Le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies (Sixth Assessment Report, AR6) s'inscrit dans une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Publié de 2021 à 2023, il conclut le « sixième cycle d’évaluation du climat » du GIEC qui comprend aussi la publication, en 2018 et 2019, de trois rapports spéciaux.
Synthétisant la littérature scientifique existante, ce rapport est rédigé par trois groupes de travail scientifiques rassemblant plusieurs centaines d'auteurs. Ces trois groupes, qui publient chacun un volet du rapport, portent respectivement sur : 1) les fondements physiques du changement climatique ; 2) son impact sur l'humanité, les vulnérabilités et l'adaptation de cette dernière aux changements climatiques ; et 3) l'atténuation du changement climatique. Chaque volet fait l'objet d'un « résumé à l'intention des décideurs », dont le contenu est relu, modifié — seulement avec l'accord des auteurs — et approuvé ligne par ligne par les représentants des gouvernements, dont certains tentent d'en amoindrir la portée.
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chaque fraction de degré compte. Pour respecter l'objectif de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en-dessous de 2 °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre zéro émission nette de CO2, condition nécessaire pour stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent.
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Ndlr : pour plus de détails en français, Synthèse vulgarisée du résumé aux décideurs du rapport de synthèse de l’AR6 sorti le 20/03/2023 -> https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2023/05/Rapport_SYR_AR6_v1.pdf indexé à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?FqwHhA
L’INGÉNIEUR·E MÉDIATEUR AU CŒUR DES INTERACTIONS SYSTÉMIQUES ET DU PILOTAGE DES PROJETS - PAGE 20-21/32
Impliquer les parties prenantes le plus en amont possible dans les différentes phases du projet afin de prendre en compte les besoins, les idées, les critiques et attentes, avant d’engager des investissements humains et financiers importants. Qui est mieux placé qu’un utilisateur potentiel pour participer à la conception d’un système ?
Écouter, Communiquer et Former pour aller au-delà des impressions et prendre des décisions sur des bases scientifiques et rationnelles.
Collaborer en développant le travail en équipe et en apprenant à gérer les tensions et conflits souvent rencontrés dans ce mode de travail.
Être ouvert au monde et en veille pour se tenir au courant des évolutions sociales, technologiques, réglementaires, environnementales, et anticiper, préparer les changements pour un avenir souhaitable.
Expérimenter sans avoir peur de l’échec avant de développer car on ne peut pas tout modéliser lorsque les systèmes sont complexes. L’expérimentation permet de vérifier des hypothèses et de faire des choix pertinents. On apprend toujours de ses échecs.
Mais aussi oser aller contre l’avis général lorsqu’une conviction forte est soutenue par une approche scientifique rigoureuse et une démarche basée sur des valeurs éthiques.
LA MÉDIATION EST UN PROCESSUS DE NÉGOCIATION ET DE COMMUNICATION DANS LEQUEL LES PARTIES IMPLIQUÉES TRAVAILLENT ENSEMBLE POUR TROUVER UN ACCORD MUTUEL. L’INGÉNIEUR JOUE UN RÔLE CLÉ DANS CE PROCESSUS, EN AGISSANT COMME UN MÉDIATEUR NEUTRE ET IMPARTIAL.
L’ingénieur joue un rôle important en tant que médiateur dans la société moderne et dans ses développements futurs. Son travail implique la
conception, la planification et la mise en œuvre de projets technologiques complexes. Pour mener à bien ces projets, l’ingénieur doit être capable de
communiquer efficacement avec une grande variété de parties prenantes.
Les parties prenantes, leurs intérêts souvent divergents et en interaction systémiques, font la complexité de ce rôle de médiation.
Qu’entend-on par parties prenantes ? C’est l’ensemble des acteurs impactés par un projet, soit par leurs besoins soit parce qu’ils sont touchés ou
concernés par la mise en œuvre du projet. Cela va de l’équipe projet à la société et l’environnement en passant par l’entreprise, les actionnaires, les clients, les utilisateurs, les régulateurs …
L’ingénieur doit être capable de comprendre les besoins, les points de vue, les intérêts et les objectifs de chaque partie prenante, ainsi que les contraintes techniques, financières, réglementaires et éthiques associées au projet. Il doit ensuite être capable, en s’appuyant sur un collectif, de trouver un compromis acceptable minimisant les impacts négatifs tout en garantissant la bonne réponse aux besoins, la faisabilité technique et la rentabilité économique du projet.
Ce processus complexe est capital notamment dans le contexte actuel où c’est l’avenir de la planète et de nos sociétés qui est en jeu. Alors comment faire ?
Pas de solutions miracles mais quelques pistes en termes de pratiques.
- Impliquer les parties prenantes le plus en amont possible dans les différentes phases du projet afin de prendre en compte les besoins, les idées, les critiques et attentes, avant d’engager des investissements humains et financiers importants. Qui est mieux placé qu’un utilisateur potentiel pour participer à la conception d’un système ?
- Écouter, Communiquer et Former pour aller au-delà des impressions et prendre des décisions sur des bases scientifiques et rationnelles.
- Collaborer en développant le travail en équipe et en apprenant à gérer les tensions et conflits souvent rencontrés dans ce mode de travail.
- Être ouvert au monde et en veille pour se tenir au courant des évolutions sociales, technologiques, réglementaires, environnementales, et anticiper, préparer les changements pour un avenir souhaitable.
- Expérimenter sans avoir peur de l’échec avant de développer car on ne peut pas tout modéliser lorsque les systèmes sont complexes. - L’expérimentation permet de vérifier des hypothèses et de faire des choix pertinents. On apprend toujours de ses échecs.
- Mais aussi oser aller contre l’avis général lorsqu’une conviction forte est soutenue par une approche scientifique rigoureuse et une démarche basée sur des valeurs éthiques.
Dans de nombreux projets d’ingénierie, la collaboration est essentielle pour atteindre les objectifs du projet. Les ingénieurs doivent travailler
avec des équipes multidisciplinaires, composées de professionnels de différentes spécialités techniques et non techniques. L’ingénieur humaniste doit être capable de comprendre les enjeux et intérêts de chaque membre de l’équipe, et de faciliter la communication et la collaboration entre eux.
Les ingénieurs doivent également travailler en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de l’entreprise :
les clients, les fournisseurs, les organismes réglementaires … qui ont des besoins et intérêts spécifiques. Les clients ont des exigences spécifiques en matière de fonctionnalités, de qualité et de délais de livraison, tandis que les fournisseurs ont, entre autres, des contraintes techniques et financières. L’ingénieur humaniste doit être capable de trouver les compromis qui répondent aux besoins des parties et de maintenir une communication claire tout au long du projet.
Dans les projets, il peut y avoir des conflits entre les parties impliquées. Ces conflits peuvent être causés par des différences de culture, des
intérêts divergents ou des priorités différentes. L’ingénieur humaniste doit être capable de gérer ces conflits de manière professionnelle et constructive, en travaillant avec les parties impliquées pour trouver une solution qui répond de manière équilibrée aux besoins de tous.
L’ingénieur est souvent perçu comme un expert capable de résoudre des problèmes techniques complexes. Son travail consiste à concevoir, développer et améliorer des produits, des systèmes et des infrastructures qui améliorent la qualité de vie des gens. L’ingénieur humaniste doit être conscient des limites de son expertise et de son travail, en particulier en ce qui concerne les impacts sociaux et
environnementaux de ses réalisations.
L’ingénieur est conscient des limites de la technologie elle-même. Les technologies peuvent offrir des solutions utiles pour résoudre des problèmes, mais elles peuvent également avoir des impacts négatifs imprévus en termes de risques potentiels pour la santé et la sécurité des travailleurs. La technologie ne peut pas tout résoudre, l’ingénieur humaniste doit exercer son jugement en pleine conscience de ses limites afin de ne pas tomber dans la fuite en avant technologique.
Conscient des limites de ses connaissances et de ses compétences, il travaille en collaboration avec d’autres professionnels, tels que des scientifiques de l’environnement, des écologistes et des spécialistes en sciences sociales, pour s’assurer que ses conceptions sont durables
et répondent aux besoins de la société dans son ensemble. Il doit être capable de remettre en question les normes et les pratiques courantes pour explorer de nouvelles approches plus durables.
Pour le document complet, voir https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?8aSG4A
Ndlr : Commentaire publié en copie à https://tools.immae.eu/Shaarli/mediationpourtous?lf7sGQ
Dénoncer :
- ingénieur, comme un médiateur : NON. Être pleinement ingénieur. Par moment, parce que ça a du sens, faire un pas de côté et jouer un rôle de tiers médiateur.
- plus loin "L’ingénieur joue un rôle important en tant que médiateur" : NON. On ne peut pas mettre un signe égal entre INGÉNIEUR ET MÉDIATEUR. Comme tout être humain, s'il a travaillé sur lui suffisamment, il PEUT être un tiers pour les autres.
- "l’avenir de la planète" : NON. L'avenir de la VIE SUR TERRE et notamment celle des ÊTRES HUMAINS.
- Conclusion : chapitre plein de bonnes assertions. Mais en matière de médiation, LOIN DU COMPTE. Faire appel à des médiateurs, des chercheurs en médiation, aurait pu grandement améliorer la formulation, le sens et le respect des fonctions ingénieur et médiateur. A votre disposition pour le faire si vous souhaitez apporter des corrections à cet intéressant chapitre qui confirme les choix de JLP faits en 2016.
connu / la transcription d'une émission de RFI
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Thèmes : Place des femmes, Internet, Inclusion numérique
L’Atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, qui publie Technoféminisme – Comment le numérique aggrave les inégalités chez Grasset. Elle montre comment le milieu de la tech s’est fermé aux femmes et propose des pistes de solution pour davantage d’égalité dans le numérique.
Média d’origine
Personne⋅s : Mathilde Saliou - Steven Jambot
Source : Podcast
Lieu : L’Atelier des médias - RFI
Date : 04/03/2023
Durée : 25 min
Autres liens : Page de présentation de l’émission
Références
[1] Acrimed - Action-Critique-Médias
[2] Prenons la Une - Pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédactions
[3] Ada Lovelace
[4] Annie Cannon
[5] Hedy Lamarr
[6] Grace Murray Hopper
[7] Annie Easley
[8] Dorothy Vaughan
[9] ChatGPT
[10] Résultats de la recherche « Antonio Casilli » sur Libre à lire !
[11] SISTA - Faire émerger une génération de leaders DIVERSIFIÉS
À propos de Libre à lire :
indexation, réutilisation et accessibilité
Depuis 2006, le groupe Transcriptions de l'April repère sur le Web, des enregistrements, vidéos de conférences, d’interviews, qui traitent des thèmes chers à l’April, afin de mettre noir sur blanc, d’écrire tout ce qui se dit, tout ce qu’on entend : on obtient un texte de cet enregistrement, on obtient un fichier texte et à partir de ce fichier texte on crée un fichier HTML qui est ensuite publié sur le site de l’April.
À propos de l'April, association :
Depuis 1996, l'April est animée par une conviction : « logiciel libre, société libre ». Prenez le contrôle de vos libertés informatiques et suivez l’actualité du logiciel libre. Découvrez les enjeux, des outils et des moyens d'actions.
Pionnière du logiciel libre en France, l'April, constituée de 2547 membres (2245 personnes physiques, 302 entreprises, associations et collectivités), est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone.
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Mots-clés : pragmatisme, hédonisme, alimentation, agriculture, living-lab, gouvernance, transition, agroécologie, pratiques
Recherche candidat-e pour une thèse intitulée « À la croisée du pragmatisme et de l’hédonisme alternatif, la conception d’une gouvernance démocratique de living-lab appliquée à la transition agri-alimentaire » co-encadrée par Anne Dupuy (sociologie) et Laurent Hazard (agroécologie). Le financement est acquis de l'université fédérale de Toulouse et de la Région Occitanie.
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Présentation
La thèse porte sur l’accompagnement de la transition agri-alimentaire vers une alimentation et une agriculture durables. Cela nécessite un changement des pratiques, des raisonnements et de valeurs des consommateurs et des producteurs. Ce changement sera favorisé par le rétablissement du lien entre consommateurs et producteurs et par la possibilité qui leur sera donnée de faire l’expérience de nouvelles pratiques, de se coordonner et d’échanger sur cette expérience. C’est ce que proposent les expérimentations sociales de type living-lab qui peinent pourtant à développer cette agilité. Le problème est qu’elles souffrent d’un déficit de démocratie puisqu’elles sont souvent conçues pour mobiliser une certaine catégorie d’acteurs autour d’une innovation préconçue (Engels et al., 2019). Tout l’enjeu est alors de parvenir à reconcevoir démocratiquement un système agri-alimentaire désirable et accessible à toutes et tous (Rumpala, 2015). La thèse a pour objectif principal le développement d’un cadre conceptuel et opérationnel relevant de ces enjeux pour penser des expérimentations sociales participant à la relocalisation de la production et de la consommation.
Objectif et cadre théorique
Cette thèse portera sur l’analyse et la conception d’un accompagnement (cadre conceptuel, gouvernance, méthodes…) de la transition vers un système agri-alimentaire territorial durable s’appuyant sur l’hybridation de deux concepts :
- La démocratie créative de John Dewey (1940) basée sur l’action sociale et l’enquête pragmatique couplant intelligence collective et réflexive avec expérimentation sociale ;
- L’hédonisme alternatif de Kate Soper (2008) proposant de substituer aux possessions matérielles le lien social et contribuant à inventorier les sources de satisfaction possibles à partir de pratiques souvent perçues comme plus éthiques, écologiques, solidaires.
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dans le cadre de la création d’un living-lab, le Hmm Lab qui ambitionne de produire des connaissances utiles à la gouvernance du Plan d’Alimentation Territorial porté par le PNR des Pyrénées Ariégeoises. Il s’inscrit donc au cœur d’une dynamique de recherches et expérimentations engagée depuis 2018. Le Hmm Lab est conçu comme une expérimentation sociale visant à développer un système alimentaire local durable en impliquant consommateurs, distributeurs et producteurs locaux. Le développement de ce Hmm Lab est soutenu par la Fondation Carasso dans le cadre de l’appel à projet CO3 (Co-Construction des connaissances, 2020-2023). Ce living-lab constitue le terrain de la thèse mais le succès de la thèse n’est en rien lié au succès de ce living-lab : d’autres initiatives impliquant les encadrants en Midi-Pyrénées constituent des terrains de substitution (les autres défis FAAP, la plateforme expérimentale OVALIE, les partenariats avec le CROUS…).
La stratégie scientifique consiste à produire un cadre conceptuel qui soit à la fois un cadre interprétatif de la situation observée au sein du Hmm Lab et un cadre d’action pour engager des transformations en termes de dispositif, de gouvernance et d’animation de celui-ci (Figure ci-contre). Le Hmm Lab procède par itération annuelle. Le ou la doctorant-e pourra ainsi participer
2 itérations : la première sur la reconception du défi FAAP avec les mangeurs (populations rurales pyrénéennes et étudiant-e-s du campus de Foix), et la seconde visant à intégrer les producteurs locaux à la démarche. Ce terrain offre la possibilité d’une étude longitudinale des transformations à l’œuvre dans le cadre d’une transition locale agri-alimentaire.
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