Actualité - Agriculture
Par l’édition du soir, avec l’Agence France-presse.
À la merci des pucerons verts, les cultures de betteraves sont essentiellement protégées avec des pesticides, néfastes pour l’environnement et la santé. Une autre voie vient d’être ouverte par un laboratoire breton, qui a mis au point un répulsif prometteur.
« Toute la différence avec les pesticides, c’est que les odeurs, ça ne tue pas » : dans son laboratoire de Rennes, Ené Leppik, cofondatrice de la jeune pousse française Agriodor, invente avec son équipe des parfums qui chassent les prédateurs des cultures. En trois ans, l’entreprise a mis au point un produit de biocontrôle baptisé Insior, qui donne des résultats très prometteurs contre le puceron vert. Celui-ci est vecteur de la jaunisse de la betterave sucrière, qui peut entraîner jusqu’à 30 % de perte de récolte.
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« Le problème, c’est que (les néonicotinoïdes) tuent aussi les prédateurs du puceron. Avec notre solution olfactive, on empêche ou on retarde l’invasion des pucerons et cela donne le temps à ses prédateurs naturels, comme la coccinelle ou les syrphes, d’arriver », explique-t-elle, défendant une « approche holistique ».
Connu / TG le 3/07/25 à 17:12
1 602 ont signé (118 679 au 21/08/20)
Générations Futures a lancé cette pétition adressée à Julien Denormandie (Ministre de la Ville et du Logement) et à 1 autre
Fin juillet notre association s’insurgeait contre l’attitude de quatre vice-présidents élus dans des régions betteravières (Hauts-de-France, Grand Est, Ile-de-France et Normandie) qui s’exprimaient aux côtés de plusieurs représentants de la CGB (planteurs de betteraves) lors d’une conférence de presse le 29 juillet 2020, demandant à retoucher à la loi pour permettre, par dérogation, l’usage des néonicotinoïdes en protection de semences .
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Nous ne pouvons pas admettre que l’on revienne à l’utilisation de ces insecticides en enrobage de semence car cela revient à traiter à priori les cultures de betterave, ce qui constitue le degré zéro de l’agronomie, alors que la Directive européenne sur l’utilisation des pesticides préconise ‘la lutte intégrée contre les ravageurs’, ce qui sous-entend que le traitement chimique ne doit intervenir qu’en dernier recours et non pas avant même l‘apparition d’un ravageur !
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MISE À JOUR
Dans une tribune publiée ce jour dans le journal Le Monde, l'agronome Marc Dufumier critique la décision gouvernementale d’autoriser « provisoirement » l’usage de pesticides pour la culture de la betterave à sucre, alors que des alternatives techniques à l’emploi des néonicotinoïdes existent déjà*!
Cela doit plus que jamais nous inciter à maintenir la pression sur le gouvernement! Signez et diffusez cette pétition que vous avez bien voulu soutenir. Le temps presse car le gouvernement prépare le texte législatif pour modifier la Loi! Montrons aux députés que les citoyens et citoyennes que nous sommes refusent cette décision!
Notre action fait l'objet de retombées médiatiques https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2020/08/revue-de-presse-neonicotinoide.pdf et nous préparons dans les jours qui viennent de nouvelles actions sur ce dossier! Comptez sur nous pour ne rien lâcher!
En effet nous dit Marc Dufumier:
"Ces pratiques [alternatives], qui relèvent d’une agroécologie scientifique, n’ont pas pour objectif d’éradiquer les pucerons et autres insectes ravageurs, au risque d’ailleurs d’engendrer de graves déséquilibres écologiques, mais visent plutôt à pouvoir les côtoyer tout en minorant leur prolifération et leurs ravages.
Ces pratiques sont, entre autres, le choix de variétés tolérantes ou résistantes, l’allongement des rotations de cultures, la diversification des espèces cultivées au sein des mêmes terroirs, la plantation de haies vives, de bandes enherbées et d’autres infrastructures écologiques destinées à héberger des insectes auxiliaires tels que les coccinelles, syrphes et chrysopes, aptes à neutraliser les pucerons."