COMMENT ET POURQUOI L'EXTRÊME DROITE GAGNE - 18 févr. 2025 / BLAST, Le souffle de l'info
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#Politique #Entretien #ExtremeDroite
Tout va trop vite. À peine le temps de comprendre, de débattre, que l’extrême droite s’étend, gagne du terrain, impose son langage, et ses thématiques. Trump, Milei, Orban, Meloni… Les pays tombent les uns après les autres entre les mains de dirigeants qui creusent les fractures, transforment le débat public en champ de bataille et affaiblissent considérablement les institutions.
En France,l’extrême droite n’est pas encore au pouvoir, mais son ascension semble de plus en plus inéluctable. Alors, comment en est-on arrivé là ? Pourquoi tant de Français se sentent-ils sidérés, impuissants face à cette dynamique ? Comment le langage a-t-il été détourné au profit d’une idéologie autoritaire et discriminatoire ? Et surtout, comment freiner cette montée avant qu’il ne soit trop tard ?
Dans cette émission, Salomé Saqué reçoit le philosophe Michaël Foessel et le sociologue Étienne Ollion, auteurs du livre Une étrange victoire. Ensemble, ils analysent les mécanismes profonds de cette percée de l’extrême droite, son influence sur les médias, la recomposition du champ politique, la confusion politique actuelle et les raisons pour lesquelles la haine et la désinformation prennent tant de place dans le débat public.
Journaliste : Salomé Saqué
Tr.: ... Marc Block, livre l'étrange défaite ... Macron a permis / son ni-ni en déstructurant le clivage gauche/droite la montée du RN. MLP a voté la constitutionnalisation de l'IVG. Stratégies mises en place par le RN, s'aligner sur positions dominantes, ex le Frexit, le libéralisme culturel, le soit disant social, grand déplacement du RN ! ... Le mot république a subi transformation : d'égalité à identité ! Alors que sens des droits d'abord, égalité citoyenne ... illibéralisme, démocratie limitée ... ont vidé les mots de leur sens ...
/EXT DR : décision du conseil d'état d'il y a 2 ans, mauvais argument ... 3 critères : Nationalisme, Nativisme (avoir une préférence pour les personnes née de l'origine, préférence nationale, priorité nationale) et L'AUTORITARISME (remise en cause de l'état de droit au nom d'une démocratie entendue comme la loi du plus fort, le gouvernement des juges qui est une attaque à la séparation des pouvoirs qui fonde la république).
C'est aussi ramener à l'histoire ... l'oubli du pire ... fascisme, poujadisme ... JMarie Le Pen ... soutenu par Bayrou ... effet de la victoire de Trump ...
38:00 terminer ACT
COMMENT L'EXTRÊME CENTRE A PORTÉ LES NAZIS AU POUVOIR | JOHANN CHAPOUTOT, JULIEN THÉRY
Publié Il y a 21 heures • 31 vues / Le Média
Le parallèle entre la situation politique actuelle et celle qui porta au pouvoir les régimes fascistes pendant l'Entre-deux-guerres est couramment fait dans l'opinion depuis de années et sa pertinence paraît se confirmer jour après jour, tout particulièrement depuis la dissolution de l'Assemblée législative, par laquelle Emmanuel Macron prévoyait manifestement, en 2022, de s'engager dans un partenariat de gouvernement avec le RN. Dans son nouveau livre, intitulé Les Irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ?, #JohannChapoutot développe cependant une démarche originale : c'est en faisant l'histoire des circonstances précises dans lesquelles Hitler et les nazis sont arrivés au pouvoir en Allemagne en 1933 qu'il éclaire indirectement, tacitement, mais de façon très crue, notre présent politique.
Dans cette discussion avec #JulienThéry, Johann Chapoutot revient sur la façon dont le patronat et la droite allemande ont fini par miser sur l'extrême-droite, c'est-à-dire le parti nazi, pour espérer perpétuer leur politique et même revenir sur les mesures sociales qu'ils avaient été contraints de concéder au mouvement ouvrier (de façon à éviter une révolution bolchévique) au lendemain de la défaite à l'issue de la Première Guerre Mondiale. Le processus fut celui de la constitution d'un extrême-centre supposé s'opposer fermement, au nom de la raison politique et économique, aux radicalités de gauche comme de droite, mais en réalité tout disposé à coopérer avec l'extrême-droite et farouchement hostile à la gauche. Cet extrême-centre, dont le credo est l'ordolibéralisme (version allemande du néolibéralisme), s'efforce de traiter la crise par des mesures d'austérité qui ne peuvent que l'aggraver mais favorisent les profits du capital. Il s'obstine à mener une politique de l'offre pour complaire aux grands intérêts privés, avec des effets désastreux pour les salariés et tout particulièrement pous les plus démunis. Il opte non seulement pour la répression des contestations, mais aussi pour le contournement de la démocratie en recourant à des procédures d'exception, en particulier l'article 48 de la Constitution de Weimar, non pour faire face à des situations d'urgence mais pour imposer des décrets budgétaires sans majorité parlementaire. Et il finit par faire entrer les nazis au gouvernement, en laissant à ces derniers le ministère de l'intérieur, c'est-à-dire la mainmise sur l'appareil répressif et sur l'éducation. Alors que von Papen, le policitien de la droite libérale artisan de l'arrivée d'Hitler à la chancellerie, pensait neutraliser ce dernier rapidement, toutes les institutions démocratiques s'écroulent dès lors en quelque mois pour laisser la place à la dictature d'extrême-droite.
Montage Bérénice Sevestre. Une émission de Julien Théry.
#Nazisme
Visibilité Publique
Publié originellement 20/02/2025
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueFrançais Étiquettes Durée43min 2 Commentaires
Tr.: ...
les nazis arrivés au pouvoir dans 3 landers dès 1930 ...
24:00 terminer ACT
Éducation et enseignement supérieur Vidéo
20 février 2025 à 17h35 / Bérénice Gabriel, David Perrotin et Antton Rouget
Professeure à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990, Françoise Gullung a été longtemps stigmatisée pour avoir osé dénoncer les violences dans l’établissement. Dans un entretien vidéo à Mediapart, elle raconte avoir alerté à plusieurs reprises François Bayrou, mais aussi avoir été témoin de maltraitances avec l’épouse du ministre, qui enseignait le catéchisme et n’a pas voulu intervenir.
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Trente ans après avoir dénoncé les violences systémiques qui s’abattaient sur les élèves de Notre-Dame-de-Bétharram, la professeure de mathématiques à la retraite, qui a officié deux ans dans cet établissement catholique du Béarn (de 1994 à 1996), est enfin reconnue pour ce qu’elle a été : une lanceuse d’alerte. Une lanceuse d’alerte qui a tout tenté, alors qu’elle était en fonction, pour mettre un terme à la mécanique de violence à l’œuvre dans l’établissement.
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Françoise Gullung raconte comment elle a signalé ces faits à François Bayrou, qui était alors ministre de l’éducation nationale et président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques (chargé notamment de la protection de l’enfance). Faits dont sa propre épouse, Élisabeth Bayrou, avait été en partie témoin : Françoise Gullung explique en effet pour la première fois comment, alors qu’elle était en compagnie de celle qui enseignait à l’époque le catéchisme dans l’établissement, elles ont été témoins de coups portés à un enfant qui hurlait et suppliait pour que cela cesse.
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Tr.: ... c'était normal que les enfants soient battus ...
Connu / https://bsky.app/profile/reseauactionclimat.org/post/3lilxgldb7224
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Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org
Pour pallier les importations de viande, une solution perçue comme simple est régulièrement mise en avant : plus d’élevage intensif.
Mais plus de poulaillers intensifs sur le sol français nous rendra-t-il vraiment plus autonomes ? (1/2)
20 février 2025 à 10:17 14 reposts 23 ont aimé
Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 1j
Retrouvez notre dernier rapport qui dresse un état des lieux de la situation actuelle et envisage des pistes pour renforcer l’indépendance et la résilience de notre système agricole 👉
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Le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, alerte sur la progression de l’extrême droite partout en Europe, qui s’accompagne de nombreux reculs sur le front de la lutte contre le changement climatique.
Photo Jean-François Julliard. | JOSEPH MELIN-GREENPEACE
« La grammaire de l’extrême droite est bien connue : exploiter les peurs, désigner des boucs émissaires, manipuler l’information et instrumentaliser la colère. Ce schéma populiste, éprouvé depuis des décennies, opère aujourd’hui à plein régime.
L’offensive réactionnaire actuelle se nourrit de la haine, du racisme, de l’islamophobie, de l’antisémitisme, du sexisme, de la LGBTQI + phobie, elle menace directement certaines communautés et des pans entiers de notre société, des services publics à la culture en passant par la recherche scientifique.
Et elle cible aussi le cœur de notre mission sociale : l’écologie, et avec elle, toutes celles et ceux qui s’engagent pour mener les transformations sociétales dont notre monde a besoin face aux immenses défis des crises environnementales qui menacent la survie de l’humanité. La communauté scientifique, qui alerte sur le dépassement des limites planétaires et nous somme d’agir urgemment, est également attaquée. Ce phénomène porte un nom : le backlash écologique.
Aux États-Unis, Donald Trump et Elon Musk sont les figures de proue de ce mouvement
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Dans leur sillage se façonne un monde toujours plus dérégulé, au service des intérêts privés de quelques milliardaires. On y retrouve les puissants qui ont financé la campagne de Trump, des “carbofascistes” dont le refrain favori “Drill, baby, drill” commande de forer toujours plus, quitte à plonger toujours plus la planète dans le chaos climatique. Prêts à tout pour préserver leur fortune, ils attaquent frontalement les ONG environnementales comme Greenpeace USA, actuellement menacée par une poursuite bâillon aux États-Unis intentée par Energy Transfer. En cas de défaite, cette procédure pourrait entraîner la fermeture du bureau américain de Greenpeace, actif depuis plus de cinquante ans pour la protection de l’environnement.
La France n’échappe pas à ce mouvement délétère.
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«L’écologie d’extrême droite n’existe pas»
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ce que porte réellement l’écologie : des valeurs d’humanisme, de justice sociale et de tolérance. Loin des caricatures agitées par ses adversaires, elle se veut une promesse d’amélioration de qualité de vie pour toutes et tous, et doit être un rempart contre les inégalités sociales et les dérives autoritaires.
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L’extrême droite ne sauvera ni le pouvoir d’achat, ni notre environnement. Elle ne réglera pas la crise climatique ni n’empêchera la disparition des espèces. Elle n’améliorera pas les conditions de vie des Français et Françaises. Au contraire, derrière ses discours prétendument à l’écoute des préoccupations du peuple, elle est et restera du côté des élites économiques et des industries polluantes qui ne font qu’accroître les inégalités. Son projet est un mirage dangereux face auquel nous devons faire unité avec l’ensemble des forces qui se battent pour défendre l’environnement, les libertés associatives et les droits humains et contre toute forme de discrimination. »
Conférence du cycle PDSI qui avait pour thème, "La spintronique : pour une électronique frugale en énergie" -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?xyYpDg
Memristor p13
Capteurs GMRs / vanne de spin p14-15
Implantés sur CMOS
Microscopie magnétique p 19
Contrôle non destructif par courants de foucault
Capteurs ultra-sensibles : couplage d'un capteur spintronique avec une boucle supraconductrice
IRM
Conclusion
déjà présente, calcul, stockage et communication
PEPR démarré depuis 1 an / financement
il manque un grand producteur de MRAM ou de capteurs magnétiques en France
un réseau de petites entreprises se développe avec des savoirs-faire clés.
/claude.fermont@cea.fr CEA SACLAY
Reportage
Vivre dans une maison sans chauffage ? Un pari réussi dans la Drôme : «Il a fait 20°C en moyenne cet hiver» - 16/02/2025 Par Aurélie Delmas / Vert !
Antre aérée. Une maison neuve qui ne coûte pas un bras, douillette et confortable… sans aucun système de chauffage. Un projet pas si fou, né dans la tête d'un expert en énergétique, et dont profitent deux locataires, Simon et Adeline. Rencontre dans la Drôme.
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Olivier Sidler a créé le bureau d’études spécialisé dans les bâtiments performants Enertech et co-fondé l’association Négawatt, qui œuvre pour une politique énergétique basée sur la sobriété, l’efficacité et le renouvelable
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Entretien — Agriculture
La loi d'orientation agricole sera désormais débattue dans une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs. - Pixabay / CC
Mis à jour le 19 février 2025 à 15h01 - Durée de lecture : 5 minutes
La loi d’orientation agricole adoptée par le Sénat représente un recul majeur de la législation environnementale. La députée écologiste Marie Pochon dénonce une « vision productiviste de l’agriculture ».
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1 - Les Écologistes n’ont pas de représentant disposant du droit de vote au sein de la CMP.
Agriculture Politique
Connu / TG le 19/02/25 à 12:57
Agence de l'eau Loire- - 14 914 abonnés 2 j. - 9 J’aime
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Connu / TG le 18/02/25 à 15:39
Jacinthes et laitues d'eau dans un ruisseau en Guyane. ©Getty - Bernard MAJZA
A la Une des sciences, Hervé Poirier, journaliste chez Epsiloon, nous raconte comment les plantes ont pris le pouvoir en envahissant la Terre.
Cela faisait des milliards d’années que la vie végétait dans l’eau, incapable d’envahir la terre ferme. Il y a 450 millions d’années, une de ces algues a acquis le pouvoir de conquérir la surface. Elle a été capable de résister aux radiations du soleil, aux microbes du sol, aux variations de température, à l’absence d’eau. Et la Terre est rapidement devenue toute verte – cette petite algue est l’ancêtre commun de tous les végétaux terrestres d’aujourd’hui.
Comment s’est passé ce petit miracle qui a changé la face du monde ?
Jusqu’ici, en bons disciples de Darwin, les biologistes imaginaient que ce fut à force d’évolution lente et laborieuse, de mutations génétiques hasardeuses, d’essais et d’erreurs, que les ascendants de notre algue ont patiemment forgé ce pouvoir miraculeux. Mais c'était loin d'être suffisant !
Notre algue a aussi profité de gènes clé en main, volés aux microbes, et intégrés directement dans son génome. Et cela n’a pas été pas un acte isolé : pendant trente millions d’années, des dizaines et des dizaines de fois, des vols comparables ont été commis par ses ascendants aux dépens de champignons et de bactéries. Et un beau jour, notre algue s’est vue doter du combo génétique parfait pour la conquête mondiale.
Des vols massifs de gènes ?
C’est assez difficile à croire, en effet. Une équipe de généticiens de l’Université de Toulouse a plongé dans le génome de l’hépatique des fontaines, une petite plante discrète, très peu étudiée, qui vivote en Europe et aux Amériques.
Leurs résultats ont été publiés hier : en screenant les génomes de 133 individus, ils ont repéré toute une famille de gènes de champignons que l’hépatique exploite encore aujourd'hui pour s’adapter au manque d’eau – des gènes qui sont aussi présents dans le génome des fougères ou des mousses, et donc aussi dans celui de notre petite algue ancestrale. Merci pour le cadeau !
Et c’est surtout l’ampleur du phénomène qui surprend, nous a confié Chloé Beau, l’une des autrices de l’étude. Cela fait trois ans que ces transferts génétiques massifs, qui ont permis à notre algue de se défendre contre les microbes ou de résister à l’oxydation, sont découverts.
C’était difficilement imaginable jusqu’ici. Et totalement hors de portée d’analyse. De tels transferts génétiques peuvent être le fruit d'un simple accident avec une fusion partielle de chromosomes entre la plante et un microbe qu’elle héberge, ou alors par saut de gène : des séquences d’ADN étrangers qui se baladent et viennent s’insérer dans le génome.
Dans l’arbre dessiné par Darwin, les transferts de gènes sont verticaux : de l’ascendance vers la descendance. Ces transferts horizontaux entre espèces, entre familles, entre groupes différents, sont un sacré raccourci pour l’évolution. Pas besoin de réinventer la poudre. Le vol de gène crée immédiatement un monstre, un OGM naturel. Et avec de la chance, ce monstre est prometteur. C’est l’évolution : soudain, une algue monstrueuse apparaît et la terre devient verte.
Multinationales (1/2) : comment sont-elles devenues si puissantes ? - Publié le mardi 18 février 2025 / La terre au carré
Le siège historique de la Standard Oil, fondée par John D. Rockefeller ©Getty - George Rinhart/Corbis
Dans un ouvrage collectif, des chercheurs retracent l'histoire des multinationales et leur influence grandissante sur nos sociétés depuis le 19ᵉ siècle. Comment se sont-elles structurées dans le temps ? Les premières méthodes d'influence qui sont-elles encore à l'œuvre aujourd'hui ?
Avec Aurore Gorius Journaliste française
À l'occasion de la parution de l'ouvrage collectif Multinationales, une histoire du monde contemporain (La Découverte), la journaliste d'investigation Aurore Gorius revient sur l'ascension de ces grandes entreprises qui ont modelé notre économie et nos modes de vie, et sur les mécanismes qui leur ont permis de devenir des acteurs majeurs de la mondialisation.
Les pionnières
La première multinationale au sens moderne apparaît avec le fabricant de machines à coudre Singer, qui révolutionne le secteur textile dans les années 1850. "Grâce à des nouvelles techniques, qui rendent l'appareil beaucoup plus léger et maniable, Singer va sortir des usines et rentrer dans les appartements, raconte Aurore Gorius. Les multinationales vont ainsi accompagner l'émergence de la société de consommation, façonner notre mode de vie et parfois notre façon de penser, nos représentations."
Autre multinationale emblématique de la fin du 19ᵉ et du début du 20ᵉ siècle : l'empire de John D. Rockefeller, surnommé "le baron voleur", qui structure le marché de "l'or noir" avec sa compagnie, la Standard Oil. "Il va constituer un cartel, rassembler plusieurs raffineurs, négocier des prix avec les entreprises ferroviaires pour essayer de faire baisser le coût de transport du pétrole. Et puis il va absorber, contrôler une grande partie du marché, en quasi-monopole. Il s'impose en tuant la concurrence : soit il les étouffe, soit il les rachète, il les filialise. C'est le premier à avoir inventé la formule du trust, de la holding. Il prend des participations dans des filiales qu'il va implanter un peu partout dans le monde, et au fur et à mesure, il va énormément grossir." Le groupe Rockefeller est aussi le premier à penser son image et ses relations publiques, ajoute Aurore Gorius.
À écouter
Rockefeller, JP Morgan, Carnegie… Les pionniers
En 6 dates clés - 15 min - L'invention du marketing
En 1928, dans son livre Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie, Edward Bernays, le neveu de Sigmund Freud, pose les bases du marketing. Selon lui, les relations publiques reposent sur "la fabrication du consentement". "Il utilise la psychanalyse, il dit qu'on peut jouer sur l'inconscient des masses pour les manipuler, explique Aurore Gorius L'avantage de cette technique, c'est que ça reste invisible, donc on va jouer sur les désirs des consommateurs, les façonner, ce qui est en fait l'invention du marketing moderne."
L'influence des lobbys sur les politiques publiques
Aujourd'hui, les multinationales exercent une influence considérable sur les décisions politiques, notamment à Bruxelles. "Elles ont vraiment été associées à la construction européenne dès la création du marché commun en 1986, poursuit la journaliste. Donc, elles sont installées dans le jeu institutionnel européen. Elles agissent avec des lobbyistes chargés d'aller défendre leurs intérêts auprès des fonctionnaires de la Commission européenne, qui décident et qui fabriquent les directives, et aussi auprès des députés européens."
Face aux pouvoirs publics, le rapport de force est essentiellement financier. Que ce soit dans le secteur des hydrocarbures, des pesticides comme le glyphosate, de l'amiante ou des laboratoires pharmaceutiques, les multinationales tentent d'imposer leurs règles du jeu et de limiter les contrôles qui peuvent entraver leur activité. "Les entreprises de la chimie ou les GAFAM dépensent des millions d'euros chaque année pour influencer, souligne Aurore Gorius. Face à elles, elles ont une puissance publique qui manque d'argent… Donc, effectivement, il y a une prise de pouvoir."
- Olivier Petitjean et Ivan du Roy, Multinationales. Une histoire du monde contemporain, La Découverte, février 2025
À écouter Les multinationales qui brûlent notre planète La Terre au carré 53 min
Tr.: ... la fabrique du doute, c'est du mensonge ... PFAS ... Réformer REACH ... besoin de régulation ... /effets de l'amiante ... étouffer, échapper aux sanctions ... les ONG, les politiques ... GAFAM même mécanisme de concentration ... encadrer l'IA, renforcer nos données privées.
contrôleure générale de lieux de privation de liberté
Tr.: rapport du député renaissance de Moselle et du député LFI Antoine Léaument ... légalisation du canabis ... s'attaquer au sommet de la pyramide : blanchiment d'argent, corruption ... renforcer les GIR ... dépénalisation
Dans les dix dernières minutes de La Terre au carré, La lutte enchantée de Camille Crosnier, la Une de l'écologie avec Hervé Kempf de Reporterre et vos messages laissés sur le répondeur de l'émission.
- Dans sa Lutte Enchantée, Camille Crosnier, revient sur le parcours de Bernard Guignes, un ancien arboriculteur à la retraite victime d'un cancer de la prostate et qui se bat pour la reconnaissance de sa maladie comme maladie professionnelle causée par son exposition aux pesticides durant de nombreuses années.
- A la Une de l'écologie, Hervé Kempf, directeur de la rédaction de Reporterre, revient sur les récentes mesures prises par le gouvernement français dans le cadre de sa politique énergétique.
Le gouvernement a récemment pris des mesures autour de sa politique énergétique et environnementale.
Relativement passées inaperçues, elles consistent notamment en la réduction de l'enveloppe budgétaire prévue pour le financement d'installations de stations photovoltaïques de petite taille - celles qu’on peut installer sur les toits ou sur les parkings - au profit des grands projets qui artificialisent plusieurs hectares de terre.
Les aides pour la rénovation thermique des logements est aussi impactée, avec une réduction de 1 milliard. Elle passe ainsi de 3,1 milliards d'euros à 2,1, bien qu'en 2024 le nombre de rénovations n'était que de 90 000 pour un objectif fixé de 200 000.
Le tout alors que la Commission européenne a prévu des normes très strictes sur les poêles et chaudières à bois, pour lutter contre les particules qu’ils émettent, ce qui pourrait freiner le développement du chauffage au bois performant notamment dans les campagnes. Une contrainte qui pourrait jouer encore en faveur du développement de la part du nucléaire dans le mix énergétique français et de ses nouveaux EPR.
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Le samedi 8 février, le département de sociologie de l’Institut La Boétie organisait un colloque exceptionnel « Syndicalisme : que faire ? », à l’Espace conférence à Paris 11e.
Cette deuxième table ronde explorait le renouveau des pratiques syndicales pour faire face aux conséquences sur l’organisation du travail des mutations du capitalisme néolibéral.
Face à ces nouveaux défis, la défense des salariés se transforme en effet : elle imagine de nouvelles formes de luttes et intègre de nouvelles problématiques (LGBTI, antiracisme, féminisme…). Si certains parlent de dépassement du syndicalisme au profit de luttes plus éparses, ces nouvelles pratiques dessinent plutôt les contours d’un renouvellement de la pratique syndicale.
Cette table ronde analyse ainsi ces nouvelles pratiques de luttes et ce qu’elles nous disent du syndicalisme contemporain.
00:00:00 Présentation de la table ronde par Marlène Benquet
00:03:54 Intervention de Baptiste Giraud
00:25:13 Intervention de Jean-Marie Pernot
00:43:51 Intervention d'Adèle Tellez
01:02:52 Intervention de Fanny Gallot
01:17:15 Intervention de Caroline Blanchot
Avec :
• Caroline Blanchot, secrétaire générale de l’Ugict CGT
• Fanny Gallot, co-responsable du département d’histoire de l’Institut La Boétie, spécialiste des mouvements sociaux et du féminisme
• Baptiste Giraud, maître de conférences en science politique, auteur de « Réapprendre à faire grève »
• Jean-Marie Pernot, politologue, chercheur à l’IRES, auteur de « Le syndicalisme d’après : ce qui ne peut plus durer »
• Adèle Tellez, secrétaire générale de l’Union Locale CGT Paris 19e
Animée par Marlène Benquet, co-responsable du département de sociologie de l'Institut La Boétie
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Samedi 8 février, le département de sociologie de l’Institut La Boétie organisait son colloque exceptionnel « Syndicalisme : que faire ? », à l’Espace conférence à Paris 11e.
La journée s'est ouverte avec les mots d'introduction de Clémence Guetté, co-présidente de l'Institut La Boétie, et de Maxime Quijoux, sociologue et politiste spécialiste du syndicalisme.
La première table ronde portait sur les nouvelles conflictualités au travail. Le syndicalisme fait face aux restructurations néolibérales du capitalisme et aux politiques actives des gouvernements en leur faveur, dont un objectif central a été de donner les mains libres au capital face au pouvoir conquis par les salariés organisés. Cette nouvelle donne du capitalisme néolibéral transforme profondément l’expérience du travail et les conflictualités en son sein.
Elle a proposé un tour d’horizon de ces reconfigurations (précarisation, ubérisation, essor du secteur logistique, sous-traitance…) et de leurs effets sur l’organisation des travailleurs aujourd’hui.
00:00:00 Introduction de Clémence Guetté
00:16:01 Introduction de Maxime Quijoux
00:28:50 Présentation de la table ronde par Marion Beauvalet
00:33:58 Intervention de Sophie Bernard
00:52:37 Intervention de Carlotta Benvegnù
01:12:10 Intervention de Hubert Raguin
01:28:20 Intervention de Kamel Brahmi
Intervenant·es :
• Carlotta Benvegnù, sociologue du travail, spécialiste du monde des entrepôts et du capitalisme logistique
• Sophie Bernard, sociologue, spécialiste de la rationalisation au travail et de l'ubérisation, autrice du Nouvel esprit du salariat
• Kamel Brahmi, secrétaire de l'Union Départementale CGT Seine-Saint-Denis
• Hubert Raguin, ancien dirigeant syndical de Force ouvrière
Animée par Marion Beauvalet, doctorante, spécialiste du travail