réseau Cler @reseauCler [#TEPOS2024 en direct] C'est parti pour la 14e édition des Rencontres #TEPOS accueillie par la ville de @LoosenGohelle. Ce rendez-vous incontournable de la transition énergétique territoriale a pour fil rouge cette année l'adaptation au changement climatique.
2:15 PM · 2 oct. 2024 · 289 vues
- 20h Monsieur @SylvainWaserman, président de l'@ademe ouvre ces Rencontres en vidéo et souligne l'engagement sans faille des #TEPOS qui portent un message d'espoir face à l'adaptation au changement climatique avec des solutions concrètes pour se préparer et atténuer l'impact.
Image - Certaines communes françaises se retrouvent inassurables face aux risques climatiques : inondations, tempêtes, incendies...
David Duranteau de @SmaclAssurances, Vincent Wisner de @Prophil_Paris et Joël Duquenoy de Saint-Omer nous en parlent en table-ronde.
#TEPOS2024 - "Aujourd’hui il faut une réflexion globale avec l’État, les associations. Si les biens publics ne sont plus assurés c’est une catastrophe pour les citoyens. Nous devons réfléchir à une solidarité nationale." Joël Duquenoy, Président de la Communauté d’agglo du Pays de Saint-Omer
- "Dans quelle mesure l’assurance reste un droit pour tous ? Il faut donner la possibilité aux ménages qui n’ont pas la possibilité de changer de localisation de s’assurer et mettre en place des actions de prévention." Vincent Wisner, directeur général de @Prophil_Paris
- "1 euro investi en prévention c’est 7 euros d’économiser en indemnisation. La prévention fonctionne. Il faut changer la réflexion du modèle. Aujourd’hui on doit se poser la question de comment indemniser." David Duranteau, responsable du pôle développement @SmaclAssurances
- Le dialogue territorial est indispensable pour résoudre les conflits. Pour nous en parler, @Judith_aurore de @nWassociation, Violeta Ramirez de l'Université Savoie-Mont Blanc, et Séverine Carrez de l'INNE s'appuient sur l'exemple de l'ouverture de nouvelles mines.
- "On n’a pas trouvé de terrain d’entente parce que les visions sont vraiment opposées : redynamiser un territoire VS la sobriété. Un travail de médiation en profondeur peut amener un dialogue constructif." Violeta Ramirez, chercheuse à l'Université de Savoie-Mont Blanc
- "Il faut faire la transition énergétique pour combattre le changement climatique et il faut limiter l’impact de l’extraction minière. Il faut fixer un plafond. Poser ce cadre est nécessaire pour avoir un débat projet par projet." @Judith_aurore de @nWassociation
- "Dans l'Allier, le projet de mine a été posé comme supérieur à la protection de la nature. Il y a un déséquilibre de pouvoir et d’écoute. Comment on peut mettre à la table des négociations des pouvoirs aussi différents ? " Séverine Carrez, chercheuse et présidente de l’INNE
Reporterre a réuni François Ruffin et Camille Etienne lors d’un dialogue exceptionnel pour imaginer le monde souhaitable. Un moment fort, enregistré le 2 mai au Ground Control, à Paris, et que vous pouvez lire ci-dessous, ou écouter ici ou sur une plateforme d’écoute de votre choix.
Reporterre — Quel monde souhaitez-vous pour 2050 ?
Camille Étienne — Le monde que je souhaite se crée et se vit tous les jours. L’espoir que j’ai pour demain s’incarne dans le fait de montrer qu’il est possible de sortir de notre impuissance. Le plus fondamental pour 2050 est que nous nous sentions libres d’être puissants et que nous n’ayions plus la sensation de n’avoir aucune prise sur ce qui se déroule. Dans le monde que je souhaite, les gens seront en capacité de décider de leur existence et pas victimes de choix écrasants pris pour eux.
François Ruffin — Il y a un profond désir d’autre chose dans le pays. On vit un moment de détachement de l’idéologie dominante. Les grands mots tels que concurrence, croissance, mondialisation, compétitivité, marché ne font plus envie. Ils inquiètent et dégoûtent. Les gens ont massivement le désir de remplacer la concurrence par de l’entraide et du partage, la mondialisation par de la protection. Mon espérance est placée dans ce geyser d’énergie dont l’endroit est à trouver pour y planter le bâton et que cela jaillisse.
C’est une bataille à mener, armé du pessimisme de la lucidité et de l’optimisme de la volonté. Pour remporter cette bataille, l’imaginaire doit s’ancrer dans le réel. Les gens ne veulent pas de l’utopie mais la transformation du réel. Pour reprendre un concept de Bernard Friot, il existe aujourd’hui beaucoup de « déjà-là » du monde qu’on veut.
Au-delà des valeurs et des principes, à quoi ressemblera ce monde ?
François Ruffin — Le changement passera par plus de liens, de temps libre et par la sortie du carcan…
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Hervé Kempf
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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
84 283 Signatures au 2/4/24
Lettre ouverte au président Emmanuel Macron
Formation de 20 heures aux enjeux écologiques pour le président et le nouveau gouvernement
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les données sont factuelles, scientifiques, cartésiennes, et ne relèvent ni de croyance, ni d’opinion politique. La convention citoyenne pour le climat a été un bel exemple, 150 français de tous horizons ont été tirés au sort, et, à l’issue de leur formation, 100% d’entre eux étaient convaincus par l’urgence et l’importance de l’action écologique. Si il y a un débat sur le moyen de conduire la transition, il ne doit plus y avoir aucun débat sur les raisons, ni sur l’urgence d’y parvenir. Le GIEC a été formel, nous devons agir dès maintenant pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre dans les trois ans.
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Une espèce animale ou végétale disparaît toutes les vingt minutes, trois enfants sur quatre respirent en France un air toxique, et la hausse des températures va entraîner des crises économiques et politiques inédites. L’action doit être immédiate.
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la formation est le préalable de l’action ... ouvrir un espace de dialogue, d’influence, pour développer les consciences
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Savoir, c’est pouvoir. Sans vous, nous ne pouvons pas réussir la transition écologique. Nous comptons sur vous pour accepter cet exercice.
Signataires :
- Dominique Bourg, philosophe
- Boris Cyrulnik, auteur et psychologue
- Cyril Dion, réalisateur
- Isabelle Delannoy, présidente de l’entreprise symbiotique pour l’accélération de la transition vers une économie régénérative
- Eric Duverger, Convention des Entreprises pour le Climat (et les 150 dirigeants membres)
- Camille Étienne, activiste pour la justice sociale et climatique
- Grégoire Fraty, membre de la convention citoyenne pour le climat (et le collectif les 150)
- Flora Ghebali, entrepreneure et essayiste
- Mathilde Imer, co-initiatrice de la convention citoyenne pour le climat
- Jean-Marc Jancovici, Président du Shift Project
- Priscillia Ludosky, auteure pétition taxe carbone (gilets jaunes)
- Dominique Meda, sociologue et philosophe
- Magali Payen, fondatrice On est prêt
- Swann Périssé, youtubeuse
- Cédric Ringenbach, Fresque du climat
- Eva Sadoun, co-présidente du mouvement impact France
- Laury Thilleman, animatrice et entrepreneure
- Christian Vanizette, co-fondateur de Make Sens
Mises à jour
- Cette victoire est grâce à vous toustes ! - il y a 1 an ... Nous avons été reçu.e.s hier matin par le ministère de la Transformation et de la Fonction publique pour une présentation de la formation des 25 000 agents de l’Etat suite à l’engagement de la première ministre en ce sens à la réception de notre pétition. Cette victoire est grâce à vous toutes et tous , félicitations ! C’est un bon premier pas dans le contexte actuel pour rendre la culture de la sobriété durable et la mobilisation de l’Etat enfin effective. Parmi les points positifs : - 25 000 cadres de catégories A seront formés en 18 mois Les fonctionnaires auront 3 demi-journées de formation - À partir de 2023, une partie de la rémunération variable des préfets sera basée sur le déploiement des formations - Un groupe d’appui scientifique permettra de suivre les contenus et de les faire évoluer - Le curriculum semble inclure des visites de terrain pour rendre plus concrète et sensible la formation Parmi les points de questionnement : - Le Ministre Stanislas Guérini nous a répondu que le gouvernement serait également formé mais aucun engagement n’a été pris en ce sens - Le contenu de la formation ne nous a pas été clairement présenté - Nous n’avons pas eu confirmation quant à la volonté de faire une formation contenant des éléments transverses permettant de lier les questions écologiques aux enjeux de justice sociale et non de les opposer Nous restons attentifs à ce que tous les ministres participent et nous présentent un retour d’expérience. Nous attendons également des ministères un engagement de publier les feuilles de routes qui seront produites par ministère et de s’engager sur des objectifs mesurables. Pour se quitter sur une note positive, réjouissons-nous que les jeunes fonctionnaires n’attendent pas nos pétitions pour se former et s’engager pour la transition écologique ! Voici les engagements pris par la promotion 2022 de l’INSP (école qui remplace l’ENA) : 1️⃣ Lutter inlassablement contre les discours de l’inaction climatique et écologique partout où nos fonctions nous conduiront ; 2️⃣ Continuer à nous former dans ces domaines ; 3️⃣ Susciter le tournant environnemental de toute politique publique à laquelle nous participerons ; 4️⃣ Oeuvrer à la transition et à la sobriété de nos administrations ; 5️⃣ Participer aux réseaux de réflexion et d’action au sein de la fonction publique et s'associer avec toutes les personnes partageant l’objectif de décarboner notre pays et de préserver la biosphère. Retrouvez leur discours de fin d’année ici : https://youtu.be/P9l-ppV9F4Q Nous sommes toujours à votre disposition pour dialoguer sur les enjeux de formation à la transition écologique et restons attentifs au suivi de la mise en œuvre de notre requête citoyenne ! Citoyennement vôtres, Le collectif à l’origine de la pétition
Ndlr :
- quel bilan a-t-il été tiré de cette pétition ? ACT
- a-t-elle un lien avec la médiation ou a-t-elle une fonction médiatrice ? ACT
Christophe Cassou @cassouman40 · 1h
"On est en plein ère de la post-vérité ou les mots soient ne veulent +rien dire soit, pire encore, veulent dire ajd le contraire ce qu'ils voulaient dire a l'origine"
Vrai sur bcp de dossiers...dont #A69, ce qui rend impossible les espaces de dialogue partagé avec objectivité
Citation
Clément Viktorovitch @clemovitch · 21h
« Le ministre de l'agriculture nous explique donc que, en fait, la souveraineté alimentaire... ça veut dire exporter davantage, et favoriser le libre échange ! »
Le macronisme triture le sens des mots : épisode 357, avec Marc Fesneau.
Tr.: ... concept de l'altermondialisme ... le langage est trituré, dépatouillé, DÉVOYÉ ... SUVBERTI ... impossible de savoir de QUOI ILS PARLENT ... pb de responsabilité ...
Il y a 50 ans, était publié en 1972 le Rapport Meadows commissionné par le Club de Rome. En 2022, est publié le Nouveau Rapport du Club de Rome qui alerte sur la montée des inégalités et préconise de nouveaux indicateurs pour nos sociétés, davantage basés sur le bien-être.
Le club de Rome est au départ un groupe de réflexion mêlant scientifiques, économistes, industriels et anciens politiques de 52 pays. Il est initié à sa création par Aurelio Peccei, un italien membre du conseil d’administration de Fiat et Alexander King, l‘ancien directeur scientifique de l’OCDE.
En 1972, des jeunes scientifiques du Massachusetts Intitute of Technology (MIT) commissionnés par le club de Rome rédigent « Les limites à la croissance ». C'est la première fois que sont établis les effets délétères sur le plan humain et écologique d'une croissance exponentielle dans un monde aux limites planétaires.
En 2022, c'est une équipe internationale de scientifiques, d’économistes et d’experts pluridisciplinaires qui a exploré pendant deux ans les possibilités de créer des mondes alternatifs. Le Nouveau rapport du Club de Rome, Earth for All envisage deux scénarios : le « trop peu, trop tard » et le « pas de géant ».
Un plan d’actions en 5 changements de cap primordiaux (appelés extraordinaires) :
- Mettre fin à la pauvreté
- S’attaquer aux inégalités flagrantes
- Emanciper les femmes
- Assainir notre système alimentaire au bénéfice de la santé humaine, animale et celle des écosystèmes
- Opérer une transition vers les énergies propres
Les grandes lignes de ce nouveau rapport pointe du doigt les inégalités, la nécessité de reformer le système financier international pour éliminer les risques et révolutionner les investissements dans les pays à faible revenu et préconise l’instauration de Fond citoyens nationaux qui distribuent un « dividende universel de base », une innovation politique clé pour combattre l’inégalité et protéger les populations des perturbations économiques inévitables.
On en parle avec Sandrine Dixson Declève, co-présidente du Club de Rome co-autrice de « Earth for All / Terre pour tous, le Nouveau rapport du Club de Rome » chez Actes Sud éditions
Documents ressources :
Un nouveau rapport au Club de Rome : Earth for All, guide de survie pour l'humanité par Institut Momentum
Dennis Meadows : « Il faut mettre fin à la croissance incontrôlée, le cancer de la société » (Le Monde)
Chroniques Camille passe au vert Le pénal pour Total ? Le groupe Total Energies est visé par une plainte pour « abstention de prévenir un sinistre » et « homicide involontaire » en particulier. La démarche est inédite, c’est la première fois que la justice pénale est saisie.
Clés : Environnement Écologie Biodiversité
L'équipe Mathieu Vidard, Production Valérie Ayestaray, Réalisation Camille Crosnier, Journaliste Chantal Le Montagner, Chargé(é) de programme Lucie Sarfaty, Chargé(é) de programme Anna Massardier, Attaché(e) de production Joelle Levert, Attaché(e) de production Suzanne Pacaud, Stagiaire
Tr.: ... revenir vers un dialogue avec les citoyens ... catalyser une transition juste ... 2 grosses crises ... un accord pour bannir l'utilisation des énergies fossiles ...
Dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, l'Agglo et la Chambre d'Agriculture mènent une action de médiation afin de renouer le dialogue entre le monde agricole et ses habitants. Objectif : faciliter le dialogue entre riverains et agriculteurs sur les pratiques agricoles en campagne rochelaise, en réunissant toutes les parties prenantes (riverains, agriculteurs, élus, associations). Le Centre de médiation recherche des volontaires.
Le territoire de cette expérimentation est limité aux communes de Bourgneuf, Clavette, Montroy, Périgny et Saint-Rogatien.
La MAISON DE LA COMMUNICATION, en charge de la médiation, recherche donc des habitants volontaires (10 par commune) sur les 5 communes concernées. Il s'agira pour les personnes retenues de participer à un entretien préparatoire le 28 novembre 2022 et à une séance plénière en janvier 2023.
Vous êtes agricultrice ou agriculteur ? N'hésitez pas à vous rapprocher également de la MAISON DE LA COMMUNICATION si vous souhaitez participer à ce dialogue.
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Toutes les infos sont ici : maisondelacommunication.fr/mediation-projet i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?7876Gg
Si vous souhaitez participer, merci de vous inscrire par mail à l'adresse suivante : contact@maisondelacommunication.fr ou par téléphone au 05 17 81 04 18.
Contact Agglo La Rochelle 6, rue Saint-Michel 17000 La Rochelle - 05 46 30 34 00
Envoyer un courriel https://www.agglo-larochelle.fr/contacter-l-agglo
Connu / Mel de CD du 3/4/23
A l’occasion de la sortie du film “Je verrais toujours vos visages” de Jeanne Herry, Le téléphone sonne s'intéresse ce soir à la justice restaurative. Cette pratique consiste à faire dialoguer des victimes et auteurs de crimes afin d’aider à la reconstruction tout en favorisant la réinsertion.
Pratique courante depuis plusieurs années en Belgique et au Canada, la justice restaurative a été introduite en France à partir de 2014. Elle permet aux victimes d’obtenir des réponses à des questions que la justice pénale ne parvient pas toujours à poser et les accompagne ainsi dans leur processus de reconstruction. C’est un moyen également de lutter contre la récidive des auteurs de crimes.
Toujours encadrée par des professionnels, la justice restaurative peut prendre la forme de rencontres entre détenus et victimes, de médiations et également de conférences. Depuis la loi de 2014, toute victime ou auteur d’une infraction peut se voir proposer une de ces mesures à chaque stade de la procédure pénale.
Pourtant, la justice restaurative est encore très peu développée en France. En 2021, seules 54 personnes ont bénéficié d’une mesure de justice restaurative. Les formations pour encadrer cette pratique doivent être généralisées et un travail de sensibilisation reste encore à faire auprès des professionnels.
- Qu’est ce que la justice restaurative peut apporter à la reconstruction des vicitmes ?
- En quoi la justice restaurative est-elle complémentaire de la justice pénale ?
- Comment développer cette pratique en France ?
Avec nous pour en parler
- Christiane Legrand, vice-présidente de l’Institut Français pour la Justice Restaurative
- Robert Cario, professeur émérite de criminologie à l'Université de Pau, fondateur de l'Institut Français pour la Justice Restaurative
- Laurence
Ce mercredi 7 décembre à Montréal débute la COP15, la Conférences des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique, qui doit permettre aux gouvernements internationaux d’agir pour lutter contre la crise de la biodiversité.
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Philippe Grandcolas : Directeur de recherche au CNRS et Directeur de l'Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, une unité mixte de recherche du Muséum national d'Histoire naturelle, du CNRS, de l'Université Pierre et Marie Curie et de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, comportant deux cents systématiciens et biologistes de l'évolution.
En duplex depuis les studios de Radio Canada à Montréal :
- Anne-Céline Guyon, chargée de projets experte climat chez Nature Québec
- Alain Branchaud, Directeur Général de la SNAP Québec, La Société pour la nature et les parcs
SNAP Québec et Nature Québec font partie du Collectif COP15, qui regroupe des dizaines d’organisations québécoises et qui souhaite profiter de la conférence à Montréal pour ouvrir un dialogue sur les changements économiques qui s'imposent pour protéger la biodiversité.
3 720 signatures
Destinataire(s) : Laurent Wauquiez, président du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes
Agissons contre une énième attaque contre la biodiversité en Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) ! Laurent Wauquiez, président de la région, a décidé de couper les financements européens dédiés aux zones Natura 2000. 28 associations environnementales et paysannes du territoire s'associent dans une tribune, pour dénoncer ce choix politique destructeur.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Outils fondamentaux de la politique européenne de préservation de la nature, les sites Natura 2000 visent à éviter les activités préjudiciables à la biodiversité en privilégiant la recherche d’une gestion équilibrée et durable des espaces concernés. La démarche repose sur la participation, le dialogue et la concertation de l’ensemble des habitants et habitantes, acteurs et actrices des zones sélectionnées intervenant dans les domaines tels que : l’écologie, l’agriculture, le tourisme, la chasse, l’économie et le social.
La région AURA est la seule à proposer la suppression des subventions européennes destinées au fonctionnement des zones Natura 2000.
Sans votre soutien, d'ici peu de temps, le vote du budget 2023 de la Région AURA entérinera la décision destructrice de Laurent Wauquiez, avec pour conséquences :
❌ la mise en danger des zones Natura 2000, 266 sites naturels, soit 938 450 hectares (13% de la surface totale de la région), et plus de 2000 espèces animales et végétales protégées.
❌ la suppression de 100 à 200 emplois équivalent temps plein : chargé·es de mission, animateurs·trices...
📣 C'est pourquoi au côté de 27 organisations, nous demandons à la Région AURA de rétablir la totalité de ces crédits européens en faveur des zones Natura 2000.
✊ Ensemble, nous pouvons faire reculer Laurent Wauquiez et sauvegarder un formidable outil de dialogue et de protection de la biodiversité qui a fait ses preuves depuis des dizaines d'années. Signez la pétition et changez la donne !
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
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2.3.1. Horizontalité et capital social
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C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
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Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
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problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
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81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
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reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
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123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
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Conclusion
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L’humour
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C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
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La parole et le silence
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Les symboles et les métaphores
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L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
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Le statocentrisme
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lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
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141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
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La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
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Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
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Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
Je n'aime plus (1) · Commentaire (1)
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Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521
Cette décision « ne remet pas en cause le calendrier prévu pour l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay », a précisé la préfecture.
Temps de Lecture 1 min.
Photo Le château du XVIIe siècle de Grignon, près de Paris, en 2016. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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berceau de l’agronomie française qui accueille l’école d’ingénieurs agronomes
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« Une nouvelle procédure de cession » du domaine « sera lancée au second semestre 2022 », a expliqué la préfecture, qui précise que cette décision « ne remet pas en cause le calendrier prévu pour l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay », dans l’Essonne.
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« ... résultat d’un combat qui dure depuis cinq ou six ans et qui permettra, je l’espère, de retrouver un autre avenir pour le domaine de Grignon », a réagi Georges d’Andlau, coprésident de l’association Grignon 2000, opposée à cette privatisation. « Un autre dialogue devra s’ouvrir avec l’Etat vendeur et les collectivités locales »
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la maire de Thiverval-Grignon, Nadine Gohard, avait alors exprimé le souhait que « la vente ne se fasse pas et que l’Etat remette les choses à plat, que l’on porte un vrai projet de territoire ».
Les étudiants ne remettent pas en cause leur déménagement sur le site de Saclay, mais s’opposaient à la reprise du domaine par le promoteur ...
Connu / https://wegreen.fr/post/193850#comment-178443 (4 j'aime)
Ndlr :* Pourquoi les étudiants acceptent-ils de déménager à Saclay ?
Infirmé / https://twitter.com/ReveilEcolo/status/1425784316907433987
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Pour un réveil écologique @ReveilEcolo · 12 août
A la place, les étudiants d'AgroParisTech iront sur un nouveau site bétonné sur le plateau de Saclay, dans un déménagement qu'ils n'ont pas voulu et sur des terres très fertiles qui auraient pu rester cultivables
basta.media
Assemblée populaire et création d’une ZAD à Saclay « pour sauver les terres les plus fertiles...
Depuis le 22 mai, une zone à défendre est née sur le plateau de Saclay (Essonne) pour sauver espaces agricoles et forestiers, menacés par le Grand Paris Express. Voici l’appel des occupants. Nous...
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ACT
MÈZE - 10 834 vues - 266 - 4 - 174 abonnés - 27 nov. 2020 / Festival de Thau
« Ces liens mystérieux qui unissent les arbres et les humains »
Rencontre avec ERNST ZÜRCHER, ingénieur forestier, docteur en sciences naturelles, professeur et chercheur en sciences du bois
Préparée et animée par Thierry Salomon à Mèze, le 8 octobre 2020.
L’arbre est le seul être vivant qui dépasse l’homme par la taille et le temps » affirme l’ingénieur forestier suisse Ernst Zürcher qui, avec bonheur, croise science et spiritualité pour tenter de percer les liens mystérieux qui unissent l’arbre et l’homme. Une conférence exceptionnelle !
Proposé dans le cadre du Cycle "L'Arbre, la Forêt et la Vie" des ÉCO-DIALOGUES DE THAU, à l'occasion du 30e FESTIVAL DE THAU.
🎥 Images, montage et réalisation : Franck Nourrisson
🎤 Son : Luc Artières
🎶 Musique de générique : « Salhi » création du +SilO+
Imed Alibi / Michel Marre / Mounir Troudi
Tr.: ... Celtes ... ifs ... membrane en biologie ... enveloppe cellulaire ... forêt ... intelligence forestière ... il pleut en équateur grâce à la forêt, climatisation ... le chêne aime bien être avec le tilleul ... synergies ... essais de mélanges jusqu'à espèces en chine capture bien plus de carbone ... futaie naturelle jardinée ... agroforesterie, permaculture, matière organique, réagrader les sols pour réguler le climat. + réduire les émissions de GES ... l'odeur de la terre revient ... alimenter le système hydrologique pour la nappe phréatique. Loi de Pareto 80/20, Haies, lisères forestières. Les chants d'oiseaux bénéfiques à la croissance des plantes. Dimension cosmique : intuition des anciens /lune, pulsation des troncs des arbres trouvé en 1998. Leg des premières nations : vénus l'étoile du matin, peuplier. L'arbre comme unité d'action pour sauver les hommes. Paysages harmonieux, Manifs des jeunes, apprendre l'essentiel, apprendre par compagnionage, pélerinage, l'homme fait pour marcher, réussir sa transition intérieure.
Q.
/messages subtiles de l'arbre /antagonismes des arbres pins / feuillus, observer, comprendre, copier, /livre "la vie secrete des arbres" Livre "LES ARBRES, ENTRE VISIBLE ET INVISIBLE". /Rudolf steiner pas assez étudié philosophie de la liberté, vision holistique, biodynamie, cosmos, médecine de la terre, une corde d'abondance, permaculture, génératif/végétatif, /cheval de trait
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«Dialoguer entre ennemis»
Faire la paix sans l’ennemi, c’est comme faire la guerre sans ennemi : cela n’existe pas. Les Ateliers de la paix proposent un colloque international en visioconférence à l'Assemblée nationale, le...
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Le 20 janvier 2021, l'Assemblée nationale rendait hommage à Marielle de Sarnez. Le président du groupe « La France insoumise » a salué la mémoire d'une militante pour laquelle il a dit son estime. Il a rappelé les combats communs qu'ils ont menés pour défendre les chrétiens d'Orient et les Rohingyas. Il a salué chez Marielle de Sarnez une personne qui « ne se contentait pas de provoquer ou d’accepter le dialogue » et qui « le rendait possible ».
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Ndlr : l'élégance soulignée de Mme de Sarnez élève également celui qui rend l'hommage, avec dignité, respect, authenticité. UNE LEÇON D'HUMANITÉ (et de politique ?)
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
La Compagnie Générale des Autres explore les initiatives qui renouvellent notre rapport aux autres et à nous-mêmes. Notre citoyenneté, notre environnement, l'économie ou la société. Nous partons à la rencontre de porteurs d'initiatives et leurs demandons de nous éclairer sur le sens de leurs actions. Nous leur posons aussi la question de leurs échecs et de leurs succès pour en apprendre et ... pourquoi pas, pouvoir nous lancer également.
Je suis Rudy Malapert et je travaille depuis une dizaine d'années dans l'Economie Sociale et Solidaire. Je souhaite par ce podcast creuser davantage ces notions pour mieux les cerner, mieux conseiller ceux que j'accompagne et être utile à tout citoyen. Convaincu qu'écouter, dialoguer, débattre est le premier pas vers une citoyenneté assumée et solidaire.
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Charlotte Girard et François Cocq reçoivent André Bellon, président de l’Association pour une Constituante, ainsi que Manon Milcent, gilet jaune et étudiante à en science politique, pour comprendre dans quelle mesure le mouvement actuel porte un potentiel constituant majeur.
Catégorie Actualités et politique 106 commentaires
« Chat » comme discussion en ligne et « bot » comme robot. Le chatbot, connu aussi sous le nom d'« agent conversationnel » ou de dialogueur, est un logiciel programmé pour simuler une conversation en ... ou assistant virtuel ... ou expérience client ...