Ndlr : ne semble pas prendre en compte l'anthropocène. Vérifier ACT
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sous un habillage parfois séduisant, souvent démagogique, il se concentre sur des « problématiques » qui n’en sont pas et pose des constats erronés avec des solutions qui n’en sont pas.
Il faut l’affirmer haut et fort : l’extrême droite n’est absolument pas un parti pour faire valoir les revendications des travailleur·euses, des retraité·es, des privé·es d’emploi et elle est en totale opposition avec tout ce que défend la CGT.
L’extrême droite est un danger mortel pour les travailleuses et les travailleurs !
...
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?2tH-Ig
Ça m’étonne ! – 13’30 - L’imposture sociale du Rassemblement national
Le 10 mai 2024
Tous les sondages annoncent une large victoire de la liste menée par Jordan Bardella aux élections européennes. De plus en plus de Françaises et de Français feraient confiance au Rassemblement national pour améliorer leurs conditions de vie, comme l’a illustré le poignant témoignage de Colombe, bénévole aux Restos du cœur, devant la caméra de TF1. Et ça, ça étonne Dillah Teibi. L’extrême droite défend-elle vraiment les intérêts des classes populaires et des petites gens ? Un rapide coup d’œil sur les votes des députés RN à l’Assemblée nationale prouve que non.
journaliste : Dillah Teibi
réalisation : Jeanne Lorrain son : Sylvain Richard
Voir aussi
- Solidaires, « L’extrême droite n’est pas du côté des travailleur.euses ! C’est une imposture ! », 16 janvier 2023 https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/lextreme-droite-nest-pas-du-cote-des-travailleureuses-cest-une-imposture/
- Confédération générale du travail, « 10 points sur lesquels l’extrême droite relève de l’imposture sociale », 8 novembre 2023 https://www.cgt.fr/actualites/decryptage-extreme-droite/10-points-sur-lesquels-lextreme-droite-releve-de-limposture-sociale
Collectif des Associations Citoyennes
RAPPORT DE L’OBSERVATOIRE CITOYEN DE LA MARCHANDISATION DES ASSOCIATIONS (2023)
#associations #marchandisation #marchandisationdesassociations
Article mis en ligne le 16 mars 2024
dernière modification le 14 mars 2024
MARCHANDISATION ET FINANCIARISATION DES ASSOCIATIONS
Décryptage d’un processus
Coordonné par Marianne Langlet du Collectif des associations citoyennes
Synthèse :
La création de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations répond à un besoin : comprendre les logiques de marché qui traversent les associations pour pouvoir mieux défendre l’un des socles associatifs : la non-lucrativité entendue comme l’absence de marchandisation d’espaces, de liens, de soins, de relations, de culture,
d’éducation qui jusqu’alors échappaient aux logiques de marché, aux impératifs de rentabilité.
Ce premier rapport vise à décrire le paysage associatif dans ce contexte de marchandisation. Qu’entendons-nous par ce terme ? Comment s’articule-t-il avec les constats d’instrumentalisation, de managérialisation et de mise à mal des libertés associatives que constatent nombre d’acteurs associatifs ?
Depuis les années 1980 et l’arrivée du New public management, l’État s’imprègne de logiques venues du privé lucratif qui s’imposent aux services publics et aux associations. La politique européenne construite sur une économie libérale pousse également les associations à se percevoir comme des entreprises.
Faire plus avec moins, appliquer des impératifs de performance, mettre les associations en concurrence via les appels à projet ou appels d’offre devient la règle. La commande publique prend le pas sur la subvention et autorise l’entrée dans des secteurs jusqu’alors préservés de sociétés privées lucratives.
Certaines associations s’inscrivent dans cette nouvelle vision et revendiquent un statut d’entrepreneuriat social. Alors que le système économique actuel fait face à des critiques de plus en plus fortes des mouvements citoyens, ces nouveaux entrepreneurs assurent vouloir changer le monde. Ils portent le récit d’un sauvetage des pauvres et de la planète par le marché. Ils maintiennent se faisant une vision de l’économie axée sur l’impératif de croissance qui aujourd’hui se heurte aux réalités d’un monde qui, pour faire face aux enjeux sociaux et écologiques majeurs, doit revenir dans des cadres socialement et écologiquement soutenables.
Ce discours trouve toute sa force avec la notion d’investissement à impact social qui assure pouvoir faire le bien et du profit en même temps. En France, cette approche prend appui sur un pouvoir en place acquis à cette vision. Cet appui permet de développer notamment les contrats à impact social qui transforment des projets associatifs en produits d’investissements financiers. La France est devenue, derrière l’Angleterre, le pays européen leader en nombre de ces contrats.
Les contrats à impact engagent plusieurs acteurs :
un investisseur privé, une association, l’État ou une collectivité territoriale qui signent, accompagnés par un structurateur, un contrat cadre définissant pour l’association des indicateurs de résultats, des mesures d’impact social à atteindre. Ces indicateurs seront ensuite évalués par un évaluateur indépendant, si les mesures d’impact social sont atteintes, alors l’État ou la collectivité territoriale rembourse l’intégralité du projet (structurateur et évaluateur compris) avec des taux d’intérêt qui peuvent aller jusqu’à 6% en France, beaucoup plus à l’étranger.
Nous proposons un tableau qui recense tous les contrats actuellement signés ou en cours de signature en France et présentons quelques exemples de contrats. D’autres formes d’investissement à impact existent : fonds à impact social, prêts à impact social, contrats à impact de développement.
En parallèle, les entreprises revendiquent des impacts sociaux et écologiques positifs et s’inscrivent comme entreprise à mission, entreprise à impact ou startup à impact avec pour effet un flou grandissant entre ce qui relève de l’entreprise ou de l’association. Le modèle du Social business porté par Muhammad Yunus semble l’apogée de cette disparition des frontières entre entreprise et association.
Le modèle de l’investissement à impact repose sur la notion de mesure d’impact social ou écologique.
Cette notion vient supplanter celle d’utilité sociale, voire d’intérêt général qui guidait jusqu’alors les pratiques d’évaluation des associations. Cette transformation marque un changement profond des pratiques associatives et de ses modes de financement pour aller vers un paiement aux résultats, voire une financiarisation des associations transformées en produit d’investissement financier.
Notre rapport vise à revenir dans une première partie sur le processus de marchandisation des associations pour tenter de dégager les grandes lignes qui le définissent. Une deuxième partie plongera plus spécifiquement sur ce que nous nommons un processus de financiarisation qui augure d’un nouveau type de financement associatif qu’il nous semble urgent de décrypter. Dans ce travail, le sens des mots est essentiel, nous avons émaillé ce rapport de propositions de définition sur certains mots clés, pour en partager notre compréhension.
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ont participé à la réalisation de ce rapport : Martin Bobel, Isabelle Boyer, Sylvain Celle, Michel Chauvière, Eric Denoyelle, Jean-Baptiste Jobard, Luc de Larminat, Jean-Louis Laville, Jean-Michel Lucas, Nicole Picquart, Olivier Picot, Maël Pousset, Gilles Rouby, Pierre Smet, Marion Studer.
Graphisme et Mise en page : Marie-Pierre Mouisset
EXTRAITS SIGNIFICATIFS DU RAPPORT
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Postface à plusieurs voix
Les chapitres auxquels vous avez échappés ou ceux que vous voudriez ajouter
Ce rapport n’est qu’une première marche d’un travail de l’observatoire inscrit dans la durée. Chaque partie de ce rapport pourrait faire l’objet de développement et d’approfondissement. Beaucoup de sujets connexes ou liés sont passés sous silence. Si nous en faisions une liste à la Prévert nous y trouverions : la question de la place des fondations dans ces processus, l’incarnation de la marchandisation et de la financiarisation dans chaque secteur associatif, la place des grandes organisations non gouvernementales... Et vous, quels chapitres viendrez-vous ajouter ? En attendant votre contribution, (qui pourra trouver place sur notre site) nous avons déjà reçu quelques textes pour éclairer ce rapport ou ouvrir de futurs champs de travail.
Qu’est-ce que la chalandisation ? Par Michel Chauvière (1)
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(1) Directeur de recherche émérite au CNRS, CERSA, université Paris 2.
(2) Michel Chauvière, Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation, Paris, La Découverte, 2007, seconde édition complétée 2010.
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(3) Henry Joël, Chauvière Michel, « Quel statut pour les services sociaux dans l’union européenne ? Arguments pour des services sociaux non économiques d’intérêt général », RDSS, Revue de Droit Sanitaire et Social, n°6, novembre-décembre2011, pp. 1043-1058 (traduction : “ Public policy standards and regulations. The status of social services in the European union. The case for non-economic social services of general interest ”, pour diffusion dans les instances européennes concernées).
Le contrat à impact social : erreur et faute Par Jean-Michel Lucas (1)
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(1) Membre fondateur du laboratoire de transition vers les droits culturels,
(2) Rapport de Frédéric Lavenir « Pour un développement du contrat à impact social au service des politiques publiques » p. 9, publié par le Haut Commissariat à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, 30 juin 2019.
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Le contrat à impact social organise la disparition de la personne•••
...
(6) Rapport Cazenave : « Propositions pour le développement des contrats à impact en France ». Janvier 2022. https://bit.ly/3R3o300
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L’obsession comptable fait oublier que l’être humain est un être de conscience, de sensibilité et de récits qui se raconte des histoires et qui en raconte aux autres. •••
...
(7) On reconnaîtra dans cette expression « exprimer son humanité » la définition même de ce qu’est la culture pour le corpus des droits humains fondamentaux (voir par exemple : Jean-Michel Lucas https://bit.ly/3kLMu60
(8) Joseph Wresinski, « Culture et grande pauvreté » voir https://bit.ly/3wsWDax
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(9) Axel Honneth : Le droit de la liberté : esquisse d’une éthicité démocratique, NRF.
...
Caractéristiques et effets du néolibéralisme Par Jean-Louis Laville et Anne Salmon
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Connu / https://diaspora-fr.org/posts/10064089
Ndlr : confirme TOTALEMENT mes hypothèses : l'ESS a été canibalisée par l'État néolibéralisé.
On parle de violences conjugales. On parle de délits, de crimes. Et le Rassemblement national propose quoi ? Que les femmes frappées se tournent vers un médiateur social parce que... "la police n'est pas là pour régler les problèmes de voisinages" !
colloque
Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l’Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques : pour une économie au service des besoins ».
La crise du Covid-19 a fait apparaître au grand jour le désastre que représente la destruction et la délocalisation de l’appareil industriel français ayant cours depuis des décennies. Le pays a mis en jeu son indépendance pour entrer dans la course au dumping social et environnemental généralisé. Si un relatif consensus rassemble aujourd’hui les décideurs autour de la nécessité d’une réindustrialisation, les modalités concrètes et les objectifs diffèrent fortement. Quelles filières faut-il investir pour réduire notre empreinte carbone et développer notre autonomie industrielle ? La question des outils se pose également : incitations aux entreprises, mise en concurrence internationale ou protectionnisme écologique ?
date 14 janvier 2024 14h00
lieu Campus Condorcet, Place du Front Populaire, Aubervilliers
intervenants
- Nadine Levratto, directrice du laboratoire EconomiX de l’université Paris Nanterre et économiste spécialiste de l’industrie et de l’innovation
- Matthias Tavel, député LFI-NUPES, membre de la Commission des Affaires économiques
- Christian Saint-Etienne, économiste et professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers
Animée par : Hervé Nathan (Alternatives Économiques)
siége social : Centre social et culturel de Crouin / 73, boulevard des Borderies / 16100 COGNAC.
Tél : 05-45-36-87-50 / Fax : 05-45-36-19-54 - direction@aserc.fr
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Centre social
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Le non-alignement au 21e siècle | conférence AMFIS 2023 - Sortie le 24 déc. 2023 / La France insoumise
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Le non-alignement au 21e siècle | conférence AMFIS 2023
(Re)Découvrez la conférence "Le non-alignement au 21e siècle" , tournée aux Amfis 2023, avec :
- Nadège Abomangoli, députée LFI-NUPES
- Bertrand Badie, politiste, spécialiste des relations internationales
- Charlotte Thomas, docteure en sciences politiques, spécialiste de l’Inde
Tr.: ... décolonisation, capacité de l'énergie sociale dans les relations internationales ... dépolarisation, mondialisation, (inclusion, interdépendance, mobilité) les enjeux sociaux deviennent plus déterminants que les missiles ; nous dépendons de l'humanité toute entière, les enjeux globaux l'emportent sur les intérêts nationaux ; le migrant est l'avenir du monde ; ordre recentré, droit à être, grande aventure de notre séquence, dépasser énorme humiliation, capacité égale pour tous à saisir les opportunités ; les conflits ne sont plus des chocs de puissance ... la fluidité des relations internationales, l'OTAN appartient à un autre monde ; seuls les occidentaux croient encore aux alliances ... maximiser ses avantages à chaque enjeu ... subtilité, volatilité ... l'INDE : que l'ag des nations unies remplisse vraiment son rôle ... volonté de non-violence, de démocratisation ... 1955 tiers-monde ...1961 conférence de Belgrade ... l'Inde a déjà une structure hégémonique dans sa zone d'influence ... now : Narenra Maudi?? apparaît volonté de puissance, multi-alignement, 1991 2 sem de réserves de changes risque faillite, traumatisme de 1962 chine contre l'inde, la ligne de projection de puissance a gagné ... chute de Nérou, construire capacité nucléaire, état major indien créé, diversification des partenaires, now, dimension identitaire, une inde indoue, agressive avec la diaspora, agenda culturel ex yoga, l'inde n'a pas les moyens de rivaliser avec la chine, intégrer le conseil de sécurité /conflit cachemire, national, ... S'appuyer sur l'inde démocratique pour contrer la chine ... La France n'est pas une puissance indo-pacifique ! ... /l'ONU mort du conseil de sécurité, gutierez ne dit rien sur l'ukraine ... l'autre ONU : UNICEF, ETC ce multilatéralisme social ... conflits pluri-acteurs avec des enjeux sociaux d'abord, complexité, ...
À l’air libre Vidéo
C’est une bombe sociale et politique : l’inflation, l’accroissement des inégalités et la disparition des services publics minent la France. Quel état des lieux ? Quelles réponses politiques y apporter ? C’est dans « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Chaque jour, des chiffres et des rapports racontent l’ampleur d’un malaise social qui prospère.
Il y a les produits alimentaires dont le prix a grimpé, + 20 % en deux ans selon Foodwatch et même + 25 % selon l’UFC-Que Choisir, qui suit cette évolution dans 6 000 supermarchés de France.
Il y a les banques alimentaires à cours de moyens, renflouées par les grandes fortunes comme Bernard Arnault, patron de LVMH, dont la richesse, selon l’ONG Oxfam, équivaut à celle de 20 millions de Français et de Françaises.
Il y a aussi cette étude du Secours populaire, selon laquelle 50 % des Français·es ne mettent rien de côté et une personne sur cinq vit à découvert.
Quant aux services publics, ils sont de moins en moins en mesure de remplir leur mission de réduction des inégalités.
Ce cocktail politique explosif, à l’orée d’une nouvelle année électorale, le Rassemblement national entend en profiter, tandis que les gauches peinent à faire entendre leurs réponses.
Nos invité·es :
- Romaric Godin, journaliste économique à Mediapart ;
- Alma Dufour, députée La France insoumise de Seine-Maritime ;
- Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche au CNRS, coautrice de La Valeur du service public (éd. La Découverte, 2021).
Retrouvez toutes nos émissions en accès libre.
Tr.: ... baisse de salaire réel de 3,5%, perte de niveau de vie, pas de rattrapage ...
Olivier de Schutter : "Pourquoi la croissance ne vaincra pas la pauvreté" : épisode • 3/8 du podcast « Je rêvais d’un autre monde » - Lundi 18 septembre 2023 / La terre au carré
La croissance économique ©Getty - Andriy Onufriyenko
Série « « Je rêvais d’un autre monde » »
Non seulement la croissance ne résoudra en rien la question des inégalités ni celle des multiples crises environnementales, mais au contraire, elle ne fera que les aggraver. C’est ce que montre Olivier de Schutter dans son livre.
Avec Olivier De Schutter Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté
L’augmentation du PIB n’amène plus le bien-être escompté dans les pays riches, mais au contraire davantage d'inégalités, de pauvreté et d'impacts écologiques. Dans les pays riches la croissance est ainsi devenue contre-productive...
En outre, Olivier de Schutter s’attaque à la fausse croyance selon laquelle la croissance permet de réduire la pauvreté.
Dans Changer de boussole (Les liens qui libèrent), le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, plaide pour la sobriété au Nord – qui ne se confond ni avec le renoncement ni avec le sacrifice – et pour une croissance différente de celle d’aujourd’hui dans les pays à faibles revenus.
Il démontre l’urgence d’un changement d’orientation devant générer plus de justice sociale et réduire la pauvreté.
Nous produisons assez pour nourrir 12 milliards de personnes
Près d'un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim aujourd'hui sur la planète, alors même que nous produisons dans le monde de quoi en nourrir 12 milliards. Pourtant, avec quelques décisions courageuses, par exemple dans le domaine de l'agriculture, le problème de la faim pourrait être résolu. C’est ce qu’on peut lire dans l'ouvrage d’Olivier de Schutter. Il explique pourquoi dans nos sociétés d'abondance, la recherche obsessionnelle de la croissance est aujourd'hui totalement contre-productive.
Intégrer la dimension sociale dans la transformation écologique
La question des inégalités sociales aujourd'hui et celles de la transition écologique sont étroitement imbriquées. Pour Olivier de Schutter : « Les impacts sur l'environnement de notre mode de croissance ont des impacts sur les personnes en pauvreté. Ce sont elles qui subissent la pollution de l'air, qui habitent sur les zones inondables ou sujettes à des glissements de terrain. Au niveau mondial, ce sont elles qui dépendent des ressources naturelles, qui sont les premières victimes des ruptures climatiques. On n'intègre pas la dimension sociale dans les choix que nous faisons pour décarboner l'économie. Il faut concevoir autrement la transformation écologique et en faire un levier de justice sociale. »
Une croissance contre-productive
Dans son livre, Olivier de Schutter montre que nos riches sociétés sont face à un énorme problème, celui de la croissance économique basée sur l'augmentation du PIB. Une méthode contre-productive qui est actuellement à son paroxysme : « La recherche de la croissance qui a été pendant tout le XXᵉ siècle l'obsession des gouvernements depuis que la valeur a été inventée au début des années 40, oriente des choix de politique économique d'une manière qui, aujourd'hui augmente les inégalités, l'insécurité des personnes à faible revenu et a des impacts sur l'environnement qu'on ne peut plus ignorer et qui n'était pas du tout présent à l'esprit des gouvernements dans les années 40 et 50, quand l'indicateur du PIB a commencé à les mobiliser. »
Un consensus qui émerge chez les chercheurs
Les politiques sont minoritaires à oser entrer dans ce débat sur la croissance, mais du côté des experts académiques, un consensus est en train d'émerger. Pour eux, la recherche de la croissance du PIB n'est pas un objectif souhaitable en soi, même si cette recherche a pu servir certains objectifs légitimes jusqu’à il y a une quarantaine d'années : « Il y a une véritable difficulté pour le monde politique à changer un logiciel hérité du XXᵉ siècle. Au XXᵉ siècle, on avait une droite et une gauche qui s'opposaient non pas sur le besoin de croissance, mais sur comment la réaliser, avec des recettes fondées plus la discipline fiscale et la récompense aux investisseurs de droite et à gauche, il y avait un débat sur le partage des fruits de la croissance, mais l'idée de croissance n'était pas contestée. »
À lire aussi : La France compte près de trois millions de millionnaires en 2022, un chiffre en hausse
De plus en plus d’inégalités
Une partie importante de la croissance des pays en développement repose sur les exportations vers les pays riches. Quand les pays riches réduisent leur croissance, ce sont les pays en développement qui en subissent les impacts. Pour notre invitée : « Il faut aller vers une déconnexion relative pour que les pays en développement puissent continuer de se développer sans que cela ne dépende de la croissance continue des pays riches. Mais en exploitant le pétrole ou l'industrie extractive, on détruit des communautés et on augmente les inégalités. On développe une économie de rente qui profite à quelques-uns, mais pas à la grande masse. Ces pays en développement doivent se poser la question de la sélectivité dans la croissance. »
La responsabilité des grandes entreprises
Les lobbies des entreprises ont un rôle indéniable dans cette course à la croissance. Pour Olivier de Schutter, l’influence politique des entreprises ne se limite pas à quelques actes isolés de corruption ou au lobbyisme financé dont elles sont capables : « Le vrai problème, c'est que ces grandes entreprises, sont les championnes des économies d'échelle des longues chaînes mondiales d'approvisionnement qui mettent en concurrence les producteurs du monde entier pour écouler à bas prix sur les marchés des produits de masse pour une consommation de masse. Ces entreprises peuvent s'adresser aux gouvernements pour ne pas être bridées par une fiscalité trop lourde ou par une réglementation trop exigeante, en leur disant qu’elles vont délocaliser leur production, et l’on ne pourra plus satisfaire les attentes du public qui veut pouvoir consommer. Si on continue à se donner comme objectif la croissance du PIB, on continue d'être l'otage de cette espèce de chantage qu'exercent les grandes entreprises qui en sont les championnes. »
Aller vers une société apaisée
Les études actuelles montrent toutes qu'entre la croissance du PIB et l'amélioration du bien-être, le sentiment de bonheur que les gens éprouvent, ce lien est rompu depuis plus de 40 ans : « L'augmentation de la richesse monétaire ne satisfait plus les attentes des gens. Ils veulent une vie équilibrée entre la famille, les amis, les loisirs d'une part et le travail d'autre part. Ce qu'ils veulent, c'est pouvoir habiter dans les endroits qui ne sont pas pollués et avoir un lien à la nature, pouvoir développer des talents ou autres que ce qu'ils peuvent développer au travail, avec des activités auto productives qui suppose qu'on travaille moins et qu'on aille vers une société plus pacifiée, apaisée, plus conviviale aussi. Cependant, l'offre politique, aujourd'hui, n'est pas de nature à ce que ces voix puissent se faire entendre. Peut-être qu'il faut aujourd'hui un sursaut d'imagination politique pour qu'on puisse véritablement tester la popularité de ces propositions auprès du public. »
Pour en savoir plus écoutez l'émission...
À réécouter : Timothée Parrique : pour une économie de la décroissance La Terre au carré 32 min
Chroniques Camille passe au vert C’est quoi la « planification écologique » ? La gouvernement compte sur la « planification écologique » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre françaises. Elle devrait être officiellement présentée dans les jours qui viennent, mais de quoi s’agit-il exactement et quelles sont ses limites ? 5 min
« Travailler plus longtemps », avait ordonné le gouvernement Macron avec la contre-réforme des retraites. Avec la loi dite « plein emploi » et « France Travail », il passe maintenant à la mise sous surveillance des travailleur-ses, des privé-es d’emploi, des jeunes, des personnes au RSA ou en situation de handicap.
Le mouvement social du début de 2023 a notamment révélé une aspiration à un travail qui ait du sens, du point de vue social et écologique, accompagné d’une augmentation des salaires alors que l’inflation, les profits et les dividendes grimpent en flèche.
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Dans ce contexte, la création de « France travail » est illusoirement présentée comme le moyen de défendre le plein emploi pour toutes et tous.
Un droit est un droit, pas un « mérite »
... libéraux : « pas de droits sans devoirs » ... La réduction des droits s’est accompagnée d’un accroissement du contrôle (baptisé « accompagnement ») et de sanctions destinées à écarter des chiffres du chômage les populations les plus précaires. ... « métiers en tension » ... ne serait plus une assurance des travailleur-es ... financer Pole Emploi et demain « France Travail » sur les fonds réservés à l’indemnisation des chômeur-es. On dénie ainsi aux syndicats leur rôle d’amélioration de la situation des privé-es d’emploi, en leur imposant une réduction du budget consacré aux droits. C’est inacceptable !
...
les fermetures d’entreprises bondissent à nouveau depuis un an.
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France Travail, médiateur public pour le compte des entreprises, un « contrat d’engagement »
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Prendre le pouvoir sur le travail et la richesse
... aller vers une autogestion des droits sociaux par le monde du travail ... soutenir les projets de bifurcation écologique ... réduire la durée du travail (32h) ... Empêchons aussi la « dématérialisation » généralisée des liens entre les usagers et les services publics, dont le personnel d’accueil doit être renforcé.
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Signatures :
Etienne Adam (Ensemble !)
Jean-Claude Branchereau (syndicaliste)
Marlène Collineau (adjointe à la mairie de Nantes, porte-parole de Gauche démocratique et sociale-GDS)
Annick Coupé (militante syndicaliste et altermondialiste)
Thomas Coutrot (économiste)
Alexis Cukier (Rejoignons-nous)
Gérard Filoche (porte-parole de Gauche démocratique et sociale-GDS)
Fanny Gallot (syndicaliste et militante féministe)
Didier Gelot (économiste, militant associatif)
Karl Ghazi (syndicaliste)
Mathieu Grégoire (sociologue, IDHES Nanterre)
Marie-Claude Herboux (porte-parole d’Ensemble !)
Romain Jehanin (avocat en droit du travail)
Elie Lambert (secrétaire national de Solidaires)
Malika Kara-Laouar (Rejoignons-nous)
Jean-Claude Mamet (Ensemble !)
Fabien Marcot (Rejoignons-nous)
Odile Merkling (socio-économiste, militante féministe et d’Agir ensemble contre le chômage-AC !)
Jean-François Laé (sociologue, Université Paris 8)
Isabelle Lorand (Parti communiste français)
Evelyne Perrin (Stop Précarité)
Christine Poupin (porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste-NPA)
Pauline Salingue (porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste-NPA)
Claude Touchefeu (porte-parole de Gauche démocratique et sociale-GDS)
Ophélie Vilday (secrétaire nationale de Solidaires).
Pour compléter ces soutiens, écrire : mamet.jean.claude93@gmail.com
NDLR : publié, valoriser ACT
Depuis 2019, la coopérative Fréquence Commune accompagne les habitant.e.s, agent.e.s et élu.e.s qui réinventent la démocratie par le bas pour opérer une transformation écologique et sociale de notre société.
Ce que nous proposons
... accompagner les élus et habitants dans la transformation démocratique des communes ...
Nos activités
Nous sommes organisé‧e‧s en trois cercles d’actions :
- Accompagner Animations et formations de dynamiques participatives
- Mettre en Réseau Rencontres, partage d’expériences et apprentissages
- Raconter Documentation, recherche et communication
...
Le réseau Actions Communes
Fréquence Commune a soutenu la naissance du réseau Actions Communes. Parce que l’action locale ne suffira pas à transformer la démocratie, la mise en réseau entre élus et habitants est fondamentale.
Ensemble, ils s’inspirent de leurs réussites et de leurs erreurs.
Nous travaillons à élargir ce réseau et ses actions pour prouver que fonctionner de manière démocratique est plus efficace, plus pérenne et plus impactant.
Ensemble nous préparons l’amplification de ce mouvement pour les Municipales 2026.
Les trois objectifs du réseau :
- Montrer qu’on peut décider autrement, faire ensemble, citoyen·nes et élu·es.
- Développer l’entraide entre communes participatives. Partager les expériences.
- Soutenir l’émergence de listes citoyennes et participatives aux élections municipales de 2026.
Ressources
... les contenus créés par la coopérative pour nourrir les élu·e·s et les habitant·e·s qui transforment la démocratie.
- Cartographie Carte des municipalités, collectifs et élu‧e‧s minoritaires qui réinventent la démocratie locale
- Lundis en Commun Rencontres en ligne mensuelles et thématiques pour les élu·e·s et habitant·e·s du réseau
- Blog Nos articles de terrain et de suivis des actions des collectifs et municipalités
- Documentaire Un film produit par Fréquence Commune sur la campagne des municipales de 2020 de la liste participative « Nous sommes » à Montpellier
101 signatures
Lancée le
11 août 2023
Pourquoi cette pétition est importante
Lancée par
Citoyen.nes engagé.es de la gauche écologiste .
Pétition ouverte adressée à :
Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (EELV), Jean-Luc Mélenchon (LFI).
Si nous ne faisons rien, les processus partisans des différents partenaires de la NUPES conduiront à enterrer l’objectif d’une liste commune aux élections européennes 2024. Or, tout comme aux législatives en 2022, il y a urgence politique et démocratique, urgence à gauche et pour l’écologie. Le danger de l’extrême droite est toujours là. Comme d’habitude, elle attend son heure, chaque échéance électorale lui fait marquer des points. En France, les discours de la droite de plus en plus ultra ou ceux similaires de la macronie ne font que l’alimenter.
...
Les organisations de jeunesse montrent la voie. Les Jeunes socialistes, les Jeunes écologistes, les Jeunes Insoumis et les Jeunes Génération.s affirment qu’ils n’acceptent « pas la désunion de la Nupes comme une fatalité ».
Européennes : les jeunes socialistes, écologistes et Insoumis appellent à l’union de la Nupes
Tribune. "Europeennes : Les Jeunes de la Nupes veulent un projet commun pour l'union !"
Une procédure interne de Référendum d'Initiative Militante (RIM) est lancée par des militant.e.s EELV, déjà des centaines de signataires en quelques jours.
...
Le nouvel espoir créé en 2022 par la NUPES ne doit pas s’éteindre dès la prochaine échéance en 2024. Pour gagner, à nouveau il faut s’allier. Le message envoyé aux autres pays européens serait fort, haut et clair, pour initier enfin un changement de politique.
La victoire aux élections européennes de 2024 est possible
...
Si la méritocratie est prônée en France, le milieu social d’origine reste un marqueur déterminant. Les inégalités et l’immobilisme social viennent à l’encontre de cet idéal. En salles ce mercredi, le film « La Voie royale » détaille le combat de Sophie, élève brillante, pour sortir de sa condition.
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5% des enfants d’employés et d’ouvriers déclarent détenir un diplôme d’une grande école contre 16% des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants.
...
Avec nous pour en parler
- François Dubet, sociologue émérite spécialisé sur les questions de l’école et des institutions
- Amélie Kanagasabai, responsable étude stratégique
- Anthony Babkine, entrepreneur social et co-fondateur de Diversidays
Climat : Fini de jouer ! - Appel pour une Conférence sociale pour la Terre au Pakistan en décembre 2023
Il s’agit de savoir si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes ou non.
Les sommets onusiens pour le climat sont une mascarade qui repoussent sans cesse les limites de l’absurdité.
En 2020, ils ont annulé le sommet au motif que nous faisions face à une urgence. Beaucoup au sein du mouvement pour la justice climatique ont acté l’ironie et ont continué à agir. En 2022, ils ont confié l’organisation du sommet à une dictature militaire. Trop occupé.es à subir la torture du régime, les activistes locaux n’ont pas pu rejoindre et participer à l’espace dédié à la société civile.
Cette année, il est prévu que le sommet se tienne dans un état pétrolier sous une Constitution semi-monarchique et qu’il soit dirigé par un millionaire ayant fait fortune grâce au pétrole.
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Le monde est dirigé par des capitalistes dans le cadre d’un système capitaliste conçu pour exploiter les humains et la planète. Ce n’est donc pas une coïncidence si des décennies de sommets « climatiques » de l’ONU s’accompagnent d’un effondrement du climat. Ils sont honnêtes avec eux-mêmes et dernièrement, ils deviennent de plus en plus honnêtes avec nous aussi. Leur point de vue est qu’eux-mêmes ne sont pas dans l’urgence et que les gens ordinaires peuvent aller se faire foutre. Ils s’attendent à ce que nous y consentions. Ils organisent des financements, des conférences de presse, des rapports, des déclarations publiques – essentiellement tout autre chose qu’une action politique réelle, pour obtenir ce consentement. Certains se prétendront « réalistes » et accepteront les miettes qu’on leur jettera. Ils dormiront bien, comme les représentants du gouvernement et les PDG des entreprises. En effet, un réchauffement de 4,3°C est meilleur qu’un réchauffement de 4,4°C, qui à son tour est meilleur que 4,5°C, et ainsi de suite.
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construire une alternative viable, réaliste sur le plan climatique et axée sur la justice, au spectacle de merde en cours. Nous devons changer leur système, qui considère tout le monde et tout comme des marchandises et comme séparés les uns des autres. Il est impératif que nous forgeons un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et parmi les êtres humains.
Connu / TG le 28/07/23 à 00:06
Le Media Social est une publication des Éditions Législatives - Lefebvre Dalloz
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Formation : juriste. Vocation : journaliste. Je décrypte depuis 18 ans les politiques sociales qui impactent la vie de nos concitoyens les plus vulnérables.
Élevée de l’autre côté du périph, dans une cité du 9-3, j’ai gardé la conviction que les professionnels du social sont des remparts contre la désintégration de notre société. Pour exercer leur métier de manière éclairée, ils ont besoin d’une information de qualité. - Marion Léotoing, Rédactrice en chef Longs Formats
Journaliste tombée dans le social dès l’enfance (merci papa, merci maman) comme Obélix dans la potion magique. Vie pro à Paris, vie perso à Tours, le TGV est ma résidence secondaire.
Rédactrice en chef de TSA magazine depuis 10 ans, je suis désormais en mode multimédia sur Le Media Social ! - Olivier Bonnin, Journaliste spécialisé
Comme journaliste j’ai d’abord fait le grand écart : un pied militant, contre le sida ou pour l’économie sociale et solidaire, et un autre pour le grand public, à TF1 ou à BFM TV… Mais ces dernières années, je préfère cultiver un journalisme professionnel, au service des travailleurs sociaux. Et avec le Media social, j’imagine de nouvelles manières de les informer ! - Noémie Colomb, Journaliste spécialisée
dans l’action sociale depuis 2009. Essaie d’être imbattable (ou presque) sur les sigles #médico-social #handicap #personnes âgées…Ex-ASH, ex-Directions, ex-TSA, je poursuis désormais ma trajectoire au sein de Le Media Social. - Virginie Fleury, Journaliste spécialisée
Armée d’une expérience de 10 ans acquise au sein du Dictionnaire permanent Action sociale, je mets désormais mon expertise de juriste spécialisée au service de Le Media Social. Mon rôle : assurer le suivi, l’analyse et le décryptage de l’actualité juridique du secteur social et médico-social. - Jérémy Martin, Journaliste spécialisé
Passionné par les nouvelles technologies, je souhaite partager avec vous de nouveaux formats pour raconter l’information autrement, grâce à des données – et elles sont nombreuses dans le secteur social et médico-social – et de la visualisation. - Noël Bouttier, Journaliste spécialisé
Arrivé de la presse généraliste voici 9 ans, je me suis passionné pour les réalités humaines foisonnantes, les enjeux politiques dans un secteur très diversifié. Le Media Social me permet d’exercer un journalisme libre et rigoureux au sein d’un collectif humain très riche.
Notre équipe de journalistes pigistes, à Paris et en région
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Toulousaine d’adoption, journaliste par vocation, d’actualité sociale par passion. Ma mission pour Le Média Social ? Donner à voir les petites mains qui œuvrent dans l’ombre, décrypter l’impact des politiques sociales, mettre en lumière les initiatives locales. - Audrey Guiller
Depuis le far ouest rennais, je travaille pour la presse sociale depuis quinze ans (#ASH, #TSA). J'ai co-écrit l'enquête Le viol, un crime presque ordinaire (Le Cherche Midi). Et j'anime la rédaction de Citad'elles, premier magazine réalisé par des femmes détenues en longues peines. - Sophie Le Gall
Journaliste depuis plus de vingt ans, je me suis spécialisée un peu par hasard sur l'action sociale et… je ne le regrette pas ! Avec une prédilection pour les sujets ayant trait à l'insertion par l'emploi et l'action sociale des collectivités territoriales.
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Journaliste pigiste (multi-employeurs donc), je travaille pour les Editions législatives depuis 2008. Basée à Nancy, je sillonne la Lorraine et l’Alsace (avec parfois quelques incursions en Champagne-Ardenne et en Franche-Comté) pour couvrir l’actualité sociale et médico-sociale (mais pas que…). - Jeanne Frank, Photographe indépendante. Entre Paris et Sarajevo, les sujets que j'aborde concernent des problématiques sociales, des histoires se déroulant souvent en bas de chez moi et sur lesquelles je m'attarde plusieurs années.
Site http://www.jeanne-frank.fr et Instagram - Rozenn Le Berre, Journaliste, autrice (éditions La Découverte) et créatrice de projets culturels autour de l'écrit et de la parole dans les espaces du social : en foyer de protection de l'enfance et de la PJJ, en prison, en établissement de santé mentale, etc.
J'écris aussi pour les enfants, des histoires vraies, ou presque, ou pas du tout, pour Les petits citoyens, Georges et Graou.
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Tribune
L'écrivaine Danièle Sallenave, membre de l'Académie française, se penche sur les causes profondes qui, selon elle, motivent le recours à la violence des émeutiers.
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Mais ne voit-on pas que, pour beaucoup, « la bagnole » détestable et convoitée, condition discriminante d’un accès au travail, est la marque visible d’une ségrégation territoriale et sociale ? L’occasion de constants et coûteux sacrifices pour une famille ? Tout ce qui se vend et s’achète tourne en rond dans ce manège mortifère où les rêves d’une jeunesse sont piégés. De très jeunes mineurs sont saisis au moment où ils quittent en courant des centres commerciaux qu’ils ont forcés, les bras chargés de vêtements de sport et de matériel électronique. Une monstrueuse hypocrisie nous a habitués à dissimuler les causes derrière la description horrifiée des effets. Notre système économique, politique et social, repose sur la consommation, indispensable à la croissance, condition de notre développement ? Bien. Mais combien de temps encore faudra-t-il ignorer les frustrations qu’engendre la vue de biens inaccessibles vantés par des influenceurs-influenceuses sur Tik Tok ou Instagram !
Sentiment d’exclusion
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Dans certaines zones urbaines, plus d’un tiers des 15-24 ans sortent du système scolaire sans diplôme, sur les cent établissements qui ont les taux les plus faibles de réussite au brevet, 95 sont situés dans les territoires défavorisés. Pour se tirer d’affaire, il ne faut guère compter sur l’école, qui vous marque plutôt du sceau de l’échec. Venant s’ajouter à d’autres expériences constamment négatives.
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L’école est ainsi devenue le symbole de l’inconsidération dont les enfants des quartiers se sentent l’objet. L’école, qui pourrait les sauver, les arracher à leur abandon, n’y parvient plus. Elle creuse encore les inégalités liées à l’héritage économique et social. Pourquoi ? Par un raisonnement aux conséquences catastrophiques, qui a réduit l’école à la violence symbolique exercée au service de la classe dominante, on a cru devoir mettre en place, au profit des moins favorisés, des formes spécifiques d’enseignement dont le résultat a été l’effondrement du niveau des élèves en mathématiques et en français. Ainsi s’est perdue la visée d’instruction, dont le mot même s’est étrangement évanoui du discours public. Et, par voie de conséquence, la forme de socialisation qui accompagne l’apprentissage rigoureux des savoirs.
Qu’est-ce en effet qu’instruire ? C’est donner des armes. Et justement à ceux et celles qui naissent désarmés. Pour se construire, construire sa vie dans la société, œuvrer à une cité plus juste. Une instruction attentive à leurs difficultés propres, mais sans aucune de ces concessions qui, sous couleur de défendre les plus démunis, les maintiennent dans leur relégation. C’est de cela qu’ils ont besoin. Pas qu’on retarde l’apprentissage de la multiplication ou qu’on élimine le passé simple.
Ce n’est pas la seule, mais il n’est pas de réponse plus juste et plus généreuse aux mouvements erratiques d’une jeunesse désespérée.
Connu / mel de bnm16 du 3/7
Ndlr : pas un mot sur les pillages, ni sur la drogue ? Dommage car je partage son point de vue pour le reste.
Photo Le cabas solidaire, épicerie sociale de Niort - @LeCabaSolidaire
Voici une épicerie quelque peu particulière : tout le monde ne paie pas le même prix. Non, ça ne se fait pas à la tête du client... mais en fonction de ses revenus.
L’Association Soli’Niort a créé en septembre 2020 une épicerie solidaire baptisée « Le Cabas Solidaire ». A Niort (Deux-Sèvres), ce magasin propose des prix réduits à des clients dits « bénéficiaires », tandis que des clients « solidaires » paient au juste prix. Sans stigmatisation, cette épicerie – qui mise notamment sur une petite trentaine de producteurs locaux – s'appuie sur deux valeurs qui lui sont chères : dignité et qualité alimentaire. Le Cabas Solidaire a besoin de plus de clients et clientes solidaires.
Stéphanie Auger, directrice du « Cabas Solidaire »
La gâtinelle : monnaie locale de la Gâtine Poitevine
Il existe aujourd'hui en France un peu plus de 80 monnaies locales. La première est apparue en 2010, et près de la moitié sont nées ces cinq dernières années, ce qui prouve l'essor de cette idée. C’est notamment le cas de la Gâtinelle qui circule aujourd’hui dans les Deux-Sèvres. Elle a été lancée en 2017 par l'association Gâtin’émois et est aujourd’hui acceptée par une centaine de commerçants autour de la ville de Parthenay.
Jean-Michel Fourniau, président de l’Association Gâtin’émois
L'équipe Dorothée Barba Production
Enseignement, sécurité, logement, justice, transports, culture, etc. Nous bénéficions au quotidien de nombreux services publics, parfois sans nous en rendre compte. Cliquez sur chacune des thématiques ci-dessous pour découvrir le coût de ces services.
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dépenses pour 1000 € d'argent public en 2019
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Presse Communiqué : Lancement de la démarche « En avoir pour mes impôts » - 25/04/2023 https://presse.economie.gouv.fr/25042023-cp-lancement-de-la-demarche-en-avoir-pour-mes-impots/
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Ez69iA
Ndlr : gros amalgame entre cotisations sociales et impôts... À qui profite ce "crime" ?
197 commentaires
Mots-clés grèves intersyndicale mouvement social Retraites
... un objectif : rendre le monde du travail ingouvernable.
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D’abord, l’ampleur des manifestations, qui s’explique en partie par l’unité syndicale, elle aussi remarquable. Les cortèges imposants ont structuré le mouvement, permis de le renouveler et donné voix à l’opposition de la population contre la réforme, avec une énergie et une créativité jamais vues depuis des décennies.
À lire aussi Créativité, endurance, joie débordante : le mouvement social a tout gagné 13 avril 2023
... les mobilisations ont su rebondir et muer ... de nouveaux publics ... notamment les étudiants, les jeunes et les lycéens.
... s’est diffusé dans la société : il s’est accompagné d’une agitation permanente et polymorphe, sous forme de blocages de sites, de manifestations spontanées et bien sûr d’un certain nombre de grèves classiques. Ces journées ont permis de créer ce « quelque chose », comme le note l’autrice Lola Lafon dans Libération : une réflexion commune, une atmosphère, une détermination, une solidarité.
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La scansion des « journées de mobilisation », multipliées comme un réflexe par l’intersyndicale, n’a pas fait bouger d’un iota le gouvernement sur le fond. À l’indifférence et au mépris s’est même ajoutée la répression ... la mobilisation massive, l’unité syndicale et le soutien de l’opinion n’ont pas débouché sur un quelconque blocage de l’économie ...
À lire aussi La réforme des retraites, symbole d’une crise de régime 6 mars 2023
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même un mouvement dur comme celui de 1995 a eu un impact mineur sur le produit intérieur brut (PIB) : 0,2 point sur le trimestre concerné.
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l’exécutif peut se permettre de tabler sur la répression et le pourrissement.
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Le risque est donc bien celui d’un épuisement du mouvement
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Organiser l’agitation économique
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l’état de la culture de la lutte n’est pas bon, y compris en France ... les conditions sont particulièrement dures. L’inflation frappe les classes populaires avec une force rare et rend l’acte de grève encore plus difficile à réaliser. ... « saisir le moment propice ». En clair : si l’on n’essaie pas, on ne peut réussir. ... tenter de prendre au sérieux le principe d’une offensive économique de grande ampleur en s’inspirant de la stratégie de « grève de masse » prônée par Rosa Luxemburg.
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implique un travail plus long et plus systématique sur la société pour organiser une forme de déstabilisation permanente du système productif. L’idée est en effet de permettre l’organisation d’un mouvement de grande ampleur fondé non pas sur un « grand moment » mais, au contraire, sur une myriade d’actions déterminées et successives dans les entreprises, venant perturber la sécurité économique et cherchant à imposer en permanence un ordre du jour politique. ... ce qui fonde le système productif, c’est avant tout la stabilité, la prévisibilité et la confiance dans l’avenir. En frappant ici, on touche l’économie en profondeur. Autrement dit, il faut porter le combat sur les lieux de travail pour que le débat politique s’amplifie. ... stratégie proposée récemment par la sociologue Aurore Koechlin. L’unité syndicale est sans doute le bon point de départ pour cet élargissement, qui permettrait de toucher des secteurs jusque-là peu mobilisés, notamment celui des services, le cœur de l’économie actuelle.
Une politisation nécessaire ?
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La politisation ne signifie pas l’entrée dans le jeu électoral, elle signifie l’élargissement du combat aux déterminants politiques et économiques qui ont produit cette réforme et ses conséquences.
Cela permet de relier concrètement les conflits salariaux à la lutte contre la réforme, d’organiser l’agitation permanente évoquée plus haut, et de déboucher sur des moments de socialisation entre les travailleurs qui renforcent et organisent l’action. La clé est la même : éviter la passivité d’une position de spectateur et d’attente au sein du mouvement social.
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aux travailleurs et travailleuses, dans leurs syndicats et en dehors, de déterminer les formes concrètes d’une telle stratégie. Mais le but est bel et bien de rendre le monde du travail ingouvernable, et de favoriser une prise de conscience qui préparera les luttes futures.
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Poser sérieusement la question de la retraite revient donc immanquablement à interroger la structure de l’économie.
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construire les moyens de rendre ces défaites futures plus difficiles.
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le cadre syndical ne permet plus cette translation microéconomique de la lutte macroéconomique.
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l’unité syndicale s’est faite sur le plus petit dénominateur commun, le rejet du recul de l’âge légal de départ à la retraite ... la violence économique et sociale, symbolique et concrète, qui suivrait une défaite serait telle qu’elle rend nécessaire de tout faire pour l’éviter. Les syndicats seraient les premiers à en payer le prix.
Ndlr : quel rôle AES-PJC pour lier luttes sociales et écologiques ? ACT