Face aux incursions de l’armée israélienne et aux attaques des colons, les Palestiniens de Cisjordanie se sentent bien seuls. Ils ne peuvent compter sur l’Autorité palestinienne, entité créée il y a trente ans, aujourd’hui impuissante et décrédibilisée.
par Gwenaelle Lenoir
Étude coordonnée par les Professeurs Laurent Pech et Sébastien Platon ...
La France pourrait-elle connaître le même déclin démocratique que la Hongrie et la Pologne ? Au regard de la régression rapide de ces deux pays membres de l'UE et de la montée inquiétante de l’extrême-droite en France, la question est légitime.
Gwendoline Delbos-Corfield et Philippe Lamberts, du groupe Verts/ ALE au Parlement Européen, ont demandé à 8 chercheurs d'évaluer la résistance du système juridique français face à un potentiel choc autoritaire. En s’inspirant de la méthode de la Banque Centrale Européenne, ce test de résistance évalue un grand nombre de thématiques juridiques et constitutionnelles, notamment la séparation des pouvoirs, l’indépendance des juges et les contre-pouvoirs non-institutionnels.
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L'étude est coordonnée par les Professeurs Laurent Pech (Middlesex University, London) et Sébastien Platon (Université de Bordeaux). Elle inclut des contributions d'Hubert Delzangles (Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux), Joëlle Grogan (Middlesex University, London), Sébastien Martin (Université de Bordeaux), Sylvain Niquège (Université de Bordeaux), Marie Padilla (Université de Bordeaux) and Thomas Perroud (Université de Paris II, Assas).
TAGS Resilience French Legal System Authoritarian Shock
Télécharger le rapport complet en français https://www.dropbox.com/s/zdvntk8dwvgyse6/3.%20ALE-0722-%20Etude-def-pap.pdf?dl=0
RÉSUMÉ
DÉMANTÈLEMENT DE LA DÉMOCRATIE ET DE L'ÉTAT DE DROIT
Les étapes-clés
- Le point de départ : les citoyen·nes perdent confiance dans leur système de gouvernement
Les raisons : augmentation des inégalités, chômage persistant, corruption...
Les conséquences : une crise des partis, des positionnements de plus en plus populistes. - Les citoyen·nes votent pour rompre avec le système précédent
Les conséquences : le nouveau parti en place va multiplier les "réformes" rapides et passer outre toute critique en les présentant comme réalisant la "volonté du peuple". - Les nouveaux/elles autocrates s'emparent des pouvoirs et contre-pouvoirs
En particulier : justice, police, autorités de régulation... - La sphère publique est peu à peu dominée par le parti au pouvoir
En pratique : élimination des discours alternatifs via répression formelle ou informelle de la société civile, des journalistes, chercheurs et activistes. - Les règles électorales sont changées en faveur du pouvoir en place
Par exemple : modification des règles d'acquisition du droit de vote, redécoupage des circonscriptions électorales, prise de contrôle de l'autorité (ou autorités) en charge des élections. - Le système est alors capturé de manière globale, avec peu d'options restantes pour l'opposition.
- Le pouvoir en place organise si besoin des référendums biaisés pour se légitimer
En cas de résistance interne ou critique externe, le parti au pouvoir évoquera la "volonté du peuple" pour contourner les derniers obstacles institutionnels/ - Les fonds publics sont "redistribués", et des ennemis imaginaires et boucs émissaires sont dénoncés avant les prochaines élections.
LE POINT D'ARRIVÉE : la possibilité d'une alternance pacifique du pouvoir est devenue quasiment impossible.
LE STRESS-TEST AUTOCRATIQUE
Le cas français
Quelles sont les vulnérabilités du système juridique français qu'une nouvelle majorité autoritaire pourrait exploiter ?
Cette étude s'inspire des exemples polonais et hongrois. Ces deux États membres de l'UE sont de parfaites illustrations de ces processus de capture constitutionnelle, utilisés par des partis autocrates pour assoir leur pouvoir en utilisant les faiblesses de leur système juridique.
- Renforcer le pouvoir exécutif face au législatif Via :
- Le recours aux ordonnances (Article 38)
- L'utilisation des pouvoirs exceptionnels (Article 16)
- S'attaquer à l'indépendance de la justice
- Pour l'ordre judiciaire ; Le Conseil Supérieur de la Magistrature et le Ministère Public
- Pour l'ordre administratif : Le Conseil d'État
- Pour le Conseil Constitutionnel, le statut de ses membres
- Instrumentaliser la fonction publique Via :
- Le recrutement des agents publics
- Leur statut : délimitation du devoir d'obéissance, organisation de carrière...
- Affaiblir les Autorités Administratives indépendantes (AAI) & Autorités Publiques indépendantes (API) Via :
- Leur garantie d'indépendance
- La nomination de leurs membres
- Leur autonomie budgétaire
- Annihiler les contre-pouvoirs non-institutionnels Via la prise de contrôle :
- Des médias publics et privés
- De la société civile et la liberté d'association
- Des corps intermédiaires
- De l'université
Ndlr : n'est-ce pas ce que Macron a déjà commencé à faire ? (Liberté d'association notamment). Approfondir ACT
Beaucoup d’articles qui ont suivi la mobilisation du week-end du 29 et 30 octobre à Sainte Soline ont tourné autour de “l’accroche” de la violence sur place. Voici quelques réflexions sans prétention sur le sujet.
Les médias mainstream au piège de leur sève
Les chaînes en continu sont un robinet à discours et à images qui jamais ne doit se tarir. Face à la mobilisation interdite de Sainte Soline, Cnews, BFM, LCI et France Info ne pouvaient cyniquement pas passer à côté de ce qui les nourrit :
- l’esthétique du bruit (grenades, mégaphones, chants slogans) et des couleurs en mouvement (cortèges colorés, fumée des lacrimaux)
- l’assurance de discours construits et nombreux (non seulement éditorialistes et journalistes mais aussi porte-paroles, personnalités sur place, quidam)
- la possibilité de créer une polémique d’une certaine durée (ici légitimité de la lutte versus légalité de l’interdiction de manifester) afin de faire surgir des contradictions chez les opposant-es
- le spectacle émotionnel de soldats casqués contre individus masqués, porteur de fantasmes variés (adrénaline, sang, peur, vengeance…). Nous avons déjà évoqué sur web86.info à l’occasion de la manifestation contre la vie chère et l’inaction climatique ces besoins de violence filmée et commentées pour cultiver la peur qui est le principal moteur du social. Lors des affrontements contre les Gilets Jaunes, on a déjà entendu le théorème « pas de casseurs, pas de 20h ».
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Ils sont obligés, ne serait-ce qu’en passant, de parler du thème de la mobilisation (les bassines) et d’en faire à l’insu de leur plein gré un thème d’actualité nationale.
Autre problème, la peur habituellement instillée par ces médias dans le public contre les « classes dangereuses », les « partageux », les « jeunes », les « gauchistes » et – nouveauté – les « écoterroristes » se trouve quand même percutée par une autre peur, celle du manque d’eau, du rationnement, du manque, de l’empoisonnement par les intrants…
Un mélange de générations militantes pour l’efficacité
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le fait de couper cagoulé-es les tuyaux de pompage de la bassine devant les caméras c’est entériner médiatiquement que l’eau des bassines ne vient pas de l’eau de pluie et qu’on peut empêcher la bassine de se remplir
L’ordre ou le chaos ?
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La démocratie reste-t-elle le meilleur système pour le capitalisme ?
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il existe aussi une tentation autoritaire avec le 49.3 systématique, le Conseil de Défense pour gouverner, des moyens en augmentation des forces coercitives… Et il existe une nouveauté dans cette tentation autoritaire. Jusqu’à présent le cœur du bloc capitaliste occidental s’opposait à des blocs non capitalistes (URSS, Chine, Cuba…). Aujourd’hui la Russie comme la Chine fonctionnent à l’économie de marché comme les démocraties occidentales. Les États russe et plus encore chinois proclament à qui veut l’entendre qu’on peut exploiter la plus-value de façon bien plus efficace par la dictature que par la démocratie occidentale.(1)
L’Histoire que l’on souhaite reste à écrire.
PC
(1) Pour s’orienter dans ce débat nous vous recommandons la lecture d’un (très long) article théorique de Razmig Keucheyan sur l’État à partir de la relecture de Poulantzas
Tr.: ... EM "les anti-vax, j'ai très envie de les emmerder" ... ou n'est plus un citoyen ... la précampagne avait été médiocre, cette première semaine est nulle ... une élection présidentielle c'est la confrontation entre des visions, des valeurs, des propositions. On a eu des campagnes très longues dans le passé. Cette fois-ci, elle n'arrive pas à commencer. L'agenda est phagocyté par l'explosion du virus et on le comprend. ... risque majeur ... baromètre des émotions : indifférence, incompréhension, colère, dégoût, ennui, désespoir, peur et honte. On sent monter une consternation collective devant cette non-campagne avec derrière le risque d'une abstention électorale puis d'un président élu sans mandat et sans légitimité.
Natacha P : ... on n'est pas seulement sur une polémique, ni une petite phrase. Ce qui me choque c'est la conception que Macron a de la communauté politique. Est apparue une 3è voie entre ce qui est légal et non légal. En démocratie, ce qui est légal est autorisé. Là nous introduisons la catégorie MORALE: les non-vaccinés (dont 40% sont éloignés des soins) sont désignés par le pdt de la rép comme des personnes à mettre au ban de la société. Sur la notion de responsabilité au coeur de la démocratie, fondée sur l'idée d'individus rationnels citoyens cad autonomes et responsables. Là, EM tord cette notion de responsabilité - capacité à répondre de ses actes devant la justice. Hors, il construit l'irresponsabilité, mais désignée par une partie des élites, ceux qui pensent "BIEN", le cercle de la raison, qui décide qui est respnsable et irresponsable. Tendance à pathologiser car se rapproche de l'irresponsabilité psychiatrique. Donc ya des gens qui ne sont pas citoyens, autonomes et responsables. Qui décide ? rejoint le CENTRISME AUTORITAIRE que j'ai déjà évoqué. On est dans l'affirmation d'une idée TOTALITAIRE dans la mesure où on veut régir la société par des caractères moraux plus que légaux. C'est dangereux.
Gilles : stratégie assumée mais incompréhension car l'atout EM en 2017 c'était sa cohérence, et c'est très important pour un homme politique: rupture / système politique, entre sa personnalité, son parcours, son âge, et son positionnement politique le ni gauche ni droite ou le et gauche et droite, et sa stratégie pol avec une nouvelle formation politique. Yavait un alignement entre les trois. Hors la déclaration de cette semaine vient briser cette cohérence entre "faut pas blesser" de 2021 et "j'emmerde" et le début et la fin de la même interview 'très envie d'emmerder les non vaccinés au début et à la fin "lutter contre le sensationnel, apaiser les conflits.Où est la cohérence ? Et le lien entre responsabilité et citoyenneté, civique oui, pas des bons citoyens. Mais que veut dire les exclure de la citoyenneté ? on les déchoit de leurs droits de vote, de leur nationalité ? On ne les soigne pas ? Ya plus de limites. Et pas d'efficacité sanitaire pour inciter à se faire vacciner, bien au contraire
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GRDB /inflation choix de société ... Gilles : enjeu de pouvoir d'achat ... évolution des taux d'intérêt ...
TERMINER ACT
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
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2.3.1. Horizontalité et capital social
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C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
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Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
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problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
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81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
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reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
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123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
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Conclusion
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L’humour
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C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
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La parole et le silence
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Les symboles et les métaphores
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L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
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Le statocentrisme
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lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
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141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
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La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
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Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
"
Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
Je n'aime plus (1) · Commentaire (1)
"
Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521
Durée de lecture : 5 minutes
Clés :* Déchets nucléaires Eau, rivières, océans
La filière nucléaire dégage des déchets radioactifs, mais aussi des substances polluantes telles que le nitrate. Une association compare le site de retraitement de La Hague à une mégaporcherie industrielle.
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Selon l’association Robin des bois, l’usine de retraitement de déchets radioactifs de La Hague, en Normandie, polluerait autant qu’une porcherie industrielle de 100 000 porcs. Chaque année, elle rejette 2 000 tonnes de nitrates directement dans la Manche. Ces substances chimiques sont issues de l’acide nitrique utilisé pour dissoudre les combustibles irradiés et pour séparer le plutonium, l’uranium et les produits de fission.
« La Hague peut se vanter d’être la plus grande porcherie du monde, s’exclame Jacky Bonnemains, le porte-parole de l’association joint par Reporterre. Elle dépasse même la pollution de la mégaporcherie de Nanyang, en Chine, qui va héberger plus de 84 000 truies. » Pour Robin des bois, les rejets bruts de nitrates déversés par l’usine de La Hague, ainsi que leur accumulation depuis plus de cinquante ans, contribueraient à l’eutrophisation des zones marines situées à proximité : le golfe normano-breton, la baie de Seine, la Manche Nord, etc. « L’usine de La Hague participe à la prolifération des algues vertes dans la région, assure Jacky Bonnemains. C’est une pollution ancienne, mais peu connue de la filière nucléaire. En communiquant sur ce sujet, nous avons voulu déplacer les radars et faire voler en éclats l’idée que cette énergie serait verte et durable. »
L’association écologiste s’appuie sur des documents récents. Une enquête publique est en cours jusqu’au 16 novembre pour autoriser Orano à élargir la gamme des combustibles nucléaires traités au sein de son usine. Dans ce cadre, l’Autorité environnementale vient de publier un rapport. Dans les premières pages, elle indique que l’usine déverse chaque année des milliers de tonnes de nitrates, « des flux importants, précise-t-elle, qui représentent, chaque année, plus de 1 % du rejet total d’azote » en France.
« Ces rejets représentent le lisier de 100 000 porcs »
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La situation est d’autant plus cocasse que le territoire de La Hague a candidaté en février 2021 au statut de géoparc mondial Unesco, un label créé fin 2015 qui consacre « des sites et paysages de portée géologique internationale [...] gérés selon un concept global de protection, d’éducation et de développement durable ».
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Depuis plusieurs décennies, l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires des rejets de La Hague fait polémique. Dans les années 2000, déjà, des scientifiques du groupe Radioécologie Nord-Cotentin (GRNC), avaient été mandatés par les autorités pour étudier ces incidences. Leurs conclusions n’avaient pas fait consensus.
« C’est très compliqué d’analyser l’impact sur le long terme de ces rejets, dit à Reporterre Pierre Barbey, un ancien membre du GRNC, militant de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro).
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Tout dépend aussi de ce que l’on mesure. Lorsque le GRNC s’est créé, il y a vingt ans, la filière nucléaire affirmait ne rejeter à La Hague que 12 substances radioactives. Le GRNC en a compté en réalité... 72. Ses rejets chimiques sont également colossaux. « Au-delà du nitrate, chaque année, 100 tonnes de nitrite sont déversées dans la mer, 2 900 tonnes de phosphore total, 2,7 tonnes de phosphate de tributyle, sans compter aussi les métaux lourds, le plomb, le mercure, le zinc, énumère Pierre Barbey. C’est une vraie atteinte à l’environnement. On ne peut pas la nier. »
Connu / https://twitter.com/__ACRO__/status/1459125622366785540
"
Tweet de Nucléaire-Sortie ACRO @ACRO · 10h
#Nitrates : l’usine #nucléaire de #LaHague pollue plus qu’une mégaporcherie de 100 000 porcs. Cela vient s'ajouter aux rejets radioactifs en mer - les plus élevés au monde - dénoncés par l'@ACRO
et autres rejets chimiques. via @Reporterre - 2 - 23 - 21
"
Nous dénonçons depuis un bon moment le fonctionnement de la CNIL française et son manque de volonté politique de protéger nos libertés. Depuis 2018 et le dépôt de nos plaintes collectives contre les GAFAM nous…
49 178 vues - 4,3 k - 67 - 154 k abonnés - 729 commentaires
Il faudrait cibler les personnes âgées, les plus à risque. A la place vous arrosez les enfants et les ados, à la place tout le monde flique tout le monde et partout, à la place vous déchirez la nation !
Votre passe autoritaire est une impasse !
Ndlr : Merci FR pour votre clairvoyance, votre force, votre capacité à concilier le fond et la forme dans un temps imparti : DU GRAND ART. Fier d'être insoumis ++
131 506 vues - 12 k - 3,7 k - 237 k abonnés
Il faut qu’on parle de HOLD-UP : Comprendre ce qu’il se passe, comment on en est arrivé là, se projeter dans l'avenir pour prendre les meilleures décisions dès aujourd'hui.
Cette vidéo est notre contribution pour y voir plus clair. Partagez-là à vos proches qui ont vu ou prévoient de voir HOLD-UP, et plus important, parlez-en avec eux !
5 977 commentaires
Transcription : ... Hold-up nous manipule ...Tout est fait pour générer notre adhésion ... pouvoir de suggestion ... phrases générales et floues, inquiètent ... méthode du pied dans la porte ... début consensuel, le gros de la thèse du complot n'arrive qu'au bout de une heure et demi ... ne jamais conclure pour être toujours d'accord ... fidéliser l'audience à l'argumentaire ... procédé du millefeuille argumentatif ... nous rend vulnérables
...
Les médias mainstream sont en train de tomber dans le piège qui leur est tendu ... la spirale de la méfiance ... consensus scientifique ... en brandissant l'étiquette complotiste, les médias mainstream ne font que renforcer ce soupçon
...
Se défendre
- à qui profite le crime ?
- qui parle ? biais de la parole d'autorité
- est-ce réalisable ?
Culpabilisation
...
La conséquence est dramatique, on laisse faire ...
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Retrouvez le 84e épisode du Bulletin de Ruffin, après deux semaines de bataille du budget, un couvre-feu et un deuxième confinement ! Au programme cette semaine :
0:00 - Intro et visite
3:02 - Un RSA pour les jeunes
9:19 - Le gros scandale Rexecode
14:25 - L'archaïsme En Marche !
19:37 - Le mémo confidentiel de Sanofi
21:47 - Amazon et le techno-féodalisme
Retrouvez le Bulletin de Ruffin en podcast : https://anchor.fm/bulletin-ruffin
844 commentaires
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Dans cette 124e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon se concentre sur un seul thème : la mise en place progressive d'un régime autoritaire dans lequel les libertés collectives et individuelles sont peu à peu réduites.
Le président du groupe « La France insoumise » parle d'abord de la remise en place du confinement et explique pourquoi cette mesure n'est pas tenable dans la durée. Il prend le cas des petits commerçants contraints de choisir entre prendre des amendes ou mettre la clef sous la porte compte tenu des difficultés financières qu'occasionnent le nouveau confinement. Il propose également de mettre en place des alternatives au confinement et donne des exemples de ce qui pourrait être fait.
Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur la prorogation de l'état d'urgence sanitaire et explique que se met en place un régime autoritaire dont la pente est totalitaire. Il invite à consulter le document d'analyse « Macron à la dérive autoritaire » qui récapitule les privations de liberté depuis le début du quinquennat.
Enfin, le député insoumis fait le point sur le lancement de l'application « L'insoumission » et sur les abonnements à « L'insoumission Hebdo » et « Le journal de l'insoumission ».
SOMMAIRE
00:00 : Intro
00:14 : Le régime autoritaire
25:53 : L'insoumission : application et abonnement
LES LIENS
- Le document «Macron à la dérive autoritaire» : https://melenchon.fr/2020/11/03/macron-a-la-derive-autoritaire-le-document-choc/
- Abonnez-vous aux journaux de L'insoumission : https://linsoumission.fr/sabonner/
- Téléchargez l'application de L'insoumission sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id%3Dcom.shapper.linsoumission
- Téléchargez l'application de L'insoumission sur l'Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/linsoumission/id1535823240
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Le samedi 10 octobre 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Ruth Elkrief. Les échanges ont concerné d'abord la gestion de l'épidémie de Covid 19 par le gouvernement. Le député insoumis a expliqué que les ordres et contre-ordres associés aux changements d'avis successifs avaient ébranlé l'autorité de l'État. Il a expliqué que les décisions récentes prises sur le sujet à Marseille avaient été vécues comme injuste au regard de ce qui était fait ailleurs.
La deuxième partie de l'émission était consacrée à un portrait de Jean-Luc Mélenchon retraçant sa vie et son parcours politique. Il a ainsi expliqué son engagement en tant qu'étudiant, sa première rencontre avec François Mitterrand puis son adhésion au PS et enfin la rupture pour fonder le Front de Gauche et la France insoumise. Il est revenu sur la présidentielle de 2017 où il a raté de peu la marche pour le second tour et a expliqué avoir eu l'impression que la possibilité de changer en profondeur le pays était passée au bout de nos doigts. Il est revenu, aussi, sur l'épisode des perquisitions au siège de la France insoumise.
Les questions de Ruth Elkrief portaient, dans une dernière partie, sur l'actualité du moment. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la loi sur le séparatisme voulue par Macron puis finalement renommée « loi pour renforcer la laïcité ». Le député insoumis a expliqué que la France insoumise ferait des propositions sur le sujet à l'Assemblée. Il est revenu aussi sur le concept de « créolisation » emprunté à Edouard Glissant pour décrire la façon dont les cultures se modifient en se mélangeant. Enfin, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une fusion entre Veolia et Suez contraire à l'intérêt général et a expliqué : « On parle d'argent plutôt que de parler d'eau »
1 299 commentaires
Corinne Lepage @corinnelepage · 2h
« Un degré de plus a été atteint dans la manipulation de l’autorité de la science à des fins d’influence » — via @lemondefr
excellent bouquin à lire de toute urgence ! @sfoucart
« Un degré de plus a été atteint dans la manipulation de l’autorité de la science à des fins...
Dans « Les Gardiens de la raison », à paraître le 24 septembre aux éditions La Découverte et dont nous publions des extraits, nos journalistes Stéphane Foucart, Stéphane Horel, et le sociologue...
lemonde.fr - 6 - 15 - 8
7765 ont signé
Avant Adama Traoré, il y a eu Ali Ziri, Zied et Bouna, Rémi Fraisse... Depuis, Cédric Chouviat, Liu Shaoyao, Aboubakar, Steeve… - La liste pourrait encore être longue - Tous morts lors d’une intervention de la police sans que cette dernière ne soit inquiétée par des conséquences judiciaires ou professionnelles.
En France, lorsqu’un policier ou un gendarme est soupçonné d’avoir commis un acte grave, l’autorité qui enquête est composée de ses pairs, d’autres policiers. Et cela, quelque soit la gravité des actes.
La situation de l'IGPN, organe de contrôle de la police, est unique. Dans de nombreux pays d’Europe, lorsqu’il s’agit des relations entre citoyen·nes et police, il existe des organisations indépendantes vers lesquelles les citoyen·nes peuvent se tourner en cas de conflit avec les forces de l'ordre.
Nous demandons la suppression de l’IGPN et de l’IGGN pour les remplacer par une institution indépendante de l’exécutif.
Signez et diffusez la pétition autour de vous !
Ce lundi, le collectif Contrôle De Police lance une pétition pour la suppression de l'IGPN/IGGN et son remplacement par une autorité judiciaire indépendante de l'exécutif
Les cofondateur.ices de ce collectif sont
- David Cousy
- Sophie Nicklaus
- Sabrina Sebaihi
- Inès Seddiki
- Benjamin Sonntag
- Baki Youssoufou
Les premiers signataires
- Arié Alimi (avocat au barreau de Paris)
- Esther Benbassa (sénatrice)
- Sophie Bussière (avocate au barreau de Bayonne)
- Markéta Gregorová (députée européenne, parti pirate)
- Ophélie Latil (fondatrice de Georgette Sand)
- Claire Lejeune (jeunes écologistes)
- Marie-Noelle Linemann (sénatrice)
- Camille Louis (dramaturge & philosophe)
- Mikulas Peksa (députée européenne, parti pirate)
Aux opposants à ses contre-réformes libérales, Emmanuel Macron rétorque qu’ils n’ont qu’à « essayer la dictature ». De l’Élysée à la place Beauvau, on exalte l’usage « légitime » de la violence contre les manifestants et l’on nie vigoureusement le caractère systémique des violences policières. Pendant ce temps, les avocats jettent leurs robes dans les tribunaux, aux pieds de la garde des Sceaux. Arié Alimi n’a pas choisi le droit par vocation : cet avocat de 42 ans s’est pourtant imposé comme une figure de la défense des libertés publiques et du combat contre l’impunité des auteurs de violences policières. C’est ainsi qu’il a défendu la famille de l’étudiant écologiste Rémi Fraisse — tué en 2014 par un tir de grenade —, les lycéens molestés durant la loi Travail, une vingtaine de gilets jaunes ou encore Geneviève Legay — militante d’ATTAC hospitalisée après avoir croisé la route des forces de l’ordre. Il nous reçoit dans son cabinet du XVIIe arrondissement de Paris. Sous nos yeux, prévient-il, une « démocratie autoritaire » prend corps.
Étrange semaine. La suite du mouvement contre la réforme des retraites s’est entrelardée d’épisodes cocasses, symptômes d’une présidence en pleine turbulence dans des épisodes délétères. ... le régime décide de passer en force et de présenter sa loi sur les retraites, le Conseil d’État essore le texte, dénonce la méthode et invalide la plupart des arguments de la propagande gouvernementale et des éditorialistes macronistes. ...
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Le 15 Octobre 2019, Manon Aubry était l'invitée de l'émission La Faute à l'Europe sur FranceInfoTV animée par Yann-Antony Noghès et Kattalin Landaburu journaliste, avec Jean Quatremer Journaliste européen de Libération,
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Cette conférence s'est déroulée lors des AMFiS 2019 avec :
- Gaël Quirante (Sud Poste 92)
- Armand Courrioux (Décrocheur de portraits de Macron)
- Alma Dufour (ANV-COP21),
- Taha Bouhafs (journaliste)
- Éric Coquerel (député LFI)
- Jérôme Rodrigues (gilet jaune)
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franck 2019 il y a 1 jour
bravo à vous et merci pour ce partage qui en encouragera certains à développer la résistance à ce régime de plus en plus autoritaire !
La Haute Autorité de santé a émis un avis favorable au déremboursement de l’homéopathie et l’exécutif devrait rendre sa décision prochainement. Le débat, notamment sur les réseaux sociaux, est vif. L’auteur de cette tribune y est intervenu pour défendre les conséquences positives de l’effet placebo.