Auteur Jean-Charles de Hemptinne, Professeur en thermodynamique, IFP Énergies nouvelles
Déclaration d’intérêts
Jean-Charles de Hemptinne travaille pour IFP Energies nouvelles.
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La thermodynamique est souvent vue comme une science rébarbative. Elle détient pourtant les clés de la transition énergétique et écologique : ses lois conditionnent ce qu’il est possible ou non de faire – et quel est le coût énergétique à payer.
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minimiser nos émissions de gaz à effet de serre et notre pression environnementale sur la planète.
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étudie les transformations de la matière et les conversions d’une forme d’énergie à une autre
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Nous fêtons en 2024 le 200e anniversaire d’une des œuvres fondatrice de cette discipline : « Réflexions sur la puissance motrice du feu », par Sadi Carnot. C’est lui qui a le premier compris que si l’énergie ne se perd pas (premier principe), elle se détériore de manière irrémédiable (second principe).
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Les propriétés de la matière, clé de la transition écologique
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l’entropie d’un système est maximale lorsqu’il est à l’état d’équilibre
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cela permet d’en déduire le comportement naturel spontané des molécules. On parle de thermodynamique chimique. ... la température à laquelle un solide se transforme en liquide puis en vapeur, en fonction de la pression ambiante. Ou encore, à partir de quelle concentration un solide sera saturé dans une solution, par exemple, la saturation en sel ou en sucre de l’eau). ... le « paysage énergétique » d’un système à l’équilibre. Ce paysage décrit la stabilité d’un système matériel en fonction des variables comme la température, la pression ou la composition. ... Naturellement, le système va tendre vers l’enthalpie libre la plus faible possible ... choisir des chemins optimaux, en partant de matières premières données pour arriver à un produit désiré, en minimisant l’énergie nécessaire ainsi que la production de déchets.
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CLés : énergie transition énergétique électricité hydrogène décarbonation transition écologique thermodynamique énergie verte
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Ndlr : IFP, institut français du pétrole ! sic...
A la fin d’octobre, le spécialiste français de l’uranium avait annoncé « suspendre » sa production, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays, dirigé par un régime militaire issu d’un coup d’Etat perpétré en juillet 2023.
Le Monde avec AFP
Publié le 04 décembre 2024 à 10h37, modifié le 04 décembre 2024 à 13h59
Temps de Lecture 2 min.
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ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr [Société des mines de l’Aïr], dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger [à 63,4 %, le reste étant détenu par l’Etat du Niger], écrit le groupe français
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Plus de 1 000 tonnes de concentré d’uranium bloquées
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en novembre, le ministre des mines nigérien, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.
Lire le récit : Article réservé à nos abonnés En Afrique de l’Ouest, la France désavouée par les opinions publiques
Orano « entend défendre ses droits auprès des instances compétentes »
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Lire l’explication (2023) | A quel point la France est-elle dépendante de l’uranium nigérien ?
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/03/a-quel-point-la-france-est-elle-dependante-de-l-uranium-nigerien_6184374_4355770.html
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... fonctionnement de base de la théorie des cordes et pour ce faire, on va aussi voir ce sue c'est que la superposition quantique en passant par l'expérience du chat de Schrödinger
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La vidéo sur le porte avions:
• On visite le cœur nucléaire ☢️ du por...
Les chaines youtube des copains:
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la chaine youtube de scienceclic:
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pour aller plus loin:
• La gravité quantique à boucles
la théorie M:
• La Théorie M
la théorie des cordes:
• La théorie des Cordes
• La Théorie des Cordes
• La théorie qui bouleverserait notre v...
pour imager mes explications, j'utilise des vidéos d'autres créateurs. Elles sont répertoriées ci-après.
source vidéo:
• Schrödinger's cat:Animation explainin...
• The Beauty of Slow Motion - Tennis Ba...
• How Small is an Atom?
• A Better Way To Picture Atoms
• What ARE atomic orbitals?
• String Theory: Types of String
• Have We Really Found The Theory Of Ev...
• What Holds the Universe Together? The...
source écrite:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de...
https://astronomes.com/big-bang/chat-...
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La CRIIRAD alerte : EDF veut recycler des déchets nucléaires métalliques et les revendre à qui voudra. C’est le projet Technocentre (Fessenheim, Grand Est). Une première en France, où il était exclu de réutiliser des déchets nucléaires dans le domaine public. La dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans les biens de consommation doit absolument être évitée.
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Aucune radioactivité ne doit être ajoutée dans les produits destinés au public. Les rejets courants de l’industrie nucléaire dans notre environnement sont déjà suffisamment contaminants.
1 - Rapport IRSN 2024-00203 : Synthèse des connaissances actuelles sur les risques sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants, mars 2024 ↩︎
2 -Compte-rendu de la 83ème réunion du GT PNGMDR, 17 juin 2024, pages 3 ↩︎
3 - Une substance valorisable n’est pas officiellement un « déchet » mais nous faisons le choix de conserver ce terme car avant le changement de réglementation en 2022, ces composants métalliques étaient bien des déchets. ↩︎
4 - Avis ASN 2016-AV-0282 du 13 décembre 2016 et 2020-AV-0356 du 30 juin 2020 ↩︎
5 - Décrets 2022-174 et 2022-175 du 14 février 2022 relatifs à la mise en œuvre d’opérations de valorisation de substances faiblement radioactives et aux substances éligibles à ces opérations ↩︎
6 - Compte-rendu de la 83ème réunion du GT PNGMDR, 17 juin 2024, page 6 ↩︎
Mots-clés déchets radioactifs ; démantelement ; Faibles doses; Pétition ; Technocentre
Le Conseil d'État a rejeté mardi le recours de l'association Civitas sur sa dissolution.
Civitas, association catholique controversée, avait été dissoute par le...
Le Monde des livres Essais histoire
François Hartog retrace l’histoire de la notion d’exceptionnalité humaine, dont l’évidence tend à s’épuiser.
Temps de Lecture 2 min. - Article réservé aux abonnés
Adam et Eve, détail de « La Création du monde », tapisserie du XVIe siècle exposée dans la cathédrale de Narbonne. MANUEL COHEN VIA AFP
« Départager l’humanité. Humains, humanismes, inhumains », de François Hartog, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 352 p., 22,50 €, 16 €.
Qui a dit que l’histoire des idées était méprisée en France ? Avec Départager l’humanité, François Hartog en propose une version à la fois exemplaire et ambitieuse. Car il s’agit dans cet essai de retracer, des Grecs jusqu’à nos jours, l’évolution et la déperdition des concepts d’humanisme, d’humanité et d’homme tout court.
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52,9 k abonnés - 1,2k+ 37 152 vues - 412 commentaires Démocratie
Gestion de Multinationales de plus en plus puissantes, contrôle des Médias et des réseaux sociaux, influence Politique directe : les milliardaires ont un pouvoir bien supérieur à leur simple consommation. D’où cette question : sommes-nous entrés en oligarchie ?
Pour y répondre nous recevons Hervé Kempf, ancien journaliste au Monde, fondateur du journal Reporterre, et auteur de nombreux livres dont la BD “comment les riches ravagent la planète ?”
Interview réalisée par Maxime Thuillez à l'Académie du climat
CHAPITRES
00:00 - Extraits
01:23 - Pourquoi une BD sur les riches ?
03:08 - Qu'est-ce qu'un riche ?
06:06 - Comment expliquer l'accroissement spéctaculaire des inégalités ?
07:02 - La suppression des impôts sur les très riches
08:35 - Le rôle de la mondialisation ?
11:42 - Le rôle des délocalisations ?
14:02 - Théorie de la rivalité ostentatoire
18:09 - Un exemple de rivalité ostentatoire ?
23:08 - Les inégalités conduisent-elles à la guerre ?
33:22 - Les oligarques français
41:15 - Milliardaires & politique
43:02 - La France = une oligarchie
49:34 - La rencontre d'Hervé Kempf et d'un milliardaire
55:22 - Le portrait robot du milliardaire type
57:40 - Les milliardaires s'intéressent-ils au climat ?
01:01:40 - Le capitalisme despotique
01:07:20 - Une augmentation de la répression ?
01:11:27 - Les grands patrons s'accommodent de l'extrême droite ?
Dans cette interview, Hervé Kempf, le fondateur de Reporterre revient sur le rôle des ultra-riches dans la destruction de la planète. Comme il le raconte dans sa BD : "comment les Riches ravagent la planète" Hervé Kempf, montre le rôle joué par la rivalité ostentatoire sur la surconsommation de ressources et d'énergie. Cette démonstration inspirée des travaux de Thorstein Veblen, permet de comprendre, au-delà de leur consommation somptuaire pourquoi les milliardaires jouent un rôle particulièrement moteur dans la destruction de la planète.
Hervé Kempf montre également comme les milliardaires essayent par essence de se constituer en oligarchie, en essayant de réprimer les mouvements contestataires, les mouvements écologistes et tous ceux qui voudraient entraver le développement de leurs activités. Pour Hervé Kempf, les riches constitue, dans les démocraties libérales une véritable oligarchie et ravagent la planète.
1:07:02
#130 - POURQUOI TOUT LE MONDE SE FOUT DU CLIMAT ? ALBERT MOUKHEIBER
de Greenletter Club
1:16:44
#128 - POURQUOI L'ÉCONOMIE MONDIALE VA S'EFFONDRER ? PHILIPPE BIHOUIX
de Greenletter Club
Tr.:
... en mettre plein la vue ... supplément de prestige ... ex. les Yoths de plus en plus longs ... ex. l'avion, le jet privé ... / l'écologie ... moment gravissime de l'humanité ... gaspillage insensé de la part des très très riches ... culture de la surconsommation se répand à l'échelle mondiale ... journaliste, je vérifie les faits et les transcris dans un langage pour tous ... Thomas Piketti ... énorme augmentation des inégalités ... crise ... guerre, depuis 1914 ... les 4 cavaliers de l'apocalypse : la guerre, la révolution, l'effondrement de l'État, les pandémies (peste noire) ...
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Cette fermeture du futur que sous-entend le TINA, est caractéristique de la phase actuelle du capitalisme dominé par les politiques néolibérales, et est longuement analysée par Jérôme Baschet dans Défaire la tyrannie du présent, où il le désigne comme un présentisme « qui n’est pas un pur présent, mais un présent happé par l’instant d’après » en homologie avec le rôle de la finance dans l’économie où « l’anticipation financière, opère une quasi-fusion entre présent et futur immédiat, qui est le propre de la dictature de l’urgence »
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deux conditions doivent être remplies pour qu’on puisse parler de capitalisme : d’une part que « le capital déborde le domaine des activités commerciales et du prêt à intérêt pour s’emparer de la sphère productive » constituant ce rapport de production qui le caractérise, et, d’autre part « que l’amplification des rapports capitalistes de production et l’ensemble des exigences du capital ont alors des effets déterminants sur l’organisation sociale dans son ensemble et sur les mécanismes qui en permettent la reproduction ». Deux conditions qui n’étaient pas remplies au temps du féodalisme ou dans l’Antiquité. C’est aussi l’avis d’Ellen Meiksins Wood, dans son livre14 sur L’origine du capitalisme qui montre que le marché avant l’avènement du capitalisme permettait aux marchands de faire du profit au moment de l’échange, en revendant les biens plus chers que ce qu’ils avaient payé pour les acquérir, mais que le profit capitaliste se faisait au moment de la production, le marché n’étant plus que le lieu de sa réalisation (ou pas). Et ce passage d’une société féodale marquée par des agents aux statuts différents et inamovibles (les seigneurs, les prêtres et les serfs, une société en trois classes pratiquement étanches les unes aux autres), vers une société où les serfs sont devenus des travailleurs « libres » ne s’est pas fait spontanément. Car cette « liberté » impliquait qu’ils ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins sans se présenter sur un marché du travail, subordonnant ces travailleurs à des donneurs d’ordre qui contrôlaient les moyens de production. Et cette institution, inexistante sous le féodalisme, a dû se développer par la contrainte étatique
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Marx y relate l’émergence progressive d’une législation sur la durée d’une journée de travail « normale » à partir de la Loi sur les fabriques de 1833 en Angleterre qui statue que « la journée de travail ordinaire dans une fabrique doit commencer à 5 heures et demie du matin et finir à 8 heures et demie du soir », le travail des enfants entre 9 et 13 ans étant limité à 8 heures par jour. Au terme de « luttes de classes de longue haleine », la journée de travail fut progressivement ramenée à 12 heures de 1844 à 1847 puis la Loi additionnelle sur les fabriques de 1850 étendit la durée légale de la journée de travail à tous les ouvriers dans les industries concernées pour être appliquée ensuite en 1860 à d’autres industries (blanchisseries, teintureries…).
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La conséquence de cette croyance en la résilience du capitalisme c’est l’approfondissement de la quadruple crise qu’il connaît qui renforce encore le sentiment d’impuissance à agir, mais aussi la demande pressante de donner une solution et le reproche à ceux qui insistent sur la nécessité d’une « sortie » du capitalisme de ne pas le faire. Car le capitalisme est en train d’épuiser la nature et le travailleur comme le notait Marx.
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l’augmentation des maladies liées au travail est telle qu’elle lui a permis de développer une réponse marchande à cette souffrance, à base médicamenteuse ou comportementale avec le développement personnel et les initiatives de joie au travail. Sandra Lucbert note dans son superbe livre Personne ne sort les fusils, relatant le procès France Telecom
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critique de l’économie politique
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première direction à suivre qui est celle d’une lutte d‘idées visant à augmenter le nombre de ceux qui seraient conscients de la nécessité d’une « sortie » en faisant apparaître tous les dangers vers lesquels le capitalisme nous entraîne. Avant de savoir où l’on va, il faut d’abord savoir ce que l’on refuse à tout prix
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on ne peut qu’espérer qu’une prise de conscience suffisamment partagée par un nombre important de personnes pourrait susciter des luttes débouchant sur des ruptures décisives
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les institutions actuelles d’organisation politique ou syndicale qui affichent une opposition aux politiques économiques néolibérales semblent assez largement incapables de les impulser. Les premières sont quasi exclusivement orientées vers une conquête électorale du pouvoir d’État ... fortement affaibli leur crédibilité à proposer une alternative auprès des électeurs20. La montée des abstentions ... l’élection d’extrémistes (de droite) ... Les secondes, sont essentiellement concentrées sur une redistribution moins inégalitaire des richesses sans remettre en cause les structures ... initiatives collectives. On peut voir les Gilets jaunes et les ZAD en France, le mouvement Occupy Wall Street à New York, le mouvement Zapatiste au Chiapas, comme des exemples (et non des modèles à imiter)
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naturalise la consommation sous la forme qu’elle a prise sous le capitalisme. Il est compréhensible que les craintes sur une baisse de la consommation soient celles qui viennent immédiatement à l’esprit quand on suggère que notre mode de vie n’est pas durable. Aussi bien pour ceux qui ont déjà accès à un niveau « satisfaisant » (pour eux et qui craignent de le perdre) que ceux qui espèrent l’atteindre (et qui craignent de ne pas y arriver si on parle de sobriété)
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construire collectivement des conditions de vie meilleures où le but n’est plus l’accumulation sans fin mais l’enrichissement des personnalités
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l‘inventivité des travailleurs qui n’auraient plus à répondre à des donneurs d’ordre ... par exemple à la Commune ... capacité d’un peuple à parvenir à se rendre maître de son destin
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agir pour changer son rapport social, en particulier en remettant en cause la propriété privée des moyens de production ... l’accumulation sans fin du capital entre un nombre de mains très restreint qui explique ces inégalités. Il ne s’agit donc pas de supprimer les (vraiment) riches, mais de s’attaquer à la cause qui les engendrent.
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« nature humaine » éternelle qui aurait finalement trouvé son aboutissement dans le capitalisme ... (égoïsme, appât du gain, volonté de puissance, maîtrise de la nature…) ... les formes de conscience qu’on a trop tendance à croire naturelles, innées, ne sont que les conséquences des rapports sociaux capitalistes qui tendent à formater les humains dont il a besoin pour « persévérer dans son être » (à commencer par en faire un consommateur, ce que l’extension de la marchandise à tout ne peut que contribuer à consolider24). ... montée de l’individualisme ... autoentrepreneurs ... déploiement du numérique ... incitation au télétravail ... faire disparaître la séparation entre temps privé et temps contraint
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remise en cause de la domination masculine ... Roswitha Scholz26
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une multitude de chemins à emprunter, fonction des contextes des lieux et des collectifs concernés27.
Notes :
1 Non seulement les émissions de GES continuent à croître rendant complètement illusoire la cible des 1,5°C actée à Paris et sans doute celle de 2°C, mais les catastrophes locales n’ont épargné aucune région du monde (inondations en Espagne, en France ou au Kenya, canicules en Inde ou au Mali, ouragan aux États-Unis…).
2 Et ce dans le monde entier, l’élection de Trump en étant une des manifestations les plus évidentes dans le pays le plus puissant du monde dont beaucoup d’économistes, à commencer par les Démocrates qui soutenaient Kamala Harris, louaient la réussite économique. Ce n’était visiblement pas le sentiment des électeurs qui ont majoritairement voté Trump.
3 Cette phrase écrite avant la COP 29 n’était pas le signe d’une capacité de ma part à lire l’avenir, mais la prise en compte réaliste du constat de l’absence d’engagement des dirigeants des pays riches dans la lutte contre le réchauffement climatique et de ses conséquences sur les pays les plus pauvres qui seront les plus touchés. Comme il était facile de l’anticiper, la COP 29 confirme que le monde continue sur la même trajectoire d’une dégradation de plus en plus rapide du climat (notamment). J’ajoute que si on peut comprendre que les pays pauvres soient furieux du manque de soutien des pays riches, il ne faudrait pas qu’ils s’imaginent que l’argent pourrait suffire à résoudre le problème. Il n’y a pas d’argent magique qui ferait que le franchissement d’un seuil irréversible soit impossible. Actuellement, six des neuf limites planétaires sont déjà dépassées.
4 Les menaces de faillites qui touchent la France et les fermetures d’usines qui s’annoncent en France et en Allemagne illustrent bien ce dernier point.
5 C’est ce que me dit un lecteur de mon billet sur l’élection de Trump.
6 Il est amusant de constater que depuis la crise de 2007-2008, Marx a retrouvé une nouvelle légitimité, démentant lui-aussi son obsolescence proclamée.
7 Il faut aussi ajouter l’existence d’un marché du travail développé, conséquence de l’existence d’une masse de travailleurs « libres », et la généralisation du salariat, prix de la force de travail et non du travail.
8 Il faut noter la naïveté de ceux qui prennent pour argent comptant les déclarations des dirigeants soviétiques quand ils parlaient du communisme comme étant leur référence (d’ailleurs seulement une référence car la désignation officielle du régime le qualifiait de socialiste). Comme si la simple énonciation valait justification du fait d’un communisme à l’œuvre. Cette naïveté ne peut toutefois pas être attribuée aux dirigeants politiques des grands pays capitalistes qui parlent suffisamment couramment la langue de bois pour imaginer que les dirigeants soviétiques la pratiquaient aussi bien qu’eux.
9 Désignant une croissance économique faible, voire nulle et une inflation importante. Bien entendu ce terme est purement descriptif et n’explique rien, mais il est le constat que la relative stabilité de l’après-guerre sous le fordisme est terminée.
10 Pierre-Noël Giraud, Le commerce des promesses, 2001, Le Seuil (plusieurs rééditions en poche). La finance permet de reporter vers l’avenir les espérances de gains qui ne peuvent plus être obtenus au présent. Et bien évidemment, comme l’avenir n’est jamais sûr, ces promesses ne peuvent pas toutes être tenues ce qui débouche sur une crise financière quand on s’aperçoit qu’un grand nombre de titres (comme les subprimes) ne pourront pas se transformer en gains réels.
11 Ce qui permet de reculer encore le moment d’une nouvelle crise mais absolument pas de l’éviter, bien qu’il soit impossible de prédire quand elle arrivera et dans quel(s) secteur(s) elle prendra forme. Ce qui est en revanche plus sûr c’est que le prochain sauvetage sera encore plus difficile du fait qu’au-delà des États il n’existe plus d’acteur capable de prendre le relais pour parier sur l’avenir.
12 Jérôme Baschet, Quand commence le capitalisme ? 2024, éditions Crise &Critique.
13 C’est aussi ce qu’il écrit dans Défaire la tyrannie du présent : « il n’y a nulle leçon de l’histoire, sauf une : par définition, aucune forme d’organisation sociohistorique – fut-elle celle qui paraît triompher sous nos yeux – n’est éternelle ».
14 E. Meiksins Wood, L’origine du capitalisme : Une étude approfondie, Lux, 2009.
15 M. Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Champs Flammarion, 2017.
16 On retrouve cette même faculté d’« adaptation » à propos de l’environnement (mot fort mal choisi car il donne l’impression qu’il s’agit d’une réponse positive à une situation difficile alors qu’il ne fait que dissimuler que cette « adaptation » a pour envers la dégradation non dite qui pourtant la justifie). En témoigne, par exemple, la disparition progressive de la Mer de Glace à Chamonix, qui devient un argument commercial pour inciter les touristes à venir l’admirer « avant qu’elle ne disparaisse », justifiant ainsi les investissements faits pour moderniser le train du Montenvers qui transporte ces touristes et le téléphérique qui les amène sur le glacier, qui, s’éloignant de plus en plus, rend son accès à pied trop difficile pour la majorité des visiteurs. S’il est de plus en plus nécessaire de s’adapter, c’est parce que les politiques mises en œuvre depuis la conférence de Rio en 1992, où l’alerte a été lancée sur les questions environnementales, n’ont pas été à la hauteur des enjeux. Si bien que les admonestations politiques appelant à « s’adapter » sonnent comme un aveu d’échec quand elles sont lancées par les élites au pouvoir, comme l’a fait Christophe Bréchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires sur France info le 22 février 2023 en expliquant qu’il faut « préparer notre pays à quatre degrés », précisant même « qu’il faut se préparer au pire », ajoutant ainsi l’aveu de démission à l’aveu d’échec.
17 « système » est un de ces mots qui a l’avantage d’être tellement peu informatif sur sa nature si on ne le fait pas suivre d’un qualificatif (sinon que c’est un tout relativement organisé), qu’il permet toutes les interprétations et est utilisé aussi bien à gauche pour le condamner qu’à droite pour le dénoncer. On peut apprécier les fines analyses que permet la référence au « système » en écoutant le dialogue sidérant entre Pascal Praud et Jordan Bardella sur Cnews, à propos du livre du second, le premier lui reprochant de l’avoir écrit « pour le système » sous-entendant par là le « système médiatique » dont il ne ferait pas lui-même partie.
18 Défaire la tyrannie du présent, p.312.
19 C’est finalement la position d’Esther Duflo, prix « Nobel » d’économie dans un article publié dans une des revues phares des économistes professionnels, l’American Economic Review où la publication d’un seul article booste immédiatement la carrière de son auteur. Cet article, The Economist as Plumber, défend la thèse que l’économiste, doit, comme le plombier chercher « à prédire du mieux possible ce qui peut marcher dans le monde réel ». Autrement dit, ne pas remettre en cause la conception de la plomberie et se contenter d’y adjoindre les rustines qui la prolongeront encore un peu. C’est finalement une bonne description de ce que font effectivement tous les économistes qui ne cherchent qu’à mieux réguler le capitalisme, sans jamais le critiquer, sinon superficiellement pour les plus téméraires.
20 C’est ce qui fait que ce qu’on nomme la social-démocratie, quelle que soit la forme institutionnelle qu’elle prenne, n’a aucune chance d’être une voie de « sortie » du capitalisme. Toute son histoire montre qu’elle n’a fait que de tenter au mieux de le réguler et qu’elle y a systématiquement échoué, renforçant ainsi la croyance en sa résilience.
21 LFI, qui se veut un « mouvement » pour se différencier de la forme « parti », n’en reste pas moins structuré très hiérarchiquement et n’est certainement pas un exemple de ce que devrait être une institution de la « sortie » du capitalisme (ce qui n’est d’ailleurs pas dans son programme).
22 Tout récemment, la famille Mulliez, propriétaire de Décathlon et (entre autres), d’Auchan, vient de recevoir un milliard de dividendes du premier et envisage de licencier 2389 personnes du second.
23 Je souligne.
24 Bien sûr pas de manière mécaniste ou déterministe, et on trouvera toujours le cas qui semble être une exception, car il y a beaucoup de contingence dans la formation d’une personnalité (c’est ce que Lucien Sève a tenté de penser avec son concept « d’emploi du temps », voir « l’Homme » ? le tome 2 de sa tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui, 2008, La Dispute).
25 Où elle est loin d’être traitée à égalité avec les hommes, tant au niveau des postes auxquels elle peut accéder, qu’à celui des salaires qu’elle peut avoir.
26 On peut avoir une première vue de sa théorie de la valeur-dissociation dans Le sexe du capitalisme, 2019, Crise & Critique, recueil de quelques-uns de ses textes.
27 Les COP montrent bien à quel point les appréciations de la situation et de « ce qu’il faut faire » à l’échelle d’un pays diffèrent selon les pays et leur place dans la mondialisation. Il en est sans doute de même à d’autres niveaux.
Source : Gilles Rotillon https://blogs.mediapart.fr/gilles-rotillon/blog/021224/il-faut-sortir-du-capitalisme-mais-je-ne-vous-dirai-pas-comment
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9 décembre 2024
Clés : Communs Expérimentations
Auteurs Camille ARNODIN Consultante en étude qualitative et recherche-action
Relecteurs Aurélien DENAES Coordinateur d'A+ c'est mieux !
Les références à la coopération comme modèle (d’organisation, de gouvernance…) ne se comptent plus. De plus en plus de politiques publiques s’y réfèrent et les incitations visant à la promouvoir se multiplient. Ce concept de coopération dans l’air du temps occupe ainsi une place croissante dans les appels à projets. Il était également au cœur de la rencontre Faire Tiers-Lieux organisée à Toulouse en octobre 2024 consacrée au « faire ensemble » et… à la coopération. Mais suffit-il d’en faire un critère ou un objectif pour qu’elle se déploie sur les territoires et parmi les acteurs les animant ?
Publié le mardi 31 décembre 2024 (première diffusion le vendredi 8 novembre 2024)
La terre au carré
A la tête de l'ONG Reclaim Finance, Lucie Pinson milite pour mettre la finance au service de la planète. Elle a remporté le prix Goldman considéré comme le "Nobel de l'environnement" en 2020.
Avec Lucie Pinson Fondatrice et directrice de l’ONG ‘Reclaim Finance’
Alors que les indicateurs du changement climatique atteignent des niveaux record, l’expansion pétrolière et gazière se poursuit, à travers des projets financés par de grandes banques notamment françaises…La finance dominante aujourd'hui demeure en effet aux antipodes des objectifs de justice sociale et climatique.
Avec son ONG Reclaim Finance Lucie Pinson œuvre à convaincre les institutions financières de cesser leurs investissements à certains projets. Et ça marche ! Grâce à sa mobilisation plusieurs groupes financiers français ont décidé de sortir du charbon. Après le charbon, elle voudrait faire sortir les banques du gaz et du pétrole... Quelle est sa stratégie ? Comment s'y prend-elle pour échanger avec les géants de la finance ? Quels sont ses prochains combats ?
Elle revient pour nous sur son parcours, ses victoires et son engagement pour la lutte climatique, un combat qu'elle ne considère jamais perdu à l'avance tant qu'on continue à se battre.
De l'Afrique du Sud aux Amis de la Terre : la naissance d'une vocation
Issue d'un milieu ancré à gauche et rétive au patronat, Lucie Pinson a toujours été prédisposée à l'engagement associatif et militant. Son expérience en Afrique du Sud, confrontée à l'injustice sociale, l'a confortée dans ses convictions. De retour en France, elle rejoint le mouvement altermondialiste et réalise un stage au sein de l'AITEC, où elle découvre l'importance des questions financières dans les problèmes de développement : "Je me rends compte que ça ne va pas du tout m'aller, que je n'ai pas envie de tomber dans le stéréotype de l'expatriée qui habite en Afrique complètement déconnectée des réalités locales et qui fait à la place des habitants."
C'est ainsi qu'elle intègre Les Amis de la Terre et se focalise sur le financement des énergies fossiles, un levier d'action sous-exploité.
À écouter
Banques et financement des énergies fossiles : est-ce que ça bouge ?
La Terre au carré - 55 min
Alpha Coal : une bataille initiatique et une victoire significative
En 2013, Lucie Pinson s'attaque au projet Alpha Coal, une mine de charbon en Australie soutenue par Société Générale. "C'est un peu ma bataille initiatique." Elle dénonce l'impact environnemental désastreux du projet et la responsabilité de la banque française. Elle revient notamment sur son combat, mené en collaboration avec l'association basque Bizi, car elle raconte : "le défi est majeur parce que le climat à ce moment-là, c'est un non-sujet. Le charbon, également."
Après un an et demi de mobilisation, Société Générale se retire du projet, une première victoire importante pour Lucie Pinson.
Toujours en recherche de victoires concrètes
En effet, l'activiste ne cesse de le répéter : "Je suis obsédée par l'efficacité. Il faut mener des batailles qui soient efficaces". Sa stratégie repose sur l'identification d'objectifs atteignables à court terme et sur une intensification progressive du rapport de force. Elle obtient des engagements de banques françaises à ne plus financer des projets charbonniers en Australie, une avancée significative dans la lutte contre le financement des énergies fossiles.
Reclaim Finance : un nouvel outil pour cibler la finance climaticide
Forte de ses succès, Lucie Pinson crée en 2020 l'ONG Reclaim Finance, qui se concentre sur les acteurs de la finance, "l'angle mort de la lutte pour contre le réchauffement climatique". Son action lui vaut de remporter le prix Goldman pour l'environnement en 2020, reconnaissant son engagement sans faille et ses victoires face aux puissances financières qui alimentent la crise climatique.
Car "Nous pouvons gagner la guerre climatique", assure Lucie Pinson.
► En apprendre plus sur son parcours et ses convictions, ainsi que son approche déterminée de la lutte contre le réchauffement climatique, en écoutant l'intégralité de son intervention au micro de Mathieu Vidard.
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312 k abonnés - 4,4k+ - 95 076 vues - 1 125 commentaires FRANCE
▶ Thomas PORCHER est économiste, membre du collectif Les économistes atterrés, et professeur à la PSB Paris School of Business. Il est l’auteur de plusieurs livres dont « Le traité d’économie hérétique » (Fayard, 2018) et « Mon dictionnaire d’économie » (Fayard, 2022), et il vient tout juste de faire paraitre « L'économie pour les 99% », une bande dessinée dans laquelle il démonte la propagande économique visant à dissimuler le fait que l'économie est au service des plus puissants, au détriment de la majorité des citoyens. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Elucid, il passe en revue le bilan français très largement méconnu sur l'impôt, les inégalités, la fiscalité, le pouvoir d'achat, l'Union européenne, etc...Jusqu'à l'épineuse question de la dette qui ouvre sur un débat entre les deux intervenants.
👉 Articles cités dans la vidéo :
https://elucid.media/analyse-graphique/inegalites-revenus-france/inegalites-macron-novembre-2024-exploser-revenus-ultra-riches
https://elucid.media/analyse-graphique/prix-immobilier-france/crise-immobiliere-octobre-2024-logement-prix-continuent-baisser
https://elucid.media/analyse-graphique/jour-liberation-fiscale-grande-arnaque/grande-arnaque-jour-liberation-fiscale
https://elucid.media/societe/doliprane-devient-americain-sanofi-opella-france-enfonce-erreurs-strategiques
👉 Retrouvez notre synthèse de « La stratégie du choc » de Naomi Klein dans notre bibliothèque d'autodéfense intellectuelle : https://elucid.media/podcast-resume-livre/strategie-choc-naomi-klein
Présentateur : Olivier Berruyer
Production : Carla Costantini
Monteur : Xavier de Capèle
Sommaire :
00:00:00 - Zapping
00:01:46 - La propagande économique
00:15:46 - Idées reçues et traitement médiatique
00:21:26 - L'arnaque des comparaisons
00:26:37 - Une hausse spectaculaire des inégalités
00:39:43 - L'évasion fiscale
00:45:42 - Le détournement de l'impôt
00:50:52 - La fausse opposition public-privé
00:55:12 - Libre-échange et Union Européenne
01:04:08 - Débat : le problème de la dette publique
01:18:01 - La dette nous soumet aux marchés financiers
01:28:17 - Question finale
Tr.: ... échec de la politique de l'offre ... idem 2010 faire des économies sur les retraites etc ...
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Le Royaume-Uni renationalise ses chemins de fer… trente ans après avoir démantelé le British Rail - Publié le 11/12/2024 à 06h30 / Ouest-France De notre correspondante à Londres, Juliette DEMAS
Promesse de campagne rapidement devenue loi, la renationalisation des compagnies ferroviaires britanniques va commencer en 2025, un contrat à la fois.
La gare de King’s Cross, à Londres, en 2020. | DAN KITWOOD / GETTY IMAGES VIA AFP
Trente ans après la privatisation des chemins de fer et le démantèlement du British Rail, le gouvernement travailliste de Keir Starmer, au Royaume-Uni, s’apprête à lancer le mouvement inverse.
Pourquoi ce mouvement inverse ?
Depuis 1994, la majeure partie des lignes britanniques sont exploitées par des opérateurs privés, pour des résultats inégaux : en Grande-Bretagne, les retards ont acquis un statut presque légendaire. Selon les chiffres du gouvernement, seulement 67 % des trains sont arrivés à l’heure entre mars 2022 et mars 2023, et près de 350 000 plaintes étaient enregistrées à...
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Cyberaction mise en ligne le 23 décembre 2024 - [ 716 participations ]
Proposée par Cyberacteurs
Elle sera envoyée à Présidente de l'AN | à votre député
Elle prendra fin le : 23 mars 2025
Cercueils en carton, forêts cinéraires, … De nombreuses approches funéraires éco-responsables émergent depuis plusieurs années. Actuellement interdit en France, l’humusation, offre un processus funéraire 100 % écologique. On vous dit tout sur cette pratique.
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pas autorisée en France en vertu de l’article 2213-15 du CGCT sur l’obligation d’un cercueil, et de l’article 16-1-1 du Code civil qui stipule que “les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence.”
Francis Busigny, à l’origine de cette initiative
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il va bientôt être possible d’être humunisé dans l’Etat de Washington
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