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Au moment où surgit à gauche de la scène politique un nouveau mouvement, Place Publique, animé notamment par Raphaël Glucksmann et Thomas Porcher, le paysage de notre dispersion se fait plus flagrant que jamais. Cette nouvelle formation politique, aussitôt accueillie par l'enthousiasme de 10 000 adhérents, de plus de 700 participants réunis jeudi soir à Montreuil pour son premier meeting - et par la colère ou la perplexité de tous ceux qui s'identifient à d'autres mouvances de gauche - approfondit-elle l'atomisation de la gauche qu'elle prétend justement résorber ? Que faut-il penser de cette tendance séculaire de la gauche à multiplier les partis, mouvements, groupes et groupuscules, si souvent moquée par nos adversaires, qui ne se privent pas d'en profiter à chaque scrutin électoral où leur discipline collective leur épargne les défaites que nous encaissons ?
Peut-être l'esprit critique est-il à gauche plus vigoureux, poussant chacun à être rigoureusement intraitable sur tel ou tel aspect programmatique - souverainisme ou internationalisme ? Universalisme ou représentation différenciée des minorités ? Poser ces questions, parmi d'autres, à gauche, c'est s'assurer de foutre un joli bordel dont on ne sortira pas sans égratignure, et l'âme navrée par la profondeur des abîmes qui nous divisent. Or parmi ces lignes de fracture, il y a la question du rapport que nous entretenons avec le capital et le capitalisme : faut-il l'amender, le subvertir de l'intérieur ou le renverser tout entier ? A quoi donc la gauche doit-elle œuvrer : restaurer un capitalisme à visage humain ou débarrasser complètement la société de la dictature du capital ? Ça fait beaucoup de questions, et la menace d'un sacré précipice.
C'est précisément sur cette ligne de fracture que j'ai voulu cheminer avec mes deux invités. Deux économistes de gauche, pour examiner à fond les questions économiques qui nous occupent : le cadre des traités de l'Union Européenne (en sortir ou pas), la question de la production (salariat et propriété des moyens de production), celle du marché (marchandises, monnaie, libre-échange), croissance ou décroissance, et enfin quelles stratégies politiques (prendre le pouvoir central ou transformer immédiatement nos pratiques et nos entreprises).
Deux économistes de gauche, disais-je, mais pas tout à fait de la même gauche : d'un côté Bernard Friot, qui se réclame très explicitement de l'alternative communiste, et de l'autre côté Thomas Porcher, qui déclare ne s'opposer qu'au capitalisme libéral, considérant que sa version keynesienne - encadrant le capital grâce à un Etat fort, à la fois social et stratège - est un modèle vertueux avec lequel il faut renouer. La discussion entre ces deux hommes est instructive : ce qui sépare ces deux économistes tient moins dans les options économiques qu'ils promeuvent (souvent à l'unisson) que dans la temporalité dans laquelle ils inscrivent leur projet : le défensif à court terme, parce que ça urge (Porcher) ou l'offensif de long terme, parce que c'est comme ça qu'on "gagne" - c'est-à-dire qu'on change le monde (Friot). Et ces deux manières de faire, au moins, ont le mérite extrêmement réconfortant de n'être pas exclusives l'une de l'autre...
Sommaire
0:00 Introduction
3:24 Définir le capitalisme
10:10 Traités de l'U.E (en sortir ou pas ?)
14:38 Le travail : salariat et propriété des moyens de production
28:30 État, nationalisation, communisme
42:10 Marché, marchandise et monnaie
53:43 Crédit, dette, subvention
1:01:38 La sécurité sociale alimentaire
1:13:47 La fiscalité (Piketty)
1:21:19 Stratégies politiques
(mise en ligne sur wwww.hors-serie.net : 17 novembre 2018)
https://www.hors-serie.net/En-acces-libre/2018-11-17/Etre-ou-ne-pas-etre-anticapitaliste--id335&v=At1HbLGU0Ew
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Politique La France insoumise
La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, qui a récemment assumé « avoir de l’ambition » pour la présidentielle de 2027, discutait du thème de l’écosocialisme, mercredi, avec le président du Parti socialiste belge.
Temps de Lecture 2 min.
La députée du parti de gauche La France Insoumise, Clémentine Autain, devant l’Assemblée nationale, à Paris, le 21 juin 2022. JULIEN DE ROSA / AFP
A l’heure où La France insoumise (LFI) verrouille sa communication autour de l’affaire Quatennens, rares sont les « insoumis » à se risquer en dehors des frontières du mouvement. Il y a François Ruffin, en train de se mettre à dos le cœur de l’appareil mélenchoniste, avec ses déclarations d’amour à la social-démocratie. Et la députée de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, qui, tout en affichant sa fidélité au mouvement, s’autorise, comme à son habitude, un pas de côté. Celle qui a récemment assumé « avoir de l’ambition » pour la présidentielle de 2027 a participé à un débat sur le thème de l’écosocialisme, mercredi 30 novembre, dans la salle de La Bellevilloise, à Paris, avec Paul Magnette, le président du Parti socialiste belge.
Ecosocialisme, le mot est à la mode. Olivier Faure estimait, samedi, dans un entretien au Monde que « le socialisme écologique est la réponse aux grands dérèglements ». Le terme serait presque devenu mainstream, loin de ses origines révolutionnaires, quand le philosophe André Gorz théorisait la jonction de l’écologie et de l’anticapitalisme. Longtemps, Jean-Luc Mélenchon en avait fait un élément de discours. En 2012, le Parti de gauche avait organisé les assises de l’écosocialisme, voyant ce concept comme « une ligne d’horizon commune qui nous permet de venir, d’arriver de tous côtés et de converger » entre forces de gauche. En 2017, le terme avait été au centre de la campagne de M. Mélenchon. Moins, en 2022.
Le mouvement d’origine de Clémentine Autain, Ensemble, s’est en partie refondé en Gauche écosocialiste en juin, en s’ancrant dans LFI. A l’heure où les socialistes « bougent » sur la question écologique, où l’enjeu climatique rend plus poreuse la frontière entre « réforme et révolution », l’élue de Seine-Saint-Denis a donc mis en valeur, sur un terrain politique apaisé par la distance entre Paris et Bruxelles, ses convergences avec les socialistes.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Clémentine Autain, le goût de l’union libre
« Produire un imaginaire autre »
D’habitude, les « insoumis » affectionnent plutôt les discussions avec le Parti du travail de Belgique (PTB) mais l’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a rebattu les cartes. « Ton livre montre à quel point nous parlons la même langue. Pendant longtemps, avec les socialistes, j’ai eu le sentiment que ce n’était pas le cas », a-t-elle lancé en introduction. « Est-ce que c’est un tournant ? Il est trop tôt pour le dire mais je sens qu’il se passe quelque chose, dans la famille socialiste, entre les Allemands, les Nordiques, les Espagnols et les Belges, sur la question de l’urgence climatique, il y a un vrai consensus qui se crée », a estimé M. Magnette, professeur de science politique, pour qui « oui, aujourd’hui, l’adversaire c’est le capitalisme ».
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Reportage au coeur de la manifestation anti méga bassines de Sainte-Soline
#poutou #écologie #manifestation
Le 29 octobre, le collectif Bassines Non Merci appelait à une manifestation contre le chantier d'installation d'une méga bassine de 16 ha à Sainte-Soline (79) pour protester contre cet accaparement du bien commun qu'est l'eau au profit d'une poignée d'intérêts privés représentant un modèle agro-industriel auquel les militantEs opposent un modèle agricole durable, responsable et tourné vers les populations locales.
La préfecture des Deux-Sèvres avait fait interdire cette manifestation, la circulation était interdite dans une large partie du sud du département et plus de 1500 gendarmes ont été déployés sur la zone, renforcés par 7 hélicoptères.
Malgré cet impressionnant dispositif policier, 7000 manifestantEs ont tout de même réussi à se rendre sur place et à manifester malgré une très dure répression, ce qui a leur a valu d'être qualifiéEs d'éco-terroristes par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Le NPA et son porte-parole Philippe Poutou était présents à cette manifestation et en ont ramené un reportage pour l'Anticapitaliste.
+infos sur le collectif Bassines Non Merci :
https://bassinesnonmerci.fr
Connu / TG 24/11/22 À 20:55
Covid-19, et la vie bascula
Dhruvi Acharya. – « Reasoning » (Raisonnement), 2015
Une fois cette tragédie surmontée, tout recommencera-t-il comme avant ? Depuis trente ans, chaque crise a nourri l’espérance déraisonnable d’un retour à la raison, d’une prise de conscience, d’un coup d’arrêt. On a cru au confinement puis à l’inversion d’une dynamique sociopolitique dont chacun aurait enfin mesuré les impasses et les menaces (1). La débandade boursière de 1987 allait contenir la flambée des privatisations ; les crises financières de 1997 et de 2007-2008, faire tituber la mondialisation heureuse. Ce ne fut pas le cas.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont à leur tour suscité des réflexions critiques sur l’hubris américaine
...
contrairement à ce que le président français a suggéré, il ne s’agit plus d’« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde ». La réponse est connue : il faut en changer. Dès maintenant.
...
Désormais, le protectionnisme, l’écologie, la justice sociale et la santé ont partie liée. Ils constituent les éléments-clés d’une coalition politique anticapitaliste assez puissante pour imposer, dès maintenant, un programme de rupture.
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Conférence du 19 février 2020, organisée par Ogmios et les étudiants de Sciences Po Lyon, en partenariat avec l'association Volonterre.
Intitulé :
Le 21ème siècle, un contexte politique et écologique inédit.
Descriptif général :
La terminologie effondriste est désormais utilisée dans une grande partie de la presse pour qualifier les risques écologiques autant qu'économiques et politiques. Un changement brutal de situation semble craint par beaucoup d'analystes, et nous devons désormais anticiper un avenir dans tous les cas de plus en plus contraint.
Dans cet objectif, tentons de comprendre le lien entre la finitude des ressources et notre impact collectif sur le vivant afin d'estimer de leur influence sur l'évolution des cadres politiques qui organisent nos sociétés.
L'intervention questionne les stratégies politiques potentiellement inefficaces ou contre-productives en monde contraint, en contextualisant la lutte anticapitaliste au coeur de la grande accélération.
Un immense merci à Chloé Varejao et Noé Lassus pour leur invitation et pour l'organisation, également à Baptiste Mylondo pour sa présence et son introduction à cette intervention.
Sources disponibles en suivant ce lien : https://medium.com/@vmignerot/limpasse-de-l-anticapitalisme-sources-de-la-conf%C3%A9rence-%C3%A0-sciences-po-lyon-2161c2f55713
Powerpoint disponible en suivant ce lien : https://fr.slideshare.net/VincentMignerot/limpasse-de-lanticapitalisme-sciences-po-lyon
Catégorie Actualités et politique 143 commentaires
Connue / https://mamot.fr/@vincib => RETROUVER LE LIEN EXACT ACT
*Transcription : ... en psychanalyse, la compulsion de répétition ... l'arbitraire de l'existence, totalitaire, coopération et rivalité, ... notre espèce est potentiellement la plus coopérative ... 3 paramètres : alimentation, santé, sécurité ... rejeter paramètres de l'arbitraire, ... effondrement = une orga humaine ne parvient plus à rejeter à l'extérieur les contraintes, situation dans laquelle on perd la maîtrise. ... conceptualiser ... augmenté la capacité de charge, détruit le milieu (régulé) chimpanze 21 ml2 homme 36x36km /bipédie cf Laurent Testot Cataclysme
révolution du paléolytique supérieur chasser à distance -> cliquet malthusien. gain démographique ; agriculture de 6 m à 200 millions ; hydrocarbures.
/agriculture -10000 à -4000 ans : passé de 1 enfant /4ans à 1e/an ! alors que l'agriculture est un désavantage biologique, nous avons perdu en taille, etc. car alim sauvage meilleurs, plus d'exercice. /domestication immunisés contrairement aux chasseurs-cueilleurs qui disparaissaient au contact des agriculteurs. sédentarité, excédents, pouvoir -> lever l'impôt -> militaires
James Scott anthropologue ... la sécurité, le thème oublié de l'écologie pollitique. étude daniel smith / actas storytelling récits les conteurs qualifiés font plus d'enfants !
le rôle des récits est premier pour définir les élites. Organise la capture d'énergie et de ressources par la chasse, la pêche. les actas égalitaristes. 2 autres études :
- la coopération est bénéfique à tous même si les élites en profitent plus.
aussi concurrence - narration processus collectif complexe, manipuler la représentation de l'environnement social.
Hypothèse fascinante : nous nous serions autodomestiqués ! tendance au jeu, utile aux compétences sociales ++ cerveau plus petit, critère commun avec les animaux : l'acceptation de la soumission docilement. L'apparition des états -> violence avec sélection technique et culturelle.
/q existantielles / pierre charbonnie livre abondance et liberté. clivage autonomie/abondance /esclavage théorie sociologique : forme ultime d'arrachement à son contexte : l'esclave est mort ! /autonomie écrire ses lois pas soi-même : quitter la dépendance pour retour au sauvage / pétrole ... technique - civilisation - capitalisme. La totalité des critiques n'existerait pas sans t-c-c ! rapport de dépendance entre technique et critique.
écosystème naturel : photosynthèse - haut de la chaine alim. L'homme n'est pas en haut. Le sens de circulation de l'énergie dessine un pouvoir : plus de plancton plus de poissons. capter l'énergie donne le pouvoir. ex. cie pétrole rockefeller 1871
/anarchie légitime car moins impactante sur le milieu. Mais ???
/ rapport Meadows étude commandée /club d'intellectuels = modèle économique global et fiable. Chute PIB, puis chute démographie, illuste dépassement de la capacité de charge. Penser le temps long. /vergogne sentiment de crainte d'une honte future ++
/oubli de ça : ex foot rival - coopération / gain compétition, le cadre ++ on a assimilé compétiition à rivalité ! oubli du cadre / invention de la liberté ! et pas des limites de la terre et des ressources.
TABLEAU DE GAINS ET PERTES ENTRE DEUX ESPÈCES :
- ++ -> Mutualisme, coopération, symbiose
- +neutre -> commensalisme
- +- -> prédation, parasitisme
- -- -> rivalité alors qu'on a mis compétition !
Irruption du capitalisme / empires évol en surface. dès que sphère comprise, guerres de 30 ans, traité de wesphalie, définit la surface des états. On a inventé les colonies et le capitalisme, la ressource étant l'humain lui-même. a des effets sur le social.
Histoire où oppresser pour avoir plus car plus de territoire. Le capitalisme est donc une réponse, et pas la cause du pb. Mais besoins inchangés (A- S - S)
Jacques élus : "orga industrielle pour produire du profit" réfute cette thèse.
Manque déni de l'irrévocabilité de la rivalité. le peuple pas content. / classe moy : celle qui a le plus cru. née avec le capitalisme. La cause, ce sont les êtres humains ! La vraie cible, c'est NOUS, les 8 miliiards d'êtres humains ! Les récits qui déterminent les dénis. L'anticapitalisme simple, facile à expliquer, invisibilise les classes moyennes. /récit à ce point dominant, structurant qu'il a accompagné la possibilité de détourner le regard, a cru en même temps que les dégats.
"soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres" La Boétie ++
Corinne Morel-Darleux "pour reconstruire un horizon, il faut nourrir notre puissance d'agir" ++ /mvts qui essaient de faire se rencontrer le système industriel, les élites, et l'environnement mais sans changer le système. ++
Notre puissance d'agir est la même que les chasseurs-cueilleurs : assurer A+S+S.
Le conflit intérieur est plus difficile à gérer que le conflit de rejet sur l'anticapitalisme ou les lobbies ou autres. Comment je vais exister moi, dans un monde où plus personne ne peut assurer sa A+S+S tout seul. Donc, comment réinvestir des mouvements politiques qui vont permettre de passer d'un monde de croissance à un monde de décroissance maîtrisée. Les chasseurs-cueilleurs, je parlais de claste ???, salins et des anthropologues qui ont étudié comment ont fait les chasseurs cueilleurs pour réguler leur adaptation pendant 99% de l'histoire de l'humanité, c'est quand même eux qui ont largement vécu plus longtemps que nous ! Les clivages des décisions qu'ils opéraient étaient soit on augmente la capacité de charge, on obtient un bénéfice à court terme mais le long terme est impacté. Soit on décroit, on limite notre emprise sur le milieu, ce qui est problématique à court terme car on obtient moins d'avantages, par contre, on protège le long terme. C'est ça les clivages politiques au sens d'organisation de la communauté qui ont régi l'organisation des chasseurs-cueilleurs pendant 99% de leur histoire. Nous, nous les avons transformés artificiellement en clivage gauche-droite (constructions hors sol, et, on le sait parfaitement, ils ne réforment absolument pas la trajectoire de croissance, ils sont tous les deux indexés dessus. On a complètement occulté la seule dicotomie qui permettrait de réguler notre adaptation, c'est faire des choix de progrès et de croissance quand c'est possible et de ne pas les faire quand c'est impossible. Aujourd'hui, c'est IMPOSSIBLE de faire un choix de CROISSANCE. On ne peut pas. Donc les clivages gauche-droite deviennent disfonctionnels, mais on peine à retrouver les clivages politiques PROGRÈS VERSUS DÉCROISSANCE. C'est ceci qu'il faut réinvestir.
J'ai beaucoup parlé d'élites, de récits, Voici un des graphes de l'étude HANDY (Human and Nature Dynamics) de 2014 cofinancée par la NASA, peu importe, qui posait des questions intéressantes. Elle essayait d'estimer des rapports de classes en fonction de la distribution des avantages, de la production, de la richesse. ~même schéma que Meadows : quand la production de richesse augmente, la nature en pâtit. Les producteurs (les Commoners, ouvriers, salarités, ceux qui créent la richesse en transformant la nature) augmentent en population. Et les élites aussi, mais un peu plus tard. Et puis surtout, les élites, à un moment donné, la capacité de charge est dépassée, la richesse décroit, et puis la force productive puisqu'il n'y a plus rien à transformer donc on ne peut plus créer de richesse. Et on voit que les élites durent un peu plus longtemps, mais en fait, elles disparaissent aussi. Et aujourd'hui nous ne sommes pas gouvernés ni par des empereurs romains ni pas des rois mayas. Pourquoi ? Car ils ont disparus aussi. Ça ne veut pas dire que la totalité de la société a disparu, mais elle a été ramenée à un niveau compatible avec la capacité de charge.
Question : qu'est-ce qui se passe dans le monde dans lequel nous allons aller où la nature est dévastée, entre le pic d'existence des travailleurs et le pic d'existence des élites ? Est-ce que nous allons entrer dans un monde où les conflits seront totalement déconnectés de la réalité politique telle que je l'ai décrite - et dans ce cas, c'est la guerre - ou est-ce que nous allons comprendre peut-être que nous tous, à 8 milliards nous avons été extrêment solidaires pour raconter tous de belles histoires qui ont dévasté notre environnement et qui nosu ont fait exister. Dans ce cas là, il y a peut-être un dialogue possible à 8 miliards. C'est assez binaire. Si on ne se réconcilie pas avec notre propre histoire que j'ai tenté de décrire aujourd'hui, c'est juste l'horreur pour demain. Si on comprend quels sont les fondamentaux de notre existence, on peut peut-être éviter les pires horreurs.
Ndlr : téléverser les doc présentés ACT
Tribune publiée dans L’Humanité du 5 février 2020 par Éric Coquerel Coordinateur du Parti de gauche, député FI de Seine-Saint-Denis
Le mouvement social qui embrase le pays contre la retraite à points est historique. Non seulement par sa combativité, sa durée et le nombre de professions mobilisées mais aussi par sa forme. En apparence, il prend en effet les formes classiques des combats du mouvement ouvrier sauf qu’il s’appuie sur l’insurrection citoyenne démarrée il y a un an et demi par les gilets jaunes.
...
Partout dans le monde, le capitalisme financiarisé voit les peuples se mobiliser contre ses dégâts mais sans qu’on ne sache de quel côté ces mouvements destituants se tourneront : issue identitaire ou égalitaire ? La victoire de l’actuelle mobilisation en France est donc un enjeu majeur.
Quoi qu’il arrive, Emmanuel Macron a idéologiquement perdu la bataille des retraites et probablement la prochaine élection présidentielle. Il imagine recommencer 2017 en se retrouvant au deuxième tour face à son assurance-vie Marine Le Pen. Sans même discourir sur l’issue d’un tel duel, faudrait-il encore que l’actuel hôte de l’Élysée accède au 2e tour ou soit même en capacité de se représenter.
...
Impossible de faire un solde de tout compte des années Hollande, a fortiori alors que le PS n’en a pas tiré la moindre leçon. La solution ne viendra pas des vieilles recettes.
...
Impulser, par exemple, un mouvement politique donnant envie à tous les milliers d’animateurs apparus dans les grèves d’en faire leur, et dans les mêmes formes d’organisation, me paraît autrement plus porteur d’espoir que d’additionner les étiquettes de partis toujours très éloignés dans leur rapport au système. Enfin, et surtout, la période réclame de se ressaisir de la bataille globale contre le capitalisme. La gauche doit s’identifier autour d’une stratégie, celle de la révolution citoyenne, d’un programme gouvernemental, comme FI l’a bien réussi à la présidentielle de 2017, mais ne peut faire l’économie de s’identifier à un projet radicalement alternatif au capitalisme qui porte au même niveau les exigences environnementales et sociales. L’écosocialisme pourrait être celui-là.
33 325 vues - 49 - 2,6 k - 33 k abonnés - Début à 4:12
QG lance ce soir un live exceptionnel à la Maison de la Grève. Autour d’Aude Lancelin pour cette soirée, Olivier Terriot (CGT RATP), François Boulo (Gilet jaune), et François Bégaudeau (écrivain).
Catégorie Actualités et politique 319 commentaires
Connu / https://twitter.com/MuccioKm/status/1226489967125450753
"
ℳʊκ )- Conférencier Gesticulant @MuccioKm
L'anticapitalisme est-il un gros mot?
Débat passionnant entre Olivier Terriot, Francois #Begaudeau et François Boulo (@BouloGiletJaune) sur ce sujet. #GiletsJaunes #Acte65 #barbares #Macron #ReformeRetraite
0:04 / 2:20 1:56 PM · 9 févr. 2020 - 103 Retweets 196 J'aime
"
Transcription :
...
~1:30 la communication est une belle saloperie
...
réussir à accompagner (Fr Boulo ++) ... seule solution : bloquer l'économie, la manifestation n'embête pas le pouvoir qui se contrefout du nbre de personnes dans la rue contrairement aux pdts précédents. ...
FrB trop mettre l'accent sur les violences policières qui prend trop de place dans nos récits, est contre-productif.... aller chercher les gens sur le fond, la question sociale,
...
La Maison de la Grève à Paris : ... promo des caisses de grève, relai des infos, de la coordination interpro idf, récupérer l'agenda de cette lutte, ....l'éducation reprend le flambeau avec e3c ... grosse déception ... coordination nationale interpro ++ -> appel pour reprendre en main cette lutte. 2è renc ce di à paris le 2/2 au local sud rail porte de clichy sur fb !
Published il y a 4 jours - 5 views
Mauvaise Presse Video channel avatar Par lemediatvAccount avatar
Nous sommes le 21 janvier 2020, plus de 10 millions d’hectares sont partis en fumée en Australie, 10 ans se sont écoulés depuis l’échec de la COP à Copenhague, 5 ans depuis l’accord de Paris sur le Climat, et 1 an depuis le départ de Nicolas Hulot du gouvernement et le début de la grève de Greta Thunberg.
L’année 2019 a marqué un tournant majeur dans la prise de conscience sur l’urgence environnementale. Mais malgré les marches pour le climat qui ont lieu partout dans le monde, les mobilisations sans précédent, les peuples qui se soulèvent pour demander plus d’égalité, de justice sociale, de démocratie, les réactions politiques (et celles des grandes entreprises) ne sont toujours pas à la hauteur. Et pourtant, les solutions sont là, et nous avons au mieux 10 ans pour tout changer ! Et c’est ce dont nous allons parler aujourd’hui avec nos invités Kempf, imer et Marine Denis doctorante en droit public - protection juridique des déplacés climatiques, porte-parole de "Notre affaire à tous".
Recommandations des invités :
Les Algues Vertes BD d’Ines Léraud https://www.youtube.com/watch?v=jnLy2wJATRM
Rapport GIEC : https://www.ipcc.ch/sr15/download/
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33899-Giec-terres-resume-decideurs.pdf
Traduction et résumé : https://citoyenspourleclimat.org/2019/03/24/informations/
Articles :
Edito Hervé Kempf https://reporterre.net/Une-decennie-pour-tout-changer
https://reporterre.net/Les-feux-menacent-la-sante-mentale-des-Australiens
Podcasts :
https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre
Médias à suivre :
Séries :
L’effondrement https://www.canalplus.com/series/l-effondrement/h/12670812_50001
Vidéos :
Entretien avec Hervé Kempf : Le Vent se Lève https://www.youtube.com/watch?v=FSRccX8yw60
Vidéos présentes dans les magnétos:
Greta Thunberg & George Monbiot https://www.youtube.com/watch?v=olAGXFTAKYs
Datagueule “ Capitalisme : victoire par Chaos Climatique” Nov 2018 https://www.youtube.com/watch?v=tsSHwzsjvEA
“Nous y voilà, nous y sommes, à la 3ème révolution” sur un texte de Fred Vargas écrit en 2007 https://www.facebook.com/onestpret2019/videos/1825552180903847/
Rapports :
Carbon4 - Juin 2019 “Faire sa part” https://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf
Le Changement climatique augmente les risques de mégafeux https://sciencebrief.org/briefs/wildfires
Documentaires :
The Age of Stupid https://www.youtube.com/watch?v=DZjsJdokC0s
Arte - l’homme a mangé la terre https://boutique.arte.tv/detail/homme_a_mange_la_terre
Sur la politique migratoire australienne “Immigration en Australie : les camps de la honte” https://www.spicee.com/fr/program-guest/immigration-en-australie-les-camps-de-la-honte-53
Agir / initiatives :
https://notreaffaireatous.org/laffaire-du-siecle/
Carte pour recenser les crimes contre l’environnement : https://environmentalcrimemap.com
Cartes :
De l’eau pour 9 milliards d’habitants
https://www.nytimes.com/interactive/2019/08/06/climate/world-water-stress.html
Livres :
Effondrement - Jared Diamond
Carbon Diaries 2015 et 2017
Eloi Laurent - Sortir de la croissance
https://www.youtube.com/watch?v=ArAPbfKYJQg
Hervé Kempf - tout est prêt pour que tout empire (12 leçons pour éviter la catastrophe )
- Comment les riches détruisent la planète
ConfidentialitéPublique - Publié originellement26 janvier 2020
CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : Australie ; catastrophes naturelles ; écologie ; incendies ; réchauffement climatique
&
https://www.youtube.com/watch?v=1yat14DAgXw
"
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Nous sommes le 21 janvier 2020, plus de 10 millions d’hectares sont partis en fumée en Australie, 10 ans se sont écoulés depuis l’échec de la COP à Copenhague, 5 ans depuis l’accord de Paris sur le Climat, et 1 an depuis le départ de Nicolas Hulot du gouvernement et le début de la grève de Greta Thunberg.
L’année 2019 a marqué un tournant majeur dans la prise de conscience sur l’urgence environnementale. Mais malgré les marches pour le climat qui ont lieu partout dans le monde, les mobilisations sans précédent, les peuples qui se soulèvent pour demander plus d’égalité, de justice sociale, de démocratie, les réactions politiques (et celles des grandes entreprises) ne sont toujours pas à la hauteur. Et pourtant, les solutions sont là, et nous avons au mieux 10 ans pour tout changer ! Et c’est ce dont nous allons parler aujourd’hui avec nos invités.
Recommandations des invités :
Les Algues Vertes BD d’Ines Léraud https://www.youtube.com/watch?v=jnLy2...
Rapport GIEC : https://www.ipcc.ch/sr15/download/
https://www.actu-environnement.com/me...
Traduction et résumé : https://citoyenspourleclimat.org/2019...
Articles :
Edito Hervé Kempf https://reporterre.net/Une-decennie-p...
https://www.novethic.fr/actualite/env...
https://reporterre.net/Les-feux-menac...
Podcasts :
https://www.franceinter.fr/emissions/...
Médias à suivre :
https://kaizen-magazine.com
https://up-magazine.info
https://www.novethic.fr
http://www.socialter.fr
Séries :
L’effondrement https://www.canalplus.com/series/l-ef...
Vidéos :
Entretien avec Hervé Kempf : Le Vent se Lève https://www.youtube.com/watch?v=FSRcc...
Vidéos présentes dans les magnétos:
Greta Thunberg & George Monbiot https://www.youtube.com/watch?v=olAGX...
Datagueule “ Capitalisme : victoire par Chaos Climatique” Nov 2018 https://www.youtube.com/watch?v=tsSHw...
“Nous y voilà, nous y sommes, à la 3ème révolution” sur un texte de Fred Vargas écrit en 2007 https://www.facebook.com/onestpret201...
Rapports :
Carbon4 - Juin 2019 “Faire sa part” https://www.carbone4.com/wp-content/u...
Le Changement climatique augmente les risques de mégafeux https://sciencebrief.org/briefs/wildf...
Documentaires :
The Age of Stupid https://www.youtube.com/watch?v=DZjsJ...
Arte - l’homme a mangé la terre https://boutique.arte.tv/detail/homme...
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Eloi Laurent - Sortir de la croissance
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Hervé Kempf - tout est prêt pour que tout empire (12 leçons pour éviter la catastrophe )
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Catégorie Actualités et politique 355 commentaires
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Ndlr : terminer >10:16 + référencer + transcrire ? ACT
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Du point de vue économique, l’exigence minimale est de mettre en place un écosystème de communs productifs, car les tentatives isolées de communs nouant des liens ou des contrats avec des entreprises privées ou des agences publiques, seront nécessairement vacuolisées par le système capitaliste. Benoît Borrits a posé les bases d’une « économie des communs »[2] https://silogora.org/que-serait-la-cite-en-commun/#_ftn2 en expliquant comment ils pourraient être au cœur d’une réorganisation de la production : tout en rencontrant les thématiques de la coopération, de l’autogestion ou de l’économie sociale et solidaire, ils les dépassent en permettant non seulement d’envisager des formes de production coopératives, mais aussi un véritable système d’échange économique en commun par la socialisation des revenus et de l’investissement, au-delà de toute propriété, privée comme collective.
L’« institution du commun » : un horizon révolutionnaire
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Comme l’ont montré Pierre Dardot et Christian Laval[3], les communs sont sous-tendus par un principe politique démocratique – le concept de « commun » au singulier – fondé sur l’autogouvernement contre le principe hiérarchique de la souveraineté, et sur le droit d’usage contre la propriété en général.
Un principe politique du commun qui rentre en conflit avec la logique marchande du privé comme avec la logique du public au sens bureaucratico-étatique du terme.
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L’« institution du commun » devient un horizon révolutionnaire qui propose une nouvelle version du communisme, non plus fondé sur l’effondrement du système capitaliste ni sur les seules luttes du monde du travail, mais sur la capacité humaine universelle à instituer l’autogouvernement et le partage.
La reconnaissance d’une sphère publique non-étatique portée par des citoyens
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Sur une trentaine de listes municipalistes qui avaient remporté les élections municipales de 2015 en Espagne, seules les plateformes de de Cadix, Valence et Barcelone, se sont maintenues aux dernières élections de 2019. Surtout, la mise en place de mécanismes participatifs n’a pas permis de remettre en cause la coupure entre élus et administrés sur laquelle repose la souveraineté municipale.
Pour un communalisme mondial
Devant cette limite, la voie du « communalisme » a été choisie pour les prochaines municipales par d’anciens Gilets jaunes réunis dans le processus d’« assemblées des assemblées » commencé début 2019 à Commercy. Appelé également « municipalisme libertaire », le « communalisme » a été théorisé par Murray Bookchin[7], l’un des fondateurs du mouvement écologique aux États-Unis, ancien ouvrier et syndicaliste complètement autodidacte qui est devenu enseignant sur le tard, et dont les thèses sont aujourd’hui discutées partout dans le monde.
Ce communalisme est révolutionnaire, anticapitaliste, anti-étatique, anti-hiérarchique, écologique et féministe : il consiste à créer un mouvement de communes confédérées pour en faire des « contre-institutions » face à l’État-nation et substituer à celui-ci une confédération de communes.
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Ndlr : la complexité fait peur... Questionner ACT
Jaune, Vert, Rouge, Noir, les couleurs se mélangent. L’urgence climatique relance la lutte anticapitaliste dans le monde entier, dans 55 pays cette semaine avec Extinction Rebellion. À Paris, samedi 5 octobre, des centaines de manifestants ont occupé et bloqué l’un des « temples de la consommation » à Paris, le centre commercial Italie 2. En fin de journée, la police renonçait à charger ! Petite victoire avant beaucoup d’autres, c’est sûr...
-> https://extinctionrebellion.fr/evenements/2019/09/05/rebel-sans-frontieres.html
journalistes : Taha Bouhafs et Jérémie Younes
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Notre chroniqueur des livres replonge dans la pensée d’André Gorz, « adversaire irréductible du productivisme » et de Jacques Ellul, pour qui « le bluff technologique fait de nous des automates obéissants ». Bref, des visionnaires.
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Pour Gorz, la crise économique des années 70 et l’envolée du chômage née dans son sillage n’était pas conjoncturelle. À ses yeux, c’était une erreur de parler de « crise », c’est-à-dire d’un dérèglement temporaire. Elle annonçait, selon lui, la mise en place d’un nouveau système où le travail tel qu’on le connaissait jusqu’ici serait aboli. C’est dans ce sens qu’il pronostiquait « la fin du travail ». L’expression lui fut reprochée par ses amis politiques de gauche lorsque fut publié dans les années 80 Adieux au prolétariat (Éd Galilée).
Il y avait un quiproquo sur le sens des mots. En réalité, ce que Gorz voulait signifier c’était la mort de la notion de « travail salarié à plein temps », ce qui fit de lui par la suite l’avocat infatigable du « partage du travail » et le chantre de relations sociales nouvelles. Quarante ans avant l’ubérisation de l’économie, ça n’était pas mal vu.
Il est l’un des premiers à avancer l’idée d’une allocation universelle d’un revenu d’existence
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Que l’on s’interroge sur l’intelligence artificielle, sur les outils scientifiques supposés vaincre le réchauffement climatique, sur l’émergence des réseaux sociaux, les OGM, l’omniprésence des plastiques ou le bilan de la société numérique… « On retrouve un questionnement déjà au cœur de toute [la] réflexion [d’Ellul] », fait observer Chastenet.
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Il appelle « bluff » ce discours séducteur justifiant l’expansion illimitée de l’empire technicien et qui nous plonge, avec notre consentement, dans un univers de diversion et d’illusion (…) Le génie technicien est d’avoir suscité une adhésion de fond de tout le corps social à l’éthique technicienne en produisant une rassurante banalité. »
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À sa façon Ellul est un combattant. Son constat est rude mais il ne baisse pas les bras. Il croit à l’espérance, à la liberté et prône la décroissance avant l’heure.
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Il rêve de citoyens prenant localement leur destin en mains, de sobriété volontaire avant l’heure.
« Penser global, agir local » : Jacques Ellul n’est pas le père de cette formule fameuse énoncée en 1977 par René Dubos. Mais elle colle parfaitement à la pensée du penseur écologique que fut Ellul.
Mots-clés anti G7 anticapitaliste capitaliste contre manifestation forum G7 manifestation social sommet
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Les organisateurs attendent quelque 2 000 personnes dans le camp prévu à cet effet qui s’étend sur Urrugne et Hendaye. Une « enclave » peu facile d’accès : un ancien centre de colonies de vacances appartenant avant au groupe Nestlé, revendu à Bouygues et désert depuis plusieurs années. « Nous prévoyons la venue de 6 000 personnes pour les activités et jusqu’à 10 000 personnes pour les marches », précise Aurélie Trouvé. « Concernant les forces de l’ordre, on leur a demandé de se tenir à l’écart. Nous aurons nous des services de médiation pour que tout se passe bien », indique Thomas Sommer.
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Au début des années 1990, le soulèvement zapatiste incarnait une option stratégique : changer le monde sans prendre le pouvoir. L’arrivée au gouvernement de forces de gauche en Amérique latine, quelques années plus tard, sembla lui donner tort. Mais, du Venezuela au Brésil, les difficultés des régimes progressistes soulèvent une question : où en est, de son côté, le Chiapas ?
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modeste et non prosélyte, l’expérience zapatiste n’en rompt pas moins depuis vingt-trois ans avec les principes séculaires, et aujourd’hui en crise, de la représentation politique, de la délégation de pouvoir et de la séparation entre gouvernants et gouvernés, qui sont au fondement de l’État et de la démocratie modernes.
Elle a lieu à une échelle non négligeable. Cette région de forêts et de montagnes de 28 000 kilomètres carrés (environ la taille de la Belgique) couvre plus d’un tiers de l’État du Chiapas. Si aucun chiffre sûr n’est disponible, on estime que 100 000 à 250 000 personnes selon les comptages (1) — 15 à 35 % de la population — y forment les bases de soutien du zapatisme, c’est-à-dire les femmes et les hommes qui s’en réclament et qui y participent.
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l’aventure zapatiste est la plus importante expérience d’autogouvernement collectif de l’histoire moderne.
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Peu d’ordinateurs et de livres dans les maisons, des voitures très rares et un habillement sobre : les conditions matérielles sont minimales, mais rien d’essentiel ne manque. Cette sobriété reste aux antipodes de la (trompeuse) corne d’abondance euro-américaine des centres commerciaux et des prêts à la consommation.
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L’histoire du zapatisme au Chiapas tient ainsi en trois mots, qui résument les modalités de son rapport avec l’État : contre (pendant douze jours de guerre), avec (neuf ans de tentatives d’accord) et sans (depuis 2003).
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« Ce n’est pas pour le pouvoir », répète le CNI, mais pour affirmer la force des cinquante-six ethnies autochtones du Mexique (seize millions d’habitants, environ 15 % de la population) et, plus largement, de « toutes les minorités ». L’initiative vise à faire connaître leur oppression et leurs résistances, à encourager partout les formes d’organisation autonome. Elle veut diffuser le virus de l’opposition au capitalisme et aller sur le terrain de l’adversaire pour révéler à tous les « indigènes » du monde son état de décomposition terminale ainsi que la possibilité désormais attestée de faire sans lui.
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François Cusset
Auteur de La Droitisation du monde, Textuel, Paris, 2016.
Qui sommes nous
Après la bulle du crédit, qui a explosé en 2008, la bulle des dettes publiques ne fait que grandir. Jusqu’à une nouvelle explosion. Dans le même temps, l’accumulation capitaliste accroît les inégalités, les oppressions, les guerres, et la destruction de la planète.
Comment résister au quotidien ? Et comment reconstruire le projet et les organisations du grand tous ensemble, contre le capital et ses Etats, indispensable pour sauver l’humanité ?
Vous vous posez ces questions ? Alors vous cherchez à comprendre la crise, notamment économique, mais aussi sociale, politique, démocratique et écologique, en glanant des informations sur une quantité de sources, et restez souvent sur votre faim…
L’équipe Anti-K le fait pour vous ! Anti-K a été lancé à l’initiative du Groupe de Travail Economique (GTE) du NPA auquel collaborent depuis des années des militantEs du NPA ou hors NPA.
Nous faisons essentiellement de la veille sur Internet et postons des articles utiles pour l’information et les débats. Les articles sont signés et n’engagent que leurs auteurEs.
Ce site est conçu de façon coopérative.
Anti-K.org 12 Rue Marcel Redelsperger 13016 Marseille - Directeur de publication : gte@anti-k.org
Ce n’est ni en chassant sur les terres nationalistes du RN, comme la France insoumise, ni en se contentant de discours vaguement réformistes, comme le PCF, Génération.s ou EELV que l’on réussira à faire reculer libéraux et extrême-droite ensemble.
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Devant ces nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’Europe, face au racisme, à l’islamophobie grandissante, à la haine des migrant-es, à la casse de nos droits sociaux, c’est une véritable alternative révolutionnaire qu’il faut proposer. Il est de la responsabilité des anticapitalistes, des libertaires, de toutes celles et ceux qui veulent lutter pour construire une autre société de proposer un projet ambitieux de partage des richesse et de justice sociale, assorti d’une stratégie réaliste de contre-pouvoirs. C’est en construisant ces contre-pouvoirs, avec les syndicats de lutte, avec les associations et les organisations politiques progressistes, que nous pourrons faire naître un troisième possible : celui de la révolution sociale et libertaire.