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Riesgo a la vida de familias de la comunidad autónoma Moisés y Gandhi por agresiones de la Organización Regional de Cafeticultores de Ocosingo (ORCAO).
El día de hoy lunes 22 de noviembre, recibimos información de la Red de Resistencia y Rebeldía AJMAQ
https://redajmaq.org/es/ataque-armado-y-quema-de-la-secundaria-autonoma-zapatista-de-moises-y-gandhi-por-para-de-la-orcao
en la que denuncian ataques armados contra la comunidad autónoma de Moisés y Gandhi, perteneciente al Caracol 10 Floreciendo la Semilla Rebelde, así como el incendio provocado a las instalaciones de la Secundaria Autónoma Zapatista perpetrado por integrantes de la Organización Regional de Cafeticultores de Ocosingo (ORCAO).
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Dada la grave situación exigimos de manera urgente la intervención de las autoridades de los tres niveles de gobierno para atender lo siguiente:
- Cesen los ataques armados contra la población de Moisés y Gandhi a fin de proteger la vida e integridad física y psicológica de la comunidad.
- Iniciar las investigaciones correspondientes a fin de sancionar la comisión de delitos señalados, y violaciones a derechos humanos cometidos, conforme a la ley y lo dispuesto en convenios y tratados en materia de derechos humano.
- Reparación del daño al patrimonio de las familias de la comunidad Moisés y Gandhi por las afectaciones materiales.
- Garantizar las medidas de no repetición a fin de salvaguardar la vida e integridad de quienes ejercen su derecho a la libre determinación y autonomía.
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Ndlr : dénoncer ces attaques, valoriser la pétition ACT
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Simón Pérez a été assassiné sous les yeux de son fils le 5 juillet 2021 au Chiapas (© Otros Mundos Chiapas)
Militer pour l’environnement et les droits de l’homme reste extrêmement dangereux au Mexique. Simón Pérez a été abattu sous les yeux de son fils sur le marché de Simojovel dans le Chiapas le 5 juillet 2021. Demandons au pays de mener une enquête sur ce drame et de tenir ses engagements pour la sécurité des défenseurs de la nature.
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Durée de lecture : 9 minutes Clés Monde ; Luttes ; Politique
Une délégation d’environ 150 zapatistes va quitter le Chiapas, au Mexique. Direction : l’Europe. Des milliers de personnes s’activent pour les accueillir : zadistes, Gilets jaunes, collectifs féministes ou de sans-papiers, militants contre la violence policière... Objectif du voyage : relier les luttes, partout dans le monde.
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Depuis le début de l’insurrection, en 1994 https://www.universalis.fr/evenement/1er-21-janvier-1994-insurrection-zapatiste-dans-le-chiapas/, les zapatistes n’ont quasiment jamais quitté leur territoire. Cette traversée de l’Atlantique est une première. Avec ironie, ils l’ont baptisé « la conquête inversée »
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« L’expérience zapatiste est une utopie réelle, dit l’historien Jerôme Baschet à Reporterre. Elle est une source d’inspiration indéniable. Sa dimension artistique, l’importance qu’elle accorde aux rites et sa manière de lier culture, créativité et révolte sont très originales. Elle peut nous apporter de la force et nous faire réfléchir à nos manières d’agir ici en Europe. »
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rien n’a été officiellement déclaré si ce n’est une manifestation le 13 août 2021 à Madrid. Les zapatistes souhaitent commémorer « à leur manière » la chute de la capitale aztèque Tenochtitlan face aux conquistadors [1], il y a cinq siècles
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Les communautés indigènes ont déclaré la guerre « au productivisme mortifère » du gouvernement, qui se dit pourtant de gauche. Leur écologie assume la conflictualité. Elle est foncièrement anticapitaliste et ancrée dans une quête d’autonomie.
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Comme un pied de nez à « la gauche hétéropatriarcale » [2]. Lorsqu’elle touchera terre, après trois semaines de navigation, c’est une personne transgenre, Marijosé, qui débarquera en premier sur le continent européen — « una otroa », « une personne autre ». Cinq cents ans plus tôt, Christophe Colomb s’était empressé de planter sa croix et de rebaptiser l’île de Guanahaní au nom de San Salvador. Dans une sorte de réplique inversée, Marijosé, elle, affirmera d’une voix solennelle :
« Au nom des femmes, des enfants, des hommes, des anciens et, bien sûr, des zapatistes autres, je déclare que le nom de cette terre, que ses natifs appellent aujourd’hui “Europe”, s’appellera désormais : SLUMIL K’AJXEMK’OP, ce qui signifie “Terre rebelle”, ou “Terre qui ne se résigne pas, qui ne défaille pas”
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Notes
[1] « Le 13 août 1521, la cité de Tenochtitlán (l’actuelle Mexico) cède sous les assauts répétés du conquistador espagnol Hernán Cortés et de ses troupes après trois mois de siège, signifiant l’écroulement de l’empire aztèque et les débuts effectifs de la colonisation espagnole au Mexique », selon Universalis.
[2] Pour reprendre une expression zapatiste.
Révolutions démocratiques, féministes, écologiques
Contact ezln30@riseup.net
En avril et mai 2021, à Nîmes, un cycle de trois conférences-débats est organisé sur les thèmes suivants :
Rojava (15 avril)
Chiapas (29 avril)
L’autogestion, utopie concrète (05 mai)
Au milieu de notre désarroi, de nos colères et de nos découragements, prenons le temps d’écouter et de réfléchir, à l’invite des zapatistes du sud du Mexique, aux « personnes qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde pour la VIE. »
Nous vous proposons de venir partager trois conférences-débat pour faire le point sur ces raisons d’espérer et de penser le monde via des mondes que trop souvent l’on ignore : le Rojava et sa révolution confédéraliste démocratique, le Chiapas zapatiste et insurgé pour finir par une réflexion sur le renouveau et l’actualité de l’autogestion.
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On va pas se mentir, chaque histoire est dingue. Votre préférée ? Vous en connaissez d'autres ? Dites-nous dans les commentaires ! 👍 Merci à toutes celles et ceux qui laisseront un pouce bleu !
SOMMAIRE
00:00-00:53 : Introduction et critères de choix des actions
00:53-03:02 : Le Robin des Banques
03:02-04:43 : Les Teufeurs aux Marteaux-Piqueurs
04:43-06:52 : La Taupe de Hambach
06:52-09:05 : Le Village qui Résiste à 5 Multinationales Successives
09:05-10:54 : Nos Aînées Sabotent les Pipelines
10:54-13:22 : Les Pétroliers Reculent, Gazés par la Police
13:22-15:47 : Éperonnage Diplomatique en Mer Méditerranée
15:47-17:20 : Lance-Pierre VS Lance-Grenade : La ZAD a vaincu César
17:20-19:20 : Les Hongkongais.es Osent TOUT
19:20-21:56 : Les Zapatistes libèrent le Chiapas
21:56-22:15 : “L’Effondrement : On y est ?” avec Pablo Servigne
22:15-22:55 : Mentions Spéciales Gilets Jaunes et la Ronce
22:55-24:24 : Explication de ce qui va suivre !
⚠️ Notre prochaine vidéo est un entretien d'une heure avec Pablo SERVIGNE sur une mise à jour de sa théorie de l'effondrement et une analyse de ce qui nous arrive. ABONNEZ-VOUS et surtout activez la cloche qui se trouve à côté 🔔 pour ne pas la louper : http://youtube.com/c/PartagerCestSymp...
✊ La carte des Luttes locales en France : https://reporterre.net/La-carte-des-l...
🔧 Le Tuto de la Ronce pour ouvrir les panneaux publicitaires : https://youtu.be/6dZqJEH65LI
564 commentaires
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?08H-bA
Homme de foi et de convictions, le religieux dominicain Bartolomé de Las Casas a proclamé pour la première fois, il y a un demi-millénaire, l'universalité des droits de l'Homme.
Né à Séville, il participe d'abord à la colonisation des Amériques aux côtés de Nicolas de Ovando, lequel a remplacé Christophe Colomb à la tête de la colonie d'Hispaniola (Saint-Domingue) en 1502. Décidé à rompre avec les pratiques coloniales, il entre plus tard dans l'ordre religieux des dominicains. Il est ordonné prêtre à Saint-Domingue puis devient en 1544 évêque de San Cristobal, dans la pauvre province du Chiapas, au Mexique.
Au nom de l'Évangile
... s'indigne du sort fait à ses habitants, les « Indiens » et, pour leur défense, rédige une Très brève relation sur la destruction des Indes qu'il lit à l'empereur Charles Quint, à Burgos, en 1540, en vue de le convaincre de mettre un terme aux exactions des colons et de corriger le système des encomiendas, qu'il connaît bien pour avoir lui-même reçu une encomienda en 1510.
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Las Casas arrive en 1544 à San Cristobal, capitale du Chiapas (aujourd'hui San Cristóbal de Las Casas). Heurtant de front les colons et aussi les Indiens, échouant à convertir ceux-ci par la douceur, il est contraint de quitter son diocèse deux ans plus tard.
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La réalité de la colonisation
À la demande de Charles Quint, Las Casas participe d'août 1550 à avril 1551, à Valladolid, au couvent dominicain de San Gregorio, à une controverse sur le point de savoir si les Indiens doivent être convertis par la contrainte. Contrairement à une idée convenue, nul ne doute qu'ils aient une âme...
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L'empereur, ému par sa plaidoirie, décide de sévir contre les abus en Amérique. Mais les colons protégés par l'éloignement contournent ses injonctions. Tout juste ont-ils su saisir au vol une suggestion malheureuse de Las Casas. Celui-ci, du temps où il était en Amérique, avait proposé de bonne foi de recourir à des travailleurs africains, considérant qu'ils étaient plus aptes que les Indiens au travail dans les plantations (il s'en repentira plus tard, dans son Histoire des Indes publiée en 1560). Ce fut l'origine de la traite atlantique https://www.herodote.net/La_traite_atlantique-synthese-14.php.
Ndlr : quelle ironie de l'histoire...
François Boulo, avocat au barreau de Reims, devient lors du mouvement des Gilets jaunes l’une des principales figures médiatiques. Le 3 octobre 2019 est sorti son manifeste La ligne jaune aux éditions Indigènes. Nous l’avons interviewé pour établir un panorama de la situation politique actuelle et à venir.
Par N. Publié in #2 L’Ère des Révolutions 21 min de lecture
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Macron a tout pris aux gens. En plus d’abaisser leur niveau de vie, par exemple avec la réduction des APL, il leur a volé leur dignité. Une partie des Français n’a même plus le droit au respect.
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Pour la première fois, en 2017, nous nous sommes retrouvés avec deux France coupées en deux à parts égales. Macron a été élu dans ce contexte-là par une France extrêmement divisée, notamment en termes de classes sociales.
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Nous avons même vu le 14 juillet les forces de l’ordre crever des ballons gonflables parce qu’ils étaient jaunes. Cette couleur est devenue insupportable pour le pouvoir. Phénomène d’usure psychologique et répression d’Etat, ce sont pour moi les deux grandes raisons expliquant la décrue progressive du mouvement.
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Pour arriver à une véritable convergence des luttes, il faut accéder à une véritable conscience politique. Or, c’est ce qui fait encore défaut aujourd’hui à la société française. Il y a toute une partie de la population qui est ignorante, dépolitisée, et qui saisit mal la dynamique néolibérale qui est à l’œuvre. C’est ce qui explique que tout le monde soit replié sur ses intérêts personnels ou ceux de sa corporation sans réussir à saisir la logique globale qui est à l’œuvre, qui atteint tout le monde, et qui participe de l’abaissement du niveau de vie de 99 % des Français.
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Sortir du capitalisme, c’est donc opérer une révolution du système de propriété des moyens de production en adoptant par exemple la théorie de la propriété d’usage de Bernard Friot. Mais comme Piketty, je doute qu’un tel modèle soit adapté aux petites unités de production. C’est pourquoi plutôt que de trancher la question de la sortie ou non du capitalisme, il faudrait déjà réussir à soumettre le marché à la loi, l’économie à la règle politique.
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Le dernier chemin qui nous reste, c’est l’insurrection. Mais très franchement, en l’état actuel de la société française, je ne crois absolument pas à une insurrection violente qui renverserait les institutions en place.
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La politique conduite qui contribue à l’abaissement du niveau de vie va produire des contestations et des crises de manière exponentielle, propices au réveil d’un nombre grandissant de citoyens.
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De Gaulle ... on ne peut pas lui ôter le fait qu’il ait pris ses responsabilités lorsqu’il fallait les prendre et que grâce à lui la France ait pu rejoindre le camp des vainqueurs à l’issu de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi une référence en tant qu’instigateur de la Ve République et c’est un homme politique ayant exercé ses fonctions avec une intégrité que l’on n’a jamais retrouvée chez aucun autre depuis. Lorsque l’on observe son choix en 1969 de quitter le pouvoir parce qu’il est mis en minorité lors d’un référendum, à 48 % seulement, on ne peut qu’être admiratif. Il se faisait une haute idée de la démocratie et de la majorité qui devait exister dans le pays en permanence et pas seulement au moment des élections. ... Comme autre source d’inspiration, je pense au Conseil national de la résistance. Dans un moment troublé, nous avons vu certains représentants politiques prendre conscience de la nécessité de dépasser les clivages politiques de l’époque pour se fédérer et sauver la France. Aujourd’hui c’est le même type de raisonnement qui doit être appliqué.
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Connu / https://twitter.com/BouloGiletJaune/status/1240670080960258048
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François Boulo @BouloGiletJaune · 12h
Entretien accordé à @Positions_revue le 2 mars dernier : « Ce monde qui semble s’imposer à nous donne de plus en plus l’impression d’une fin de cycle ».
J’étais loin de me douter que cela arriverait si vite ... #COVID2019france #COVID19
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Comment peut-on répondre aux violences depuis une vision antipatriarcale et anticapitaliste, pour construire de la vie devant tant de morts ? Comment peut-on construire depuis nos réalités et nos outils une base commune qui nous permette de renforcer l’organisation entre nous, entre les peuples, les collectifs, les quartiers et les organisations ?
... Cette rencontre de femmes a eu lieu dans le village de San Juan Volador, situé au bord de l’océan Atlantique dans la région de Vera Cruz ... « El son del caracol » ... dans l’émission féministe Langues de Fronde de décembre 2019 ... réseau de solidarité entre de nombreuses luttes menées dans tout le pays, fondées sur des objectifs et des valeurs similaires à celles des zapatistes : démocratie directe, solidarité, autonomie. ... En attendant la 2e rencontre internationale de femmes qui luttent appelée par les zapatistes, qui aura lieu fin décembre 2019 au Chiapas ! http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2019/10/31/invitation-a-la-deuxieme-rencontre-internationale-des-femmes-en-lutte/
P.-S.
Le caracol, c’est un escargot ou un coquillage, et surtout leur coquille, dont la spirale fait le lien entre l’intérieur et l’extérieur. C’est l’image choisie par les zapatistes pour représenter le lien entre leurs communes autonomes et le reste du Mexique et du monde. C’est dans cette optique qu’ils et elles ont créé les Caracoles, sortes de chefs-lieux régionaux zapatistes : des lieux de coordination entre municipalités autonomes de la région, où se déroulent les Conseils de bon gouvernement (composés de délégué.e.s élu.e.s des dites municipalités), certaines activités (écoles et cliniques de santé notamment), et qui sont une porte d’entrée pour les personnes extérieures.
Documents associés à l'article : https://rebellyon.info/IMG/pdf/declaration_finale_de_la_2eme_rencontre_de_femmes_du_cni_-_version_francaise.pdf
La garde nationale et les zapatistes.
Traduction @Romane
Le déploiement militaire en cours est le plus important de l’histoire du pays. Pour le nouveau gouvernement, il est absolument nécessaire. Et pas seulement pour le nouveau gouvernement : pour toute l’oligarchie et ladite « classe politique » constituée par toutes les tendances du spectre électoral. La nouvelle Force Armée a été mise en place avec l’approbation « historique » unanime de tous les groupes parlementaires représentés au Pouvoir Législatif fédéral. Les législatures des 32 Etats de la République ont également donné leur aval immédiat, via lequel le président de la République, Andrés Manuel López Obrador, a décrété la création de la Garde Nationale le 26 mars dernier.
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Il faut reconnaître que le combat contre la corruption n’est pas un combat mineur : il générera d’importantes frictions entre des groupes qui ont abusé jusqu’à l’obscénité des ressources publiques.
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Probablement, dans la vision de López Obrador, tous les territoires doivent être « récupérés ». Et pas seulement ceux qui sont aux mains de la délinquance, mais aussi ceux peuplés par les communautés anti-système, étrangères à ce pour quoi l’État bourgeois mexicain a de la considération. Apparemment, la guerre au Chiapas n’est pas terminée.
Au début des années 1990, le soulèvement zapatiste incarnait une option stratégique : changer le monde sans prendre le pouvoir. L’arrivée au gouvernement de forces de gauche en Amérique latine, quelques années plus tard, sembla lui donner tort. Mais, du Venezuela au Brésil, les difficultés des régimes progressistes soulèvent une question : où en est, de son côté, le Chiapas ?
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modeste et non prosélyte, l’expérience zapatiste n’en rompt pas moins depuis vingt-trois ans avec les principes séculaires, et aujourd’hui en crise, de la représentation politique, de la délégation de pouvoir et de la séparation entre gouvernants et gouvernés, qui sont au fondement de l’État et de la démocratie modernes.
Elle a lieu à une échelle non négligeable. Cette région de forêts et de montagnes de 28 000 kilomètres carrés (environ la taille de la Belgique) couvre plus d’un tiers de l’État du Chiapas. Si aucun chiffre sûr n’est disponible, on estime que 100 000 à 250 000 personnes selon les comptages (1) — 15 à 35 % de la population — y forment les bases de soutien du zapatisme, c’est-à-dire les femmes et les hommes qui s’en réclament et qui y participent.
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l’aventure zapatiste est la plus importante expérience d’autogouvernement collectif de l’histoire moderne.
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Peu d’ordinateurs et de livres dans les maisons, des voitures très rares et un habillement sobre : les conditions matérielles sont minimales, mais rien d’essentiel ne manque. Cette sobriété reste aux antipodes de la (trompeuse) corne d’abondance euro-américaine des centres commerciaux et des prêts à la consommation.
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L’histoire du zapatisme au Chiapas tient ainsi en trois mots, qui résument les modalités de son rapport avec l’État : contre (pendant douze jours de guerre), avec (neuf ans de tentatives d’accord) et sans (depuis 2003).
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« Ce n’est pas pour le pouvoir », répète le CNI, mais pour affirmer la force des cinquante-six ethnies autochtones du Mexique (seize millions d’habitants, environ 15 % de la population) et, plus largement, de « toutes les minorités ». L’initiative vise à faire connaître leur oppression et leurs résistances, à encourager partout les formes d’organisation autonome. Elle veut diffuser le virus de l’opposition au capitalisme et aller sur le terrain de l’adversaire pour révéler à tous les « indigènes » du monde son état de décomposition terminale ainsi que la possibilité désormais attestée de faire sans lui.
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François Cusset
Auteur de La Droitisation du monde, Textuel, Paris, 2016.