Lexique Attractivité, n.f. : capacité d’un pays, d’une région ou d’une ville à courber l’échine face à des entreprises privées en recherche de main-d’œuvre pas chère, des cadres en costume bleu et baskets blanches en quête de soleil et d’écoles privées, et des actionnaires en manque de paradis fiscal.
« Nous sommes aujourd’hui le pays le plus attractif en termes d’investissements productifs », a affirmé Emmanuel Macron devant un parterre de 200 patrons invités au château de Versailles le 17 janvier 2020.
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« une majorité des dirigeants étrangers interrogés par Business France pense que les deux mouvements [gilets jaunes et contre la réforme des retraites| ont eu un impact négatif sur l’attractivité de la France », fulmine le journal Les Echos. Les gueux ont gâché la fête, l’attractivité en a pris un coup. Rien n’est cependant perdu, apprend-t-on depuis Bordeaux, « parce que nous avons tous besoin d’une dynamique de territoire, la Région a lancé une démarche d’attractivité transversale et partagée avec les acteurs de la Nouvelle-Aquitaine. Car ensemble, nous partageons les mêmes défis, et ensemble nous serons plus forts », nous explique avec enthousiasme la région Nouvelle Aquitaine (ex-Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin – on ne vous demandera pas qui est le plus attractif parmi les ex). Heureux, ces dirigeants ont lancé un « club de l’attractivité » qui est, accrochez-vous, une « démarche partagée et fédérative qui a pour but de co-construire l’attractivité de notre territoire avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’y associer. » ce n’est plus une phrase, c’est un bingo de tous les mots creux, pardon, clefs, de notre époque.
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Attirer “les talents et les créatifs”, mode d’emploi
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« Talent » est un terme du globish d’entreprise multinationale qui désigne les salariés qualifiés qu’il faut à tout prix garder. ... « Créatif » est un terme quant à lui promu par un géographe médiatique nord-américain au nom de jus de fruit industriel : Richard Florida. ... La région Nouvelle Aquitaine se réclame directement de Florida dans son « guide de bonne pratique » pour des politiques locales d’attractivité : « L’enjeu consiste à amorcer et soutenir le cercle vertueux de l’attrait auprès de la classe créative », explique le document. Cette population que Wikipédia définit comme « urbaine, mobile, qualifiée et connectée », ne comprend clairement pas votre oncle artisan dans les Landes. Lui ne figure pas dans le cercle vertueux que la région compte « amorcer et soutenir ».
Cette classe qui monopolise diplômes, branchitude et montres connectées Apple, nous l’appelons, en France, « les CSP+ » et chez Frustration, la sous-bourgeoisie. Elle est la courroie de transmission entre les possédants et le reste de la société et utilise ses savoirs et son réseau pour garantir aux premiers le meilleur taux de remontée de dividendes. Elle sort de grandes écoles : de commerce, d’ingénieur… Bref, la classe créative ne compte ni votre cousin étudiant en socio, ni votre sœur titulaire d’un CAP.
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la mise en concurrence officielle des régions, des villes et des pays au sein du grand jeu de plateau pour riches appelé mondialisation ... mettez-moi quelques friches industrielles reconverties en salle de concert / bar à Smoothy, un campus avec un tramway, deux-trois « éco-quartiers » avec terrasses plein sud et tenez bien éloignés de ces zones « attractives » les quartiers où vivent les ouvriers et employés qui feront tourner tout ça.*
“Il faut souffrir pour être attractif”
Des tas d’organismes plus ou moins bidons ont été créés pour gagner la bataille de l’Attractivité. En 2001, L’Agence française pour les investissements internationaux ... Devenue depuis Business France ... dirigée par Muriel Pénicaud, ex ministre du Travail, qui a fait le plus grand pas en faveur de l’attractivité de la France une fois nommée au gouvernement : ses ordonnances travail permettent aux grands groupes d’embaucher en France, puis de licencier quand ça leur chante.
Emmanuel Macron, qui était en 2016-2017 le candidat le plus attractif pour les capitalistes étrangers et exilés fiscaux (envers qui il a multiplié les levées de fonds pour financer sa campagne), est un partisan enthousiaste de « l’attractivité ». Il a lancé un grand plan intitulé « Choose France » (mais pas la langue française) ... permettant aux entreprises d’embaucher et d’investir, en développant l’offre scolaire internationale et en mettant en œuvre la loi PACTE (sur la croissance et la transformation des entreprises). »
La loi PACTE, votée en 2018, est venue « alléger » à nouveau le droit du travail et a lancé la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des Jeux et ouvert encore un peu plus le capital d’Engie (ex-Gaz de France). ... les gouvernements successifs ont donné des millions d’euros – via le CICE par exemple –, continuent de virer des gens. C’est le cas de Sanofi par exemple, ou de Michelin, qui a utilisé l’argent donné pour acheter des machines et… les envoyer dans ses usines d’Europe de l’Est et d’Espagne. Désolé mais le niveau du SMIC Français n’était pas assez attractif pour leurs actionnaires.
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Grand match Paris-Bordeaux-Marseille : qui attirera le plus de connards en basket blanches ?
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les « métropoles » ... Le passage de plusieurs grandes villes aux mains des écolos lors des dernières municipales représenterait-il un coup de frein à la concurrence entre villes pour la quête de CSP+ ? Pas si sûr. Les pistes cyclables, les défis zéro déchets et les façades végétalisées sont devenues essentielles à une classe sociale qui est la plus polluante et la moins désireuse d’en finir avec le capitalisme et qui a donc besoin de verdure et de bicyclettes pour pouvoir se regarder dans le miroir et se kiffer toujours autant. ... des zones répulsives pour tous les autres. Celles et ceux qui travaillent, celles et ceux qui créent, celles et ceux qui vivent et que nos dirigeants mettent à genoux pour produire des villes, régions et pays conformes aux désirs et appétits de la bourgeoisie.
Ndlr : Hypothèse NF a PLPDLA ? vérif ACT
Connu / https://twitter.com/OlivierSchneid/status/1325045554209058816
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Olivier Schneid @OlivierSchneid · 17h
"Méthodologie déficiente, décalage entre affichage #politique et réalité : @nWassociation
épingle les #Sraddet, outil de planification des #Régions, et appelle les futurs exécutifs à relever leurs ambitions @Lagazettefr
https://lagazettedescommunes.com/705743/lassociation-negawatt-epingle-les-sraddet/?abo=1
. #collterr #énergie #climat
L’association négaWatt épingle les Sraddet
Manque de rigueur méthodologique, incohérences voire contradictions, occasionnant un décalage entre les objectifs affichés et les moyens proposés pour les atteindre : l’association négaWatt ...
lagazettedescommunes.com
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Manon Aubry @ManonAubryFr
Niveau 1 :
Retrouvez le dernier épisode de l’Aubry qui court
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UN CADRE NATIONAL POUR LES ÉLECTIONS RÉGIONALES - AQC #36
6:27 PM · 11 sept. 2020·Twitter Media Studio - 25 Retweets 4 Tweets cités 44 J'aime
Ndlr : où est le détail ? ACT
Chacun sa route
mardi 7 juillet 2020
par Elodie Font
Le biorégionalisme ou repenser les territoires avec Mathias Rollot
36 minutes
Derrière le biorégionalisme se cache une volonté de repenser les territoires en fonction de leur écosystème pour valoriser les interactions naturelles à l'échelle du local. Mathias Rollot a contribué à introduire cette philosophie de l'espace en France et s'exprime au micro d'Elodie Font dans "Chacun sa route".
Peut-être utopique mais surtout engagé, le biorégionalisme cherche à privilégier les frontières naturelles afin de renforcer des liens harmonieux entre nature et culture © Getty / Kirill Rudenko
Un architecte en balade dans les territoires
Mathias Rollot est titulaire d'un doctorat en architecture et exerce comme maître de conférences à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy où il défend l'idée d'une architecture biorégionale.
Son rapport à l'architecture est enrichi de notions philosophiques : habiter et habitabilité sont au cœur de sa pratique et de sa pensée.
Après avoir fait ses gammes dans divers cabinets d'architecture, il débute en parallèle une activité d'essayiste pour diffuser la théorie de "biorégionalisme" dont il recense dans une bibliothèque virtuelle les divers textes ayant trait à ce sujet.
Le biorégionalisme : une utopie architecturale et territoriale ?
Années 1970. Californie. San Francisco. Plutôt que dans un laboratoire, c'est dans la tête de quelques étranges penseur.euse.s qu'émerge la notion de "biorégionalisme". Peter Berg et Judith Goldhaft fondent alors la "Planet Drum Foundation".
Peut-être utopique mais surtout engagé, le biorégionalisme cherche à privilégier les frontières naturelles au détriment des frontières administratives afin de renforcer des liens harmonieux entre nature et culture.
On change ainsi d'échelle : du global au local, l'être humain n'est plus consommateur.rice mais usager de son territoire. Le respect s'insuffle dans les pratiques.
Antispéciste, antinationaliste, antiraciste et anticapitaliste, le biorégionalisme propose de relocaliser les activités économiques, de renforcer l'autonomie en termes d'énergie et d'alimentation et d'instaurer des démocraties participatives.
En somme, pour Mathias Rollot
Le biorégionalisme se pense autant de manière locale qu’interlocale. La vie se noue dans un entrelacement d’échelles. La biorégion est définie par des critères à la fois naturels et culturels. Pour l’identifier, on peut se demander quelles relations humains et non-humains ont-ils nouées à cet endroit, de manière durable et saine ? (Nicolas Celnik, « Biorégions, et au milieu coule une frontière », Libération, 26.02.20)
Retrouvez la chronique de
Coralie Schaud de "Libération" : La pollution des avions
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Les invités
Mathias RollotArchitecte, Docteur en architecture et Maître de conférences à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy
Programmation musicale
Buscabulla
BuscabullaNTE2020
Les références
La recherche architecturale. Repères, outils, analyses écrit par Mathias Rollot(Editions de l'Espérou)
Les territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste écrit par Mathias Rollot(Editions François Bourin)
L'équipe
Elodie FontProductrice
Clément NouguierRéalisateur
Céline DuboisAttachée de production
2 juillet 2020 dans Actualités, Actualités du mouvement, Assemblée représentative 2020
Notre chroniqueuse, conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes, raconte une réunion de travail des élus régionaux sur l’avenir des stations de montagne, durement touchées par la crise du Covid-19. Qu’est-il prévu au-delà des aides d’urgence alors que le changement climatique est déjà une réalité ? Rien.
Corinne Morel Darleux est conseillère régionale en Auvergne — Rhône-Alpes et a publié Plutôt couler en beauté plutôt que flotter sans grâce.
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le conseiller spécial à la montagne, Gilles Chabert
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Heureusement, sur le terrain, dans les stations et en montagne, les acteurs se mobilisent https://www.mountainwilderness.fr/se-tenir-informe/actualites/vers-une-transition-du-tourisme-en-montagne-des-etats-generaux-en-novembre.html
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1273900318330322944
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corinne morel darleux @cmoreldarleux · 11h
Tout se passe comme dans un mauvais rêve, vous savez, celui où vos semelles ont fondu dans le béton et vous ne pouvez plus courir, les mots sortent au ralenti de votre bouche alors qu’il faudrait réagir... ★ Chronique de la vie à la Région sur @Reporterre 3 - 60 - 49
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Dans le parc naturel des monts d’Ardèche, la construction d’une église de 4.000 places pour une congrégation laisse pantois. Sans que personne n’ait été consulté, l’État a donné sa bénédiction pour artificialiser les sols et détruire la biodiversité. Les opposants à ce projet tentent le tout pour le tout.
Saint-Pierre-de-Colombier (Ardèche), reportage
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la commune fait partie du Parc naturel régional (PNR) des Monts d’Ardèche. « On a découvert le projet au printemps 2019 via des habitants », dit la présidente du parc, Lorraine Chenot. « Le permis de construire a été délivré sans nous consulter. Ni la commune, ni la communauté de communes, ni l’État n’ont respecté la charte du parc. »
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En 2001 déjà, le journal Libération avait estimé que la communauté religieuse avait fait basculer le scrutin à Saint-Pierre de Colombier. C’était, à l’époque, la première élection remportée par Gérard Fargier. Depuis, le même scénario s’est reproduit à chaque élection et il n’a jamais quitté le fauteuil de maire.
Cette année pourtant, l’association Pour l’Avenir de la Vallée de la Bourges a tenté de résister. Elle a contesté en justice 98 noms inscrits sur les listes, tous membres de la congrégation de la Famille missionnaire Notre-Dame.
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le cours d’eau est un habitat sensible pour plusieurs espèces : l’écrevisse à pattes blanches, la loutre d’Europe, le sonneur à ventre jaune, entre autres.
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
Le directeur général de l’Agence régionale de la santé Grand Est a été limogé. Sa faute : avoir confirmé de lourdes économies pour l’hôpital de Nancy. Les anciennes pratiques perdurent pourtant : les hôpitaux n’ont toujours pas reçu de soutien financier pour faire face au Covid-19.
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Clés : Agence régionale de santé covid-19 hopital PLFSS 2020
... Quelle objectivité garantir, quel souci du pluralisme quand l’ONISEP est démantelée !
Cette réforme présentée comme moderne n’est qu’une reprise du projet de professeur conseiller et de conseiller professionnel préconisé par le Ministre Peyrefitte en 1967 ! La volonté d’imposer une régionalisation et une privatisation de l’orientation scolaire qui motive ce rapport doit être abandonnée.
2168 / 5000 signataires
le Ravi, le mensuel d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, se pourvoit en cassation face à l’Odel Var. Cet organisme parapublic dirigé par un élu LR mène un procès-bâillon entravant la liberté d’informer du journal. Soutenez le Ravi !
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Ce rapport, réalisé pour le Conseil Régional de Bourgogne, présente les retours d’expérience de 160 projets suivis au cours de 3 appels à projets bâtiment basse consommation de la Région Bourgogne, en 2006, 2007 et 2008. Ces projets, qu’Enertech a suivis en tant qu’Assistant à Maître d’Ouvrage (AMO) entre 2006 et 2016, vont de la maison individuelle rénovée aux bâtiments tertiaires à énergie positive, en passant par le logement collectif Passif.
Ce document s’adresse aux maîtres d’ouvrage, aux maîtres d’œuvre architectes et bureaux d’études, ainsi qu’aux entreprises du bâtiment. Il aborde la conception (bioclimatisme, STD, étanchéité à l’air, migration de vapeur, intégration des systèmes…), le chantier (points de vigilance, la mise au point, et le passage de relais à la maintenance), en présentant à la fois les écueils à éviter et les bonnes pratiques. Les thématiques à ces différents stades couvrent l’enveloppe et les systèmes, mais aussi l’énergie grise / analyse de cycle de vie et la qualité environnementale, et enfin l’économie de la construction et rénovation performante.
Connu / http://leblog.enertech.fr/billets-d-humeur/item/71-enertech-present-a-batifrais
&
https://www.construction21.org/france/articles/fr/atelier-anime-par-enertech-a-batifrais.html
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1ere partie:
Conférence régionale à Rouen avec François Boulo - Gilet Jaune, Jérôme Rodrigues Officiel, Hakim Löwe, Philippe Pascot
2ème partie
https://www.youtube.com/watch?v=7ceEgLGxGQA
3ème partie
https://www.youtube.com/watch?v=1ulXzPri8uU
Source : https://www.facebook.com/Vecu.giletja...
Crédit Video : Vécu, le média du gilet jaune, Mercredi 20 mars 2019, 19h37
.#1 19h37 https://www.youtube.com/watch?v=1_XMb...
L'annuaire officiel des Gilets Jaunes :
https://www.pagesgiletsjaunes.fr
- Les évènements : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/even...
- Les Gilets Jaunes : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/gile...
- Les ronds-points : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/rond...
- Les motards : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/mota...
- Les retraités : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/retr...
- Les blessés : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/bles...
- Les femmes : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/femmes/
- Les handicapés : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/hand...
- Les Street Medics : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/stre...
- Entraide : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/entr...
- Les avocats : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/avoc...
- Les figures du mouvement : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/les-...
- Informations nationales : https://www.pagesgiletsjaunes.fr/info...
Plateforme de collecte des revendications des Gilets Jaunes : https://le-vrai-debat.fr/
À lire, à consulter pour agir
https://www.facebook.com/groups/99679...
https://citoyenscitoyennes.org/
Ils nous soutiennent dans le vrai débat :
les gilets jaunes d'Aquitaine : https://aquitaine.plateforme-gilets-j...
les gilets jaunes de Bretagne : https://bretagne.plateforme-gilets-ja...
les gilets jaunes de Midi-Pyrénées : https://midi-pyrénées.plateforme-gile...
les gilets jaunes de PACA : https://paca.plateforme-gilets-jaunes.fr
les gilets jaunes de l'ile de la Réunion : https://cap-collectif.com/portfolio-i...
Démocratie ouverte : https://democratieouverte.org/blog/gi...
tous les membres cités dans le collectif démocratie ouverte sur la page ci dessus et en particulier :
Julie de Pimodan, Co-fondatrice de Fluicity, Membre de Démocratie Ouverte
https://www.flui.city/gilets-jaunes/news
parlement et citoyens : https://parlement-et-citoyens.fr/proj...
Institut de la concertation et de la participation citoyenne : https://i-cpc.org
Fondation pour la Nature et l'Homme créée par Nicolas Hulot : http://www.fondation-nature-homme.org
Tous élus : https://touselus.fr
la belle démocratie : http://labelledemocratie.fr
Les gentils virus : http://gentilsvirus.org
Citoyens Lobbyistes d'Intérêt Commun (clic) : https://lobby-citoyen.fr
[Gilets Jaunes] DES VIOLENCES POLICIERES JAMAIS VUES - DAVID DUFRESNE
https://www.youtube.com/watch?v=iDnJ1...
Crédit Video : Le Media - Merci au journal LE MEDIA pour son objectivité
https://twitter.com/davduf - http://www.davduf.net/giletsjaunes-et...
En cas de Blessures par flashball ou grenades, contactez : https://www.faceuxarmesdelapolice.wor...
Tél. : 07 68 84 84 92
Après la blessure, constituer des preuves
Garder les vêtements endommagés
Faire établir un certificat médical précis et détaillé mentionnant le nombre de jours d'ITT
Prendre des photos de la blessure en les datant
Faire réaliser une attestation aux personnes témoins
FACEBOOK : FACE AUX ARMES DE LA POLICE
EMAIL : FACEAUXARMES@FREE.FR
.#AmnistiePourLesGJ #giletsjaunes #révolutioncitoyenne #InitiativesCitoyennes #DémocratieDirecte #changementdeparadigme #ecologie #justicesociale #ecocitoyen #rechauffementclimatique #nouvellesenergies #energies #lafranceencolere #presidentdesriches #convergencedesluttes #tousensemble #abolitiondesprivileges #Act18 #luxleaks #Rothschild #Macron
Catégorie Actualités et politique 30 commentaires
Effondrement dans les Alpes, lacs asséchés, vendanges aléatoires… Cet été, les signes du changement climatique se sont répétés et multipliés en Auvergne-Rhône-Alpes, au point que sa conscience gagne la population. Malgré cela, explique notre chroniqueuse, l’exécutif régional ne change pas d’orientation.
Corinne Morel Darleux est secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de gauche et conseillère régionale Auvergne - Rhône-Alpes.
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Le lien entre ces éboulements (on parle d’écroulement au-delà de 100 m3) de plus en plus fréquents et la fonte du pergélisol, qui sert de ciment aux géants de roche, est aujourd’hui avéré.
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l’assèchement spectaculaire du lac d’Annecy. Un lac alimenté par des sources de montagne qui sert de repère, tout à la fois lieu de plaisance, de baignade, repos du regard et petit écosystème entre pression foncière et préservation du littoral montagnard. Alors que le lac était placé au premier stade de vigilance pour les crues cet hiver après des pluies importantes, son niveau est aujourd’hui tombé plus bas que durant la canicule de 2003, plus bas, en fait, que ce qu’on n’a jamais vu — et c’est un effet curieux qui vous glisse dans le dos que de voir le fond du lac mis à nu… À tel point que l’usage de l’eau a été restreint et la région d’Annecy placée en situation d’alerte renforcée.
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Pour la grêle, la calamité peut monter à 80 % de pertes
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j’adorerais vous dire que, du coup, ça a provoqué des discussions enflammées sur la manière de faire face en tant que collectivité, d’aider les agriculteurs à diversifier leurs cultures et à privilégier les moins gourmandes en eau, les plus résistantes et adaptées à un climat de plus en plus mouvant. J’aimerais tant écrire que les yeux se sont grand ouverts autour de la table et que l’exécutif a soudain réalisé que financer des canons à neige précipitait les stations dans de futurs déficits abyssaux. Que la dernière salve de subventions a été immédiatement transférée vers les programmes de tourisme estival, et la politique du tout-ski dans nos montagnes remisée. J’aurais naturellement voulu vous dire que le projet de nouvelle autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne a été abandonnée, le Lyon-Turin remplacé au profit d’un report immédiat des camions sur les rails de la ligne existante, les trains de l’étoile de Veynes assurés de rouler pour les décennies qui viennent, un grand programme de rénovation thermique lancé, que les crédits affectés au développement de la résilience ont été doublés, et les subventions de santé environnement rétablies.
Las. L’effet d’inertie du système et les blocages idéologiques sont plus puissants que les montagnes qui s’effondrent et que les lacs qui s’assèchent, plus puissants que le rapport du Giec et que les milliers de personnes réunies dans les marches pour le climat ou à Alternatiba. Pour l’instant.
La croyance dans la technique semble inépuisable. Et c’est ainsi que les « solutions » qui ont été discutées en commission Montagne, c’est le remplacement des anciens canons à neige par de nouveaux, moins énergivores, donc plus « verts ». Et j’ai eu beau expliquer la gabegie d’énergie grise provoquée par le fait de produire ces canons tout neufs pour remplacer les anciens, au-delà de leur consommation quand ils fonctionnent, rien n’y a fait. Autre trouvaille, l’équipement de GPS sur les engins des stations pour sonder le manteau neigeux et déterminer où il faut aller cracher la neige artificielle, au mètre cube près. Là aussi un dispositif moderne en diable, présenté tout fièrement comme une rationalisation qui permet des économies d’énergie et d’eau. Le coût en ressources de tels équipements semble purement et simplement ne pas exister. Et évidemment, tout cela ne dit pas ce qu’on fera de ces enneigeurs quand la pression sur l’eau sera trop forte : les restrictions d’eau autour du lac d’Annecy conduiront-elles à l’arrêt des canons à neige ? Et que ferons-nous quand la température sera trop élevée pour les faire fonctionner ?
Côté agriculture, même constat : au lieu de s’attaquer aux causes du dérèglement climatique, au lieu de trouver des stratégies d’adaptation, on effleure la surface en agissant à la marge sur les premiers effets, au risque parfois d’aggraver le mal. Ainsi de l’iodure d’argent utilisé pour contrer la grêle, dont on ne connaît pas le niveau de toxicité, notamment en cas d’accumulation dans les sols. Ou encore des canons anti-grêle, qui envoient des ondes de choc telles qu’elles peuvent briser les grêlons… et les oreilles des voisins, à 130 décibels — soit l’équivalent d’une sirène de pompier, alors que la limite autorisée est fixée à 65 décibels ; et à haute dose : 4.700 tirs en une année pour le seul village de Mercurol, dans la Drôme. Tout ça génère une élévation considérable du niveau de tensions entre habitants naturellement, ce qui est aussi un des risques afférents à la pénurie d’eau et aux aléas climatiques qui vont se multiplier. Ce n’était sans doute pas nécessaire d’y ajouter le bruit des canons.
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quand un autocariste m’explique que la région a envoyé balader ses arguments de véhicules moins polluants pour le transport scolaire en zone rurale pour privilégier le « mieux-disant » en matière de coût, ça choque. Il n’est pas complètement impossible qu’on soit en train d’arriver à un point de bascule : ceux qui pensent encore que le climat est un truc d’écolos bobos urbains feraient bien d’y songer.
La loi NOTRe - à l'occasion de la mise en place des nouvelles Régions (en 2016) - crée l'obligation pour ces nouvelles régions de produire un nouveau schéma de planification, dénommé SRADDET (ou schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires) qui fusionnera plusieurs documents sectoriels ou schémas existants (Schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire dit SRADDT, Plan Déchet, Schéma régional intermodalité, SRCE et SRCAE).
Accompagnement sur les questions technologiques et non technologiquesAu-delà d'être un lieu de rencontre et d'échange entre les acteurs, et d'accompagnement au développement de technologies opérationnelles, le Cluster travaillera aussi sur des questions non technologiques, tant sur des aspects réglementaires qu'autour de la mobilisation de l'offre, via par exemple le développement de la commande publique, très attendu par les acteurs comme levier d'enlenchement de marchés industriels... Autant d'actions du cluster qui seront menées en complément des aides de la Région aux entreprises du secteur.
Suite à cette première journée de rencontres et de présentation du Cluster, « les prochaines étapes vont consister en la structuration du Cluster en différents domaines d'activités, et à la construction d'une feuille de route, qui sera déployée à partir de septembre », indique Anna Wachowiak, DGA Pôle Développement économique et environnemental au Conseil régional.