55 minutes #ledebatdemidi
Bien sûr, l'oreiller est trop mou, le lit trop étroit... Mais qui n'a jamais été bercé par le roulis du wagon ? Alors qu'il n'y a plus que deux lignes en France, les usagers le réclament : le train de nuit doit-il revenir dans les gares ?
Nos invités :
- Baptiste Roux, professeur de lettres en classe préparatoire à Meaux, auteur du livre La Poésie du rail, Petite apologie du voyage en train (Editions Transboréal)
- Stéphane Coppey, secrétaire de l'association Objectif train de nuit
- Georges Ribeill, historien spécialiste des chemins de fer et fondateur de l'association Rails et histoire
- Philippe Duron, ancien député, président du Conseil d’orientation des infrastructures, sous la tutelle du secrétariat d’Etat aux transports
- Anne-Marie Ghémard, présidente de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) Auvergne –Rhône-Alpes, vice présidente du bureau national.
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.#SNCF #retard
Catégorie Actualités et politique 346 commentaires
Page officielle de l’appel pour défendre, sauver et développer le train fret entre Perpignan et Rungis, qui chaque jour transporte 1400 tonnes de fruits et légumes au cœur de l’Ile-de-France.
Pour nous contacter : sauvonsleperpignanrungis@gmail.com / 0670362973
L’information peut surprendre mais en y regardant de plus près le rapprochement de la FNTR avec Les amis de la Terre, une association de protection de l’environnement, a au moins le mérite de franchir un pas. Pour la première fois, une organisation patronale s’allie à une association écolo pour s’engager très officiellement dans l’alternative ferroviaire à la route.
L’information a été rendue officielle dans un courrier co-signé FNTR-Amis de La Terre et adressé le 6 février dernier à Elisabeth Borne, ministre des transports. Les deux organisations se disent favorable à la constitution d’un groupe de travail pour « qualifier » les « moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette offre ».
« L’objectif, c’est d’avoir une réflexion sur la manière d’avoir une meilleure utilisation des infrastructures existantes, qui marchaient mais qui marchent moins », explique Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. « On peut par exemple réfléchir aux tarifs des sillons, qui sont soumis à des péages de plus en plus chers ».
La FNTR appelle ainsi au développement d’un service intermodal de transport de fret sur la ligne ferroviaire franco-italienne existante, afin de réduire la circulation des poids lourds dans les Alpes. Selon les deux organisations, les différentes études menées sur la ligne Chambéry-Modane-Turin montrent que « l’alternative ferroviaire » est compétitive vis-à-vis du trafic routier dans les Alpes, « pour autant qu’elle réponde à la demande de régularité et de qualité ».
Avant même d’évoquer une amélioration de la qualité de l’air la FNTR ET Les amis de la Terre estiment que cette offre de navettes régulières permettrait « aux transporteurs français de relocaliser l’emploi de conducteurs routiers » et de créer « des emplois pérennes ».
Agrégé et docteur en philosophie, Henri Peña-Ruiz est maître de conférences à Sciences Po Paris. Reconnu pour ses réflexions sur la laïcité, dont il est l’un des plus grands spécialistes, il a fait partie des vingt « sages » de la fameuse commission sur la laïcité présidée par Bernard Stasi en 2003. S’efforçant de lier laïcité, justice sociale et émancipation, Henri Peña-Ruiz est également l’auteur de nombreux ouvrages, dont « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon 2014), et publie bientôt chez Seuil « Karl Marx penseur de l’écologie ». Le philosophe nous explique l’importance de la SNCF comme service public.
Un peu d’histoire. A la Libération, la France a choisi de lier la reconquête de sa liberté au souci de justice sociale. D’où le programme du Conseil National de la Résistance. La Sécurité Sociale s’est construite sur l’admirable principe qui veut que l’on cotise selon ses moyens et que l’on reçoive des soins selon ses besoins. Délivré de la loi du marché, le sens du bien commun a prévalu. L’idée de service public, déjà incarnée en 1937 par la SNCF avec le Front populaire, permet à toute personne d’accéder aux biens de première nécessité. Santé, instruction et culture, accès à l’eau et à l’énergie, au transport, doivent être à la portée de tous sans que pèsent les inégalités géographiques et sociales. D’où la nécessité de services publics de caractère national, tournés exclusivement vers l’intérêt général. La France a ainsi montré la voie d’une société solidaire et juste, soucieuse des biens communs, et de la solidarité redistributive.
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Quelques réflexions sur l’inversion de la cause et de l’effet dans le diagnostic sur la SNCF
Les pannes et disfonctionnements des trains ? Les cheminots n’y sont pour rien.
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La dette ? Les cheminots n’y sont pour rien.
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Amis cheminots, tenez bon, car votre combat est de portée universelle. Au-delà de vos conditions de travail et de vie, qu’aucun prétexte ne doit permettre de négliger, vous défendez l’intérêt général. A rebours du dénigrement médiatique, nous sommes de plus en plus nombreux à vous soutenir, car votre mouvement est exemplaire. Vous portez avec courage l’idéal solidariste du service public. Votre lutte est un gage d’avenir. Celui d’une société qui préserve le sens du bien commun.
Grève
Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers, au détriment des cheminots et des usagers
par Nolwenn Weiler 3 avril 2018
Sous prétexte de sauver la SNCF, endettée de près de 50 milliards d’euros, le gouvernement Philippe prépare une profonde réforme du secteur ferroviaire, ouvrant la porte à sa privatisation de fait. Présentée comme la conséquence de performances insuffisantes de l’entreprise, cette dette résulte pourtant très largement de choix politiques et organisationnels antérieurs. Loin des fantasmes sur le statut des cheminots, Basta ! retrace l’histoire de cet endettement, qui constitue aussi une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. Pour en venir à bout, d’autres solutions sont possibles.