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En 48h plus de véhicules ont brûlé en France que durant les émeutes de 2005, et la situation n'est pas partie pour s'améliorer. Les émeutes se sont étendues notamment à Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Saint-Etienne, et les média dominants parlent déjà de censurer les réseaux sociaux et d'imposer un couvre-feu. C'est exactement sur ce point que nous devons analyser la situation: le piège absolu de l'état d'urgence, ou comme nous sommes passés de la République en Marche à la République en Feu...
Tr.: ... pb politique un peuple mature s'en empare ... compare avec l'Algérie, des gens responsables matures avec des revendications ... un prêtre en soins intensifs agressé à St-Étienne pour son portefeuille ... analogie avec le pass sanitaire ... appelle à la non-violence politisée ... convergence de l'intelligence politique ... causé par loi de 2017 ... voter est la base ... formation continue pour les policiers, obligatoire ... besoin d'un peuple éveillé politiquement ... la gestion de l'argent mise sur la table ... attention limitée des jeunes ... formation politique accélérée pour les jeunes ... 1000 milliards jetés par les fenêtres ... que les gilets jaune qui ont excellente formation politique, politisent la banlieue ... ex salle de boxe, 40 ans d'intégration, cramée ... une nation, volonté de vivre ensemble ... nécessite de travailler ensemble ... l'industrialisation fr n'est plus qu'un fantôme ... le rapport Borloo enterré alors qu'il allait dans la bonne direction ... organiser des marches non-violentes, déterminées ...
Tribune
L'écrivaine Danièle Sallenave, membre de l'Académie française, se penche sur les causes profondes qui, selon elle, motivent le recours à la violence des émeutiers.
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Mais ne voit-on pas que, pour beaucoup, « la bagnole » détestable et convoitée, condition discriminante d’un accès au travail, est la marque visible d’une ségrégation territoriale et sociale ? L’occasion de constants et coûteux sacrifices pour une famille ? Tout ce qui se vend et s’achète tourne en rond dans ce manège mortifère où les rêves d’une jeunesse sont piégés. De très jeunes mineurs sont saisis au moment où ils quittent en courant des centres commerciaux qu’ils ont forcés, les bras chargés de vêtements de sport et de matériel électronique. Une monstrueuse hypocrisie nous a habitués à dissimuler les causes derrière la description horrifiée des effets. Notre système économique, politique et social, repose sur la consommation, indispensable à la croissance, condition de notre développement ? Bien. Mais combien de temps encore faudra-t-il ignorer les frustrations qu’engendre la vue de biens inaccessibles vantés par des influenceurs-influenceuses sur Tik Tok ou Instagram !
Sentiment d’exclusion
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Dans certaines zones urbaines, plus d’un tiers des 15-24 ans sortent du système scolaire sans diplôme, sur les cent établissements qui ont les taux les plus faibles de réussite au brevet, 95 sont situés dans les territoires défavorisés. Pour se tirer d’affaire, il ne faut guère compter sur l’école, qui vous marque plutôt du sceau de l’échec. Venant s’ajouter à d’autres expériences constamment négatives.
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L’école est ainsi devenue le symbole de l’inconsidération dont les enfants des quartiers se sentent l’objet. L’école, qui pourrait les sauver, les arracher à leur abandon, n’y parvient plus. Elle creuse encore les inégalités liées à l’héritage économique et social. Pourquoi ? Par un raisonnement aux conséquences catastrophiques, qui a réduit l’école à la violence symbolique exercée au service de la classe dominante, on a cru devoir mettre en place, au profit des moins favorisés, des formes spécifiques d’enseignement dont le résultat a été l’effondrement du niveau des élèves en mathématiques et en français. Ainsi s’est perdue la visée d’instruction, dont le mot même s’est étrangement évanoui du discours public. Et, par voie de conséquence, la forme de socialisation qui accompagne l’apprentissage rigoureux des savoirs.
Qu’est-ce en effet qu’instruire ? C’est donner des armes. Et justement à ceux et celles qui naissent désarmés. Pour se construire, construire sa vie dans la société, œuvrer à une cité plus juste. Une instruction attentive à leurs difficultés propres, mais sans aucune de ces concessions qui, sous couleur de défendre les plus démunis, les maintiennent dans leur relégation. C’est de cela qu’ils ont besoin. Pas qu’on retarde l’apprentissage de la multiplication ou qu’on élimine le passé simple.
Ce n’est pas la seule, mais il n’est pas de réponse plus juste et plus généreuse aux mouvements erratiques d’une jeunesse désespérée.
Connu / mel de bnm16 du 3/7
Ndlr : pas un mot sur les pillages, ni sur la drogue ? Dommage car je partage son point de vue pour le reste.
Mégabassines, liberté de tuer et fétichisme de la marchandise.
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La dernière manifestation à Sainte-Soline, à l’inverse, a démontré par les faits que l’État est prêt à repousser tout assaut contre les marchandises au prix potentiel de vies humaines. La forme qu’y a pris la répression n’est pas un accident mais une volonté planifiée, assurée et menée jusqu’à son terme. Voilà son importance historique. La puissance des images qui en sont issues n’est pas seulement symbolique : elles apportent également une clarification éloquente de ce qu’est réellement la société marchande.
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que le vieux Marx avait appelé fétichisme de la marchandise
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les marchandises ne dominent pas directement : elles ont besoin d’intermédiaires. La bourgeoisie est à leur service, elle est la classe qui doit répondre dans la réalité sociale à leur besoin de croissance. De là l’État bourgeois, sa police, bras armé de la marchandise, militia christi des temps modernes, comme il y a eu des ordres militaires, des moines-soldats, autant d’armées au service d’une idole.
Ainsi les mégabassines peuvent engloutir des vies. Comme au temps du fétichisme religieux, des choses inanimées continuent d’opprimer des individus vivants. Ce n’est bien sûr pas la bassine en elle-même qui est l’objet d’un culte, mais son rôle dans l’économie, celle de support d’une agriculture intensive dédiée à l’exportation. Et c’est elle qui explique un tel déploiement policier.
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L’État bourgeois, dans le langage des philosophes, « réalise son concept », lui qui a pu s’en éloigner plus ou moins dans l’histoire, au gré de la lutte des classes, mais qui ne peut évidemment pas s’en détacher. Il n’y a pas de radicalisation de l’État : seulement un retour à ses fondamentaux.
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La plus immédiate des batailles est celle de ces deux blessés contre la mort, puis, il faut l’espérer, celle de leur convalescence
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Pour protéger des marchandises, l’État est encore prêt à tuer
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Notes
[1] « Art, technique d’assiéger les villes. » (CNTRL)
[2] « Ligne de défense matérialisée par une tranchée avec palissades ou parapets, établie par l’assiégeant d’une place pour se protéger contre les attaques extérieures et couper à la place assiégée toute communication. » (CNTRL)
Mots-clefs : répression | violence révolutionnaire - émeute
Connu / TG le 02/04/23 à 11:17
ASSEMBLÉE NATIONALE
"Le maintien de l'ordre en France" - Audition des sociologues Fabien Jobard et Olivier Fillieule - •Sortie le 23 déc. 2020 / Ugo Bernalicis
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Lundi 14 décembre, Ugo Bernalicis et @Mathilde Panot auditionnaient Olivier Fillieule et Fabien Jobard, sociologues spécialistes de la police, auteurs du livre "Politiques du désordre : police et manifestations en France", afin de recueillir leurs analyses sur l'état du maintien de l'ordre en France.
73 commentaires
Tr.: ... théorie de la démocratie, révolte parce que le pouvoir en place veut aller vite et n'accepte plus les règles de la manifestation, cela génère l'émeute ...
C dans l'air Violences, émeutes... la grande fracture américaine
diffusé le sam. 30.05.20 à 17h48 - disponible jusqu'au 06.06.20 - magazines - 66 min - tous publics - présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Cette semaine, les États-Unis se sont embrasés. Lundi, George Floyd, un afro-américain de 46 ans est mort suite à son arrestation par la police, qui le soupçonnait de vouloir écouler un faux billet de 20 dollars.
Une vidéo de son arrestation montre un des policiers, Derek Chauvin, le maintenir au sol en appuyant son genou sur son cou. “Je ne peux pas respirer”, répète George Floyd dans cette position, en vain.
La nouvelle du meurtre de George Floyd, puis la publication de la vidéo de son arrestation, ont provoqué énormément d’émotions et de colère chez beaucoup d’Américains. Des manifestations, parfois pacifiques, parfois plus violentes, se sont multipliées dans les jours qui ont suivis. A Minneapolis, dans la nuit de jeudi à vendredi, des émeutes ont éclaté et au cours de celles-ci, un groupe a brisé les vitres et incendié un des commissariats de la ville, qui avait été précédemment évacué.
Le lendemain, la nouvelle, tant attendue par les manifestants, de l’arrestation du policier Derek Chauvin est enfin arrivée. Le policier a été inculpé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire.
Au Minnesota, le policier risque 25 ans de prison pour le premier chef d’accusation. En dix-neuf ans de service, le policier avait fait l’objet de 18 plaintes… Suite à cette inculpation du policier, la famille de George Floyd a parlé d’une “nécessaire mais tardive sur le chemin de la justice”.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Donald Trump a de son côté réagi aux émeutes avec un tweet qui a fait naître une nouvelle polémique : “Quand les pillages commencent, les tirs commencent” (“when the looting starts, the shooting starts”, en version originale). Twitter a décidé de limiter la visibilité de ce tweet et d’enlever la possibilité pour les utilisateurs de le partager ou d’y répondre. “Ce tweet est contraire à nos règles sur l’apologie de la violence”, a expliqué Twitter, “il porte le risque qu’il puisse inspirer d’autres actions violentes”.
En parallèle de sa querelle avec le réseau social, Donald Trump continue de s’en prendre à son ennemi favori : la Chine.
Lors d’une conférence de presse organisée hier dans les jardins de la Maison Blanche, le président américain a annoncé qu’il demandait à son gouvernement “de lancer le processus d'élimination des exemptions qui accordent à Hong Kong un statut spécial”.
La Chine n’a selon lui “pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong-Kong”.
Au cours de la même conférence de presse, Donald Trump a annoncé qu’il sortait les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’OMS et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, a déclaré le président américain.
Quelles peuvent être les conséquences d’un retrait des États-Unis de l’OMS ? A quoi joue Donald Trump avec la Chine ? Toujours lourdement touché par le coronavirus, le pays est-il au bord de la rupture sociale ? Comment éviter qu’un drame comme le meurtre de Georges Floyd se reproduise ?
Invités :
- Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis
- Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue Esprit et chercheure associée à l’IFRI
- Nicole Bacharan, politologue et historienne spécialiste des Etats-Unis
- Célia Belin, chercheure à la Brookings Institution
Résumé : il est dit sans ambigüté que Trump se comporte comme les blancs se comportaient du temps de la ségrégation. il mise sur les hommes blancs armés parfois racistes, pour sa réélection. Des manifs partout dans le monde pour dénoncer ce comportement, plus que pour soutenir les hong-kongais par exemple ?!
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Au programme de l'Autre 20h, présenté par Théophile Kouamouo :
▶ REPORTAGE - GILETS JAUNES : AU COEUR DES ÉMEUTES
Serge Faubert était sur les Champs-Élysées samedi 24 novembre. Récit en images d'une journée de colère.
▶️ REPORTAGE - PAROLES DE GILETS JAUNES
Aude Lancelin a interrogé de nombreux manifestants sur les Champs samedi dernier. Découvrez ces paroles de gilets jaunes, sans filtres.
▶️ REPORTAGE - MARCHE « NOUS TOUTES »
Virginie Cresci revient sur les marches contre les violences sexuelles et sexistes qui ont eu lieu un peu partout en France samedi dernier.
▶️ L'ENTRETIEN LIBRE - QUI SONT LES GILETS JAUNES ?
Aude Lancelin reçoit le photo-journaliste Vincent Jarousseau, co-auteur de "l'Illusion nationale", pour évoquer le combat des Gilets Jaunes à la rencontre desquels il est allé.
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Actualités et politique
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Monsieur Proton
il y a 4 heures (modifié)
Je suis très content du travail fourni ce soir par Le Média. Je retrouve ce que j'ai vu et vécu avec mes amis. Je vous remercie du travail de terrain que vous avez effectué. Je salue votre choix de relater la vérité et de montrer la réalité sans la surenchérir. Vous avez donné le micro aux citoyens et ça ça me touche particulièrement. Je n'en veux pas une seconde aux policiers même s'ils nous ont gazé plusieurs fois, ils suivent les ordres. On espère et on leur dira encore "Policiers avec nous". Ce sont des gens simples et courageux qui se révoltent. Merci Aude, Théophile, Serge, Virginie et à tout le Média.
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