Le pays de Vitré (Ille-et-Vilaine) accueillera au printemps 2023 le tournage de la nouvelle fiction quotidienne de France Télévisions.
Connue / TG 12/01/23 à 20:59
54 minutes
Pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris, l’historienne Ludivine Bantigny a fait paraître aux éditons La Découverte "La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps", une singulière composition épistolaire qui s’adresse aux destinataires d’aujourd’hui en faveur de l’émancipation.
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie, Ludivine Bantigny a développé ces dernières années une pensée singulière et engagée sur les mouvements sociaux dans l’histoire.
De sa thèse sur la jeunesse en France dans les années 1950-1960 intitulée « Le plus bel âge ? : jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960 » à La Commune de Paris à laquelle elle fait honneur dans son dernier ouvrage La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, elle traverse les siècles en quête d’interactions entre les insurrections, les révoltes, les contestations.
C’est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver parmi ses recherches et ses prises de parole des articles sur les Gilets Jaunes ou les « casseurs », le principe de désobéissance civile ou encore sur les « expériences sensibles du politique » et la valorisation des femmes dans les études de sciences humaines.
Nouer des relations à travers l'histoire
Fille de postiers, Ludivine Bantigny se forme à la politique au contact des manifestations de 1995 contre la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) du gouvernement Dominique de Villepin. À l’époque, elle mène des études d’histoire et de lettres à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm d’où elle sort agrégée en 1998.
Une volonté de rendre l'histoire vivante : voilà ce qui caractérise la démarche que prône Ludivine Bantigny en dépit de toute neutralité habituellement exigée.
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une manière formelle de rendre ces femmes et hommes toujours vivants : des spectres sur notre présent.
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Plus que des "communard•e•s" comme ils•elles l'étaient désigné•e•s par leurs opposant•e•s, les "communeuses" et "communeux" ont soif d'une république vraie.
Si Louise Michel incarne bien souvent la figure de la femme communeuse à l'engagement viscéral, Ludivine Bantigny fait entendre les voix d'autres acteur•rice•s de la Commune avec qui elle correspond afin d'honorer leurs actions et prises de position. Il y a :
- Maria Verdure, jeune institutrice de vingt-deux ans qui a déjà créé, non sans peine, une école sous le second empire, et qui défend une véritable éducation pour toutes et tous se basant sur l'émancipation, la confiance et la créativité des enfants (à la différence de l'école faussement égalitaire de Jules Ferry qui reproduit les violences sociales et culturelles).
- Léo Frankel, jeune hongrois qui promeut l'internationalisme du mouvement et a été un des élus de la Commune. Ouvrier autodidacte, il contribue à interdire le travail de nuit des boulangers comme ce moment historique réduit à dix heures le temps de travail, supprime les retenues sur salaire et tend vers l'égalité salariale entre hommes et femmes.
- Léon Vafflard, le fossoyeur de Paris qui alerte sur l'indécence des fosses communes et privilégie la dignité jusque dans la mort.
- Hortense Urbain, Victorine Brocher, Amélie Defontaines, et bien d'autres
Le chant du rossignol résonne toujours
... des "Échos passés du monde à venir" pour reprendre le titre d'un de ses chapitres.
L'occupation actuelle du Théâtre de l'Odéon rappelle celle de 1968, deux événements puisant dans l'imaginaire de la Commune. Les Gilets Jaunes ont repris à leur compte la célèbre formule de Victor Hugo : "Police partout, justice nulle part", lequel, sans être communeux, a défendu les intérêts du peuple et s'est indigné en alexandrins :
Qui donc a décrété ce sombre égorgement ? / Si quelque prêtre dit que Dieu le veut, il ment ! (Victor Hugo, Actes et paroles)
Le collectif "Vive la Commune" continue d'entretenir la mémoire de cet événement historique et politique.
C'est ainsi que prend forme et s'écrit une chaîne du temps avec laquelle nous renouons, comme l'a investie la "Commune des Communes de Commercy" pour développer l'idée d'un "communalisme" visant à se ré-approprier les biens et à en prendre soin dans le cadre d'une démocratie directe.
L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain. (Louise Michel)
Les références
- La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, La Découverte, 2021.
- Raphaël Meyssan et son roman graphique Les damnés de la Commune, éditions Delcourt (2017-2019) adapté en film d'animation sur Arte.
- Victor Hugo, L'Année terrible, "L'Enterrement", 1872 : ...
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80 min Disponible du 14/04/2021 au 19/07/2021 - Prochaine diffusion le mercredi 21 avril à 23:20
Et si une catastrophe nucléaire en France rayait le Luxembourg de la carte ? Un docu-fiction redoutablement efficace pour rappeler la menace de l’atome.
Depuis plusieurs années, le Luxembourg réclame à la France l’arrêt de la centrale lorraine de Cattenom, que 35 kilomètres séparent de sa capitale et dont il estime le système de sécurité défaillant. Mais Paris et EDF restent pour l’instant sourds à cette demande, la centrale, mise en service en 1986 pour une durée alors fixée à trente ans, produisant une part importante de l’énergie française. Ce différend a inspiré au réalisateur Julien Becker la matière de ce docu-fiction en forme de thriller d’anticipation. Qu’adviendrait-il si un accident à Cattenom déclenchait un jour une catastrophe de l’ampleur de celles de Tchernobyl ou de Fukushima ? Elle pourrait rayer de la carte du jour au lendemain le Luxembourg tout entier, avec ses 2 600 kilomètres carrés et ses quelque 600 000 habitants, ainsi que la langue, la culture et l'économie de ce pays crucial pour l’Europe. Contrainte d’évacuer, la population devrait alors abandonner le Grand-Duché au PIB impressionnant, siège de la Cour de justice de l’Union européenne. C'est l’hypothèse de ce scénario fictif, mais très documenté, qui, au-delà de la tragédie environnementale et de ses conséquences sanitaires, décrypte en détail, grâce à de nombreux témoignages d’experts, les répercussions économiques, politiques et culturelles d’un tel désastre.
Suite à des reproches de censure émis à l'encontre de ce film, vous trouverez en fin de page les liens vers les mises au point de la Chaîne ARTE, du pôle producteur Norddeutscher Rundfunk et du producteur et co-réalisateur Julien Becker.
Réalisation : Julien Becker Myriam T. - Pays : Luxembourg France - Année : 2021
En savoir plus
- Mise au point de la Chaîne ARTE https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-de-la-chaine-arte
- Mise au point du Norddeutscher Rundfunk https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-du-norddeutscher-rundfunk
- Mise au point de Julien Becker, producteur Skill Lab et co-réalisateur https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-de-julien-becker-producteur-skill-lab-et-co-realisateur
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lutte de tous les instants sur le volet « atténuation », c’est-à-dire pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. On estime du côté de la communauté scientifique que même si tous les engagements pris à la Cop 21 étaient respectés on irait vers une hausse des températures comprise entre 3,2 et 4 degrés. Or on sait que ces engagements ne sont pas tenus. En 2017 il y a eu une augmentation de 3 % des émissions de gaz à effet de serre en France alors qu’elle devrait les réduire de 2,2 % par an !
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aussi réfléchir à l’après, au volet « adaptation » : des choses sont en train de changer de manière irrémédiable, d’autres vont l’être et doivent être anticipées. La hausse du niveau des mers, la multiplication des épisodes de sécheresse, le changement local de climat, de végétation, l’extinction de certaines espèces, l’augmentation des risques de conflit armé et la rareté de certaines ressources naturelles qui viennent à épuisement : la question n’est pas de savoir si on a envie que ça arrive ou non. On a laissé passer la période historique durant laquelle on pouvait encore se payer le luxe de poser cette question et d’y répondre par des actes politiques forts. Désormais, on y est. Et on commence à constater que tous ces effondrements sont plus violents pour les plus fragiles : les petits, les minorités, les précaires.
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je rejoins l’auteur de SF Alain Damasio sur cette question, c’est que la fiction opère comme des lunettes du réel. Elle permet de mettre à juste distance pour mieux appréhender des sujets qui sont peut-être trop durs à regarder quand ils se situent dans le réel, trop proches et trop effrayants comme le sont les épisodes climatiques extrêmes – a fortiori la perspective de l’effondrement.
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la fiction est un médiateur assez intéressant par rapport à ce discours très anxiogène du changement climatique et de l’effondrement.
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L’écosocialisme reste un invariant
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on a besoin, comme le disait Serge Latouche, de « décoloniser » notre imaginaire, ce qui implique d’abord de « désapprendre », se désaccoutumer de ces drogues dures du système que sont les énergies fossiles, le TINA (there is no alternative) ou la rentabilité du capital. Il s’agit de déconstruire notre système de pensée à la manière du pas de côté que font les personnages de l’An 01 de Gébé (« on arrête tout, on réfléchit, et ce n’est pas triste »). C’est une étape nécessaire pour se dessiller le regard et ainsi pouvoir, dans un second temps, reconstruire, avec de nouveaux mots, de nouveaux récits et figures, une vision plus adaptée au monde réel, et surtout au monde d’après tel qu’on aimerait le voir advenir.
Walter Benjamin faisait remarquer que déclin ne veut pas dire disparition. De même l’effondrement peut être une métamorphose.
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La dignité du présent ... une discipline personnelle, éthique et même esthétique.
Par la voie de la fiction, David Dufresne rend compte du soulèvement des Gilets jaunes depuis novembre 2018 et de la dérive autoritaire du maintien de l’ordre. Un roman très politique, qui donne de grandes claques de réalité.
Claas Relotius, le romancier du Spiegel
54 minutes
Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, l'histoire d'un scandale médiatique tout récent qui a secoué la presse allemande et européenne, né des mensonges d'un journaliste. Invité Vincent Kaufmman professeur de littérature et de l'Histoire des médias au MCM Institute de l'Université de St. Gall en Suisse.
La photo prise le 27 mars 2014 montre le journaliste allemand Claas Relotius, lauréat du prix "Journaliste CNN de l'année 2014" à Munich. Claas Relotius, 33 ans, a démissionné en décembre 2018 après avoir admis avoir inventé des histoires © AFP / Ursula DUEREN / dpa
En décembre 2018, quelques jours après avoir été consacré reporter de l'année, cet employé du Spiegel, le grand hebdomadaire d'investigation, est confondu par sa hiérarchie : un de ses collègues du magazine vient de découvrir que son dernier reportage en date est falsifié. Paru deux semaines plus tôt, l'article en question, qui décrit les activités d'un groupe de miliciens américains anti-migrants, a été créé de toutes pièces par le journaliste.
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pas de la seule tromperie du journaliste. Très vite on découvre que quatorze de ses articles sont à des degrés divers truffés de mensonges, d'inventions et d'approximations. Relotius démissionne, la rédaction du Spiegel est sous le choc. ...
Invité Vincent Kaufmman
professeur de littérature et de l'Histoire des médias au MCM Institute de l'Université de St. Gall en Suisse. Il est l'auteur notamment des Dernières Nouvelles du spectacle, ce que les médias font à la littérature, paru aux éditions du Seuil en 2017.
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.#EnvoyeSpecial
A quarante jours de l'élection présidentielle, le Front national est rattrapé par les affaires. Soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen, financement opaque du parti, détournement présumé d'argent public... Qui, au sein du FN, gère les flux financiers ? Une enquête du magazine "Envoyé spécial".
Le magazine est disponible en direct vidéo ou en replay après sa diffusion pour voir et revoir les précédentes émissions à volonté sur YouTube ou directement sur le site de Franceinfo : http://www.francetvinfo.fr/replay-mag...
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Catégorie Actualités et politique 629 commentaires
Transcription :
... micro-parti JEANNE, RIWAL PRESSES DE FRANCE, Majen, surfacturations, usurpation d'identité d'une candidate,
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"Julie" est une série de science-fiction réalisée par des travailleurs du Média.
Dès samedi 22 décembre, chaque jour à 19h, découvrez un nouvel épisode de Julie !
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Actualités et politique
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transcription :
intelligence artificielle, écologie, féminisme dans cette série
52 minutes
La fiction d'Hervé Brunaux relate la « bataille de l'eau lourde », opérations commandos menées par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale pour détruire l'usine de production norvégienne dans la course à la bombe. L'auteur sera l'invité de Stéphanie Duncan pour cette première émission de la saison 2018-2019.
Les invités
Hervé Brunaux
Poète, romancier, journaliste, éditeur, musicien
Mots-clés :
Histoire fiction radiophonique Hervé Brunaux Irène Joliot-Curie Seconde Guerre mondiale