TotalEnergies veut faire taire Greenpeace sur son bilan carbone : une inquiétante première
La multinationale assigne en justice la filiale française de l’ONG pour «diffusion d’informations fausses et trompeuses».
Connu / TG le 29/02/24 à 8:52
Selon Jean-Marc Jancovici, l’humanité est acculée à choisir entre la sobriété choisie ou contrainte. Pour Thomas Jestin, de nombreuses données viennent contredire cette affirmation. Dans cette troisième partie : est-ce réaliste de remplacer les énergies fossiles par le solaire ?
Cet article est le troisième article d’une série de quatre. Voici les liens vers la première partie, la deuxième partie et la quatrième partie.
https://www.contrepoints.org/2023/10/05/464824-i-iv-jean-marc-jancovici-se-trompe-voici-pourquoi-le-trafic-aerien-va-exploser-au-xxie-siecle-siecle
https://www.contrepoints.org/2023/10/08/464831-ii-iv-jean-marc-jancovici-voici-pourquoi-le-trafic-aerien-va-exploser-au-xxie-siecle
https://www.contrepoints.org/2023/10/17/464843-iv-iv-jean-marc-jancovici-se-trompe-voici-pourquoi-le-trafic-aerien-va-exploser-au-xxie-siecle
Dans cette troisième partie, nous allons voir qu’il y a assez de matières premières et de surfaces ensoleillées dans le monde pour construire et installer un parc de panneaux à même de générer chaque année le gaz de synthèse équivalent à notre consommation actuelle d’énergies fossiles.
Partons de la consommation mondiale annuelle totale d’hydrocarbures en 2022 qu’on peut arrondir à 140,000 TWh, c’est-à-dire 140 millions de GWh. Supposons qu’on produise tous ces hydrocarbures sous la forme de gaz de synthèse avec de l’électricité solaire photovoltaïque et les machines de Terraform Industries.
Nul besoin de batteries, et de raccorder le nouveau parc de panneaux au réseau
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Il faut donc investir au départ 200 kWh en énergie au maximum pour en obtenir ensuite 1,300 kWh sur 25 ans, un investissement énergétique plus que rentable. Le déploiement va prendre un certain temps, on va le voir dans la prochaine partie, mais le besoin énergétique ne peut pas l’empêcher !
Connu / TG le 06/02/23 à 14:16
Aussi à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?tnU9pw
Selon nos informations, la multinationale pétrolière est l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre à la suite d’une plainte au pénal pour « pratiques commerciales trompeuses ». Ce délit ouvre la voie à des sanctions pour « greenwashing ». Une première en France.
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plainte déposée en octobre 2020 par trois associations écologistes : Wild Legal, Sea Shepherd France et Darwin Climax Coalitions ...
16 min
Figure médiatique du débat sur la transition énergétique, cet ingénieur très critique sur les renouvelables et pronucléaire n’hésite pas à tordre les faits pour défendre ses idées.
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deux idées-forces.
La première est que la menace climatique se double d’une crise plus immédiate des ressources sur lesquelles repose tout notre système économique : les énergies fossiles, en voie avancée d’épuisement. Le déclin de leur production pour des raisons géologiques, dont on observerait déjà les signes, va fatalement entraîner celui du produit intérieur brut (PIB). Donc, soit nous organisons l’inévitable décroissance induite par la déplétion des fossiles, soit nous la subissons et le choc récessif sera violent.
La seconde porte sur les réponses au constat. Il faut, d’une part, organiser la sobriété pour sortir sans trop de casse de l’impasse des fossiles. D’autre part, pour ce qui nous restera de besoins énergétiques à couvrir, un déploiement massif du nucléaire est incontournable, étant donné les limites physiques des autres moyens décarbonés.
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Le nucléaire est, pour Jean-Marc Jancovici, « un amortisseur de la décroissance », illustré dans sa BD (page 162) par la métaphore du parachute ventral : cela « nous permettra de conserver une partie, et une partie seulement, de ce que nous avons aujourd’hui. Et d’amortir une chute trop brutale. »
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trois points centraux de l’argumentaire de Jean-Marc Jancovici, aux implications fortes, sont très discutables.
Le premier est l’idée que le monde va fatalement entrer en récession parce que son principal carburant, l’énergie fossile, va manquer physiquement, et ceci à un horizon très proche.
Le deuxième est que les énergies renouvelables variables ne peuvent jouer qu’un rôle de second plan, ce qui fait du nucléaire un moyen de production de première instance (c’est le « parachute ventral » qui rendra la décroissance soutenable).
Le troisième est que le risque nucléaire fait l’objet de beaucoup d’exagérations.
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Pour Patrick Criqui, comme pour l’immense majorité des experts, un manque physique à l’horizon des contraintes qu’impose le changement climatique est « un non-sujet ». Un article paru dans Nature a récemment évalué que si l’humanité réduisait sa consommation de fossiles à un niveau compatible avec l’objectif 1,5 °C, il resterait, en 2050, 58 % des réserves pétrolières exploitables estimées en 2018, 56 % des réserves gazières et 89 % de celles de charbon.
« Nous sommes peut-être en train de franchir le pic des fossiles, mais c’est un pic de demande, non d’offre », ajoute l’énergéticien Stéphane His, consultant et auteur d’un blog dans lequel il décortique page à page Le monde sans fin pour démêler le vrai du faux.
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« La réalité, rappelle Stéphane His, est que la quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de PIB n’a cessé de décliner depuis une cinquantaine d’années au niveau mondial. »
« De la part de l’ingénieur, cette sous-estimation du progrès technique est fascinante », commente Cédric Philibert, chercheur associé au Centre énergie et climat de l’Ifri.
Il n’y a pas de discussion sur le fait que ce découplage est très insuffisant et Jean-Marc Jancovici a certainement raison d’insister sur la sobriété.
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Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) http://www.iea.org/news/renewable-power-s-growth-is-being-turbocharged-as-countries-seek-to-strengthen-energy-security paru le 6 décembre également, les perspectives de déploiement des renouvelables pour la période 2022-2027 dépassent de 30 % ce qui était anticipé l’an dernier. Et pour cause. Le solaire et l’éolien terrestre sont, dans la grande majorité des pays, les moyens les moins chers de produire de l’électricité. Ils devraient représenter 90 % des capacités électriques installées dans les cinq prochaines années, selon l’AIE.
Mais n’allons-nous pas buter sur les ressources minérales ? « A cause de leur caractère très diffus, le solaire et l’éolien demandent 10 à 100 fois plus de métal au kWh » que le nucléaire, affirme Jean-Marc Jancovici dans sa BD (page 131), sans s’embarrasser de sourcer, ici comme ailleurs.
Sur son blog, Stéphane His repère que les chiffres employés par Jean-Marc Jancovici sont souvent anciens. Dans le cas d’espèce, il s’agirait de données remontant aux années 2010. Or, depuis, la technologie a continué de progresser à toute allure.
Citant un rapport de l’AIE sur les métaux de la transition paru l’an dernier, Stéphane His écrit que le ratio entre le nucléaire et les renouvelables serait de l’ordre de 1,4 à 3 selon les technologies. Surtout, le même rapport montre que l’essentiel de l’accroissement de la demande de minéraux dans son scénario « zéro émissions nettes en 2050 » (où le nucléaire produit près de 10 % de l’électricité mondiale et le solaire et l’éolien, 70 %) provient des véhicules électriques. Rien à voir, donc, avec la nature des capacités électriques, nucléaires ou renouvelables.
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Ce chiffre repose en effet sur la consommation d’énergie primaire de ces dernieres années, environ 3 000 TWh, mais qui comprend de considérables pertes de chaleur dans les centrales électriques, nucléaires ou fossiles. La France décarbonée de 2050 aura en fait besoin de 930 TWh d’énergie finale, dont 55 % d’électricité (scénario RTE). Une électricité pas seulement fournie par les éoliennes, mais aussi par le solaire photovoltaïque et l’hydraulique.
Dans son scénario électrique 100 % renouvelable, RTE estime leur nombre à environ 30 000 mâts en 2050… comme en Allemagne aujourd’hui. Et RTE se base sur des puissances d’éoliennes (2,5 MW) d’ores et déjà dépassées.
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sous serment devant les mêmes parlementaires, il déclare à propos des déchets qu’il est prévu d’enfouir qu’« au bout de quelques siècles, les produits de fission reviennent au niveau de radioactivité de l’uranium initial. (…) La partie la plus radiotoxique, c’est pas 100 000 ans, c’est beaucoup plus court. »
Or, dans ces déchets hautement radioactifs, il n’y a pas que ce qu’on appelle les produits de fission (dont au passage certains, comme le césium 135, mettent plus de 2 millions d’années pour perdre la moitié de leur radioactivité). Il y a aussi des produits appelés actinides mineurs dont les durées vont très au-delà de « quelques siècles ».
Plaider en faveur du nucléaire n’autorise pas à en minimiser les risques et badiner sur le nombre de victimes
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On peut construire des systèmes décarbonés performants avec un peu, beaucoup ou pas de nucléaire. On peut continuer à extraire des fossiles longtemps (et détruire la planète) avant qu’ils ne viennent à manquer pour de vrai.
En fait, nous pouvons faire des choix. Celui d’un monde triste, une longue chute sans fin ralentie par des parachutes pour ceux qui le peuvent. Celui d’un monde désirable, palpitant à construire, plus solidaire, plus juste, plus gai, en considérant les difficultés d’aujourd’hui comme autant d’opportunités pour changer.
Connu / https://mastodon.top/@gaetan@piaille.fr/109637521443900059
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Louis Derrac 🇫🇷 🇬🇧 a partagé 1 h gaetan@piaille.fr louisderrac@mastodon.zaclys.com Gaëtan Le Feuvre @gaetan@piaille.fr
« Jean-Marc Jancovici semble en définitive penser le monde comme si la réalité des ressources physiques imposait des choix très restreints à l’humanité. Des choix nécessaires que l’expert-pédagogue révèle aux hommes, de même que le prêtre se fait l’interprète d’un ordre divin immuable pour régler le désordre du monde. »
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📺 Retrouvez-nous ce soir à 20h autour de Julie Maury pour une émission spéciale autour des sondages. Nous recevrons Antoine Léaument, Manuel Bompard et Raphaël Qnouch (Conseiller régional LFI) pour discuter des méthodes étonnantes de certains instituts de sondages.
🔢 MB et RQ rencontrent la Commission des Sondages ce soir afin de lui demander de réagir sur les méthodes de sondages utilisées par les instituts IPSOS et IFOP : de quelle manière calculent-ils des intentions de vote ? À l'heure de la campagne présidentielle, il est légitime pour la démocratie d'interroger la pertinence de ces outils, omniprésents dans la vie politique française et dont l'impact est décisif, en tant qu'ils construisent des réalités politiques.
MB et RQ nous rejoindront après leur audition, afin de nous raconter comment s'est passée leur rencontre avec la Commission.
Covid19 Fédération @C19Federation
Carreau bleu de grande taille Carreau bleu de petite taille
Appel à une grande vigilance
Carreau bleu de petite taille Carreau bleu de grande taille
Index pointant vers la droite
Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont envahis de teasers préparant la sortie d’un documentaire « choc », Hold Up. Ce film (long de 2h40 ! ) prétend révéler un véritable scandale dans la
Image 49 Ko - 7:41 PM ·1,7 k Retweets 554 Tweets cités 2,2 k J'aime
@C19Federation 11 nov.
En réponse à @C19Federation
gestion de l’épidémie de Covid19 sur fond de corruption.
Après son visionnage, nous – le collectif Covid 19 Fédération – avons décidé d’en faire une analyse détaillée tant les “informations” qu’il véhicule sont trompeuses, dangereuses ; en fait, totalement irresponsables.
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https://twitter.com/medmedfr/status/1326902528995450880
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𝙢𝙚𝙙𝙢𝙚𝙙 @medmedfr · 13h
« Dans le film, leur discours mélange du vrai, du faux et des éléments sur lesquels la communauté scientifique n’a pas encore de certitudes. De quoi renforcer le biais de confirmation, ce processus qui consiste à ne retenir que ce qui nous conforte »
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Pour le groupe aéronautique, l'objectif de baisse des émissions de 50% en 2050 par rapport à 2005 (malgré la hausse du trafic) est atteignable. Mais sa réalisation ne passera pas par des avions 100% électriques, mais par la combinaison de plusieurs facteurs : l'entrée en service vers 2035 de nouveaux avions ultra-efficaces à moteurs thermiques, la généralisation des carburants alternatifs associant des biocarburants et des carburants synthétiques, et l'amélioration de la gestion des opérations. Pour autant, les obstacles sont nombreux.
La suppression des vols de courte distance et la course à l'avion électrique ne permettront jamais, selon le groupe aéronautique français Safran, de réduire en 2050 les émissions de CO2 générées par l'aviation de 50% par rapport à 2005, comme l'a fixée l'organisation internationale de l'aviation civile (OACI).
Les batteries électriques sont insuffisamment puissantes
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Les vols de plus de 1000 km représentent 80% des émissions de l'aviation
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faire voler sur des distances maximales de 500 km des engins volants de très petite capacité comme les VTOL (véhicules à décollage vertical), et des avions commuter de 10-20 places (voire éventuellement des avions régionaux), mais ils ne pourront jamais faire voler des avions de 200 places sur plus de 1000 kilomètres d'ici à 2035 ...
Les vols de plus de 1000 km représentent 80% des émissions de l'aviation
... combinaison de plusieurs leviers. Trois exactement : - l'entrée en service vers 2035 d'un nouvel avion court et moyen-courrier ultra-efficace; - le développement de carburants alternatifs, des biocarburants dans un premier temps, puis des carburants synthétiques, tous compatibles avec les moteurs thermiques; - et une gestion des opérations aériennes optimisée. Si ce dernier point peut réduire à lui seul 10% les émissions de CO2, voire de 20% si des mesures de baisse de la vitesse des avions étaient décidées, le renouvellement des flottes pourrait quant à lui apporter un gain de 50% et les nouveaux carburants de 40%.
Sauter une génération d'avion
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Le débat entre des architectures traditionnelles avec un fuselage et des moteurs sous les ailes et des architectures en rupture comme l'introduction de moteurs "open rotor", situés à l'arrière de l'avion se poursuit. ... L'"open rotor" pourrait en effet apporter un gain de 15% par rapport au moteur "Leap" qui équipe l'A320 Neo et le B737 MAX, et être disponible vers 2035, selon Philippe Petitcolin. Mais "toutes les options sont sur la table", rappelle néanmoins Stéphane Cueille.
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Ndlr : le titre est véritablement mensonger !
Connu / https://twitter.com/assoCLER/status/1203962906011951105
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CLER @assoCLER · 9 déc. #climat Le prix interne du #carbone, un outil de résilience qui se répand dans les #entreprises...
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Claas Relotius, le romancier du Spiegel
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Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, l'histoire d'un scandale médiatique tout récent qui a secoué la presse allemande et européenne, né des mensonges d'un journaliste. Invité Vincent Kaufmman professeur de littérature et de l'Histoire des médias au MCM Institute de l'Université de St. Gall en Suisse.
La photo prise le 27 mars 2014 montre le journaliste allemand Claas Relotius, lauréat du prix "Journaliste CNN de l'année 2014" à Munich. Claas Relotius, 33 ans, a démissionné en décembre 2018 après avoir admis avoir inventé des histoires © AFP / Ursula DUEREN / dpa
En décembre 2018, quelques jours après avoir été consacré reporter de l'année, cet employé du Spiegel, le grand hebdomadaire d'investigation, est confondu par sa hiérarchie : un de ses collègues du magazine vient de découvrir que son dernier reportage en date est falsifié. Paru deux semaines plus tôt, l'article en question, qui décrit les activités d'un groupe de miliciens américains anti-migrants, a été créé de toutes pièces par le journaliste.
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pas de la seule tromperie du journaliste. Très vite on découvre que quatorze de ses articles sont à des degrés divers truffés de mensonges, d'inventions et d'approximations. Relotius démissionne, la rédaction du Spiegel est sous le choc. ...
Invité Vincent Kaufmman
professeur de littérature et de l'Histoire des médias au MCM Institute de l'Université de St. Gall en Suisse. Il est l'auteur notamment des Dernières Nouvelles du spectacle, ce que les médias font à la littérature, paru aux éditions du Seuil en 2017.
Auteur
Stéphane François
Politiste, historien des idées, chercheur associé, École pratique des hautes études (EPHE)
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En France, il y a deux grandes formations populistes : le Rassemblement national (Jean‑Marie Le Pen excellait dans cet exercice) et La France Insoumise. D’ailleurs, cette dernière formation met en avant des théoriciens du populisme, en l’occurrence d’un populisme de gauche : Chantal Mouffe et Ernesto Laclau.
Le populisme est divers, d’où la difficulté d’en cerner les contours : son expression dépend du lieu où il est né, elle est liée à l’histoire du pays dans lequel il se développe. En outre, ce terme est abondamment utilisé comme disqualifiant –, ce qui ne facilite pas sa compréhension.