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Conférence de presse du 10 décembre 2020 pour présenter le réseau social d’action de la campagne de Jean-Luc Mélenchon : Action Populaire (www.actionpopulaire.fr).
Lors de la conférence, Manuel Bompard (eurodéputé LFI), Mathilde Panot (vice-présidente du groupe parlementaire LFI) et Jill Royer (Reponsable des outils numérique de la campagne de Jean-Luc Mélenchon) ont détaillé ce nouveau réseau social d’action. Un réseau ouvert à toutes les personnes qui ont apporté leur soutien à la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Il permet à chaque utilisateur de recevoir des informations sur les actions de campagne, d’organiser ses propres initiatives ou de constituer des équipes de soutien pour agir de manière collective dans la campagne. Un outil développé en interne par une équipe de designers et de développeurs. Il est construit à partir de nombreux retours et échanges avec les utilisateurs des différents outils développés initialement par la France insoumise.
Pour accéder au réseau social d’action, signez sur www.noussommespour.fr et rejoignez www.actionpopulaire.fr
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TonyVisconti il y a 8 heures
Code libre, développé en interne, hébergé en France, c'est très impressionnant.
La France insoumise a lancé une grande campagne nationale pour remettre à jour son programme dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022.
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Pour cette deuxième audition, la France insoumise de l’Indre a interrogé Eloïse, responsable syndicale de l’éducation nationale et elle-même professeure d’anglais en collège. Elle a parlé du manque de moyens dans l’éducation nationale, de la crise de motivation à l’école et de l’irresponsabilité de sa hiérarchie. Elle a donné des pistes programmatiques pour reconstruire notre école républicaine. Voici son audition
Connu / https://twitter.com/ALeaument/status/1311730977862045698
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Antoine Léaument 🇫🇷 @ALeaument Niveau 1 :
Redonner du sens au métier d’enseignant - Deuxième entretien de @LFI36
le cadre de la #ConsultationPopulaireFi visant à mettre à jour le programme « L'Avenir en commun » pour 2022. On a interrogé @Elo1seGonzalez !
ouste.fr 44 Retweets 1 Tweet cité 68 J'aime
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Directeur de recherche au CNRS, Alexis Spire travaille depuis plusieurs années sur les inégalités sociales et les rapports ordinaires à l’Etat, après avoir travaillé sur les politiques d’immigration. Il vient de publier les résultats d’une enquête statistique inédite et d’entretiens auprès de contribuables dans « Résistances à l’impôt, attachement à l’Etat », aux Editions du Seuil. Il revient sur les ressorts sociologiques de la contestation de l’impôt par les classes populaires, et sur la réforme du prélèvement de l’impôt à la source qui entrera bien en vigueur début 2019. http://www.seuil.com/ouvrage/resistances-a-l-impot-attachement-a-l-etat-alexis-spire/9782021367683
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6 Commentaires
PAUVRETÉ Entretien 3 commentaires
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Mots-clés ATD Quart Monde Frédéric Viguier pauvreté sécurité sociale social
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Revenant sur les débuts du père Wresinski dans le bidonville de Noisy-le-Grand, la volonté jamais démentie de « faire avec » les populations concernées, l’internationalisme, l’étanchéité idéologique avec la gauche travailliste, cette monographie foisonnante permet de comprendre la difficile position des acteurs associatifs aujourd’hui : incontournables pour leur rôle de pare-feu, radicaux dans leurs critiques, mais impuissants à inverser le rapport de force.
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clivage entre artisans de la cause des pauvres et artisans de celles des travailleurs ou des salariés ... La cause des pauvres est avant tout défendue par des associations regroupant des gens de classe moyenne, éduqués. Celle des travailleurs par eux-mêmes. Il s’agit donc dans le premier cas d’une forme de délégation, que les associations s’efforcent, ATD Quart monde la première, d’effacer, en impliquant au maximum les concernés.
Par ailleurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y a un fort attachement du monde ouvrier à sa dignité sociale, au pouvoir de la lutte dans le monde du travail. Au fond, existe un rejet de toute vision un peu misérabiliste sur ce que l’on considère comme étant en deçà de la condition ouvrière. Et notamment ces plus pauvres qui continuent d’exister car ils n’ont pas accès au salariat, qui vivent dans des conditions déplorables, que les organismes représentatifs du monde ouvrier n’ont pas envie de voir ou de prendre en compte. Pour eux, il s’agit juste de la forme la plus extrême du dénuement de la classe ouvrière, pas un groupe qui nécessite un combat spécifique.
Enfin, ce sont des habitus politiques qui se cristallisent autour de ces causes. La cause des pauvres est davantage dans l’attention « ici et maintenant » à l’autre, dans un style de revendications moins inscrites dans un registre de confrontation, dans un système d’alliance dans lequel ne se reconnaît pas la nébuleuse communiste ou travailliste. Inversement du côté des associations, il s’agit de la mouvance de la gauche chrétienne, qui a le souci de trouver du pragmatisme, dans la négociation avec l’État, pour des résultats immédiats.
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La dimension assurantielle de la Sécurité sociale en a fait la chose des salariés : ils y contribuent par des cotisations sur leurs salaires, cela leur donne des droits, ce n’est pas de la charité. Et ils ont donc même le droit d’en déterminer la direction. La Sécurité sociale est une institution du salariat, sauf qu’une partie des classes populaires n’a pas accès au salariat, y compris pendant les vingt ou trente années de grande croissance économique après la Seconde Guerre mondiale. Cette affirmation doit être nuancée, bien sûr. Ce n’est pas une assurance entendue au sens strict ; la Sécurité sociale a aménagé des formes d’intégration du non-salariat, pour les indépendants, pour les ayants droit, à l’époque les femmes et les enfants des travailleurs salariés, par exemple.
Mais il reste néanmoins que les marges du salariat n’avaient pas accès à la protection sociale de tous. C’est donc bel et bien un vice initial dont les fondateurs avaient conscience et qu’ils espéraient résorber. Jusqu’aux années 1970, la salarisation a progressé, l’intégration des non-salariés dans le régime de Sécurité sociale aussi. Et puis, le mouvement s’est inversé et les marges du salariat se sont élargies. La Sécurité sociale a donc couvert de moins en moins de gens et n’a pas su penser ces marges et ces trous de la couverture sociale. L’une des raisons centrales à cet échec, c’est que le chômage n’a pas reçu dans la Sécurité sociale de l’après-guerre le traitement qu’il aurait mérité. Or il s’agissait d’une grosse menace sur l’avenir des institutions du salariat. In fine, le traitement du chômage, d’autres que moi l’ont écrit, est toujours resté réservé à des salariés stables et n’a pas su ou pas voulu donner une vraie sécurité aux précaires et aux salariés atypiques.
ATD Quart monde, une assocation radicalement démocratique
Un péché originel, qui s’est répété dans la construction de l’assurance-chômage, voire amplifié ces dernières années ?
Absolument. On est de plus en plus dans une logique assurantielle où les droits à indemnisation sont liés à des cotisations préalables, même s’il y a des nuances, des hauts et des bas, des efforts, comme dans les années 1980, pour intégrer le précariat, offrir des droits nouveaux. Mais in fine, l’assurance-chômage s’est scindée en deux, d’une part une espèce d’assurance dont bénéficient très largement les salariés les plus indemnisés, avec des taux parfois très généreux au vu des comparaisons internationales, et un filet très minimal et des contrôles de plus en plus tatillons pour les classes populaires (lire à ce sujet ces travaux http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020).
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Pierre Laroque effectivement, le « père » de la Sécurité sociale, René Lenoir, le père de l’action sociale et l’inventeur de l’exclusion, et Martin Hirsch, l’homme du RSA. La comparaison entre eux renseigne sur la manière dont l’État social s’est transformé.
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il y a une telle file d’attente devant l’emploi… Le RSA déplace ainsi la question structurelle de l’absence de travail pour tous à celle de la responsabilité individuelle.
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Nicole Questiaux, conseillère d’État, entrée en politique chez les socialistes, et qui a écrit avec Jacques Fournier un Traité du social https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-26.htm. En le lisant, trente ans plus tard, j’étais stupéfait par leur niveau de connaissances sociologiques, philosophiques, leur capacité de penser la société, d’avoir des utopies, leur forte volonté de régulation.
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intéressant de comparer ATD au Secours populaire français, qui a adopté une forme de timidité politique, décrite par Axelle Brodiez dans un beau livre. Le SPF a fini par considérer que son rôle était d’apporter un sparadrap utile mais que la lutte devait être structurelle et politique et que seuls le parti ou les syndicats pouvaient la conduire.
ATD est tout à fait à l’opposé et a promu une parole associative libre. Mais pour le coup, c’est une parole qui est à la fois très attentive, présente, radicale mais qui n’est pas associée à une pensée et à une pratique des rapports de force et des rapports de classe. Et donc mon regard extérieur, c’est que les associations comme ATD, si politiques soient-elles, sont un peu orphelines d’autres mouvements sociaux à même de changer les rapports de force. Il y a des liens et des efforts, ce n’est pas de l’indifférence, mais ces associations sont parfois esseulées.
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L’exclusion est une catégorie d’État, inventé par René Lenoir, qui est le premier à l’utiliser dans un livre devenu une référence, Les Exclus, un Français sur dix. Il s’agissait de commencer à penser ensemble des catégories hétéroclites, les handicapés, les immigrés, les personnes âgées, etc., qui avaient en commun de ne pas entrer dans la protection sociale. Dans les années 1980, on commence à y attacher des vertus morales : on pense alors « l’exclusion des pauvres » comme on pense l’exclusion des personnes racisées : c’est une affaire de préjugés à combattre.
Je pense que ce qui se passe avec ce genre d’évolution sémantique, c’est que l’on glisse d’une vision structurelle, politique des rapports sociaux et des inégalités qui produisent de la pauvreté, à une vision plus moralisatrice, où il s’agit de combattre les préjugés contre les pauvres. Et donc s’installe une espèce de glissement qui empêche de penser le caractère systémique de la pauvreté, qui n’est que la pointe extrême des autres inégalités.
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on n’a pas besoin d’une théorie spécifique de l’exclusion. On a besoin d’une protection sociale universelle, y compris l’indemnisation du chômage, et d’une théorie intersectionnelle des inégalités, attentive aux différentes manières dont s’exercent les rapports de pouvoir, en fonction de l’âge, du sexe, de la classe et de la race.
La Cause des pauvres, Frédéric Viguier, Les Presses de Sciences-Po, 2020, 362 pages.
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François Ruffin vient de publier "Leur folie, nos vies : la bataille de l'après" aux Editions Les Liens qui Libèrent. L'occasion de revenir avec lui sur la crise que nous traversons, ses conséquences sur ce qu'il appelle « la conscience et la confiance de classe » et le changement de de direction politique qu'il appelle de ses voeux. Il est l'invité de la série Le Long Regards. Rencontre.
Pour retrouver l'interview retranscrite en intégralité, rendez-vous sur www.regards.fr
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Nous sommes des soignant.e.s et professionnel.le.s de la santé d’horizons divers. Bouleversé.e.s et en colère, nous décidons de nous lever et de crier haut et fort « Bas les masques ! » Nous sommes des soignant.e.s et professionnel.le.s de la santé d’horizons divers. Bouleversé.e.s et en colère, nous décidons de nous lever et de crier haut et fort « Bas les masques ! »
Nous disons stop aux mensonges, à l’hypocrisie et au cynisme du gouvernement !
-> https://www.youtube.com/watch?v=KH4lhDYYMR8
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Et continuons de déposer des plaintes en justice .
Sortons de l’isolement et retrouvons-nous (sur les réseaux sociaux dans un premier temps). Partageons nos témoignages, nos idées, nos actions. Rejoins-nous sur Facebook, Instagram, Telegram, Mastodon, Twitter, Diaspora, Youtube
« Bas les masques ! » n’est affilié à aucun parti, aucun syndicat, aucune organisation préexistante. Ça n’est pas un collectif figé et délimité, mais une initiative plurielle ouverte à tous et toutes. N’hésitez pas à la diffuser partout autour de vous !
Contact: baslesmasques2020@riseup.net
Pour les médias baslesmasquesmedia@riseup.net
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Q6lQzw
Organiser la solidarité populaire, produire la contre-information
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, qui traverse la France et d’autres pays, nous contraint à l’isolement et à la dispersion. Bien qu’il nous semble plus que nécessaire de rester chez soi afin de limiter la propagation virale, il s’agit également de tirer profit de l’agora numérique qu’offre internet à la fois pour organiser la solidarité populaire et pour produire la contre-information vis-à-vis des discours dominants.
En ce sens, nous proposons d’ouvrir un suivi continu pour centraliser et mieux comprendre l’actualité : mesures prises par les différents gouvernements ; luttes de travailleurs, de prisonniers ou d’autres catégories susceptibles de se mobiliser car victimes d’un délaissement par l’État ; situation dans les hôpitaux ; articles d’analyse ; témoignages divers et variés.
Pour que ce suivi soit le plus complet possible, nous vous sollicitons et nous comptons sur votre participation. Toute information, de préférence sourcée, pourra nous être transmises à cette adresse : actasite@protonmail.com
Samedi 9 mai
Avec l’arrivée du « déconfinement » et bien que cette phase semble appeler de nombreuses luttes encore, nous arrêtons le suivi quotidien tel que nous l’avons mené depuis le 17 mars https://acta.zone/coronavirus-confinement-et-resistances-suivi-en-continu-du-17-mars-au-17-avril/.
Cette collecte quotidienne, bien que non-exhaustive, nous aura permis de réaliser un riche panorama des conséquences du confinement sur nos vies, tant au niveau de la répression que des résistances qui se sont mises en place ces dernières semaines.
Au fil des jours, différents terrains sont ainsi apparus comme concentrant principalement les enjeux politiques de ce confinement, parce qu’ils sont la cible particulière de la répression d’État, et/ou qu’ils sont particulièrement fertiles en termes de résistances et de luttes : le monde du travail – y compris dans les secteurs en lien avec la santé –, les quartiers populaires, les lieux d’enfermement, les colonies d’outre-mer, les foyers d’immigrés, mais aussi la métropole dans sa dimension la plus urbaine, en tant que lieu de déploiement des Brigades de Solidarité Populaire https://www.facebook.com/BrigadesSolidaritePopulaire/.
Dans la continuité de ce panorama très factuel, un travail plus analytique continue d’être mené par l’Observatoire de l’État d’urgence sanitaire https://acta.zone/observatoire-etat-urgence-sanitaire/, dont le second rapport arrivera dans les prochains jours, ainsi que par le Groupe d’Enquête sur la Logistique, qui a récemment publié sa première synthèse https://acta.zone/pandemie-logistique/.
Connu / https://twitter.com/hervelc/status/1245363980627034114
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Hervé Le Crosnier @hervelc · 1h - 0 - 1 - 0
Face à la militarisation en cours de la lutte contre la pandémie, n'oubliez pas de regarder l'envers du décor, les révoltes du quotidien confiné.
On y apprend beaucoup sur l'état réel de la société quand on en regarde les marges.
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Dimanche 1er mars, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « En toute franchise ». L’occasion pour lui de revenir sur le coup de force du gouvernement : l’utilisation de l’article 49.3 sur le projet de loi de réforme des retraites, pour bâillonner l’opposition. Il a annoncé à nouveau le dépôt d’une motion de censure à l’initiative du groupe de la France insoumise et co-signée par les députés communistes et socialistes pour contrer l’autoritarisme du pouvoir. Il a appelé à une riposte populaire contre ce passage en force et rappelé que la bataille était loin d’être terminée. Interrogé sur l’épidémie de Coronavirus, il a redit la disponibilité des insoumis pour contribuer à l’effort face à un péril. Il a défendu une autre politique permettant de mieux faire face ce genre de menaces : pôle public du médicament, reconstruction de l’hôpital public, etc. Dans ce domaine comme en matière de retraites, il a plaidé pour une politique de salut commun.
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Pour le chef des Insoumis, qui ont déposé une motion de censure, le gouvernement veut "bâillonner l'opposition".
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Jean-Luc Mélenchon réagit au 49.3 annoncé samedi par Edouard Philippe à l'Assemblée nationale. Pour le chef des députés de La France Insoumise (LFI), "Macron a sous-estimé la capacité de résistance du pays et la nôtre. Le député des Bouches-du-Rhône estime que "les grévistes, après soixante et un jours sans salaire, ne sont pas des vaincus, mais des gens qui ont des comptes à régler". Il ajoute que l'opposition à cette réforme "ne lâchera rien" et assure que "le régime va le payer bien avant 2022".
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Pour nous, l'essentiel est de mettre la réforme des retraites de Macron échec et mat. Mais les gens vont aussi se saisir de cette élection pour punir En marche. De notre côté, nous nous sommes mis au service des listes citoyennes, sans rien réclamer pour notre sigle. Nous sommes présents dans plus de 500 listes, parfois en tête. Ailleurs, le sectarisme incroyable d'EELV ne nous a pas découragés. Nous faisons liste commune avec eux dans plus de 150 cas, 200 fois avec les communistes, 10 avec le NPA. Les Insoumis veulent l'union populaire sur tous les fronts : au Parlement, dans la rue et pour les élections. La double prise de conscience d'une catastrophe écologique et sociale imminente nous ouvre un chemin. Le goût de l'entraide est de retour. On peut travailler à un gouvernement de salut commun.
Serez-vous candidat à la présidentielle de 2022?
J'ai une décision à prendre. Personne ne me tordra le bras, ni dans un sens ni dans l'autre. J'ai l'âge et l'expérience nécessaires pour savoir que les circonstances commandent.
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Mediapart reçoit les journalistes algériens Akram Belkaïd et Farid Alilat en ce 53e vendredi de manifestation qui marque le premier anniversaire du Hirak algérien, l'un des plus puissants mouvements populaires de l'histoire moderne. Un débat animé par Rachida El Azzouzi.
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Depuis cet automne, une intense mobilisation populaire demande le départ du président en place et un changement de régime. La situation de ce pays de 12 millions d’habitants montre une fois de plus la place centrale des peuples du continent africain dans les vagues de révolutions citoyennes dans le monde. Comme au Burkina Faso en 2014 ou au Soudan en 2018-2019, les Guinéens sont entrés en insurrection directement sur une revendication démocratique. Le président de la Guinée, Alpha Condé, proche des réseaux PS, veut faire adopter une nouvelle Constitution pour se faire réélire au-delà de la limite aujourd’hui fixée à deux mandats. Le refus des Guinéens de cette modification constitutionnelle vient du fait qu’il comprennent parfaitement ce que cela veut dire : Alpha Condé a décidé qu’il ne perdrait jamais une élection. Et d’abord qu’il ne perdrait pas le référendum constitutionnel, qui doit se tenir le 1er mars.
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Les manifestations de l’automne ont réuni dans la capitale de cet État de 12 millions d’habitants, Conakry, entre 500 000 et un million de personnes. Sans compter les mobilisation dans les autres villes du pays, à Labé, Kindia ou Nzérékoré. Une alliance de type inédite s’est constituée pour porter les revendications du peuple en écartant le soupçon de récupération politique. Le Front National de la Défense de la Constitution (FNDC) réunit en son sein des collectifs citoyens, des partis d’opposition et des syndicats. C’est une forme assez proche de la plateforme Unidad Social qui porte le processus constituant déclenché par la révolution au Chili. Ce que j’ai nommé et appelé de mes voeux ici sous le nom de « fédération populaire ».
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Les besoins sociaux les plus essentiels ne sont pas pris en charge par l’organisation économique de la Guinée, dominée par le néolibéralisme global. En témoigne l’indice de développement humain pour lequel le pays se classe au 174ème rang sur 189 ... exploités et capturés par des grandes entreprises étrangères avec la complicité de l’oligarchie locale ...
Politique Entretien vidéo
Natacha Polony reçoit Régis Debray dans le nouveau studio vidéo de Marianne pour un entretien d'actualité et un bilan de l'année 2019 : contestation contre la réforme des retraites, crise de la démocratie, gilets jaunes, engagement écologique... Peut-on encore faire une révolution en 2019 ?
Marianne évolue et inaugure son nouveau studio !
Régis Debray, qui a rejoint Marianne avec sa bande des médiologues en octobre dernier, ouvre le bal. Natacha Polony, directrice de la rédaction, l'a interrogé sur la période politique, la contestation contre la réforme des retraites, le cadre politique de l'Union européenne, la question écologique...
Lire aussi Violences, par Régis Debray https://www.marianne.net/debattons/les-mediologues/violences-par-regis-debray
... le mouvement national-populaire ... combinaison d'une mémoire et d'un projet, ça me guide un peu ...
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Cette conférence s'est déroulée lors des AMFiS 2019 avec les membres du pôle militer sans tracts.
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Transcription : ... travailler le conflit ... processus d'émancipation ...
popularité : 24%
LFI voulait faire de ces élections un test pour ou contre la politique libérale de Macron et aussi se présenter comme l’alternative à cette politique. Avec 6,5 % des suffrages exprimés, cet objectif n’est pas atteint. Après 19 % aux élections présidentielles et 11% aux législatives de 2017, c’est un recul qui situe LFI au niveau des résultats du FDG (de 6,5 à 7, 5 % environ), mais cette fois sans le PCF. Les meilleurs résultats de LFI ont été réalisés dans trois départements de la France d’outre-mer : autour de 13 % à la Martinique et à la Guadeloupe et même près de 20 % à La Réunion dont est originaire le député insoumis Younous Omarjee, célèbre pour son action contre la pêche électrique. Le nombre de députés insoumis passe néanmoins de 2 à 6.
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Les gagnants sont les écologistes d’EELV, avec 13,4 % des voix. Les européennes sont un scrutin qui réussit bien à ce courant, qui avait obtenu jusqu’à 16,6 % en 2009. Les Verts ont pourtant participé aux gouvernements si décriés de Hollande, et même pour certains de leurs dirigeants, ils sont allés à la soupe avec Macron... Et prêts à y retourner, quand Jadot déclare que l’écologie est compatible avec le marché. C’est un électorat volatile, inconstant, peu fidèle, très libertaire.
... Les raisons du recul et de l’échec ... Qu’est-ce que le vote de gauche ? Un vote populaire ... Les Gilets Jaunes ...
La mondialisation capitaliste a fait le tour du monde, mais ce n’est pas un mouvement sans fin. Il fait naître plein de contradictions, des déstabilisations. Pour l’instant ça bénéficie à des courants d’extrême droite, voire fascistes. La tendance peut-être inversée, pour un autre monde possible...
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Constater le fossé entre les luttes sociales et l’espace politique fait peur. Je ne vois pas d’autre solution que produire du neuf pour être attractifs. Et cela ne se fait pas en allant chercher l’hégémonie à tout prix sur les classes populaires. Ça se fait à travers un projet unificateur de rayonnement entre les différentes sensibilités. La crise politique, c’est aussi la crise des médiations. Sans médiations, on est toujours dans une adresse d’une figure au peuple, et donc aux classes populaires. Or, cela ne permet pas la conscientisation et l’auto-organisation.
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À propos du défaut de médiations évoqué par Elsa Faucillon, que répondez-vous ?
É. C. : Le mouvement ouvrier tel qu’il s’était structuré est mort. L’utilité historique de la social-démocratie, qui était de trouver un compromis entre travail et capital, s’est échouée dans la conversion au néolibéralisme. Les partis communistes aussi ont été un échec du XXe siècle. Du coup, il faut reconstruire autre chose. LFI, avec son développement rapide, offrait une opportunité à saisir, celle d’un mouvement citoyen, avec ses imperfections mais qui permettait le rassemblement de manière plus efficace que le Front de gauche.
Dans cette période de recul, il ne faut pas négliger les acquis institutionnels et militants de notre force. La porte était ouverte, les organisations existantes ont fait le choix de rester dans leur coin. Le « big bang » proposé par Clémentine, elle l’avait déjà proposé il y a quatre ans avec l’idée de « front commun », et là on retrouve à nouveau les mêmes signatures que pour tous ces genres d’appel auxquels j’ai participé moi aussi pendant ces années… Franchement, ce n’est pas l’urgence.
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"La fameuse union de la gauche qui revient dans tous les discours ces derniers jours ne va pas de soit. Ces européennes montrent en effet une ligne de séparation à gauche, entre milieux populaires et bourgeois."
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À la veille de la 20ème journée de mobilisation des gilets jaunes, la nouvelle doctrine en matière de maintien de l’ordre va-t-elle favoriser plus encore les violences policières ? David Dufresne, journaliste qui a mis en place la plateforme de signalement des violences policières « Allô place Beauvau », est l’invité de .#LaMidinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur l’état des lieux des violences policières
« Il y 582 signalements. Tous ne sont pas des violences à proprement parler mais 95% le sont. »
« Dans ces violences, il y a des mutilés : 22 personnes ont perdu un œil, 5 ont perdu une main et plus d’une centaine ont été visées à la tête par des LBD. »
Sur la réaction du ministère de l’Intérieur
« Le ministère se contrefiche de nos chiffres officiellement. Officieusement, c’est plus compliqué que ça. »
« Ce recensement précis, documenté, ville par ville, acte par acte, blessure par blessure, n’existe pas. »
« Castaner, Nunez, Philippe ont été plusieurs fois interpellés sur mon travail, à l’Assemblée, dans les médias. Ils n’ont jamais démenti mon travail. »
« Pendant un mois et demi, on a été dans une dénégation politique invraisemblable. »
Sur la nouvelle doctrine
« On ne change pas de doctrine au milieu de la bataille : soit il n’y a pas de changement, soit il y a un changement et ça signifie une improvisation, une panique. »
« Ce qui se passe depuis quatre mois illustre leur improvisation, des manquements et une doctrine du maintien de l’ordre qui ne sait plus où elle va. »
« Là où le discours politique est assez malin, c’est qu’ils mélangent tout : maintien de l’ordre, services d’ordre, rétablissement de l’ordre. »
« Le maintien de l’ordre s’est transformé en machine de répression. »
« La réponse ne devrait pas être policière, elle devrait être fiscale, sociale, politique, juridique. »
Sur les poursuites judiciaires des victimes des violences
« On a appris hier que quelqu’un qui a perdu un œil il y a sept ans, à cause d’un tire de LBD, allait recevoir 50.000€ de dédommagements. Sept ans de procédures ! »
« Il y a des plaintes, elles sont instruites, la justice prend son temps. »
« Ce qui est injuste, c’est que les enquêtes IGPN sont plus longues que les comparutions immédiates du lundi et du mardi qui suivent les manifestations du samedi. »
« La condamnation pénale [des policiers] est rarissime mais contrairement à ce que l’on croit, une plainte IGPN peut avoir du poids. »
Sur l’évolution de la violence policière
« L’examen historique est très clair : la France n’a pas connu de répression policière aussi forte d’un mouvement social, depuis cinquante ans. »
« Il faut remonter à 1921 pour avoir l’armée dans le maintien de l’ordre - quasiment un siècle ! »
« Le fait qu’on en parle [des violences policières], c’est aussi la suite logique d’une police beaucoup plus brutale depuis une trentaine d’années et notamment dans les quartiers populaires. »
« Aujourd’hui, on sait qu’en quatre mois on a tiré plus de LBD que depuis l’existence des LBD il y a une dizaine d’année. »=
Sur la politique d’Emmanuel Macron
« Aujourd’hui, l’usage de la police par le politique n’est pas tout à fait démocratique. »
« Le préfet ne rend compte qu’au ministre : il y a donc un lien direct entre le politique et le policier. »
« Le préfet de police de Paris ne rend pas des comptes à son supérieur. Le patron de la police rend des comptes au ministre de l’Intérieur. En Occident, c’est unique. »
« Il y a une mainmise du politique sur la police. »
« Qui donne tous les vendredis les ordres ? Ce n’est pas le chef de la police. Ce n’est même pas le préfet de police : c’est la place Beauvau, c’est le ministre. Donc, c’est politique. »
Sur la 20ème journée de mobilisation des gilets jaunes
« Ce que l’on sait, c’est qu’il y aura des gens qui iront manifester en sachant qu’ils peuvent perdre un œil ou une main. En sachant qu’on les rend tous complices. »
Sur le mot « populaire »
« Ce qui est populaire aujourd’hui, le peuple, c’est les gilets jaunes. Pourquoi avoir peur de le dire ? »
« Il y a quelque chose d’assez insupportable dans l’époque dans laquelle on est, c’est l’euphémisation de tout. Monsieur Castaner, quand il parle d’éborgnés, il parle de gens gravement atteints à la vision. Ce doux euphémisme est d’une violence incroyable. »
« Le mot peuple est si beau. »
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Au programme de l'Autre 20h présenté ce soir par Romain Mahdoud :
⏩ CETTE EUROPE QUI IMPOSE DE BAISSER LES IMPÔTS DES RICHES
Parce que le 9 Mai c'est la journée de l'Europe, l'économiste atterré Henri Sterdyniak analyse dans sa chronique éco les orientations néo-libérales qu'elle a prise ces 15 dernières années.
⏩ SANS-PAPIERS : DES TRAVAILLEURS COMME LES AUTRES ?
Irving Magi a reçu trois inspecteurs du travail blamés par leur hiérarchie pour avoir voulu défendre les travailleurs sans papier. Ils nous parlent de leur lutte, des conditions de travail des sans papier et de leurs droits, allègrement bafoués par les employeurs et le gouvernement.
⏩ FOOTBALL : UNE PASSION POPULAIRE CAPTÉE PAR LES RICHES
Julien Théry reçoit l'historien Fabien Archambault pour parler de l'histoire du football, de son statut de sport populaire numéro 1 en France et des enjeux financiers qui se sont greffés autour.
Catégorie Actualités et politique 4 commentaires
Crédits photo : Andy Mabbett
Avec la ligue du LOL puis le commando sexiste de France Info, nous avons appris qu’existaient dans certains médias des groupes de journalistes qui pratiquaient une technique sadique du harcèlement individuel destiné à briser psychologiquement leurs cibles.
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accusation inouïe d’être « ambigu sur l’antisémitisme », sans aucun fait, aucune plainte, aucune démonstration. ... sans aucune vérification ni examen critique toutes les accusations d’autocratie et de dictature portées contre moi. ... pitoyable affaire Guénolé ... dénonciation ubuesque du rôle de Sophia Chikirou ... sexisme ... le nom même de Manon Aubry n’est pas cité ni un mot des trois quart d’heures de son intervention ... disparition du TSCG devenu caduque ... ’invention d’un désaccord avec Charlotte Girard ... naufrage des rubriques politiques est dans le coût pour elles de cette déviation dans le sensationnalisme sans objet. Car alors le « décryptage » qu’elle prétend être devient une pure activité de substitution ... je propose une « fédération populaire » et que dans le même journal où je le fais, le « décryptage » consiste à transformer la formule en « Union de la gauche » avec laquelle la formule n’a rien à voir.
... ma proposition de « fédération populaire » ... une idée neuve. En effet une telle formule n’a jamais été mise en œuvre. Neuve mais pas nouvelle venant de moi car il s’agit de constituer ce que dans de nombreux textes antérieurs et dans le livre L’Ère du peuple j’avais appelé « le front du peuple », puis il y a un an dans le même journal Libération le « nouveau Front populaire » ... l’implosion des anciennes structures sociales de notre pays sous la pression des politiques néolibérales s’est combinée avec l’effondrement des formes traditionnelles de la représentation politique populaire. L’idée est donc que ce n’est pas en partant des anciens partis et de leur coalition que l’on parviendra à construire une majorité populaire sur un projet alternatif pour notre société. En tous cas pour un projet à la hauteur des transformations du mode de production et d’échange que la crise climatique, notamment, met à l’ordre du jour. L’idée centrale tourne autour du mot « fédérer ». ... le processus visé n’est pas seulement électoral. Il engage pour les élections, certes. Mais le reste du temps, il engage pour l’action concrète dans la société en appui aux mouvements sociaux qui travaillent celle-ci. C’est donc en partant du travail de fédération des revendications écologiques et sociales et des mouvements qui les portent que l’on construit une nouvelle majorité. Les partis qui le veulent se mettent au service de la réussite de ce processus. Ils aident à sa construction, ils se rassemblent sous un label commun en vue de le soutenir.
Prenons un exemple de ce processus de fédération populaire. Les élections municipales. Le programme doit venir de l’action des collectifs citoyens dont les revendications doivent être réunies et inscrites dans la perspective globale écologique et sociale qui lui donne son sens. Les partis sont présents à travers leurs militants de terrain agissant dans ces collectifs et non « au nom du parti ». Ils se fédèrent sous un label commun pour appuyer la liste et soutenir sa campagne. La liste n’est donc pas celle des partis ou du personnage providentiel qui est tête de liste mais une fédération populaire de collectifs et de citoyens notoirement engagés dans les mouvements sociaux urbains. Voila pour les élections. Au fond c’est la méthode qui a prévalu pour la formation de la liste insoumise aux élections européennes : un mix de personnalités engagées syndicalistes, associatifs et militants politiques.
Autre versant de la construction d’une fédération populaire : l’action. La encore, le modèle est dans la vie elle-même. C’est la participation personnelle d’une part et le soutien collectif d’autres part à des actions comme celle des assises de Commercy ou l’appel à la marche du 27 avril prochain par des organisations syndicales, des gilets jaunes et des organisations politiques.