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Il y a un sujet dont on parle peu et qui explique peut-être, du moins en partie, pourquoi l’intérêt des français n’est pas à la hauteur des enjeux : c’est le climat. Ou plutôt le désastre climatique auquel les pouvoirs publics apportent des réponses timides voire anti-écologiques. Le jeudi 17 octobre au soir, une quarantaine de départements ont été placés en vigilance orange, et même rouge, pour risque de crue ou de pluie-inondation. La région Auvergne-Rhône Alpes a été durement touchée.
En Ardèche, l’épisode de fortes précipitations de cette dernière semaine est le plus intense jamais enregistré sur deux jours depuis le début du XXe siècle. Les images de rues inondées, de véhicules submergés et d’animaux emportés par les eaux témoignent du caractère exceptionnel de ces intempéries et de de notre retard en matière d’adaptation au changement climatique.
On en parle avec Clément Sénéchal, ex-porte parole de Greenpeace, Militant écologiste, Expert des enjeux climatiques et auteur d’un livre très critique sur ce qu’il appelle l’écologie du spectacle : “Pourquoi l’écologie perd toujours”, paru le 11 octobre dernier aux éditions Seuil.
Visibilité Publique - Publié originellement 03/11/2024
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Ndlr : n'oublie-t-il pas les actions juridiques de GP ? Approfondir ACT
Clément Sénéchal (à droite), au Climat Libé Tour de Marseille, ce samedi. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 19 octobre 2024 à 19h09 par Maud Mathias
Auteur d’un essai fustigeant notamment l’écologie du spectacle, le spécialiste des questions climatiques Clément Sénéchal revient sur l’urgence de retravailler la question écologique à partir des inégalités réelles.
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Responsable pendant plusieurs années du plaidoyer chez GreenPeace France, Clément Sénéchal, expert des enjeux climatiques, milite pour une écologie révolutionnaire qui tranche radicalement avec celle «du spectacle» dans laquelle s’embourbent les ONG depuis des années. Auteur de l’essai Pourquoi l’écologie perd toujours (Seuil, octobre 2024), il décrypte les causes politiques qui conduisent systématiquement l’écologie dominante à l’échec. Présent au Climat Libé Tour à Marseille pour débattre de la question «La justice peut-elle sauver la nature ?», il revient sur la nécessité d’une écologie populaire, les inégalités subies par les populations vulnérables face à la catastrophe climatique et la passivité complaisante des «professionnels de l’écologie».
...
Il faut une écologie de la lutte des classes et que la bourgeoisie sensibilisée accepte de se mettre au service des classes populaires. L’écologie doit devenir antifasciste, parce que l’un des principaux freins à la transformation sociale, c’est la fragmentation des classes populaires par le racisme. Or il y a toute une écologie bourgeoise qui fait basculer des parties entières des classes populaires vers l’extrême droite, parce qu’elles se sentent victimes d’une forme de violence symbolique de l’écologie officielle. Il faut ensuite consolider les alliances de classe possibles pour massifier le mouvement de contestation contre l’ordre établi.
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(Re)Découvrez la conférence "Introduction au matérialisme historique et à Marx" , tournée aux Amfis 2023, avec :
- Stathis Kouvélakis, philosophe
Tr.:
à partir du néolithique ... du point de vue de son conflit, la lutte des classes ... science non neutre ... comme celle de Platon ... science engagée, évolutionnaire, qui a un projet politique, ex le parti communiste avec son manifeste ... écrit à la veille des révolutions de 1848 ... Marx rentre en Allemagne, crée un journal pour parler au plus grand nombre ... les groupes sociaux définis en terme de classes / rapports de production ... dans le présent capitalisme, possibilité historique pour déboucher sur autre chose que de l'exploitation ... le communisme, vient de commun, propriétés collectives, pas utopie de Saint-Simon et Fourier, projet de transformation sociale doit s'enraciner dans des luttes de classes effectives, pas de recettes, mais étude pour qu'une possibilité advienne ... l'histoire est ouverte ... le capitalisme : 2 spécificités : son dynamisme inédit, capacité d'expansion spatiale et en profondeur, il détruit ce qui était ... première forme de mondialisation ... et la violence dont elle est porteuse, et en profondeur, aucune activité humaine n'échappe à son emprise ... le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie ... fascination, explication totale du monde ... processus de destruction créatrice ... révolution dans la révolution capitaliste ... le communisme est le produit du capitalisme ... le prolétariat : c'est le salarié exploité ... autant de domestiques que d'ouvriers ... et des contremaîtres, fonctions de surveillance, despotisme : le marché est un présupposé, la force du travail, la propriété privée exclue les travailleurs, la paysannerie a gagné la terre à la révolution ... l'accès à la propriété était l'enjeu ... le capital est de la richesse qui crée de la richesse, du fric pour produire du fric ... les producteurs dépossés du contrôle des moyens de production donc il faut le pouvoir politique pour s'en sortir.
Questions à 1h02
... la chine, capitalisme d'état, catégorie trouvée en allemagne ... une bourgeoisie d'état ... partage du revenu : entre capital et travail ... l'état social apparaissait à peine ... le prolétariat ne cesse de s'éténdre dans le monde, c'est pire que l'angleterre au 19ème siècle, salariés plus complexes, dont auxiliaires des capitalistes, réalités massives, gilets jaunes, pression, dépression au travail ... trouver des mots qui font sens aujourd'hui ... fonder de façon saine des alliances de classes ... Marx utilisait beaucoup le mot peuple ...
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Jean-Luc Mélenchon intervenait à l'Observatoire politique de La France insoumise le 11 juillet 2023.
Il commence en soulignant l'intensité de la vie politique actuelle en France et l'importance de comprendre les événements dans leur ensemble plutôt que de les considérer séparément. Il souligne l'importance de lier les événements et de comprendre les causes profondes plutôt que de les réduire l’actualité à des émeutes irrationnelles.
Il critique également l'usage du terme "émeutes urbaines" pour décrire ces événements, soulignant que ce vocabulaire vise à dépolitiser la situation. Il affirme que la première tâche est de comprendre les causes et de ne pas se laisser enfermer dans des discours vides de sens.
Jean-Luc Mélenchon mentionne ensuite le poids des mots utilisés par ceux qui cherchent à dépolitiser la situation, notamment dans l'"arc républicain" et la gauche. Il affirme que ces acteurs politiques ne comprennent pas la situation. Il aborde ensuite la question de l'immigration et critique les propos de certains politiciens, comme Bruno Retailleau, qui lient les émeutes à l'immigration de deuxième et troisième génération. Il dénonce ces discours comme racistes et rappelle l'importance de l'humanisme et de l'idée que chaque être humain est le créateur de son histoire.
Il souligne également la nécessité de lutter contre les inégalités sociales, en mentionnant la situation de dénuement dans laquelle se trouvent de nombreuses familles. Il critique les mesures de répression et appelle à aider les jeunes à trouver leur place dans la société.
Jean-Luc Mélenchon met en garde contre les tentatives de museler l'opposition politique et affirme que la bataille politique pour le pouvoir n'est pas terminée. Il appelle à la résistance et à la lutte pour l'égalité, la liberté et la fraternité.
NAHEL : COMMENT MACRON A ENCORE TOUT RATÉ - JEAN FRANÇOIS BAYART
Publié Il y a 2 jours • 56 vues - 2+
La parution d'une tribune d'opinion en mai dernier dans les colonnes du quotidien suisse Le Temps, qui posait alors une question simple “Où va la France?”, a résonné partout dans le pays et même au-delà.
À l’époque, pour son auteur, le professeur et politologue Jean-François Bayart, “Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle et joue avec le feu”.
Notre journaliste @CemilSanli avait été le premier à l'avoir invité et reçu sur un plateau, pour un entretien alors ancré dans l'épisode "retraites et 49-3".
Depuis, nous sommes passés d’une contestation syndicale totale et très majoritairement pacifique, face à une réforme des retraites antidémocratique, à un soulèvement violent des quartiers dits populaires suite à la mort de Nahel, jeune automobiliste de 17 ans tué par balle par un policier à Nanterre.
Pour Jean-François Bayart, ces deux événements, et bien d’autres encore, sont liés et illustrent un “basculement français”.
Il revient alors avec un nouveau papier dans le même quotidien, comme pour répondre à sa propre question posée il y a à peine 2 mois : “On sait mieux où va la France”.
Jean-François Bayart est de nouveau l'invité de Cemil Sanli pour ce nouvel entretien d’actu.
0:00 Pré-intro
1:20 Introduction
2:45 Macron, le Poutine du Monde Libre?
7:24 La Bollorisation de la France
12:30 Les ingrédients du basculement
15:30 Nahel, une exécution extrajudicaire?
19:22 Un chercheur en colère
26:53 Le "retrait de l'Etat"
31:14 Nahel : Macron, président absent
35:40 Le pouvoir soumis à la Police
45:26 Un déclin Français?
50:44 Le spectre du confinement
56:06 Démocratie illibérale, ou autoritaire?
59:47 Une autre Police est-elle possible?
1:03:07 Fin
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Le véritable problème, c'est la doctrine du maintien de l'ordre ... procédures de médiation en Allemagne par ex ... inquiet de la haine de classe (séparatisme de la bourgeoisie) et de la bêtise ... jeunesse avait subi le confinement, en danger par la police ... économie morale ... illibéralisme ... extrême centre du directoire pas démocratique ... Macron s'inscrit là dedans ... en appelle à un sursaut citoyen ... nous sommes devant une révolution conservatrice ... réponse à l'échelle européenne ex en Pologne ...
Ndlr : voir aussi https://www.letemps.ch/opinions/debats/on-sait-mieux-ou-va-la-france
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On sait mieux où va la France - Le Temps
OPINION. J’ai été accusé d’exagérer lorsque j’ai évoqué le basculement de la France; malheureusement la suite ne me donne pas tort, argumente le professeur de l’IHEID Jean-François Bayart
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Connu / TG le 07/07/23 à 15:58
Home 2023 juin 17
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Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un grave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les Etats font le pari de la terreur et de notre passivité.
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il est primordial qu’aucun tabassage, qu’aucune mise en geôle, qu’aucune mutilation, qu’aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l’ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n’a rien d’accidentel, c’est dans leur fonction. Beaucoup trop d’histoires dans le monde nous rappellent qu’il n’y a pas plus vrai que la formule « ACAB ». Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu’à maintenant, la pérennité.
La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d’ici et d’ailleurs en font actuellement l’amer expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d’augmenter drastiquement la répression, autant par des nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l’ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte, et porter collectivement l’idée qu’il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.
Néanmoins, notre force n’a pas grand-chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c’est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.
Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats !
Vive la Révolution !
A vite dans les luttes.
Le S
Connu / https://contre-attaque.net/2023/06/18/communique-de-serge-blesse-a-sainte-soline/
Connu / https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1670372531520282628
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Contre Attaque @ContreAttaque_
💬 COMMUNIQUÉ DE SERGE, BLESSÉ À SAINTE-SOLINE
Des nouvelles qui donnent de la force en ces temps troublés :
Des nouvelles qui donnent de la force en ces temps troublés «Salut tout le monde, Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de...
12:07 PM · 18 juin 2023 · 22,9 k vues 315 Retweets 4 citations 552 J'aime 5 Signets
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Extension du domaine du désavantage social, conversion d’une partie des catégories supérieures à la culture de la performance, réticence d’une partie des catégories modestes à des politiques trop orientées en direction des plus pauvres. Tels sont les trois faits qui, selon Olivier Schwartz, peuvent constituer des sources de difficultés pour reconstruire une cité de semblables. De ce panorama, il ressort que la France est à la fois plus et moins une société de classes qu’il y a une quarantaine d’années.
Ce texte est la version rédigée de l’allocution prononcée par l’auteur lors du forum Réinventer la démocratie, organisé par La République des Idées à Grenoble en mai 2009. Olivier Schwartz participait à une table-ronde consacrée au thème « Classes, générations, âge », aux côtés de Louis Chauvel et de François Héran. L’enregistrement audio de cette table-ronde est disponible en podcast sur le site de La République des Idées : http://www.repid.com/Classes-generations-populations.html
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© laviedesidees.fr
4 Voir notamment Edmond Préteceille, « La ségrégation contre la cohésion sociale : la métropole parisienne », in Hugues Lagrange (dir.), L’Épreuve des inégalités, Paris, PUF, coll. « Le Lien social », 2006, p. 195-246
Connu / TG le 23/04/23 à 19:01
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Clés : Luttes Politique Retraites
Retraites, climat, même combat ? Alors que la répression se durcit partout, il est temps « d’augmenter le rapport de force contre ce gouvernement brutal », estime la militante des « Soulèvements de la Terre ».
Léna Lazare, 24 ans, est l’une des porte-paroles de Youth for Climate. Elle est engagée dans la dynamique des « Soulèvements de la Terre » qui se mobilise notamment contre les mégabassines.
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dans les milieux de luttes écolos que je fréquente, nous partageons certaines intuitions. Par exemple, nous pensons désormais qu’il ne faut plus rien attendre des institutions et assumer une conflictualité directe avec elles. Il est indispensable d’augmenter le rapport de force jusqu’à ce qu’elles plient. Nous ne devons plus collaborer avec elles, il faut arrêter de croire au dialogue face à des forcenés de ce type.
« Les élites ne sont pas à convaincre mais à contraindre »
... Depuis la révolte des Gilets jaunes, les mascarades du grand débat ou la farce de la Convention citoyenne pour le climat, on sait que ce gouvernement se fiche de nous. Après, je ne dis pas qu’il faille complètement déserter les institutions, il faut aussi chercher des brèches, trouver des alliés à l’intérieur, soutenir le travail de lobbying que font certaines associations.
Mais nous devons être conscients que si l’on veut remporter des victoires réelles, il va falloir tout bouleverser. Le mouvement écologiste doit s’interroger sur son rapport aux autorités et au pouvoir. Dans ce milieu, nous avons parfois été trop naïfs
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les déborder massivement dans la rue, dans les blocages, ne plus rester cantonner aux formes légalistes et traditionnelles. Il faut les surprendre, être créatifs, les fatiguer. Cette bataille dans la rue n’est cependant pas suffisante, il faut aussi penser au temps long, inscrire le mouvement dans la durée, créer une culture de résistance.
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Il nous faut des bases matérielles, des lieux, des maisons du peuple où se retrouver, des assemblées de mouvement où échanger, des espaces pour se réapproprier nos moyens de subsistance.
Personnellement, je suis très privilégiée car je suis salariée militante [à Terres de luttes, une association qui accompagne les luttes locales], mais la question des ressources est importante. Il est difficile de militer ou de faire la grève dans la durée lorsque l’on est précaire. Au début des mobilisations, des caisses de grève sont mises en place. Nous devons penser à ces systèmes d’entraide sur le temps long ... Le philosophe Aurélien Berlan en parle très bien dans son livre Terre et liberté.
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vous avez mené une reconversion agricole et avez vécu sur la zad de Notre-Dame-des-Landes. Pensez-vous que le mouvement social devrait s’inspirer de ce type de désertion ? Faudrait-il renforcer la collaboration entre lieux autonomes agricoles et piquets de grève ?
Oui, c’est une stratégie importante qui renoue avec les luttes historiques paysannes qui ont été décisives dans notre pays. Il va falloir aussi démultiplier les alternatives qui permettent aux gens de s’émanciper de leur boulot et de retrouver de l’autonomie. Les liens entre le monde paysan et le mouvement social existent. Il y a des cantines de grève, des livraisons de légumes gratuites, des solidarités et des bases d’entraide qui sont fortes et qu’il faudrait renforcer.
De manière générale, vu que nous n’attendons plus rien des institutions, nous devons apprendre à nous organiser sans elles. C’est pourquoi je mise également beaucoup sur nos actions de reprise de terre et de culture collective. Il faut aussi puiser dans l’histoire du mouvement ouvrier : ce sont eux qui ont créé les premiers jardins partagés pour tenir la grève. À l’époque, ce n’était pas une lubie d’écolo mais une arme dans la lutte des classes.
Pareil pour les maisons du peuple et les bourses du travail, les syndicalistes révolutionnaires les ont construites pour s’organiser de façon autonome, avoir des lieux à eux. Cela doit nous inspirer. Avoir des bases matérielles solides est indispensable. Ce sont des moyens concrets pour tenter de s’émanciper du capitalisme.
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Les Soulèvements de la terre sont à la fois un réseau et une dynamique d’actions. C’est aussi un calendrier de mobilisations. Ce qui fait notre spécificité, c’est que l’on se mobilise principalement là où il y a des luttes ancrées, des luttes territoriales. Nous voulons éviter les coups d’éclat, les happenings médiatiques parfois hors-sol. Nous travaillons avec les associations et les habitants sur le terrain pour construire une résistance sur le temps long et obtenir des victoires concrètes.
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nous sommes légitimes à saboter des infrastructures écocidaires
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nous avons démantelé une cimenterie à Gennevilliers ou débâché plusieurs mégabassines lors de nos manifestations
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ces actions sont nécessaires face à l’entêtement du gouvernement ... apprendre à nous protéger de manière collective et diffuser dans nos luttes une culture du soin ... nous n’avons pas vocation à devenir des martyrs ... Comme le disait le philosophe Grégoire Chamayou dans La société ingouvernable, les autorités veulent « négocier avec les réalistes, dialoguer avec les idéalistes, isoler les radicaux et avaler les opportunistes ». Nous devons au contraire éviter ces tentatives de capture. Rester ensemble. Construire de grandes alliances et ne jamais se désolidariser les uns des autres. Au sein du mouvement social et écologique, il faut qu’on assume notre complémentarité pour constituer des fronts unis, via des luttes offensives qui s’inscrivent dans la durée.
Connu / TG le 28/03/23 à 13:28
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Alors que, pendant des années, la « soutenabilité sociale » des mesures environnementales était un souci permanent des mouvements écologistes, il semble qu’après cet été de chaos climatique ce paradigme ait été dépassé.
Et si, grâce aux débats de cet été de chaos climatique, les écolos de 2022 avaient enfin intégré le fait que la lutte écologiste tout entière n’était qu’une lutte de classe ?
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Le 27 août 2022, Jean-Luc Mélenchon intervenait lors de la conférence « Retour de l’inflation, retour de la lutte des classes ? » aux université d'été de La France insoumise (LFI) à Valence.
Il a expliqué comment l'inflation modifie le rapport de force entre les classes sociales. Il a rappelé ce sur quoi repose la logique de prédation du capital : l'extension de la durée pendant laquelle il exploite la force de travail des salariés, tout en ne les payant pas pour la valeur produite. Le capital étendant constamment la zone de travail gratuit, fait travailler toujours plus longtemps dans la journée, dans la semaine et dans la vie. La bataille autour du temps de travail et du partage de la richesse produite est donc une bataille aussi vieille que le rapport de force capital / travail existe.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite rappelé que la cause fondamentale de l'inflation tient en un mot : la spéculation. Le capital augmente le prix auquel il vendait une marchandise, sans qu'il y ait eu au point de départ une augmentation du coût des matériaux de cette marchandise. Jean-Luc Mélenchon a rappelé que dans le contexte de guerre actuel, le coût de certaines marchandises pouvaient augmenter mais que la cause principale de l'augmentation des prix est bien la spéculation des profiteurs de crise.
Jean-Luc Mélenchon a expliqué que les premières personnes frappées par l'inflation sont les femmes et les jeunes. De nombreux secteurs seront également frappés et se mettront en mouvement. Il a indiqué que le pouvoir macroniste allait devenir de plus en plus violent puisque le néolibéralisme était fondamentalement antidémocratique. Il a donc appelé à participer à toutes les formes de luttes qui vont se mettre en place pour défendre le droit à la dignité.
Jean-Luc Mélenchon est revenu sur les propos d'Emmanuel Macron sur « l'abondance ». Il a expliqué que celle-ci n'avait jamais existé, mais que le capital croit encore en caractère infinie des ressources. Le grand capital, à travers son pillage en règle des ressources, son accumulation et sa confiscation infinie des richesses, a toujours détruit et l'humain et la nature. 100 multinationales sont aujourd'hui à l'origine de 71% des émissions de gaz à effet de serre, 63 milliardaires polluent plus que la moitié de la population française. Les 500 familles les plus riches du famille ont quant à elle doublé leur fortune sous Macron, passant de 570 milliards en 2017 à 1000 milliards en 2021.
Jean-Luc Mélenchon a rendu hommage aux syndicalistes, associatifs, et à toutes les militantes et militants qui luttent, notamment à Julie Garnier menacée pour avoir défendu les salariés de Transdev. Il a rappelé que la France insoumise est le mouvement de la révolution citoyenne qui incarne l'intérêt général humain. Il a aussi assuré que s'il se mettait en retrait, il ne serait jamais en retraite, et que l'exemple de ces AMFIS 2022, avec toutes les conférences et tous les portes paroles insoumis démontrait la pérennité de la lutte pour le siècle à venir.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a appelé les insoumis à être en première ligne des mobilisations à venir qui s'annoncent nombreuses.
Tr.: ... Notre intérêt est qu'il y ait une bataille générale ...
François Ruffin © Pablo Porlan / Hans Lucas pour Le Vent Se Lève
[Le samedi 25 juin, à 17 heures, François Ruffin sera présent à la Maison des Métallos pour une conférence avec Chantal Mouffe sur le thème « La gauche peut-elle de nouveau être populaire ? ». Plus de détails sur la page Facebook de l’événement]
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la politique ne se construit que sur du conflit. La démocratie, c’est du conflit, mais du conflit organisé, organisé pacifiquement. Et le pire, ce sont les moments où l’on tait le conflit, au nom du consensus, dans une fausse démocratie. C’est comme une cocotte-minute : le conflit, étouffé, revient plus tard de manière violente.
Et le conflit qui prévaut, pour moi, c’est le conflit de classe ... Un… deux… trois… » Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, vient de gagner 10 000 € ! Autant que ma suppléante, Hayat, en un an : elle est accompagnante d’enfants en situation de handicap. ... faire ressentir cette injustice sociale, que les gens ne voient pas, ou rarement. Comme ils éprouvent tout de même un sentiment d’injustice, celui-ci est canalisé dans d’autres directions : les étrangers, les réfugiés, les assistés. Autrement dit : les plus pauvres qu’eux. C’était déjà ma bagarre il y a cinq ans, mais c’est encore davantage conscient aujourd’hui : il y a deux catégories d’invisibles que je cherche à mettre en lumière. Ceux du bas, bien sûr : les auxiliaires de vie sociale, les agents d’entretien, les ouvriers, etc., qui figurent dans mes films. Mais il y a d’autres invisibles à mettre en lumière : ceux du haut.
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la famille Saint-Frères, un empire textile, né au XIXe siècle. Les habitants vivaient aux alentours, dans les corons, dans des taudis, dans de la terre battue. Quand ils sortaient de chez eux, ils voyaient où partait leur travail : dans ces superbes châteaux. Aujourd’hui, quand ils sortent de chez Amazon, ils ne voient pas les immenses villas, yachts et jets privés de Jeff Bezos. Alors, il faut donner à voir, à ressentir cette injustice majeure. Si on y parvient, on réactive le conflit de classe, et du vote de classe. Si on n’y parvient pas, ils vont se tourner vers des bouc-émissaires
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Un politiste que j’apprécie, Patrick Lehingue, explique que dans les années 70, la gauche ne faisait pas dans la dentelle : c’étaient des clivages relativement simples, binaires, rustiques, les petits contre les gros, le travail contre le capital, les salariés contre les patrons, etc. Puis, dans les années 80, la gauche arrivée au pouvoir a changé de lexique : les choses devenaient plus « complexes », le marxisme était « dépassé ». Les gens, pourtant, continuaient à ressentir une injustice, le chômage s’amplifiait, les Restos du cœur ouvraient… Mais puisqu’on ne l’exprimait plus en termes de classes, ils se sont tournés vers d’autres oppositions : les vieux contre les jeunes, les hommes contre les femmes, et surtout, surtout, les Français contre les immigrés. Il faut réactiver ce conflit central du capital contre le travail – avec une nuance, tout de même : il y a davantage de petits patrons, d’indépendants, d’auto-entrepreneurs aujourd’hui qu’hier. C’est une transformation, pas seulement économique, psychologique, majeure.
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ce qu’Emmanuel Todd appelle un passivisme des éduqués. Ainsi, la gauche a accompagné la mondialisation. Je parle bien sûr de la gauche sociale-libérale ... accepter une perspective anti-mondialiste, ou démondialisatrice ... le choix de délocaliser vers la Slovaquie répondait à une rationalité imparable ... rapport de 2011 produit par Terra Nova ... Les ouvriers doivent être abandonnés, car les reconquérir impliquerait de défendre le protectionnisme et d’abandonner un agenda libre-échangiste.
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Le vote RN dans ma région ... rejet de la mondialisation
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2005 ... aujourd’hui ... pas 55 % de « non» mais 60 ou 65 % ! ... Le projet de Macron est un projet minoritaire : la base électorale du « oui» de 2005 ne cesse de se rétrécir. Il se passe de l’avis du peuple pour multiplier les traités de libre-échange : avec le Canada, le Vietnam et le Mexique – en plus des négociations en cours avec la Chine et l’Inde.
C’est ainsi le même projet de mondialisation, de concurrence et de croissance qui se perpétue. Il faut une triple rupture : moins de mondialisation et davantage de protection, moins de concurrence et davantage d’entraide, moins de croissance et plus de répartition. Leur projet est démocratiquement mort et ils le savent. ... Désobéir. L’Union européenne est libérale dans ses fondements. Comparons le mythe fondateur de la nation française à celui de l’Union européenne. Nous avons la révolution française, moment de surgissement du peuple sur la scène de l’histoire. L’Union européenne a des traités économiques, incompréhensibles pour la grande masse des gens. D’où son absence d’ancrage populaire. Une politique de gauche sera amenée à se heurter à l’Union européenne.
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Le paradoxe, c’est que nous avons perdu une élection alors que les thématiques qui étaient à l’ordre du jour étaient en partie les nôtres : l’hôpital, le pouvoir d’achat, les services publics, etc. Pendant le temps de la campagne, on est parvenu à marginaliser la question identitaire
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divorce entre les classes populaires et les classes intermédiaires ... un autre, au sein des classes populaires elles-mêmes : les quartiers populaires d’une part, les campagnes populaires de l’autre. Mettre sur la table des questions d’ordre sociétal, culturel ou cultuel fait exploser la possibilité d’un bloc. Mettre l’accent sur les questions économiques et sociales rend possible un rapprochement. Notre objectif doit être de mettre fin à ces deux divorces qui durent depuis des décennies.
...
construire une écologie populaire ... l’empreinte carbone en fonction des classes sociales. Les 50 % les plus pauvres du pays polluent assez peu, les 40 % du dessus légèrement plus, mais pas de manière considérable, tandis que les 10 % du dessus du panier sont les plus gros émetteurs de CO2. ... ne cherche pas à nier le conflit de classe ... que les 1000 premiers kilomètres en train soient gratuits. L’Allemagne vient de lancer le « train illimité à 9 € par mois », avec un immense succès ... mettre fin aux passoires thermiques. Il y a cinq millions de passoires thermiques dans le pays. L’année dernière, 2500 passoires ont été rénovées. Cela signifie qu’à ce rythme, il faudra deux millénaires pour en venir à bout ! ... Gagnant pour l’emploi, afin de combattre le chômage par des métiers manuels qualifiés non délocalisables. Gagnant pour la planète, l’évidence. Gagnant pour l’indépendance nationale ... comme Hervé Kempf, qu’il faut consommer moins et répartir mieux. Et consommer moins, cela doit commencer par ceux d’en-haut.
...
le libre-échange est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique
...
Les conditions matérielles pour une mise en cause commune de la mondialisation sont donc bien là. Mais encore faut-il que notre discours en fasse une priorité, sans nous bercer, et sans bercer les gens d’illusions. D’ailleurs, eux ne s’en laissent pas compter : l’autre monde possible, en l’état, ils n’y croient pas.
Connu / tg 24/06/22 à 12:14
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Ah, ça m'a mis en colère ! Une grosse crotte devant mon abri à vélo ! Je pestais, j'avais envie de lui faire avaler, à je-ne-sais-quel-voisin ! Puis j'ai réfléchi, c'est ça le souci : cette grosse crotte, on la voit. Nos voisins, on les voit. Mais les milliards, les centaines de milliards de Bezos et compagnie, on ne les voit pas. C'est notre boulot, du coup, c'est notre mission, tous les jours: aider les gens à relever le nez du caca, et à regarder au-dessus.
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"Avec le QR code, plus de Gilets jaunes !" C'est pas moi qui le dis, mais l'inventeur du crédit social en Chine. Et voilà bien leur but, en ce moment : ils saisissent le Covid comme une "opportunité" pour nous discipliner. Pour imposer le numérique partout. Alors, on résiste, avec un bureau en bois, et surtout avec de la joie. Parce qu'ils nous veulent tristes, maussades, résignés, nous devons leur opposer ça, malgré tout : notre joie.
le contrôle du corps social ... passe-sanitaire ... notre camp n'existe que par les corps ... l'écol;e, l'armée, l'usine ... temps de détachement de l'idéologie dominante, le dominant pur / matraque, atomisation des gens chez eux, déshumanisation ... remettre des gens à l'accueil ... nécessité que le politique régule le numérique ... envoyer lettre recommandée pour annuler mon abonnement ... on ne peut plus acheter son ticket dans les bus, il faut une carte bancaire ... LIRE LE QUAI DE OUISTRÉAM? de Florence Aubenas, faire entrer dans la campagne électorale ... ne jamais subir, toujours agir (Emmaüs) ... il faudrait une météo sociale
ndlr : se battre pour le droit au non-numérique ou à l'accueil physique ACT
Lecture 2 min - Accueil Justice
Une soixantaine de salariés tente de faire reconnaître la faute civile de la Saft pour les avoir exposés au cadmium. L’entreprise avait été relaxée au pénal.
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substance fortement cancérogène intervenant dans la construction des batteries. ... Sur le volet pénal, les plaignants n’ont plus rien à espérer de la justice. Après une condamnation en première instance de l’entreprise et du directeur du site par le tribunal judiciaire d’Angoulême, la relaxe prononcée en suivant par la cour d’appel de Bordeaux en faveur de la société et de l’ancien directeur Patrice le Reun est définitive, celle-ci n’ayant pas fait l’objet d’un pourvoi de la part du parquet général ... faire reconnaître une faute civile de la part de la Saft (le site appartient désormais à Art Energy).
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« Des gens courageux se sont battus »
... Les choses ont évolué, non pas par goût de l’entreprise pour la prévention, mais parce que des gens courageux se sont battus, comme la CHSCT (1), des inspecteurs du travail et un médecin du travail », pointe l’avocate des parties civiles Me Marie-Laure Dufresne Castets. En 2011, ce médecin avait exigé que le seuil maximum de cadmium passe de 10 milligrammes à 5 milligrammes
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En 2012, 82 des 342 salariés sont finalement déclarés inaptes par la médecine du travail. ... « Pour le cadmium, il n’existe pas d’effet de seuil. Les indicateurs indiquent seulement un seuil d’alerte qui, s’il avait été dépassé, aurait nécessité d’autres mesures complémentaires ».
La cour rendra son arrêt le 18 avril.
(1) Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
Ndlr: propos fidèles à la tenue de l'audience (sauf nom repreneur : Arts Energy). Valoriser ACT Attendre le résultat ATT
... le Parlement de l’Union populaire a la chance de compter le sociologue Razmig Keucheyan parmi les siens. Professeur à l’université de Paris-Descartes, l’intellectuel est à l’origine d’une dizaine d’ouvrages et d’articles qui s’attaquent au capitalisme et qui font connaître les théories critiques qui prospèrent à gauche en étant que trop peu souvent valorisées. Portrait.
Razmig Keucheyan : un regard critique et radical sur la société capitaliste
Compagnon de route de celles et ceux qui veulent rompre avec l’ordre établi, le sociologue s’était notamment opposé à la criminalisation des mouvements sociaux en 2015 https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/301115/lappel-des-58-nous-manifesterons-pendant-letat-durgence, en plein cœur de l’état d’urgence, aux côtés d’Annie Ernaux ou de Clémentine Autain.
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Dans La Nature est un champ de bataille, Razmig Keucheyan montre que le capitalisme constitue la cause de la crise écologique et que la population mondiale n’est pas uniformément touchée par cette crise. Un exemple frappant, celui de l’ouragan Katrina en 2005 : 84% des victimes étaient noires et avaient pour autre point commun de vivre dans des zones inondables et moins vite secourues
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Écologie, égalité, planification, révolution, lutte des classes, autant de sujets essentiels dans notre engagement !
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A travers cet ouvrage, l’auteur propose d’en revenir à des besoins dits authentiques, dans la filiation des auteurs marxistes André Gorz ou Agnès Heller. Cette révolution des besoins est nécessaire pour la survie de l’écosystème, la santé de l’humanité et ce livre constitue une solide pierre apportée à l’édifice de la pensée.
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En 2019, il expliquait dans le cadre d’une interview https://www.youtube.com/watch?v=ik1ssqT_ENc sur Les Besoins artificiels que la “transition écologique pouvait être un moyen de penser le cadre d’une égalité radicale”. Le projet insoumis porte l’égalité et la transition écologique en son cœur, accueillir l’un des penseurs de l’articulation entre les deux est donc une très belle nouvelle ! Le mouvement insoumis est plus que jamais proche de la victoire, le soutien d’universitaires et de personnes engagées vient renforcer la dynamique de l’Union populaire !
Pour aller plus loin : notre article « Les riches détruisent la planète : les chiffres chocs… pour une écologie populaire ! » https://linsoumission.fr/2021/08/08/les-riches-detruisent-la-planete-les-chiffres-chocs-pour-une-ecologie-populaire/
Connu / https://twitter.com/L_insoumission/status/1474303843143847940
Tr.: ... RK, professeur à l'université de Bordeaux ...
"BERNARD ARNAULT A ACHETÉ LA JUSTICE" - FRANÇOIS RUFFIN - 18 déc. 2021 / BLAST, Le souffle de l'info
#FrançoisRuffin #BernardArnault #Justice - 119 991 vues - 8,7 k - 346 k - 862 commentaires
Ce mercredi, LVMH a accepté de signer, en toute discrétion, une convention judiciaire avec le parquet de Paris, acceptant de payer une amende négociée de 10 millions d’euros dans l’affaire Squarcini. Bernard Squarcini, "monsieur sécurité" de Bernard Arnault, est soupçonné d’avoir espionné François Ruffin.
François Ruffin, à l'époque journaliste, a réalisé le film documentaire Merci Patron ! sorti en 2016 où il ridiculisait LVMH et Bernard Arnault. En représailles, François a fait l'objet d'une surveillance pendant 3 ans. Par le biais de son "deal" avec la justice, le leader mondial du luxe échappe au procès. Entretien.
Journaliste : Antoine Etcheto Montage : Antoine Etcheto
Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat Diffusion : Maxime Hector
Production : Thomas Bornot Direction des programmes : Mathias Enthoven
Connu / https://twitter.com/blast_france/status/1472242754902102019
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Collet Didier a aimé BLAST, Le souffle de l'info @blast_france · 18 déc.
"Bernard Arnault a acheté la justice"
"C’est la justice française qui se laisse acheter par Bernard Arnault. Quand on a des milliards, on peut acheter la police et on peut acheter la #justice." Entretien avec @Francois_Ruffin
. #BernardArnault #LVMH
39 - 812 - 1300
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1 – La bourgeoisie dilue son immense responsabilité dans une culpabilisation de masse
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2 – Les petits gestes du quotidien pour ne pas parler des leviers politiques et économiques
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3 – Une écologie au service de la domination de classe
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4 – Contre l’écologie bourgeoise…. l’écologie !
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Il n’y a pas à choisir entre une politique sociale, un horizon révolutionnaire ou l’écologie : les trois vont ensemble et sont la plus sûre façon de sauver notre planète et de nous sauver nous.
Nicolas Framont
Durée de lecture : 7 minutes - Agriculture Culture et idées
L’agriculture industrielle nourrit mal la population, et ses alternatives inoffensives ne sont destinées qu’aux classes aisées, défendent les auteurs du livre « Reprendre la terre aux machines ». Pour eux, les alternatives (bio, Amap) doivent s’inscrire dans un projet politique dépassant la seule question agricole : rompre avec les logiques de marché et de technologisation.
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ouvrage collectif de L’Atelier paysan paru pendant la crise du Covid-19. Avec une explosion du nombre de demandeurs d’une aide alimentaire — en octobre 2020, 26 millions de personnes déclaraient ne pas avoir les moyens de manger comme elles le souhaitent —, celle-ci a dramatiquement mis en lumière un problème structurel : l’agriculture industrielle ne nourrit pas les gens.
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les revenus dérisoires, la chute drastique de fermes et les suicides ... « clivage de classe autour de l’alimentation » plus marqué que jamais. D’un côté, les classes aisées peuvent consommer une nourriture de qualité chez Biocoop ; de l’autre, les classes populaires doivent se contenter d’Aldi, quand ce n’est pas des Restos du cœur.
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viser au contraire « des communautés paysannes technologiquement autonomes », à l’abri des banques et des industriels. En second lieu, rompre avec les logiques de marché auxquelles ont souscrit bon nombre d’alternatives agricoles en initiant une véritable socialisation de l’alimentation. S’inspirant de la Sécurité sociale telle qu’elle existait aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les auteurs ambitionnent une Sécurité sociale de l’alimentation allouant à chaque citoyen une somme lui permettant de se nourrir décemment et, surtout, de leur donner le choix de ce qu’il mange et de la manière dont on le produit. Une telle mesure permettrait, au bout du compte, la réorganisation complète de la filière agricole, en accord entre citoyens et paysans.
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Nourrir enfin les personnes, et non plus les banques.
Reprendre la terre aux machines. Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, de L’Atelier paysan, aux éditions du Seuil, collection Anthropocène, mai 2021, 288 p., 20 €.
Connu / https://twitter.com/Reporterre/status/1430150407905595489
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Les Soulèvements de la Terre a aimé
Reporterre @Reporterre · 8h - 33 - 58 - 81
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En 2009, Corinne Morel Darleux a rejoint le Parti de gauche, cofondé par Jean-Luc Mélenchon sur la base d’un rassemblement « des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskystes et même des libertaires1 » ; en sa qualité de secrétaire nationale, elle a bientôt supervisé le courant écosocialiste en son sein. Dix ans plus tard, l’élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes n’officie plus à la direction du PG et a quitté la France insoumise. Le péril écologique exige à ses yeux de s’ouvrir à tout ce que la société produit de luttes au quotidien. Son premier livre, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, n’est pas un bilan à mi-parcours : une virée politique et littéraire, plutôt, une réflexion à la fois individuelle et collective sur le techno-capitalisme et l’« effondrement » — celui de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles —, dont elle envisage la venue sans baisser la garde. Nous avions publié l’an passé son carnet de bord au Rojava ; nous discutons aujourd’hui de la résistance à l’air du temps.
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de nombreuses fautes ont été commises. L’écosocialisme comme cap politique a été délaissé, la démocratie sociale dans l’entreprise n’est plus portée, la lutte des classes comme marqueur de gauche a été écartée alors que la nécessité d’une écologie anticapitaliste et idéologiquement sans ambiguïtés n’a jamais été aussi essentielle face à l’essor de la collapsologie et aux menaces d’effondrement. Même sur l’environnement, il y a eu régression. On avait construit une approche beaucoup plus systémique…
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Il y a aujourd’hui un rétrécissement de la pensée dans le champ traditionnel de la politique, et le centre de gravité de l’action politique est en train de s’éloigner des partis et des syndicats, des formes traditionnelles de mobilisation. Tout est à revisiter de fond en comble. J’espère que tout le monde y est prêt, maintenant.
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vous n’exaltez plus la conquête du pouvoir central mais vous ne vous en remettez pas uniquement aux marges. On peut avancer sur deux tableaux, ménager la chèvre électorale et le chou de la sécession ?
On est bien obligés. Même si c’est aujourd’hui dans les interstices que je sens la plus grande vitalité, pour l’instant l’État existe, et c’est encore lui qui assure, de moins en moins correctement certes, les réseaux de soins et de distribution dont on a besoin. Je crois toujours que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, que l’impôt devrait être redistributif et que l’État est censé être le garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas parce que les gouvernements sont de plus en plus contaminés et faillissent à ces tâches qu’il faut rejeter ces missions-là, et encore moins les leur abandonner. Il n’y a qu’à voir le désastre qui se produit quand les services de santé de proximité, des maternités ou des gares ferment. Très peu de personnes sont autonomes aujourd’hui en termes de subsistance, et dans certains domaines aucune communauté isolée ne le sera jamais. On a donc besoin de mécanismes de solidarité et d’organisation à des échelles plus larges. Et on a aussi besoin d’une stratégie de conquête du pouvoir, pour s’assurer que la loi qui régit la vie en société ne contrevient pas aux besoins les plus fondamentaux, qu’elle ne tue pas les alternatives… une loi émancipatrice qui protège le faible du fort. Tout le contraire de ce qu’on voit aujourd’hui avec la présidence Macron, en somme, que ce soit sur le plan social, démocratique, économique ou environnemental. Et comme on n’arrivera ni à infléchir ni à convaincre les pouvoirs en place, le choix est simple : il faut prendre leur place.
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je doute de plus en plus que le bulldozer d’en face nous laisse un jour la chance de gagner par la voie institutionnelle. Jouer le jeu, c’est se faire piéger : les dés sont fournis par les vainqueurs. Mais même si mes affinités me portent plus du côté révolutionnaire que de celui de la co-construction de la norme, il ne s’agit pas de se faire plaisir avec des postures romantiques : tous ces scénarios doivent être envisagés, dans un souci d’efficacité.
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l’abandon du terme de gauche continue à me sembler une erreur et le « populisme » un signifiant vide qui peut être repris par n’importe qui, à commencer par le RN. Se réclamer du peuple ne fait pas un projet politique. Et je ne crois pas qu’il existe aujourd’hui un peuple constitué dans le pays. Développer une conscience de classe pour que ce peuple se forme et puisse se soulever, ça a toujours été une des missions de la gauche. Passer de la gauche au populisme, c’est sauter cette marche par facilité. C’est un choix dangereux.
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la présence de notre groupe d’élu·es en Auvergne-Rhône-Alpes est essentielle, pas juste symbolique. D’abord, parce qu’on arrache quand mêmes de petites victoires jubilatoires qui font du bien à un tas de gens, on le voit aux retours qu’on reçoit, mais surtout parce qu’on peut relayer, informer de ce qui se passe, fédérer des luttes et les mettre en réseau, se faire l’écho d’autres manières d’envisager la politique et d’exercer un mandat
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Dans certains milieux, on a tendance à confondre radicalité et radicalisme. J’ai été très marquée récemment par un texte issu du livre Joyful militancy et publié sous forme de brochure https://expansive.info/Defaire-le-radicalisme-rigide-1364 par le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il part de la célèbre anecdote d’Emma Goldman https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/ envoyant balader un militant qui lui reprochait de danser, attitude jugée trop frivole pour une agitatrice révolutionnaire ... C’est ce que les auteurs de Deep Green Resistance appellent aussi l’« hostilité horizontale » : cette capacité à se taper dessus en famille pendant que le camp d’en face détruit tout ce qu’on n’a pas déjà cassé nous-mêmes ... si on les regarde bien en face, ces divergences ne suivent plus les lignes de clivage partidaire. Il y en a au sein de chaque mouvement. La laïcité à la FI, le rapport au libéralisme ou à la politique des petits pas à EELV, l’écologie et le productivisme au PCF, le rôle de l’État ailleurs… Il ne faut pas les minimiser ... Quand, en revanche, on s’organise sur le terrain pour mener des luttes de résistance, contre la privatisation des barrages, la fermeture d’une maternité, un bétonnage de terres agricoles, pour le référendum ADP, en soutien aux gilets jaunes ou à des syndicalistes condamnés, c’est plus facile. Sur les actions Alternatiba ou Extinction Rebellion, il y a des drapeaux noirs, des insoumis, des écolos, des déçus et des perdus. Récemment, j’ai aidé à la constitution d’un appel de soutien aux décrocheurs de portraits présidentiels : ont signé des gens aussi différents que Frédéric Lordon, Pablo Servigne, Alain Damasio, Jean-Luc Mélenchon, Cyril Dion ou Juan Branco. C’est encore dans la solidarité qu’on est les meilleurs.
Pour avancer vers ce « but commun », vous proposez trois axes : refuser de parvenir, cesser de nuire, dire la dignité du présent ... une émancipation de la tutelle et de l’autorité, qu’elle soit exercée par l’État ou par une communauté d’intérêts. Un petit coup d’Opinel dans la toile des conventions. Il a donc une portée subversive. Refuser de parvenir dans ce système, c’est réinvestir sa souveraineté d’individu, passer de la soumission à l’action. C’est une première brique de l’émancipation collective. Cesser de nuire a un intérêt collectif clair : celui de la lutte contre l’hubris2 qui est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. Notre avenir commun passe fatalement par une réduction des consommations globales. Plus on tarde, plus cette réduction s’apparentera davantage à une pénurie subie, plus elle sera violente et inégale. C’est déjà le cas. Et entre l’augmentation de notre empreinte écologique et la réduction de la biocapacité de la planète, ça ne peut qu’empirer. Il y a donc un impératif à la fois éthique et politique à effectuer une meilleure répartition des ressources qu’il nous reste, celles qu’on n’a pas encore saccagées. Refuser de parvenir, cesser de nuire, peuvent servir de principes dans ce grand partage à établir. C’est le sens le plus profondément politique de l’émancipation humaine : celui de transformer ses difficultés individuelles en une force collective. Emma Goldman l’a magnifiquement formulé : les moyens employés pour mener la révolution doivent être à l’image du projet poursuivi. Je ne vois pas comment on pourrait dissocier l’éthique individuelle de l’exercice politique, la fin des moyens. Ou plutôt je le vois très bien, hélas, et ça produit des monstres.
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se replonger dans l’« individualisme social » de l’anarchiste Charles-Auguste Bontemps, qui prônait « un collectivisme des choses et un individualisme des personnes ». Il est en tout cas certain que cette réconciliation des deux dimensions individuelle et collective a cruellement manqué aux grandes « familles » politiques, coincées entre le choix binaire de l’émancipation par le groupe ou de l’individualisme libéral. Nous avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle matrice politique sur laquelle puisse se développer une éthique de l’émancipation qui soit à la fois d’intérêt individuel, collectif et, in fine, terrestre. La dignité du présent, enfin, est un moteur essentiel de l’action quand tout semble vain, une raison de poursuivre les luttes même quand l’effondrement semble inéluctable, une tentative de réhabiliter l’élégance du geste.
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Il n’est jamais trop tard. Même s’il est aujourd’hui certain que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin, on sait aussi que chaque dixième de degré supplémentaire aura des impacts pires que le précédent, et que les plus précaires seront les premiers à en souffrir. Il suffit de regarder ce qui se passe déjà en Inde ou au Mozambique
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les multinationales se paient https://blogs.mediapart.fr/c-morel-darleux/blog/080519/business-du-chaos-pinkerton-se-leche-les-crocs les services de compagnies de sécurité et affrètent des avions blindés de munitions, de nourriture et de gardes armés. Les milliardaires de la Silicon Valley se préparent des bunkers sécurisés, les puissances internationales achètent des terres arables à l’étranger et préparent la guerre de l’eau après avoir envahi des pays pour s’accaparer leurs puits pétroliers… la lutte des classes n’a jamais été aussi aiguisée
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Que l’effondrement arrive ou non, qu’il soit brutal et systémique ou sectoriel et progressif, tout ce qu’on aura mis en œuvre pour ralentir la destruction du vivant et trouver d’autres manières de faire société ne sera pas vain. ... ce qu’on peut encore faire pour relocaliser la production, développer l’autonomie et la sobriété, refonder la manière dont sont prises les décisions, retrouver notre place dans les écosystèmes, tout ça reste valable, effondrement ou non. C’est juste de plus en plus ardent. Le risque d’effondrement en fait une obligation.
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On ne peut tout de même pas accuser Pablo Servigne d’être à l’origine du dévissage culturel, de la disparition de l’esprit critique et de l’avènement de cette société contre-révolutionnaire, qui n’a pas attendu l’essor de la collapsologie pour se développer ! Ce que je vois, moi, c’est que cela a été un incroyable accélérateur de conscience parmi des gens, et notamment beaucoup de jeunes, que nous n’avons jamais réussi à toucher avant. Il faut le reconnaître honnêtement. Après, oui, je rejoins Daniel Tanuro sur certains risques — le meilleur texte critique que j’ai lu sur ce sujet, moins surplombant et plus affûté, est sorti dans Barricade http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_1.pdf. Tout l’enjeu est d’« organiser le pessimisme », selon les mots de Walter Benjamin, de transformer l’émotion en lutte politique ... parler d’écosocialisme, à faire le lien entre la destruction du vivant et le capitalisme, à organiser des actions collectives, à soutenir résistances et alternatives
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sans être antispéciste, vous avez fait « un grand pas de côté » sur la question ... des réflexions que j’approfondis notamment au contact de l’équipe de la revue Terrestres, très empreinte des travaux de Descola, ou par mes activités à la Région sur la forêt, la chasse, le loup, le pastoralisme, les réserves biologiques intégrales et les espaces en libre évolution de l’ASPAS [Association pour la protection des animaux sauvages]. Mais je me méfie aussi des phénomènes de contre-balanciers qui sacralisent la Nature et voudraient la couper des humains, ou tout placer sur un pied d’égalité en gommant la notion d’altérité et d’interdépendance ... mon slogan préféré de ces dernières années reste celui repris sur la ZAD : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »
Renvois
1 . Lire le discours de lancement du PG.
2 . Démesure.
3 . Civilisation fondée sur une économie et une industrie qui fonctionnent grâce aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc.).
4 . Immunisation, insensibilisation à quelque chose par la force de l’habitude.
REBONDS Lire notre
- entretien avec Daniel Tanuro : « Collapsologie : toutes les dérives idéologiques sont possibles », juin 2019
- article « Dire le monde à défendre », Roméo Bondon, juin 2019
- entretien avec Pierre Charbonnier : « L’écologie, c’est réinventer l’idée de progrès social », septembre 2018
- abécédaire « L’abécédaire de Murray Bookchin », septembre 2018
- entretien avec Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse », juillet 2017
- entretien avec Jean-Baptiste Comby : « La lutte écologique est avant tout une lutte sociale », avril 2017
Ndlr : jugement sévère, excessif sur LFI, pourquoi ? sa déception ? Approfondir ACT
Parce qu’il n’est plus possible que seuls “les milieux autorisés” soient autorisés à penser notre monde, ses réalités et ses combats. Cette émission se veut le carrefour des intellectuels, penseurs et acteurs des luttes sociales dissidents et/ou invisibilisés.
11 janvier 2021 - 18H30 / Par Théophile Kouamouo On s'autorise à penser
Comment la classe bourgeoise nous manipule
Nous vivons une période terrible. Après la Deuxième Guerre Mondiale, les pays dits occidentaux ont connu une période de prospérité, mais également de progrès social inédite dans l’histoire de l’Humanité. Mais depuis plusieurs décennies, un mouvement inverse s’est engagé. Les inégalités progressent, férocement. Les peuples se sentent oppressés. Mais qui est l’oppresseur ? Nicolas Framont et Selim Derkaoui, ont écrit l’essai La guerre des mots, édité par Le Passager Clandestin. Ils sont les animateurs du magazine en ligne Frustration. Leur thèse c’est que l’arme principale de cet oppresseur, c’est le langage. Ce sont les mots. Des mots distillés dans les médias, au sein des institutions. Et la première ruse de ceux qui nous dominent serait de nous empêcher de les nommer.
Dans cette interview avec Théophile Kouamouo, ils évoquent les mots-catégories qui disparaissent (“prolétaires”, “ouvriers”, “patronat”) et ceux qui se substituent à eux pour, selon eux, brouiller les pistes. Des mots comme “classes moyennes”, “société civile”, “France périphérique”, “égalité des chances”...
Les co-rédacteurs en chef de Frustration Magazine vont jusqu’à provoquer le débat sur la question de la lutte contre le complotisme, qui serait instrumentalisée par un pan de la bourgeoisie pour neutraliser la critique du capitalisme. Nicolas Framont va jusqu’à oser un plaidoyer en défense de Monique Pinçon-Charlot, mise en cause depuis sa participation au documentaire controversé Hold-up.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1423663255948517380
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Le Média @LeMediaTV · 8h
SALARIÉS/PATRONAT : QUI PREND VRAIMENT TOUS LES RISQUES ?
Alors que Macron déclarait que "la vie d'un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d'un salarié", @NicolasFramont et @SelimDe réfutent avec vigueur cette fable du "patron qui galère". - 0 - 30 - 39
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Tr.: ... les mots, les mythes ... les startuppers sont des bourgeois en grande majorité ... mythe de la prise de risque, la protection sociale est bien. ... théorie basée sur des faits, la lutte des classes, pas les théories complotistes ... Manuel de combat pour reprendre confiance en soi.