Films 2019 1 h 35 min Français tous publics de 21h10 à 22h45
Restaurateur au Pays basque, Stéphane mène une vie tranquille auprès de ses deux fils devenus grands. Sa vie bascule quand il tombe amoureux de Soo, une jeune Sud-Coréenne, via les réseaux sociaux. Il change ses habitudes, décroche les animaux empaillés des murs de son restaurant car Soo adore les bêtes, se met à la boxe et achète des tableaux, notamment des paysages coréens. Ses proches ne le reconnaissent plus et ses fils lui reprochent son manque d'attention. De plus en plus attiré par Soo, Stéphane décide de lui rendre une visite surprise et saute dans un avion. Sur place, il va de découverte en découverte...
Réalisé par : Eric Lartigau
Avec : Alain Chabat, Bae Doona, Blanche Gardin, Vincent Nemeth, Ilian Bergala, Delphine Gleize, Camille Rutherford, Jules Sagot
Scénaristes : Thomas Bidegain, Eric Lartigau
Maison de production : Athena Films / Athena Films
mot Coréen pour dire "deviner les pensées/ressentis de l'autre", intelligence émotionnelle
mardi 24 mai 2022 par Ali Rebeihi - Grand bien vous fasse !
Comment être heureux et en bonne santé avec Montaigne ?
52 minutes
Et si ce bon vieux Montaigne nous aidait à prendre soin de notre santé psychologique ? L’auteur des Essais meurt dans son manoir à cinquante-neuf ans, le 13 septembre 1592. Et comme le rappelle l’écrivain Frédéric Schiffter, dans Le plafond de Montaigne, « Il était temps ».
La statue de Michel de Montaigne, à deux pas de la Sorbonne, Paris © AFP / SERGE ATTAL / ONLY FRANCE
« Depuis des années, la santé désertait ses reins et la joie son cœur. Il souffrait de crises de goutte et de poussée de mélancolie, qui jour après jour, le rendaient inapte aux brefs plaisirs de l’existence ».
Et c’est peut-être pour cette raison que nous pouvons encore tirer de sa vie et de ses pensées ondoyantes, des enseignements pour mener notre barque dans l’océan instable et incertain qu’est la vie.
Montaigne et Proust
À écouter - Culture
Proust & Montaigne
19 min
Et si l’œuvre de Montaigne était également une médecine, une thérapeutique pour prendre soin de sa santé ? C’est en tous cas la thèse audacieuse du psychiatre Michel Lejoyeux que nous allons explorer…
Au fil de notre conversation, je vous invite à nous appeler pour poser vos questions, que vous soyez lecteur ou non de Montaigne…
01 45 24 7000 ou en utilisant l’appli France Inter.
Invités :
Pr Michel Lejoyeux : professeur de psychiatrie à l’Université de Paris. Travaille en psychiatrie et addictologie à l’Hôpital Bichat. Livre : « En bonne santé avec Montaigne », Robert Laffont, 12 mai 2022.
Frédéric Schiffter : philosophe. Livre : « Lassitudes », éd. Louise Bottu, décembre 2021
Christilla Pellé-Douël : journaliste chez Psychologies Magazine.
Christophe André : Chronique Les choses vues :écrivain, psychiatre et psychothérapeute
Extraits de l'entretien
Montaigne a souffert d'une très mauvaise santé et n'aimait pas beaucoup les médecins. Michel Lejoyeux répond : « Oui, mais en le lisant, je me suis dit que nous faisions à peu près le même métier. Il l'a fait évidemment avant moi. Qu’est-ce la médecine aujourd'hui ?
C'est essayer de trouver des bons comportements à table, dans la vie, ou avec des amis. C'est aussi trouver des bonnes croyances. Montaigne dit : « Se croire brave, c'est être brave. La seule façon qu'on a d'être courageux, c'est de se croire courageux. Quand on se bagarre contre quelqu'un qui se croit invincible, il est à peu près impossible à battre. En revanche, se croire fragile, c'est être fragile. » Montaigne initie un travail sur les croyances et les cognitions.
Et puis, je trouve très utile dans une époque où il y a eu beaucoup de médecins prescripteurs, un peu autoritaires à cause de la crise de la pandémie, d’écouter Montaigne vous dire : venez avec vos défauts, vos faiblesses… « Vous n'aimez pas vos enfants ? Ce n’est pas naturel le fait d'aimer ses enfants. » « Vous êtes en colère ? Moi aussi, je le suis». Cette acceptation de ses faiblesses, ce changement de croyances et de comportement, est vraiment la base de ce qu'on essaie de faire au quotidien.
Montaigne a beaucoup souffert de sa mauvaise santé et des traitements. Sur cette vie de souffrance, il disait qu’aux opérations, il préférait aller prendre des bains en Italie, se confronter à une autre culture, et se nourrir de cette civilisation italienne de musique. Au fond, on est dans cette idée d'une médecine véritablement douce.
Il n’aimait pas la médecine violente de son époque, mais il disait que s’il en rencontrait un, il lui demandait conseil sur les vins et qu’il le rémunèrerait pour ça. »
L’exercice physique
«Très en avance sur son temps, Montaigne pressent que le corps et l'esprit ne font qu'un. Montaigne, explique Michel Lejoyeux dit : « Quelque chose qui aujourd'hui choquerait un peu, mais qui est validé par la neurobiologie. Si vous avez le choix entre faire uniquement un exercice spirituel ou uniquement un exercice corporel, faites plutôt un exercice corporel. Ça fera du bien à l'esprit. L'inverse n'est pas sûr. »
Un meilleur ami
Michel Lejoyeux : « Parce que c'était lui. Parce que c'était moi » cette phrase connue célèbre l'amitié de Montaigne avec La Boétie. Le philosophe considère qu’il faut avoir un vrai ami. Il faut que « les cœurs, soient tellement cousus qu'on ne voit plus la couture ». Et que dit une étude qui vient de sortir ? Plus on a des relations en ligne, de relations superficielles qui peuvent se fâcher du jour au lendemain, plus on est exposé à la maladie. Mais plus on a un vrai ami à La Boétie, plus finalement, on est protégés. »
Mais il faut un vrai bon ami. Plus on est triste, moins on a confiance en soi, plus on va avoir besoin de multiplier des signes extérieurs de narcissisme. Comme sur les réseaux sociaux. Ce qui nous étaye, ce ne sont pas les personnes croisées avec lesquelles on est sympathique, mais les vraies relations, qui sont de véritables tuteurs de résilience. Ce bon ami doit être capable d'avoir une conversation avec nous. La conversation étant un grand antidépresseur naturel. Mais cette personne doit être capable de vous contredire. »
Les fausses croyances
« Aaron Beck, grand monsieur de la thérapie comportementale est mort l'an dernier à 100 ans. Et il avait donné quelques pistes pour lutter contre les pensées toxiques dans la lignée Montaigne. Il avait repéré trois erreurs.
La surgénéralisation : Il m'arrive un petit souci. Je considère que ma vie est définitivement ruinée.
L'abstraction sélective. On le fait tous. On repense à un moment : et on se dit qu’il y a eu un moment où on n’a pas été très bons. On a une tendance naturelle à se souvenir du tout petit moment où ça a un peu patiné. Montaigne nous dit : "Cette chose n'est qu'un détail. Les choses négatives sont bouffies et enflées de manière artificielle. C'est ce que je fais au quotidien avec les anxieux. Nous avons des moments ratés dans la vie, mais ce n’est pas toute la vie, qui est ratée.
L'inférence. On l'a vu pendant la pandémie, c’est de tirer une conclusion fausse. Si je ne comprends pas quelque chose, c’est qu’il doit y avoir une part de juste. Montaigne dit : « Je connais des gens qui ont le derrière galeux, sans avoir lu dans leur dictionnaire les définitions du derrière et de la gale ! »
Et aussi
Montaigne distingue la dépression de la tristesse. Il tient un discours très moderne proche de celui sur les traitements par thérapies comportementales. Et face aux moments de découragement, et de peur, il préconise la distraction.
Montaigne était un médecin amateur génial. Une professeure de l'université de Floride dénommée Kelly Island, s’inspire des écrits de Montaigne pour son programme thérapeutique. Il donne pour mission de développer chez ses patients quatre qualités : le plaisir de l'instant présent, l'acceptation des désagréments mineurs, la régulation des émotions et la souplesse de l'esprit. »
La suite est à écouter...
ALLER PLUS LOIN
ECOUTER | Un été avec Montaigne
10h35
Statue de Michel de Montaigne, square Paul-Painlevé, à Paris, France
4 min
Grand bien vous fasse !
Montaigne et l’estime de soi : "Au plus élevé trône du monde, nous ne sommes assis que dessus notre cul"
Par Christophe André
psychanalyse
Michel de Montaigne
54 minutes
Comment se libérer de notre dépendance au numérique ? Après le succès de « La civilisation du poisson rouge », Bruno Patino, président d'Arte, poursuit sa réflexion sur nos vies à l’ère numérique et publie « Tempête dans le bocal » (Grasset).
Photo Bruno Patino, président de la chaîne franco-allemande Arte, spécialiste des médias et des questions numériques © JF Paga
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*Tr.: ... cinquième pouvoir qui privilégie l'émotion sur la raison ... le temps passé devant les écrans a considérablement augmenté ... réseaux sociaux ... dépendants de leur téléphone portable ... prise de conscience de cette dépendance ... accélération, fragmentation permanente ... dommages du numérique 17% des possesseurs d'airpode les gardent pour faire l'amour ... modèle économique associé à la connexion permanente ... on me maîtrise plus notre temps ... démocratie encore possible ? ... sans confiance, pas d'échanges honnêtes ... autorégulation par les plateformes, dangereux ... économie de l'attention, algorithme ... responsabilité algorithmique ... mesure indépendante des effets ... pas que fausses informations, ce que ça fait sur l'être humain ... injonctions contradictoires ... questionnaire coréen, 10 q ... captation du temps puis de l'espace ... finiront par nous implanter dans le cerveau ... extension du domaine de calcul ... neurodroits ... dark design ... hameçonnage de nos cerveaux ... autre numérique, revenir à un réseau décentralisé ... en revenir aux origines libertarienne du numérique ... un nouvel espace, économie du partage et mise en commun de l'intelligence collective nécessite une absence totale de régulation et d'effet de la collectivité sur l'organisation de cet espace. Et ça a donné appropriation, privatisation et centralisation ...
exploiter jusqu'à l'épuisement humain, il faut arriver à une écologie de l'humain et du numérique
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
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2.3.1. Horizontalité et capital social
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C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
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Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
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problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
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81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
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reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
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123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
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Conclusion
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L’humour
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C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
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La parole et le silence
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Les symboles et les métaphores
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L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
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Le statocentrisme
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lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
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141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
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La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
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Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
"
Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
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"
Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521
En 2009, Corinne Morel Darleux a rejoint le Parti de gauche, cofondé par Jean-Luc Mélenchon sur la base d’un rassemblement « des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskystes et même des libertaires1 » ; en sa qualité de secrétaire nationale, elle a bientôt supervisé le courant écosocialiste en son sein. Dix ans plus tard, l’élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes n’officie plus à la direction du PG et a quitté la France insoumise. Le péril écologique exige à ses yeux de s’ouvrir à tout ce que la société produit de luttes au quotidien. Son premier livre, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, n’est pas un bilan à mi-parcours : une virée politique et littéraire, plutôt, une réflexion à la fois individuelle et collective sur le techno-capitalisme et l’« effondrement » — celui de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles —, dont elle envisage la venue sans baisser la garde. Nous avions publié l’an passé son carnet de bord au Rojava ; nous discutons aujourd’hui de la résistance à l’air du temps.
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de nombreuses fautes ont été commises. L’écosocialisme comme cap politique a été délaissé, la démocratie sociale dans l’entreprise n’est plus portée, la lutte des classes comme marqueur de gauche a été écartée alors que la nécessité d’une écologie anticapitaliste et idéologiquement sans ambiguïtés n’a jamais été aussi essentielle face à l’essor de la collapsologie et aux menaces d’effondrement. Même sur l’environnement, il y a eu régression. On avait construit une approche beaucoup plus systémique…
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Il y a aujourd’hui un rétrécissement de la pensée dans le champ traditionnel de la politique, et le centre de gravité de l’action politique est en train de s’éloigner des partis et des syndicats, des formes traditionnelles de mobilisation. Tout est à revisiter de fond en comble. J’espère que tout le monde y est prêt, maintenant.
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vous n’exaltez plus la conquête du pouvoir central mais vous ne vous en remettez pas uniquement aux marges. On peut avancer sur deux tableaux, ménager la chèvre électorale et le chou de la sécession ?
On est bien obligés. Même si c’est aujourd’hui dans les interstices que je sens la plus grande vitalité, pour l’instant l’État existe, et c’est encore lui qui assure, de moins en moins correctement certes, les réseaux de soins et de distribution dont on a besoin. Je crois toujours que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, que l’impôt devrait être redistributif et que l’État est censé être le garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas parce que les gouvernements sont de plus en plus contaminés et faillissent à ces tâches qu’il faut rejeter ces missions-là, et encore moins les leur abandonner. Il n’y a qu’à voir le désastre qui se produit quand les services de santé de proximité, des maternités ou des gares ferment. Très peu de personnes sont autonomes aujourd’hui en termes de subsistance, et dans certains domaines aucune communauté isolée ne le sera jamais. On a donc besoin de mécanismes de solidarité et d’organisation à des échelles plus larges. Et on a aussi besoin d’une stratégie de conquête du pouvoir, pour s’assurer que la loi qui régit la vie en société ne contrevient pas aux besoins les plus fondamentaux, qu’elle ne tue pas les alternatives… une loi émancipatrice qui protège le faible du fort. Tout le contraire de ce qu’on voit aujourd’hui avec la présidence Macron, en somme, que ce soit sur le plan social, démocratique, économique ou environnemental. Et comme on n’arrivera ni à infléchir ni à convaincre les pouvoirs en place, le choix est simple : il faut prendre leur place.
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je doute de plus en plus que le bulldozer d’en face nous laisse un jour la chance de gagner par la voie institutionnelle. Jouer le jeu, c’est se faire piéger : les dés sont fournis par les vainqueurs. Mais même si mes affinités me portent plus du côté révolutionnaire que de celui de la co-construction de la norme, il ne s’agit pas de se faire plaisir avec des postures romantiques : tous ces scénarios doivent être envisagés, dans un souci d’efficacité.
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l’abandon du terme de gauche continue à me sembler une erreur et le « populisme » un signifiant vide qui peut être repris par n’importe qui, à commencer par le RN. Se réclamer du peuple ne fait pas un projet politique. Et je ne crois pas qu’il existe aujourd’hui un peuple constitué dans le pays. Développer une conscience de classe pour que ce peuple se forme et puisse se soulever, ça a toujours été une des missions de la gauche. Passer de la gauche au populisme, c’est sauter cette marche par facilité. C’est un choix dangereux.
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la présence de notre groupe d’élu·es en Auvergne-Rhône-Alpes est essentielle, pas juste symbolique. D’abord, parce qu’on arrache quand mêmes de petites victoires jubilatoires qui font du bien à un tas de gens, on le voit aux retours qu’on reçoit, mais surtout parce qu’on peut relayer, informer de ce qui se passe, fédérer des luttes et les mettre en réseau, se faire l’écho d’autres manières d’envisager la politique et d’exercer un mandat
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Dans certains milieux, on a tendance à confondre radicalité et radicalisme. J’ai été très marquée récemment par un texte issu du livre Joyful militancy et publié sous forme de brochure https://expansive.info/Defaire-le-radicalisme-rigide-1364 par le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il part de la célèbre anecdote d’Emma Goldman https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/ envoyant balader un militant qui lui reprochait de danser, attitude jugée trop frivole pour une agitatrice révolutionnaire ... C’est ce que les auteurs de Deep Green Resistance appellent aussi l’« hostilité horizontale » : cette capacité à se taper dessus en famille pendant que le camp d’en face détruit tout ce qu’on n’a pas déjà cassé nous-mêmes ... si on les regarde bien en face, ces divergences ne suivent plus les lignes de clivage partidaire. Il y en a au sein de chaque mouvement. La laïcité à la FI, le rapport au libéralisme ou à la politique des petits pas à EELV, l’écologie et le productivisme au PCF, le rôle de l’État ailleurs… Il ne faut pas les minimiser ... Quand, en revanche, on s’organise sur le terrain pour mener des luttes de résistance, contre la privatisation des barrages, la fermeture d’une maternité, un bétonnage de terres agricoles, pour le référendum ADP, en soutien aux gilets jaunes ou à des syndicalistes condamnés, c’est plus facile. Sur les actions Alternatiba ou Extinction Rebellion, il y a des drapeaux noirs, des insoumis, des écolos, des déçus et des perdus. Récemment, j’ai aidé à la constitution d’un appel de soutien aux décrocheurs de portraits présidentiels : ont signé des gens aussi différents que Frédéric Lordon, Pablo Servigne, Alain Damasio, Jean-Luc Mélenchon, Cyril Dion ou Juan Branco. C’est encore dans la solidarité qu’on est les meilleurs.
Pour avancer vers ce « but commun », vous proposez trois axes : refuser de parvenir, cesser de nuire, dire la dignité du présent ... une émancipation de la tutelle et de l’autorité, qu’elle soit exercée par l’État ou par une communauté d’intérêts. Un petit coup d’Opinel dans la toile des conventions. Il a donc une portée subversive. Refuser de parvenir dans ce système, c’est réinvestir sa souveraineté d’individu, passer de la soumission à l’action. C’est une première brique de l’émancipation collective. Cesser de nuire a un intérêt collectif clair : celui de la lutte contre l’hubris2 qui est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. Notre avenir commun passe fatalement par une réduction des consommations globales. Plus on tarde, plus cette réduction s’apparentera davantage à une pénurie subie, plus elle sera violente et inégale. C’est déjà le cas. Et entre l’augmentation de notre empreinte écologique et la réduction de la biocapacité de la planète, ça ne peut qu’empirer. Il y a donc un impératif à la fois éthique et politique à effectuer une meilleure répartition des ressources qu’il nous reste, celles qu’on n’a pas encore saccagées. Refuser de parvenir, cesser de nuire, peuvent servir de principes dans ce grand partage à établir. C’est le sens le plus profondément politique de l’émancipation humaine : celui de transformer ses difficultés individuelles en une force collective. Emma Goldman l’a magnifiquement formulé : les moyens employés pour mener la révolution doivent être à l’image du projet poursuivi. Je ne vois pas comment on pourrait dissocier l’éthique individuelle de l’exercice politique, la fin des moyens. Ou plutôt je le vois très bien, hélas, et ça produit des monstres.
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se replonger dans l’« individualisme social » de l’anarchiste Charles-Auguste Bontemps, qui prônait « un collectivisme des choses et un individualisme des personnes ». Il est en tout cas certain que cette réconciliation des deux dimensions individuelle et collective a cruellement manqué aux grandes « familles » politiques, coincées entre le choix binaire de l’émancipation par le groupe ou de l’individualisme libéral. Nous avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle matrice politique sur laquelle puisse se développer une éthique de l’émancipation qui soit à la fois d’intérêt individuel, collectif et, in fine, terrestre. La dignité du présent, enfin, est un moteur essentiel de l’action quand tout semble vain, une raison de poursuivre les luttes même quand l’effondrement semble inéluctable, une tentative de réhabiliter l’élégance du geste.
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Il n’est jamais trop tard. Même s’il est aujourd’hui certain que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin, on sait aussi que chaque dixième de degré supplémentaire aura des impacts pires que le précédent, et que les plus précaires seront les premiers à en souffrir. Il suffit de regarder ce qui se passe déjà en Inde ou au Mozambique
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les multinationales se paient https://blogs.mediapart.fr/c-morel-darleux/blog/080519/business-du-chaos-pinkerton-se-leche-les-crocs les services de compagnies de sécurité et affrètent des avions blindés de munitions, de nourriture et de gardes armés. Les milliardaires de la Silicon Valley se préparent des bunkers sécurisés, les puissances internationales achètent des terres arables à l’étranger et préparent la guerre de l’eau après avoir envahi des pays pour s’accaparer leurs puits pétroliers… la lutte des classes n’a jamais été aussi aiguisée
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Que l’effondrement arrive ou non, qu’il soit brutal et systémique ou sectoriel et progressif, tout ce qu’on aura mis en œuvre pour ralentir la destruction du vivant et trouver d’autres manières de faire société ne sera pas vain. ... ce qu’on peut encore faire pour relocaliser la production, développer l’autonomie et la sobriété, refonder la manière dont sont prises les décisions, retrouver notre place dans les écosystèmes, tout ça reste valable, effondrement ou non. C’est juste de plus en plus ardent. Le risque d’effondrement en fait une obligation.
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On ne peut tout de même pas accuser Pablo Servigne d’être à l’origine du dévissage culturel, de la disparition de l’esprit critique et de l’avènement de cette société contre-révolutionnaire, qui n’a pas attendu l’essor de la collapsologie pour se développer ! Ce que je vois, moi, c’est que cela a été un incroyable accélérateur de conscience parmi des gens, et notamment beaucoup de jeunes, que nous n’avons jamais réussi à toucher avant. Il faut le reconnaître honnêtement. Après, oui, je rejoins Daniel Tanuro sur certains risques — le meilleur texte critique que j’ai lu sur ce sujet, moins surplombant et plus affûté, est sorti dans Barricade http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_1.pdf. Tout l’enjeu est d’« organiser le pessimisme », selon les mots de Walter Benjamin, de transformer l’émotion en lutte politique ... parler d’écosocialisme, à faire le lien entre la destruction du vivant et le capitalisme, à organiser des actions collectives, à soutenir résistances et alternatives
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sans être antispéciste, vous avez fait « un grand pas de côté » sur la question ... des réflexions que j’approfondis notamment au contact de l’équipe de la revue Terrestres, très empreinte des travaux de Descola, ou par mes activités à la Région sur la forêt, la chasse, le loup, le pastoralisme, les réserves biologiques intégrales et les espaces en libre évolution de l’ASPAS [Association pour la protection des animaux sauvages]. Mais je me méfie aussi des phénomènes de contre-balanciers qui sacralisent la Nature et voudraient la couper des humains, ou tout placer sur un pied d’égalité en gommant la notion d’altérité et d’interdépendance ... mon slogan préféré de ces dernières années reste celui repris sur la ZAD : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »
Renvois
1 . Lire le discours de lancement du PG.
2 . Démesure.
3 . Civilisation fondée sur une économie et une industrie qui fonctionnent grâce aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc.).
4 . Immunisation, insensibilisation à quelque chose par la force de l’habitude.
REBONDS Lire notre
- entretien avec Daniel Tanuro : « Collapsologie : toutes les dérives idéologiques sont possibles », juin 2019
- article « Dire le monde à défendre », Roméo Bondon, juin 2019
- entretien avec Pierre Charbonnier : « L’écologie, c’est réinventer l’idée de progrès social », septembre 2018
- abécédaire « L’abécédaire de Murray Bookchin », septembre 2018
- entretien avec Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse », juillet 2017
- entretien avec Jean-Baptiste Comby : « La lutte écologique est avant tout une lutte sociale », avril 2017
Ndlr : jugement sévère, excessif sur LFI, pourquoi ? sa déception ? Approfondir ACT
Marie Fontanarava a retweeté
IsafilProfASH @isafil · 27 juil.
#Top50 : le message clair Cœur rouge
Déminer les conflits en faisant s’exprimer les élèves.
Parfois, quand les é. insultent, c’est parce qu’ils n’ont aucun autre moyen pour dire ce qu’ils ressentent. Enseignons-leur à exprimer leurs émotions avec des mots plutôt qu’avec des cris Pouce levé
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Christelle Guermani - il y a environ un mois
" Au long des trois volumes de son Journal, Charles Juliet relate son cheminement. Dans ce quatrième tome, il poursuit sa #quête. Mais la #sérénité lui est venue, et ces notes où alternent instants de #vie, rencontres, plongées intérieures, marquent un indéniable #accomplissement. " #Littérature #Poésie #Émotions #Beauté. 4 J'aime 2 repartages
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Cette soirée sous forme de conférences/ateliers proposait d’explorer les questions suivantes :
- Quelles émotions sont générées par les bouleversements écologiques à l’œuvre dans notre écosystème ?
- Comment comprendre les messages que ces émotions nous transmettent ?
- Comment utiliser ces émotions comme des leviers pour adapter nos actions, changer notre rapport au monde qui nous entoure, comprendre nos valeurs profondes, prendre des décisions plus en accord avec celles-ci ?
Programme
Accueil et présentation de l’Adaptation Radicale -Thierry Raffin
Partie conférences : Le risque d’effondrement(s) de nos sociétés, qu’est-ce que ça provoque en nous ?
- Charline Schmerber : Solastalgie & écoanxiété
- Pauline Dreux-Palassy : Les différentes phases émotionnelles, les émotions et leurs rôles
- Emmanuelle Chaulet : L’approche de l’Eco Voice Dialogue
Atelier participatif 1 : J’en suis où côté émotions et effondrement(s) ?
Atelier participatif 2 : Comment mes émotions me mettent en mouvement ?
Restitution des ateliers
Expression improvisée par Ouahide Dibane
Clôture de la soirée
Crédits
Cette soirée a été co-créée par Emmanuelle Chaulet, Pauline Dreux-Palassy, et Charline Schmerber
Infographies et montages vidéo : Pauline Dreux-Palassy
Photos : Andre Furtado et Cécile Humery
Remerciements à Nadège Perino-Chinchin et Julien Lecaille pour avoir grave assuré la technique lors de cette soirée !
Ressources pour aller plus loin sur ces sujets
https://pad.lescommuns.org/j2oqqGSRScej-F0P8qfZ_w#Pour-aller-plus-loin-à-propos-de-la-thématique-de-la-soirée
Visibilité Publique
Publié originellement 09 février 2021
Catégorie Science & Technologie
Licence Attribution - Pas d’œuvre dérivée Langue Français
Étiquettes Effondrement Emotions - Durée 1h 24min 54sec
Aussi sur YouTube :
- https://www.youtube.com/watch?v=0P4kHTw-S3s ( chaîne Graines de résilience)
- https://www.youtube.com/watch?v=YpMHAKdjZhM (chaîne de Emmanuelle Chaulet)
Tr.: ... 3 valeurs : compassion, curiosité, respect ; les 4 R résilience, renoncement, restauration, réconciliation ... Le mot radical, la racine de nous-mêmes et des choses ... 2 facilitatrices
Charline Schmerber : solastalgie (détresse psychique, réconfort et douleur) éco-anxiété (dans le futur, imaginer l'avenir) vivre avec plutôt que lutter contre. place à la parole,
Pauline Dreux-Palassy : accompagne le changement, facilite des groupes. Au présent, des deuils pour s'adapter, renoncer à notre vision du futur, revoir notre idée du confort, Les émotions : colère (sentiment d'injustice, énergie haute,), dégoût (écœurement, aversion, répulsion), peur (danger réel ou supposé, besoin de protection, mise en sécurité, identifier, dépasser), tristesse (manque affectif, manque de sens, identifier la cause, intime, créative, empathie, ...), joie (plénitude, amour, réussite, partager, prolonger, répéter, reproduire).
Emmanuelle Chaulet : L’approche de l’Eco Voice Dialogue, dialoguer avec voix et personnages intérieurs, protéger de vulnérabilités, dév espace de conscience, voir des polarités (oppositions), espace de conscience, lucidité, prise de recul. En individuel ou en groupe. Est facilitatrice.
ATELIERS
Ouahide Dibane, artiste, Toulouse : ++
LISN a retweeté Nicolas Sabouret @SabouretNicolas · 16 janv.
On parle de l'équipe CPU du LISN (ex-LIMSI) sur : https://techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/des-conseillers-virtuels-capables-dexprimer-des-emotions-88189/
@LisnLab @actu_ETI @LesHumaniseurs
Le Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur (LIMSI) mène un travail de recherche autour de l'expression faciale, la gestuelle et le contenu verbal des agents...
techniques-ingenieur.fr - 0 - 6 - 12
La question des émotions - Inscription dans les rencontres de l'Adaptation radicale | Framaforms.org
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Quelles émotions sont générées par les bouleversements (dégradations ?) écologiques à l’œuvre dans notre écosystème ? Comment comprendre les messages que ces émotions nous transmettent ? Comment utiliser ces émotions comme des leviers pour adapter nos actions, changer notre rapport au monde qui nous entoure, comprendre nos valeurs profondes, prendre des décisions plus en accord avec celles-ci ?
... Exemples non exhaustifs car nous vous proposerons des ateliers participatifs et ce seront vos questions et vos solutions qui émergeront
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Contact https://framaforms.org/users/deepadaptation/contact
Les intervenant.e.s
- Thierry Raffin, philo-psychothérapeute et instructeur méditation pleine présence
https://enviedebienetre.wixsite.com/enviedebienetre/blog - Charline Schmerber, psychothérapeute http://www.solastalgie.fr
- Emmanuelle Chaulet, Facilitatrice et créatrice du VDA (Voice Dialogue Acting), Eco Voice Dialogue http://www.voice-dialogue-acting.com - http://www.emmanuellechaulet.com - https://www.eco-voice-dialogue.fr
- Pauline Dreux-Palassy, Facilitatrice de résilience (Coach - Formatrice – Facilitatrice - Permacultrice) https://www.grainesderesilience.fr
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Les émotions !
Ces fameux messagers, qui ont tant de choses à nous dire !
Une émotion en soi est un message, un signal, un indicateur. Il parait que “physiquement” (au niveau des mécanismes bio-chimiques qui nous font ressentir les émotions), une émotion dure environ 3 minutes.
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S’il n’existe pas d’émotion malsaine ou négative en soi, il existe beaucoup :
d’interprétations erronées,
d’expressions non adaptées,
et en conséquence des deux points précédents, il peut y avoir des émotions “écran”, “parasites”, qui sont une couche fabriquée au-dessus de l’émotion de base qui n’a pas été accueillie et entendue au moment où elle s’est présentée.
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La visualisation (revivre la scène par la pensée, en ressentant les émotions associées, et en changeant le scénario), l’EMDR, l’EFT, la sophrologie, la kinésiologie, certains massages thérapeutiques (…) peuvent être efficaces à plus ou moins grande échelle et à plus ou moins long terme selon les personnes. Tout en sachant que ce n’est pas toujours une solution efficace que d’agir a posteriori, et que cela ne peut pas être équivalent à l’expression immédiate de l’émotion, au moment même où elle est utile.
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Partie 2 : https://www.april.org/la-reconnaissance-d-emotions-dans-la-voix-partie-2 à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4UJjEg
Titre : La reconnaissance d’émotions dans la voix – Partie 1
Intervenant·e·s : Laurence Devillers - Carole Lailler - Jean-Luc Marini
Lieu : Lab Pod, Axys Consultants
Date : juillet 2020
Durée : 23 min
Écouter ou enregistrer le podcast https://www.axys-consultants.com/blog/lab-ia/podcast-episode-18-reconnaissance-demotions-voix-partie-1
Licence de la transcription : Verbatim
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Transcription
Jean-Luc Marini : Bonjour Carole et bienvenue pour ce nouveau Lab Pod.
Carole Lailler : Bonjour Jean-Luc, ravie de te voir sous la pluie orageuse aujourd’hui.
Jean-Luc Marini : Aujourd’hui nous ne sommes pas seuls, car nous avons le plaisir d’accueillir Laurence Devillers qui est professeure en intelligence artificielle et chercheuse au LIMSI [Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur] pour parler ensemble de la reconnaissance d’émotions dans la voix.
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Laurence Devillers : Je vais me présenter en disant aussi ce que je fais.
Je suis professeure en informatique à la Sorbonne sur des domaines autour de la langue. Je parle aussi beaucoup d’éthique, des systèmes automatiques et d’IA. J’ai une chaire en IA au CNRS qui s’appelle HUMAAINE, HUman-MAchine on Affective INteraction & Ethics. L’idée c’est de travailler sur l’interaction humain-machine, que ce soit un robot ou un agent conversationnel ou toute forme de système capable de converser avec les humains. Je travaille aussi avec des robots, comme j’ai dit, dans l’idée d’aider par exemple dans des situations de vulnérabilité, donc des personnes âgées, ou aussi sur l’interaction avec des enfants pour regarder quels sont les comportements des enfants devant ces machines.
Mon sujet d’expertise maintenant depuis les années 2000 c’est principalement l’affective computing, qu’on appelle l’informatique émotionnelle, qui comprend trois grands domaines : reconnaître les émotions, faire un traitement conversationnel, trouver une stratégie en prenant en compte ces informations et puis générer et synthétiser des stimuli par la voix, le visage, les gestes, qui soient émotionnels.
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Bon j’vous la fais simple, on est mal barré pour être heureux si on pige pas comment on fonctionne, soi-même et les autres ! Contrôle technique, en 5 étapes !
► Pour aller plus loin, je vous propose de faire des ateliers (la pratique, y a que ça de vrai) : http://www.cnvformations.fr/
J’ai cette vidéo dans la tête depuis 2012 🤯 depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la Communication NonViolente. C’est un vrai BONHEUR que de finalement réussir à la faire, j’espère que vous croquez dedans comme dans un fruit bien mûr ! Comme toujours : Partager c’est Sympa !
Avec la participation et la relecture de Juliette Eynard.
Cadre : Olivier Escalon.
Je vous invite aussi à lire un de ces bouquins (c’est comme ça que j’ai appris) :
✔ “Cessez d’être gentil, soyez vrai” version illustrée de Thomas d’Ansembourg
✔ “Découvrir la Communication NonViolente” de Françoise Keller
✔ “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)” de Marshall Rosenberg
.#CommunicationNonViolente
Auteur des sous-titres (Hongrois) Blanka Lukacs
Catégorie People et blogs 146 commentaires
Transcription : 5 étapes : - Les sentiments ~indicateur - écouter ses émotions ; - besoins ; - La demande : précise, concrète, limitée dans le temps, positive, réalisable et négociable ; - L'observation (sans jugements de valeur) ; - La pratique
Si l'intention est de prendre soin de la relation, c'est cool.
Delphine Batho a retweeté
France Culture @franceculture · 10h
Glenn Albrecht, philosophe de l’environnement : "La 3ème Guerre mondiale, la guerre des émotions, sera une guerre entre les créateurs de Terre et ses destructeurs. Ceux qui affirment la vie et ceux qui la nient. Les mauvaises émotions mènent à la maladie, la dysbiosie, à la mort"
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En sortant du cadre les experts de la construction, Walt Disney pouvait enfin faire vivre à tout ses visiteurs (petits et grands), une journée magique.
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Expérience = émotions
Je ne referais pas toute la démonstration mais une expérience c’est avant tout émotionnel. Et quand je parle d’émotion, je ne parle pas de ce que vit l’utilisateur face à l’absence de frictions ou la simplicité d’usage. Non là, c’est juste ne rien ressentir parce que ça semble normal. C’est neutre.
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De l’intuitif avant tout
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l’UX Design (incluant la démarche centrée utilisateur) suit au mot près la méthodologie de l’ergonomie : Analyser, recueillir des données, optimiser et mesurer.
Ça ne peut pas être qu’un hasard. J’en ai déjà suffisamment parlé dans d’autres articles mais le design tel qu’il est produit aujourd’hui, n’a pas été formalisé par des designers. C’est une vue d’ingénieur, de scientifique et donc par déclinaison d’ergonome.
On est bien loin, du travail des Imagineers de chez Disney. A-t-on vraiment raison d’appeler un UX designer, un designer d’expérience dans ce cas ? Je n’ai pas l’impression.
L’UX designer ne produit pas de l’expérience mais de l’ergonomie. Et il suffit de voir les attentes des clients quand nous sommes en mission pour nous en rendre compte. Il n’est pas question de faire rire, pleurer, bondir de joie les gens mais de leur retirer une épine du pied ou améliorer la performance pour l’entreprise.
Finalement ne serions-nous que des super ergonomes ?
Written by Rémi Garcia
Designer d’expérience un peu rebelle, passionné d’éducation, touche-à-tout, illustrateur et auteur à ses heures perdues. Geek dans la vraie vie.
Connu / https://twitter.com/DesignSinking/status/1224337424572129280
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Jacky Foucher @DesignSinking · 4h
Sans cesse chercher à fluidifier l'expérience plutôt que proposer des moments de vie. La fuite en avant de "l'UX"...
Bien bel article de @remigarcia
Heureusement, il y reste des "Imagineers"... #Thread
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https://medium.com/@remigarcia/o%C3%B9-se-cache-lexp%C3%A9rience-5e563959360a
.#Design #UXDesign Où se cache l’expérience ?
Le design d’expérience tel qu’il est pratiqué aujourd’hui n’est que de l’ergonomie gonflée aux stéroïdes.
medium.com
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Connu / https://twitter.com/LimsiLab/status/1206568426447233026
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LIMSI @LimsiLab · 2h
18/12 à 13:00 : Caroline Etienne soutient sa thèse en apprentissage profond et détection des émotions dans la voix, thèse #CIFRE en collaboration avec @DreamQuark
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Éco-anxiété, solastalgie, psychoterratie… la crise du climat est à l’origine de maux inédits. Et parfois d’une prise de conscience radicale.
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Alice Desbiolles, médecin de santé publique, est spécialisée en santé environnementale. Elle connaît bien ce processus. Dans son travail, elle est de plus en plus souvent confrontée aux multiples émotions de patients envahis par les problèmes liés à l’urgence climatique. Sans pouvoir les rassurer sur l’état du monde, elle tient à les rassurer sur leur état à eux. Selon elle, être anxieux est une réaction parfaitement rationnelle. C’est l’inverse qui serait anormal. Par ailleurs, elle constate que cet état qui accompagne généralement le pic de conscientisation peut aussi être un levier. « L’organisme réagit au stress. Si ce dernier est aigu, il peut être considéré comme positif, car il nous prépare à l’action. »
Mais Alice Desbiolles reconnaît que ce n’est pas toujours le cas. « Le problème, c’est quand le stress devient chronique. Il y a alors un risque de dépression et, sur le volet somatique, cela peut déclencher des problèmes d’insomnie, de céphalées, des troubles cardio-vasculaires... » Au terme d’« éco-anxiété » qui fleurit dans les médias, Alice Desbiolles préfère celui de « solastalgie », moins réducteur. Car ceux qui prennent conscience du collapse ne ressentent pas uniquement de l’anxiété. Leur panel d’émotions est bien plus large.
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analogie avec les cinq étapes du deuil. Dans l’ordre, ou le désordre, tout le monde devra d’abord sortir du déni (non, la chose n’existe pas...), puis affronter la colère (quand je découvre l’ampleur du scandale...), la négociation (en est-on bien sûr ?), la dépression (l’éco-anxiété), pour, à la fin, et avec de possibles rechutes, connaître l’acceptation qui permet de passer à l’action.
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Ce n’est pas le modèle adopté par le psychologue Pierre-Éric Sutter, cofondateur avec Loïc Steffan et Dylan Michot de l’Observatoire des vécus du collapse, lequel a récemment conduit une étude auprès de 1 600 personnes vivant en France pour savoir, d’un point de vue psychologique mais aussi sociologique, comment ils vivent l’évolution des enjeux écologiques ou environnementaux. Lui privilégie une grille de lecture comprenant quatre sociotypes également inspirés par une intuition de Pablo Servigne. Ce canevas croise états émotionnels et postures conatives. Ainsi, on trouve :
le pessimiste-passif (« À quoi bon, tout est foutu »),
l’optimiste-passif, qui peut être « collapsophobe » (« la science va bien nous tirer de là »)
le pessimiste-actif (le survivaliste qui vise l’autonomie)
et, enfin, l’optimiste-actif.
C’est dans cette quatrième et dernière catégorie qu’on trouve les néotransitionneurs. L’optimiste-actif admet l’avènement du collapse mais il choisit de s’y préparer activement, pour lui mais aussi pour toute la communauté, avec le souhait de mettre en place un système alternatif.
55 min - Disponible du 12/10/2019 au 17/12/2019
Prochaine diffusion le samedi 19 octobre à 23:20
Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones, que les chercheurs commencent à peine à explorer ? Selon cette captivante enquête scientifique, il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.
Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre "tête". Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions.
Espoirs thérapeutiques
Certaines découvertes ouvrent aujourd’hui d’immenses espoirs thérapeutiques. Des maladies neurodégénératives, comme Parkinson, pourraient trouver leur origine dans notre ventre. Elles commenceraient par s’attaquer aux neurones de notre intestin, hypothèse qui, si elle est vérifiée, débouchera peut-être sur un dépistage plus précoce. Plus étonnant encore, notre abdomen abrite une colonie spectaculaire de cent mille milliards de bactéries dont l’activité influence notre personnalité et nos choix, nous rend timides ou, au contraire, téméraires. Des États-Unis à la Chine en passant par la France, ce documentaire, nourri d'interviews et d'infographies éclairantes, offre une synthèse des recherches les plus récentes menées sur notre deuxième et intrigant cerveau.
Réalisation : Cécile Denjean - Pays : France - Année : 2013
3 minutes La riviere Yamuna déclaree écologiquement morte © Getty / Sorin Rechitan / EyeEm
L'Inde a connu l’une des pires sécheresses de son histoire cet été. 600 millions de personnes souffrent de stress hydrique. Pourtant, tel le colibri face à l’incendie, Ramveer fait sa part en insufflant progressivement une véritable culture de la protection des lacs.
Des décharges à ciel ouvert
Ramveer a grandi dans le village de Dadha, dans la région de Noida proche de Delhi, la capitale du pays. Au fil des années, il a été frappé de voir que les lacs de son enfance s’asséchaient à une allure alarmante dans l’indifférence générale.
La communauté dans laquelle il a grandi faisait régulièrement face à de graves épisodes de sécheresse, et pourtant la majorité des habitants négligeaient totalement les plans d’eau, quand ils ne les considéraient pas tout bonnement comme des décharges à ciel ouvert.
Le grand nettoyage
En 2014, alors qu’il n’a que 21 ans, Ramveer organise une “jal chaupal”, c’est-à-dire une réunion publique avec des membres de son village pour discuter de la nécessité absolue de nettoyer le lac le plus proche pour assurer une source d’eau propre pérenne. Malgré son jeune âge, Ramveer s’est montré plutôt convaincant et a réussi à mobiliser une équipe de volontaires pour organiser un grand nettoyage.
La pisciculture
Les volontaires ont mis des mois à ramasser tous les déchets qui flottaient lamentablement à la surface et à dégager les jacinthes d’eau pour laisser le lac respirer. Ils ont ensuite traité l’eau et ont installé un système de canalisation pour permettre aux agriculteurs de l’utiliser pour irriguer leurs cultures et pour faire de la pisciculture.
D'autres villages se mobilisent
Après le succès du sauvetage de ce premier lac, Ramveer a continué sur sa lancée, en organisant des réunions publiques dans d’autres villages et en mobilisant toujours plus de bénévoles autour de lui. Après avoir consacré toutes ses soirées et ses week-ends à cette cause, Ramveer a décidé de quitter son poste d’ingénieur dans une multinationale pour se mettre à plein temps sur ses projets de régénération lacustre. Il donne des cours du soir pour subvenir à ses besoins.
Hastag #SelefieWithPond
Les réseaux sociaux ont également été un levier puissant pour mobiliser des volontaires. À chaque fois que Ramveer poste un nouvel appel à bénévoles pour nettoyer un lac, il reçoit des dizaines de messages intéressés, même quand il s’agit d’aller s’aventurer dans des zones reculées.
Il a aussi créé le buzz l’année dernière avec la diffusion du hashtag #SelfieWithPond qui encourage les habitants d’un village à se photographier devant leur plan d’eau.
Retour des oiseaux migrateurs
Les campagnes lancées par Ramveer insistent sur le fait qu’un lac peut être une source quasi infinie de résilience et d’émerveillement, surtout quand on voit revenir des oiseaux migrateurs.
Plus globalement, la conscience écologique de la population grandit, comme en atteste le succès des campagnes comme #SelfieWithPond. Mais il y a encore du chemin à faire, quand on sait par exemple que la rivière Yamuna qui traverse Delhi a été déclarée écologiquement morte.
Plus d'explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews https://sparknews.com/ au micro d'Emmanuel Moreau
L'équipe Emmanuel MoreauChroniqueur
Thèmes associés Société Idées agriculture biodiversité Inde sécheresse
Transcription : ... recréer un lien émotionnel ...
Ndlr : action de médiation qui prend le parti de l'anthropocène
Des émotions et ce que l'on en retient
Depuis le premier traité sur les émotions de René Descartes en 1649, de nombreuses recherches s’interrogent sur l’effet des émotions sur notre quotidien. On découvre dans les ouvrages et différents champs de la vie professionnelle, scolaire, sociale,… des termes comme « bientraitance », « intelligence émotionnelle », « psychologie ou éducation positive »…
En éducation, la place des enseignants dans l’engagement et les motivations des élèves a depuis longtemps fait l’objet de réflexions et de pratiques pour les moins contradictoires. Jean-Michel MEYRE (2018) dans le cadre d’une thèse en sciences de l’éducation a récolté des matériaux quantitatifs et qualitatifs croisés prouvant que c’est « un curriculum d’assertivité socio-conative » des enseignants qui reste dans les souvenirs des apprenants, bien loin devant les apprentissages dispensés ! [conatif : Qui exprime l'idée d'effort.]
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Stop ou encore, l'émotion comme moteur
C’est dans le domaine des sciences de l’éducation que se situe Jean-Michel MEYRE qui a soutenu sa thèse autour de l’« Impact de la personnalité de l’enseignant sur le ressenti des élèves - L’assertivité socio-conative comme déterminant de la relation éducative ».
Enseignant d’EPS (Education physique et sportive) dans une zone sensible de Paris puis sur Montpellier, JM Meyre fait reposer sa thèse sur « l’hypothèse principale qu’il existe un lien étroit entre capacité empathique et opinion positive laissée auprès des anciens élèves. En d’autres termes, il nous apparaît intéressant de vérifier que plus le degré d’empathie est élevé, plus l’enseignant(e) laisse une opinion positive de lui/d’elle auprès de ses élèves » (p 25).
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Le travail de recherche a permis de définir « 9 composantes observables et objectivables des caractéristiques d’assertivité socio-conative » et d’apporter des éléments de preuve que « le ressenti positif qu’a un élève à l’égard de son professeur se trouve directement lié au degré d’assertivité socio-conative de ce dernier » (p 345).
En conclusion, malgré les biais soulignés par Jean-Michel Meyre, l’étude a apporté des éléments objectivables de l’effet des relations et attitudes des enseignants face à leurs enseignés. Son travail renforcé par d’autres recherches, il s’autorise à « penser qu’il semble possible, avec un tel modèle, d’entrevoir la mise en place d’une formation initiale et d’une formation continue à même de construire la professionnalisation des enseignants, toutes disciplines scolaires confondues » (p 340).
Connu / https://twitter.com/MyriamMazoyer/status/1135449312077516801 "Thot - Cursus a retweeté
Mazoyer Myriam @MyriamMazoyer 3 juin
« L’attitude émotionnelle de mon prof m’a permis d’aimer l’école » - Thèse 0 réponse 8 Retweets 10 j'aime"
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