1,22 M d’abonnés - 3k+ - 55 848 vues - 375 commentaires #MeToo #Entretien #BernardFriot #Capitalisme
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Et si une vision anticapitaliste du monde était en réalité en train de gagner les esprits sans que l’on ne s’en rende compte ? Cette théorie est celle du dernier livre de l’économiste et sociologue Bernard Friot co écrit avec le philosophe Bernard Vasseur. Ils partent de ce constat : les initiatives remettant en cause le capitalisme fleurissent dans notre pays, et cela laisse présager selon eux une remise en cause totale de ce système, sans que cela ne passe nécessairement par les institutions. À leurs yeux, le début de cette ère post capitaliste se constate dans toutes les explorations d’expériences d’entreprises et d’organisations horizontales ; dans l’exigence grandissante d’un vrai respect de la diversité du vivant ou l’invention en cours d’une agriculture alternative à un agro-business dévastateur et sans paysans. Cela passe par les ZAD et les Soulèvements de la terre, par l’expérimentation de nouvelles manières de lutter, par l’impulsion donnée à une réflexion sur ce que pourrait être une propriété des terres qui ne soit plus une domination des espaces et une exclusion des personnes ; ça passe aussi la détermination à conquérir l’égalité des territoires, tout comme le mouvement #MeToo avec son affirmation ferme d’une égalité hommes femmes, enfin, ce sont aussi les mobilisations contre toutes les résurgences du colonialisme qui les amènent à cette vision du monde. Au vu de la situation politique actuelle, cette analyse n’est pas la plus consensuelle, mais elle a le mérite d’apporter une forme d’espoir à celles et ceux qui pensent que nous sommes condamnés à se faire broyer par un système capitaliste prédateur, une politique de l’intolérance et de la violence sociale. Avec ce livre, les auteurs recensent tout un pan des résistances qui existent bel et bien. À chacun, à la fin du livre, ou de cet entretien, d’imaginer l’avenir qui lui semble le plus probable. Salomé Saqué reçoit Bernard Friot sur le plateau de Blast.
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Tr.: ... "On désignera comme inversion capitaliste de la production cette tripe instrumentalisation : des travailleurs niés à la fois comme décideurs et comme acteurs concret du travail, des produits du travail niés dans leur finalité de réponse à un besoin social, et du travail lui-même nié comme action collective de métabolisme avec la nature.
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le communisme ... le capitalisme, une classe sociale a le monopole du travail ... la fierté de décider du travail ... Conditions :
- ne plus dépendre de l'acte de travail pour avoir des ressources
- être libéré de la fatalité de la dette
... S'appuyer sur les déjà là, la sécurité sociale du soin, on n'a pas besoin de prêteurs ... de 47 à 67, une institution qui a force de loi est gérée par les intéressés eux-mêmes. C'est ce qu'on appelle le dépérissement de l'état, élément décisif du communisme. Nicolas Da Silva dans "La bataille de la Sécu - Une histoire du système de santé, a montré que l'adversaire de l'auto-organisation des travailleurs, c'est l'état ... base du communisme ... 2ème déjà là, le statut de la fonction publique ... le néolibéralisme, contre révolution du travail ... la réponse de la gauche n'est pas à la hauteur car elle n'assume pas ces conflits ... un fonctionnaire, c'est sa personne qui est payée, il perçoit un "traitement" et non pas un salaire, car la qualification est personnelle, c'est pour ça qu'il est payé jusqu'à sa mort. La pension de retraite est la poursuite de son dernier salaire. Ça leur permet de refuser des directives qui ne sont pas au service du bien commun. Il faut actualiser ces déjà-là. Conditions nécessaires mais pas suffisantes. Utiliser le statut pour occuper les lieux fermés et les faire fonctionner contre l'état. C'est tout de suite qu'il faut construire le communisme ... on s'oppose à la fermeture d'une école ... Les SCOP subissent une fureur capitaliste ... une loi pour des conquis ... 1336 SCOP-TI etc ... le système éducatif doit être dirigé sur l'apprentissage de la décision ...
"La lutte pour l'égalité est le feu qui anime la lutte contre la domination bourgeoise ... la mobilisation féministe a brisé des tabous et commence à faire chanceler la domination machiste. C'est sans doute le front de la lutte des classes qui a engrangé le plus de victoires au cour des cinquante dernières années."
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adhésion à l'inégalité des personnes pour créer la survaleur. Diviser pour s'opposer à la conquête de droits ... voyons les déjà-là. idem / racisme ...ex sionisme ... culture coloniale ... Daniel Veron dans un ouvrage très important "Le travail migrant, l'autre délocalisation" ... plaide pour l'intersectionnalité ... enrichir la citoyenneté ... libres et égaux en droit ... le travail a été sorti de la citoyenneté ... est citoyen celui qui est sur le territoire, la sortir de la nationalité ... 3 droits à 18 ans : - droit à la qualification (cf réseau salariat) - droit de propriété (de l'outil) d'usage et patrimoniale ... - droit de création monétaire et des implantations d'entreprises sur le territoire ... un modèle de société ... avoir un point de vue contradictoire, revenir à des textes anciens ... Marx analyse les contradictions du capitalisme ... le taux de chômage des jeunes n'est pas de 25%, mais de 10% ?? ... bossons pour nos conviction, notre déontologie ... que ça devienne la norme ... les partis politiques occupés par l'électoralisme ... ssa ... subventionner les investissement, libérer de l'endettement ... les conventionnés ... 80 milliards ... Barnier à la manoeuvre, marionette, l'abstention est un acte politique, déplacer le conflit sur le travail ... il faut aussi des victoires électorales pour que ça soit durable ... un marché suffisant ... les partis utiles à l'échelle macro-sociale ... ex. les artistes auteurs
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"Le communisme désigne d'abord une poursuite de l'histoire des sociétés humaines dans la visée d'une société sans classes. Il appelle à prolonger la construction d'une authentique émancipation de l'espèce humaine loin de la guerre ou de la folle concurrence de chacun contre tous par l'invention de rapports sociaux inédits fondés sur une mise en commun de réalités essentielles à la vie de chacun et au développement de tous."
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Marx "Critique du programme de Gotha" et Engels se battent contre cette position qui est de d'abord prendre le pouvoir d'état dans le mouvement ouvrier allemand ... du socialisme d'état ... Marx définit le communisme comme le mouvement interne qui fait sortir du capitalisme ... très bien exprimé par Jaurès ... réforme révolutionnaire ... le PCF n'est pas communiste ! ... promouvoir pour généraliser ...
Ndlr : hormis la SSA, il est peu question des "non humains" de communs (qu'en pense BF ?), mais ma conviction est que cela semble compatible et peut-être même cohérent... Aurait-il donc pris le parti de l'anthropocène ainsi ? hYPOTHÈSE que OUI Vérifier
- s'articulerait bien avec https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Q16exQ ! ++
26 septembre 1985, Coluche annonce la création des Restos du Cœur. Qu'est-il advenu de son projet de grande cantine gratuite ouverte à tous sans conditions ?
Avec Bénédicte Bonzi Doctorante en anthropologie à l'EHESS
Quarante ans bientôt après l’appel de Coluche, les Restos du Cœur, ce sont plus de 70 000 bénévoles, 2 200 centres, des centaines de millions de repas distribués et environ 1,3 million de personnes accueillies chaque année. Ce qui aurait dû être un éphémère dispositif d’urgence a fini par s’installer dans le paysage comme le mode d’approvisionnement de millions de personnes. Bénédicte Bonzi a participé entre 2017 et 2022 aux maraudes des Restos du Coeur, en Seine Saint-Denis, et elle en a fait le terrain de sa thèse et de son livre La France qui a faim. Le don à l'épreuve des violences alimentaires (Seuil, coll. Anthropocène, mars 2023).
"Nous sommes face à un système alimentaire violent, car les structures d'aide alimentaire, comme les Restos du Cœur, le Secours populaire ou d'autres acteurs, n'ont plus les moyens de faire ce pour quoi elles ont été constituées, affirme Bénédicte Bonzi. L'État français a ratifié des traités qui l'engagent sur la question du droit à l'alimentation, et malgré tout, un droit fondamental humain n'est pas respecté." Avec ce livre, elle veut montrer "le dessous de carte de l'aide alimentaire aujourd'hui en France, et qui prend les décisions".
Contraints de refuser des bénéficiaires
En septembre 2023, le président des Restos du Coeur, Patrice Douret lance un cri d'alerte : submergés, les Restos du Coeur sont contraints, pour la première fois, de refuser des bénéficiaires, et risquent de mettre la clé sous la porte.
Les structures de l'aide alimentaire subissent, elle aussi, l'inflation, explique Bénédicte Bonzi. Mais il n'y a pas que ça : elles reçoivent aussi toutes sortes d'injonctions. "Comme si ça ne suffisait pas de devoir lutter contre la pauvreté, on va utiliser ces structures pour lutter contre le gaspillage alimentaire et aujourd'hui, pour aller vers une agriculture vertueuse. Ce qui, en soi, me va très bien. Sauf que si on vient flécher des budgets sur des produits qui sont plus coûteux, on va avoir moins de produits par rapport à une file d'attente qui augmente."
Selon elle, le problème réside aussi dans la façon de penser l'agriculture :"Pour produire assez, il faut produire trop. Donc, on encourage au gaspillage, aux déchets". Depuis 2008, l'aide alimentaire est présentée comme un débouché pour les agriculteurs. Ce qui peut sembler être une bonne idée... Mais attention, souligne Bénédicte Bonzi, "cette construction ne permet pas une rémunération juste des producteurs. On n'est pas sur une agriculture vertueuse pour l'environnement, on est sur un modèle agro-industriel qui se tire une part belle. Et derrière, on va avoir des miettes à redistribuer pour donner l'illusion de la vertu..."
À écouter : "La lutte contre la pauvreté et la grande pauvreté doit être une priorité nationale" - L'invité de 8h20 : le grand entretien - 24 min
Clés Bien-être Société Associations – ONG Alimentation Restos du Cœur Pauvreté - Précarité Coluche
13 signatures
Destinataire(s) : Le CESER (Conseil Economique Social Environemental Régional) et les élu·es locaux
La Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable avec Riposte Alimentaire
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D'une part, une grande partie de la population, par ailleurs grandement pénalisée par l’inflation, n’arrive pas à se nourrir de manière saine et suffisante tous les jours. D'autre part, nos producteurs et productrices peinent à survivre de leurs exploitations. Dans un monde où le système alimentaire représente 22% de l’empreinte carbone des Français, il devient urgent de réfléchir à un système durable mêlant écologie et justice sociale
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Mis à jour le 27 janvier 2024 à 11h09
Durée de lecture : 10 minutes - Agriculture Alternatives Politique
Prix planchers, audit sur les dettes agricoles, moratoire sur le libre-échange, Sécurité sociale de l’alimentation… Les écologistes fourmillent d’idées pour répondre à la crise agricole. Seront-ils entendus ?
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Dans cette conférence gesticulée intitulée "De la fourche à la fourchette... Non ! L'inverse ! - Pour une Sécurité sociale de l'alimentation", ...
Connu / TG le 04/09/23 à 18:51
123 k abonnés - 12k+ 132 291 vues - 656 commentaires
Signons ici la pétition les amis :
https://agir.greenvoice.fr/petitions/stop-a-la-faim-du-mois
Sources :
Sécurité Sociale de l'Alimentation
https://reporterre.net/Creons-une-securite-sociale-de-l-alimentation-pour-enrayer-la-faim
https://usbeketrica.com/fr//fr/et-si-on-creait-une-securite-sociale-de-l-alimentation
Aide alimentaire
https://www.restosducoeur.org/faire-face-a-la-detresse-de-la-jeunesse/
https://www.secours-catholique.org/actualites/etat-de-la-pauvrete-en-france-2021
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/banques-alimentaires-pourquoi-70-des-beneficiaires-sont-elles-des-femmes-20210217
Impact sanitaire
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/09/l-obesite-touche-quatre-fois-plus-les-enfants-d-ouvriers-que-ceux-de-cadres_5077373_4355770.html
Droit à l'alimentation
https://www.greenpeace.fr/pourquoi-greenpeace-milite-pour-garantir-le-droit-a-lalimentation/
Connu / TG le 12/08/23 à 22:29
Durée de lecture : 7 minutes - Agriculture Culture et idées
L’agriculture industrielle nourrit mal la population, et ses alternatives inoffensives ne sont destinées qu’aux classes aisées, défendent les auteurs du livre « Reprendre la terre aux machines ». Pour eux, les alternatives (bio, Amap) doivent s’inscrire dans un projet politique dépassant la seule question agricole : rompre avec les logiques de marché et de technologisation.
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ouvrage collectif de L’Atelier paysan paru pendant la crise du Covid-19. Avec une explosion du nombre de demandeurs d’une aide alimentaire — en octobre 2020, 26 millions de personnes déclaraient ne pas avoir les moyens de manger comme elles le souhaitent —, celle-ci a dramatiquement mis en lumière un problème structurel : l’agriculture industrielle ne nourrit pas les gens.
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les revenus dérisoires, la chute drastique de fermes et les suicides ... « clivage de classe autour de l’alimentation » plus marqué que jamais. D’un côté, les classes aisées peuvent consommer une nourriture de qualité chez Biocoop ; de l’autre, les classes populaires doivent se contenter d’Aldi, quand ce n’est pas des Restos du cœur.
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viser au contraire « des communautés paysannes technologiquement autonomes », à l’abri des banques et des industriels. En second lieu, rompre avec les logiques de marché auxquelles ont souscrit bon nombre d’alternatives agricoles en initiant une véritable socialisation de l’alimentation. S’inspirant de la Sécurité sociale telle qu’elle existait aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les auteurs ambitionnent une Sécurité sociale de l’alimentation allouant à chaque citoyen une somme lui permettant de se nourrir décemment et, surtout, de leur donner le choix de ce qu’il mange et de la manière dont on le produit. Une telle mesure permettrait, au bout du compte, la réorganisation complète de la filière agricole, en accord entre citoyens et paysans.
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Nourrir enfin les personnes, et non plus les banques.
Reprendre la terre aux machines. Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, de L’Atelier paysan, aux éditions du Seuil, collection Anthropocène, mai 2021, 288 p., 20 €.
Connu / https://twitter.com/Reporterre/status/1430150407905595489
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Les Soulèvements de la Terre a aimé
Reporterre @Reporterre · 8h - 33 - 58 - 81
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