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Lancée le 10 décembre 2024 par Parents & FÉMINISTES
Adressée à ministère de l'éducation nationale + Conseil Supérieur de l'Education
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souhaitons l'application d'une éducation complète et inclusive à la vie affective, relationnelle et sexuelle dès la rentrée 2025.
Depuis 2001, tous les élèves scolarisés en France doivent bénéficier d'au moins trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle. En pratique moins de 20 % des élèves bénéficient de ces séances prévues par la loi.
Cette faille éducative est grave. Au moins 160 000 enfants sont victimes d'inceste chaque année (1), souvent sans être en capacité de reconnaître et de dénoncer ces abus. Les jeunes ne sont pas suffisamment sensibilisés à la prévention du SIDA et des infections sexuellement transmissibles (2). En l’absence d’information donnée dans un cadre sain et sécurisé, les enfants et les jeunes se tournent massivement vers la pornographie : dès 12 ans (3), plus de la moitié des garçons ont vu des sites pornographiques, et 12% de l’audience des sites adultes est réalisée par les mineurs (4). Les personnes LGBT sont 2 à 3 plus exposées aux risques de violences que les personnes hétérosexuelles (5). 50% des mis en cause pour viols sur mineurs sont eux-mêmes mineurs (6).
On ne peut pas laisser les enfants seuls face aux agresseurs (surtout s'il s'agit de membres de leurs familles) et face aux contenus pornographiques en ligne. C’est pourquoi le ministère de l'Éducation nationale a élaboré un programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
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L’association DECLIC - CNV & EDUCATION a pour objet de contribuer à une éducation et un accompagnement conscients et respectueux de l’enfant, dans les familles et dans les structures accueillant des enfants et des jeunes.
A cet effet, elle promeut la Communication NonViolente (CNV) ... Les Systèmes et Cercles restauratifs ... tension ou de conflit ... « Ce qui rend le conflit dangereux, c’est de s’en éloigner » (D. Barter) ... L'éducation, un axe central pour un changement social ...
Nos valeurs et notre mission
- Eduquer avec conscience et respect
- Ecouter et prendre en compte les besoins de chacun
- Etre des adultes inspirants
- Vivre concrètement ses intentions éducatives :
- transmettre par sa manière d'être dans la relation, car l'enfant apprend en vivant
- Prévenir plutôt que guérir
- ACCOMPAGNER LES ADULTES QUI ACCOMPAGNENT LES ENFANTS ET LES JEUNES
Historique
... Entre 2002 et 2006, une commission éducation, initiée par Caroline Ader Lamy ... Vilma Costetti, la créatrice des éditions Esserci ... En 2008, Catherine Schmider ... En 2010, l’ACNV qui a fait le choix de faire de l’éducation un axe prioritaire, soutient le projet éducation, et confie à Catherine Schmider une mission de coordination CNV et éducation. ... En juillet 2013, le Cercle France (structure liée à la gouvernance sociocratique : Conseil d'Administration de l'ACNV élargi) vote le projet de création d’une structure spécifique pour porter le projet CNV et éducation.
Catherine Schmider et l'équipe investie dans le projet CNV et éducation s'occupent de sa mise en oeuvre.
Fin décembre 2014, l’assemblée constitutive de Déclic a lieu.
Les statuts sont déposés en janvier 2015, avec une parution au Journal Officiel le 7 février 2015.
... l'une des structures composant le réseau CNV France ... L'ACNV, Association pour la Communication NonViolente, créée en 1991 ...
Mentions légales
Siège social Déclic CNV & Education 2 place Sathonay 69001 Lyon
Contact contact@declic-cnveducation.org
Représentant légal Caroline ADER LAMY : Présidente
Coordination Nationale : Aurélie Capgras
Immatriculation SIRET : 809 498 538 00036 - APE : 8559B
Numéro organisme de formation : 82 73 01745 73
Hébergeur du site Let's co
Crédit photos Adobe Stock, Fotolia, ww.freepik.fr
Comment s’affirmer sans agresser et accueillir l’autre sans s’oublier ?
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signe de la vivacité et de la richesse potentielle de nos relations qu’elles soit familiales, amoureuses, professionnelles, associatives… Mais bien souvent cela augmente surtout les tensions, les risques de clash et les séparations douloureuses, si je n’apprends pas à les dépasser.
Cette formation est un espace privilégié pour :
- Mieux connaître mes réactions face à l’agression que je subis ou que je fais subir malgré moi.
- Découvrir les ressources intérieures dont nous disposons pour transformer la situation.
- Prendre du recul en comprenant mieux les divers mécanismes inconscients qui se mettent en place lors d’une tension relationnelle.
- Mettre des mots sur nos ressentis et mettre du ressenti dans nos mots.
Grâce à une pédagogie basée sur l’expérimentation, nous découvrirons et pratiquerons :
- Plusieurs modèles d’analyse de la relation conflictuelle : le Triangle infernal de la relation, Méthode Thomas-Kilman, + en version 3 jours le Modèle « Majeur mineur », Équivalence et la Théorie Polyvagale
- Plusieurs outils pratiques : la Communication Non-violente (M. B Rosenberg), l’intelligence émotionnelle, l’écoute empathique, le ProcessWork.
- Plusieurs notions fondamentales : l’assertivité, les différents types d’écoutes et de paroles, l’accueil de soi…
Et nous le mettrons en pratique avec des mises en situations et du théâtre-forum en partant de cas réels amenés par les membres du groupe. La version 3 journées laissera encore plus place à la pratique !
Notre objectif : appréhender plus sereinement ces situations de conflits, parfois explosives, grâce aux techniques de régulation pour s’affirmer sans se défiler, faire face sans s’écraser, accueillir sans s’oublier… bref développer une aptitude à être "Ni hérisson, ni paillasson" !
Ce sont des compétences précieuses pour nous et pour notre entourage. Mais pas si faciles à acquérir.
De nombreuses techniques sont diffusées dans les livres, en conférence ou sur Internet, comme la Communication Non-violente, l’écoute empathique, la psychologie positive, la médiation, les notions de justice restaurative ou réparatrice… Cela semble simple en théorie et pourtant…
Avant de se lancer pour de vrai, il est précieux de pouvoir pratiquer et s’entraîner dans un cadre bienveillant, grâce à des mises en situations réelles. Cela permet de mieux intégrer les changements d’habitudes et de cultiver de nouveaux réflexes, tout en préservant nos proches et nous-même. Pour un jour parvenir à réguler des situations qui semblaient incontrôlables, ou à calmer des émotions qui arrivaient trop fortes.
Échouer, faire des erreurs, recommencer, nous entraider… C’est le chemin que je vous propose d’expérimenter pour transformer les conflits en opportunités, pour que les reproches rapprochent et que les différences deviennent diversités.
Connu / mel
Sujet : [Journal Oasis]
Date : Fri, 15 Dec 2023 15:08:58 +0000
De : Coopérative Oasis
Connu / https://framapiaf.org/@AssoEchap@social.wxcafe.net/108986295649231048
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Echap a partagé 12 sept.
AssoEchap@social.wxcafe.net
Echap @AssoEchap@social.wxcafe.net
Nous travaillons depuis plusieurs années pour lutter contre les stalkerware, ces logiciel-espions sont régulièrement utilisés dans le cadre de relations abusives et de violences domestiques
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Ce mercredi 7 décembre, Jean-Luc Mélenchon était invité à l’ILERI (Institut Libre des Relations Internationales) pour donner une conférence sur le thème « Fin du monde, fin d’un monde ? ».
Il a eu l’occasion de revenir sur sa vision de l’évolution géopolitique du monde. Il a rappelé les grandes caractéristiques du moment d’instabilité dans lequel se trouve le monde : déclin relatif des États-Unis d’Amérique, guerre en Ukraine, rivalité sino-américaine, financiarisation de l’économie et crise écologique. Dans cette situation, le fondateur de la France Insoumise a développé sur ses propositions concernant la place de la France dans le monde.
Il a notamment défendu le concept de non-alignement sur les grandes puissances. Il a avancé le concept de diplomatie altermondialiste pour faire face aux grands défis du siècle, au premier rang desquels le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Cette approche consiste à proposer de nouveaux espaces de droit international autour de biens communs d’intérêt général : climat, forets, grands fonds marins, Méditerranée, etc.
Enfin, les questions des étudiants lui ont permis de développer son point de vue sur de nombreux sujets comme l’avenir du programme spatial de la France, nos relations avec la Chine ou avec l’espace francophone africain, la transition énergétique ou l’avenir politique de l’Europe.
un doc officiel de 2020
La vision des relations ville-campagne qui a majoritairement prévalu jusqu’au milieu du XXe siècle opposant classiquement territoires urbains et ...
Connu / TG le 1/10/22 à 18:43
Éco-littératie : vers une éducation à la pensée écosystémique - Publié mars 23, 2022 – Lilian Ricaud
Pensée (éco-)systémique
Je vous propose ici la traduction d’un article de Fritjof Capra, un chercheur Américain qui travaille depuis plus de 47 ans à vulgariser les notions de pensée systémique. Dans cette intervention il nous invite à réfléchir à l’importance d’enseigner la pensée écosystémique, de développer une « éco-littératie », c’est à dire une aptitude à comprendre et à utiliser les principes de fonctionnement des systèmes vivants.
Pendant plusieurs siècles, la pensée cartésienne/réductionniste a permis a nos sociétés de faire des progrès techniques époustouflants. Pourtant, cette façon de voir le monde en terme d’objets et qui ignore tout ce qui n’est pas immédiatement mesurable/quantifiable conduit à une destruction des subtils liens du vivant. Depuis plus d’un siècle, les physiciens, les biologistes puis les sciences humaines ont pourtant identifié et exploré une autre voie : celle de la pensée systémique et des systèmes complexes (systems thinking).
La pensée systémique qui focalise sur les relations plus que sur les éléments et interprète le monde en terme de systèmes interconnectés me semble plus pertinente que jamais. Utilisant une approche basée sur une vision « éco-systémique » du monde, depuis plusieurs années, je débute ici une série d’article visant à vulgariser ces notions et surtout à partager des outils pratiques pour naviguer dans la complexité.
Le premier article est une traduction d’un essai de Fritjof Capra, un chercheur Américain qui travaille depuis plus de 47 ans à vulgariser les notions clés de la pensée systémique. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont « The Tao of Physics » (1975), « The Turning Point » (1982), Uncommon Wisdom (1988), « The Web of Life » (1996) et « The Hidden Connections « (2002), et co-auteur de « The Systems View of Life » (2014).
Dans cette intervention il nous invite à réfléchir à l’importance d’enseigner la pensée écosystémique, de développer une « éco-littératie », c’est à dire une aptitude à comprendre et à utiliser les principes de fonctionnement des systèmes vivants.
Publié il y a plus de 20 ans, ce magnifique essai reste extrêmement pertinent pour mieux comprendre les problèmes de notre époque et contribuer à faire émerger des solutions.
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Source du document originel : https://fr.scribd.com/document/26141329/Fritjof-Capra-Ecoliteracy
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une collectivité durable est conçue de manière à ce que ses modes de vie, ses entreprises, son économie, ses structures physiques et ses technologies n’interfèrent pas avec la capacité inhérente de la nature à maintenir la vie. La première étape de cette entreprise consiste naturellement à comprendre les principes d’organisation que les écosystèmes ont développés pour soutenir la toile de la vie. Cette compréhension est ce que j’appelle l’éco-littératie.
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Le cadre théorique le plus approprié pour l’écologie est la théorie des systèmes vivants, qui n’en est qu’à ses débuts mais qui trouve ses racines dans plusieurs domaines scientifiques développés au cours de la première moitié du siècle : la biologie organismique (organismic biology), la psychologie gestaltiste, l’écologie, la théorie générale des systèmes et la cybernétique.
Dans tous ces domaines, les scientifiques ont exploré les systèmes vivants, c’est-à-dire des ensembles intégrés dont les propriétés ne peuvent être réduites à celles de parties plus petites. Bien que nous puissions distinguer des parties dans tout système vivant, la nature du « tout » est toujours différente de la simple somme de ses parties.
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une communauté, ce qui signifie que ses membres dépendent les uns des autres et sont tous interconnectés dans un vaste réseau de relations, la toile de la vie (« Web of life »).
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des patterns (ndtr : il n’existe pas de mot équivalent en français, mais on peut le traduire par modèle, motif, canevas, schéma, patron, configuration récurrente). L’étude des relations vous conduit à l’étude des patterns.
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tension entre deux approches de la compréhension de la nature, l’étude de la matière et l’étude de la forme. L’étude de la matière commence par la question : »De quoi est-elle faite ?« Ce qui conduit aux notions d’éléments fondamentaux, de briques de base à mesurer et à quantifier. L’étude de la forme pose la question « Quel est son pattern / sa configuration ?« . Et cela conduit aux notions d’ordre, d’organisation, de relations. Au lieu de la quantité, elle implique la qualité ; au lieu de la mesure, elle implique la cartographie.
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La théorie du chaos et de la complexité met principalement l’accent sur les patterns.
Exemple de figure fractale (détail de l’ensemble de Mandelbrot). CC BY-SA 3.0, Wolfgang Beyer.
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chaque fois que l’étude des patterns était à l’avant-plan, les artistes ont contribué de manière significative à l’avancement de la science.
Les deux exemples les plus célèbres sont peut-être Léonard de Vinci, dont toute la vie scientifique a été consacrée à l’étude des patterns, et le poète allemand Goethe, au XVIIIe siècle, qui a apporté des contributions importantes à la biologie grâce à son étude des patterns.
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ouvre la voie à l’intégration des arts dans le programme scolaire ... La réforme scolaire systémique repose essentiellement sur deux idées : une nouvelle compréhension du processus d’apprentissage et une nouvelle compréhension du leadership. ... toute nouvelle information est liée à l’expérience passée dans une recherche constante de modèles et de sens ; l’importance de l’apprentissage par l’expérience ; des divers styles d’apprentissage impliquant des intelligences multiples ; et du contexte émotionnel et social dans lequel l’apprentissage a lieu. ... cultiver un jardin scolaire et l’utiliser comme ressource pour préparer les repas de l’école est un projet idéal pour expérimenter la pensée systémique et les principes de l’écologie en action, et pour intégrer le programme d’études.
Le jardinage permet aux enfants de renouer avec les principes fondamentaux de l’alimentation – en fait, avec les principes fondamentaux de la vie – tout en intégrant et en animant pratiquement toutes les activités qui se déroulent dans une école.
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Depuis les travaux pionniers de Jean Piaget, Rudolf Steiner et Maria Montessori, un large consensus s’est dégagé parmi les scientifiques et les éducateurs sur le développement des fonctions cognitives de l’enfant en pleine croissance. Une partie de ce consensus consiste à reconnaître qu’un environnement d’apprentissage riche et multi-sensoriel – les formes et les textures, les couleurs, les odeurs et les sons du monde réel – est essentiel au développement cognitif et émotionnel complet de l’enfant. Apprendre dans le jardin scolaire, c’est apprendre dans le monde réel sous son meilleur jour. Il est bénéfique pour le développement de chaque élève et de la communauté scolaire, et c’est l’un des meilleurs moyens pour les enfants de se familiariser avec l’écologie et de contribuer ainsi à la construction d’un avenir durable.
LEADERSHIP PARTAGÉ
... la créativité – la génération de formes constamment nouvelles – est une propriété essentielle de tous les systèmes vivants.
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LES COMPOSANTES DE L’ÉCOLITTÉRATIE
... résumer ces composantes :
- comprendre les principes de l’écologie, en les expérimentant dans la nature, et ainsi acquérir un sens d’appartenance ;
- incorporer les idées de la nouvelle conception de l’apprentissage, qui met l’accent sur la recherche de patterns et de sens par l’enfant ;
- mettre en œuvre les principes de l’écologie pour nourrir la communauté d’apprentissage, faciliter l’émergence et partager le leadership ;
- concevoir un programme scolaire intégré grâce à l’apprentissage par projet.
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la survie de l’humanité dépendra de notre capacité à comprendre les principes de l’écologie et à vivre en conséquence.C’est une entreprise qui transcende toutes nos différences de race, de culture ou de classe. La Terre est notre maison commune, et créer un monde durable pour nos enfants et les générations futures est notre tâche commune.
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"Avec le QR code, plus de Gilets jaunes !" C'est pas moi qui le dis, mais l'inventeur du crédit social en Chine. Et voilà bien leur but, en ce moment : ils saisissent le Covid comme une "opportunité" pour nous discipliner. Pour imposer le numérique partout. Alors, on résiste, avec un bureau en bois, et surtout avec de la joie. Parce qu'ils nous veulent tristes, maussades, résignés, nous devons leur opposer ça, malgré tout : notre joie.
le contrôle du corps social ... passe-sanitaire ... notre camp n'existe que par les corps ... l'écol;e, l'armée, l'usine ... temps de détachement de l'idéologie dominante, le dominant pur / matraque, atomisation des gens chez eux, déshumanisation ... remettre des gens à l'accueil ... nécessité que le politique régule le numérique ... envoyer lettre recommandée pour annuler mon abonnement ... on ne peut plus acheter son ticket dans les bus, il faut une carte bancaire ... LIRE LE QUAI DE OUISTRÉAM? de Florence Aubenas, faire entrer dans la campagne électorale ... ne jamais subir, toujours agir (Emmaüs) ... il faudrait une météo sociale
ndlr : se battre pour le droit au non-numérique ou à l'accueil physique ACT
... CDD 100 % du 15/02/2022 au 31/12/2024
Ndlr : téléchargé. Dans le cadre d'un projet : lequel ? ACT
Dans le profil, pas un mot à l'éthique, approche essentiellement communicationnelle avec un début de prise en compte des publics (pas définis précisément). Conclusion : peu d'amélioration par rapport aux pratiques actuelles :-( Dénoncer ACT
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
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2.3.1. Horizontalité et capital social
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C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
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Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
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problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
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81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
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reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
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123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
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Conclusion
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L’humour
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C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
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La parole et le silence
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Les symboles et les métaphores
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L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
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Le statocentrisme
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lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
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141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
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La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
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Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
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Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
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Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521
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Bella et Vipulan ont 16 ans, une génération persuadée que leur avenir est menacé. Changement climatique, 6ème extinction de masse des espèces... d’ici 50 ans leur monde pourrait devenir inhabitable.
Ils ont beau alerter mais rien ne change vraiment. Alors ils décident de remonter à la source du problème : notre relation au monde vivant. Tout au long d'un extraordinaire voyage, ils vont comprendre que nous sommes profondément liés à toutes les autres espèces. Et qu'en les sauvant, nous nous sauverons aussi. L’être humain a cru qu’il pouvait se séparer de la nature, mais il est la nature. Il est, lui aussi, un Animal..
Au cinéma le 1er décembre
De Cyril Dion Avec Jane Goodall, Bella Lack, Vipulan Puvaneswaran
- Site Internet : https://www.animal-lefilm.com/
LA CHARITÉ-SUR-LOIRE - #FDE2021
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Dimanche 11 juillet 2021, le député insoumis du Nord Ugo Bernalicis intervenait lors d'une conférence du Festival des idées 2021 sur le thème de la sécurité.
"Libres d'être protégé·e·s : pour une nouvelle relation police/citoyen·ne·s", une conférence qui a permis de croiser les propositions portées par Ugo Bernalicis à l'Assemblée nationale et en commission des Lois avec les analyses de Fabien Jobard, sociologue, l'approche juridique de Rosanna Lendom, avocate et l'expérience d'Ali Rabeh, maire de Trappes. Un débat animé par Lucie Castets, conseillère au cabinet de la maire de Paris.
*Tr.: ... éducateurs de rue ... LFI veut nationaliser les polices municipales, Ali Rabeh acquiesce ... des médiateurs de rue, adultes-relais, eux-mêmes en insertion pour encadrer des jeunes en insertion, ça ne marche pas (Le Maire de Trappe)
Au programme de L'instant Porcher cette semaine : la dette Covid et le putsch économique qui se prépare, les prévisions de croissance du PIB, et enfin la dégradation des relations entre l'Union européenne et la Chine à la suite des sanctions visant des hauts-fonctionnaires chinois eu égard à la répression de la communauté ouïghoure au Xinjiang.
Le président de la commission pour l’Avenir des finances publiques a rendu dernièrement son rapport à Matignon sur la fameuse dette COVID, rapport qui a pour mission d’éclairer la trajectoire des finances publiques au sortir de la crise sanitaire. Accueilli tièdement par l’opposition, qui évoque un accord qui ne changerait pas grand chose à la politique actuelle du gouvernement, celui-ci a pour ambition d’éviter que la dette ne gonfle à 128% du produit intérieur brut durant l’année 2021.
L’horizon économique semble enfin connaître une éclaircie. C’est en tout cas ce que prévoient les économistes de la Banque de France qui évoquent une hausse de la croissance du produit intérieur brut : 5,5% en 2021 et 4% en 2022.
Nette dégradation des relations diplomatiques entre l’Union européenne et la Chine depuis quelques semaines. En réaction à la répression de la communauté ouïgoure au Xinjiang, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé de sanctionner quatre hauts fonctionnaires chinois qui ont désormais interdiction de voyager au sein des pays de l’Union européenne, et qui ont vu leurs éventuels avoirs européens gelés.
Tr.: ... il n'y a pas de lien entre dépenses publiques et dette publique, le constat de départ est erronée ... un comité d'experts dont on sait ce qu'ils pensent pour décider ou bien un choix démocratique ? C'est très inquiétant ... ex de la Grèce ...
Edward Bernays est un personnage presque oublié par l'histoire. Double neveu de Sigmund Freud, il a pourtant été l'un des théoriciens de la propagande politique qui aujourd'hui, à l'ère de l'hyper-communication, anime entreprises et partis politiques. Julie Timmerman en a fait une pièce de théâtre.
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L'affaire des cigarettes : un cas d'école étudié dans toutes les universités américaines
... 1920 ... A l'époque, il est très mal vu pour les femmes de fumer dans les lieux publics. Le publicitaire va donc commencer par mettre la couleur verte du paquet de cigarettes Lucky Strike à la mode dans le prêt-à-porter féminin ou dans les fêtes du show-biz, avant d'aborder les suffragettes pour leur faire croire que la cigarette est un symbole d'émancipation.
Selon la dramaturge :
S'inspirant de son oncle Sigmund Freud, il leur dit que la cigarette est un symbole phallique et qu'il n'y a aucune raison pour que les femmes n'aient pas le droit de fumer en public. Il imagine et organise aussi en 1928 un défilé de fumeuses sur la 5e avenue à New York, où les femmes, toutes féministes, avaient dans une main une cigarette et dans l'autre une pancarte "torches de la liberté". L'idée est lancée devant la presse du monde entier : les femmes modernes doivent fumer et donc acheter des cigarettes.
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théâtre émancipateur
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Connu / mel de wilfrid de ce jour à 7:20
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
Brusquement, tout s’est arrêté. Les “bonjour” le matin, les regards échangés, les discussions impromptues. L’arrêt fut brutal, le silence assourdissant. Ni les élèves ni, nous-mêmes, enseignants et enseignantes, n’y étions préparés. Mais aurions-nous pu nous tenir prêts à une situation aussi exceptionnelle ?
C’est dans la présence physique que l'enseignement et la relation éducative se construisent. Les élèves donnent sens, par leur présence, au quotidien de leurs enseignants. Par leurs postures, leurs regards, leur calme ou leur agitation, ils disent beaucoup de leur capacité - ou non - à apprendre sur le moment. Ils expriment aussi leur adhésion à l’activité, ou leur perplexité par de nombreux signes y compris non verbaux. Ils sont constamment dans une posture de rétroaction sur l'activité qui guide l’enseignant dans sa façon d’enseigner, et permet les ajustements fondamentaux essentiels à la situation d’apprentissage.
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Il n’y a que l’attitude autodidacte qui utilise le document comme unique source d’apprentissage ... motivation intrinsèque ... autonomie ... Cette situation privilégie une fois de plus ceux qui sont accompagnés par leurs familles et laisse tous les autres à la marge. ... Combien de fois en tant que professeures documentalistes, lors de séances de recherche d'information, nous avons vu des enseignants surpris de voir des élèves incapables d'identifier un site web, ou de relever une information pertinente. Et non, ils ne savent pas faire !
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L’arrêt brutal du contact physique entre les élèves et leurs enseignants est loin d’être anodin ; il est bouleversant. Bouleversant au point qu’il nous plonge dans une sorte de stupéfaction, d'incrédulité amplifiée par le confinement total et l’inquiétude liée à la crise sanitaire.
Qu’est-il indispensable aujourd'hui de faire perdurer de l’école ? La question nous a hantées durant ces premières semaines de confinement.
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Les ressources se sont multipliées dans tous les sens presque jusqu'à l’écoeurement, faisant oublier à quel point la médiation était essentielle à l'appropriation.
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Nous avons eu besoin de maintenir ce lien. En ce sens, créer un portail de ressources pour les élèves et le leur transmettre via un site ou des mails personnalisés selon les classes, devenait autre chose qu’une activité documentaire : ce pouvait être une façon de leur montrer que l’on pensait à eux, que l’on maintenait le lien éducatif. Et peut-être même, disons-le, un lien affectif. Nous avons utilisé les outils numériques pour tenter de prolonger cette relation dans une premier temps, malgré l'éloignement. Pourraient-ils être utilisés pour l’enrichir, la transformer ? Seule la suite des semaines qui nous le dira.
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faire perdurer l’école en tant que lieu de partage entre élèves, enseignants, personnels éducatifs et familles. Pour cela nous avons proposé plusieurs dispositifs. En tant que professeures documentalistes nous avons pris part à cet élan fédérateur et collectif.
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Nous avons proposé aux élèves de partager des activités qu’ils mènent chez eux : des lectures, des recettes de cuisine ou des idées de loisirs créatifs. Ce partage est une tentative de prolongation “en ligne” de dispositifs de partage présents au CDI et qui sont familiers aux élèves : les ateliers entre 13h et 14h, les réseaux d'échanges de savoirs, etc. ... entrer dans ce partage par une thématique proposée par mail à tous les élèves : le partage de recettes de cuisine, mais aussi projets Pixel Arts, d’idées de lectures, de films et séries à voir, de construction légos puis de Home Art. Nous avons toujours vécu notre quotidien professionnel dans l'échange, et nous ressentons comme une urgence ce besoin de conserver le lien avec les élèves, avec nos collègues et entre nous pour faire vivre encore le sens du collectif. ... relation personnalisée
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Échanger au sein de la communauté pédagogique
Nous avons organisé une salle du personnel à distance pour les échanges professionnels, les réunions en visio, mais aussi des pauses café sur les anciens temps de récréation du matin. Ce dispositif technique a été aussi l’occasion également de recréer une dynamique d’échanger des pratiques numériques, des outils en ligne pour le travail des élèves, le partage de tutoriels etc.
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Fédérer
Dans le prolongement des ateliers de la pause méridienne et du partage des savoirs (chapitre 4), ce sont les talents quotidiens des adultes qui ont été offerts aux élèves et à leur famille. https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?zuvcLw
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Continuer à prendre soin ?
Au-delà, des apprentissages scolaires, nous nous proposons aujourd’hui en de prendre soin de la santé et du bien être des élèves. Pour certains d'entre eux, l’école c’est bien plus qu’un lieu d’apprentissages scolaires. L’école est aussi un lieu de sociabilité, de rencontres, d'ouverture. C’est un lieu de protection quand l'environnement familial est délétère. C’est un de partage de savoirs mais aussi d’émotions, de parcours de vie - d’autant plus en collège où nous accompagnons des enfants en transformation dans l'adolescence.
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Accompagner les familles
En tant que professeures documentalistes, nous avons un rapport parfois souvent indirect avec les familles. pourtant pendant ce temps de confinement, nous avons eu l’occasion de proposer des outils aidant pour elles. C’est en pensant aux élèves le plus fragiles
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Quels nouveaux rites d’interactions ...
Connu / https://twitter.com/hervelc/status/1248191507594706945
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Hervé Le Crosnier @hervelc · 9 avr.
Qu’est-ce qu’un élève sans l’école ? Qu’est-ce qu’un enseignant sans élèves ?» Marion Carbillet et Hélène Mulot réfléchissent à la nouvelle situation scolaire de leur point de vue de documentalistes et autrices.
Quand l’école ferme, que reste-t-il du partage ? | À l'école du partage ecole-partage.fr - 0 - 9 - 16
"
=> https://twitter.com/JulienDelalande/status/1248633880250384384
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Confinés mais pas isolés !
Pendant le confinement, Place Publique Paris organise une série de débats en ligne, accessible à tous. Vous n'avez pas pu y participer ? Retrouvez-les en podcast sur notre chaîne.
avec Enzo Lesourt, docteur en philosophie politique, diplômé de Sciences Po et conseiller spécial d'Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Il a publié "Survivre à a l'anthropocène" (PUF, 2018) et "André Gorz, portrait du philosophe en contrebandier" (L'Harmattan, 2011).
Au moment où la puissance des hommes percute les équilibres de la biosphère, où les catastrophes et les chocs se diffusent avec la rapidité d'un virus à l'ensemble de la planète, l'écologie politique d'André Gorz fait de lui l'un des premiers penseurs de l'anthropocène.
En effet, l'écologie politique d'André Gorz (1923-2007) éclaire nos temps de veille de catastrophes globalisées. Communément, l'écologie prend pour point de départ la sauvegarde de la biosphère et la préservation du climat.
André Gorz retourne la focale : elle commence, pour lui, au plus profond de l'intimité de l'individu et veut lui permettre de (re)construire étape par étape sa place dans son corps, dans sa ville, dans sa société. De disposer les gardes fous éthiques, les nouvelles formes économiques, les nouveaux rapports à la technologie qui, in fine, lui permettent de dire "Je", d'habiter le monde et d'être autonome.
.#Debat #Confinement #Productivité #Capitalisme #PlacePublique #Citoyen
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Transcription : ... dominique bourg définit l'anthropocène comme la bascule du risque à la menace. ... comment vivre dans le chaos ? pb du capitalisme, donc capitalocène ... ce serait une tendance à l'accumulation chez l'humain qui serait la cause et pas le capitalisme. le libéralisme a été un extincteur des guerres civiles. donc le capitalisme pensé comme une réponse. Comment on gouverne entre guerre civile et effondrement. Début : james scott 3 dates : hiroshima 2è guerre mondiale ; révol indust / én. fossiles ; avec l'invention du feu (anthropocène faible) déjà impactant pour l'environnement. POint commun : notre façon d'habiter notre terrain de jeu, quelle que soit sa taille. toucher les limite du décor. relation habitat/décors. Le confinement en est aussi une ! Travailler cette relation entre moi et mon décors. Action localisée. Peut nous guider pour les autres échelles. /émergence prise de conscience.
J
joséphine Conche : thèse géographique / tourisme /espace-temps requestionné
seule chez elle, règle tout ce qui avait été mis de côté.
Mr ? : prise de conscience de l'interdépendance annecy & 2è niv dépendant de ce qui se passe en moi (croyance, vision du monde, émotions)
Sophie St-Denis, Place publique : du rythme, des rites rassurent, exp de la pénurie connue à cuba, source d'angoisses
Gaël à la campagne : ça change pas grand chose. juste plus de voitures sur les routes. /anthropo faible, qu'est-ce que ça amène ?
Karine : a exp confiné avec un inconnu à la rue, invivable car besoin de son espace perso y vient d'où ce besoin? /ctrl des passions guerres civiles ou de religion clair pour l'état, mais /l'individu ?
Maxime : /virginie marie l'homme à la hauteur du géologique, valide une super puissance de l'homme
Enzo
/bascule des passions et des intérêts d'Albert Hirschman bascule culturelle à l'accumulation tranquille, système industriel état providence, instinct de survie de la société. /domicile lieu de passage à lieu d'habiter /anthropo faible le dév de l'humanité l'a mis en germe -> outil et échelle ratio entre moi/mon outil/mon échelle. dim globale du giec retournée par gorz départ au monde vécu de l'individu, éthique personnelle/mon domicile perso.
André gorz juif échappe de peu à la Shoah, n'a plus rien, se recrée en créant des outils /existentialisme de sartre se sculpter soi-même ses outils ? l'oeuvre crée son auteur ! réduire espace individu/société => politique : changer la règle de la mégamachine qui exproprie. écolo politique défense du monde vécu. situe son domicile au niveau de l'intime. Pt de départ anthropocène intime. irréconciliabilité puis côtoie ivan illich : société conviviale et contre-productivité. Changements d'échelle-> changements de nature. Passé un seuil, ça devient pervers. ex de l'école ++ idem /santé dépossédé de notre corps. idem /voiture ++ maintenir un certain niveau pour société convivale. /nucléaire /état policier contrôle total donc design de la société. La technologie pousse à un modèle totalitaire
/relation de rose comment on dit je à plusieurs ? pensée par cercles concentriques à partir de l'individu.
3 activ : - domestiques - économiques - autonomes (autoprod de soi) ++
le capitalisme étouffe les deux autres dim. Comment on les sanctuarise ?
But société : dév. l'autonomie en compressant les deux autres.
Le politique régule les tensions entre ces 3 sphères
déf du bon gouv : permanence et franchise de l'affrontement
le confinement = école pratique de l'anthropocène ++
53:56 éric piolle : pj pol mélange pensée, agir, pensée rusée collective et conduite du changement
parti de réintroduire du spirituel dans la politique parti de georges bataille
mêler pensée et action, combiner imaginaires, fil conducteur abandonner le dd
basculer /triptique où l'ensemble de nos actions ont pour objet ou sont à la fois un labeur et une oeuvre qui visent à garantir des sécurités, chérir des biens communs et nourrir notre désir de sens. Et que choisir des fils qui parlent à tous donc on a travaillé en 1er sur des Q d'espace public, d'éducation populaire dont culture et sport, de santé, d'alimentation, de mobilité. On tire ces fils transversaux pour venir incarner à un moment et se faire déborder par nos actions avec cet espace là. C'est pour ça qu'on a arrêté notre contrat de pub avec DECAU pour réaffirmer cette suprématie du politique sur la sphère économique. Nous auto-organiser pour recontenir et la remettre comme n'importe quelle activité dans ce triptique commun, activité, garantie et sécurité, chérir les communs et nourrir le désir de sens.
On avance là dessus dans une organisation politique où on pense finalement chaque citoyen comme étant à la fois un individu qui a un rôle et qui est membre constituant de la communauté. Donc en revenant aux critique d'edgar morin, qui approche notre humanité, on est à la fois un animal, un individu et un membre constituant de communauté.
QUESTIONS
Mme de place publique à montpellier : n'est-ce pas conservateur ? et genré ?
marchandiser ou non ? ya des digues. 1000h de trav / an -> revenu universel garanti. nécessité / autonomie
Claire : des ex+concrets /gratuité ou progressivité, bien commun/marchand
Catherine : manque rel entre personnes, comment ça s'organise ?
Sophie : /dim collective comment ? et pensée de gorz /état se transforme dilemme entre émancipation des gens et attente/nécessité de l'état ?
Medi : /capitalocène penser la société d'après /valeur se fabrique par mesure de la quantité mais de moins en moins de travail => produire de +en+ l'agent n'a plus de valeur, ni réalité concrète
ENZO ET ÉRIC RÉPONDENT
gorz était un pseudo et au nouvel obs en tant que journaliste avec autre pseudo était proche cfdt, psu, michel rocard, n'est pas un organisateur.
a pj à l'échelle de la ville. Bien sûr que le capitalisme est un pb mais archéologie de l'accumulation amène des éléments ++
L'écologie relève d'abord de l'anthropologie. Contenir la logique d'expansion. éloigner le capitalisme du pouvoir + maintenir l'économie dans un espace acceptable. état qui régule, donner de la valeur au bien commun. ex eau municipale, parkings, clinique mutualiste, fait mobiliser les gens ; la ville aussi un lieu à vivre, autonomie alimentaire, stratégie agricole, ferme urbaine, saveurs, fruits de saison, zones d'ombre, fraicheur devient stratégique,
ÉRIC PIOLLE : individus organisés en collectif ou en institution ni fossile, ni nucléaire, coopérative d'énergie, réseau de complices du changement, plan canicule, ouvrir musées sous canicule, politique de santé,chantiers participatifs habitants se rapproprient l'espa public, produire ensemble, les droits fondés sur la connexion avec la caf, articuler court terme/long terme,
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Bon j’vous la fais simple, on est mal barré pour être heureux si on pige pas comment on fonctionne, soi-même et les autres ! Contrôle technique, en 5 étapes !
► Pour aller plus loin, je vous propose de faire des ateliers (la pratique, y a que ça de vrai) : http://www.cnvformations.fr/
J’ai cette vidéo dans la tête depuis 2012 🤯 depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la Communication NonViolente. C’est un vrai BONHEUR que de finalement réussir à la faire, j’espère que vous croquez dedans comme dans un fruit bien mûr ! Comme toujours : Partager c’est Sympa !
Avec la participation et la relecture de Juliette Eynard.
Cadre : Olivier Escalon.
Je vous invite aussi à lire un de ces bouquins (c’est comme ça que j’ai appris) :
✔ “Cessez d’être gentil, soyez vrai” version illustrée de Thomas d’Ansembourg
✔ “Découvrir la Communication NonViolente” de Françoise Keller
✔ “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)” de Marshall Rosenberg
.#CommunicationNonViolente
Auteur des sous-titres (Hongrois) Blanka Lukacs
Catégorie People et blogs 146 commentaires
Transcription : 5 étapes : - Les sentiments ~indicateur - écouter ses émotions ; - besoins ; - La demande : précise, concrète, limitée dans le temps, positive, réalisable et négociable ; - L'observation (sans jugements de valeur) ; - La pratique
Si l'intention est de prendre soin de la relation, c'est cool.
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Le premier déclencheur concernant cette réflexion fut peut-être en 2016, alors que nous réfléchissions à la création du collectif CHATONS, et que nous avons rencontré l’association québecoise FACiL. ... convention d’amitié
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Le second déclencheur s’est fait lors du « Forum des Usages Coopératifs » de Brest, en 2018, où nous retrouvions des compagnons de route, comme Laurent Marseault d’Animacoop.
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Le troisième déclencheur, est venu, lui, des lectures d’Édouard Glissant.
Édouard Glissant (1928-2011), écrivain, poète, philosophe martiniquais, est considéré comme l’un des penseurs les plus importants au monde du concept d’archipélisation. C’est aussi un théoricien de la relation, qui est le lieu par excellence de la lutte comme celui de la prédation.
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L’archipélisation est une métaphore insulaire ... penser un réseau de petites structures agiles et flexibles reliées entre elles par des outils conviviaux. ... si elle est associée à celle des outils conviviaux d’Ivan Illich ou la figure du ryzhome, héritée de Deleuze et Gattari, déjoue l’opposition entre centre et périphérie. Il s’agit donc de passer d’une vision continentale, où on essaye de faire continent tous ensemble, à une « archipélisation » d’îlots de résistance émergents. L’objectif n’est donc plus de construire un mouvement unique, monolithique, mais bien d’envisager l’avancée des luttes sous forme de coopérations ... Historiquement, nos premiers partenaires sont issus de la communauté du mouvement libriste (APRIL, AFUL, ALDIL, FFDN, les GULL, Dogmazic, LinuxFr, Sesamath, Wikimedia France, etc.), de défense des internautes (La Quadrature Du Net ou Exodus Privacy) et du mouvement des communs (Savoirs Com1, Le Forum des Usages Coopératifs, La MYNE, etc.). ... outiller la société de contribution (ou, si vous préférez, Accompagner celles et ceux qui veulent changer le monde, vers des usages numériques cohérents avec leurs valeurs). ...
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Sur la façon de mener des luttes qui paraissent impossibles, que cela soit contre les géants du numérique, pour des outils libres et conviviaux, ou contre le capitalisme (de surveillance ou pas), nous aimerions citer la militante Corinne Morel-Darleux https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?KimEbg
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Plus les victoires futures sont hypothétiques, plus on a besoin de s’abreuver à d’autres sources de l’engagement. Il est des combats qu’on mène non pas parce qu’on est sûr de les gagner, mais simplement parce qu’ils sont justes ; c’est toute la beauté de l’engagement politique. Il faut remettre la dignité du présent au cœur de l’engagement : rester debout, digne, ne pas renoncer à la lutte. Il y a toujours des choses à sauver ! C’est une question d’élégance, de loyauté, de courage, valeurs hélas un peu désuètes. Il s’agit d’avoir des comportements individuels en accord avec notre projet collectif, comme l’a formulé l’anarchiste Emma Goldman (1869-1940) : « On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. Je plaide pour le retour du panache ! »
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"Je cherche ce qui arrive quand on n’est plus protégé et qu’on n’a plus peur de rien." La Grande vie, Christian Bobin, 2014
Chers colibris,
Ce mois-ci, focus sur les oasis, ces écolieux que des hommes et des femmes créent un peu partout. Nous sommes nombreux à penser qu'ils sont une réponse aux défis colossaux que nous devons affronter.
Car, au-delà des objectifs d'autonomie et de réduction de notre impact environnemental, les oasis sont aussi des espaces d'exploration de la relation : à soi, aux autres, à la nature. Ils incarnent la volonté d'une vie pleine et riche, où les enfants grandissent heureux et en bonne santé, où l'on peut cultiver des liens profonds, où l'on doit se confronter à l'altérité et à la nécessité du partage et de la solidarité.
Explorons ensemble ces chemins de traverse !
Mathieu Labonne, coordinateur du Projet Oasis
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