ÉLECTIONS EUROPÉENNES : QUI VEUT ENCORE FAIRE PERDRE LA GAUCHE ?
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Puisqu’on parle beaucoup de casseroles ces derniers temps, c’est peut-être le moment de faire un petit point sur la tambouille électorale...
Cela peut paraître un peu hors-sol de se lancer dans des discussions de politiciens en pleine mobilisation sociale. Le problème c’est que la période montre précisément l’énorme supériorité du camp qui occupe le pouvoir et les institutions.
Il peut être bon dès lors d'anticiper les prochaines échéances électorales. Or en partant divisée, la gauche n’a pas les moyens de battre dans les urnes la droite, ni même l’extrême droite. Les discussions se concentrent alors sur l’idée de faire une liste commune NUPES aux élections européennes de 2024.
Les insoumis veulent accélérer pour démarrer une campagne le plus vite possible. Mais tout le monde n’est pas aussi motivé – c’est rien de le dire – et l’obstacle de taille s’appelle EELV.
Une liste commune aux européennes aurait pour avantage d’augmenter considérablement le nombre total de sièges pour la gauche. A contrario, faire capoter ce projet, c’est offrir tous ces sièges à la droite et à l’extrême droite. D’un point de vue de calcul électoral, il serait déraisonnable de ne pas s'unir.
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Un sujet qui a fait le buzz et continue à occuper les conversations et peut-être à brouiller les pistes : Emmanuel Macron, le président des riches, voudrait-il tourner casaque et changer de bord ? En tout cas, son ministre du Budget Gabriel Attal a monté une opération de com’ plutôt efficace à ce sujet. Il menace les grosses fortunes qui se seraient rendues coupables de fraude sur leurs déclarations de revenu de peines “d’indignité fiscale et civique”.
Mais est-ce bien crédible tout cela ? Cemil Sanli a demandé son avis à Nicolas Da Silva, économiste, enseignant à l’université de Paris XIII et auteur du récent “La bataille de la Sécu” aux Éditions La Fabrique. Pourquoi la thématique des impôts est-elle si impactante politiquement alors qu’au fond, si l’on en croit Da Silva, elle ne s’attaque pas à la racine de la répartition des richesses entre capital et travail ? Peut-on isoler les annonces tambour battant du gouvernement de son désir de passer à autre chose, c’est-à-dire de faire oublier la bataille des retraites ? Dans quelle mesure ces annonces ne viennent-elles pas tout juste corriger un peu toutes les mesures prises sous le premier mandat d’Emmanuel Macron pour affaiblir les dispositifs antécédents de contrôles fiscaux ? Les niches fiscales déjà existantes, qui permettent aux grandes fortunes d’être très faiblement imposées même sans violer la loi, ne constituent-elles pas une partie du problème ? Discussion extraite de l’émission “Toujours debout” du 11 mai 2023.
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Au programme aujourd'hui,
Nouvelles annonces d’Emmanuel Macron tout en se félicitant sur son premier bilan, entre emplois, économie, changement climatique autour de l’industrie.
La réindustrialisation. C’est le plan annoncé par Emmanuel Macron jeudi dernier. Industrie, ce mot un peu galvaudé, qui ne paraît pas intéressant, pas sexy. Et si c’était le cœur de nos maux ?
La désindustrialisation : ce qui a vidé nos petites villes et villes moyennes, appauvrit les classes prolétaires et moyennes, nous a rendu dépendant de l’extérieur et on l’a vu pendant les crises et, a détruit notre pouvoir d’achat.
Entrons dans la stratégie et le plan d’Emmanuel Macron pour réindustrialiser la France.
Tout d’abord le Président partage ce constat de la désindustrialisation, et affirme que la France a le bonnet d’âne par rapport à ses voisins.
Constat posé. Alors, comment on fait ?
On entend “à cause des réformes qu’on n’a pas faites”. Vous le voyez venir.
Dans ce discours, Emmanuel Macron avance un plan sur 4 piliers :
l’investissement, l’Europe, un pilier territorial et surtout, la compétitivité.
Emmanuel Macron se félicite je cite, “d’une vraie politique de compétitivité : de baisser le coût du travail et du capital”.
Aujourd'hui on développe et décrypte le discours d'Emmanuel Macron sur ce plan pour la réindustrialisation. Que se cache-t-il derrière ? Plan qui dévoile ce qui nous attend, et révèle une nouvelle fois la vision néo-libérale du Président de la République, qui manie le fameux "en même temps" dont il est indispensable de déconstruire. C'est l'Instant Porcher.
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Tr.: ... compétitivité coût, compétitivité produit ...
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Quoi de mieux qu'un cours de yoga pour souffler et oublier vos problèmes? Un peu de sophrologie et vous irez mieux ! Un instant pour vous occuper de vous et c'est reparti ! Les pratiques de bien-être sont devenus un énorme marché capitaliste, qui génère du profit. Mais ces nouvelles pratiques, enrichies d'appropriations culturelles et de morales individualisantes, profitent à la société capitaliste et renvoient les individus à leur responsabilité personnelle. Le bien-être perd toute notion politique. Les pratiques qui y sont associés deviennent des activités élitistes et bourgeoises. C'était pourtant une revendication historique, du mouvement ouvrier, de la CGT ou encore du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis et du Black Panther Party. Pour comprendre comment le bien-être est passé d'aspiration du front populaire et de slogan syndical à un énorme marché capitaliste, Le Média reçoit Camille Teste, autrice de Politiser le bien-être.
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Tr.: ... si nos problèmes sont collectifs, nos solutions le sont aussi ...
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Entretien avec Grey Anderson, chercheur à l’Université de Caen, auteur de « La guerre civile en France, 1958-1962. Du coup d'État gaulliste à la fin de la Guerre d'Algérie » (La Fabrique, 2018).
« Le régime gaulliste sentira jusqu’à sa fin et dans toutes ses manifestations l’arbitraire et la violence dont il est issu », écrivait J.-P. Sartre dans « l’Express » en septembre 1958, peu avant la ratification par référendum de la constitution de la Ve République. G. Anderson retrace les événements des années 1958-1962, volontairement oubliés au profit d’interprétations euphémisantes et légalistes, qui ont conduit à l’instauration des institutions politiques actuelles.
Du coup d’État fomenté par une coalition des gaullistes, des ultras de l’Algérie française et de l’extrême-droite vichyste (mai-juin 1958) jusqu’au référendum instituant l’élection du président au suffrage universel (octobre 1962), gagné par de Gaulle au moment où était encore forte l’émotion suscitée par un attentat manqué de l’OAS contre lui, on (re)découvre les conditions troubles et fort peu démocratiques dans lesquelles a pris forme la constitution qui régit encore la vie politique française.
L’autoritarisme présidentiel, la puissance des technocrates non-élus, le déséquilibre des pouvoirs au bénéfice de l’exécutif, avec la marginalisation du parlement et le manque d’indépendance de la justice, enfin les abus de l’appareil répressif sont inscrits depuis les origines dans les structures d’un régime né d'un putsch feutré mais bien réel et d'une guerre civile larvée qui dura 4 ans.
« L’État est antérieur et supérieur aux représentants du peuple », déclarait Michel Debré, en août 1958, en présentant la nouvelle constitution que de Gaulle l’avait chargé d’écrire. Bien des problèmes contemporains s’éclairent à la lumière de ces rappels.
Montage Nathalie Heydel, motion design Kilian Le Dantec, mise en place des sous-titres Hugo Marache, décoration L. T-A.
Une émission de Julien Théry.
Ouvrages et article cités dans l’émission :
– L. Althusser, « Écrits philosophiques et politiques », textes réunis par François Matheron, Stock / IMEC, 1994-1995, 2 vol.
– R. Barthes, « Mythologies », Le Seuil, 1957.
– Ch. de Gaulle, « Mémoires de guerre », Plon, 1954-1959, 3 vol.
– V. Chklovski, « Sur la théorie de la prose », Lausanne, édition l'Âge d'Homme, 1973.
– B. Collombat, É. Davodeau, « Cher pays de notre enfance. Enquête sur les années de plomb de la Vᵉ République », Futuropolis, 2015. Recension dans le Monde diplomatique, en ligne : https://www.monde-diplomatique.fr/201...
– A. Dewerpe, « Charonne, 8 février 1962. Anthropologie historique d’un massacre d’État », Gallimard, col. Folio-histoire, 2006
– Br. Gaïti, « De Gaulle prophète de la Cinquième République (1946-1962) », Paris, Presses de Sciences-Po, 1998. Recension dans les Archives de sciences sociales des religions, en ligne : https://journals.openedition.org/assr...
– N. Poulantzas, « L'Etat, le pouvoir, le socialisme », Paris, PUF, 1978 ; rééd. Paris, Les Prairies Ordinaires, 2013.
– A. Ruscio, « Les communistes et l’Algérie. Des origines à la Guerre d’indépendance, 1920-1962 », La Découverte, 2019.
– J.-P. Sartre, « La constitution du mépris », « L’express », 378, 11 septembre 1958, repris dans Id., « Situations », V, Gallimard, 1967.
– A. Tardieu, « La révolution à refaire ». I. « le souverain captif », Paris, Flammarion, 1936.
Voir aussi en ligne (entre autres !) :
– Gr. Anderson (entretien), « Pourquoi le coup d’État gaulliste a-t-il été effacé de notre mémoire collective ? », dans « Les Inrockuptibles », 11 août 2018 : https://www.lesinrocks.com/2018/09/11...
– R. Branche, « Tortures et exécutions sommaires au nom de la France pendant la Guerre d’Algérie », « La grande H. », 1/11/2018 : • GUERRE D'ALGÉRIE ...
– G. Bras, « ‘Le peuple’ en politique depuis la Révolution française », « La grande H. », 11/12/2018 : • « LE PEUPLE » EN ...
– Br. Gaïti, « La levée d'un indicible : ‘l'indépendance’ de l'Algérie (1956-62) », dans « Politix. Revue des sciences sociales du politique », 1990, 10-11, p. 110-123 : https://www.persee.fr/doc/polix_0295-...
– Br. Gaïti, « Les incertitudes des origines. Mai 58 et la Ve République », « Politix. Revue des sciences sociales du politique », 47, 1999, p. 27-62 : https://www.persee.fr/doc/polix_0295-...
Autres références
– Chr. Nick, « Résurrection. Naissance de la Ve République, un coup d'Etat démocratique », Fayard, 1998.
– N. Rousselier, « La force de gouverner : Le pouvoir exécutif en France, XIXᵉ-XXIᵉ siècles », Gallimard, 2015. Recension dans Politix : https://www.cairn.info/revue-politix-...
– M. Winock, « L’agonie de la IVe République. 13 mai 1958 », Paris, Gallimard, 2006.
Connue / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1658032492157321220
Industrie nucléaire: Comment les États-Unis et la Russie "tiennent" la France
Ces derniers mois, le nucléaire s'est réinvité dans le débat parlementaire. La commission mixte paritaire se réunit le jeudi 4 mai 2023, pour statuer sur la loi relative à l'accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes. Mais fin Mars, un rapport parlementaire pointait la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France.
Après l'adoption de la loi relative à l'accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes, à l'Assemblée Nationale le 21 mars 2023, la commission mixte paritaire se réunit ce jeudi 4 mai. Le projet du gouvernement aura fait couler beaucoup d'encres, défrayant les chroniques, entre la publication des conclusions de la Commission nationale du débat public (CNDP) sur la relance du nucléaire et la construction de six EPR (EDF a trois mois pour répondre), mercredi 26 avril, puis la diffusion d'un rapport du Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire (Gifen) sur les besoins et capacités industrielles de la filière. Fin mars, une commission d'enquête parlementaire rendait également un rapport visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France.
Un sujet qui rappelle la formule célèbre du général De Gaulle : "le nucléaire garantit l'indépendance énergétique de la France". La phrase répétée depuis par les politiques et les éditorialistes cache la réalité d'une industrie dépendante de filières étrangères, qui alimentent le nucléaire français. Le Média décrypte.
Retrouvez l'article complet : https://www.lemediatv.fr/articles/2023/le-nucleaire-une-menace-pour-la-souverainete-de-la-france-3nKmyWhkSrKjKTgke0ulQA
Connu / TG le 7/05/23 à 16:09
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Nous sommes mercredi 3 mai 2023, voici le programme de Toujours Debout présenté par Théophile Kouamouo.
▶Entretien d'Actu : Marion Lopez, journaliste indépendante
Théophile s’entretiendra en visio avec une consoeur basée à Nantes, Marion. Elle est journaliste indépendante et a suivi de très près les violences qui ont émaillé le défilé du 1er mai.
▶Entretien d'Actu : Mathilde Panot, présidente groupe parlementaire LFI
Au lendemain du 1er mai, et avant la prochaine journée d’action et de mobilisation que l’intersyndicale prévoit pour le 6 juin, nous avons voulu lancer une série d’entretiens de fond avec des figures centrales de la NUPES et de l’intersyndicale, les deux étant en première ligne dans la bataille contre la réforme des retraites façon Macron-Borne. Et nous commençons aujourd’hui avec la députée Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire La France insoumise. Stop ou encore ? Comment continuer le combat après plusieurs mois d’efforts et de privations et alors que les horizons institutionnels semblent s’assombrir ? Alors que les sondages présentent le RN comme le grand bénéficiaire de la séquence politique actuelle, comment se préparent les alternatives politiques au duel ou au duo Macron-Le Pen ? On parlera de tous ces sujets et de bien d’autres. Et petite innovation dans Toujours debout, on relaiera auprès de Mathilde Panot les questions posées par des internautes.
Tr.: ... Nantes serait un laboratoire de la répression policière : drones, lbd même pour des casserolades sans blackblocs ...
PRÉSIDENTIELLE 2022 : COMMENT LES INSTITUTS DE SONDAGE ONT "TUÉ" MÉLENCHON - 28 avr. 2023 / Le Média
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Un an. Seulement un an qu’Emmanuel Macron a été réélu à la fonction de président de la République en France. Et il fait déjà face à une immense fronde, déclenchée par son entêtement à imposer une réforme des retraites rejetée par une majorité écrasante de Français. Hors de France, on observe avec amusement mais aussi respect les déjà trois mois de résistance des Gaulois réfractaires.
Certains froncent tout de même les sourcils et se demandent comment ces satanés Français ont-ils fait pour élire un président à près de 60% et pour le vomir de manière quasi-unanime quelques mois plus tard.
Et si on reparlait justement de cette élection présidentielle d’il y a un an ? Un scrutin au second tour à la fois piégé et préparé de longue haleine par un grand nombre de médias mainstream. C’est notamment ce que démontre la journaliste et membre d’Acrimed Pauline Perrenot, dans un livre sorti récemment aux Éditions Agone, Les Médias contre la Gauche. “Le duel Macron-Le Pen : une construction médiatique”, écrit Pauline Perrenot. Une construction médiatique qui passe massivement par les sondages.
Le journaliste indépendant Julien Baldassarra s’est quant à lui concentré sur les deux mois précédant la dernière présidentielle, et sur les sondages qui étaient alors publiés. On ne va pas jouer les étonnés. Le candidat sous-évalué par les sondages jusqu’au moment où ils cessé d’être légaux c’était… Jean-Luc Mélenchon. Et si on reparlait justement de cette élection présidentielle d’il y a un an ? Et si on reparlait justement de cette élection présidentielle d’il y a un an ? Julien Baldassarra livre le résultat de son travail de compilation et d’analyse dans un article publié sur le site du Média. Il a également accepté de répondre aux questions de Théophile Kouamouo.
Tr.: ... biais ... fiasco sondagier ...
25 avril 2023 - 20H21
Présidentielles : Jean-Luc Mélenchon a été désavantagé par les sondages en 2022
Clés: Critique des médias ; Politique
Grâce à la sociologie, on appréhende mieux aujourd’hui les effets des sondages en période électorale. En plus des marges d’erreur parfois trop importantes, les photographies à un instant T proposées par les instituts puis commentées dans les médias fonctionneraient comme autant de prophéties auto-réalisatrices susceptibles d’orienter le vote. De ce point de vue, le cas de Jean-Luc Mélenchon en 2022 pose question.
Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Au programme de cet nouvel Instant Porcher :
Un 1er mai historique. C’était lundi. 2,3 millions de personnes ont manifesté à travers le pays, selon la CGT. Ils étaient 782 000, selon le ministère de l'Intérieur. Dans tous les cas, les français et françaises ont battu le pavé dans des centaines de villes pour marquer dans l’histoire la plus grosse fête des travailleurs et des travailleuses depuis 2002. Un 1er mai en plein mouvement retraites. C’est la 6e plus forte manifestation depuis le début du mouvement selon les chiffres du ministère de l'Intérieur et la cinquième selon les chiffres syndicaux. C’est quoi la suite ? Alors la fête a parfois été de courte durée. Il y a eu dans les manifestations notamment à Paris et Nantes, des centaines de blessés, une main arrachée, une blessure à l'œil et j’en passe… Il y a cette image du policier dans le feu partout. Bref, une nouvelle séquence politique où l’on tente de diviser les bons et mauvais manifestants. Où les responsables politiques n’arrêtent pas d’exprimer leur soutien aux forces de l’ordre sans aucun mot pour les manifestants blessés dont des très graves. Où, une nouvelle fois, les médias et politiques ont tourné en boucle sur la diabolisation de la technique black block. La stratégie de division du pouvoir a-t-elle encore faillit ?
Sans la réforme des retraites, la note de la France risquait d’être dégradée selon Jacques Attali. Ces notes consistent à évaluer le risque des Etats à ne pas rembourser leur dette ou leurs emprunts. Cela peut ensuite avoir des conséquences sur les taux d’intérêt, etc. Thomas va nous expliquer ça. Jacques Attali qui, il y a 2 semaines, expliquait en quoi cette réforme était indispensable au regard de la situation financière du pays. Et bien d’autres vantaient la réforme pour garantir notre stabilité économique, rassurer les marchés financiers… Et qu’est-ce qu’on a appris il y a quelques jours ? L’agence Fitch a dégradé la note de la France à AA – sous l’effet de je cite l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux ». L’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat déplore « un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », rapporte Le Monde. Quelles conséquences ? Cette note est-elle vraiment importante ? On analyse la politique de Bruno Le Maire avec sa réduction du déficit, et les prochaines réformes du gouvernement, c’est l’instant Porcher. Pour tout nouvel abonnement, le premier mois est reversé à une caisse de grève. Soutenez-les, soutenez nous et abonnez-vous à partir de 5 euros/mois, pour faire un vivre la première chaîne TV vraiment indépendante !
Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher ! Je suis ravie de vous retrouver ! L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Avec la multitude des discours qu’on entend de part et d’autre, se poser, connaître et comprendre est une véritable arme démocratique.
Au programme aujourd'hui, Ça y est, la réforme des retraites a officiellement été promulguée samedi 15 avril, lendemain de la validation du conseil constitutionnel. Est-ce que cela veut dire que la contestation sociale s’arrête là ? C’est mal connaître les français. Jeudi dernier la colère cheminote s’est faite entendre dans les rues. Quand l’allocution d’Emmanuel Macron lundi dernier, elle, était inaudible. Pendant que le Président disait à la télé “oui vous êtes pas d’accord mais on va faire avec”, les rues de France étaient jonchées de concerts de casseroles par le peuple. L’intersyndicale, les opposants, les militants, annoncent un 1er mai historique. La réforme des retraites est le catalyseur d’une colère sociale qui monte depuis des années où la question fondamentale est le partage des richesses. Et c’est avec tout ça que la fête des travailleurs se prépare.
Pendant son allocution lundi dernier, Emmanuel Macron s’est fixé l’objectif de “100 jours accélérer sur tous les chantiers prioritaires pour notre pays”, et a promis l’apaisement. Le lendemain, Olivier Véran a précisé cette feuille de route en mettant en avant les mots d’ordre “Travail, ordre, progrès”. Partout. Tout le temps. Emmanuel Macron se fait sans cesse rattraper, et ses déplacements bousculés, par le peuple en colère. Chaque déplacement du Président ou d’un de ses ministres, quel qu’il soit, est perturbé. “On ne les lâchera pas” écrit Attac avec cette carte des mobilisations, et elles sont nombreuses. C’est l’intervilles ou encore les JO du Zbeul sur les réseaux. C’est ça, la France, et cela pourrait même prêter à sourire tellement les gens sont déterminés et ne manquent pas d’imagination pour faire payer au Président le déni de démocratie en cours. Que va devenir le mouvement ? Comment est-il possible de terminer le quinquennat pour Emmanuel Macron et son gouvernement ? On décryte tout cela avec Thomas.
Dans cette devise avancée par le gouvernement “Travail, ordre, progrès”. On a vu un peu la couleur de l’ordre et du progrès. Concernant le travail, déjà ça commence par travailler plus longtemps. Et puis, pas le droit à l’erreur, ou au repos, bref, travaillez et produisez. L’objectif affiché par le gouvernement c’est faire baisser le chômage à un niveau que la France n’a pas connu depuis près d’un demi-siècle. Et pour ça, l’entité France Travail, va remplacer Pôle emploi à partir du 1er janvier 2024. Alors que l’actuel taux de chômage de 7,2 % a ramené la France au niveau de 1982, c’est désormais la barre des 5% que l’exécutif souhaite viser d’ici 2027. Bon on rappelle quand même qu’il s’agit surtout des chômeurs de catégorie A, parce que les inscrits en catégories B et C, c’est à dire chez ceux qui ont des contrats courts et intermittents, ont connu une forte augmentation en quatrième trimestre 2022. Puis quand on durcit les conditions d’accès au chômage, facile d’en baisser ses statistiques.
Quels sont les réels changements à venir dans cette nouvelle entité en 2024 ? Et bien parmi eux se trouve : “L’accompagnement renforcé des allocataires du RSA”. Comprenez : les bénéficiaires du RSA devraient suivre "15 à 20 heures" de formations, dans un objectif affiché d’insertion, géré par France Travail. On analyse cela avec Thomas, c'est l'Instant Porcher.
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Lancement
Nous sommes mardi 11 avril 2023, voici le programme de Toujours Debout aujourd'hui présenté par Cemil Sanli.
▶ Fond de l'Info : Julie Ferrua, Jérôme Rodrigues
Des semaines, des mois désormais, que se mobilisent des millions de françaises et français contre une réforme des retraites injuste et un gouvernement qui n’hésite pas à mentir pour la faire adopter. Jusqu’à employer la force. Qu’elle soit institutionnelle (en usant à la corde des dispositions légales mais antidémocratiques), ou qu’elle soit physique (en envoyant des milliers d’agents surarmés réprimer la contestation populaire dans les rues), le président Emmanuel Macron semble rester inflexible et avancer droit devant, quitte à marcher sur la démocratie.
Tandis que le Conseil Constitutionnel doit se prononcer ce vendredi sur la constitutionnalité du texte, et qu’une nouvelle (une énième) journée de mobilisation nationale est appelée par l’inter-syndicale ce jeudi, Laurent Berger (le secrétaire général de la CFDT) a admis sur BFM que, oui, la capacité des salariés à se mobiliser s'essouffle. Invoquant notamment le poids sur le pouvoir d’achat de faire grève et de se mobiliser sur la durée.
L’exécutif va-t-il gagner cette bataille en jouant la montre et le pourrissement?
A l’heure de l’élargissement des revendications qui dépassent la réforme des retraites, est-ce que le mouvement social va se poursuivre après ce wk? Et si oui, comment?
Autant de questions qu’on va se poser avec nos invités de ce soir : Julie Ferrua, secrétaire nationale de Solidaires (union syndicale membre de l’inter-syndical), et Jérôme Rodrigues, militant et figure emblématique des GJ.
On sort les dossiers
Vit-on une crise démocratique ? Cette question a agité le monde politique ces derniers jours. C’est Laurent Berger qui a lancé la formule juste après avoir quitté la réunion qu’Elisabeth Borne voulait exploiter pour s’afficher en pleine réconciliation avec les organisations syndicales. La réforme des retraites est passée d’un coup de menton présidentiel, sans majorité parlementaire, ni soutien populaire ; nous sommes évidemment face à un problème démocratique. Mais la macronie a répondu en entonnant le refrain du “c’est légal donc ça va”.
On retrouve deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent implicitement. L’une, rabougrie, insiste sur la seule légitimité des représentants issue de la procédure électorale. Cette réduction de la notion de démocratie risque d’entraîner le gouvernement sur la pente de l’illibéralisme du “j’ai été élu, j’ai raison, j’ai tous les droits” - a fortiori quand la soi-disant majorité politique n’est en fait qu’une fraction sociale minoritaire de la population. L’autre conception de la démocratie, élargie, ou complexifiée, donne une large place aux contre-pouvoirs, à ces différentes institutions et pratiques qui équilibrent la volonté majoritaire, et qui permettent de donner la parole au peuple en dehors des seules périodes électorales.
L'actu démasquée
Notre actualité est édifiante... et souvent désespérante. Cette chronique la balaie avec indignation, étonnement, délectation... et toujours un peu d’humour.
« Je ne sais pas quel âge vous avez. Je ne sais pas si vous avez l’âge de vous voir poser cette question par de jeunes insolents : “Comment on se rend compte qu’on devient vieux ?” Eh ben, moi je m’en rends compte tous les midis dans la cuisine du Média. Quand je me rends compte que mes références culturelles ne parlent pas à mes collègues. Imaginez la scène. Est-ce que vous avez connu la mode du portail dromadaire.com et des dromacartes ? Hein. Enorme blanc, suivi d’un méprisant. Oulala… le boomer. Et quand en plus… pompon sur la garonne… vous vous rendez compte que le type qui a créé ce fameux Dromadaire est peut-être, comme le dit la comptine, aussi idiot que le chameau son demi-frère… »
Dans ce nouvel épisode de l’Actu démasquée, Théophile Kouamouo fait dans l’autodérision et revient sur la thématique centrale de l’édition de la semaine dernière : la lutte des classes en cours au sein des médias mainstream. Une lutte qui entraîne désormais des fuites dans les médias, sur les consignes strictes et la censure qui règne par exemple sur BFM.
indé kaméléons comme factuel ... Dominique Rizet, Christine Kelly, Stéphane Simon qui avait déjà piloté Onfray TV et la webtv de Gilles-William Goldnadel l'identité d'une partie des actionnaires et tenue secrete ...
L'entretien d'actu
« FRDETER », c’est le nom du canal d’extrême-droite sur Telegram qui incitait à des actions violentes notamment à l'encontre de la communauté musulmane du Wazemmes, à Lille. Mais pas seulement. Des élus de gauche, des journalistes ou encore des militants associatifs nommément désignés, figurent parmi la liste des cibles potentielles de cette organisation que l'on pourrait qualifier de terroriste.
C’est Tajmaât, qui se présente comme une « plateforme collaborative pour les Maghrébins » qui a révélé l’existence de groupuscule néonazi FRDETER après l’avoir infiltré pendant deux semaines. Dimanche 2 avril, Tajmaât a publié une longue série de messages qui nous renseigne sur le fonctionnement de ce canal, plutôt bien organisé, et publie la teneur de certains échanges qui glacent le sang. Dans sa présentation, la boucle Telegram aux 7 300 abonnés, indique qu’ont été créées « plusieurs groupes de discussions menant aux 95 départements, pour pouvoir s’aider entre [nationalistes] dans toute la France ». En guise de logo, le canal arbore une croix celtique, un symbole repris par les mouvements d’extrême droite en Europe. Les modérateurs du groupe sont chargés de surveiller et de recruter les personnes plus actives.
Les différents groupes liés à FRDeter ont été fermés à la demande de Gérald Darmanin, le ministère de l’intérieur « travaille aux suites judiciaires à donner ». Quel est le profil de ces identitaires abonnés au groupe FRDETER décidés à commettre des attentats ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles actions violentes étaient en préparation ? Est-ce que la menace est aujourd’hui écartée ? On en parle avec Emma Audrey journaliste Grand Reporter notamment à Média 25, un média indépendant dans le Doubs et à Radio bip, une radio associative qui émet à Besançon. Elle travaille notamment à l’archivage des échanges qui ont circulé dans ces boucles Telegram.
Clés : Économie ; Macron ; Retraite
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher ! L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, les discours sont politiques et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.
Au programme aujourd’hui,
La dette. Comme un chiffon qu’on agite pour justifier réformes et coupes budgétaires (enfin, ça dépend pour quoi et pour qui surtout). L’INSEE indique ceci : à la fin du quatrième trimestre 2022, la dette publique s’établit à 2 950 milliards d’euros, presque 3000 milliards. C’est une augmentation depuis les années 2000, et évidemment elle avait fortement augmenté pendant la crise sanitaire et le quoi qu’il en coûte. A force, on ne sait même plus ce que ça veut dire, d’où elle vient et quel danger ou non elle représente. Qu'est-ce qu'elle signifie vraiment ? Pourquoi utiliser un argument factuellement faux pour justifier, par exemple, la réforme des retraites ? On décrypte tout cela.
Mardi 28 mars, la Société générale, BNP Paribas, Exane (filiale de BNP Paribas), Natixis (groupe BPCE) et le géant bancaire britannique HSBC ont été visées par des perquisitions simultanées, et la place financière de Paris a vu une opération hors normes. Ces banques sont soupçonnés de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. BNP et Exane sont de surcroît soupçonnées de fraude fiscale aggravée.
Un scandale financier révélé par Le Monde en 2018, appelé le “cumcum”. ll tire son nom d’une “pratique répandue dans les institutions financières, consistant à mettre en place des opérations complexes sur les marchés, dans le but de contourner l’impôt sur les dividendes dû par les actionnaires d’entreprises cotées en Bourse. Ce « hold-up » fiscal, qui a longtemps prospéré dans une zone grise légale, pourrait connaître un sérieux coup d’arrêt du fait de l’offensive coordonnée des autorités judiciaires et fiscales”, écrit Le Monde. Cela représente plusieurs milliards d’euros qui échappent au fisc. Analyse de Thomas.
Samedi dernier, et ce n’était pas un poisson d’avril, le JDD a mis en Une Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. “Je refuse de céder au terrorisme intellectuel”, en fustigeant l’extrême gauche et présentant son plan “anti ZAD”. Alors il y a plusieurs choses à dire : Déjà, viser la NUPES ou LFI en parlant d’extrême gauche est factuellement faux et ne fait que déplacer la fenêtre d’overton à l’extrême droite. Ensuite, l’expression “terrorisme intellectuel”. Cette théorie vient clairement de l’extrême droite. Encore une de leur théorie ré-employée dans la sphère politique.
Enfin, cela continue dans la stratégie mensongère de diaboliser les manifestants et les manifestations et de toujours justifier l’énorme répression inégale, et qui a pu faire 200 blessés dont 2 comas à Sainte Soline dans la manifestation anti bassines ; ou encore les nombreuses violences policières et/ou nasses illégales constatées dans les manifestations anti réforme des retraites. On décrypte tout cela avec Thomas, c'est l'Instant Porcher.
Par Le Stagirite
Clés : Démocratie ; Macron
“L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple, et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime par ses élus.” a déclaré Emmanuel Macron. Il y a là un risque de laisser croire qu’il n’y a de légitimité que dans et par la procédure électorale. Or le mandat reçu, s’il n’est pas impératif, et laisse le président ou le député libre sans ses délibérations et décisions, n’est pas pour autant un talisman qui immunise contre toute critique. Par ailleurs le président demande au mouvement social de respecter la légitimité supérieure du parlement, du pouvoir législatif, mais il est le premier à s’assoir dessus.
Délégitimiter de manière plus ou moins ambigüe la manifestation, voire la mettre en péril par la répression policière, c’est se rapprocher d’une conception de plus en plus illibérale de la démocratie. L’entêtement autour de cette réforme finit donc par menacer les institutions et les équilibres démocratiques. Il n’est guère étonnant dans ces conditions de sentir que le mouvement social change de nature, et qu'il pose de plus en plus la question des institutions et de la démocratie.
Tr.: ... se rapprocher de la démocratie illibérale...
Laurent Bigot est un homme en colère. Ancien haut fonctionnaire, il a été diplomate, mais aussi sous-préfet. Il connaît donc bien les rouages de la haute administration publique avec laquelle il a pris ses distances ces dernières années. Très actif sur Twitter, compagnon de route des Gilets jaunes et du mouvement social dont il a documenté en vidéo les manifestations, il dénonce régulièrement les violences policières qui les accompagnent. Des violences policières dont il a été lui-même victime à plusieurs reprises.
Laurent Bigot accorde cet entretien à Théophile Kouamouo au lendemain de la grève et des manifestations du 23 mars, à la suite desquelles on a pu avoir l’impression de vivre dans un pays en situation d’insurrection générale. Violences policières généralisées et la plupart du temps gratuites, feux de poubelles et incendies d’édifices, où va la France ? Pourquoi Laurent Bigot considère-t-il comme très inquiétantes les scènes auxquelles il a assisté ce jeudi ? Comment est-on passé du maintien de l’ordre à ce que l’ancien sous-préfet désigne désormais comme de la “répression” pure et simple ? Le pouvoir d’Emmanuel Macron s’est-il mis dans une impasse ? Se trouve-t-il désormais dans un positionnement où l’égo surdétermine tout le reste ? Entretien.
Tr.: ... on sort de l'état de droit, la police n'est plus maîtrisée ... les gens dans la rue sont des ennemis de la république ... la sémantique prépare à la répression ... c'est justifié d'éborgner ... charge de la compagnie d'intervention totalement gratuit ... une charge sans interpellations ... décourager de revenir en manifestation ...
30 000 personnes ont manifesté contre les projets de « Méga-bassines » à Sainte-Soline. Une mobilisation historique confrontée à un dispositif policier très offensif ...Reportage.
20 000 à 30 000 personnes ont manifesté contre les projets de « mega-bassines » à Sainte Soline, dans les Deux-Sèvres ce samedi 25 mars. A l’appel de la confédération paysanne, les soulèvements de la terre et bassines non merci, cette manifestation est la plus grande depuis le début de la contestation contre ces projets, il y a deux ans.
Les manifestants luttent contre le projet de créer des bassines plastifiées de plusieurs hectares (8 en moyenne) où l’on pompe l’eau dans les nappes phréatiques en hiver pour la stocker et que 5 à 6% des agriculteurs l’utilisent l’été. Ces projets sont fortement critiqués car, financés en grande partie par de l’argent public, ils sont considérés comme accaparant l’eau et renforçant les problèmes de sécheresse.
Malgré les demandes de moratoires et de débats, ces projets se poursuivent. C’est la troisième grosse manifestation. Les opposants sont très diversifiés : syndicats, élus de gauches, associations et ong, citoyens, paysans… mais ce samedi 25 mars a été le théâtre d’une violence et d’une répression énormes contre les manifestants. Ils n’ont pas pu approcher la bassine, empêchés par des tirs de grenades lacrymogènes et désencerclantes par les forces de police. Les soulèvements de la terre dressent un bilan comptant 200 blessés, une quarantaine avec des plaies profondes, une dizaine transférés à l’hôpital dont un coma avec pronostic vital engagé dû à un traumatisme crânien et deux pronostics fonctionnels engagés.
Retour sur une journée qui a excité médias, pouvoir et Darmanin ; et voyons qui se cachent vraiment derrière ces tant fantasmés et fustigés « casseurs ».
Reportage : Lisa Lap Montage : Berenice Sevestre
Tr.: ... on est là pour défendre le vivant, pas pour casser des policiers ...
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Nous vivons un temps politique et social difficile.
Alignant en peu de temps, pandémie, guerre aux portes de l’Europe, inflation et réformes néo-libérales (travail, chômage et maintenant retraites) qui abîment la vie et poussent des millions de personnes à opérer un bras de fer avec le gouvernement depuis des semaines.
Un mouvement syndical qui s’élargit socialement en appelant désormais à déferler sur le pays le week-end, notamment samedi dernier (reportage à voir sur LE MÉDIA), avec comme objectif de pouvoir compter le maximum de participants et en faire un argument sur la table des négociation… tandis que certaines franges syndicales, comme la CGT Énergie dont on avait par ailleurs reçu un de ces porte-paroles ici-même, optent de plus en plus pour des modes d’actions qui flirtent avec le cadre légal, voire qui le dépasse totalement.
Les noms d’oiseaux fleurissent alors dans la bouche du pouvoir : on parle de prise d’otage pour les uns, d’éco-terrorisme pour les autres. On arrête et on place des militantes en GAV pour de la craie effaçable à l’eau sur une porte de l’AN, on condamne avec la plus grande fermeté le moindre blocage ou ralentissement que la grève occasionne, on écrase le moindre mot de travers, le moindre appel à la mobilisation qui pourrait gêner le bon court d’un système, d’un monde qui pourtant est la source de ses propres malheurs que sont ces remous, ces expressions populaires d’aspiration à une forme de liberté.
Et alors que le mot blocage est dans tous les esprits sur toutes les lèvres (du combat contre la RR, aux militants écolos contre les mines de charbon allemand), pour mon invité de ce soir, ce qui est à la base historique des pratiques syndicales, c’est le sabotage.
Un mot lourd, désormais péjoratif, faisant référence à la violence.
Dans son dernier ouvrage, il nous en raconte l’histoire avec un grand H.
Victor Cachard est l'invité de notre journaliste Cemil Şanlı pour ce nouvel entretien d’On s’autorise à penser. Philosophe et Auteur d'histoire du sabotage, éd. Libre.
Visibilité Publique
Publié originellement 15 février 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes Durée 33 min 39 sec
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Tr.: ... syndicalisme révolutionnaire ... La révolte Ludite, de ? ... Émile Pouget qui a théorisé le sabotage ... angleterre 1883 ... CGT 1895 ... face à l'inefficacité des grèves ... le sabotage n'était pas une destruction, simuler le travail pour causer du tort à l'exploiteur ... shampoignage des coiffeurs, boulangers qui brûlaient des fours ... acte de sabotage à la gare de l'est qui a paralysé des voies ... libération et émancipation de la classe ouvrière ... abandon en 1920 ... s'affranchir de la domination étatique ... écologistes anarchistes de l'écologie radicale ... Darmanin bordélisation ... la CFDT, syndicalisme réformiste ... on défend la dernière défaite du syndicalisme ... conciliation, négociation, institutionnalisation du syndicalisme ... lutte sociale comme guerre sociale, la loi va pousser les gens à sortir plus vite de la vie ... remettre de la conflictualité ... la vie est conflit, on est dépossédés à résoudre le conflit ... la réflexion vient avec l'action. Liberté d'agir, se laisser le champ des possibles ... a l'impression qu'il y a un manque de tension (tendre vers). Le syndicalisme est en crise ... répression avec la loi sécurité globale ... risque de télétravail pour briser la grève ... management de plus en plus agressif ... le peuple ne fait plus peur ... rapport de force imposé ... le sabotage va ressortir ...