8 janvier 2024
Le but de cette journée est de permettre la rencontre entre spécialistes sur la question climatique, agriculteurs et la société civile. Nous voulons permettre aux uns et aux autres de comprendre les enjeux qui s’imposent à nous tous pour voir comment chacun peut y répondre.
L’eau est un sujet de tension dans de nombreux territoires, il est nécessaire de prendre le temps d’un échange réel pour comprendre les enjeux à relever.
La matinée sera un moment de présentation, l’après-midi sera un moment de débat avec quelques témoignages.
DISPONIBILITÉ - STOCKAGE - USAGES
Interventions de :
- Jean-François Berthoumieu, climatologue, Président de Eau & Climat
- Jean-Louis Durand, directeur de recherche à l'INRAE Poitiers
- Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci
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Agrivoltaïsme - L’État précise les installations solaires exclues de l’artificialisation
Un arrêté interministériel définit les caractéristiques techniques des installations photovoltaïques non soumises au calcul relatif à l’artificialisation des espaces naturels et agricoles.
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Pour ne pas relever du calcul relatif à l'artificialisation, les installations photovoltaïques occupant des terrains agricoles doivent garantir le maintien d'une activité agricole ou pastorale significative. © Laurine Mongenier/GFA
Un nouvel arrêté publié au Journal officiel le 31 décembre 2023, et applicable depuis le 1er janvier 2024, vient définir les caractéristiques techniques des installations photovoltaïques exemptées de prise en compte dans le calcul de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (Enaf).
Un décret sur l’agrivoltaïsme qui divise (15/12/2023)
Il énonce en premier lieu que les installations photovoltaïques occupant un espace naturel ou agricole ne sont pas comptabilisées dès lors que leurs modalités permettent de garantir leur réversibilité, le maintien du couvert végétal correspondant à la nature du sol et, le cas échéant, des habitats naturels préexistants, ainsi que de la perméabilité du sol au niveau des voies d’accès. De plus, sur les espaces à vocation agricole, les installations doivent garantir le maintien d’une activité agricole ou pastorale significative sur le terrain.
Des conditions à remplir
Pour ne pas relever du calcul de la consommation d’Enaf, les installations photovoltaïques doivent également répondre aux caractéristiques techniques et critères d’implantation suivants :
- La hauteur des panneaux solaires est au minimum de 1,10 mètre au point le plus bas ;
- L’espacement entre deux rangées de panneaux distinctes, du bord des panneaux d’une rangée au bord des panneaux de la rangée suivante, est au moins égal à deux mètres ;
- L’ancrage au sol est réalisé à l’aide de pieux en bois ou en métal, sans exclure la possibilité de scellements « béton » inférieurs à un mètre carré sur des espaces très localisés et justifiée par les caractéristiques géotechniques du sol ou des conditions climatiques extrêmes. Pour des installations de type trackers, la surface du socle béton ne doit pas dépasser 0,3 m²/kWc ;
- Les clôtures autour de l’installation sont composées de grillages non occultant ou de clôtures à claire-voie, sans base linéaire maçonnée ;
- Les voies d’accès aux panneaux internes à l’installation et aux autres plateformes techniques ne doivent pas comporter de revêtement ou présentent un revêtement drainant ou perméable.
Selon l’arrêté, les porteurs de projets dont l’implantation est prévue dans un espace naturel ou agricole ont pour obligation de renseigner une base de données mise à disposition par les services de l’État. Les informations et données à déclarer comprennent notamment les données relatives aux caractéristiques techniques des installations, permettant de vérifier les valeurs et les seuils d’exemption (hauteur des panneaux, type d’usage actuel du terrain d’implantation, nature et/ou couverture du sol, type d’ancrage au sol, type d’activité agricole…).
La mise à jour de ces données est requise tous les trois ans à compter du premier enregistrement et pendant toute la durée de l’exploitation, dans le cas où au moins une des données aurait fait l’objet d’une modification dans cette période.
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- L’agrivoltaïsme débarque dans Farming Simulator
Les mod et map offerts par GLHD donnent la possibilité de concevoir sa propre ferme agrivoltaïque dans Farming Simulator. (Capture d’écran Farming Simulator 2023, droits réservés Giants Software GmbH) - « Le décret sur l’agrivoltaïsme va trop loin »
Christian Huyghe est directeur scientifique de l'agriculture à l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). - La FNO signe un nouveau partenariat pour développer l’agrivoltaïsme
ERG Développement France et la Fédération nationale ovine ont signé un partenariat d'une durée de trois ans pour développer l'agrivoltaïsme.
Des spécialistes (agronomes, biochimiste et expert en nutrition) ont rédigé un document visant à déconstruire de trop nombreux mythes qui entourent l’agriculture biologique :
Mythe n°1 : Les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres
Mythe n°2 : Les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé
Mythe n°3 : L’agriculture bio n’est pas meilleure pour l’environnement que la conventionnelle
Mythe n°4 : L’agriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle
Mythe n°5 : L’agriculture bio ne peut pas nourrir la planète
Mythe n°6 : Manger bio coûte cher
Mythe n°7 : On ne peut pas se passer des engrais chimiques
Mythe n°8 : On ne peut pas se passer des pesticides de synthèse
Mythe n°9 : L’agriculture bio remplace les pesticides de synthèse par d’autres pesticides
Mythe n°10 : Le local c’est mieux que le bio
« Les nombreuses informations erronées qui circulent sur l’agriculture biologique sont en partie responsables de la crise qu’elle vit depuis 2021. Si nous parlons à leur propos de contrevérités, ce n’est pas pour accuser leurs auteurs, mais pour affirmer que relayer des informations inexactes constitue une posture partisane et un refus, même involontaire, de s’informer sur les alternatives existantes.
Il en résulte de sérieuses et multiples conséquences pour l’opinion. En effet vouloir convaincre que tout va bien avec l’agriculture conventionnelle pour la santé et l’environnement, revient à tromper la population. L’agriculture biologique de son côté reste un modèle et un laboratoire en expansion, certes perfectible, d’agroécologie appliquée. » écrivent en avant-propos les auteurs de ce document.
Grâce à ce travail fouillé vous aurez de nombreux arguments en main pour contrer les propos des sceptiques voire des détracteurs de l’agriculture biologique !
Lire le document complet L’agriculture biologique malmenée, 10 mythes à déconstruire
Et si vous voulez aller plus loin vous pouvez retrouver nos dossiers sur ce sujet
- Notre rapport qui compare les pesticides utilisables en bio versus ceux en conventionnel
- Notre fact-checking qui montre que la bio est meilleur pour la santé
Connu / mel Sujet : crieur-libre-expression Compilation du sam., 30 déc. 2023 ( 1 / 1 )
Accueil Économie Conjoncture
Pesticides : un rapport publié ce jeudi pointe des «marges indécentes» des fournisseurs des agriculteurs
« Tout laisse à penser que, par différents biais, ce secteur n'est pas exempt de marges indécentes et de profits d'opportunité ». Ekaterina Pokrovsky
Le texte préconise de lever le voile sur l'«angle mort» des coûts de production des fabricants de machines, d'engrais et de pesticides.
Il serait «utile» de faire la lumière sur les marges des entreprises qui vendent des pesticides aux agriculteurs, estime une commission d'enquête parlementaire dans un rapport rendu public jeudi, suggérant qu'elles réalisent des «marges indécentes» et devraient payer davantage d'impôts.
Les grandes lignes du rapport avaient été présentées la semaine dernière par son rapporteur, le député socialiste Dominique Potier. Il avait décrit «un archétype d'un échec des politiques publiques» à affranchir les agriculteurs de leur dépendance aux herbicides, fongicides et insecticides de synthèse. Le rapport complet, de près de 300 pages, a été publié jeudi. Il formule 26 recommandations, dont celle de «sanctuariser les captages pour l'alimentation en eau potable» en ouvrant notamment la possibilité d'exproprier un exploitant pour arrêter la contamination de la ressource par des résidus de pesticides.
Le rapport préconise également de lever le voile sur l'«angle mort» des coûts de production des fournisseurs des agriculteurs : fabricants de machines, d'engrais et de pesticides. «Tout laisse à penser que, par différents biais, ce secteur n'est pas exempt de marges indécentes et de profits d'opportunité», est-il souligné. Sollicitée par l'AFP, l'organisation française représentant les fabricants de pesticides, Phyteis, n'a pas donné suite dans l'immédiat. Le rapporteur indique s'être rendu en novembre au ministère de l'Économie pour jauger la contribution à la fiscalité nationale des fabricants de produits phytosanitaires - dont les géants Syngenta, Bayer, Corteva et BASF.
À lire aussi Pourquoi les agriculteurs renversent les panneaux des villes
« Moins de 60 millions d'impôt sur les sociétés »
«Les contrôles (...) m'ont laissé pantois : payer 110 millions d'euros d'impôt sur les sociétés pour 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires suppose soit une très faible rentabilité, soit un transfert de coûts massif [une pratique visant à réduire la base imposable, NDLR]. Je vous laisse imaginer l'hypothèse qui est la mienne», a-t-il déclaré aux autres membres de la commission, selon un compte rendu annexé au rapport. «En outre, la moitié de ces impôts est récupérée [par les entreprises] sous forme de crédit d'impôt recherche (CIR) dont l'usage n'est pas orienté - on ignore s'il va être consacré à des molécules douteuses ou vraiment intéressantes d'un point de vue technoscientifique», a ajouté le député de Meurthe-et-Moselle. «On peut tout de même s'interroger sur les marges bénéficiaires et la fiscalité des grands groupes qui réalisent 90% du commerce de la phytopharmacie dans notre pays, quand on voit qu'ils ne paient en définitive qu'un peu moins de 60 millions d'impôts sur les sociétés», a-t-il insisté.
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Sujets Pesticides Agriculteurs - 8 commentaires
Ndlr : ce rapport pas sourcé par Le Figaro :-(
Heureusement est en ligne notamment à https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2023/12/rapport-commission-denquete-ecophyto_synthese-ce-14-12-23.pdf
depuis
https://www.generations-futures.fr/actualites/enquete-potier-pesticides/
"
RAPPORT DE DOMINIQUE POTIER
DÉPUTÉ DE MEURTHE-ET-MOSELLE
Commission d’enquête
Identifier les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l’exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire
2013-2023 : UNE DÉCENNIE (PRESQUE) PERDUE,
LES CONDITIONS DE LA RÉUSSITE POUR 2030
"
LFI a voté "abstention", pourquoi ? ACT
Clés : Genre, Sociologie ; Agriculteur, Agricultrice, Jouet, Sexisme, Terrain
Au sein de la catégories des jouets associés aux mondes agricoles, on trouve des animaux de ferme, des outils et des machines agricoles, des figurines représentant des agriculteur.trice.s ou un mixte des trois. Dans le cadre de mes études sur le genre dans les milieux agricoles je me suis plus particulièrement intéressé aux jouets qui associent à la fois des outils ou des machines, des animaux et des personnages d’agriculteur.trice.s.
Questionnement
Quels outils ou machines et quels animaux sont associés avec un agriculteur ou une agricultrice dans le monde du jouet ? Et lesquels sont (quasi) absents ?
...
Les concepteurs de jouets agricoles, les responsables de ces entreprises comme leurs représentants commerciaux connaissent-ils vraiment le monde agricole dont ils sont censés offrir une représentation relativement fidèle aux enfants, garçons et filles, pour jouer sur un tel écart entre la réalité de terrain et ce qu’ils proposent à la vente ?
Si les inégalités et le sexiste existent toujours dans les mondes agricoles, il existe aussi d’autres modèles de relations sociales, égalitaires, non discriminantes, non sexistes… Faut-il alors continuer à consolider dès le plus jeune âge l’apprentissage et le modèle des premiers au détriment des seconds ?
Mise à jour (2022) :
Deux ans après cette publication, Playmobil vient de mettre en avant une agricultrice associée avec un tracteur. Une première semble-t-il !
Connu / TG le 16/12/23 à 20:22
Agriculture
Alors que Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présenté ce matin le très attendu pacte d’orientation agricole, Greenpeace France déplore le contenu de ce pacte. Les mesures proposées passent à côté des enjeux essentiels pour faire face aux multiples crises subies par le monde agricole, notamment celui de réformer en profondeur notre système d’élevage [1].
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quelle cohérence entre cette politique agricole et la planification écologique présentée il y a quelques mois par le gouvernement, qui mentionnait la nécessité de réduire la consommation et la production de viande et d’orienter nos élevages vers des modèles vertueux plutôt que industriels ? Le ministère de l’Agriculture ne semble pas être concerné
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l’ONG appelle les député·es à faire évoluer le contenu de cette loi qui ne répond pas aux enjeux immenses de la transition de notre modèle agricole.
Un moratoire pour amorcer une sortie de l’élevage industriel
...
Sandy Olivar Calvo. Cela permettrait de réduire nos volumes de production et de consommation de produits issus de l’élevage industriel. En parallèle, le gouvernement doit planifier une meilleure répartition de l’élevage sur tout le territoire et soutenir les modèles d’élevages écologiques, au service de la transition agro-écologique [5].”
Notes aux rédactions :
[1] Voir “Élevage industriel : Greenpeace exige un moratoire sur les fermes-usines”, communiqué de presse de Greenpeace France, 16/05/2023.
[2] Acter l’urgence, engager les moyens, Haut Conseil pour le Climat, juin 2023, p.105. Ce chiffre ne tient pas compte des émissions de gaz à effet de serre importées (telles que les importations directes de viande et les émissions liées à la déforestation).
[3] Voir “Élevage en France : des fermes, pas des usines !”, dossier de presse de Greenpeace France, 05/2023
[4] Voir la carte des fermes-usines en France (Greenpeace, mai 2023). Pour quantifier les fermes-usines, il est intéressant de regarder les “installations classées pour la protection de l’environnement” (ICPE) d’élevages bovins, porcins et de volailles qui sont soumises à autorisation et en fonctionnement : ce sont les ICPE qui correspondent au plus haut niveau de classification, c’est-à-dire celles qui doivent obligatoirement obtenir une autorisation préfectorale et faire l’objet d’une enquête publique en raison des impacts massifs qu’elles peuvent avoir sur l’eau, l’air, les sols, et des dangers qu’elles peuvent présenter pour l’environnement. Leur densité sur un territoire accentue d’autant plus cette pression environnementale. Source : « Tout savoir sur les ICPE », site du ministère de la Transition écologique, mars 2023
[5] Voir “Pas d’agriculture sans élevage !”, tribune collective publiée dans Ouest-France, 27/02/2023.
Connu / TG le 15/12/23 à 15:04
En un coup d'œil
Productions : Apiculture ; Arboriculture ; Elevage ; Grandes cultures ; Maraîchage ; Viticulture
Adresse : Le Pas, 16440 Nersac
Année d'installation : 2019
Nombre d'ETP travaillant sur la ferme : 9
Taille : 150 ha
Certifications : Agriculture Biologique
Journal économique et financier Business Innovation Conjoncture Agroalimentaire Politique Infrastructures Événements
« La santé de notre agriculture dépend de la santé de l'Arctique » (Heïdi Sevestre)
INTERVIEW. « L'agriculture subit des gels précoces ou des dômes de chaleur parce que les vents ne tournent plus de façon circulaire en Arctique. » C'est le constat sous forme d'alerte dressé par la glaciologue française Heïdi Sevestre. Cette adepte de la médiation scientifique détaille à La Tribune les enseignements des dernières recherches climatiques pour l'avenir de l'agriculture.
03 Oct 2023, 6:17 / Propos recueillis par Maxime Giraudeau
En 2021, l'expédition des Sentinelles du climat a réuni des femmes glaciologues autour du cercle polaire arctique. (Crédits : DR)
LA TRIBUNE - Le glacier Conejeras en Colombie, que vous avez étudié, vient officiellement de disparaître. Est-ce le sort réservé à la majorité des glaciers de montagne d'ici la fin du siècle ?
HEÏDI SEVESTRE - Sans aucun doute. En Colombie, on parle de glaciers tropicaux, ceux qui sont proches de l'Équateur. Quand les températures sur Terre augmentent de plus d'1°C, on sait que c'est plié pour eux. Mais ils restent encore très importants pour les communautés locales autochtones. Pour nous scientifiques, il s'agit des premiers glaciers à tomber mais ce n'est pas inexorable pour ceux des Alpes, de l'Himalaya, de l'Alaska... On a beaucoup à apprendre des glaciers tropicaux pour éviter que les autres subissent la même chose, sachant que deux milliards de personnes en dépendent.
Personne ne s'attendait à ce que ce glacier colombien disparaisse dès cette année. La dernière fois que j'y suis allé, la glaciologue qui le surveille m'a dit « Je pense qu'on a quinze ans ». Je l'ai regardé et pour moi on avait cinq ans à tout casser. Et en fait on avait deux ans. Nous les scientifiques, sommes dans une course contre-la-montre : on sait que la situation n'est pas bonne du tout mais, parfois, on est encore assez conservateurs et les choses se révèlent être pires que ce que nos modèles mathématiques montrent.
Lire aussi« On est face à une rupture complète dans l'évolution des données climatiques »
Pourquoi la disparition de glaciers géographiquement très éloignés de nous impacte notre économie ?
J'avais posé cette question à une de mes anciennes étudiantes qui travaille maintenant sur les glaciers de l'Himalaya. Pourquoi est-ce que des gens en France devraient s'intéresser aux glaciers de l'Himalaya ? Elle m'a dit : « C'est vite vu. Est-ce que tu manges du riz et est-ce que tu portes des vêtements avec du coton ? La plupart du riz et du coton produits ont besoin de l'eau des glaciers de l'Himalaya. » Elle m'a expliqué, en un tour de phrase, que la global supply chain sur Terre est directement connectée à ces glaciers. Il y a non seulement ce problème de ressource en eau mais il y aussi un problème lié aux extrêmes météorologiques avec des sécheresses, des canicules, des périodes au contraire très humides ou bien très froides. Ce chaos climatique affecte directement l'agriculture où on a besoin d'une certaine stabilité, ce qui n'est plus possible avec des pluies intenses, des grêlons, des gels précoces ou tardifs. On est dans un chaos climatique. À chaque dixième de degré qui augmente, ces phénomènes vont devenir de plus en plus fréquents et intenses.
La global supply chain sur Terre est directement connectée à ces glaciers.
Heïdi Sevestre au chevet du glacier Conejeras en Colombie en décembre 2021. (crédits : Nina Adjanin)
Les températures sont maintenues froides en Arctique grâce à un vent circulaire autour du pôle Nord que vous appelez le « wavy polar vortex ». Pourquoi notre agriculture est-elle menacée par son dérèglement ?
On se rend compte que ces vents-là sont directement connectés aux écarts de température entre l'Europe par exemple et le pôle Nord. Pour qu'ils restent circulaires, il faut qu'il y ait des écarts importants de température entre ces régions. Mais aujourd'hui les écarts de températures se réduisent : l'Arctique est la région qui se réchauffe le plus vite sur Terre avec +6°C en 60 ans. Cette rivière de vent froid dans l'air commence à osciller, à faire des méandres. Ça créé des phénomènes de masses d'air qui remontent du Sud vers le Nord et inversement ! L'agriculture subit ainsi des gels précoces ou des dômes de chaleur parce que les vents ne tournent plus de façon circulaire en Arctique. La santé de notre agriculture dépend de la santé de l'Arctique en quelque sorte. Les deux sont intimement liés.
Lire aussi Face au changement climatique, « la sobriété est un impératif absolu » (François Gemenne)
Scientifique et médiatrice
À 35 ans, Heïdi Sevestre n'est plus habitée de la timidité maladive qu'elle subissait adolescente, comme elle le raconte dans son livre Sentinelle du climat. En consacrant plusieurs mois par an à donner des conférences, la glaciologue de métier s'est faite médiatrice scientifique, comme le 19 septembre dernier en répondant à l'invitation de la startup charentaise Elicit Plant. Originaire des Alpes, Heïdi Sevestre vit désormais au Svalbard, non loin du Pôle Nord, d'où elle mène des expéditions et travaille au programme de développement et de surveillance du Conseil de l'Arctique.
Vous montrez aussi que de nouvelles terres arables vont apparaître avec le dégel du permafrost, ce sol gelé des pays de l'extrême nord. Pourquoi leur mise en culture serait-elle inquiétante ?
Des études très récentes nous montrent que si les hautes latitudes vers le nord se réchauffent, des terres gelées complètement inadaptées à l'agriculture risquent de devenir accessibles pour un tas d'activités au Canada, en Russie et en Scandinavie. Le problème est que ces sols ont séquestré du carbone depuis des milliers voire des millions d'années. Que va-t-il se passer si on commence à labourer ces terres et changer la structure du sol ? On risque d'avoir des régions aujourd'hui puits de carbone qui deviendront des sources d'émissions carbone !
heïdi sevestre
La glaciologue a été invitée par Elicit Plant pour présenter les dernières évolutions connues du climat, à l'occasion de la journée mondiale de prévention des risques climatiques. (MG / La Tribune)
L'enjeu de l'eau est crucial pour l'agriculture et pour le maintien de la végétation. Mais quelles sont les autres problématiques qui pèsent ?
Le pouvoir des végétaux à stocker du carbone peut atteindre des limites quand les températures augmentent trop. C'est pareil pour les océans. La nature en elle-même est notre meilleure alliée, mais on sait qu'elle a ses limites. La glace a ses limites et c'est la même chose pour les océans, nos sols, nos zones humides ou nos forêts. Tant qu'on n'attaque pas le problème à la source, qui est de brûler des énergies fossiles, on ne va pas y arriver. Il n'y a aucun doute là-dessus.
Lire aussi La transition technologique des vignobles contrariée par les aléas climatiques
La limite planétaire sur la disponibilité de l'eau douce vient d'être franchie. Ces points de bascule sont-ils définitifs ?
On est vraiment au pied du mur. Pour sauver la banquise de l'Arctique en été, on pense que c'est plié. Mais ce n'est pas parce qu'on a franchi des points de bascule qu'il faut tout lâcher, au contraire ! Des gens disent que c'est trop tard. Mais pas du tout, il faut se battre pour chaque solution et pour chaque centième de degré. Derrière chaque centième de degré dépendent des millions de personnes et des écosystèmes gigantesques dont nous avons besoin. On a une chance de dingue d'être nés à ce moment-là dans l'histoire de l'Humanité. Nous on se lève le matin et on a quand même la possibilité tous ensemble de sauver l'Humanité en mettant notre pierre à l'édifice.
Connu / mel du 6/11/23
Agriculture et alimentation
D’après des informations diffusées mercredi par Générations futures, Bayer Monsanto aurait dissimulé une étude qui met en évidence les effets toxiques du glyphosate sur le développement neuronal. Avec d’autres ONG, elle a transmis ces informations au parquet de Vienne, en Autriche.
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LeLe risque de cancer du sang, déjà documenté, n’est pas le seul à apparaître dans les études scientifiques qui examinent les effets de l’exposition au glyphosate. Bien d’autres pathologies sont liées à l’herbicide le plus vendu au monde
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l’Europe est appelée, lors du conseil européen du 13 octobre, à se prononcer sur un renouvellement de l’autorisation du produit
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englobent un vaste champ de pathologies : troubles de la motricité, troubles du comportement, spectre de l’autisme, dépression, anxiété…
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une publication scientifique qui n’est pourtant pas nouvelle : elle date de 2001. Or cette étude n’a pas été fournie par le fabricant allemand Bayer Monsanto dans sa demande de réapprobation du glyphosate. La réglementation européenne, pourtant, veut que les firmes phytosanitaires signalent toutes les études sur les effets potentiellement nocifs des produits dont elles demandent l’autorisation sur le marché.
Cette étude de 2001, commandée à l’époque par un autre fabricant, le suisse Syngenta, porte sur la neurotoxicité du glyphosate dans le développement des rongeurs et conclut à d’importants troubles de la motricité dans la descendance de femelles exposées à la molécule pendant leur gestation. Ces effets se sont par ailleurs produits à une dose actuellement considérée comme sûre par les autorités européennes.
Risque accru d’autisme
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La conclusion de cette analyse scientifique est limpide : « Bien qu’il y ait des différences importantes entre les résultats analysés, il est sans équivoque que l’exposition au glyphosate, qu’il soit seul ou sous sa forme commerciale, peut produire d’importantes altérations dans la structure et la fonction du système nerveux des humains, des rongeurs, des poissons et des animaux invertébrés. »
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En Europe, l’Espagne est la championne toutes catégories des mégabassines, ces immenses réservoirs censés permettre l’irrigation des cultures même en cas de sécheresse. Le pays compte plus de 1200 retenues d’eau, la plupart ayant été construites dans les années 1950 et présentées comme une solution miracle pour l'agriculture face au manque d’eau chronique. Mais aujourd’hui, ce modèle est plus que jamais remis en question.
Journaliste Auriane Loizeau
Pays France Allemagne - Année 2023
Connu / TG le 03/09/23 à 22:10
Récolter en 100 jours 100 Kilos de légumes par les techniques de la Lasagne et du Keyhole garden en partant du sol bétonné d'un ancien terrain de tennis et utilisant seulement des matériaux de récupération ...
Connu / TG le 24/07/23 à 10:35
🔴 En commission j’interpelle Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture sur la condamnation de la France pour son utilisation ...
Connu / TG le 18/07/23 à 02:32
Tr.: Politique agricole commune
L'urgence écologique n'est pas prise au sérieux !
Vite, une agriculture paysanne et bio !
L’extension de la propriété privée foncière depuis la Révolution française s’est traduite par le renforcement ...
Connu / TG le 15/07/23 à 05:29
L'association malouine Osons ! s'est rapprochée de deux structures citoyennes engagées, ailleurs en France, contre les nuisances d'une usine Timac Agro.
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Connu / TG le 15/07/23 à 17:49
Déja 16 435 signatures
Auteur : Aurore B.
Destinataire(s) : Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
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conséquence des épisodes de fortes chaleurs et des restrictions d’eau, les agriculteurs français estimaient avoir perdu plus de 50% de leur rendement. Ces résultats risquent de devenir la norme dans les années 2040-2050. [1]
Pourtant des solutions existent ! Certains modèles agricoles permettent de cultiver plus avec moins d'eau comme la permaculture. [2]
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Réformer un modèle basé sur l’industrie
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nous tourner vers les semences anciennes, qui seraient plus résilientes et qui pourraient même, selon Mounir Satouri, député écologiste au Parlement européen, permettre des cultures nécessitant moins d’eau et plus résistantes aux sécheresses. [7]
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Sources
[1] https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/video-secheresses-l-agriculture-francaise-obligee-de-trouver-des-alternatives_5325775.html
[2] https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/la-permaculture-ou-comment-cultiver-plus-avec-moins-d-eau-1502300830
[3] https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/le-rapport-du-giec-denonce-l-exploitation-actuelle-de-la-terre_136203
[4] https://www.fibl.org/fr/infotheque/message/l-agroecologie-la-cle-pour-s-adapter-au-changement-climatique
[5] https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13326759-les-ogm-reviennent-sur-le-devant-de-la-scene-face-a-la-crise-alimentaire-mondiale.html
[6] https://www.brut.media/fr/nature/comment-l-agriculture-francaise-doit-s-adapter-aux-secheresses-8e0bb29c-caa4-4c46-922d-a2ccdb6e5668
[7] https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/vrai-ou-fake-les-semences-paysannes-dites-plus-resilientes-face-a-la-secheresse-sont-elles-vraiment-interdites-par-la-loi_5311090.html
[8] https://mrmondialisation.org/commerce-des-semences-une-legislation-pensee-pour-lindustrie-podcast/
[9] https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/environnement-rechauffement-climatique-et-dependance-aux-energies-fossiles-l-agroecologie-la-cle-de-l-abondance-frugale-alimentaire-2230019.html
L'agriculture est le deuxième poste d'émissions de GES de la France (19 % du total national et 85 MtCO2 eq. émis en 2019). Les ...
Connu / TG le 09/07/23 à 11:49
Reportage — Agriculture - Mis à jour le 7 juillet 2023 à 15h16 - Durée de lecture : 10 minutes
Photo Dans ce jardin partagé, Pierre Hénon rationne l'eau pour cultiver son potager. - © Mathieu Génon / Reporterre
Récupérer l’eau de pluie, semer différemment dans l’année, utiliser du compost humide... Des jardiniers partagent leurs astuces pour gérer les cultures lorsque l’eau manque.
Hauts-de-Seine, reportage
... Pierre Hénon, passionné par la biologie du sol ... MSV, l’acronyme de maraîchage sur sol vivant ... Olivier Puech ... Hérault ... Le Potager d’Olivier https://www.youtube.com/@LepotagerdOlivier/videos ...
Paillage et ombrage
... des ombrages amovibles, comme des canisses, des filets d’ombrage (en plastique, vendus en magasin) ou des voiles d’ombrage fabriqués avec une toile ou un simple drap.
... des légumes racines — betteraves, céleris, radis noirs ... graines anciennes ... des variétés nouvelles pour un climat nouveau
...
Adapter la surface de culture à la quantité d’eau de pluie récupérée
Didier Helmstetter ... Auteur du livre à succès Le Potager du paresseux, l’ingénieur agronome a publié en 2022 la suite : Le Potager du paresseux frappé par le changement climatique. Dans ses conférences et vidéos, il plébiscite le mulch, à savoir un généreux paillage de foin. Cette technique lui permet de réduire son intervention au minimum : pas de travail de la terre, pas d’ajout de compost, réduction des « mauvaises » herbes, conservation de l’humidité, protection du sol ... le « loto potager » en semant plus tôt et en quantité. Si la météo s’avère clémente, la production sera très abondante. Dans le cas contraire, il a toujours l’espoir d’une récolte, même maigre. Il mise aussi sur les légumes qui ne montent pas en graines en cas de sécheresse, « comme le poireau ou les côtes de bettes qui attendront la première pluie pour repartir » ... réduire la perte d’eau par tous les moyens : en favorisant la rétention d’eau dans le sol, en limitant le phénomène d’évaporation et en récupérant la moindre goutte. Olivier a par exemple installé un évier dans son potager afin de récupérer toute l’eau de lavage de ses légumes ...
Reportage — Agriculture
Dans les champs de Juliette et Guillaume, les fleurs sauvages longent les rangées de légumes. - © Charlie Delboy / Reporterre
Mis à jour le 3 juillet 2023 à 16h31 - Durée de lecture : 12 minutes
Dans la Drôme, un réseau d’agriculteurs réintroduit de la vie sauvage dans leur ferme. Ces exploitations deviennent des refuges de biodiversité, où le nombre d’espèces se multiplie.
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Plaine de Valence (Drôme), reportage
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Des mares où poussent des nénufars agrémentent une ferme pas ordinaire. © Charlie Delboy / Reporterre
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ferme du Grand Laval https://reporterre.net/Un-ornithologue-paysan-transforme-une-ferme-en-ecrin-de-biodiversite
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Les vers de terre aménagent le sol, les pollinisateurs assurent la fécondation des plantes à fleur, les champignons capturent les nutriments, les bactéries fixent l’azote…
« La vitalité de notre ferme est liée à des espèces qui ne sont ni domestiquées, ni contrôlées. Nous devons apprendre à leur laisser de la place », disent-ils.
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ferme en polyculture élevage, diversifiée, avec des fruitiers, un troupeau de brebis, des poules et de grandes cultures.
Sur près de vingt hectares, une dizaine de mares ont été creusées et des centaines de nichoirs posés. Des bandes enherbées et des haies touffues séparent les cultures et servent de corridors écologiques.
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Le sauvage y est pleinement intégré et associé. Il est vu comme un allié avec qui il faut apprendre à composer. À égalité.
« Ce n’est pas la ferme qui abrite la vie sauvage, c’est cette dernière qui tient le monde et le rend habitable », explique le couple d’agriculteurs.
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Plus de 1 500 espèces ont été comptabilisées : 60 abeilles sauvages, 130 de papillons, 33 libellules… Le nombre de passereaux a doublé et une colonie de moineaux (200 couples !) est arrivée.
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volonté de faire voler en éclat le dualisme entre domestique et sauvage. Avec le désir de concilier agriculture rentable et hospitalité active pour le vivant. Avec l’envie d’agir à son échelle : être paysan mais aussi gardien de nature. ... collectif Ferme paysanne et sauvage https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/
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autre association, L’hirondelle au champ https://hirondelleauxchamps.fr/, accompagne les agriculteurs dans le sud du département pour créer des aménagements susceptibles de faire revenir la faune et la flore sur leur propriété. En creux, c’est un mouvement social qui s’esquisse. Un changement d’ordre politique, une bataille culturelle.
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Les agriculteurs sculptent le territoire ... le naturaliste Maxime Zucca ... Il accompagne aussi d’autres fermes du réseau https://reensauvagerlaferme.fr/lexploration-du-vivant/
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goût nouveau pour l’exploration ... mi-naturalistes, mi-agriculteurs. ... fierté retrouvée ... une curiosité d’enfant qui m’enchante au quotidien
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La charte des fermes paysannes et sauvages repose sur un principe simple, résumé ainsi : « Il est interdit de tuer un animal ou un insecte, d’arracher une plante si on ne connaît ni son nom, ni son rôle écologique. On peut détruire mais seulement en conscience et en connaissance. »
https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/notre-charte/
Avec le philosophe Baptiste Morizot, qui vit sur les contreforts du Vercors, les paysans et paysannes ont charpenté théoriquement leur pratique. Ils ont développé ensemble le concept « d’hospitalité active ». https://reporterre.net/Baptiste-Morizot-Le-vivant-n-est-pas-une-petite-chose-fragile-mais-un-allie
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viser l’abondance du vivant ... tout ce qui vit compte ... l’interaction qu’elles tissent entre elles ... Seule la densité de la vie permet de recréer des équilibres féconds ... recréer des chaînes de prédations, de compétitions et d’entraide pour éviter le pullulement d’une espèce en particulier. C’est tout l’inverse des pesticides qui luttent contre la présence en l’éradiquant ... lutter contre de soi-disant « nuisibles », maintenir les champs « propres » ou faire disparaître « les mauvaises herbes ».
« On hérite d’un imaginaire qui survalorise le contrôle alors qu’on devrait apprendre à lâcher prise »
... créer un élan ... inarrêtable. ... changer l’agriculture en profondeur ... créer des connectivités entre nos fermes, des corridors pour que la faune puisse circuler
Peu après la manifestation contre le projet de mégabassine à Sainte-Soline dans l'ouest de la France, notre reporter Bryan Carter se rend sur place pour comprendre les raisons de la colère et les répercussions potentielles de ces enjeux à l'échelle de l'UE.
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François Pétorin est l'administrateur de la Coop de l'eau 79. Cette coopérative regroupant 220 exploitations agricoles porte un projet de seize réserves de substitution, sur un territoire qui comprend le Marais Poitevin et les cours d'eau qui l’alimentent. Une seule est achevée à ce jour. ... Je suis agriculteur, producteur de céréales et de semences,"
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Vous allez effondrer l'eau et tout le vivant" (Emma Haziza, hydrologue) ... Une dérogation dénoncée par l'hydrologue Emma Haziza qui y voit non seulement une forme de privatisation de l’eau, mais également un danger pour tout l'écosystème. ... Une dérogation dénoncée par l'hydrologue Emma Haziza qui y voit non seulement une forme de privatisation de l’eau, mais également un danger pour tout l'écosystème.
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Un "intérêt" de la part de la Commission européenne
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Marco Contiero, director of agricultural policy, Greenpeace EU / lobbying de COPA-COGECA
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Un problème structurel lié à la politique agricole commune
Un homme pourtant essaie de faire bouger les lignes. Benoît Biteau est ingénieur agronome, propriétaire d'une ferme biologique en France et l'une des figures de proue du mouvement anti-bassines. Il est également député européen et vice-président de ladite commission Agriculture. Selon lui, la transition agricole se heurte aussi à un problème structurel, lié à l'attribution des aides financières.
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Face à une crise climatique que nos sociétés aggravent chaque jour un peu plus, les bassines sont devenues le symbole d'un modèle agricole qui illustre la difficulté de l'Union européenne à concilier ses objectifs environnementaux avec ses priorités économiques.
Connu / TG le 10/06/23 à 23:22
À l’occasion du congrès de la Confédération paysanne en Haute-Vienne ...
Connu / TG le 28/04/23 à 18:23