En cette froide journée de janvier, l'équipe de Yann Saugeras se lance dans la restauration de la "mare au diable", à Pressignac ©Radio France
En janvier, Esprit d’initiative suivait Yann Saugeras et son équipe surnommée «les p’tits gars des mares» à Pressignac, en Charente. Leur objectif : débroussailler les plus de 200 mares du village recouvertes de ronces et d'arbres pour y restaurer la biodiversité. Nous avons pris de leurs nouvelles.
« Peut-être qu’on a servi un peu à quelque chose », reconnaît modestement Yann Saugeras au téléphone, quelques mois après notre reportage. Déjà dans le froid du mois de janvier, il s’attaquait avec son équipe à la mare du Grand Tessart, surnommée « la mare au diable ». A lire et écouter ci-dessous.
À écouter : Les p'tits gars des mares restaurent la biodiversité
Esprit d'initiative 3 min
La région prend le problème à bras-le-corps
D’abord soutenu par l’association locale Charente Nature, la restauration des mares prend de l’ampleur au niveau régional. « L’ex-région Poitou Charente est en train de se lancer dans l’inventaire des mares, poussée par la région Nouvelle Aquitaine », explique Yann Saugeras, retraité dynamique qui y voit une opportunité : « derrière, je suppose qu’on aura des subventions pour faire des restaurations donc ça c’est une très très bonne nouvelle. Une grosse artillerie se met en place au niveau de la région Nouvelle Aquitaine, notamment par rapport à l’adaptation au changement climatique ».
Yann Saugeras, agriculteur à la retraite, a contribué au succès des opérations de restauration des mares dans le village de Pressignac, en Charente. Yann Saugeras, agriculteur à la retraite, a contribué au succès des opérations de restauration des mares dans le village de Pressignac, en Charente. © Radio France - Cécile Bidault / France Inter
Les p’tits gars des mares : pionniers sur la restauration des zones humides
« Nous avons fait ça dans le cadre du bénévolat, on savait qu’il fallait faire quelque chose mais comment ? On doutait un peu au départ. On a beaucoup appris ». Yann Saugeras reconnaît que les p’tits gars des mares ont inspiré d’autres initiatives. « Un inventaire du syndicat des rivières est en train de se faire à Rochechouart. Il y a un autre syndicat qui gère la naissance du fleuve Charente, pas loin de chez nous, en Haute-Vienne, où une trentaine de mares sont concernées dans le cadre de restaurations des zones humides. »
Biodiversité restaurée
Yann Saugeras et son équipe ont pu constater localement les fruits de leur travail : « on voit voler énormément de libellules, on a eu beaucoup de pontes d’amphibiens. Charente Nature a pu trouver une 47ème espèce d’odonates, des libellules, présente sur la commune. Je vous rappelle qu’on était parti d’un inventaire avec 22 espèces seulement », se réjouit-il. « Oui on a contribué à limiter cette perte de biodiversité », finit-il par reconnaître avant de lancer l'invitation : « vous revenez nous voir quand vous voulez, on ira à la chasse aux libellules ! ».
À écouter : Mares, mares, mares ! La Terre au carré 50 min
Clés : Environnement Biodiversité Développement durable Paysans - Agriculteurs
Reportage — Agriculture
Dans les champs de Juliette et Guillaume, les fleurs sauvages longent les rangées de légumes. - © Charlie Delboy / Reporterre
Mis à jour le 3 juillet 2023 à 16h31 - Durée de lecture : 12 minutes
Dans la Drôme, un réseau d’agriculteurs réintroduit de la vie sauvage dans leur ferme. Ces exploitations deviennent des refuges de biodiversité, où le nombre d’espèces se multiplie.
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Plaine de Valence (Drôme), reportage
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Des mares où poussent des nénufars agrémentent une ferme pas ordinaire. © Charlie Delboy / Reporterre
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ferme du Grand Laval https://reporterre.net/Un-ornithologue-paysan-transforme-une-ferme-en-ecrin-de-biodiversite
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Les vers de terre aménagent le sol, les pollinisateurs assurent la fécondation des plantes à fleur, les champignons capturent les nutriments, les bactéries fixent l’azote…
« La vitalité de notre ferme est liée à des espèces qui ne sont ni domestiquées, ni contrôlées. Nous devons apprendre à leur laisser de la place », disent-ils.
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ferme en polyculture élevage, diversifiée, avec des fruitiers, un troupeau de brebis, des poules et de grandes cultures.
Sur près de vingt hectares, une dizaine de mares ont été creusées et des centaines de nichoirs posés. Des bandes enherbées et des haies touffues séparent les cultures et servent de corridors écologiques.
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Le sauvage y est pleinement intégré et associé. Il est vu comme un allié avec qui il faut apprendre à composer. À égalité.
« Ce n’est pas la ferme qui abrite la vie sauvage, c’est cette dernière qui tient le monde et le rend habitable », explique le couple d’agriculteurs.
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Plus de 1 500 espèces ont été comptabilisées : 60 abeilles sauvages, 130 de papillons, 33 libellules… Le nombre de passereaux a doublé et une colonie de moineaux (200 couples !) est arrivée.
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volonté de faire voler en éclat le dualisme entre domestique et sauvage. Avec le désir de concilier agriculture rentable et hospitalité active pour le vivant. Avec l’envie d’agir à son échelle : être paysan mais aussi gardien de nature. ... collectif Ferme paysanne et sauvage https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/
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autre association, L’hirondelle au champ https://hirondelleauxchamps.fr/, accompagne les agriculteurs dans le sud du département pour créer des aménagements susceptibles de faire revenir la faune et la flore sur leur propriété. En creux, c’est un mouvement social qui s’esquisse. Un changement d’ordre politique, une bataille culturelle.
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Les agriculteurs sculptent le territoire ... le naturaliste Maxime Zucca ... Il accompagne aussi d’autres fermes du réseau https://reensauvagerlaferme.fr/lexploration-du-vivant/
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goût nouveau pour l’exploration ... mi-naturalistes, mi-agriculteurs. ... fierté retrouvée ... une curiosité d’enfant qui m’enchante au quotidien
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La charte des fermes paysannes et sauvages repose sur un principe simple, résumé ainsi : « Il est interdit de tuer un animal ou un insecte, d’arracher une plante si on ne connaît ni son nom, ni son rôle écologique. On peut détruire mais seulement en conscience et en connaissance. »
https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/notre-charte/
Avec le philosophe Baptiste Morizot, qui vit sur les contreforts du Vercors, les paysans et paysannes ont charpenté théoriquement leur pratique. Ils ont développé ensemble le concept « d’hospitalité active ». https://reporterre.net/Baptiste-Morizot-Le-vivant-n-est-pas-une-petite-chose-fragile-mais-un-allie
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viser l’abondance du vivant ... tout ce qui vit compte ... l’interaction qu’elles tissent entre elles ... Seule la densité de la vie permet de recréer des équilibres féconds ... recréer des chaînes de prédations, de compétitions et d’entraide pour éviter le pullulement d’une espèce en particulier. C’est tout l’inverse des pesticides qui luttent contre la présence en l’éradiquant ... lutter contre de soi-disant « nuisibles », maintenir les champs « propres » ou faire disparaître « les mauvaises herbes ».
« On hérite d’un imaginaire qui survalorise le contrôle alors qu’on devrait apprendre à lâcher prise »
... créer un élan ... inarrêtable. ... changer l’agriculture en profondeur ... créer des connectivités entre nos fermes, des corridors pour que la faune puisse circuler
164 693 ont signé
Puy Chérifel NATURE a lancé cette pétition adressée à Cour administrative d'Appel de Bordeaux et à 4 autres
Soutien à Annie et Michel Pecheras, habitants de Grignols à quelques kilomètres de Périgueux, en Dordogne. Ils viennent d'être condamnés par la cour d'appel de Bordeaux a combler leur mare. Le coassement des grenouilles gêne leurs voisins installés à une dizaine de mètres du point d'eau.
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PUYCHERIFEL NATURE
24110 GRIGNOLS
Tête de liste divers gauche aux élections municipales du Havre, Jean-Paul Lecoq mise sur le terrain pour conquérir les électeurs. En position de challenger, le député communiste a engagé un tour des quartiers. Nous l’avons suivi, ce jeudi 27 février 2020, à la Mare-Rouge, où bon nombre d’habitants se sentent oubliés face à une palette de difficultés.
Pendant près de deux heures, Jean-Paul Lecoq s’est prêté aux échanges sur le marché du quartier de la Mare-Rouge.
Pendant près de deux heures, Jean-Paul Lecoq s’est prêté aux échanges sur le marché du quartier de la Mare-Rouge. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Bastien BOCQUEL. Publié le 27/02/2020 à 16h57
« Je vous ai regardé, vous avez été très bon hier soir ! » Quelques heures après le débat qui l’a opposé à trois autres prétendants à la mairie du Havre, Jean-Paul Lecoq était de retour sur le terrain ce jeudi 27 février 2020. Dans son tour des quartiers, il s’est arrêté à la case « Mare-Rouge ».
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Auteur : PUY CHERIFEL Nature 24110 GRIGNOLS | Michel et Annie PECHERAS
Destinataire(s) : Ministère de la biodiversité et de l'environnement
Mise à jour
Bonjour,
Nous sommes assignés en justice depuis 6 ans par nos voisins pour le coassement des grenouilles dans notre mare.
1er jugement au TGI de Périgueux, les voisins ont été déboutés, ils font appel à la cour de Bordeaux.
Celle-ci nous condamne à remblayer cette mare avec ses espèces protégées au plan national et européen, plus d'énormes sommes d'argent à verser aux voisins.
Nous formulons un pourvoi en cassation à Paris.
Le 14 décembre dernier la cour de cassation donne raison à la cour d'appel de Bordeaux. Nous sommes condamnés encore à remblayer cette mare plus l'article 700.
Si nous remblayons cette mare la police de l'eau nous condamne car elle abrite 8 espèces protégées d'amphibiens. QUE FAIRE ?
Nos comptes bancaires sont saisis depuis le 28 septembre 2016, nous laissant pour vivre 530 € mensuel, car nous refusons de verser de l'argent aux voisins.
Nous demandons au Ministère de "NICOLAS HULOT" de venir à notre secours. MERCI POUR VOTRE SOUTIEN A TOUS