Au sommaire cette semaine : des termitières qui pulvérisent tous les records de longévité, un site fossilifère exceptionnel découvert au sud du Massif Central et et des pluies de diamants...
Des termitières encore habitées, âgées de 34 000 ans
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Plus de 400 fossiles ont déjà été mis au jour. Ils datent d’environ 470 millions d’années. Les gisements fossilifères de cette période géologique que l’on nomme l’Ordovicien sont extrêmement rares. Et celui-ci est particulièrement riche et diversifié. Il donne un aperçu inédit de la faune et de la flore de cette époque.
A quoi ressemblaient les habitants du sud du Massif Central il y a 470 millions d’années ? Attendez-vous à être un peu dépaysé. Pour rappel, il y a près d’un demi-milliard d’années la France se situe non loin du pôle Sud. Il fait beaucoup plus chaud sur Terre. La température moyenne des océans dépasse de 15°C celle d’aujourd’hui. Le niveau des mers est bien plus élevé. Les fossiles découverts correspondent donc à une faune et une flore aquatiques. Et il y a dans le lot des bestioles assez bizarroïdes comme des lobopodes, sortes de vers avec des pattes et des plaques sur le dos. On trouve aussi des éponges primitives ainsi que des espèces lointaines cousines de nos méduses, coquillages et crustacés actuels. Cette biodiversité foisonnante confirme l’hypothèse selon laquelle lors de cette période de réchauffement climatique extrême, les espèces ont fui les zones tropicales pour migrer vers les pôles. De quoi cogiter lors de vos prochaines randonnées dans le Massif Central.
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Des géologues représentatifs de la profession ont décidé du sort de l'Anthropocène. Pour eux, l'humanité n'a pas (encore) provoqué de passage à une nouvelle époque géologique. Une décision qui n'emporte pas l'adhésion de tous les scientifiques.
Gouvernance | Aujourd'hui à 12h33 | F. Gouty
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La sémantique ne clôt pas le débat
Comme le veut le fonctionnement de l'ICS, une pause de dix ans a été instituée durant laquelle le cas de l'Anthropocène ne pourra malheureusement pas être à nouveau formellement débattu. Cela étant, la communauté des géologues ne refuse en rien l'utilisation « informelle » du terme, que ce soit au sein de leur profession ou des sphères politiques, économiques et citoyennes. « L'Anthropocène demeure un inestimable dénominateur commun de l'impact de l'humanité sur le système Terre. » D'autant que, pendant ce temps, les activités humaines continuent, inlassablement, de franchir les limites planétaires.
[Félix Gouty: Rédacteur spécialisé] Félix Gouty, journaliste
Rédacteur spécialisé
Pastier et al. (2019) highlighted ... (1964), and Anne-Morwenn Pastier and Alessio Rovere for fruitful discussions. We thank editor Gerald Dickens, as well as Robert Anderson and two other reviewers for their help. L.C. Malatesta was supported by a Swiss National Science Foundation Postdoc Mobility Fellowship at the University of California ...
Bassine agricole. Les conséquences vues par un géologue
Dominique Frizon de Lamotte, professeur à l'université de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), explique ...
Connu / TG le 13/02/23 à 20:27
Niort Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine
Dans les Deux-Sèvres, les réserves de substitution, dites « mégabassines » sont au cœur de nombreux débats. Leurs opposants dégainent un rapport scientifique qui vise à montrer leur impact négatif sur les nappes phréatiques et les cours d’eau environnants.
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le collectif Bassines Non Merci poursuit son combat, rejoint par Anne-Morwenn Pastier. Docteure en sciences de la Terre et autrice d’une thèse sur l’hydrologie et la géologie
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Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et Anne-Morwenn Pastier affirment qu’ils aimeraient organiser un débat public avec le BRGM, la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres et la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne.
En attendant, une présentation au grand public de cette contre-expertise est prévue ce vendredi 3 février à 20h30, dans la salle des fêtes de Saint-Léger de la Martinière, dans les Deux-Sèvres.
Clés: bassines environnement agriculture économie
Connu / TG le 02/02/23 à 15:13
L'édito « Nous inspirer du monde vivant pour identifier des stratégies de performance environnementale » #biomimétisme #édito L'édito de Baptiste Perrissin-Fabert, Directeur Général Délégué par intérim de l’ADEME
- Exposé Biomimétisme : innover en s’inspirant de la nature #biomimétisme #recherche Le biomimétisme peut constituer une source d’inspiration continue pour soutenir les actions de l’ADEME les plus efficaces en faveur de…
- Résultats significatifs Biomimétisme : un atout pour la transition écologique #biomimétisme#recherche Le biomimétisme est une source d’inspiration pour soutenir des recherches visant à faire évoluer les technologies, les organisations, l’économie et…
- Rencontre « La recherche en biomimétisme a besoin d’interdisciplinarité » #biomimétisme#recherche Fruit de près de 4 milliards d’années d’évolution, le vivant est une source d’inspiration à part entière. Les recherches menées…
- Thèses Une hydrolienne qui récupère l’énergie des courants marins #biomimétisme #énergie L’énergie des courants est prédictible, quantifiable, localisée et régulière, ce qui en fait une ressource importante. La société EEL ENERGY…
Le biomimétisme interroge en profondeur nos objectifs, nos pratiques et nos exigences qui font souvent l’impasse sur la nécessité d’intégrer nos activités au monde biologique et à ses grands cycles biogéochimiques.
Pour autant, la connaissance des modèles biologiques est encore loin d’être exhaustive et nécessite des travaux de recherche pour accroître cette connaissance du vivant, et aussi pour transférer les modèles biologiques au domaine technique. C’est pourquoi l’ADEME a commencé à intégrer les principes du biomimétisme dans ses appels à projets de recherche et développement, ainsi que d’innovation (Investissements d’avenir, appels à projets recherche (APR), programmation nationale des thèses…) pour inciter un grand nombre d’acteurs (économiques, académiques et territoriaux) à proposer des projets pluridisciplinaires pouvant répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Au sommaire de ce numéro :
- EXPOSÉ /Biomimétisme : innover en s’inspirant de la nature ;
- RÉSULTATS SIGNIFICATIFS/ Un atout pour la transition écologique ;
- RENCONTRE / Kalina Raskin Directrice générale de Ceebios (Centre d’études et d’expertises en biomimétisme) et Iman Bahmani-Piaseczny, Référente experte nationale sur le biomimétisme à l’ADEME.
https://twitter.com/LaTacfi/status/1440564016749977600
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La Terre au Carré Globe terrestre Asie-Australie² @LaTacfi · 9h
Qu'est-ce que l'#anthropocène ?
Néolithique, Urbanocène, Capitalocène ...sont les différentes périodes qui ont marquées et laissées des empreintes humaines sur la planète.
Avec le géographe @MichelLussault et l’#anthropologue Christine Chivallon.
#LaTAC
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explorer/extraire de l’#HydrogèneNaturel, produit en permanence au sein de l’écorce terrestre - CNRS
LE COMITE SCIENTIFIQUE Laurent TRUCHE, INSU, Resp. scientifique du colloque (UMR5275, ISTerre) Eric HUMLER, INSU, Resp. scientifique du colloque (DAS INSU et UMR6112, LPG) Stéphane BLANC, MITI (Directeur) Samir KASSI, INP (UMR5588, LIPhy) Olivier JOUBERT, INC (UMR6502, IMN) David PIGNOL, INSB, (DU de l’UMR7265, BIAM) Abdelilah SLAOUI, INSIS (DAS INSIS et FR3344, FédESol) Johan VANDENBORRE, IN2P3 (UMR6457, SUBATECH)
LE PROGRAMME
prévoit une journée alternant entre conférences invitées, session poster et table-ronde autour des sujets suivants :
- Les découvertes / Le système H2 Naturel
- Migration/Réactivité H2 / (solubilité, clathrate, diffusion, modélisation transport réactif)
- Radiolyse
- Microbiologie (fermentation, hydrogénotrophie)
- Stockage (adsorption, diffusion, embrittlement)
- Chimie atmosphérique d’H2
- Monitoring (détection, télédétection, éléments/molécules accompagnateurs)
- Usage du sous-sol, acceptabilité, co-construction
- Visions industrielles
Connu / https://twitter.com/P_Dubreuilh/status/1252159100886167556
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Philippe Dubreuilh @P_Dubreuilh · 20 avr. Niveau 3 :
Il faut absolument considérer la possibilité d’explorer/extraire de l’#HydrogèneNaturel, produit en permanence au sein de l’écorce terrestre. Les géologues experts suggèrent que de vastes quantités d’H2 naturel sont produites. Colloque 2019 du #CNRS
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La capture et séquestration de carbone pour réduire nos émissions de CO2 – CARBONE#4 – Le Réveilleur
Vidéo, Plan et transcription à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?kBj5kQ
Sources
Dans cette vidéo, je vous parle de la capture et séquestration de carbone (CSC) pour réduire nos émissions de CO2. Je pense que c’est un sujet médiatisé bien en deçà de son importance. Le plan détaillé de la vidéo est disponible dans la barre de la lecture.
Un article très complet sur le sujet: Carbon capture and storage (CCS): the way forward – Bui et al. (2018) https://pubs.rsc.org/en/content/articlehtml/2018/ee/c7ee02342a.
La base de données qui m’a permis de trouver les différents sites de CSC dans le monde https://co2re.co/FacilityData. Vous pouvez également voir des photos de certains sites dans un article de CarbonBrief: Around the world in 22 carbon capture projects et une liste de projets européens en Europe (incluant des projets de petite taille) https://www.oilandgaseurope.org/wp-content/uploads/2020/06/Map-of-EU-CCS-Projects.pdf.
Je me suis beaucoup aidé de rapports de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE)
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site CarbonBrief (tout en anglais !)
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L’avis de l’ADEME (2020): Le captage et stockage géologique de CO2 (CSC) en France: un potentiel limité pour réduire les émissions industrielles https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-ademe-csc_france_2020-011234.pdf. Vous pouvez aussi jeter un coup d’œil au Bilan des actions R&D de l’ADEME pour la CSC https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/bilan_captage_stockage_co2_ademe.pdf.
Un excellent rapport de l’INERIS sur les risques de ces technologies https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/95145-11842b-stockage-co2-2.pdf (et un rapport sur le risque de remobilisation des métaux lourds https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/dp-geochimie-ccs-def-1359105884.pdf).
Le plus gros think thank sur les CCS: Global Status of CCS (2019) produit également des rapports régulièrement.
Concernant les fuites:
– L’article scientifique dont je montre une figure concernant les fuites de CO2: Estimating geological CO2 storage security to deliver on climate mitigation – Alcalde et al. (2018) (vulgarisé ici en anglais).
– Un article de The Conversation sur les fuites potentielles.
– Une présentation d’un site japonais ayant subi des séismes.
– L’effet de ces fuites sur les scénarios de transition est également discuté: Leakage risks of geologic CO2 storage and the impacts on the global energy system and climate change mitigation – Deng et al. (2017).
Sur l’acceptabilité sociale:
– Same or different? Insights on public perception and acceptance of carbon capture and storage or utilization in Germany – Arning et al. (2019).
– Stakeholder participation practices and onshore CCS: Lessons from the dutch CCS case barendrecht – Brunsting et al. (2011).
– Public perception of carbon capture and storage: A state-of-the-art overview – Tcvetkov et al. (2019).
Sur le potentiel de séquestrations:
– J’ai tiré les 10 000 milliards de tonnes de carbone d’une publication de l’INERIS (page 23) https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/95145-11842b-stockage-co2-2.pdf.
– Un autre article scientifique donne des quantifications du même ordre de grandeur.
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Dans cette quatrième vidéo sur les déchets radioactifs, je vous parle enfin du mode préférentielle pour la gestion à long terme (sur des dizaines de milliers d'années) des déchets radioactifs les plus dangereux: le stockage géologique profond. Après un résumé rapide des épisodes précédents, je rappelle la problématique: Comment s’assurer que la radioactivité des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue ne présente pas de risques pour l’environnement et les sociétés humaines sur le long terme.
Je présente les principes généraux du stockage géologique profond avant d'exposer la fascinante anecdote des réacteurs naturels d'Oklo (10:28). Je me concentre ensuite le projet Cigéo: le projet français de stockage géologique profond (14:22). J'y aborde pleins d'aspects différents: refroidissement des colis (17:33), impacts des fuites de radionucléides (22:26) ou encore la question de la mémoire (24:42). Je prends aussi le temps d'expliquer l'impact de ce stockage sur les émissions de CO2 du nucléaire (32:40) et je touche quelques mots des opposants et de Greenpeace en particulier (35:39) avant de conclure (39:00).
Vous trouverez des détails sur des alternatives au stockage géologique profond, ce qu'on pourrait faire en cas de problème majeur, la problématique du dégagement d'hydrogène, des incendies, des déchets bitumineux et quelques minutes sur la situation dans le monde dans la vidéo annexe: https://youtu.be/_GvOOfDA-E0
Sources détaillées et informations complémentaires ici: https://www.lereveilleur.com/le-stockage-geologique-profond-des-dechets-radioactifs/
Le texte de la vidéo est disponible ici: https://docs.google.com/document/d/18WG3JjczYmjxL0vrVWPZ9RnCMoPZ3oTmuaKawjtwnBY/edit%3Fusp%3Dsharing
Merci à Tristan Kamin (https://twitter.com/TristanKamin) qui m'a aidé sur quelques points techniques et a relu mon script. Merci à l'ANDRA qui a pris le temps de répondre à mes questions et de relire le script. Merci également à Mikaël C., Aurélien C., Carole C., Damien H., Paul E. et Aurélien D. pour la relecture du script !
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Catégorie Éducation 641 commentaires
Épinglé par Le Réveilleur il y a 3 mois (modifié)
Erreur !
23:00 Je dis que la dose maximum en surface sera de l'ordre du millionième de la radioactivité naturelle. Or, la radioactivité naturelle est de quelques mSv/an et on voit que la dose maximale se rapproche du microsievert/an donc du millionième de sievert/an mais du millième de la radioactivité naturelle !
J'aurais donc dû dire millième au lieu de millionième. Une erreur d'un facteur 1000 ! (qui ne change pas le message lui-même, ça reste faible devant la radioactivité naturelle).
En plus, je l'ai changé au dernier moment, lors d'une énième relecture en pensant m'être planté...
Merci au commentaire qui m'a pointé l'erreur du doigt !
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Le Temps de Cerveau Disponible il y a 1 mois
Accuser greenpeace de vouloir laisser la charge des déchets, après avoir fait ta pub sur le stockage sur ta chaine de lobbyiste pro-nucléaire c'est croquignolesque.
Les pro-nucléaires ça ose tout, ça à ça qu'on les reconnait....
Le Réveilleur il y a 1 mois
@Le Temps de Cerveau Disponible Bah je n'invente rien. Il prône le stockage en surface qui nécessite une surveillance ad vitam aeternam... Donc il milite pour laisser la charge sur les générations futures.
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Frédéric Glédel il y a 1 mois
comme dit dans la vidéo il ne s'agit pas d'être pro ou anti nucléaire, il s'agit de traiter un problème de déchets qui existent déjà, donc le "pronucléaire...." est hors sujet. Est-ce que GP propose autre chose que le stockage en surface ? non, donc cette surveillance restera aux générations futures (à moins que vous ayez un lien prouvant que GP est pour autre chose). Par contre que le temps de refroidissement en surface soit de 60 à 80 ans pose un gros problème vu que nous allons plutôt vers une période de décroissance énergétique et économique. GP a tort de s'opposer à Cigéo mais peut-être que ce site ne servira jamais (pour d'autres raisons que de plaire politiquement aux écolos)
SwAY256 il y a 1 mois
@Le Temps de Cerveau Disponible Quel belle argumentation ...
Olivier R il y a 1 jour (modifié)
@Frédéric Glédel "les écolos" c'est un terme très amalgamant dans votre phrase. Greenpeace ne représente pas "les écolos", et derrière le mot "écologie" il y a plein de choses différentes. C'est d'abord une science (celle des écologues), c'est aussi quand on parle d'écologistes un souci citoyen pour la protection de la nature (faune, flore), pour certains c'est juste "manger saint", santé et bien-être individuel.
Tout dénigrer derrière le mot "écolo" c'est le procédé de l'homme de paille.
Moi je m'intéresse à l'écologie en tant que science, je suis soucieux de la protection d'espaces naturels, de flore et de faune, et je pense aussi que Cigeo est la meilleure solution disponible pour les déchets.
Frédéric Glédel il y a 1 jour
@Olivier R je suis d'accord avec vous, mais dans mon idée, au moment j'ai dit écolos, il s'agissait plus de l'image que les politiques sa faisaient des "écolos", image dans laquelle gp et consorts sont "sûrement" surreprésentés car très actifs
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Ndlr : un lfi-e (lf) /mel du 25/3 :
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[~10:25] au moment où le présentateur parle des réacteurs nucléaires naturels du Gabon. Il y a là une véritable arnaque.
Il dit : ces réacteurs ont environ 2 milliards d’années. Vrai. Il dit qu’il ont généré le “méchant” plutonium parmi d’autres “aussi méchants produits”. Vrai. Il dit encore que ce plutonium (sans citer que c’est le 239) n’a pas migré : il n’a pas bougé de plus de quelques cm depuis cette époque. Sa conclusion : on peut l’enfouir car il ne bougera pas.
L’arnaque réside dans l'affirmation que le Pu239 de ces réacteurs naturels n’a pas migré, du fait ce je ne sais quel phénomène. En réalité, il y a belle lurette qu’il n’y en avait plus ; quelque chose qui n’existe plus ne peut pas migrer, sinon cela n’a pas de sens. En effet un petit calcul basique montre que la radioactivité de ce Pu239 (période 24.000 ans) créé il y a 2 milliards d’années a été divisée par 1000 (1024 en réalité, mais simplifions) au bout de 240.000 ans, soit 10 périodes, puis par 1.000.000 au bout de 2.400.000 ans, soit 20 périodes. Il commence à ne plus en rester beaucoup.
Poursuivons le calcul au bout de 30 périodes son activité aura été divisée par 1 milliard. Or entre l’existence de ces réacteurs naturels gabonais et notre époque, c’est 1.000.000 de périodes qui se sont écoulées. Il ne reste donc plus aucune trace de Pu239 depuis bien longtemps.
Dans 1 milliard d’années le Pu239 enfoui à Bures ne posera évidemment plus de problème ; car il n’y en aura plus. Alors qu’au bout d'un million d’années ce sera encore un problème. C’est pour cela que l’ANDRA parlait de dangerosité jusqu’à 1 millions d’années (Voir mon mail du 21 mars).
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Environnement, climat : désordres et combats
L’activité humaine serait-elle devenue une force tellurique si puissante qu’elle altère irréversiblement l’environnement ? Cette hypothèse porte un nom : l’anthropocène. Les chercheurs débattent sur le début de cette nouvelle ère. L’enjeu est à la fois scientifique et politique.
Inconnu il y a vingt ans, le mot « anthropocène » figure à ce jour dans le titre de trois revues universitaires, d’une douzaines de livres, de centaines d’articles, blogs et sites Internet. Rarement un terme scientifique aura si vite intégré le vocabulaire courant. Mais bien plus qu’un simple effet de mode, il recouvre des débats décisifs pour l’avenir même de la vie sur Terre. En voici une définition, proposée par les spécialistes de l’environnement Will Steffen, Paul Crutzen et John McNeill : « Le terme “anthropocène” (...) suggère que la Terre est désormais sortie de son ère géologique naturelle, la période contemporaine interglaciaire appelée l’“holocène”. Les activités humaines sont devenues tellement envahissantes et intenses qu’elles concurrencent les forces de la nature et entraînent la planète vers une terra incognita, qui se caractérise par une moindre diversité biologique, la déforestation et un climat plus chaud et probablement plus humide et instable (1). »
Ian Angus
Rédacteur en chef de la revue en ligne Climate & Capitalism, co-auteur de Too Many People ? Population, Immigration, and the Environmental Crisis, Haymarket Books, Chicago, 2011. Cet article est tiré d’un texte publié dans la Monthly Review de septembre 2015, préfigurant un livre à paraître en 2016 aux éditions Monthly Review Press, New York. Lire aussi sur le sujet : Christophe Bonneuil, « Tous responsables ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015.
Ce fut le réflexe de défense d’une littérature qui, se sentant menacée parce que ses techniques et ses mythes n’allaient pas lui permettre de faire face à la situation historique, se greffa des méthodes étrangères pour pouvoir remplir sa fonction dans des conjectures nouvelles. […] Nous avons entrepris de faire une littérature des situations extrêmes. » (Jean-Paul Sartre)
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2. Régulation du climat humain
Sartre décrit les conditions de la crise de l’humanisme comme une perte du « milieu naturel » humain. L’image est forte et suggestive. L’homme vivait jusque là au sein de son humanité, qui le couvait comme un milieu. Cette existence englobée par son essence est ce que Peter Sloterdijk appelle la « sphère » ontologique de la métaphysique classique.
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C’est le sens de l’anthropocène : les activités humaines ont atteint les dimensions d’une force géologique. Cette faute et ce mérite nous donnent les responsabilités qui s’attachent au statut de maître. Nous devons répondre de notre puissance et accepter volens nolens d’être responsables de la terre. Cette responsabilité revient à la tâche incommensurable d’être les bergers de l’étant et de faire comme si cet effrayant ministère était humainement possible. Il faut retisser le monde comme réseau de relations. Notre inaliénable liberté, au contraire de nous absoudre, nous enchaîne au vivant dont nous sommes les maîtres. Toute maîtrise est servitude. Dans le déluge qui commence, le patron ne peut plus courir « au plus haut de sa liberté » et laisser les domestiques se noyer à qui mieux mieux dans les étages inférieurs. Tout le monde est embarqué. Nul ne se sauvera tout seul.
• Toutes les citations de Jean-Paul Sartre, sont données dans l’édition « Folio essais » de Qu’est-ce que la littérature ?
• Peter Sloterdijk, Sphères I. Bulles. Microsphérologie – Sphères II. Globes – Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduits de l’allemand par Olivier Mannoni, Pauvert.