Cie du Gramophone
CSC La Blaiserie, rue de frères Montgolfier, 86000 Poitiers
ciedugramophone@gmail.com - 07 83 22 33 89
Equipe Artistique
Elise Remaury - Marina Bouin - Pierre Ngongang - Marion Landreau - Lucien Pacault - Marie Rimbert - Leah Gracie - Paul Audebert
Equipe transmetteurs
Lindy Hop - Léna Abasq - Guillaume Penin - Audrey Josse - Emmanuel Josse - Quentin Roussel - Amélie Laborde - Sylvain Henry - Pauline Poloni - Sylvie Petibou
Diffusion Etienne Brouillet
Administration & Production Elise Remaury
Equipe Guinche
Marina Bouin - Alexandre Haussler - Marion Landreau - Andrea Delbos - Corentin Hugault - Claire Chouvellon
Direction artistique
Marina Bouin - Elise Remaury - Pierre Ngongang
Graphiste Marine Denis
Technique Sylvain Gaillard - Pierre Ngongang
Bureau
Coraline Brabander - Jérémie Bigo - François Dubois - Thomas Gougis
Mise en scène, regard extérieur, conseils
Marina Bouin - Elise Remaury - Jérémy Olivier - Louis Grison
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Ndlr : théâtre, cirque, danse, formation, location de matériel
Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?28nQ4w
Connu / mel
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Sujet : [April - Infos] La fédé des pros d'OpenStreetMap est lancée !
Date : Thu, 1 Jun 2023 11:23:22 +0200
De : Jean-Christophe Becquet jcb@apitux.com
Aujourd'hui nous lançons la fédération des pros d'OpenStreetMap.
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Depuis plus de 10 ans, les opportunités commerciales autour du projet OpenStreetMap se multiplient en France.
De la mobilité au tourisme, de l’exploitation des données aux projets d’animation de communauté, de l’affichage de cartes numériques aux calculateurs d’itinéraires, un large panel de prestations sont aujourd’hui proposées aux entreprises et collectivités.
Nous, professionnels des métiers liés à OpenStreetMap, annonçons la création de la « fédération des pros d’OSM » en juin 2023.
Cette nouvelle structure vise à :
- référencer les prestataires français de la filière,
- promouvoir leur riche expertise,
- défendre leurs intérêts,
- accompagner la création de nouvelles entreprises,
- dynamiser le marché et à donner plus de visibilité à ses acteurs,
- propager l’esprit collaboratif et ouvert constitutifs au projet OpenStreetMap.
OpenStreetMap est une riche communauté dont les activités bénévoles sont structurées autour de la fondation OpenStreetMap à vocation mondiale et l’association OpenStreetMap France à vocation nationale.
La création d’une fédération professionnelle est une démarche pionnière au niveau mondial. D’ores et déjà, la fondation a accordé à la fédération une autorisation d’utilisation de la marque « OpenStreetMap ».
Notre filière se structurera en collaborant en bonne intelligence avec ces acteurs et avec la communauté OpenStreetMap.
La fédé des pros d'#OpenStreetMap est lancée !
Découvrez nos expertises et comment #OpenStreetMap répond à vos besoins métiers https://fposm.fr
https://en.osm.town/@fposm
https://twitter.com/fprosm/status/1664166391165927424
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7069932485572227072
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JCB
J'animerai aux côtés de Nicolas Vivant une discussion-débat après la projection du film « LoL - Logiciel libre, une affaire sérieuse » jeudi 1er juin à Grenoble
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:share:7066713660189990912/
Jean-Christophe Becquet - Expert conseil - APITUX
le logiciel libre et les données ouvertes au service des territoires
06 25 86 07 92 - jcb@apitux.com - http://www.apitux.com
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Connu / TG du 19/11/22 à 21:13
Protocole, HTTP, interopérabilité, ça vous parle ? Et normes, spécifications, RFC, ça va toujours ? ... rendre accessibles ces notions fondamentales.
Protocoles
Le 21 mai 2019, soixante-neuf organisations, dont Framasoft, ont signé un appel https://www.laquadrature.net/2019/05/21/pour-linteroperabilite-des-geants-du-web-lettre-commune-de-45-organisations/ à ce que soit imposé, éventuellement par la loi, un minimum d’interopérabilité pour les gros acteurs commerciaux du Web.
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tout l’Internet, repose sur des protocoles de communication ... L’interopérabilité est la capacité à communiquer de deux logiciels différents, issus d’équipes de développement différentes ... Seuls les protocoles ont besoin d’être communs ...
Babel
... L’Internet est un réseau à « permission facultative » ... Certains services sur l’Internet bénéficient d’une bonne interopérabilité, le courrier électronique, par exemple. D’autres sont au contraire composés d’un ensemble de silos fermés, ne communiquant pas entre eux. C’est par exemple le cas des messageries instantanées. Chaque application a son propre protocole, les personnes utilisant WhatsApp ne peuvent pas échanger avec celles utilisant Telegram, qui ne peuvent pas communiquer avec celles qui préfèrent Signal ou Riot. Alors que l’Internet était conçu pour faciliter la communication, ces silos enferment au contraire leurs utilisateurs et utilisatrices dans un espace clos.
La situation est la même pour les réseaux sociaux commerciaux comme Facebook
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Un exemple d’un succès récent en termes d’adoption d’un nouveau protocole est donné par le fédivers. Ce terme, contraction de « fédération » et « univers » (et parfois écrit « fédiverse » par anglicisme) regroupe tous les serveurs qui échangent entre eux par le protocole ActivityPub, que l’appel des soixante-neuf organisations mentionne comme exemple. ActivityPub permet d’échanger des messages très divers. Les logiciels Mastodon et Pleroma se servent d’ActivityPub pour envoyer de courts textes, ce qu’on nomme du micro-blogging (ce que fait Twitter). PeerTube utilise ActivityPub pour permettre de voir les nouvelles vidéos et les commenter. WriteFreely fait de même avec les textes que ce logiciel de blog permet de rédiger et diffuser. Et, demain, Mobilizon utilisera ActivityPub pour les informations sur les événements qu’il permettra d’organiser. Il s’agit d’un nouvel exemple de la distinction entre protocole et logiciel. Bien que beaucoup de gens appellent le fédivers « Mastodon », c’est inexact. Mastodon n’est qu’un des logiciels qui permettent l’accès au fédivers.
Le terme d’ActivityPub n’est d’ailleurs pas idéal. Il y a en fait un ensemble de protocoles qui sont nécessaires pour communiquer au sein du fédivers. ActivityPub n’est que l’un d’entre eux, mais il a un peu donné son nom à l’ensemble.
Tous les logiciels de la mouvance des « réseaux sociaux décentralisés » n’utilisent pas ActivityPub. Par exemple, Diaspora ne s’en sert pas et n’est donc pas interopérable avec les autres.
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L'appel réclame que l’interopérabilité soit imposée aux GAFA, ces grosses entreprises capitalistes qui sont en position dominante dans la communication. Tous sont des silos fermés. Aucun moyen de commenter une vidéo YouTube si on a un compte PeerTube, de suivre les messages sur Twitter ou Facebook si on est sur le fédivers. Ces GAFA ne changeront pas spontanément : il faudra les y forcer.
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défendre les intérêts des utilisateurs et utilisatrices ... le W3C (World-Wide Web Consortium) est notamment responsable de la norme ActivityPub
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Difficultés
... il existe beaucoup de moyens pour respecter la lettre d’un protocole tout en violant son esprit ... Jouer avec les normes est d’autant plus facile que certaines normes sont mal écrites, laissant trop de choses dans le vague (et c’est justement le cas d’ActivityPub)
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Autres infos : le podcast de l’APRIL https://www.april.org/ a parlé de l’interopérabilité https://www.april.org/sites/default/files/decrypt1923.ogg.
Classé dans : Claviers invités, Dégooglisons Internet, Fédération, G.A.F.A.M., Internet et société, MigrationActivityPub, Berners-Lee, Communication, DNS, Facebook, fédivers, Fediverse, HTTP, interopérabilité, mastodon, Mobilizon, normalisation, norme, protocole, spécification, Web
A l’invitation de Mediatico, la secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, est venue échanger la semaine dernière, avec son franc parler habituel, avec les acteurs de l’ESS inscrits à notre évènement public « IMPACT #23 », exceptionnellement en ligne. Certains acteurs de l’ESS sont en difficulté face à la crise, d’autres sont plus agiles ou sont positionnés sur le numérique et parviennent à tirer leur épingle du jeu, relève-t-elle d’emblée.
Mais « tous sont éligibles aux aides de l’Etat », assure-t-elle une fois encore, alors que moins de 10% des associations employeurs ont demandé à bénéficier du fonds de solidarité. Les associations sportives ou les cafés associatifs pourront bien sûr prétendre au récent relèvement du plafond du fonds de solidarité, insiste-t-elle lors de cette longue interview, à revoir ci-dessus en vidéo.
PGE : le remboursement reporté de quelques mois
Comme si elle dressait en cette fin d’année son premier bilan d’un semestre ébouriffant, elle égrène les mesures et ses victoires : le fonds de solidarité qui s’ouvre enfin à toutes les coopératives ; le fonds UrgencESS de 30 millions d’euros pour les petites associations ; le guide en ligne qui recense toutes les aides d’Etat pour le secteur ; le numéro vert de Bercy pour répondre à chaque question ; jusqu’à l’e-mail direct d’un de ses collaborateurs, communiqué en live aux lecteurs de Mediatico, pour qu’il les aide à trouver des solutions.
Sans oublier ces aides directes de l’Etat qu’elle peut mobiliser à hauteur de 50.000€ par structure si elles rencontrent des difficultés majeures ; ou encore le fameux prêt garanti par l’État (PGE), dont le début du remboursement prévu au printemps est reporté à l’été, et dont la durée d’amortissement pourrait être allongée sans augmentation du taux d’intérêt.
Pour l’Etat, le secteur associatif pèse plus que l’agriculture
Interrogée par Mediatico, Label Emmaüs, Les Ecossolies, la CAE Clara et la CRESS PACA, Olivia Grégoire a répondu à nos questions en toute franchise et avec fermeté. Pas de calendrier de déconfinement spécifique pour les acteurs de l’ESS. Pas de TVA à taux réduit pour les produits reconditionnés dans les recycleries : elle nous explique dans cette vidéo pourquoi elle n’y croit pas.
Mais elle annonce une nouvelle impulsion pour les Pôles territoriaux de compétences économiques début 2021, la hausse de 5 millions d’euros du budget du FDVA pour soutenir la vie associative, ou encore l’augmentation de 2 millions d’euros (+20%) du budget du DLA pour former davantage d’associations et aider l’ensemble du secteur de l’ESS à basculer au numérique. Les associations, c’est un budget de 113 milliards d’euros par an, un secteur qui pèse plus lourd que l’agriculture, rappelle-t-elle. « Il fallait leur apporter une aide supplémentaire ».
Un soutien aux coopératives d’activité économique
Olivia Grégoire s’exprime aussi sur French Impact. Elle n’exclut pas la déconcentration de nouvelles compétences d’État auprès des Chambres régionales de l’ESS (CRESS) lors de la révision de la loi l’année prochaine, si les conditions sont réunies. Elle salue aussi la création, hier, de la nouvelle Fédération des Coopératives d’activité économique (CAE), qu’elle assure de son soutien pour mieux les faire connaître auprès des entrepreneurs.
Et dans le cadre de la relance des contrats à impact, elle annonce le lancement d’un nouvel appel à projets sur l’égalité des chances économiques, ouvert jusque fin février, suite à un premier appel à projets portant sur l’économie circulaire, encore ouvert jusqu’à la fin de cette année et qui rencontre selon elle un franc succès. L’ESS face à la crise ? Avec Olivia Grégoire, c’est plutôt « l’ESS en ordre de bataille ».
Liens utiles et informations données par le Cabinet d’Olivia Grégoire
Le cabinet d’Olivia Grégoire a souhaité répondre aux questions du public durant notre événement à postériori en nous transmettant un maximum d’informations à consulter aux liens suivants :
Ensemble des aides dédiées à l’ESS : https://www.economie.gouv.fr/files/files/2020/20201123-Mesures%20de%20soutien%20ESS.pdf
Siteweb recensant plusieurs plateformes de l’ESS sur lesquelles vous pouvez vous recenser : https://www.economie.gouv.fr/plateformes-responsables
Page web recensant l’ensemble des appels à projets de France Relance pour l’ESS : https://www.economie.gouv.fr/france-relance-les-1ers-appels-projets-ess
Pour toute question, envoyez directement un mail à cette adresse : infocovid.ESS@cabinets.finances.gouv.fr
Si questions /crise : maxime.baduel@cabinets.finances.gouv.fr
Connu / https://twitter.com/MEDIATICO_FR/status/1334116102729846789
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MEDIATICO @MEDIATICO_FR
[L'ESS face à la crise] 📢 @oliviagregoire répond aux acteurs de l’#ESS et salue la création hier de la Fédération des #coopératives d'activité économiques (CAE) 💪
@ESS_France @les_scop @SCIC_Cooperer @lelabo_ess #scop #scic
543 vues 0:06 / 1:30 1:44 PM · 2 déc. 2020·Twitter Web App 9 Retweets 1 Tweet cité 30 J'aime
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« Mettre en concurrence le 3919, c’est prendre le risque de faire vaciller un réseau national d’associations de terrain et de leurs partenaires »
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Reconnaissance puis confiscation du 3919
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Le 3919 n’appartient pas au gouvernement
Or, l’écoute est le premier jalon de la relation de confiance entre le réseau de la FNSF et chaque femme qui a le courage de les appeler. Quiconque s’est intéressé à la question de l’emprise comprendra qu’il faut parcourir un long chemin pour sortir de la violence et que la qualité de l’accompagnement est ainsi cruciale. « Normer » ce temps et le soumettre à une logique de rendement n’aurait aucun sens.
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=> pétition i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Yk8Tuw
Connu / https://twitter.com/pretalemploi/status/1329051653086072833
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Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi #Pétition Fédération Nationale Solidarité Femmes - #FNSF | Sauvons le 39 19 ! https://bit.ly/3kI1FaL En plein confinement le gouvernement remet en question la gestion du 39 19 Violences Femmes Info - 2:19 PM · 18 nov. 2020·Bitly - 1 Retweet
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Ndlr : une preuve de plus que l'accompagnement doit être indépendant de quiconque, juste porté par des être humains, pour d'autres êtres humains... ACT
Alors qu’ont lieu les premières escarmouches de la guerre sociale, des personnes et des collectifs lancent un appel à « se fédérer ». Se fédérer pour combattre le système capitaliste dans lequel « nos vies vaudront toujours moins que leurs profits » ; se fédérer pour mettre en commun « des alternatives crédibles et tangibles pour des vies humaines » ; se fédérer pour organiser « une force collective » prête à « la nécessité de l’affrontement ».
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Nous souvenons de ce qu’étaient les Fédérés, celles et ceux qui ont voulu, vraiment, changer la vie, lui donner sens et force sous la Commune de Paris
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Aggiornamento histoire-géo, ACU (Association des communistes unitaires), Association De(s)générations, CAPJPO-Europalestine, Cerises la coopérative, Changer de Cap, Collectif des révolutionnaires, Collectif Droit à la Belle Ville, Collect’IF paille, EcoRev’, Émancipation collective, Ensemble !-PACG 05, Fédération des syndicats SUD-Rail, Gilets jaunes enseignement recherche, Gilets jaunes de Plaine Commune, Jardins Communs, Jarez Solidarités, La Suite du monde, Le Paria, Les infiltrés, On prend les champs, PEPS (Pour une écologie populaire et sociale), Questions de classe(s), Reporters en colère, Réseau pour l’Autogestion, les Alternatives, l’Altermondialisme, l’Ecologie, le Féminisme, Réseau salariat Pays de Loire, SUD éducation Loiret, Union prolétarienne ML, Union syndicale Solidaires, Union syndicale SUD Industrie, Unité Communiste de Lyon, Union communiste libertaire.
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Pour rejoindre cet appel : appelsefederer@riseup.net
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
François Boulo, avocat au barreau de Reims, devient lors du mouvement des Gilets jaunes l’une des principales figures médiatiques. Le 3 octobre 2019 est sorti son manifeste La ligne jaune aux éditions Indigènes. Nous l’avons interviewé pour établir un panorama de la situation politique actuelle et à venir.
Par N. Publié in #2 L’Ère des Révolutions 21 min de lecture
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Macron a tout pris aux gens. En plus d’abaisser leur niveau de vie, par exemple avec la réduction des APL, il leur a volé leur dignité. Une partie des Français n’a même plus le droit au respect.
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Pour la première fois, en 2017, nous nous sommes retrouvés avec deux France coupées en deux à parts égales. Macron a été élu dans ce contexte-là par une France extrêmement divisée, notamment en termes de classes sociales.
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Nous avons même vu le 14 juillet les forces de l’ordre crever des ballons gonflables parce qu’ils étaient jaunes. Cette couleur est devenue insupportable pour le pouvoir. Phénomène d’usure psychologique et répression d’Etat, ce sont pour moi les deux grandes raisons expliquant la décrue progressive du mouvement.
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Pour arriver à une véritable convergence des luttes, il faut accéder à une véritable conscience politique. Or, c’est ce qui fait encore défaut aujourd’hui à la société française. Il y a toute une partie de la population qui est ignorante, dépolitisée, et qui saisit mal la dynamique néolibérale qui est à l’œuvre. C’est ce qui explique que tout le monde soit replié sur ses intérêts personnels ou ceux de sa corporation sans réussir à saisir la logique globale qui est à l’œuvre, qui atteint tout le monde, et qui participe de l’abaissement du niveau de vie de 99 % des Français.
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Sortir du capitalisme, c’est donc opérer une révolution du système de propriété des moyens de production en adoptant par exemple la théorie de la propriété d’usage de Bernard Friot. Mais comme Piketty, je doute qu’un tel modèle soit adapté aux petites unités de production. C’est pourquoi plutôt que de trancher la question de la sortie ou non du capitalisme, il faudrait déjà réussir à soumettre le marché à la loi, l’économie à la règle politique.
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Le dernier chemin qui nous reste, c’est l’insurrection. Mais très franchement, en l’état actuel de la société française, je ne crois absolument pas à une insurrection violente qui renverserait les institutions en place.
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La politique conduite qui contribue à l’abaissement du niveau de vie va produire des contestations et des crises de manière exponentielle, propices au réveil d’un nombre grandissant de citoyens.
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De Gaulle ... on ne peut pas lui ôter le fait qu’il ait pris ses responsabilités lorsqu’il fallait les prendre et que grâce à lui la France ait pu rejoindre le camp des vainqueurs à l’issu de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi une référence en tant qu’instigateur de la Ve République et c’est un homme politique ayant exercé ses fonctions avec une intégrité que l’on n’a jamais retrouvée chez aucun autre depuis. Lorsque l’on observe son choix en 1969 de quitter le pouvoir parce qu’il est mis en minorité lors d’un référendum, à 48 % seulement, on ne peut qu’être admiratif. Il se faisait une haute idée de la démocratie et de la majorité qui devait exister dans le pays en permanence et pas seulement au moment des élections. ... Comme autre source d’inspiration, je pense au Conseil national de la résistance. Dans un moment troublé, nous avons vu certains représentants politiques prendre conscience de la nécessité de dépasser les clivages politiques de l’époque pour se fédérer et sauver la France. Aujourd’hui c’est le même type de raisonnement qui doit être appliqué.
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Connu / https://twitter.com/BouloGiletJaune/status/1240670080960258048
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François Boulo @BouloGiletJaune · 12h
Entretien accordé à @Positions_revue le 2 mars dernier : « Ce monde qui semble s’imposer à nous donne de plus en plus l’impression d’une fin de cycle ».
J’étais loin de me douter que cela arriverait si vite ... #COVID2019france #COVID19
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Alexis Corbière, député la France insoumise de la Seine-Saint-Denis, était l'invité de la matinale de France Inter, présentée par Ali Badou et Alexandra Bensaïd. Il a notamment été interrogé sur la longue interview accordée par Jean-Luc Mélenchon à Libération, ce jour.
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