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Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d’EDF, Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies appellent à une sobriété d'urgence face à la flambée des prix de l'énergie.
Patrick Pouyanné, Catherine MacGregor, et Jean-Bernard Lévy. (AFP/ERIC DESSONS/JDD/ROMUALD MEIGNEUX/SIPA)
« Depuis maintenant des mois, le système énergétique européen subit de fortes tensions et le système énergétique français n’est pas épargné. Les livraisons de gaz russe par pipeline ont fortement baissé pour certains pays, dont la France. Bien qu’en augmentation, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont aujourd’hui encore trop limitées pour compenser ces baisses. Le niveau d’alerte sur les stocks de gaz au niveau européen est dès lors élevé et des mesures de rationnement sont mises en place dans certains pays. Les capacités de production électrique pilotable en Europe sont également en tension à la suite de choix nationaux ou pour des programmes de maintenance. Les conditions climatiques et la sécheresse viennent amputer la production hydraulique.
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aux côtés des pouvoirs publics qui ont su, depuis le début de cette crise, prendre avec courage des mesures d’assouplissement qui vont dans le bon sens.
Nous, énergéticiens, prenons nos responsabilités en agissant sur l’offre. Nous avons déjà mis en œuvre des actions de court terme pour répondre à cette urgence : la diversification des approvisionnements de gaz, le remplissage proactif des stockages, l’installation en cours d’une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) dans le port du Havre pour accélérer les importations de GNL, la remise en fonction des installations “sous cocon”. Nos moyens humains et financiers sont mobilisés avec la plus grande détermination pour accroître l’offre.
Mais – plus que jamais – la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas. Nous devons, collectivement, agir sur la demande en énergie en réduisant notre consommation pour nous redonner des marges de manœuvre. Nous en aurons besoin pour gérer les futures pointes de consommation et pour amortir les aléas techniques ou chocs géopolitiques que nous pourrions devoir affronter. Agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain et notamment préserver nos réserves de gaz.
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action collective et individuelle ... engager un grand programme ... L’effort doit être immédiat, collectif et massif. ... sans affecter significativement nos modes de vie ... urgence climatique ... enjeux de souveraineté énergétique ... investissements massifs ... un dialogue transparent, le soutien des populations, des élus ... de l’administration
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à l’échelle de l’Europe et être solidaires. Nos marchés sont interdépendants ... Cette collaboration sera pleinement efficace sous l’égide des services de l’État et avec l’aide des collectivités, des acteurs économiques et de nos concitoyens.
Ainsi, nous travaillerons ensemble au service de la cohésion sociale et de la transition durable de notre pays. »
Connue / https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/26/totalenergies-edf-et-engie-appellent-les-francais-a-consommer-moins-d-energie_6132060_3244.html
et par https://twitter.com/MickaCorreia/status/1540987592107327490
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Greenpeace Poitiers a retweeté Mickaël Correia @MickaCorreia · 17h
Du coup, si vous appelez à la sobriété @TotalEnergies, vous arrêtez vos projets d'extension pétrolière comme ceux en Ouganda où sont prévus 400 puits de pétrole et un pipeline de 1400 km au détriment des habitants et de la biodiversité ?
20 - 529 - 1509
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Ndlr : ils conseillent les français, mais que prévoient-ils de faire, eux ?
Ils dressent des lauriers au gouvernement !
Et bonne nouvelle, ils convoquent la SOBRIÉTÉ... mais "sans affecter significativement nos modes de vie"... On attend la recette... pour faire "ensemble au service de la cohésion sociale et de la transition durable de notre pays"...
Et pas un mot sur les résultats des élections législatives, ils semblent hors sol dans leur monde de bisounours...
Quelle sera leur contribution à la planification écologique, on ne sait pas. Les projets écocides seront-ils stoppés ? Les émissions supplémentaires du GNL (gaz liquéfié dont une partie venant du gaz de schistes des USA, ce qui est pire) ? éludées...
Et localement, EDF "valorise ses actifs" comme si CIVAUX fonctionnait normalement... Bisounours, quand tu nous tiens... https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?9NywBw
Réponse de Ruffin : "ce sont de gros tartuffe" https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1541045328002138113
Celle de Pour un réveil écologique https://twitter.com/ReveilEcolo/status/1541066492544008199
Et + percutante, celle de ATTAC https://twitter.com/attac_fr/status/1540987689994010625
L'entretien d'actu
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
Clés : Agriculture
Les grandes entreprises sont-elles en train de monopoliser les terres agricoles françaises ? Non contents de monopoliser quasiment tous les secteurs de la société, les entreprises du CAC 40 et les géants de l’agro-alimentaire veulent désormais s’accaparer pour eux seuls la terre qui est censée nous nourrir. Ce « hold-up » organisé, généralisé, à propos duquel le gouvernement ne dit mot, prend du terrain. Personne n’en parle et pourtant le phénomène existe. Les grandes entreprises s’accaparent des terres agricoles, les concentrent. De leurs côtés, les paysans sont non seulement sont « expropriés », mais sont aussi prolétarisés, et surtout précarisés. De petits propriétaires terriens, ils deviennent de simples salariés ou deviennent carrément des sous-traitants.
Au-delà du désastre social, au sein d’une profession déjà fortement mise à mal par des décennies d’industrialisation à marche forcée, c’est aussi un désastre écologique. A l’heure où l’urgence climatique devrait pousser vers un retour à une agriculture paysanne et aux circuits courts, cette même agriculture continue de s’industrialiser, au détriment de l’environnement et de la qualité des produits, et au profit des géants de l’industrie agro-alimentaire.
C’est la raison de cet ouvrage, Hold-up sur la terre, paru aux éditions du Seuil, qui est le fruit d’une longue enquête de terrain menée par Lucile Leclair. Elle est venue nous en parler sur le plateau du Média.
Tr.: ... SAFER ... opacité ... on est face à une nouvelle agriculture industrielle ... export ...
Le triste sort de la majorité des agriculteurs est connu : ils peinent à subvenir à leurs besoins à cause de leurs maigres revenus. Pendant ce temps-là, les grandes entreprises du secteur agricole continuent de bénéficier d'abondantes subventions de la Politique Agricole Commune. On en discute avec Caroline Trouillet, journaliste et autrice d'une enquête sur les financements de la PAC.
La Politique Agricole Commune n’est-elle en fin de compte qu’un outil destiné à engraisser les ogres de l’industrie agroalimentaire ? Alors que 60 % des agriculteurs touchent moins de 20 000€, les grosses entreprises, comme Lactalis par exemple, peuvent toucher un véritable pactole. Ces subventions sur investissements viennent financer des projets soit désastreux pour l’environnement, soit instables économiquement. En effet, il peut sembler assez incongru que la PAC puisse subventionner des investissements hors de l’Europe ou des projets de friandises pour chats et chiens, plutôt que l’agriculture bio ou paysanne.
Les aides directes aux agriculteurs sont quant à elles calculées selon la taille des exploitations. Plus on est gros, plus on touche. La PAC serait donc, d’une part, un système profondément inégalitaire pour les petits agriculteurs et, d’autre part, très gourmand pour les gros exploitants et les grandes entreprises du secteur agricole.
Le Média a donc reçu, pour en parler, Caroline Trouillet. Elle est journaliste et auteure de l’enquête : « La Politique Agricole Commune : ses chèques aux mieux dotés, ses œillères sociales et environnementales ».
À propos de noé
Noé est une association de protection de la nature, d’intérêt général et à but non lucratif, créée en 2001 par Arnaud Greth, son Président - Fondateur. .
Elle déploie en France et à l’international des actions de sauvegarde de la biodiversité pour le bien de toutes les espèces vivantes, y compris de l’espèce humaine.
Pour cela, Noé met en oeuvre des programmes de conservation d’espèces menacées, de gestion d’espaces naturels protégés, de restauration de la biodiversité ordinaire et des milieux naturels, de reconnexion de l’Homme à la nature, et de soutien aux activités économiques et aux organisations de la société civile favorables à la biodiversité.
Historique
- 1998 Arnaud Greth rencontre Olivier Chiabodo, homme de médias français connu pour l’animation de plusieurs programmes de télévision. Ils créent ensemble Les carnets de Noé, une série documentaire pour la télévision.
- 2000 Les bases d’une fondation avaient été jetées grâce à l’émission Les carnets de Noé. Mais c’est finalement une association qui émerge ... incubée durant quelques années par le WWF France & la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) de Nicolas Hulot.
- 2001 - 2003 premières années grande campagne « L’arche de Noé » afin de trouver des fonds pour faire vivre ses projets et nourrir ses ambitions. Une centaine d’entreprises est sollicitée. La société Autoroutes du sud de la France (actuellement Vinci) apporte les premiers fonds.
- 2004 Premier salarié / premier programme l’Observatoire des papillons des jardins (désormais connu sous le nom de "Opération Papillons") ... sciences participatives ...
- 2008 huit salariés et dépasse le million d’euros de budget de fonctionnement ... programme Jardins de Noé, encore actif de nos jours fédère des jardiniers ...
- 2009 Bouygues Construction apporte un soutien financier considérable à Noé, ce qui permet d’imaginer et de lancer de nouveaux programmes en France autour de la biodiversité ordinaire : protection des insectes pollinisateurs, lutte contre la pollution lumineuse, aménagement du bâti et du territoire… développe ses solutions.
- 2012 L’asso se structure / pôles ... L’équipe salariée grandit.
- 2013 à l’international projets de conservation de la nature au Niger et au Tchad où elle est encore présente actuellement.
- 2015 COP21 Paris campagne "The voice of Nature" / préservation biodiversité inscrite dans l'accord de Paris ... donnait la parole à Koko, femelle gorille ... sait communiquer par le langage des signes.
- 2016 campagne nationale de sensibilisation / menaces / biodiversité ordinaire nommée "Dans l'ombre des plus grands, les plus petits disparaissent" ... en Afrique projets de délégation de gestion d’aires protégées.
- 2018 Naissance du premier Parc de Noé au Niger avec la Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma.
- 2019 lance "Stop pesticides !" et organise des actions de mobilisation et de plaidoyer afin d'étendre la loi Labbé à tous les lieux de vie ... rédige un manifeste, publie une pétition et anime un colloque au Sénat dans ce cadre afin d'interdire l'utilisation des pesticides de synthèse dans tous les lieux de vie.
- 2019 fusionne avec l’association Man and Nature -> mission Filières naturelles & Economie verte de Noé au Ghana, Cameroun en périphérie des aires protégées et auprès des communautés autochtones ... les accompagner, avec le concours d’ONGs locales, vers des activités qui permettent de préserver la biodiversité et de générer des revenus durables.
- 2020 Le Pôle International s’installe à Marseille. Désormais, l’association compte 2 implantations en France métropolitaine avec le bureau parisien.
Noé compte 7 autres antennes dans le monde pour travailler au plus près du terrain : Niger, Ghana, Tchad, Cameroun, Monténégro, Albanie et Nouvelle-Calédonie.
Mentions légales
Noé 47 rue Clisson 75013 Paris – FRANCE contact@noe.org - 01 82 83 34 20
Resp éditorial : Arnaud Greth, Président de Noé
Hébergeur Infomaniak - 1227 Carouge / Genève, Suisse
Ndlr : que vaut leur accompagnement ?
Quelle confiance leur accorder, quels résultats effectifs, qu'en pensent les peuples premiers ? ACT
Vu https://noe.org/club-agata avec des partenaires institutionnels dont ÉCOPHYTO qui est pour le moins controversé, on peut avoir des doutes...
Approfondir ACT
La France insoumise @FranceInsoumise · 20 janv.
Les 1% les + riches sur 🌍 possèdent deux fois plus que les 90% les + pauvres.
En 🇫🇷, 7 milliardaires possèdent autant que les 30% les + pauvres.
La réponse de Macron ? Le tapis rouge à Versailles. #OxfamReport #ChooseFrance
Édito de @ManonAubryFr pour @CanalFi - 3:56 / 3:56
Transcription : ... les inégalités explosent. 3 outils de lutte contre la pauvreté : impôts / financer services publics ; protection sociale
C dans l'air Renault tourne la page Carlos Ghosn
diffusé le jeu. 17.01.19 à 17h50 magazines d'actu - 64 min - tous publics
Nouveau rebondissement dans l'affaire Carlos Ghosn. L'État français, principal actionnaire de Renault, a officiellement lâché le PDG du groupe automobile français mercredi 16 janvier et a demandé la nomination d’un successeur dans les prochains jours pour prendre la tête du constructeur automobile. Le conseil d’administration de Renault doit donc rapidement trouver un remplaçant à M.Ghosn. Un choix qui pourrait être révélé dimanche 20 janvier, selon plusieurs médias. Inculpé pour abus de confiance et pour avoir minoré ses revenus dans plusieurs rapports boursiers du groupe Nissan entre les années 2015 et 2018, Carlos Ghosn va donc perdre son dernier titre -, Nissan et Mitsubishi l'ayant révoqué du poste de président du conseil d'administration dès la fin novembre. Le 10 décembre dernier, Carlos Ghosn avait déjà été mis en examen pour avoir dissimulé une partie de ses revenus sur les cinq années précédentes. Parmi les dernières accusations révélées, Carlos Ghosn aurait reçu une rémunération de plus de sept millions d’euros en 2018 de la part d’une filiale hollandaise détenue à égalité par Nissan et Mitsubishi (NMBV), et ce sans l’approbation des patrons de Nissan et Mitsubishi, rapporte Les Échos. Mardi 15 janvier, le quotidien nous apprend que selon une lettre datée du 27 mars 2003 Carlos Ghosn payait des sommes fastueuses aux frais de Nissan pour ses dépenses personnelles ou celles de ses proches. Adhésion à un yacht-club, travaux d’une luxueuse villa, il aurait largement contourné les règles de déontologie chez le constructeur japonais pour financer son train de vie. L'avenir de Renault et de son alliance avec Nissan et Mitsubishi commence déjà à s'écrire sans Carlos Ghosn, qui vient de voir sa demande de libération rejetée en appel. Une alliance qui n’est « absolument pas en danger », a assuré Hiroto Saikawa, directeur général de Nissan, à l’AFP. Il a néanmoins évoqué un possible rééquilibrage de l’alliance, dont les participations croisées datent de la création de l’union en 1999, alors que le constructeur japonais était au bord de la faillite. Aujourd’hui dominant, Nissan détient seulement 15 % de Renault, sans avoir un droit de vote et 34 % de Mitsubishi Motors. Le groupe français possède 43 % de son partenaire et aucune part de MMC. « Dans l'immédiat, nous n'avons rien à changer, mais peut-être à l'avenir, pour les futurs dirigeants, il faudra s'interroger sur la pérennité du système actuel. Nous devrions peut-être le revoir », a-t-il estimé. À l'instar de Carlos Ghosn, l'ancien dirigeant d'Alstom Frédéric Pierucci a été arrêté à la sortie de son avion le 14 avril 2013 à New York par le FBI pour une affaire de corruption en Indonésie. Un an plus tard, il apprend en prison la vente de son entreprise à l’américain General Electric. Pour lui, il ne fait aucun doute que les deux affaires sont liées. Son livre, écrit avec le journaliste Matthieu Aron et publié le 16 janvier, raconte les coulisses de la guerre économique que les États-Unis livrent à l’Europe. Il y dénonce notamment le « racket » mené par la justice américaine contre les entreprises européennes. « Depuis près de vingt ans, l'Europe s'est laissé rançonner », précise-t-il. Et d’ajouter que les entreprises françaises « ont déjà été ponctionnées de plus de treize milliards de dollars » par les amendes infligées par la justice américaine. Quel avenir pour le constructeur automobile Renault ? Que peut-on attendre d’un possible rééquilibrage de l’alliance Renault - Nissan - Mitsubishi ? Qui remplacera Carlos Ghosn et quelles sera l’étendue de ses responsabilités?
Invités :
Christophe Barbier – Editorialiste à L’Express
Dominique Seux – Directeur délégué de la rédaction des Échos
Fanny Guinochet – Journaliste en charge des questions économiques et sociales à L’Opinion
Isabelle Raymond – Journaliste au service économie de France-Info