Publié le 5 février 2025 / Climat, Pétrole, gaz et charbon
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révèle ses résultats financiers de l’année 2024 : 15.8 milliards de dollars de bénéfice net (15.2 milliards d’euros), et environ 15.7 milliards de dollars qui ont bénéficié aux actionnaires sous forme de dividendes ou de rachats d’actions. Greenpeace France dénonce l’indécente lucrativité de la multinationale française, dont l’essentiel des activités reste basé sur l’extraction fossile, et qui fait fi de sa responsabilité climatique ainsi que des dommages environnementaux et sociaux qu’elle entraîne.
Pour Sarah Cleaver, chargée de campagne Climat chez Greenpeace France : “Ces résultats annuels démontrent la cupidité sans limite des entreprises polluantes comme TotalEnergies. Faute de politiques publiques ambitieuses pour réglementer le secteur, TotalEnergies continue de miser sur les énergies fossiles et met en péril nos conditions de vie sur Terre pour maximiser sa profitabilité et rémunérer ses actionnaires.”
“Cyclone Chido, méga-feux à Los Angeles, inondations en Bretagne… Pas une semaine ne passe sans qu’un événement climatique extrême n’impacte gravement les populations. Les sinistré·es le paient de leur poche et parfois même de leur vie. En tant que principale responsable de la crise climatique, l’industrie pétro-gazière doit payer pour les dommages qu’elle cause autant que pour la transition énergétique à mener”, ajoute-t-elle.
Derrière les discours verdissants, ces chiffres annuels confirment la perpétuation du modèle climaticide de l’entreprise. La production d’énergie à partir d’hydrocarbures (pétrole et gaz) continue de représenter près de 97.4 % de la production d’énergie globale de TotalEnergies. Pour rappel, d’après le GIEC, l’industrie des énergies fossiles est responsable de 86 % des émissions de CO₂ dans le monde
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renoncer à tout nouveau projet d’infrastructure fossile, de contraindre l’industrie fossile à se mettre en cohérence avec l’accord de Paris, et d’engager une planification ambitieuse pour une transition écologique socialement juste. À l’approche de la COP30, alors que la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le financement de l’action climatique et des pertes et dommages seront au cœur des discussions, le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités.
[1] En France, selon FranceAssureurs, le coût assurantiel des catastrophes climatiques était estimé à 10 milliards d’euros en 2022 et à 6,5 milliards d’euros en 2023. https://www.franceassureurs.fr/wp-content/uploads/2024-03-26-slides-cdp-complete-vdef.pdf
[2] Sur ce sujet, voir notre rapport “Évènements climatiques extrêmes : qui doit payer la facture ?” (octobre 2024). https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-evenements-climatiques-extremes-qui-doit-payer-la-facture/
[3] Communiqué de Greenpeace France, “Projet de loi de finances : un bloc gouvernemental rétrograde épargne encore les pollueurs” (31 janvier 2025). https://www.greenpeace.fr/espace-presse/projet-de-loi-de-finances-un-bloc-gouvernemental-retrograde-epargne-encore-les-pollueurs/
[4] “The Climate Damages Tax : A guide to what it is and how it works” (avril 2024). https://www.greenpeace.org.uk/news/taxing-fossil-fuel-giants-could-raise-720-bn-by-2030-to-help-worlds-poorest-with-climate-damages-new-report-finds/
Clés : #Climat #Energies fossiles #Total
Connu / TG le 5/02/25 à 11:17
Portrait — Luttes
Mis à jour le 2 décembre 2024 à 16h29 - Durée de lecture : 7 minutes
Luttes Climat
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Eacop a marqué un tournant définitif. Sur les réseaux sociaux, il a découvert la campagne Desert’ Eacop, relayée notamment par l’activiste Camille Étienne, initiée par le collectif Vous n’êtes pas seuls (VNPS) qui regroupe des ingénieurs déserteurs
https://reporterre.net/Camille-Etienne-La-realite-est-la-et-elle-est-terrifiante
https://vous-netes-pas-seuls.org/
https://reporterre.net/La-desertion-germe-d-une-contre-societe
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Nature Climat Luttes Alternatives Monde
Reportages Enquêtes Idées
Le 17 octobre 2024 à Annonay, en Ardèche. © Pauline De Deus / Reporterre
Le péril écologique n’est pas un concept.
Ce n’est pas un problème pour demain.
C’est ici et c’est aujourd’hui.
En bref — Luttes
Licenciements dans l’industrie : organisations écologistes et CGT font front commun
« La lutte contre les licenciements est aussi une lutte écologiste », affirment dans un communiqué unitaire la CGT TotalEnergies Grandpuits, les Soulèvements de la Terre, les Amis de la Terre France et Extinction Rebellion. Face à la menace qui pèse sur 300 000 emplois, « notamment dans les secteurs de la chimie, la métallurgie et le commerce », le syndicat et les organisations écologistes appellent à la convergence des luttes.
À l’automne, les annonces de plans de licenciements massifs se sont succédé en France : Arcelor Mittal, Auchan, Michelin, Airbus et même les secteurs de l’emploi public. De la métallurgie au commerce, des milliers d’emplois sont concernés.
« Les mêmes qui licencient en masse et qui ravagent le monde »
Refusant l’indifférence, des collectifs écologistes ont décidé de s’allier à la CGT pour mettre fin au récit d’opposition entre travailleurs et écologistes. Un récit entretenu par le patronat pour brouiller les pistes de la responsabilité, selon les auteurs du communiqué. TotalEnergies s’est d’ailleurs servi de l’argument de l’écologie pour justifier les 700 licenciements à la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) en 2021, au nom d’une « reconversion verte du site ».
« Ce sont les mêmes qui licencient en masse et qui ravagent le monde, exposant au passage les travailleurs et leur santé aux pollutions les pires », écrivent les organisations signataires. Elles rappellent le cas de l’usine Solvay de Salindres (Gard) : des travailleurs à la santé dégradée, des PFAS répandus dans l’environnement, une fermeture d’usine annoncée.
À la crise sociale et écologique, les auteurs répondent par l’union du monde du travail et des écologistes contre les intérêts patronaux. Le communiqué suggère une série d’actions concrètes pour mener ce combat : soutenir les grèves, redonner aux travailleurs le contrôle des moyens de production en socialisant les usines condamnées à fermer. De quoi colorer de rouge et de vert les luttes à venir.
Samedi 19 Octobre 2024 à 16h38
Certains habitants de Givors ont encore les pieds dans la boue, à faire le deuil de ce qu'ils possédaient.
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compte-tenu "de la responsabilité indéniable des entreprises pétro-gazières" dans ce dernier, il apparaît logique pour Greenpeace que ces groupes "doivent contribuer à financer la réparation des dommages causés".
Pour Michaël Gremaud, militant au groupe local Greenpeace Lyon : "Puisque les évènements climatiques extrêmes, comme les inondations que subissent aujourd’hui les Françaises et les Français, sont amené à se multiplier et s'intensifier du fait du réchauffement climatique, les entreprises dont c’est le fonds de commerce doivent prendre leurs responsabilités et payer pour les dégâts qu’elles ont causés".
Et de citer notamment TotalEnergies, qui a fait 19,9 milliards d'euros de résultat net en 2023, alors que dans le même temps "les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards aux assureurs".
Épisode 2 - 20 min
Non content d'être présent dans les musées, les stades, les cercles politiques et économiques, le groupe Total s'infiltre également dans les écoles, de la primaire à l'enseignement supérieur. Maintenir son attractivité auprès des cerveaux les plus brillants et des futur·es cadres de la nation est un enjeu stratégique. Sur cette question, Total ne laisse rien au hasard.
Connu / https://x.com/greenpeacefr/status/1828440781868118317
Tr.: ...
« Je n’ai jamais vu une situation pareille en 24 ans de barreau »
Quand Pascal, agent technique chez Total demande le paiement de ses heures sup’, il est mis à la porte. Il conteste son licenciement aux prud’hommes où il est débouté par un ancien cadre… de Total élu aux prud’hommes.
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En appel, les magistrats vont donner entièrement raison à Pascal. La cour juge en 2022 son licenciement sans cause réelle et sérieuse. L’entreprise est condamnée à lui verser 51.000 euros de dommages et intérêts à ce titre, 4.000 euros au titre du non-respect des durées maximales de travail et minimales de repos, 8.000 euros au titre de l’obligation de loyauté et 3.600 euros au titre du remboursement de ses frais de justice.
Pascal, contacté par l’intermédiaire de son avocat Pierre Santi, a indiqué avoir « tourné la page et ne [plus souhaiter] revenir sur cette affaire ».
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TotalEnergies veut faire taire Greenpeace sur son bilan carbone : une inquiétante première
La multinationale assigne en justice la filiale française de l’ONG pour «diffusion d’informations fausses et trompeuses».
Connu / TG le 29/02/24 à 8:52
TotalÉnergies : explorez les projets qui vont faire exploser le climat / Reporterre
Reporterre publie une carte inédite de près de 70 nouveaux projets fossiles amorcés par TotalÉnergies. Développés au mépris des ...
Connu / TG le 29/11/23 à 20:55
5 242 signatures ...
Destinataire(s) : Emmanuel Macron, Président de la République Française
POUR LE RETRAIT DE LA LÉGION D’HONNEUR AU PDG DE TOTAL
Extinction Rebellion
Le 14 juillet dernier, le Président de la République Emmanuel Macron, décide d’élever au rang d’officier de la Légion d’Honneur, M. Patrick Pouyanné, PDG de Total, entreprise écocidaire dont les activités mènent l’humanité droit dans le mur. Comment est-ce possible d’accorder la plus haute distinction de l’Etat à une personne qui incarne la débâcle climatique et s’enrichit personnellement sur la destruction de la planète? Rappelons que la Légion d’Honneur est censée souligner l’honorabilité de la personne, son engagement pour le bénéfice commun, ainsi que sa figure de modèle de civisme pour ses concitoyens… M. Pouyanné, PDG de l’entreprise la plus contributrice au chaos climatique, est-il cette figure-là pour la France ? Certainement pas! Nous demandons au chef d’Etat de retirer cette légion d’Honneur urgemment, pour que la France ait une chance de tenir ses engagements climatiques, et prenne position clairement pour la défense d’une planète habitable.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Nous, membres d’Extinction Rebellion Bordeaux et des collectifs signataires, sommes scandalisé-es par la remise de cette distinction et demandons que la légion d’honneur remise à M. Pouyanné lui soit retirée.
Cette distinction peut en effet être retirée pour “avoir commis des actes contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France”. Et à travers l’exercice de sa fonction, son obstination à poursuivre ses projets climaticides et ses prises de paroles qualifiées de greenwashing, M. Pouyanné nuit clairement aux intérêts de la France (et du monde), pourquoi ?
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Parce que le GIEC déclare dans son sixième rapport du 20 mars 2023, que «les politiques actuelles en œuvre nous mènent à un réchauffement estimé à 3,2° en 2100 et que cela signifierait un monde invivable dans de nombreuses régions et pour beaucoup d’espèces (1);
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Parce que le Haut Conseil pour le Climat vient d’épingler la France pour son retard en matière d’adaptation à la hausse des températures et sa lenteur dans le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre (2);
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Parce que l’Agence Internationale de l’Énergie ne cesse de répéter qu’AUCUN NOUVEAU PROJET D’EXTRACTION D’ÉNERGIES FOSSILES NE DOIT ÊTRE CONSTRUIT;
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Parce que que de nombreux scientifiques et experts du GIEC ont dénoncé « le développement par TotalEnergies de nouveaux projets fossiles et appelé les actionnaires à rejeter cette stratégie climatique »; (3)
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Parce que le méga-projet pétrolier de TotalEnergies, EACOP, est une “aberration environnementale”(4), « fondamentalement incompatible avec l’urgence de limiter le réchauffement climatique à 1,5°et qu’il mettra en danger des espèces vulnérables;
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Parce que 90% de la production de TotalEnergies est de l'énergie fossile, qu’elle est donc l’une des plus grosses contributrices aux émissions de GES en Europe, et que l’industrie fossile est responsable de 86% des émissions de CO2 sur la dernière décennie;
TotalEnergies poursuit sans relâche, ses projets écocides !
M. le Président de la République, retirez la légion d’Honneur à M. Pouyanné, il en est de votre responsabilité. Ce serait là un geste fort adressé à M. Pouyanné ainsi qu’aux autres patrons écocidaires pour dire notre demande impérieuse de stopper tout projet climaticide et écocidaire, urgemment.
A toi, la citoyenne ou le citoyen choqué-e par ce non-sens, signe dès maintenant cette pétition, car le temps presse. Dans quelques mois aura lieu la COP 28, qui permettra de porter la question de la responsabilité des énergies fossiles dans le chaos climatique. Partage massivement cette pétition pour être entendu-e et faire pression sur le gouvernement.
Associations cosignataires :
- Extinction Rébellion France
- Stop Total
- Résistance Climatique
-Le bruit qui court
(1) https://datascientest.com/rapport-du-giec-ce-quil-faut-retenir-des-nouvelles-donnees-climatiques
(2) https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2023/06/Communique-de-presse-Rapport-annuel-HCC-2023.pdf
(3) https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/totalenergies-et-allegations-de-neutralie-carbone-la-plainte-deposee-pour-greenwashing-jugee-recevable-151521.html
(4) https://www.amisdelaterre.org/eacop-voie-desastre-enquete-inedite-projet-total-tanzanie
Partenaire Extinction Rebellion
Le patron de TotalEnergies Patrick Pouyanné a annoncé mercredi 13 septembre que la multinationale française allait entamer le développement ...
Connu / TG le 16/09/23 à 7:54
Plus de 300 personnes ont manifesté le 13 août dans le Lot, sur les causses du Quercy, contre un projet agrivoltaïque de 19 hectares, porté ...
Connu / TG le 16/08/23 à 14:06
Le 24 juillet 2023 - Total a commencé les forages pétroliers dans le parc national des Murchison Falls en Ouganda, annonçant ...
Connu / TG le 27/07/23 à 22:25
94,7 k abonnés - 1,1k+ - 41 252 vues - 337 commentaires PARIS
Les militants écologistes face aux forces de l’ordre. Les camps sont clairs et visibles à l’uniforme. Ce vendredi 26 mai, l’Assemblée Générale de Total à Paris a été le théâtre d’affrontements. L’entreprise française, pointée du doigt pour son impact sur l’environnement.
Leadés par le mouvement Alternatiba, les activistes sont arrivés très tôt, mais les forces de l’ordre étaient déjà prêtes. Une partie des militants s’est réunie à l’entrée de la salle Pleyel, parmi eux la militante écologiste Camille Etienne et après plusieurs sommations les forces de l’ordre envoie une bombe lacrymogène pour les déloger.
Pourtant repoussés, les plusieurs centaines de militants ne désespèrent pas, ils tentent désormais de bloquer les deux extrémités de la rue du Faubourg Saint-Honoré qui donnent accès à l'établissement.
Les actionnaires étaient attendus à 10h mais Total les avait plutôt incité au vote électronique à la maison. Pourtant plusieurs d’entre eux, étaient bien au rendez-vous et remontés, pour franchir le barrage non sans mal. Face à ces activistes engagés, les forces de l’ordre ne laisse rien passer
S’opposant à cette violence mais aussi aux actionnaires, dont l’un la traite de parasite, la député européenne Manon Aubry était l’une des rares élues présentes.
Les actions de Total sont régulièrement dénoncées dans le monde, comme le projet de l’oléoduc EACOP en Afrique de l’EST. Qui selon une étude du Climate Accountability Institute aura des conséquences désastreuses sur le climat, mais également sur les populations déplacées.
Total avait pourtant déclaré à l'AFP mettre "tout en œuvre pour en faire un projet exemplaire en termes de transparence, de progrès économique et social, de développement durable, de prise en compte environnementale et de respect des droits humains".
Pour les activistes et les scientifiques ces arguments sont infondés et à travers Total c’est contre les énergies fossiles et le dérèglement climatique qu’ils luttent.
Avec un chiffre d'affaires record en 2022, s’élevant à 281 milliards de dollars, l’entreprise française est également accusée de tirer bénéfice de la crise économique.
Pourtant son image en berne à bien des conséquences. Actuellement, ce sont finalement 25 banques qui ont refusé de participer au financement d’EACOP, dont les françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. Pour les autres, les activistes écologistes ne perdent pas espoir et comptent poursuivre leurs manifestations devant les sièges des banques.
Vers la catastrophe totale. Ce vendredi 26 mai 2023, plusieurs centaines de militants écologistes ont décidé ...
Connu / TG le 26/05/23 à 08:53
Face aux violences « disproportionnées » de la part des forces de police à l’encontre des militants présents ...
Connu / TG le 31/05/23 à 19:08
70 138 personnes ont signé
À Philippe Brassac, Directeur général du Crédit Agricole :
Rejoignez le combat pour notre avenir:
- Investissez dans l’avenir, pas dans le pétrole et le gaz. Accélérez les solutions d’énergies renouvelables pour les humains et la planète, et rendez vos services financiers cohérents avec l’état des connaissances scientifiques pour atteindre l’objectif de 1,5°C.
- Cessez de financer TotalEnergies et demandez des comptes à sa direction: pas de services financiers, et pas de vote de soutien à son Assemblée générale annuelle à moins que la major ne mette fin à ses plans d’expansion pétrolière et gazière.
- Arrêtez le pipeline des Grands Lacs (EACOP) en usant de votre influence en tant que principal bailleur de fonds de TotalEnergies.
Connu / TG le 1/05/23 à 14:28
Vendredi dernier, nous avons appris que TotalEnergies attaquait Greenpeace en justice pour diffusion d’informations fausses et trompeuses suite à la publication de notre rapport “Bilan carbone de TotalEnergies : le compte n’y est pas”. Ce rapport dénonce l’absence de transparence de la multinationale sur son bilan carbone.
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Une procédure-bâillon dans les règles de l’art
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loin d’être un hasard. En effet, l’assemblée générale de TotalEnergies, qui se déroule dans moins d’un mois, fait l’objet de vives critiques. De nombreuses associations appellent à son blocage le 26 mai.
Dans le même temps, des actionnaires ont remis en question la stratégie climat de la multinationale. Et cela se comprend quand on sait qu’elle les a récemment appelés à voter contre une résolution climatique. Pour les rassurer, elle a tout intérêt à faire taire les questionnements concernant sa responsabilité dans la crise climatique.
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Clés #Changement climatique #Climat #CO2 #Emissions CO2 #Emissions de gaz à effet de serre #Energies fossiles #Exploration pétrolière #gaz à effet de serre #gaz fossile #Greenwashing #Pétrole #Total
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L’intégralité du rapport
Aller plus loin ? Signez notre pétition contre les nouveaux projets pétroliers et gaziers :
Climat
Résumé
Après un été marqué au niveau mondial par des sécheresses record, des canicules, de violents incendies et des inondations catastrophiques, il est devenu difficile de contester la réalité du changement climatique. De même, il n’est plus possible de réfuter la responsabilité des énergies fossiles dans ce bouleversement. Les géants du pétrole et du gaz en sont les premiers responsables et TotalEnergies est dans le top 20 des entreprises les plus polluantes au monde. Aujourd’hui, de plus en plus de voix, et en particulier celle de l’Agence internationale de l’énergie, appellent à la sortie des énergies fossiles et à ne plus ouvrir aucun nouveau gisement.
Après avoir longtemps contribué à semer le doute sur la réalité du dérèglement climatique, puis l’avoir minimisé, TotalEnergies se présente désormais comme champion du climat, aligné sur une ambition de neutralité carbone d’ici à 2050, passant du climato-scepticisme au greenwashing. Dans ce contexte, alors que les émissions mondiales de CO2 sont issues à 88% de la combustion des énergies fossiles, dont 39% pour le charbon, 30% pour le pétrole et 19% pour le gaz naturel, l’enjeu du calcul des émissions, tout au long des chaînes de valeurs, sous-tend la question de la responsabilité des majors dans le changement climatique, et de la cohérence de leurs engagements vers une hypothétique transition ou sortie des énergies fossiles.
Dès la signature du protocole de Kyoto, en 1997, s’est posée la question du calcul de ces émissions. L’industrie s’est alors mobilisée afin de pouvoir elle-même établir des critères et des standards internationaux pour calculer les volumes de GES émis. Ces standards, rassemblés dans le GreenHouse Gas Protocol, ont progressivement été intégrés dans les législations nationales ou communautaires. C’est donc également sur ces bases que TotalEnergies établit le calcul des émissions dont elle s’estime responsable – soit 469 MtCO2e en part patrimoniale pour l’année 2019 – et qui guide ses objectifs de réduction des émissions ou de trajectoire pour tendre vers la neutralité carbone
Pourquoi la comptabilité carbone de TotalEnergies nous interroge ?
Il est difficile de se fier aux résultats publiés par TotalEnergies car le groupe donne peu de détails sur sa méthodologie de reporting. En particulier, il n’explicite pas les volumes produits, transformés et vendus sur lesquels il s’appuie pour ses calculs. Par ailleurs, l’entreprise, qui se recommande du GHG Protocol pour son reporting, exclut pourtant de nombreuses catégories que le GHG protocol recommande cependant d’inclure.
En outre, si l’on compare les calculs des émissions fournis par TotalEnergies à ceux d’autres majors, on constate par exemple que le reporting de Shell est beaucoup plus détaillé et surtout avec des émissions 3,6 fois plus importantes, pour une production de pétrole et gaz 1,2 fois supérieure et des ventes de produits pétroliers 1,6 fois plus importantes. Les différences de volumes ne peuvent donc pas expliquer la différence des émissions reportées et se pose alors la question de la sincérité de TotalEnergies quant aux émissions de GES déclarées.
Greenpeace propose donc ici un recalcul des émissions de GES du groupe
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?E25VaQ