Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Pourquoi Lucie Castets et le NFP ont raison : le décryptage de Thomas Porcher - 29 juillet 2024 - 20H30 / Par Lisa Lap - L'instant Porcher
Cela fait une semaine que le Nouveau Front Populaire a désigné Lucie Castets, haute fonctionnaire et cofondatrice du collectif “Nos services publics”, comme candidate pour Matignon. Le NFP est arrivé en tête, de peu certes, aux élections législatives et demande à Emmanuel Macron le gouvernement. Fin de non recevoir pour le chef de l’État qui s’exprimait sur France 2 mercredi soir : "Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique. La question est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour que le gouvernement de la France puisse passer des réformes." Le Président de la République a renvoyé la nomination d'un gouvernement à après les Jeux olympiques.
Lucie Castets est la cofondatrice du collectif “Nos services publics”, ce collectif composé d’agents publics luttent depuis plusieurs années pour la défense des services publics et étudie, documente, les investissements (ou non) et la dégradation du service public. Une question cruciale à remettre au centre des débats, affirme Thomas Porcher. L’économiste rappelle que les dépenses dans les services publics (“dépenses de fonctionnement”) stagnent à 18% du PIB depuis les années 1980. Alors que les besoins ont augmenté, les services publics se dégradent. Thomas Porcher rappelle toutes les phases de privatisation qui ont amené à socialiser les pertes mais privatiser les profits. Il rappelle, avec Lisa Lap, qu’une des premières dépenses de l’État, c’est l’aide publique aux entreprises.
De son côté Lucie Castets fait le tour des médias et commence les meetings pour avancer ses pions. La technicienne de 37 ans a affirmé dans le journal "La Tribune" son intention d'aller "chercher des recettes fiscales et sociales à hauteur de 150 milliards d'euros à l'horizon 2027". À en faire frissonner les pro-austérité, Lucie Castets n'a pas pour "objectif premier de respecter le pacte de stabilité" européen qui limite le déficit public à 3%. "Celui-ci a été mal renégocié. La France proposera une nouvelle discussion". Au lieu de réduire les dépenses, la candidate du NFP veut augmenter les recettes, pour réduire le déficit. La France a été placée en procédure pour déficit public excessif par la Commission européenne, après avoir affiché un déficit à 5,5% du PIB en 2023. Il n’en fallait pas plus pour entendre crier au besoin absolu de faire des économies et réduire les dépenses.
“Les États-Unis ou la Chine ont fait exploser leur déficit pour revenir à la normale” explique Thomas Porcher, qui prône les investissements, bénéfiques sur le long terme pour permettre une reprise de l’activité. L’économiste contredit la stratégie européenne qui vise à promouvoir l'austérité et la baisse des dépenses. Lucie Castets se dit prête aux compromis, sauf avec le RN. “Aucun compromis n’est possible sur la taxation des profits ou l’augmentation du SMIC”, rappelle Thomas Porcher.
375 signatures - 93 commentaires
Auteur(s) : Fermeture de l'office du tourisme de Villebois Lavalette
Destinataire(s) : CDC Lavalette Tude Dronne et Direction des offices de tourisme du sud charente
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Les économies sont encore un bon prétexte pour fermer un service public indispensable dans un secteur qui essaie de développer son activité touristique.
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À l’air libre Vidéo
C’est une bombe sociale et politique : l’inflation, l’accroissement des inégalités et la disparition des services publics minent la France. Quel état des lieux ? Quelles réponses politiques y apporter ? C’est dans « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Chaque jour, des chiffres et des rapports racontent l’ampleur d’un malaise social qui prospère.
Il y a les produits alimentaires dont le prix a grimpé, + 20 % en deux ans selon Foodwatch et même + 25 % selon l’UFC-Que Choisir, qui suit cette évolution dans 6 000 supermarchés de France.
Il y a les banques alimentaires à cours de moyens, renflouées par les grandes fortunes comme Bernard Arnault, patron de LVMH, dont la richesse, selon l’ONG Oxfam, équivaut à celle de 20 millions de Français et de Françaises.
Il y a aussi cette étude du Secours populaire, selon laquelle 50 % des Français·es ne mettent rien de côté et une personne sur cinq vit à découvert.
Quant aux services publics, ils sont de moins en moins en mesure de remplir leur mission de réduction des inégalités.
Ce cocktail politique explosif, à l’orée d’une nouvelle année électorale, le Rassemblement national entend en profiter, tandis que les gauches peinent à faire entendre leurs réponses.
Nos invité·es :
- Romaric Godin, journaliste économique à Mediapart ;
- Alma Dufour, députée La France insoumise de Seine-Maritime ;
- Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche au CNRS, coautrice de La Valeur du service public (éd. La Découverte, 2021).
Retrouvez toutes nos émissions en accès libre.
Tr.: ... baisse de salaire réel de 3,5%, perte de niveau de vie, pas de rattrapage ...
VIDÉO - En visite à Manosque ce vendredi, la députée Danièle Obono a défendu sa proposition de loi sur la réouverture des accueils ...
Connu / TG le 10/06/23 à 19:06
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"Le dogme c'est : Les services publics doivent être gérés comme le privé, voire passer au privé"
J'ai reçu le professeur André Grimaldi afin de l'interroger sur l'hôpital public. Sociologue de la Santé, militant pour l'hôpital public, nous avons pu nous entretenir avec lui sur le devenir du service public, sur les rémunérations des infirmiers et des infirmières...
Nous, collectifs, coordinations, organisations syndicales, associatives et politiques, décidons de converger pour reconquérir nos services publics afin de faire de la lutte pour leur défense, leur développement et leur démocratisation un combat central pour les décennies à venir
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le choix d'une société solidaire, fraternelle, où l'égalité des droits et la devise de notre République ne sont pas que de vains mots, où notre mode de production et de consommation ne se fasse pas au détriment de l'humanité et de notre Planète.
Nous combattons le démantèlement, l'appauvrissement, la privatisation, la mise en concurrence, l'externalisation des missions de nos services publics et de la Sécurité Sociale
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Nous appelons les usagers, les personnels et les élus à se mobiliser, à faire œuvre commune en exigeant ensemble des politiques publiques qui répondent aux enjeux de ce siècle et :
- permettent de lutter contre le chômage et le réchauffement climatique par un aménagement harmonieux du territoire privilégiant la proximité
- assurent l'égalité et l'accès aux droits quels que soient nos origines, notre condition sociale, notre âge ou notre genre, que l'on habite à la campagne, en métropole ou en périphérie
- tournent le dos à l'austérité en assurant prioritairement un avenir à notre jeunesse et en permettant l'accès de toutes et tous aux droits fondamentaux : santé, logement, nourriture et eau saines, énergie, transports, éducation, culture...
- partent des besoins de la population et donnent les moyens aux services publics d'y répondre correctement et considèrent nos services publics, notre sécurité sociale et leurs personnels pour ce qu'ils sont : une richesse et non un coût. Le financement doit être à la hauteur en s'appuyant sur une meilleure répartition et utilisation des richesses.
- cessent la gabegie financière de la concurrence internationale prétendument libre et non faussée, des privatisations et des externalisations et sortent nos services publics et la sécurité sociale de la sphère marchande
- permettent aux usagers, aux personnels et aux élus de contrôler et de faire entendre leurs besoins et leurs revendications au sein même de nos services publics et de nos institutions.
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Les 256 signataires au 17/05/2023 : - 27 Organisations syndicales nationales
- 47 Organisations associatives nationales et internationales
- 18 Partis et mouvement politiques nationaux
- 49 Organisations syndicales locales
- 83 Organisations associatives locales
- 32 Partis et mouvements politiques locaux
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Enseignement, sécurité, logement, justice, transports, culture, etc. Nous bénéficions au quotidien de nombreux services publics, parfois sans nous en rendre compte. Cliquez sur chacune des thématiques ci-dessous pour découvrir le coût de ces services.
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dépenses pour 1000 € d'argent public en 2019
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Presse Communiqué : Lancement de la démarche « En avoir pour mes impôts » - 25/04/2023 https://presse.economie.gouv.fr/25042023-cp-lancement-de-la-demarche-en-avoir-pour-mes-impots/
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Ez69iA
Ndlr : gros amalgame entre cotisations sociales et impôts... À qui profite ce "crime" ?
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
“Nous sommes agents des services publics. Issu.e.s de milieux d'oùprendre la parole est découragé. Constatant chaque jour une perte de sens. Aujourd'hui nous brisons le silence pour dénoncer les dysfonctionnements de l'Etat” voilà comment le collectif Nos services publics se présente. Collectif qui est allé chercher dans les chiffres et dévoile que l’État a : soit le projet de baisser le nombre et le salaire des fonctionnaires ; soit a gonflé artificiellement le déficit annoncé ; déficit qui sert à légitimer la réforme des retraites. Les fonctionnaires : ces soignant.es, profs, agent.es des diverses instutions, etc. Toustes celles et ceux qui font nos services publics.
Lisa Lap reçoit Arnaud Bontemps, fonctionnaire et co-porte-parole du collectif Nos services publics. Avec lui, on revient sur les chiffres du COR, donné par le gouvernement, qui ont servi à dessiner le déficit prévu pour les années à venir et permet de légitimer la réforme des retraites pour le gouvernement. Il prévoit une diminution de 11% de la rémunération des fonctionnaires sur le quinquennat et une diminution de leur nombre. On revient aussi sur les arguments du gouvernement pour justifier la réforme : est-ce pour financer nos services publics ? L'argent des retraites ne servira-t-il qu'aux retraites ? Le discours a de nombreuses fois changé. Décryptage.
La Quadrature du Net @laquadrature · 11h Jeudi 2 février, le @MoutonNumerique @LaQuadrature et Le Picoulet poursuivent le cycle "dématérialiser pour mieux contrôler" :
Nous parlerons des luttes internationales contre la dématérialisation des services publics d'action sociale !
mouton-numerique.org
La numérisation à marche forcée des services publics ne découle pas de la prétendue « révolution numérique ». La dématérialisation des démarches administratives, l
5 - 36 - 45 - 6140
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En savoir plus :
- Le livre : La valeur du service public
- 7 très courtes et édifiantes vidéos des auteurs, dont voici la première :
Qui veut la peau du service public ? Réponse de Julie Gervais, politiste, professeure et chercheuse au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique ; Good Night & Good Luck -> https://www.youtube.com/watch?v=qp9WTLGmIF4&list=PLcqmxyvsmB8fjSh6eGBxZVwT1xjtdY2M1
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Une "modernisation" des services publics ? Réponse de Willy Pelletier
Editions La Découverte
1,09 k abonnés
435 vues 9 nov. 2021
Une "modernisation" des services publics ? Willy Pelletier, sociologue, tente de répondre à cette question et à tant d’autres dans le livre « La valeur du service public », écrit avec Claire Lermercier et Willy Pelletier.
Ce livre est disponible en librairie.
Pour en savoir plus ➤ https://bit.ly/3kefrVq
Éditions La Découverte
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Connu / TG le 2/01/22 à 11:57
Énergies Enquête
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
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205783 SOUTIENS
Avec quasiment 4 emplois sur 10 détruits en 20 ans, l’Office National des Forêts (ONF) est en voie de disparition physique alors que les enjeux écologiques et les attentes sociétales sont de plus en plus forts.
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Dans l’indifférence générale, nous sommes en train d’assister à une remise en cause du fondement même du code forestier et de la notion de service public forestier.
Parce que la forêt publique est un bien commun que nous la devons préserver, je demande que davantage de moyens soient accordés pour restaurer un bon état écologique des forêts françaises.
En partenariat avec : Snupfen - Union Syndicale Solidaires
Session 35 Amphi 3 10 juillet 2022 09:15 - 10:15
Résumé
Dans un contexte de profonde défiance des citoyens envers leurs gouvernements et institutions, imaginer les services publics de l’avenir est un impératif pour reconstruire un contrat de confiance entre les citoyens et l’Etat. Qu’attendent les citoyens de leurs services publics ? Il s’agit de faciliter la vie des usagers en proposant des services publics plus simples et plus accessibles à tous.
Les profonds changements induits par les technologies numériques sont une grande opportunité à saisir pour renforcer l’efficacité et la concertation dans la production des services publics. De nouveaux services peuvent être inventés et co-produits avec la société civile et les secteurs publics et privés, c’est là la véritable révolution de l’Etat plateforme.
Cependant si les nouvelles technologiques présentent de réelles opportunités pour dessiner les services publiques de demain, ces derniers sont aussi des lieux de socialisation et de cohésion indispensables pour les citoyens. Le tout numérique ne saurait être suffisant pour répondre à ces enjeux, et il importe d’imaginer l’accès aux services publics comme vecteur de lien social.
Intervenants (cf biographies)
- Jean-Marc BORELLO, Président du directoire - Groupe SOS
- Estelle BRACHLIANOFF, Directrice Générale - Veolia
- Valerie RABAULT, Première Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale, Députée - ASSEMBLEE NATIONALE
- Jean TAWILE, Chef économiste - Economiste
- Aurélie TROUVÉ, Députée de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis - Assemblée Nationale
- Coordinateur Yann ALGAN, Membre - Le Cercle des économistes
Connu / https://twitter.com/TrouveAurelie/status/1546031973491171329
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Aurélie Trouvé @TrouveAurelie · 8h
Pour les matinaux du dimanche, je participe aux Rencontres économiques d'Aix, sur le thème : Les services publics de l'avenir
#besoins #egalite #droits #solidarite #partage
Vous pouvez suivre le débat ici même 👉 https://lesrencontreseconomiques.fr/#watch=amphi-3
#REAix2022 - 4 - 25 - 60
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Services publics
Bouclier tarifaire, arrêt de réacteurs nucléaires, nouveaux retards pour l’EPR : l’électricien public croule sous les surcharges financières. La prise de contrôle de l’intégralité du capital par l’État, annoncée le 6 juillet, sert à masquer cette dégradation sans précédent.
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Dans son discours de politique générale, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé mercredi 6 juillet l’étatisation de fait de l’électricien. Dans la foulée, Jean-Bernard Lévy a officialisé le fait qu’il abandonnait par anticipation son poste de PDG, sans avoir à assumer son bilan.
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Bouclier tarifaire : la politique du pire
... Cyniquement, le gouvernement a demandé à EDF d’assumer l’essentiel du bouclier tarifaire, limitant la hausse des prix de l’électricité à 4 % à partir de février, en vue de protéger le pouvoir d’achat des ménages. Selon ce dispositif, l’accès à l’électricité nucléaire au coût historique (ARENH), qui est déjà une mesure sans équivalent pour financer les concurrents du groupe public, a encore été élargi.
EDF, qui fournit déjà 100 TWh aux fournisseurs alternatifs, est obligé de leur céder 20 TWh supplémentaires au prix de 42 euros/MWh (prix fixé pour l’électricité nucléaire historique). N’ayant pas de production suffisante à disposition, le groupe se retrouve dans l’obligation d’acquérir cette production au prix fort sur le marché (300 euros le MWh actuellement) pour le revendre à perte à ses concurrents.
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S’il avait décidé, comme l’a fait l’Espagne, de sortir du marché européen de l’électricité, s’il avait baissé la TVA sur l’énergie pour la ramener à 5,5 %, s’il avait retravaillé les tarifs de l’électricité, cela aurait été beaucoup plus efficace pour le maintien du pouvoir d’achat. Au lieu de cela, il a préféré qu’EDF continue à engraisser ses concurrents », dit Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT.
La critique est d’autant plus justifiée que c’est à partir d’une méthodologie contestée, comme nous l’avons raconté https://www.mediapart.fr/journal/economie/240122/regulation-de-l-energie-la-politique-du-pire, que tout cela a été élaboré. La commission de régulation de l’énergie (CRE) a établi fin janvier que les prix des tarifs réglementés de l’électricité devaient augmenter de 44 %, provoquant l’affolement du gouvernement puis la mise en place du bouclier tarifaire sur l’électricité. « Si la CRE avait décidé de changer de période de référence, de lisser l’évolution des prix sur une plus longue période, l’augmentation des prix de l’électricité aurait été au maximum de 10 %. Ce qui aurait pu être facilement supportable pour une grande partie des ménages. Mais la CRE a préféré la politique du pire, au détriment d’EDF et des finances publiques, et enrichir les traders », analyse un connaisseur du marché de l’électricité.
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Le gouvernement ne tient manifestement pas rigueur à la CRE de cette « erreur » : son président, Jean-François Carenco, a été promu ministre délégué aux outre-mer.
Arrêt de réacteurs : un accident industriel sans précédent
... découverte par l’Autorité de sûreté nucléaire de fissures et de corrosion ... chute des investissements à partir des années 2000, la suppression des maintenances préventives, le recours accru à la sous-traitance. Ces économies à court terme se paient au prix fort aujourd’hui.
« Il y a une paupérisation des compétences, une perte de la culture industrielle dans l’entreprise. Les anciens qui ont fait cette maison sont partis. Et la culture est partie avec eux. Ils n’ont pas été remplacés », ajoute un ancien responsable du groupe
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le chantier de Hinkley Point se révèle irréalisable dans les délais et les prix annoncés au moment de la signature du contrat. Alors que le réacteur devait entrer en fonctionnement fin 2022, début 2023, la direction d’EDF a annoncé de nouveaux retards. La mise en service de la première tranche est reportée à fin juin 2027. Au mieux. Ces nouveaux retards se traduisent par un surenchérissement de 3 milliards de livres (3,5 milliards d’euros). Estimé au départ à quelque 19 milliards de livres, le projet est chiffré désormais à 26 milliards de livres.
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un décret est en cours de rédaction pour permettre des coupures d’électricité et mesures de délestage chez les particuliers, sans que celles-ci donnent lieu à indemnisation, à la différence de ce qui est fait pour les entreprises.
Clés : #se déplacer demain #services publics #transports
Malgré le défi climatique et la hausse des carburants, l’État abandonne le train en sous-investissant dans l’entretien du réseau ferré. Contrer ce démantèlement programmé sera l’une des batailles politiques majeure au sein de la nouvelle Assemblée.
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L’avenir des trains du quotidien ne tient plus qu’à un fil : l’aide financière des régions
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SNCF Réseau ... Son PDG, Luc Lallemand ... la carte réalisée à partir de l’analyse d’un cheminot sur le risque de disparition progressive des lignes moins fréquentées. https://twitter.com/BB27000
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ses difficultés sont masquées par la croissance insolente des filiales de la SNCF dans le transport urbain, Keolis, et dans le transport routier, Geodis (respectivement + 32 % et +17 % de chiffre d’affaires entre 2015 et 2019). C’est donc la route qui sauve le rail. ... e Secrétaire général de la CGT cheminots, Laurent Brun. Le système libéral est magique : c’est quand les usagers ont le plus besoin du train qu’il devient inaccessible ! »
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inefficacité du réseau, surcoûts liés à l’émiettement des compétences, souffrance professionnelle des agents, fin de la continuité du service public pour les usagers. Toutes les analyses convergent sur le constat qu’avec ou sans concurrence c’est avant tout les investissements publics qui garantissent l’efficience d’un réseau ferré.
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Le fret ferroviaire ne représente en 2020 que 9 % du transport de marchandises, presque trois fois moins qu’il y a quarante ans et deux fois moins que la moyenne européenne. Une aberration au regard de la pollution routière et du défi climatique.
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l’Autorité de régulation des transports ... avis de février 2022 : « Le risque est d’entraîner SNCF Réseau dans une spirale de paupérisation industrielle où le sous-investissement conduirait à une dégradation du réseau, qui entraînerait à son tour une attrition du trafic et des ressources du gestionnaire d’infrastructure. » ... « Le sous-investissement ne peut que conduire à la catastrophe, voire à une série de catastrophes. C’est la seule chose qui pourra interrompre la spirale infernale », s’alarme Thierry Marty.
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Avec l’ouverture à la concurrence et la fin du statut de cheminot, c’est une certaine culture de la sécurité qui se perd, craint également Nicolas Spire, sociologue du travail au sein du cabinet Aptéis et auteur d’un rapport sur la catastrophe ferroviaire.
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L’Assemblée fraîchement élue comporte plusieurs connaisseurs du ferroviaire. Côté France insoumise, Loïc Prud’homme et François Ruffin, qui portaient le sujet au cours du précédent mandat, ont été rejoints par un cheminot de métier, chef des circulations en gare de Montauban, en disponibilité depuis 2019, Thomas Portes. Il compte porter dans l’hémicycle « le combat commun des usagers et des cheminots » pour la sauvegarde du ferroviaire, « dans une logique globale de défense des services publics ». Plusieurs modes de mobilisation sont à l’étude, comme un tour de France ou des États généraux du rail, qui pourraient déboucher sur une proposition de loi.
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l’exécutif qui par ses choix hypothèque le maillage du territoire, mais ne renonce pas à des projets dispendieux de ligne à grande vitesse, entre Bordeaux, Toulouse et Biarritz, Perpignan et Montpellier, Nice et Marseille (25 milliards au total). La question des tarifs pourrait également focaliser les attentions. Les usagers, représentés notamment par la Fnaut, défendent avec insistance le retour à une TVA réduite sur les billets (à 5,5 % au lieu de 10 % actuellement).
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Dans ce portrait-vidéo, nous vous proposons de découvrir le candidat de la 1ère circonscription de la Drôme : Karim Chkeri !
Pour Karim Chkeri, agent hospitalier, la défense du service public hospitalier est un enjeu essentiel.
Solidarités
Les personnes aux minimas sociaux témoignent de dysfonctionnements multiples dans les Caf, qui ont des conséquences dramatiques. Dans le même temps, les allocataires sont de plus en plus contrôlés. Un groupe d’associations veut que ça change.
Société Temps de lecture : 9 minutes #classes populaires #protections sociales #services publics
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Les travailleurs pauvres sont sur-contrôlés
Alerté par ses membres sur les pratiques des Caf, Changer de Cap a lancé depuis le début de l’année un vaste travail d’enquête. Le collectif a fait le constat d’un « accroissement exponentiel des contrôles » sur les allocataires, avec 32 millions de contrôles automatisés en 2020, « rendus possibles par la puissance du numérique ». ...
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Nouvel entretien autour du programme l'Avenir en commun. Albert Levy, ancien magistrat et membre du Parlement de l'Union populaire, est venu parler avec Julie Maury de la précarisation du service public de la justice sous Macron. Il y a également évoqué la question de l'indépendance de cette institution.
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Services publics en zones rurales : on a passé les programmes des candidats au crible
Déserts médicaux, dématérialisation des services publics, déclassement… Que proposent les candidats à l'élection présidentielle ...