Face à l’effondrement et aux crises qui nous menacent il est aisé de sombrer dans la paralysie. Pourtant en acceptant nos peurs il est possible de désobéir et se soulever. Camille Etienne lance un appel au soulèvement écologique.
Comment expliquer notre inertie face aux crises climatiques et écologiques?
Convaincue que notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas, Camille Etienne nous invite à reprendre notre pouvoir.
En s’appuyant sur les travaux des universitaires américains Erica Chenoweth et Maria J. Stephan qui ont travaillé sur la désobéissance civique, elle explique que la mobilisation de « seulement » 3,5 % de la population suffit à renverser l’ordre établi.
Afin de rassembler cette portion de la population, l’activiste pour le climat lance un appel à sortir de notre impuissance, et à nous débarrasser de « cette impression que la chose politique nous échappe », pour se soulever et agir enfin contre la destruction de la planète, et contre ceux qui veulent que rien ne change.
Pour un soulèvement écologique est son premier livre, publié aux éditions du Seuil.
À lire aussi : Psycho : comment expliquer le déni face au réchauffement climatique ?
https://www.radiofrance.fr/franceinter/psycho-comment-expliquer-le-deni-face-au-rechauffement-climatique-9770926
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Les Rendez-Vous Climat d'Antea Group
"Quels impacts du dérèglement climatique sur la ressource en eau ? Etat des lieux, projections et prévisions" conférence présentée par Florence Habets, mardi 8 novembre 2022
Connue / https://twitter.com/florencehabets/status/1593612667712724992
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florence habets @florencehabets · 18 nov.
Si vous êtes intéressés par les impacts du changement climatique sur l'eau et avez 45 minutes pour voir un exposé+45 min Q/R, alors, je vous invite à regarder la vidéo d'@AnteaGroup enregistrée au @mdc_confluences pour ses Rendez-vous Climat:
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Terminer >18 ACT
magazines 11 min tous publics Vidéo sous-titré - diffusé le ven. 26.08.22 à 17h29 disponible jusqu'au 25.09.22
présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Alors que la France a été confrontée à des épisodes climatiques de grande envergure cet été, l'Observatoire mondial sur la sécheresse a établi que le territoire européen avait été plongé dans sa pire sécheresse depuis les 500 dernières années
En France, plus de de 62 000 hectares ont été incendiés au 20 août, un niveau record en 2022 ; et sur le continent européen, plus de 660.000 hectares ont brulé depuis le début de l’année.
Récemment, l’Europe a demandé aux Vingt-Sept de réduire de 15 % leur consommation de gaz. Pour Corinne Lepage, “la réaction à court terme ne réduit pas la dépendance et accroît le dérèglement climatique. Malheureusement, l'incompatibilité entre indépendance énergétique et lutte contre le dérèglement climatique est beaucoup plus profonde. L’indépendance énergétique reste aujourd'hui un leurre". Pour elle, “la réponse la plus adaptée à très court terme est celle de la sobriété ; toute réduction de notre consommation constitue une augmentation de notre indépendance”.
Ndlr : ambigüs entre climat et météo, phénomènes météos extrêmes... Dénoncer ACT
Tr.: ... CL : En France, 2022 fera date. L'an dernier l'Allemagne avait eu des inondations catastrophiques. Nous avons eu ces incendies, la forêt brûle et nous n'arrivons pas à maîtriser. Symbole fort de ce qui nous arrive.
AdT : EM a eu des mots très graves, il a parlé de la fin de l'abondance. à quoi pensait-il ?
CL : choquée car l'abondance ne concerne pas tous nos concitoyens, loin de là. Plus de 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté ! Il visait l'abondance dans les ressources : énergie, matières premières, ress. alimentaires, etc. L'énergie est un sérieux problème.
AdT : on passe aux trav.pratiques : quand Clément Baune? dit à propos des jets privés "les comportements vont devoir changer, il a raison ?
CL : oui. avec un bémol : nous entrons dans une grande transformation. Le but est d'emmener tous nos concitoyens, non pas à contre-coeur, mais parce qu'ils ont l'impression de participer à une oeuvre collective, celle de nous sauver collectivement. Donc ne pas lancer d’anathèmes. Mais la justice dans l'effort demandé doit être un impératif. Il n'est pas normal que vous et moi soient interdits de prendre l'avion pour faire 100 km et que un jet privé puisse le faire. Il peut y avoir des règles dérogatoires pour des chefs d'entreprise étrangers. Mais si c'est interdit pour les vols publics, ça doit l'être aussi pour les vols privés. C'est logique, juste, équitable.
AdT : on s'en prend aux jets privés, aux terrains de golf, aux piscines. Faut-il changer de façon radicale ?
CL : oui, mais ne pas changer nos valeurs. Nous sommes dans un pays démocratique qui respecte des libertés individuelles et des droits. Trouver un nouvel équilibre entre ces droits et les obligations auxquelles nous sommes confrontés. Mais pour rien au monde je voudrais défendre une société qui deviendrait une forme de totalitarisme dans laquelle on viendrait me demander combien j'ai pris de douches dans la semaine, combien j'ai acheté de km de viande et quelle est la taille de ma piscine si j'en ai une. Il y a un équilibre à trouver. Et là, ça va trop loin.
AdT : les plus jeunes voient le dérèglement et ils sont en quête de radicalité et ils vont loin dans cette façon de faire changer les choses. Reportage : des jeunes dégonflent les pneus des 4x4 dans les rues de Paris pour alerter et pousser au changement. Sabotage au nom de l'écologie des SUV. Ils ouvrent la valve pour dégonfler le pneu. Un petit mot sur le pare-brise pour expliquer leur geste aux propriétaires afin de les décourager d'utiliser ce type de voitures.
CL : je les comprends, je suis grand-mère de petits enfants entre 3 mois et 20 ans. Je leur laisse quoi ? Ma génération qui est au-dessus de la vôtre, on a été insouciants. Yan a comme moi qui ont essayer de tirer la sonnette d'alarme sans succès. Je comprends leur colère, la peur du monde qui les attend. Mais ils ont une oeuvre formidable à faire : sauver l'humanité. C'est leur génération qui va le faire, ou non. Ils ne crèvent pas les pneus, ils les dégonflent. Ce n'est pas bien. Mais utiliser des SUV dans une ville n'est pas raisonnable.
AdT : craignez-vous une évolution en actions plus violentes, jusqu'à des brigages vertes, comme les rouges dans les années 1970,qui prôneraient la violence pour sauver la planète ?
CL : le respect des droits et des libertés est essentiel. Il faut trouver un nouvel équilibre. il y a des choses qu'on ne peut plus se permettre et je comprends la radicalité; Mais le but est de trouver les moyens de faire ENSEMBLE et de changer ensemble en faisant en sorte que ceux qui émettent le plus, qui ont le plus de moyens, fassent les efforts les plus importants. Tout le monde doit s'y mettre.
AdT ; les européens, chinois, il montre un graphique des émissions par continents : +200% pour la Chine, -13% pour l'europe. Les indiens *150%. Tout le monde doit s'y mettre ?
CL: bien sûr. Mais par habitants, nous émettons 5 ou 6 fois plus. Ça ne les exonère pas, leur mode de développement doit changer afin de réduire au minimum leur impact climatique. il faut comparer ce qui est comparable. Nous avons un autre modèle de développement, une civilisation différente, voir par tête d'habitant. Trouver à l'échelle internationale une règle équitable.
AdT : par quoi on commence ?
CL : chacun d'entre nous doit l'intégrer dans sa vie. Cet été nous n'avons pas eu le choix. Dans le Gard, il a fait une chaleur épouvantable. Restrictions d'eau au robinet. On a fait sans. En 1973, on a réduit considérablemnet notre consommation énergétique du jour au lendemain. L'important est d'emmener tout le monde en donnant les moyens aux plus modeste de pouvoir faire aussi. Car agir est le meilleur moyen de lutter contre l'anxiété.
AdT : avocate du climat, auréz-vous de plus en plus de travail ? Eau, murs fissurés, ...
CL: avec Grande-Sainte, j'ai fait la première face à l'État dans le contentieux climatique. Tout est à revoir : les assurances. Repenser dans la justice, l'équité, avec le souci du long terme et la cohérence. On cesse les contraires.
AdT : acheter une maison, vérifier l'endroit ?
CL: oui, les côtes (érosion), les fleuves (La Roya). Consulter la remarquable carte du BRGM pour connaître l'exposition au risque.
AdT: merci CL.
*Clés Cause Climat
À travers leur discours et actions, ces alumni d’HEC souhaitent encourager leurs pairs à embrasser la voie de la transition écologique.
Les anciennes et anciens étudiants des grandes écoles françaises se rebellent contre le système. Après le puissant discours de huit diplômés d’AgroParisTech en mai dernier, c’est au tour d’une poignée d’alumni d’HEC, l’une des plus prestigieuses écoles de commerce de France, de s’exprimer sans détour
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Lors de la remise des diplômes des promotions 2020 et 2021 le 9 juin dernier, une ancienne étudiante d’HEC, Anne-Fleur Goll, a porté un message inédit, engagé et percutant sur la responsabilité du monde économique en matière de biodiversité et de dérèglement climatique. Le tout devant un parterre d’anciennes et d’anciens étudiants, de leurs parents et professeurs. “HEC nous ouvre beaucoup de portes. C’est maintenant notre responsabilité d’utiliser ces portes ouvertes pour changer les règles“, a clamé l’actuelle climate consultante chez Deloitte, dans un discours ovationné et largement partagé, commenté et salué depuis sa diffusion sur la chaîne Youtube de HEC transition, “une association qui soutient la communauté HEC, Alumni, étudiants comme professeurs, vers un monde durable et juste”.
-> https://www.youtube.com/watch?v=BY7zclxtOLU
S’adresser à celles et ceux qui ont le pouvoir
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“arrêter avec la fracture générationnelle ... Adam Melki. Également alumni de la promotion 2020 d’HEC, il est co-président de l’association HEC Transition, consultant stratégie climat et biodiversité chez Quantis, et a participé à l’écriture du discours prononcé par sa camarade.
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Transformer HEC de l’intérieur
... restructurer les cours de l’école de commerce ... les métiers vers lesquels menaient mes études étaient la principale cause de cet effondrement environnemental. (…) J’apprenais à la fois le marketing et l’impact de la surconsommation et du greenwashing, je voyais les mêmes entreprises dans le Career Fair (événement où recruteurs et candidat se rencontrent, ndlr.) et dans les classements des plus gros pollueurs. » ... rédaction d’un livre blanc sur la biodiversité ... soutien total du président et de la directrice générale
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Des garde-fous de la transition écologique
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En attendant des prises de décisions politiques à la hauteur ... on est assez éco-anxieux. Mais on a cette chance d’avoir accès à ces sphères d’influence qui ont le pouvoir de peser sur les élites économiques françaises, voire européennes. On fait partie d’un changement hyperstimulant, on a la capacité d’agir pour soi et pour les autres, et c’est aussi pour ça qu’on a la motivation d’utiliser HEC comme un levier de transformation.”
La jeunesse qui s’engage a de beaux jours devant elle. Puissent les entreprises qui recrutent ces profils être sensibles à leurs expertises et revendications.
- Écologie : après les jeunes diplômés d’AgroParisTech, les élèves normaliens se révoltent à leur tour
- VIDÉO. Les « déserteurs » d’AgroParisTech appellent à se retrouver pour « bifurquer ensemble »
Connu / https://twitter.com/snefsuOFB/status/1538203982484619264
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Sne-FSU Biodiversité @snefsuOFB · 48 min
#écologie positivr.fr
Discours écologiste à HEC : les coulisses du coup d’éclat révélées par ses protagonistes
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Ndlr : questionner : - quelle dimension politique à la veille du 2è tour des législatives ? ACT
Les dirigeants français, comme récemment Emmanuel Macron, vantent l’excellence de la filière nucléaire nationale et son caractère indispensable à notre pays. Sauf que cette rengaine n’a plus lieu d’être, pour l’autrice de cette tribune, qui explique en quoi le nucléaire, aujourd’hui, empêche la France de mener une politique énergétique ambitieuse.
Corinne Lepage est présidente de Cap21/Le Rassemblement citoyen ancienne ministre de l’Environnement et avocate.
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les objectifs qui sont les nôtres dans le cadre de notre besoin de développement économique compatible avec l’épuisement des ressources et la priorité à la lutte contre le dérèglement climatique sont contrecarrés par le nucléaire.
Clément Sénéchal @ClemSenechal · 15 août
Homo œconomicus détruit des systèmes naturels cruciaux qu'il ne pourra jamais racheter.
C’est fait, la calotte glaciaire du Groenland a dépassé le point de non-retour
Les glaciers ont tellement rétréci, que même si le réchauffement climatique s'arrêtait net dès aujourd’hui, ils disparaîtraient inévitablement.
slate.fr - 26 - 709 - 623
Projet aberrant de Sivens, barrages illégaux de Caussade et de Fourogue et tant d’autres, notamment en Adour Garonne. Les conflits autour de la construction de barrages d'irrigation se multiplient ; ils opposent régulièrement certains irrigants et des citoyens soucieux de la biodiversité, du climat et du juste partage de l'eau. Investi de longue date sur ces dossiers, à l’image des combats historiques contre la multiplication des barrages sur la Loire ou à Charlas, le mouvement France Nature Environnement milite régulièrement contre la construction de nouveaux barrages. Ils aggravent les sècheresses qu'ils sont censés combattre. Explications.
En France, l'agriculture, c'est 48 % de la consommation d'eau, avec un pic sur les 3 mois d'été où elle représente jusqu’à 80 % de l’eau consommée sur le territoire1. Cette grande soif est particulièrement liée à l'irrigation, utilisée sur moins de 6 % des surfaces de production agricole. Or, la crise climatique entraine des sècheresses de plus en plus longues, fréquentes et intenses et la France n'est pas épargnée par le phénomène. Dans ce contexte, certains syndicats agricoles d'irrigants réclament régulièrement de nouveaux barrages. L'idée est de stocker davantage d'eau l'hiver pour l'utiliser l'été. Seulement, cette option simpliste se révèle particulièrement inadaptée pour l'agriculture, le territoire, ses citoyens et délétère pour l'ensemble du cycle de l'eau. Pire, elle aggrave les effets du dérèglement climatique qu'elle est censée pallier.
1L'eau et son droit, rapport annuel du Conseil d'État 2010, page 26
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Pour aller plus loin
Barrages et réservoirs : leurs effets pervers en cas de sécheresses longues, article de The Conversation, février 2019 https://theconversation.com/barrages-et-reservoirs-leurs-effets-pervers-en-cas-de-secheresses-longues-111583
Retenues d'eau : quelles impacts sur le milieu aquatique ? article de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), avril 2016 https://www.irstea.fr/fr/toutes-les-actualites/eaux/retenues-deau-quels-impacts-sur-le-milieu-aquatique
Observatoire National Des Etiages https://onde.eaufrance.fr/
La végétalisation des friches et des centres urbains est dans l’air du temps. Et pour cause, elle peut contribuer à atténuer les effets du dérèglement climatique et jouer un rôle positif pour la santé.
.#Demain la Ville #Qualité de vie | Lecture 6 minutes
D’un marché de Wuhan à une usine en Bavière, puis au monde entier… Encouragées par le monde moderne, ses villes et ses réseaux, les épidémies ne semblent plus avoir d’obstacles. L’urbanisme était pourtant né avec elles, pour freiner le choléra et la tuberculose. L’aménagement urbain est-il encore capable de nous maintenir en bonne santé ?
“Wuhan en Bavière”
Si l’origine exacte du Covid-19 est encore discutée, elle semble partir d’un marché de fruits de mer fréquenté et populaire à Wuhan en Chine, dans les derniers jours de décembre 2019. Puis le virus s’est propagé par la gare de Hankou, la troisième plus grande de la ville, à quelques enjambées de là. Il aurait ensuite fait ses premiers pas hors de Chine par la Bavière, où une chinoise contaminée était venue assister à une formation professionnelle de son entreprise, l’équipementier automobile Webasto. Pour beaucoup d’experts il s’agit d’une zoonose, c’est à dire une maladie infectieuse d’origine animale : 60% des virus infectieux décrits chez l’homme ont un animal réservoir. On parle d’une chauve-souris, d’un pangolin, voire les deux ?
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Dans le cas de maladies vectorielles, transmises par le moustique ou la tique, il y a souvent une problématique de dégradation des écosystèmes naturels. Si il y a une prolifération c’est que quelque part l’environnement n’est plus en capacité de réguler. On a cassé un équilibre, ce qui provoque un déséquilibre et un emballement des choses.
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La thèse est confirmée par Sonia Shah dans le Monde Diplomatique, « notre vulnérabilité croissante face aux pandémies a une cause plus profonde : la destruction accélérée des habitats ». Énumérant les grandes épidémies de ces dernières années (Ebola, Lyme, E. Coli, SRAS, grippe aviaire…), la journaliste dénonce ainsi l’urbanisation, la déforestation et l’industrialisation, non pas comme des facteurs d’apparition de virus – le phénomène est naturel – mais comme des facteurs de propagation. Pour elle, la protection des habitats naturels, et de manière plus générale la compréhension des mécanismes écologiques, pourra réduire l’émergence d’épidémies.
L’urbanisme a aussi un rôle à jouer. ... l’aménagement a su par le passé endiguer des vagues d’épidémies infectieuses meurtrières. C’est ce que rappelle l’architecte urbaniste Albert Lévy dans son ouvrage Ville, urbanisme et santé – Les trois révolutions (2012) : « La question de la santé est un déterminant majeur dans la naissance de l’urbanisme ». ... choléra en 1832 ... ancien chercheur au CNRS, membre du Réseau Environnement Santé, raconte comment le courant hygiéniste a structuré le développement des villes au XIXème siècle ... « Chaque fois que la médecine n’était pas capable de juguler des crises sanitaires on a fait appel à l’espace et à l’environnement pour les résoudre à titre préventif. » Pour Haussmann par exemple, Paris est jugé « malsain » et doit être assaini ... La Charte d’Athènes rédigée en 1933 pousse la logique plus loin : la ville est divisée en quatre fonctions (logement, travail, loisir et infrastructures de circulation). L’espace public réduit au maximum, au profit des voitures. Avec les avancées de la médecine et de la pharmacologie, le tout curatif vient remplacer progressivement le préventif, entraînant dans la deuxième moitié du XXème siècle, le divorce entre urbanisme et santé.
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Aujourd’hui, Albert Lévy comme Anne Roué-Le-Gall encouragent un retour de l’approche sanitaire préventive dans l’aménagement urbain. « Nous vivons actuellement une véritable transition épidémiologique, marquée par une explosion des maladies chroniques » explique l’architecte. Ce sont les cancers, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires, asthme, allergies, obésité, diabète… mais aussi les souffrances mentales, l’autisme ou la baisse de la fertilité masculine. Non transmissibles, ces maladies sont directement liées à nos modes de vie, notre alimentation et notre environnement : « On parle d’épidémie parce que ça touche énormément de personnes, et de plus en plus » résume Anne Roué-Le-Gall.
Typiquement urbaines, ces nouvelles maladies sont dues à la sédentarité, la précarité, l’isolement ou aux différents types de pollutio (air, eau, bruit, perturbateurs endocriniens…). Les dérèglements climatiques contribuent à cette crise sanitaire, en cas de stress hydrique ou de canicule par exemple. ... double épidémie : en fragilisant le système immunitaire, notamment des personnes âgées, les maladies chroniques rendent plus vulnérables aux maladies infectieuses
Santé planétaire [image] L'aménagement favorable à la santé - EHESP
Co-autrice de plusieurs guides méthodologiques à destination des décideurs et professionnels de l’aménagement urbain, Anne Roué-Le-Gall ne désespère pas. Dans la lignée des définitions de l’OMS et de la vision dite de « planetary health », elle défend une approche de santé dite globale et positive. « On a une culture française très axée sur la réduction des facteurs de risque. Il y a absolument besoin de faire évoluer cette culture pour ne plus seulement réduire les risques, mais promouvoir ce qui marche, ce qui fait santé. »
En rupture avec l’aménagement hygiéniste, cette approche de la santé publique se veut socio-écologique.
... éviter un aménagement dogmatique et standardisé, qui pourrait avoir des conséquences indésirables. Le guide insiste sur l’importance d’anticiper les antagonismes et les synergies entre les aménagements de santé et ceux pour l’environnement. ... guide ISADORA est financé non plus seulement par le ministère de la santé, mais également celui de la transition écologique. La chercheuse y voit le signe plutôt encourageant d’une évolution des mentalités.
SOCIAL
Face au Black Friday, symbole de la surconsommation qui se déroule ce vendredi 29 novembre, 550 marques s'engagent à boycotter l'événement autour du collectif Make Friday Green Again. Si l'initiative est louable, elle fait difficilement le poids face à la puissance de feu de géants comme Amazon qui font durer cette période de réductions sur plusieurs jours.
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C’est un véritable carton. Au mois d’octobre la jeune marque Faguo, sensible aux questions environnementales, lançait le Make Friday Green Again, littéralement "rendre vendredi vert de nouveau". Une initiative destinée à boycotter le Black Friday, ce "Vendredi Noir" de super promotions venu des États-Unis, symbole de l’hyperconsommation. Rejoint par une vingtaine d’entreprises au départ, le collectif éphémère réunit désormais plus de 550 marques dont, pour citer les plus grosses enseignes, Nature & Découverte, Jules & Jenn ou Naturalia. ... Romain Teissedre de Faguo ... contribue au dérèglement climatique en encourageant la surproduction ... lancé en 2017 par Envie ... Jean-Paul Raillard, Président de la fédération Envie ... de la communication", explique à l'AFP Cédric Chéreau, expert en distribution et co-fondateur de la startup UntieNots qui qualifie ces discours de "stratégie commerciale". ... Un amendement visant à encadrer le Black Friday, déposé par l'ancienne ministre de l'Environnement Delphine Batho, vient d'être adopté en Commission développement durable. ...
A l’occasion d’une réunion des ministres européens de l’énergie, 19 organisations de la société civile, parmi lesquels l’Aitec, Attac France, les Amis de la Terre France ou le CCFD-Terre Solidaire, ont appelé les États membres de l’UE à quitter le Traité de la Charte de l’énergie. Initié dans les années 1990, longtemps laissé dans l’oubli, ce Traité qui regroupe plus d’une cinquantaine d’États, est aujourd’hui utilisé par les multinationales de l’énergie pour attaquer les pouvoirs publics lorsque ces derniers prennent des mesures, notamment en matière de transition énergétique, qui contreviennent à leurs intérêts.
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notamment celles des énergies fossiles, et donc d’aller à l’encontre des objectifs de lutte contre les dérèglements climatiques.
Connu / https://twitter.com/StopTAFTA/status/1177105561881632768
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Maxime Combes a retweeté
Stop TAFTA/CETA @StopTAFTA · 26 sept.
19 organisations de la société civile appellent les pays de l’UE à quitter le Traité sur la Charte de l’énergie
Ce traité est aujourd’hui utilisé par les multinationales de l’énergie pour attaquer les politiques de transition énergétique
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Rules For Corporations et 9 autres
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DEREGLEMENT CLIMATIQUE En plus de la chaleur, la montée des eaux inquiète
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A cette flambée des températures s’ajoute l’augmentation du niveau de la mer. Et là aussi, c’est record : en juillet 2019, la hausse s’élève à 13,7 centimètres, le niveau le plus élevé observé en l’espace de 30 ans. Au point d’inquiéter les scientifiques sur ce fameux cap des « un mètre », qui provoquerait des bouleversements catastrophiques sur le littoral.
Selon les médias catalans, ce cap pourrait être franchi d’ici la fin du siècle, rayant les plages actuelles de la carte. Tant pis pour vos vacances à Argelès-sur-Mer.
Alors que beaucoup d’observateurs s’inquiètent du caractère mortifère des messages décrivant le dérèglement climatique, Corinne Lepage, ex-ministre de l’Environnement, est convaincue que c’est sur cet obstacle historique que vont se construire les nouveaux rêves de l’humanité.
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Corinne Lepage ne partage pas le relatif pessimisme de Jean Viard qui regrette que l'on ne propose plus d'avenir à la population. Si elle admet que ce n'est pas faux, Corinne Lepage estime de son côté que c'est précisément dans la capacité de faire face aux enjeux climatiques tels qu'ils sont que va se fabriquer un nouvel imaginaire, un nouveau futur. Parce que l'humanité, juge l'avocate, est parfaitement capable de s'adapter à la menace d'ampleur géologique qui se profile.
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Des orages violents ont frappé Toulouse et ses alentours mercredi soir. Des rafales de vents de 137 km/h ont été enregistrées dans la station de Francazal, dépassant ainsi le record établi lors de la tempête de décembre 1999 (136,8 km/h). Un véritable déluge d’eau et de grêle s’est également abattu sur la région, provoquant d’importants dégâts. La Côte d’Or, le Pas-de-Calais, la Drôme ou encore le Calvados ont également été touchés… Il y a tout juste un an, c’est la région parisienne qui avait été frappée par des orages violents. La ville de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne a été particulièrement touchée et ses habitants bataillent encore aujourd’hui pour obtenir des indemnisations pour les dommages subis. Le fait que les intempéries soient reconnues en tant que catastrophe naturelle, comme c’était le cas pour celles de Villeneuve-Saint-Georges, est pourtant censé faciliter les processus d’indemnisation. Après ces événements orageux, c’est une vraie canicule qui est attendue dès la semaine prochaine, avec une remontée d’air chaud liée à la présence d’une dépression au large de la Galice. Cette vague de chaleur devrait ainsi parachever la météo complètement folle de ce mois de juin 2019. Après quatre été très ensoleillés et surtout très chauds, doit-on s’attendre à une nouvelle période de sécheresse et de canicule ? Lutter contre le dérèglement climatique est devenu une urgence, quels moyens avons-nous encore à notre disposition ?
Invités :
• Magali Reghezza-Zitt, géographe, spécialiste des risques naturels.
• Emmanuel Bocrie, ingénieur-prévisionniste à Météo France.
• Marc Vermeulen, conseiller du président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
• Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l'Assurance.
Catégorie Divertissement
Planète - Climat - Temps de Lecture 5 min - Article réservé aux abonnés
La forte hausse de ce gaz à effet de serre, qui pourrait provenir des zones humides tropicales, risque d’accélérer le dérèglement climatique.
Le méthane est émis par la production de gaz, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides. ERIC GAY / AP
On l’a un temps qualifié de « bombe climatique ». A défaut d’en constituer réellement une – l’expression est aujourd’hui remise en cause par la communauté scientifique –, le méthane risque malgré tout de provoquer une accélération du dérèglement climatique.
La quantité de ce gaz à effet de serre, le deuxième en importance après le dioxyde de carbone (CO2), augmente en effet de manière très rapide dans l’atmosphère, bien plus qu’anticipé par les climatologues. Des données récemment publiées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) montrent que les concentrations de méthane (CH4) ont atteint un record en 2018, de quoi miner l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C.
Selon les chiffres de la NOAA, l’augmentation des taux de CH4 dans l’atmosphère s’est accélérée ces cinq dernières années, enregistrant une croissance deux fois plus élevée que sur la période 2007-2013.
Après une stagnation entre 2000 et 2007, la concentration de ce gaz a crû chaque année de 6 parties par milliard (ppb) entre 2007 et 2013, puis de 9 ppb/an entre 2013 et 2018. Elle a bondi à 10,8 parties par milliard en 2018, la seconde plus forte hausse depuis vingt ans.
Concentration de méthane dans l’atmosphère depuis 1980 (en parties par milliard). NOAA
Vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique
La concentration atmosphérique de méthane atteint désormais 1 866 parties par milliard, un taux inégalé depuis au moins 800 000 ans. « C’est 2,6 fois plus qu’avant l’ère préindustrielle, explique Marielle Saunois, enseignante-chercheuse (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement/université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et coordinatrice de l’inventaire mondial du méthane. Au final, le méthane contribue à hauteur de 20 % du réchauffement lié aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques. »
La principale cause du dérèglement climatique reste le dioxyde de carbone, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, et dont la concentration bat également des records.
Mais le méthane, émis quant à lui par la production de gaz naturel, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides, s’avère un gaz à effet de serre vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique sur une période de 100 ans. Même si la durée de vie du CH4 est largement inférieure à celle du CO2 – il se dégrade en neuf ans environ –, « la hausse de sa concentration constitue un gros problème pour le climat, d’autant plus inquiétant qu’on n’en comprend pas l’origine », prévient Marielle Saunois.
La suite est réservée aux abonnés.
Connu / https://twitter.com/HervePommereau/status/1134342835384328193
Le dérèglement climatique change les cadres du débat politique et devient un prisme incontournable de lecture du monde, explique François Gemenne dans cet entretien. Dans ce contexte, les chercheurs ont un rôle majeur à jouer et ne peuvent pas se dérober.
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François Gemenne, chercheur en sciences politiques, rattaché à l’université de Liège et enseignant à Sciences Po. Ses recherches sont essentiellement consacrées aux migrations et aux déplacements de populations liés aux changements de l’environnement, notamment aux catastrophes naturelles, ainsi qu’aux politiques d’adaptation au changement climatique.
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Le chercheur doit être honnête, il ne doit pas être neutre. La science n’est pas neutre. Quand on travaille sur des phénomènes aux implications sociales aussi importantes que le changement climatique ou les migrations, on ne peut pas publier ses résultats dans des revues académiques et ne pas prendre part au débat. Le climatologue qui fait des mesures de concentration de gaz à effet de serre et qui voit que ça s’emballe, ne peut pas se contenter de publier ses travaux dans Global Environmental Change. Bien sûr qu’il doit sonner l’alarme, bien sûr qu’il doit s’impliquer dans le Giec ! Je me reconnais tout à fait dans la démarche du Giec : fournir un condensé de la science, et laisser les politiques prendre leurs décisions.
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