Publié le 3 mars 2025
Désarmement, Énergies, Nucléaire, Paix et justice, Toxiques
Alors que cette nuit marquera les trois ans de l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, par les troupes armées russes et l’entreprise russe Rosatom, Greenpeace France a repéré ce lundi 3 mars au matin, dans le port de Dunkerque, un nouveau déchargement d’uranium naturel d’un cargo en provenance de Saint-Pétersbourg. De plus, le bilan des importations d’uranium en 2024 montre que la France continue d’importer de l’uranium enrichi russe. Un quart de l’uranium enrichi importé par la France en 2024 provenait de Russie. Par ce commerce, la France alimente la guerre en Ukraine, en totale contradiction avec les positions officielles du gouvernement français sur son soutien au peuple ukrainien.
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Énergies
Près de 100 milliards d’euros d’investissements dans le réseau d’électricité, des usines qui pourraient consommer beaucoup plus d’énergie qu’aujourd’hui et un chef d’État qui appelle les industriels à se brancher sans limite : la transition énergétique à la française dévore les électrons et ne rêve que de nucléaire.
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L’oubli des limites planétaires
« L’électricité est disponible, vous pouvez vous brancher, elle est prête ! » : la petite phrase d’Emmanuel Macron au sommet de l’IA a fait rire l’assistance ... si l’électricité est majoritairement produite par les centrales nucléaires en France (67 % en 2024) et donc très peu émettrice de CO2, un critère essentiel pour protéger le climat, ses usages ont de multiples impacts sur l’environnement.
L’électrification des transports et de l’industrie requiert énormément de ressources en minerais et métaux (cuivre, terres rares, lithium, coltan, cobalt…) – jusqu’à parfois l’accaparement dans des pays en guerre, dont les techniques d’extraction sont très polluantes. Les data centers ont des besoins colossaux en eau pour les refroidir. Les centres de données augmentent en taille avec l’essor de l’IA générative – afin de gagner en puissance, on parle d’« hyper scalers » – et consomment beaucoup de foncier.
À lire aussi
IA : un puits sans fond de dépenses en énergie, en eau et en CO2
10 février 2025 https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/100225/ia-un-puits-sans-fond-de-depenses-en-energie-en-eau-et-en-co2
Tout cela génère aussi beaucoup de déchets, sans oublier l’enjeu des rebuts nucléaires. Un boom illimité des usages électriques en France aura inévitablement pour conséquences d’augmenter les émissions de CO2 ailleurs. « Si vous électrifiez les camions sans poser la question des usages, vous risquez d’augmenter le fret de la fast fashion », remarque Hélène Gassin, présidente de négaWatt, association experte en sobriété et prospective énergétique, pour qui « électrifier pour électrifier, c’est de la pensée magique ! Si vous ne maîtrisez pas les besoins, vous allez courir derrière pour y répondre. C’est une vision carbocentrée qui ignore plein d’autres paramètres ».
Lors de la présentation de son plan d’investissements qui conduira à la construction de nouvelles lignes à haute tension impossibles à enfouir, RTE n’a pas caché que le futur réseau « aura un impact plus fort sur l’environnement ».
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Pour Yves Marignac, porte-parole de négaWatt, une telle hausse de la consommation d’électricité est une façon de « forcer la trajectoire » des besoins en électricité et de justifier les investissements dans le nucléaire. Car « si vous projetez un développement raisonnable des énergies renouvelables et une électrification raisonnable, il n’y aura pas besoin de nouveaux réacteurs nucléaires », au mieux prêts à fonctionner dans quinze ans. « La seule manière de faire de la place pour cette nouvelle production nucléaire, c’est de projeter cette abondance en poussant tous les curseurs. »
C’est ainsi que la projection de consommation d’électricité en France selon les scénarios de RTE – qui font référence – explose littéralement après le discours d’Emmanuel Macron à Belfort en février 2022 annonçant la relance du programme nucléaire, comme l’indique malicieusement un graphique de négaWatt.
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L’aveuglement budgétaire
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c’est la grande absente des prévisions officielles vers le tout-électrique, sans étude d’impact économique sur ce qu’il faudra débourser pour payer la relance du programme nucléaire : les six réacteurs EPR, mais aussi la nouvelle usine de retraitement des déchets à La Hague (Manche), le site d’enfouissement de Bure (Meuse), le programme ITER – dont le laboratoire a reçu la visite d’Emmanuel Macron et du premier ministre indien Narendra Modi en marge du sommet sur l’IA… Aucun de ces mégaprojets n’a fait l’objet d’une évaluation précise par l’État des financements nécessaires. Et encore moins de lignes budgétaires. « La question des dérapages budgétaires associés » au nucléaire « devrait trouver plus de place dans le document de la PPE » demandent les scientifiques du Haut Conseil pour le climat. Notamment pour « ne pas fragiliser le financement d’autres solutions de décarbonation ».
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La Cour des comptes s’est livrée à l’exercice pour la filière EPR : elle estime le coût total du réacteur construit à Flamanville (Manche) à 23,7 milliards d’euros ... Le coût de production de son électricité s’établirait entre 110 et 120 euros/MWh, en valeur de 2015, pour une hypothèse de rentabilité – basse – de 4 % , soit entre 132 et 144 euros en comptant l’inflation. Il monterait à 176 euros par mégawattheure pour un taux de rentabilité de 7 %.
À lire aussi
La transition énergétique n’a pas eu lieu https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/280922/la-transition-energetique-n-pas-eu-lieu 28 septembre 2022
Ces chiffres sont globalement supérieurs au coût de production des énergies renouvelables aujourd’hui en France : le parc éolien en construction au large de Dunkerque a été attribué par appel d’offres en juin 2019 pour un coût de 44 euros le mégawattheure. D’ici à 2050, il devrait être de l’ordre de 30 euros le mégawattheure pour le solaire au sol, d’environ 45 euros pour les grandes toitures et, d’ici à vingt-cinq ans, l’éolien terrestre devrait produire des électrons à un peu moins de 40 euros, selon RTE.
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La Cours des comptes en conclut qu’il faudrait « retenir la décision finale d’investissement du programme EPR2 », à savoir les réacteurs de Penly, Gravelines et du Bugey, « jusqu’à la sécurisation de son financement ».
Pour Yves Marignac, prévoir de consommer autant d’électricité que le font les modèles de l’administration correspond à « une trajectoire auto non réalisatrice » car « pour augmenter à ce point et à cette vitesse, il faudrait tout augmenter : les investissements dans les EPR, les énergies renouvelables, la construction d’usines, etc. Tout cela à toute vitesse mais en restant compétitif. On risque en réalité de perdre sur tous les tableaux : industriel, économique, social et sur le climat ».
Le 19 mars 2024
Le gouvernement français s’obstine à vouloir relancer la filière nucléaire à travers le « nouveau nucléaire » d’EDF. De vieux modèles de réacteurs remis au goût du jour, les promesses d’une technologie qui pourrait sauver le climat, mais une réalité bien différente. Greenpeace France publie aujourd’hui un rapport montrant l’irréalisme total des prévisions d’EDF pour la construction de six nouveaux réacteurs EPR2 : Coût du « nouveau nucléaire » : l’insoutenable légèreté d’EDF. Coûts minimisés, délais fantaisistes et manque de transparence. Ce rapport investigue le fiasco des derniers réacteurs construits par la France.
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Connu / TG le 22/01/25 à 15:51
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pour les vibrations de Flamanville 3, ce problème était prévisible puisque cette anomalie c'est produite à l'EPR de Taischan 1. Le Criirad a lancé l'alerte en 2021 et publié un rapport en décembre 2022
https://www.criirad.org/wp-content/uploads/2022/12/2022-12-TU-96-Article-Scandale-EPR.pdf.
L'IRSN a confirme que l'origine du problème vient d'une mauvaise conception de la cuve
En tout état de cause, l’IRSN estime que la présence indésirable et non anticipée de FFN est la conséquence d’une anomalie de conception du plenum inférieur des cuves des réacteurs de type EPR.
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Connu / TG le 21/01/25 à 9:06
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En moins de 4 ans, d’importants dispositifs ont été mis en place pour relancer le nucléaire
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Des retours d’expériences qui mettent en évidence une dérive systématique des calendriers et des coûts
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La filière industrielle a commencé à s’organiser pour mettre en œuvre la stratégie annoncée en 2022
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La filière industrielle nucléaire reste cependant exposée à des risques persistants
Le programme EPR 2 est marqué par un retard de conception, une absence de devis abouti et de plan de financement alors qu’EDF demeure très fortement endetté. Les conditions de financement de ce programme n’étant toujours pas arrêtées, la rentabilité du programme EPR 2 reste à ce jour inconnue. Ces délais et incertitudes, qui portent également sur le nombre de centrales à construire, répondent imparfaitement aux attentes des acteurs de la filière et réduisent la visibilité dont ils ont besoin pour s’engager dans des projets industriels de cette ampleur. Bien qu’en évolution, la stratégie contractuelle d’EDF ne permet pas encore de garantir la responsabilisation des prestataires de la filière qui la jugent encore trop déséquilibrée et émettent d’importantes réserves en l’état de la maturité du programme EPR 2.
Les surcoûts de construction, retards et incertitudes sont nombreux et nécessitent des réponses d’EDF, des pouvoirs publics et de la filière pour asseoir la réussite du programme EPR 2.
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?jp7VKA
Connu / TG le 14/01/24 à 13:13
Tr.: ... 30 millions de tonnes de CO2 / an ... 5% de l'empreinte carbone de la France ... et avec l'IA ... c'est notre usage qui s'emballe ... même s'il faut garder nos appareils plus longtemps ... ex les photos postées, les vidéos ... une recherche sur chat GPT est 1 fois plus énergivore ... hausse de plus de 75% ... les opérateurs investissent dans le nucléaire comme Microsoft ...
Ndlr : transcription intégrale sur le site
A la fin d’octobre, le spécialiste français de l’uranium avait annoncé « suspendre » sa production, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays, dirigé par un régime militaire issu d’un coup d’Etat perpétré en juillet 2023.
Le Monde avec AFP
Publié le 04 décembre 2024 à 10h37, modifié le 04 décembre 2024 à 13h59
Temps de Lecture 2 min.
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ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr [Société des mines de l’Aïr], dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger [à 63,4 %, le reste étant détenu par l’Etat du Niger], écrit le groupe français
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Plus de 1 000 tonnes de concentré d’uranium bloquées
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en novembre, le ministre des mines nigérien, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.
Lire le récit : Article réservé à nos abonnés En Afrique de l’Ouest, la France désavouée par les opinions publiques
Orano « entend défendre ses droits auprès des instances compétentes »
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Lire l’explication (2023) | A quel point la France est-elle dépendante de l’uranium nigérien ?
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/03/a-quel-point-la-france-est-elle-dependante-de-l-uranium-nigerien_6184374_4355770.html
Connu / https://x.com/bloginfo/status/1865769691848855979
Ingénieur en génie climatique, énergétique et environnement
Abonné·e de Mediapart - 18 Billets - 0 Édition
En France, pays de l'atome roi, tout débat public à propos de l'industrie nucléaire civile et militaire est oblitéré par le "fait du prince". Pour y résister il faut dénoncer ses mensonges. Parmi ceux-ci il y a "la compétitivité du nucléaire".
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Du 28 janvier au 15 mai 2025, un débat public est prévu sur le projet d’EDF de construire une paire d’EPR au Bugey. Il sera organisé à la demande d’EDF par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).
Plusieurs organisations de la région opposées au projet, mais aussi à la poursuite de l’exploitation des réacteurs nucléaires du Bugey qui ont dépassé l’âge canonique, ont participé depuis plus de 10 ans aux enquêtes publiques, débats publics, concertations en tous genres, sans être entendues jusqu’à présent. Elles ont publié des études, des lettres ouvertes, des « cahiers d’acteurs » et organisé de nombreuses réunions publiques pour faire connaître leurs analyses. Des groupes d’élus ont également manifesté leur opposition au projet d’EPR sur le site du Bugey.
Ils ont besoin d’être soutenus pour éviter que notre pays s’enfonce dans la dette et qu’à la catastrophe économique s’ajoute une nouvelle catastrophe nucléaire.
Pour plus d’informations
- Coordination Stop Bugey : https://www.stop-bugey.org/
- Collectif national Arrêt du nucléaire : http://collectif-adn.fr/#cout-du-nucleaire
- Article de blog : Coût du nucléaire, prix de l’électricité, dette publique
https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/251024/cout-du-nucleaire-prix-de-l-electricite-dette-publique
Au moins 9,6 millions de personnes concernées. Le tritium est le principal produit radioactif rejeté dans l’environnement par l’industrie nucléaire.
Dès les années 1990, la Commission de Recherche et d'Information Independantes sur la Radioactivite révélait la contamination d’eaux potables autour des sites nucléaires de Marcoule (Gard) et Valduc (Côte d’Or).
Sa recherche devenue obligatoire depuis 2005, la CRIIRAD a décidé de mettre elle-même à disposition du public, sur la page www.criirad.org/tritium, les résultats qu’elle a extraits des bases de données officielles.
Détecté dans 2 392 communes entre dont Paris, Créteil, Versailles…, le tritium est surtout mesuré dans des agglomérations situées à proximité des cours d’eau dans lesquels les centrales nucléaires rejettent des effluents radioactifs.
Connu / TG le 10/12/24 à 15:29
Nicolas Nace, responsable de la campagne transition énergétique chez Greenpeace France, dénonce dénonce des choix budgétaires pro-atome, qui révèlent une volonté politique à rebours des enjeux environnementaux et sociaux actuels.
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comment atteindre nos objectifs climatiques et limiter le réchauffement mondial à + 1,5 °C.
En cela, les chiffres sont édifiants : près de 70 % de l’électricité mondiale sera fournie par l’éolien et le solaire en 2050, chiffre qui atteindra près de 90 % pour l’ensemble des énergies renouvelables, selon les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC 1) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans ces scénarios, l’évidence est que le nucléaire sera relégué en 2050 au dernier plan. Là où la capacité mondiale d’énergie nucléaire fluctue depuis les années 2000 entre 350 et 400 GW installés, l’éolien et le solaire sont respectivement passés de 17 et 1 GW en 2000 à 1 017 et 1 406 GW fin 2023.
Sur la faisabilité technique, quand il fait nuit ou en périodes peu venteuses, les scénarios «Futurs énergétiques 2050» du Réseau de transport d’électricité (RTE) ou ceux de l’association NégaWatt ont tranché : le 100 % renouvelables est tout à fait possible. Côté coût, la différence entre les scénarios avec ou sans relance du nucléaire dépend des hypothèses envisagées : niveau de consommation d’électricité, évolution des prix des énergies renouvelables et de ceux des batteries, faisabilité des délais et des coûts des EPR2, etc. Ces écarts de coûts entre les scénarios restent relativement faibles, de l’ordre de 15 % d’ici à 2050.
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En pleine austérité budgétaire, le gouvernement Barnier l’avait très bien compris : presque tous les budgets pour la transition, permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ont été sabrés dans le texte initial. MaPrimeRénov’, pour rénover les logements, moins 1,5 milliard d’euros ; le Fond vert, destiné aux bâtiments publics, dont les établissements scolaires, moins 1,5 milliard d’euros ; le Fonds chaleur, subventionnant la sortie des énergies fossiles dans la production de chaleur, moins 25 % pour son budget annuel.
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l’industrie nucléaire se berce d’illusions, derrière lesquelles se cachent ses défenseurs refusant de regarder l’urgence climatique en face et de s’attaquer frontalement aux rapports de domination.
Pour aller plus loin :
Climat Libé Tour - Energie - Greenpeace
Connu / TG le 10/12/24 à 14:52
L’eau potable de près de 10 millions de Français est touchée par une pollution radioactive en provenance
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Partenariat avec la CRIIRAD https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?tyv7mw
Ndlr : On peut noter que la Vienne détient le record de tritium dans l’eau potable mesuré en mars 2017, avec 65 becquerels par litre (Bq/l).
Cela s’explique par le fait que le débit de la Vienne est moins fort que celui du Rhône et que donc le tritium rejeté y est moins dilué.
Publié le 26 mai 2018 par André JACQUES
Le 24 mai 2018, à l’initiative du Maire de Flamanville, commune d’implantation de la centrale nucléaire EDF, un débat public était organisé à la Salle du Rafiot.
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C’est l’occasion pour le CRILAN de développer ses positions sur ce débat faussé et de rappeler quelques enjeux de cette PPE pour notre région.
En novembre 2017 RTE le gestionnaire de transport d’électricité, a publié cinq scénarios de prospective électrique. Seulement deux d’entre eux ont été retenus pour la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie en raison de leur plus faible impact supposé sur le climat.
La SFEN, association pro-nucléaire mise en avant dans le débat public, se réjouit donc que les 2 scénarios préférés par RTE soient ceux avec le moins de fermetures de réacteurs nucléaires :
- Le Scénario Volt prévoit la fermeture de 9 réacteurs de 900 MW (hors Fessenheim) à l’horizon 2035.
- Le Scénario Ampère prévoit la fermeture de 16 réacteurs.
Ces deux scénarios témoignent d’un manque d’ambition concernant la réduction de la part du nucléaire, sont trop conservateurs et frileux en matière d’efficacité énergétique, visent des niveaux d’exportation d’électricité irréalistes au regard des tendances actuelles de nos voisins. Ils ignorent volontairement :
- Le scénario Watt qui prend comme hypothèse la fermeture de chaque réacteur après quarante ans de fonctionnement
- Le scénario Hertz qui table sur la fermeture de vingt-cinq réacteurs nucléaires pour que l’atome ne représente plus que 50 % du mix énergétique d’ici 2025, conformément à l’objectif de la Loi de Transition Energétique.
Le débat sur la PPE est donc tronqué, la question climatique servant d’alibi à la promotion du nucléaire sous couvert d’un mix énergétique et d’une transition écologique de l’énergie en trompe l’œil.
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Billet de blog
Coût du nucléaire, prix de l’électricité, dette publique - 25 octobre 2024 / François VALLET
Ingénieur en génie climatique, énergétique et environnement
Le 9 octobre 2024, Mediapart publiait un article sur le prix de l’électricité qui soulève plusieurs questions intéressantes. Il m’a semblé utile d’en reprendre quelques-unes et d’y apporter des éléments de réponse permettant d’éclairer le débat budgétaire.
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Publié le 28 octobre 2024
Énergies, Nucléaire
A 9h ce matin, une quarantaine d’activistes de Greenpeace France sont entrés au sein du périmètre de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer sa vulnérabilité aux risques d’inondation et de submersion par la mer. Des activistes, à bord d’embarcations sur le canal de rejet de la centrale, brandissent un message d’information publique : « Montée des eaux, nucléaire à l’eau ». Des cerfs-volants en forme de méduses et 60 fumigènes bleus symbolisent l’eau qui monte sur la centrale. Alors qu’un débat public est en cours, Greenpeace France met en lumière la dangerosité du projet d’EDF de construire deux nouveaux réacteurs nucléaires sur ce site, au cœur du delta de l’Aa, en proie à des inondations qui impactent de plus en plus la population, et au bord d’une mer dont le niveau va monter inexorablement.
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L’impossible garantie de la sûreté nucléaire face au dérèglement climatique
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Un monde à + 3,1 °C, c’est la multiplication des catastrophes climatiques avec notamment l’accélération de la fonte des calottes glaciaires et donc l’augmentation du niveau de la mer. Tous nos repères actuels seront bouleversés, et il est déjà acté que des territoires côtiers deviendront inhabitables y compris sur la Côte d’Opale [2].
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Un vide abyssal d’informations dans le dossier du projet d’EDF
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Pour Roger Spautz, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France
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Pour Pauline Boyer, ingénieure et chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France : « Alors que la population est déjà fortement touchée par les inondations en 2024, qu’en sera-t-il en 2120 ? Tous nos repères actuels auront changé à cause des impacts du dérèglement climatique. Il ne s’agira plus alors de relever d’un mètre la hauteur d’un mur ! »
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Greenpeace France rappelle qu’il est bien plus efficace, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour la justice sociale, d’investir dans la sobriété, la rénovation des logements et le développement des énergies renouvelables que dans le nucléaire.
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Notes aux rédactions
[1] EDF prévoit le dimensionnement de ses réacteurs nucléaires pour résister aux risques climatiques jusqu’à 2070, alors que leur exploitation est prévue au moins jusqu’en 2100 et leur démantèlement vers le milieu du siècle prochain. EDF dit qu’elle réévaluera et fera des ajustements tous les 10 ans. C’est un fonctionnement par étape.
[2] Le Centre d‘études sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), qui dépend du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a annoncé qu’un certain nombre de terres et de maisons situées sur le littoral de la Côte d’Opale étaient amenées à disparaître.
[3] La CPDP : Commission particulière du débat public.
#Gravelines #Nouveau nucléaire #Nucléaire #Parc nucléaire #Protection de l'environnement #Sortir du nucléaire #Stop EPR #Sûreté nucléaire #Transition énergétique
Greenpeace Paris @GP_Paris
[1/2] Rouen - Rassemblement national de la Coordination contre le nucléaire.
@coordantinuk
Vidéo intégrée 10:27 PM · 13 oct. 2024 - 664 vues
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EDF a déclaré un « événement significatif environnement » auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire le 30 septembre, trois jours après que la centrale de Flamanville a dépassé le seuil annuel de 100 kg d'émissions d'hexafluorure de soufre (SF6). Ce gaz à effet de serre a un potentiel de réchauffement 23 000 fois supérieur à celui du CO2.
Réservé aux abonnés
15 octobre 2021 \ 17h36 / Valentin Hamon--Beugin - 2 min. de lecture
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Ce n'est pas la première fois que la centrale de Flamanville dépasse le seuil autorisé. Cette situation a déjà été observée au moins en 2018 (149 kg) et en 2020 (102 kg). Avant 2018, la déclaration des dépassements de seuil n'était pas obligatoire. Mais le site n'est pas le seul à devoir progresser sur la question. L'Autorité de sûreté nucléaire de Caen avait déjà épinglé la centrale de Penly (Seine-Maritime) en juillet lors de son bilan annuel 2020, évoquant des « lacunes persistantes concernant les rejets de gaz SF6 ».
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Heureusement, des alternatives au SF6 commencent doucement à émerger, comme le Novec 4710 du conglomérat américain 3M. Ce mélange gazeux possède un potentiel de réchauffement 99,99% inférieur au SF6, pour une durée de vie dans l'atmosphère de 16 jours. Une solution défendue par General Electric, et depuis en partie adoptée par le gestionnaire français RTE. De son côté, le géant Schneider Electric veut faire une croix sur le SF6 grâce à son tableau électrique innovant, qui n’utilise que de l’air pur et du vide.