Connu / TG le 29/02/24 à 11:27
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Parmi les annonces du gouvernement pour répondre à la crise agricole figurent l’accélération et le soutien à des équipements hydrauliques de plus en plus souvent contestés.
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[vidéo] Rédaction 5 jours - Interview de Christiane Queyreix qui nous parle :
du procès contre la désobéissance civile qu’a subit Alternatiba
de la relance d’un « village des Alternatives » le mercredi 10 janvier de 19h30 à 21h30 à la Maison de la Gibauderie (111 rue de la Gibauderie à Poitiers).
Contacts :
https://alternatiba-poitiers.dplibre.com/contact/
Sur web86.info :
- tout sur les « villages des alternatives » https://web86.info/?s=village+des+alternatives
- sur le procès, le communiqué victorieux d’Alternatiba ici mais aussi le jugement là et la mobilisation citoyenne et associatives https://web86.info/photos-videos-le-prefet-de-la-vienne-contre-alternatiba-non-a-la-mise-au-pas-de-la-societe-civile/
CP 06 août 2023
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Connu / TG le 07/08/23 à 09:18
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Février 2022. A Belfort, le président Emmanuel Macron officialise la nouvelle stratégie énergétique française. Avec l'annonce de la construction de 6 réacteurs EPR nouvelle génération, c'est le grand retour de l'atome. Mais la France a-t-elle encore les moyens humains et les compétences techniques pour réaliser ces ambitieux chantiers ? C'est la question que pose ce 52 minutes en allant à la rencontre des industriels de la filière, des jeunes ingénieurs et soudeurs, de l'autorité de sureté nucléaire mais aussi des opposants.
Car il y a urgence. Pour tenir les chantiers à venir, il faut recruter dans les 5 ans qui viennent 50% des besoins de la filière. L'enjeu de la relance du nucléaire, c'est donc aussi celui de la réindustrialisation de la France.
1 888 signatures (23 180 au 23/7/23, 44415 au 27/8)
Destinataire(s) : Emmanuel Macron, Président de la République ; Elisabeth Borne, Première Ministre ; Bruno Le Maire, Ministre des finances ; Clément Beaune, Ministre des Transports
Campagne lancée par Oui au train de nuit !
Catégories Climat, sobrité, transports et urbanisme
... se mobilise depuis 2016. En 2021 un rapport officiel, le "rapport TET", a confirmé la pertinence de construire 600 nouvelles voitures de trains de nuit pour relancer un réseau complet. Mais, depuis, l’État a réduit l'ambition et il reporte l'investissement d'année en année... au point que les nouveaux trains de nuit risquent de ne pas rouler avant 2030. Face aux enjeux climatiques et énergétiques, il convient au contraire d'augmenter l'ambition et d'accélérer.
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Nous, signataires de la pétition, demandons à l’État d’augmenter l’ambition pour les trains de nuit pour :
1) Financer dès 2023 la construction de 600 voitures, avec une extension optionnelle à 1200 voitures.
2) Créer de nouvelles lignes de nuit région-région, en particulier sur les transversales Est-Ouest.
3) Mieux desservir l’ensemble des territoires excentrés et de montagne.
4) Prévoir aussi du matériel pour relancer des trains de nuit internationaux en coopération avec les pays voisins et/ou les opérateurs.
Connu / TG le 13/03/23 à 10:10
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La cour des comptes appelle à relancer la décentralisation et le président réunit l'ensemble des associations d'élus locaux ce soir, à suivre
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Opinions Tribunes
OPINION. Il y a un mois, le Parlement a adopté la loi sur les énergies renouvelables censée accélérer leur déploiement : une loi sans aucune ambition, un « deux poids deux mesures » flagrant avec le projet de loi d’accélération du nucléaire soumis à l’Assemblée nationale.
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Le choix de massifier la production électronucléaire fait largement l'impasse sur l'amont et l'aval du nucléaire : l'approvisionnement en uranium et la gestion des déchets. Contrairement à la fable entretenue sur la « souveraineté » que nous procurerait l'atome, il faut redire que l'uranium ne pousse pas dans nos jardins. Les 7.000 tonnes consommées en France chaque année viennent du Niger, du Canada, du Kazakhstan et d'Ouzbékistan. Quant à l'uranium soi-disant « recyclé », il nous revient... de Russie. La situation est aussi extrêmement critique concernant les déchets, puisque les capacités actuelles d'entreposage et de stockage atteignent leurs limites, obligeant à de dangereux paris sur un avenir qui se compte en centaines, voire en centaines de milliers d'années à travers le projet d'enfouissement à Bure.
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une débauche d'argent, sans doute public, de plus de 100 milliards d'euros... au bas mot. Sans aucune démonstration, aujourd'hui, que les technologies retenues sont opérationnelles, fiables, encore moins performantes
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Le Président de l'ASN, de plus, le rappelait l'année dernière :
« Un accident nucléaire est toujours possible et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. ».
Un rappel opportun à la veille du funeste « anniversaire » de la catastrophe de Fukushima.
Le nucléaire est hors de prix, risqué et dépassé. Il n'est en rien garant de notre souveraineté, et il léguera un héritage empoisonné à nos enfants. Sa vulnérabilité face aux aléas naturels s'est dévoilée au Japon en 2011, et les conséquences du dérèglement climatique exacerbent encore les risques.
Au demeurant, c'est aussi une chimère face à l'urgence climatique. Il ne suffira pas de le marteler « décarboné » pour tordre le réel. C'est en 2030 que nous devrons avoir réduit nos émissions de GES de 55%, et en 2050 que nous devrons atteindre la neutralité carbone. Or, dans le calendrier de développement proposé, aucun nouveau réacteur ne sera opérationnel avant 15 ans ! Que penser de responsables politiques qui sont prêts à nous faire perdre un temps que nous n'avons déjà plus ? Les énergies renouvelables permettent déjà à certains pays d'Europe de couvrir l'essentiel de leur demande en électricité.
Nous ne pouvons pas faire l'économie d'un grand débat
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c'est aujourd'hui que nous devons planifier la sortie du nucléaire. Des scénarios très sérieux existent (RTE, Ademe, Negawatt) pour un mix énergétique 100% renouvelables ; le rôle des parlementaires devrait être, à cette heure, de tracer le chemin pour y arriver.
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Signataires : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-Nupes à l'Assemblée nationale ; Christophe Bex, Aymeric Caron, Maxime Laisney, Aurelié Trouvé, Anne Stambach-Terrenoir, chefs de file LFI-Nupes sur le PJL relatif à l'accélération construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes.
Connu / https://twitter.com/LaTribune/status/1633851206534672387
TRIBUNE. Dans une tribune au « Monde » conduite par la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier, le sénateur Daniel Salmon
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Connu / TG le 02/03/23 à 17:20
Le conseil départemental de la Dordogne a voté à l'unanimité ce vendredi le deuxième projet de contournement ...
Connu / TG le 11/02/23 à 9:18
Clés : Enquête EDF Framatome Organisation industrielle
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
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En trois ans au lieu de deux, le plan Excell de reconquête dans la confiance dans la filière nucléaire d’EDF a presque atteint son objectif: être prêt à construire de nouveaux réacteurs en France. Retour sur cet immense chantier, et les défis qu'il reste à relever.
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Aurélie Barbaux
18 Novembre 2022 \ 08h00
7 min. de lecture
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
© EDF Energy
Le plan Excell d'EDF ne vise pas seulement à remettre la filière nucléaire française sur les rails pour construire les EPR2 en France, mais à éviter de nouveaux dérapages sur le chantier d'Hinkley Point C au Royaume-Uni.
Trois ans après son lancement en décembre 2019 par Jean-Bernard Levy, c’est l’heure du bilan pour le plan Excell d’EDF, qui vise à assurer la reconquête de la confiance dans la filière nucléaire. Et il semble plutôt positif. «Malgré le contexte énergétique, qui pourrait rendre mes propos décalés, Excell, c’est puissant et progressivement, cela délivre», assure Alain Tranzer, un ancien de PSA (désormais Stellantis) arrivé fin avril 2020 au poste, nouvellement créé alors chez EDF, de délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires. Seuls quatre des 30 objectifs fixés ne sont pas complètement atteints. «Un coup de collier reste à donner», convient celui qui assure sa mise en oeuvre d'Excell.
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Plan de relance : maintenir le monde d’avant « quoi qu’il en coûte »…
Entretien avec Maxime Combes
Par Anahita Grisoni
À l’issue du premier confinement, alors que certain·es se préparaient à l’avènement du « monde d’après », le gouvernement français déclinait la version nationale du « plan de relance pour l’Europe » (sic, en réalité pour l’Union Européenne, le nom anglais du plan étant NextGenerationEU). Malgré une communication insistant sur le caractère « écologique » de cet investissement, ce nouveau plan s’inscrit pleinement dans la continuité des perspectives productivistes, croissantistes et technophiles des politiques économiques précédentes. Maxime Combes, économiste, co-auteur avec Olivier Petitjean de Un pognon de dingue mais pour qui ? L’argent magique de la pandémie, (Seuil, mai 2022), détaille ici la manière dont ce programme de soutien s’adresse avant tout aux entreprises du CAC 40 en délaissant les millions de nos concitoyen·nes touché·es par la crise.
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Connu / https://twitter.com/MaximCombes/status/1519554485672103936
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Maxime Combes #AlloBercy @MaximCombes
Ce nouveau quinquennat sera-t-il écologique comme le prétend @EmmanuelMacron ?
C'est mal engagé. D'abord parce que le #PlanDeRelance & le plan #France2030 prolongent pour les années à venir los logiques productivistes et technophiles des politiques économiques précédentes.
7:49 AM · 28 avr. 2022·- 58 Retweets 1 Citer le Tweet 74 J'aime
Exemple : selon un rapport officiel "seulement 3 % des 367 projets aéronautiques (269 millions €) et 30 % des 370 projets automobiles (311 millions €) du #planderelance contribuent explicitement à la transition vers la mobilité verte (véhicules électriques ou à hydrogène)".
Comment parler d'un quinquennat écologique quand ni le #PlanDeRelance ni #france2030 ne prévoient de nouvelle réglementation sur les activités des filières retenues, ni-même aucune planification effective des désinvestissements à effectuer dans les secteurs les plus nocifs ?
De fait, l’exécutif a toujours refusé d’ouvrir toute discussion politique et citoyenne sur le contenu des innovations technologiques et des politiques industrielles à suivre. Le triptyque innovation/technologie/marché est l’horizon écologique indépassable de @EmmanuelMacron
Sur tous ces sujets, j'ai répondu en longueur aux questions de Anahita Grisoni pour la revue @Revuemvts
, en me fondant sur le travail de recherche mené avec @OlivierPetitje7
pour l'observatoire des @transnationales
Remarques bienvenues
A lire ici :
mouvements.info
Plan de relance : maintenir le monde d’avant « quoi qu’il en coûte »…
À l’issue du premier confinement, alors que certain·es se préparaient à l’avènement du « monde d’après », le gouvernement français déclinait la version [...]
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Durée de lecture : 15 minutes - Clés : Nucléaire ; Catastrophes nucléaires
Dans le monde, le nucléaire est en déclin, largement supplanté par les énergies renouvelables. Pourtant, la France prévoit de relancer le nucléaire. Une relance qui se base sur des hypothèses fragiles et risque de nous coûter cher. Enquête [4/5]
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La recommandation du Giec : réduire fortement la demande et développer les renouvelables
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Notes
[1] p. 40.
[2] p. 19.
[3] AIE, World Energy Outlook 2020, 13 octobre 2020.
[4] Interview de Claude Turmes par Ouest-France, 2 avril 2021.
[5] Gazzane, Hayat, « Les pays qui abandonnent l’atome », Les Échos, 24 décembre 2021.
[6] Voir le dernier paragraphe de l’article d’ABCNews.
[7] Rapport de 2018 sur la limitation à 1,5 °C du réchauffement.
[8] Folz, Jean-Martin, La construction de l’EPR de Flamanville, octobre 2019, p. 29.
[9] Par rapport à son aîné, l’EPR2 ne contient plus que trois « trains » — des systèmes de sauvegarde qui fonctionnent en parallèle — au lieu de quatre, il aura une enceinte simple et non une double, présentera une taille réduite du récupérateur de sodium, et sera privé du système d’aspersion dans l’enceinte de confinement, un équipement qui fait baisser la pression en cas de rupture dans le circuit primaire.
[10] IRSN, mars 2021, Avis IRSN N°2021-00049 : Dossiers d’options des principaux équipements sous pression nucléaires destinés aux futurs réacteurs EPR2.
[11] RTE p. 33. Scénarios présentés p. 17.
[12] p. 8.
[13] Audition de Xavier Piechaczyk, président de RTE le 27 octobre 2021 à l’Assemblée nationale. Cité par : Viennot, Marie, « La relance du nucléaire... quoi qu’il en coûte », France Culture, 13 novembre 2021.
[14] Cour des comptes, Les choix de production électrique : anticiper et maîtriser les risques technologiques, techniques et financiers, novembre 2021, p. 22.
[15] Interview de Mycle Schneider le 11 mars 2021, « Every euro invested in nuclear power makes the climate crisis worse ».
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?vajA1w
Connu / tg 11/2/22 9h37
RCSRGB - Agir, Diaporama, Golfech
Point d’orgue d’un épisode de propagande tous azimuts d’une rare intensité, le président de la république a annoncé le 9 novembre 2021 qu’il suivrait la politique énergétique tracée par EDF en relançant la construction de réacteurs nucléaires.
Il balaie ainsi les perspectives ouvertes par les rapports effectués par l’Agence Internationale de l’Énergie (A.I.E.) et le Réseau de Transport d’Électricité (R.T.E.) qui avaient publié le 27 janvier à la demande du gouvernement des scénarios proposant « Un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle ».
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Signé COORDINATION STOP GOLFECH
(Vivre Sans le Danger Nucléaire de Golfech, Amis de la Terre Midi Pyrénées, France Nature Environnement 82, Sortir du Nucléaire 82, Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité Golfech Le-Blayais)
Ndlr : terminer de dépouiller, valoriser ACT
Le président de la République devait initialement présenter avant la fin 2021 le détail de sa stratégie de relance de nouveaux réacteurs. Des atermoiements qui rappellent que sa position a souvent varié sur le sujet.
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Connu / tg du 16/01/22 à 9h45
Emmanuel Macron a annoncé mardi la relance de la construction de réacteurs nucléaires tout en continuant à développer les énergies renouvelables et économiser l’énergie « pour garantir l’approvisionnement électrique » et atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais le nucléaire est-il indispensable pour réaliser cet objectif ? Non, répondent les scénarios prospectifs, y compris celui de RTE paru fin octobre.
Allocution d'Emmanuel Macron le 9 novembre 2021.
PHOTO : Adrien Fillon / Hans Lucas via AFP
« Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l’étranger, il nous faut tout à la fois continuer d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie décarbonée sur notre sol », a déclaré Emmanuel Macron dans son « adresse aux Français » mardi soir. C’est indiscutable. Très contestable en revanche est la conclusion qu’il en tire, habillée des apparences du raisonnement logique : « C’est pourquoi nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires. »
Construire de nouveaux réacteurs et, pour commencer, lancer un programme de mise en chantier de six EPR 2 durant cette décennie, est...
« Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l’étranger, il nous faut tout à la fois continuer d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie décarbonée sur notre sol », a déclaré Emmanuel Macron dans son « adresse aux Français » mardi soir. C’est indiscutable. Très contestable en revanche est la conclusion qu’il en tire, habillée des apparences du raisonnement logique : « C’est pourquoi nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires. »
Construire de nouveaux réacteurs et, pour commencer, lancer un programme de mise en chantier de six EPR 2 durant cette décennie, est-ce indispensable pour garantir l’approvisionnement électrique de la France ? A chaque seconde de chaque heure de chaque journée de chaque année, y compris par une nuit d’hiver glaciale et sans vent ? Sur un plan technique et industriel, la réponse est tout simplement non.
C’est ce qu’a démontré l’étude publiée en janvier dernier par RTE, le gestionnaire du réseau public de transport de l’électricité en France et l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie). D’autres analyses tout aussi solides parviennent à la même conclusion : celles de l’Ademe, l’une déjà parue en 2015 et l’autre à paraître mi-novembre, celles, depuis 2010, de l’association négaWatt, dont l’actualisation a été publiée fin octobre et, enfin, celle d’une équipe de chercheurs du Cired fin 2020. Les mésaventures d’Homer Simpson, dont l’éolienne ne fournit pas de courant quand il en a besoin, font bien rire, mais ce n’est pas comme ça qu’un système électrique 100 % renouvelable fonctionne dans la réalité. En revanche, le mettre en oeuvre n’en sera pas moins un défi.
Qu’en est-il sur un plan économique ? Rester dans le nucléaire coûte-t-il moins cher que d’en sortir ? C’est une conclusion qu’il est possible de tirer hâtivement de l’analyse économique produite par RTE fin octobre à la suite de son étude technique de janvier. Six scénarios ont été étudiés de façon approfondie. Trois avec relance du nucléaire plus ou moins importante et prolongement poussé des réacteurs du parc historique (les scénarios « N », qui nécessitent également un développement très important des énergies renouvelables). Et trois autres (les scénarios « M ») avec sortie plus ou moins rapide du nucléaire et une accélération très poussée du déploiement des capacités renouvelables (quadruplement de la puissance installée des éoliennes terrestres1, par exemple).
Le nucléaire (un peu) moins cher
Il ressort de cette analyse que le scénario le plus nucléarisé (dit « N03 », avec quatorze nouveaux EPR en service en 2050, quelques petits réacteurs modulaires dits SMR et un prolongement du parc historique souvent au-delà de 60 ans) est économiquement moins coûteux pour la collectivité qu’un scénario de sortie du nucléaire, lequel impose beaucoup de moyens de stockage de l’électricité pour gérer la forte pénétration des sources renouvelables.
Si l’éolien et le solaire présentent des coûts imbattables par rapport au nucléaire neuf, ils ont l’inconvénient de ne pas être pilotables et il faut mettre en face des capacités qui coûtent cher (gaz vert produit à partir d’hydrogène en particulier) pour gérer leur variabilité et faire coller la production à la demande d’électricité.
Ainsi, le scénario où le nucléaire est poussé au maximum imaginable des capacités industrielles (N03) représente pour les Français, à l’horizon 2060, une facture d’électricité de 58 milliards d’euros par an hors taxes, tandis qu’un scénario de sortie rapide du nucléaire, en trente ans (scénario M0), représenterait un coût annuel de 77 milliards d’euros. Soit environ 20 milliards d’euros d’écart, pas loin d’un point de PIB. Une différence finalement très contenue (cela ne fait jamais que 84 centimes par jour et par Français), mais qui donne des arguments aux partisans de la construction de nouveaux réacteurs.
Car, quoi que l’on fasse, il va falloir disposer, à partir de 2035, de capacités nouvelles de production bas carbone pour remplacer progressivement l’actuel parc dont les 56 réacteurs arrivent en fin de vie, et pour accroître la production électrique, la neutralité carbone imposant une électrification très importante des usages. Surtout dans la perspective souhaitable où l’on chercherait à relocaliser des activités industrielles, puisqu’aujourd’hui, la France externalise ses émissions de CO2 en faisant produire en Asie une grosse partie de sa consommation de biens manufacturés ou de produits intermédiaires très émissifs comme l’acier et le ciment.
Des hypothèses incertaines
Les coûts indiqués par l’étude RTE ne peuvent toutefois être utilisés sans une claire compréhension des hypothèses qui les sous-tendent, et de toutes les incertitudes qui les entourent.
Une première hypothèse structurante est le niveau de la demande projetée en 2050, date à laquelle doit être atteinte la neutralité carbone. Dans l’étude publiée en octobre, RTE ne présente hélas ses analyses de coûts que pour son hypothèse centrale de demande, celle d’un accroissement de 35 % de la consommation d’électricité par rapport au niveau actuel. Un sous-jacent est que les habitudes des Français restent inchangées, leur usage de la voiture individuelle notamment. RTE a étudié des scénarios de demande alternatifs, notamment celui dit de sobriété, mais n’en a pas encore détaillé les coûts, qui seront publiés ultérieurement.
Toutefois, en première analyse, indique RTE, l’écart entre les scénarios avec et sans sobriété, toutes choses égales par ailleurs, est de l’ordre de 10 milliards d’euros en 2050. Cette sobriété, un terme qui suscite passions et crispations, n’est imaginée dans aucun scénario de décarbonation comme un mode de vie « amish ». Sous ce terme, RTE met des changements sociétaux qui n’ont rien de délirant. En particulier, le nombre de voitures en circulation serait ramené à son niveau de 1990 et la température de chauffage des logements, devenus bien isolés, serait diminuée de 1 °C. « Ce n’est ni un scénario du Moyen-Âge, ni un scénario dans lequel les trains s’arrêtent lorsque la production d’éolienne est faible. C’est un scénario dans lequel le pacte de société est différent », insiste Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie et de la prospective à RTE.
Un autre paramètre très important est le temps. Si la France ne parvient à ne mettre que huit EPR en service en 2050 (scénario N1) et non quatorze, la facture annuelle du système électrique grimpe à 66 milliards d’euros au lieu de 58 milliards (scénario N03). Car il faudra en contrepartie accroître les renouvelables (qui atteindront alors 74 % du mix électrique au lieu de 50 % dans N03) et donc les moyens de flexibilité2.
Ce scénario N1 apparaît comme le plus réaliste au regard des retards déjà pris dans le programme « nouveau nucléaire » et des contraintes industrielles. L’EPR 2 n’en est qu’au stade du « basic design » et les études détaillées, qui représentent une vingtaine de millions d’heures d’ingénierie, ne pourront pas être finalisées par EDF avant 2025. Ce n’est qu’au vu de ces études de sûreté que l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) pourra donner son feu vert, vers 2027 au mieux, au premier chantier. Ou pas. Car rien n’est pour le moment acquis.
Du côté des trajectoires sans construction de nouveau nucléaire, RTE scénarise une hypothèse de fermetures plus lentes des réacteurs (une sortie vers 2060) et où la pénétration des technologies les plus compétitives est optimisée (parcs éoliens terrestres et offshore, notamment). Coût de ce scénario (dit M23) : 71 milliards d’euros par an.
Si on compare les scénarios M23 et N1, la différence entre les deux options tombe à 5 milliards d’euros. Soit 0,2 % du PIB ou 20 centimes par Français et par jour. Voire encore moins si l’on ajoute de la sobriété dans l’option sans nucléaire. Bref, on est dans l’épaisseur du trait. Et il ne faut pas perdre de vue que dans un scénario de neutralité carbone, la facture énergétique des Français (30 milliards d’euros par an d’importations dans les bonnes années) disparaît.
Ce n’est pas tout. Les études de RTE reposent sur un coût moyen pondéré du capital uniforme pour toutes les technologies décarbonées, alors qu’aujourd’hui, les coûts de financement du nucléaire – un investissement très risqué comme l’illustre les désastres des chantiers de l’EPR de Flamanville et celui d’Olkiluoto en Finlande – sont beaucoup plus élevés que pour les renouvelables. Ce n’est pas un hasard si, en 2020, 256 GW de capacités renouvelables (solaires et éoliennes essentiellement) ont été ajoutées dans le monde, contre 0,4 GW de capacités nucléaires. Les investisseurs n’aiment pas le risque et veulent être sûrs que leur argent rapporte.
Ce choix de RTE d’un coût de capital uniforme (4 % en l’occurrence) est logique : il exprime l’idée que l’Etat va garantir la rentabilité de l’investissement dans le nucléaire au même titre qu’il le fait déjà pour les renouvelables, puisqu’il s’agit d’une énergie décarbonée. D’où l’énorme enjeu de la discussion européenne sur la « taxonomie verte ». Si, comme le souhaite la France, le nucléaire peut être admis dans la catégorie des investissements bons pour la transition écologique, alors ce soutien public sera légitime et ne pourra pas être attaqué pour distorsion de concurrence. Cette bataille est loin d’être gagnée et Emmanuel Macron devrait profiter de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, que la France prendra à partir du 1er janvier, pour faire avancer ses pions.
Mais, dans l’hypothèse, tout à fait vraisemblable, où le nucléaire ne parviendrait pas à se financer au même coût que les renouvelables, alors l’équation économique change du tout au tout. Avec un coût de 4 % du capital pour les renouvelables et de 7 % pour le nucléaire, les scénarios médians de RTE avec nouveau nucléaire et sans nouveau nucléaire (N1 et M23) font jeu parfaitement égal (71 milliards d’euros par an).
CQFD : un scénario électrique 100 % renouvelable n’est pas nécessairement plus cher qu’un scénario avec construction de nouveaux réacteurs. Et, quoi qu’il en soit, les écarts de coûts sont très limités d’un scénario à l’autre.
L’analyse de RTE ne démontre pas que rester dans le nucléaire est moins cher que d’en sortir. Elle démontre que l’argument économique est un critère de décision très insuffisant pour engager la France pour de longues décennies dans un choix lourd de risques, qu’il s’agisse de l’accident majeur ou de l’insoluble problème de gestion des déchets.
Un choix aussi grave mérite un débat public et non une décision autocratique annoncée en deux phrases et 42 secondes dans un discours à la nation brassant pêle-mêle vaccination Covid, durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs et annonce de nouvelles mesures sécuritaires.
Compter sans conter
Les écologistes brandissent souvent les coûts imbattables du solaire et de l’éolien au nez de leurs adversaires pronucléaires. L’écart varie en effet au moins du simple au double. Selon RTE, sur la base d’un taux annuel moyen de rémunération du capital investi de 4 % par an, le nucléaire neuf pourrait revenir à environ 70 euros du mégawattheure en 2050 contre environ 40 euros pour l’éolien (terrestre et posé en mer avec son raccordement au continent) et environ 30 euros pour une centrale photovoltaïque au sol. De telles comparaisons sont pertinentes quand un investisseur peut choisir entre telle ou telle technologie. Ce qui est le cas aujourd’hui car il y a de la marge avant que le niveau de pénétration des énergies renouvelables variables atteigne le seuil à partir duquel des adaptations conséquentes du système électrique ne deviennent nécessaires (ce seuil se situe vers 50 %). Et ce qui explique pourquoi le nucléaire a si peu de succès aujourd’hui par rapport aux renouvelables dont les coûts de production sont beaucoup moins élevés.
En revanche, dans un mix décarboné 100 % renouvelable dominé par les technologies les moins chères mais qui ne sont pas pilotables (l’éolien et le solaire), il faudra intégrer des moyens de flexibilité (batteries, hydrogène, barrages…) bien plus importants que dans un mix décarboné qui intègre des capacités nucléaires. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas se contenter de regarder les seuls coûts de production d’une technologie, mais l’ensemble du coût du système électrique pour la collectivité : moyens de production, moyens de flexibilité et réseaux de transport et de distribution (en intégrant le coût du capital). C’est à cette aune que l’on peut comparer entre eux les coûts de différents mix électriques.
notes :
- Ce qui correspond grosso modo, compte tenu de l’augmentation de la puissance des éoliennes à 22 000 mâts, près du triple de leur nombre actuel (8 000)... et nettement moins qu’en Allemagne, qui compte 29 600 éoliennes terrestres.
- On note au passage que, même avec du nucléaire poussé au maximum, il est impossible d’avoir moins de 50 % de renouvelables dans le mix de production, avis aux partisans irresponsables du gel du développement des renouvelables.
Histoires économiques Clés : immigration recherche Économie
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Le mardi 9 novembre 2021, Jean-Luc Mélenchon était en duplex sur LCI puis BFMTV après l'allocution d'Emmanuel Macron. Il a dénoncé le double-jeu d'un homme qui est à la fois président de la République et candidat à l'élection présidentielle et expliqué que cela mettait en doute la loyauté de l'élection présidentielle.
Jean-Luc Mélenchon a d'abord expliqué qu'Emmanuel Macron ne respectait pas les recommandations de l'OMS quant à l'injection d'une troisième dose de vaccin. Il a aussi rappelé que ce dernier n'avait rien fait de mesures simples réalisables pour lutter contre l'épidémie, comme la société de roulement ou l'installation de purificateurs d'air.
Le candidat de l'Union populaire a dénoncé le fait qu'Emmanuel Macron avait supprimé 3 millions de chômeurs de ses comptes, mais aussi qu'il annonçait une prétendue hausse du pouvoir d'achat que personne n'avait pu constater dans les faits. Il a aussi dit que les annonces du président étaient anxiogènes, notamment sur la question de l'assurance chômage ou de l'âge de départ en retraite.
Jean-Luc Mélenchon a aussi expliqué qu'Emmanuel Macron comptait mettre sans débat la France dans le nucléaire pour très longtemps avec l'annonce de nouveaux réacteurs EPR en plus de mini-réacteurs. Plus largement, concernant l'énergie, il a expliqué que plutôt que de faire des chèques énergie, il serait préférable de bloquer les prix de l'énergie et de s'en prendre aux profits des fournisseurs plutôt que de gréver le budget de l'État.
12,352 signatures
L'enjeu est de taille : les choix que le Canada fait aujourd'hui détermineront notre façon de gérer la santé, la crise climatique et la justice sociale pour les années à venir.
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repenser l’économie pour aborder de front l’urgence climatique et la crise du vivant et mettre fin à l'enrichissement des pollueurs et des plus riches au détriment de tous les autres et de l'environnement qui nous fait vivre.
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Le temps est venu de mettre en place une réponse forte, rassembleuse, pour prendre soin de nos communautés, restaurer la nature et ouvrir le champs des possibles de l’action politique. Les principes de la justice climatique doivent dicter cette réponse, de manière à atténuer les effets de la crise climatique, instaurer l’équité et le respect les droits de toutes et tous.
Comment pouvons-nous y parvenir ? Augmentons la pression sur les responsables politiques en envoyant dès maintenant un courriel à nos député·es et aux ministres du Cabinet.
Références
1 https://www.greenpeace.org/canada/fr/agir/ne-laissons-pas-les-lobbies-decider-de-notre-avenir/
2 https://www.ledevoir.com/politique/canada/584403/un-choix-bien-accueilli
Ndlr : signée mais semble pas prise en compte si résidant en Fr ? Car avec le code "G1S 2Y3" à MONCTON, c'est ok !
Nous ne voulons pas d'un retour au statu quo, à un modèle économique qui a exacerbé les inégalités sociales, mis en danger notre santé et conduit le climat et la nature de notre planète au bord de l'effondrement. Au contraire, il est temps de rendre radicalement et rapidement nos économies plus vertes, plus équitables et plus résistantes aux chocs futurs.
Nous exigeons la mise en place du plus grand programme d'investissement vert que le monde ait jamais connu, soutenu par tous les instruments financiers de l'UE disponibles pour financer une reprise verte et juste.
Cet appel s'appuie sur une déclaration signée par les principales ONG environnementales européennes [1].
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Références :
[1] L'appel : https://bit.ly/GreenRecovery_FR
[2] https://www.oxfam.org/fr/publications/le-piege-de-lausterite
[3] Un exemple en Belgique : https://www.rtbf.be/info/dossier/emission-la-semaine-de-l-europe/detail_la-belgique-a-t-elle-subi-l-austerite-en-matiere-de-soins-de-sante?id=10497806 ; ou au Royaume-Uni : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-le-royaume-uni-paie-une-decennie-d-austerite-dans-le-systeme-de-sante-6811596
[*] Taxonomie = classification des activités économiques durables
579.089 signatures
Signature total for Leila CHAIBI, Gwendoline DELBOS-CORFIELD, Ilana CICUREL, Jean-Lin LACAPELLE, Sandro GOZI, Nora MEBAREK, Claude GRUFFAT, Marie-Pierre VEDRENNE, Sylvie BRUNET, Fabienne KELLER, Pascal CANFIN, François ALFONSI, Jordan BARDELLA, Benoît BITEAU, Manuel BOMPARD, Manon AUBRY, Mathilde ANDROUËT, Aurelia BEIGNEUX, François-Xavier BELLAMY, Gilles BOYER, Damien CARÊME, Catherine CHABAUD, Gilbert COLLARD, David CORMAND, Nathalie COLIN-OESTERLÉ, Agnès EVREN, Laurence FARRENG, Jean-Paul GARRAUD, Jérémy DECERLE, Raphaël GLUCKSMANN, Catherine GRISET, Christophe GRUDLER, Valerie HAYER, Bernard GUETTA, Virginie JORON, Aurore LALUCQ, Hélène LAPORTE, Pierre LARROUTUROU, Julie LECHANTEUX, Herve JUVIN, Pierre KARLESKIND, Thierry MARIANI, Nathalie LOISEAU, Jérôme RIVIÈRE, Philippe OLIVIER, Maxette PIRBAKAS, Stéphane SÉJOURNÉ, André ROUGÉ, Caroline ROOSE, Mounir SATOURI, Marie TOUSSAINT, Stéphanie YON-COURTIN, Véronique TRILLET-LENOIR, Salima YENBOU, Chrysoula ZACHAROPOULOU, Irène TOLLERET, Stéphane BIJOUX, Annika BRUNA, Anne-Sophie PELLETIER, Geoffroy Didier, Karima DELLI, Younous OMARJEE, Arnaud DANJEAN, Brice HORTEFEUX, Nadine MORANO, Anne SANDER, Dominique RIQUET, Michèle RIVASI, Sylvie GUILLAUME, Yannick JADOT, Emmanuel MAUREL, Pascal DURAND, Eric ANDRIEU, Gilles LEBRETON, Joëlle MÉLIN, Nicolas BAY, Jean-François JALKH, Dominique BILDE et France JAMET in France
Connue / https://wegreen.fr/group/climat/publication/action-wemove-pour-un-plan-de-relance-europeen-qui-exclut-les-energies
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Tags géographiques : Europe
Tags thématiques : Climat Energies fossiles Energies renouvelables Plan de relance Transition énergétique
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