Budget 2025 : le grand « flou » sur le coût du nucléaire / Reporterre
Qui paiera la facture du nucléaire existant et futur ? La réponse à cette question, abordée lors de l'examen du projet de loi de finances, reste floue, dénonce le député LFI Maxime Laisney.
Billet de blog
Coût du nucléaire, prix de l’électricité, dette publique - 25 octobre 2024 / François VALLET
Ingénieur en génie climatique, énergétique et environnement
Le 9 octobre 2024, Mediapart publiait un article sur le prix de l’électricité qui soulève plusieurs questions intéressantes. Il m’a semblé utile d’en reprendre quelques-unes et d’y apporter des éléments de réponse permettant d’éclairer le débat budgétaire.
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Sortie du rapport sur le coût des ECE
L'équipe Climat de GPF a sorti aujourd’hui un rapport intitulé "Événements climatiques extrêmes : qui doit payer la facture ?". Alors que les coûts des catastrophes climatiques en France sont amenés à doubler d’ici 2050, nous y expliquons pourquoi il est crucial que le secteur des énergies fossiles, premier responsable du changement climatique, participe au financement des pertes et dommages qui, pour l’instant, reposent en grande partie sur les particuliers et les États.
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Connu / TG le 27/03/24 à 11:10
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Un article intéressant sur le coût des événements climatiques extrêmes en France en 2023 :
6,5 milliards d’euros en 2023 : les assureurs inquiets devant le coût des catastrophes climatiques
En 2023, les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs. Ils s’inquiètent du « changement d’échelle » et de l’accélération de ces événements dévastateurs.
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Les nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 pourraient coûter deux fois plus que ce qu’annonce EDF. C’est la conclusion ...
Connu / TG le 19/03/24 à 6:26
Connu / https://wegreen.fr/post/198099 Il y a 22 hours
et par https://twitter.com/greenpeacefr/status/1770000625134162171
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Nous publions aujourd'hui notre rapport sur le coût des nouveaux EPR. Sans surprise, nous dévoilons des chiffres bien plus élevés que ceux annoncés par le gouvernement et EDF. Au lieu des 67,4 milliards officiellement prévus par le gouvernement début mars, notre estimation va de 90 à 124 milliards d'euros (pour 6 réacteurs EPR 2) ! 🔥
Vous pouvez retrouver :
- Le rapport (ici)
- Le résumé du rapport : https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2024/03/Resume-Rapport-Cout-du-nouveau-nucleaire-linsoutenable-legerete-dEDF.pdf
- L'article sur notre site : https://www.greenpeace.fr/edf-hors-sol-le-cout-du-nucleaire-senvole/
- Notre CP : https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-entre-fiasco-industriel-et-fantasme-politique-le-nouveau-nucleaire-coutera-beaucoup-plus-cher-quil-ny-parait/
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Publié il y a 29 min • 0 vues
Au programme aujourd'hui,
Nouvelles annonces d’Emmanuel Macron tout en se félicitant sur son premier bilan, entre emplois, économie, changement climatique autour de l’industrie.
La réindustrialisation. C’est le plan annoncé par Emmanuel Macron jeudi dernier. Industrie, ce mot un peu galvaudé, qui ne paraît pas intéressant, pas sexy. Et si c’était le cœur de nos maux ?
La désindustrialisation : ce qui a vidé nos petites villes et villes moyennes, appauvrit les classes prolétaires et moyennes, nous a rendu dépendant de l’extérieur et on l’a vu pendant les crises et, a détruit notre pouvoir d’achat.
Entrons dans la stratégie et le plan d’Emmanuel Macron pour réindustrialiser la France.
Tout d’abord le Président partage ce constat de la désindustrialisation, et affirme que la France a le bonnet d’âne par rapport à ses voisins.
Constat posé. Alors, comment on fait ?
On entend “à cause des réformes qu’on n’a pas faites”. Vous le voyez venir.
Dans ce discours, Emmanuel Macron avance un plan sur 4 piliers :
l’investissement, l’Europe, un pilier territorial et surtout, la compétitivité.
Emmanuel Macron se félicite je cite, “d’une vraie politique de compétitivité : de baisser le coût du travail et du capital”.
Aujourd'hui on développe et décrypte le discours d'Emmanuel Macron sur ce plan pour la réindustrialisation. Que se cache-t-il derrière ? Plan qui dévoile ce qui nous attend, et révèle une nouvelle fois la vision néo-libérale du Président de la République, qui manie le fameux "en même temps" dont il est indispensable de déconstruire. C'est l'Instant Porcher.
Visibilité Publique
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes
Durée 33min 27sec
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Tr.: ... compétitivité coût, compétitivité produit ...
Enseignement, sécurité, logement, justice, transports, culture, etc. Nous bénéficions au quotidien de nombreux services publics, parfois sans nous en rendre compte. Cliquez sur chacune des thématiques ci-dessous pour découvrir le coût de ces services.
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dépenses pour 1000 € d'argent public en 2019
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Presse Communiqué : Lancement de la démarche « En avoir pour mes impôts » - 25/04/2023 https://presse.economie.gouv.fr/25042023-cp-lancement-de-la-demarche-en-avoir-pour-mes-impots/
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Ez69iA
Ndlr : gros amalgame entre cotisations sociales et impôts... À qui profite ce "crime" ?
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Dans ce 165e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient tout d'abord sur son déplacement en Guyane. Il explique qu'il s'est rendu en Guyane pour des raisons politiques et médiatiques. Il a en effet participé de là-bas à l'émission de France 2 "L'événement" où il a pu aborder de nombreux sujets en lien avec la Guyane : forêts, accords possibles avec le Brésil ou encore le thème de la santé et de l'immigration. Il a souligné que cette émission avait permis de mettre en avant de nombreux problèmes des Guyanais. Ceux-ci sont dans une situation d'exaspération inquiétante et vivent dans un sentiment d'abandon énorme. Une situation qui touche tous les Outre-mer français. C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon raconte qu'il a pu être témoin d'une rencontre historique en Guyane entre les élus ultramarins pour interpeller le gouvernement.
Le co-président de l'Institut La Boétie aborde ensuite la bataille des retraites qui va franchir une nouvelle étape cette semaine avec les grèves et manifestations à l'appel de l'intersyndicale le 19 janvier suivies de la marche du 21 janvier à Paris à l'appel des organisations de jeunesse. Il détaille pourquoi la réforme annoncée du gouvernement qui va reculer l'âge de départ à la retraite est injuste et inutile puisque la vraie question est celle de la répartition de ce que produisent les gens. En effet, Jean-Luc Mélenchon indique qu’il est temps que la richesse soit davantage partagée du côté des gens qui produisent réellement des choses plutôt que des actionnaires qui ne produisent rien.. Il revient ensuite sur la diminution du temps de travail dans la vie et la répartition entre temps contraint et temps utile. Il explique que le temps utile socialement ne doit pas être réduit au seul temps contraint, celui du salariat.
Jean-Luc Mélenchon présente également le nouveau rapport d'Oxfam sur les inégalités mondiales. Celui-ci démontre une nouvelle fois que les richesses sont accaparées par les plus riches. Un chiffre ressort particulièrement de ce rapport d'Oxfam : il suffirait d'une taxe de 2% sur les 42 milliardaires français pour régler le déficit annoncé des retraites. Le gouvernement choisit donc de s'attaquer une nouvelle fois au travail en faisant travailler les gens plus longtemps plutôt qu'au capital.
Il conclut en expliquant pourquoi il est primordial de jeter toutes nos forces dans la bataille des retraites et pourquoi celle-ci s'annonce historique. En effet, le 19 janvier c'est l'ensemble des syndicats qui appellent à se mobiliser contre cette réforme et le 21 janvier ce sont 10 organisations de jeunesse qui organisent une marche pour sauver nos retraites. Une marche soutenue et appuyée par plusieurs organisations politiques dont La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon explique que le gouvernement souhaite engager un véritable bras de fer avec le peuple concernant les retraites alors qu'une majorité de Français est contre. Il est donc possible de sortir victorieux de cette opposition et de sauver nos retraites.
SOMMAIRE
00:00 : Introduction
00:24 : Déplacement en Guyane et L'évènement
05:17 : Bataille des retraites et rapport Oxfam
19:25 : Manifestations du 19 et 21 janvier
22:21 : Conclusion
LES LIENS
- Ma note "Retour au royaume des riches" : https://melenchon.fr/2023/01/16/retour-au-royaume-des-riches/
- Replay de l'émission de France "L'événement" : https://www.youtube.com/watch?v=Uu9n7hikPSw&t=0s
- La rapport Oxfam sur les inégalités mondiales : https://www.oxfamfrance.org/rapports/nouveau-rapport-la-loi-du-plus-riche/
- Revue de la Semaine sur le krach financier à venir : https://youtu.be/d6fwDYcgR0U
- Les députés des Outre-mer s'unissent pour porter un projet commun : https://la1ere.francetvinfo.fr/les-deputes-des-outre-mer-s-unissent-pour-porter-un-projet-commun-1356622.html
- Toutes les infos sur la marche du 21 pour nos retraites : https://marche21janvier.fr/
- Toutes les infos sur la campagne pour sauver nos retraites : https://lafranceinsoumise.fr/campagne-retraites/
La virilité coûte 95 milliards d’euros chaque année, autant que le budget de l’éducation et de la sécurité réunis - 4 novembre 2022
Combien coûte la virilité ? C’est la question que s’est posée la chercheuse Lucile Peytavin. Les hommes représentent 96,3% de la population carcérale et 90% des personnes condamnées par la justice. Ils sont responsables de 99% des viols, 97% des violences sexuelles, 95% des vols de véhicules, mais aussi 99% des incendies volontaires ou encore 89,5% des destructions et dégradations.
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la France économiserait 95 milliards d’euros chaque année si les hommes se comportaient comme les femmes. Cette somme permettrait de doubler le budget consacré à la sécurité et de l’éducation ou de réduire à 0 le déficit public de l’Etat. Un pognon de dingue.
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L’étude du genre au travers du prisme économique n’est pas nouvelle. C’est principalement les inégalités salariales qui sont étudiées. Les femmes touchent en moyenne 25% de salaire en moins que les hommes, 15,6% par heure de travail. Résultat, les retraites des femmes sont en moyenne de 1000 euros contre 1600 euros pour les hommes. L’autre angle déjà étudié est la différence dans le travail gratuit, le travail domestique par exemple est assuré à 80% par des femmes.
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Les statistiques sont accablantes
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que le sommet de l’iceberg. Le budget consacré à la sécurité est au total de 22 milliards d’euros. 22 milliards pratiquement entièrement consacrés à protéger les citoyennes et les citoyens contre la violence de certains hommes.
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les risques pris par les hommes pour eux-mêmes. Les hommes représentent 75% des morts sur la route, 80% des cancers dus au tabac et à l’alcool. Au total, les hommes ont trois fois plus de risques de mourir avant 65 ans d’une mort évitable (donc dus à un comportement à risques). Les hommes sont donc également bien plus responsables que les femmes du déficit de la Sécurité sociale.
A ce coût pour les politiques publiques s’ajoute encore le coût humain et matériel supportés par la société : la souffrance physique et psychologique des victimes, la perte de productivité, la destruction de biens. Pour cela, Lucile Peytavin s’appuie notamment sur cet outil utilisé par le gouvernement pour le pilotage des politiques publiques. https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/archives/Elements-pour-une-r%C3%A9vision-de-la-valeur-de-la-vie-humaine.pdf
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une grande partie des violences et comportements asociaux ne font pas l’objet d’une décision de justice et ne sont donc pas chiffrables à ce stade.
La virilité n’a rien de naturelle, elle est le résultat d’une socialisation qui encourage les garçons à adopter des comportements violents
La biologie démontre qu’il n’y a rien de physiologique chez les hommes qui les pousserait à adopter des comportements violents. Non, le niveau de testostérone n’entraîne pas la violence. C’est même le contraire, « L’administration d’une simple dose de testostérone chez les femmes provoque une amélioration de la sociabilité dans la négociation, réduit les conflits et augmente l’efficacité des interactions sociales ». ... la différence vient de loin, dès l’enfance par l’éducation à la virilité.
-> https://www.youtube.com/watch?v=BLdVUXD6wH0
"apprendre à souffrir, à être soumis pour obéir, fabriquer un guerrier endurci ... devenir un homme est un fardeau sous la Grèce antique"
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Au collège, les garçons représentent entre 75,7% et 84,2% des enfants ayant reçu une punition ou une sanction disciplinaire. Ils sont aussi 97,6% des élèves sanctionnés pour “violence sur autrui”. A 14 ans, les hommes ont déjà 70% de plus de risques de mourir dans un accident que les femmes.
Remettre en cause l’éducation à la virilité va prendre du temps, nous en sommes toutes et tous imprégnés. Cependant, des solutions existent.
... en prendre conscience ... réfléchir à comment éduquer les garçons comme une fille ... Au niveau collectif, c’est une bataille culturelle qu’il faut mener pour diffuser cette idée dans toutes les strates de la société : les comportements virilistes sont totalement ruineux, il est grand temps que les hommes acceptent de se comporter comme les femmes.
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https://youtu.be/fksKuXhvWX4
Connu / https://twitter.com/L_insoumission/status/1588833505303089154
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GFLC a aimé L'insoumission @L_insoumission
La virilité coûte 95 milliards d’euros chaque année, autant que le budget de l’éducation et de la...
Combien coûte la virilité ? C’est la question que s’est posée la chercheuse Lucile Peytavin. Les hommes représentent 96,3% de la population carcérale et 90%
11:00 AM · - 22 Retweets - 5 Tweets cités - 47 J'aime
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Ndlr : Gazou de "
Se comporter comme des femmes ou être une femme comme les autres, comme la femme est aussi un homme comme les autres?
En d'autres termes, être toutes et tous des individus non genrés?
#Virilité #Virilisme #BudgetDeLétat #Masculinité #Masculinisme #Masculin
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L'électricien français EDF écrit dans son rapport annuel qu'il pourrait accuser de nouveaux retards pour le démarrage de la centrale
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La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les coûts de la filière nucléaire avait demandé à la Cour des comptes un rapport sur les coûts de production de l’électricité d’origine nucléaire. Celui-ci vient d’être rendu public. C’est la deuxième fois en deux ans que la Cour des comptes s’empare de ce sujet sensible, avec des conclusions sévères.
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Connu / https://twitter.com/Yeril/status/1463452115083444229
"amishcienfuegos #teaminsoumis mastodon @franfan a retweeté Don Salluste @Yeril · 24 nov. En réponse à @sxpert1 et @JLMelenchon - 2 - 2 - 5"
RAPPORT | Novembre 2021
Les coûts actuels des énergies électriques bas-carbone
Analyse des différents coûts actuels des moyens de production nucléaire, éolien et photovoltaïque et de leur impact sur le réseau.
Greenpeace est une organisation internationale qui agit selon les principes de non-violence pour protéger l’environnement et la biodiversité et promouvoir la paix. Elle est indépendante de tout pouvoir économique et politique et s’appuie sur un mouvement citoyen engagé pour construire un monde durable et équitable.
L’Institut Rousseau est un laboratoire d’idées indépendant, attaché à la reconstruction écologique, sociale et démocratique de nos sociétés.
Il rassemble des intellectuels, des chercheurs, des hauts fonctionnaires et des travailleurs du privé ou du public. Son objectif est de produire des propositions de politiques publiques innovantes, ambitieuses et opérationnelles.
Greenpeace France et l’Institut Rousseau tiennent à remercier différents acteurs associatifs pour leurs retours précieux et leurs conseils avisés : particulièrement Yves Marignac de l’association négaWatt ainsi qu’Alain Grandjean et les équipes de la Fondation Nicolas Hulot.
Contact presse Greenpeace Guillaumine Lickel, guillaumine.lickel@greenpeace.org, 06 73 89 48 90
Contact presse Institut Rousseau Oriane Wegner, oriane.wegner@institut-rousseau.fr, 06 59 57 32 89
Contact éditorial Morgane Gonon, morgane.gonon@institut-rousseau.fr, 06 33 12 10 58
Résumé exécutif
La France est actuellement à un tournant de son avenir énergétique avec un choix crucial pour son futur mix électrique : par quoi remplacer les 56 réacteurs nucléaires du pays après leur fermeture dans les décennies qui arrivent ? S’il est certain qu’il faudra quoi qu’il arrive accélérer le développement des énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques, la question se pose pour le nucléaire : faut-il ou non construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France ou faut-il progressivement aller vers un mix 100 % renouvelables ?
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pour éclairer ce débat sur l’avenir énergétique du pays dans un contexte électoral particulier. Le rapport RTE Futurs énergétiques 2050 se focalise sur la trajectoire électrique alors que le scénario négaWatt 2022 et les scénarios de l’Ademe Prospectives, énergies, ressources 2050 proposent une vision de la transition sur l’ensemble du système énergétique vers la neutralité carbone en 2050.
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choix : nucléaire existant, nucléaire en construction avec l’EPR de Flamanville, éolien terrestre et posé en mer, photovoltaïque au sol, sur ombrières ou grandes toitures ainsi que sur le segment résidentiel. Cette grille de lecture repose sur le calcul du coût courant économique, tel qu’utilisé par la Cour des comptes pour calculer le coût de production de l'électricité nucléaire.
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méthodologie et un périmètre d’analyse communs pour ces différentes technologies. En outre, les chiffres utilisés proviennent tous de sources publiques les plus récentes possibles. Dans le cas du nucléaire, les données d’EDF ont été privilégiées et ont été complétées par des données d’autres sources, essentiellement celles de RTE ou de la Cour des comptes.
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Il résulte de cette étude que les renouvelables les plus compétitives, photovoltaïque en centrale au sol ou sur grandes toitures et éolien terrestre, présentent aujourd’hui un coût courant économique moyen de 5 % à 30 % inférieur à celui du nucléaire existant, celui de l’éolien posé en mer restant légèrement supérieur (moins de 15 %). Toutes ces options ont un coût courant économique moyen au moins deux fois moins élevé que celui de l’EPR de Flamanville, qui se situe au même niveau que celui du photovoltaïque résidentiel.
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Malgré les nombreuses variables et incertitudes à prendre en compte, le coût complet d’un tel système à l’horizon 2050 ou 2060 n’apparaît pas d’un ordre de grandeur différent de celui d’un système électrique reposant sur un mix d’énergies renouvelables et de nucléaire.
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Dès lors, il est indispensable que ce sujet puisse être débattu dans un cadre véritablement démocratique, en prenant le temps
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discutées sur la base d’une comparaison économique aussi équitable que possible, éclairant leurs coûts directs et leurs coûts indirects, ce qui est l’objet du présent rapport. Cette comparaison, pour être complète, doit intégrer d’autres critères, notamment des aspects environnementaux (matières premières, biodiversité, artificialisation des sols, ressource en eau, production et gestion des déchets...) et sociaux (création d’emplois, santé publique, retombées économiques, implication des différents territoires...) qui ne sont pas abordés ici.
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obtenir le CCE par MWh.
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le CCE plus adapté que le Levelized Cost Of Energy (LCOE) ou coût complet actualisé de l’énergie.
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Du rapport RTE/ Agence internationale de l'énergie (AIE), il ressort l’existence de “quatre ensembles de conditions strictes, qui devront être remplies pour permettre, sur le plan technique et avec une sécurité d’approvisionnement assurée, l’intégration d’une proportion très élevée d’énergies renouvelables dans un système électrique de grande échelle comme celui de la France” : le maintien de la stabilité du système électrique, l’assurance d’une adéquation permanente entre production et consommation électrique, l’existence de réserves opérationnelles adaptées en volume au mix électrique considéré et l’adaptation du réseau électrique.
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Seule une vision globale sur un ensemble de critères permettra aux citoyens, à l’ensemble des organisations concernées et aux personnalités politiques de débattre sereinement de l’avenir du mix électrique français et de prendre des décisions en toute connaissance de cause.
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le maintien du signal électrique à la fréquence de 50 Hertz, et le développement de dispositifs techniques pour remplacer ou imiter l’apport à la stabilisation du réseau aujourd’hui fournie par l’inertie des machines tournantes des centrales électriques.
Au moins deux options sont envisageables pour reproduire cet effet. La première
consiste simplement à utiliser des compensateurs synchrones, c’est-à-dire des
moteurs synchrones tournant à vide sur le réseau, sans production de puissance.
Pour cela, il est possible de réutiliser les machines tournantes des centrales
conventionnelles mais donc à vide. Il s’agit d’une solution mature ... La deuxième option consiste à modifier le fonctionnement actuel d’opérations de l’électronique de puissance des parcs éolien et photovoltaïque ... sans machines tournantes en modifiant le fonctionnement de “grid-following” en “grid-forming”, permettant aux moyens de production renouvelables de générer leur propre onde de tension à la fréquence voulue et de se synchroniser avec les autres sources générant des ondes de tension ... c’est l’objet du projet européen Osmose.
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état de l’art des coûts système
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d'après nos calculs, même en appliquant une hypothèse favorable d’une baisse de 30 % - préconisée par la SFEN (Société française d'énergie nucléaire) - au coût de construction (hors frais financiers) et en réduisant la durée de construction à 10 ans, le CCE du nouveau nucléaire ressortirait à près de 120 €/MWh.
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l’intégration dans un réseau, tel que celui de la France, d’électricité renouvelable générée par des centrales photovoltaïques et éoliennes, représentant une proportion pouvant aller jusqu’à 75 % du total (impliquant donc des coûts système additionnels de l’ordre de 40 € par MWh), peut être économiquement rentable lorsque cette intégration se fait au détriment du nucléaire de troisième génération
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TERMINER AVEC LES ANNEXES
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Connu / https://twitter.com/ClemSenechal/status/1463466234893189120
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@ClemSenechal
12:15 PM · - 22 Retweets 4 Tweets cités 47 J'aime & 14h Le rapport complet - 1 - 4 - 10
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Thierry Salomon a aimé Yves Marignac @YvesMarignac · 10h Merci @FranceInter
de m'avoir permis de clarifier la situation, et les perspectives, en termes de coûts respectifs de production des renouvelables et du nouveau nucléaire, et de coûts des systèmes électriques complets associés.
Yves Marignac, porte-parole de l'Association négaWatt : "Les coûts du nucléaire n’ont cessé d’augmenter, alors que les énergies renouvelables ont connu des réductions extrêmement importantes."
Vidéo intégrée - 5 - 23 - 38
Emmanuel Macron a annoncé mardi la relance de la construction de réacteurs nucléaires tout en continuant à développer les énergies renouvelables et économiser l’énergie « pour garantir l’approvisionnement électrique » et atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais le nucléaire est-il indispensable pour réaliser cet objectif ? Non, répondent les scénarios prospectifs, y compris celui de RTE paru fin octobre.
Allocution d'Emmanuel Macron le 9 novembre 2021.
PHOTO : Adrien Fillon / Hans Lucas via AFP
« Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l’étranger, il nous faut tout à la fois continuer d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie décarbonée sur notre sol », a déclaré Emmanuel Macron dans son « adresse aux Français » mardi soir. C’est indiscutable. Très contestable en revanche est la conclusion qu’il en tire, habillée des apparences du raisonnement logique : « C’est pourquoi nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires. »
Construire de nouveaux réacteurs et, pour commencer, lancer un programme de mise en chantier de six EPR 2 durant cette décennie, est...
« Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l’étranger, il nous faut tout à la fois continuer d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie décarbonée sur notre sol », a déclaré Emmanuel Macron dans son « adresse aux Français » mardi soir. C’est indiscutable. Très contestable en revanche est la conclusion qu’il en tire, habillée des apparences du raisonnement logique : « C’est pourquoi nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires. »
Construire de nouveaux réacteurs et, pour commencer, lancer un programme de mise en chantier de six EPR 2 durant cette décennie, est-ce indispensable pour garantir l’approvisionnement électrique de la France ? A chaque seconde de chaque heure de chaque journée de chaque année, y compris par une nuit d’hiver glaciale et sans vent ? Sur un plan technique et industriel, la réponse est tout simplement non.
C’est ce qu’a démontré l’étude publiée en janvier dernier par RTE, le gestionnaire du réseau public de transport de l’électricité en France et l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie). D’autres analyses tout aussi solides parviennent à la même conclusion : celles de l’Ademe, l’une déjà parue en 2015 et l’autre à paraître mi-novembre, celles, depuis 2010, de l’association négaWatt, dont l’actualisation a été publiée fin octobre et, enfin, celle d’une équipe de chercheurs du Cired fin 2020. Les mésaventures d’Homer Simpson, dont l’éolienne ne fournit pas de courant quand il en a besoin, font bien rire, mais ce n’est pas comme ça qu’un système électrique 100 % renouvelable fonctionne dans la réalité. En revanche, le mettre en oeuvre n’en sera pas moins un défi.
Qu’en est-il sur un plan économique ? Rester dans le nucléaire coûte-t-il moins cher que d’en sortir ? C’est une conclusion qu’il est possible de tirer hâtivement de l’analyse économique produite par RTE fin octobre à la suite de son étude technique de janvier. Six scénarios ont été étudiés de façon approfondie. Trois avec relance du nucléaire plus ou moins importante et prolongement poussé des réacteurs du parc historique (les scénarios « N », qui nécessitent également un développement très important des énergies renouvelables). Et trois autres (les scénarios « M ») avec sortie plus ou moins rapide du nucléaire et une accélération très poussée du déploiement des capacités renouvelables (quadruplement de la puissance installée des éoliennes terrestres1, par exemple).
Le nucléaire (un peu) moins cher
Il ressort de cette analyse que le scénario le plus nucléarisé (dit « N03 », avec quatorze nouveaux EPR en service en 2050, quelques petits réacteurs modulaires dits SMR et un prolongement du parc historique souvent au-delà de 60 ans) est économiquement moins coûteux pour la collectivité qu’un scénario de sortie du nucléaire, lequel impose beaucoup de moyens de stockage de l’électricité pour gérer la forte pénétration des sources renouvelables.
Si l’éolien et le solaire présentent des coûts imbattables par rapport au nucléaire neuf, ils ont l’inconvénient de ne pas être pilotables et il faut mettre en face des capacités qui coûtent cher (gaz vert produit à partir d’hydrogène en particulier) pour gérer leur variabilité et faire coller la production à la demande d’électricité.
Ainsi, le scénario où le nucléaire est poussé au maximum imaginable des capacités industrielles (N03) représente pour les Français, à l’horizon 2060, une facture d’électricité de 58 milliards d’euros par an hors taxes, tandis qu’un scénario de sortie rapide du nucléaire, en trente ans (scénario M0), représenterait un coût annuel de 77 milliards d’euros. Soit environ 20 milliards d’euros d’écart, pas loin d’un point de PIB. Une différence finalement très contenue (cela ne fait jamais que 84 centimes par jour et par Français), mais qui donne des arguments aux partisans de la construction de nouveaux réacteurs.
Car, quoi que l’on fasse, il va falloir disposer, à partir de 2035, de capacités nouvelles de production bas carbone pour remplacer progressivement l’actuel parc dont les 56 réacteurs arrivent en fin de vie, et pour accroître la production électrique, la neutralité carbone imposant une électrification très importante des usages. Surtout dans la perspective souhaitable où l’on chercherait à relocaliser des activités industrielles, puisqu’aujourd’hui, la France externalise ses émissions de CO2 en faisant produire en Asie une grosse partie de sa consommation de biens manufacturés ou de produits intermédiaires très émissifs comme l’acier et le ciment.
Des hypothèses incertaines
Les coûts indiqués par l’étude RTE ne peuvent toutefois être utilisés sans une claire compréhension des hypothèses qui les sous-tendent, et de toutes les incertitudes qui les entourent.
Une première hypothèse structurante est le niveau de la demande projetée en 2050, date à laquelle doit être atteinte la neutralité carbone. Dans l’étude publiée en octobre, RTE ne présente hélas ses analyses de coûts que pour son hypothèse centrale de demande, celle d’un accroissement de 35 % de la consommation d’électricité par rapport au niveau actuel. Un sous-jacent est que les habitudes des Français restent inchangées, leur usage de la voiture individuelle notamment. RTE a étudié des scénarios de demande alternatifs, notamment celui dit de sobriété, mais n’en a pas encore détaillé les coûts, qui seront publiés ultérieurement.
Toutefois, en première analyse, indique RTE, l’écart entre les scénarios avec et sans sobriété, toutes choses égales par ailleurs, est de l’ordre de 10 milliards d’euros en 2050. Cette sobriété, un terme qui suscite passions et crispations, n’est imaginée dans aucun scénario de décarbonation comme un mode de vie « amish ». Sous ce terme, RTE met des changements sociétaux qui n’ont rien de délirant. En particulier, le nombre de voitures en circulation serait ramené à son niveau de 1990 et la température de chauffage des logements, devenus bien isolés, serait diminuée de 1 °C. « Ce n’est ni un scénario du Moyen-Âge, ni un scénario dans lequel les trains s’arrêtent lorsque la production d’éolienne est faible. C’est un scénario dans lequel le pacte de société est différent », insiste Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie et de la prospective à RTE.
Un autre paramètre très important est le temps. Si la France ne parvient à ne mettre que huit EPR en service en 2050 (scénario N1) et non quatorze, la facture annuelle du système électrique grimpe à 66 milliards d’euros au lieu de 58 milliards (scénario N03). Car il faudra en contrepartie accroître les renouvelables (qui atteindront alors 74 % du mix électrique au lieu de 50 % dans N03) et donc les moyens de flexibilité2.
Ce scénario N1 apparaît comme le plus réaliste au regard des retards déjà pris dans le programme « nouveau nucléaire » et des contraintes industrielles. L’EPR 2 n’en est qu’au stade du « basic design » et les études détaillées, qui représentent une vingtaine de millions d’heures d’ingénierie, ne pourront pas être finalisées par EDF avant 2025. Ce n’est qu’au vu de ces études de sûreté que l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) pourra donner son feu vert, vers 2027 au mieux, au premier chantier. Ou pas. Car rien n’est pour le moment acquis.
Du côté des trajectoires sans construction de nouveau nucléaire, RTE scénarise une hypothèse de fermetures plus lentes des réacteurs (une sortie vers 2060) et où la pénétration des technologies les plus compétitives est optimisée (parcs éoliens terrestres et offshore, notamment). Coût de ce scénario (dit M23) : 71 milliards d’euros par an.
Si on compare les scénarios M23 et N1, la différence entre les deux options tombe à 5 milliards d’euros. Soit 0,2 % du PIB ou 20 centimes par Français et par jour. Voire encore moins si l’on ajoute de la sobriété dans l’option sans nucléaire. Bref, on est dans l’épaisseur du trait. Et il ne faut pas perdre de vue que dans un scénario de neutralité carbone, la facture énergétique des Français (30 milliards d’euros par an d’importations dans les bonnes années) disparaît.
Ce n’est pas tout. Les études de RTE reposent sur un coût moyen pondéré du capital uniforme pour toutes les technologies décarbonées, alors qu’aujourd’hui, les coûts de financement du nucléaire – un investissement très risqué comme l’illustre les désastres des chantiers de l’EPR de Flamanville et celui d’Olkiluoto en Finlande – sont beaucoup plus élevés que pour les renouvelables. Ce n’est pas un hasard si, en 2020, 256 GW de capacités renouvelables (solaires et éoliennes essentiellement) ont été ajoutées dans le monde, contre 0,4 GW de capacités nucléaires. Les investisseurs n’aiment pas le risque et veulent être sûrs que leur argent rapporte.
Ce choix de RTE d’un coût de capital uniforme (4 % en l’occurrence) est logique : il exprime l’idée que l’Etat va garantir la rentabilité de l’investissement dans le nucléaire au même titre qu’il le fait déjà pour les renouvelables, puisqu’il s’agit d’une énergie décarbonée. D’où l’énorme enjeu de la discussion européenne sur la « taxonomie verte ». Si, comme le souhaite la France, le nucléaire peut être admis dans la catégorie des investissements bons pour la transition écologique, alors ce soutien public sera légitime et ne pourra pas être attaqué pour distorsion de concurrence. Cette bataille est loin d’être gagnée et Emmanuel Macron devrait profiter de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, que la France prendra à partir du 1er janvier, pour faire avancer ses pions.
Mais, dans l’hypothèse, tout à fait vraisemblable, où le nucléaire ne parviendrait pas à se financer au même coût que les renouvelables, alors l’équation économique change du tout au tout. Avec un coût de 4 % du capital pour les renouvelables et de 7 % pour le nucléaire, les scénarios médians de RTE avec nouveau nucléaire et sans nouveau nucléaire (N1 et M23) font jeu parfaitement égal (71 milliards d’euros par an).
CQFD : un scénario électrique 100 % renouvelable n’est pas nécessairement plus cher qu’un scénario avec construction de nouveaux réacteurs. Et, quoi qu’il en soit, les écarts de coûts sont très limités d’un scénario à l’autre.
L’analyse de RTE ne démontre pas que rester dans le nucléaire est moins cher que d’en sortir. Elle démontre que l’argument économique est un critère de décision très insuffisant pour engager la France pour de longues décennies dans un choix lourd de risques, qu’il s’agisse de l’accident majeur ou de l’insoluble problème de gestion des déchets.
Un choix aussi grave mérite un débat public et non une décision autocratique annoncée en deux phrases et 42 secondes dans un discours à la nation brassant pêle-mêle vaccination Covid, durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs et annonce de nouvelles mesures sécuritaires.
Compter sans conter
Les écologistes brandissent souvent les coûts imbattables du solaire et de l’éolien au nez de leurs adversaires pronucléaires. L’écart varie en effet au moins du simple au double. Selon RTE, sur la base d’un taux annuel moyen de rémunération du capital investi de 4 % par an, le nucléaire neuf pourrait revenir à environ 70 euros du mégawattheure en 2050 contre environ 40 euros pour l’éolien (terrestre et posé en mer avec son raccordement au continent) et environ 30 euros pour une centrale photovoltaïque au sol. De telles comparaisons sont pertinentes quand un investisseur peut choisir entre telle ou telle technologie. Ce qui est le cas aujourd’hui car il y a de la marge avant que le niveau de pénétration des énergies renouvelables variables atteigne le seuil à partir duquel des adaptations conséquentes du système électrique ne deviennent nécessaires (ce seuil se situe vers 50 %). Et ce qui explique pourquoi le nucléaire a si peu de succès aujourd’hui par rapport aux renouvelables dont les coûts de production sont beaucoup moins élevés.
En revanche, dans un mix décarboné 100 % renouvelable dominé par les technologies les moins chères mais qui ne sont pas pilotables (l’éolien et le solaire), il faudra intégrer des moyens de flexibilité (batteries, hydrogène, barrages…) bien plus importants que dans un mix décarboné qui intègre des capacités nucléaires. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas se contenter de regarder les seuls coûts de production d’une technologie, mais l’ensemble du coût du système électrique pour la collectivité : moyens de production, moyens de flexibilité et réseaux de transport et de distribution (en intégrant le coût du capital). C’est à cette aune que l’on peut comparer entre eux les coûts de différents mix électriques.
notes :
- Ce qui correspond grosso modo, compte tenu de l’augmentation de la puissance des éoliennes à 22 000 mâts, près du triple de leur nombre actuel (8 000)... et nettement moins qu’en Allemagne, qui compte 29 600 éoliennes terrestres.
- On note au passage que, même avec du nucléaire poussé au maximum, il est impossible d’avoir moins de 50 % de renouvelables dans le mix de production, avis aux partisans irresponsables du gel du développement des renouvelables.
Maxime Combes @MaximCombes
MESSAGE de SERVICE aux apologistes du #PIB
Etude de la #BCE : Sans mesures fortes, le PIB pourrait être, en 2100, de 10 % inférieur à celui d'une transition climatique ordonnée.
10 % !!!
La transformation écologique ne coûte pas cher. C'est l'inaction qui a un coût exorbitant.
9:18 AM · 24 sept. 2021·- 58 Retweets 113 J'aime
- "Les coûts à court terme de la transition sont dérisoires par rapport aux coûts d’un changement climatique non maîtrisé à moyen et long terme"
Cela fait des années que nous le disons, l'écrivons et le démontrons.
C'est désormais la BCE qui l'écrit.
Du coup, c'est bon ? - Sources
➡️l'article en français de @vechocron pour @lemondefr
https://lemonde.fr/economie/article/2021/09/23/la-bce-alerte-ne-pas-agir-pour-le-climat-pourrait-laminer-l-economie-europeenne_6095714_3234.html
➡️le rapport en anglais de @ecb déniché par @Cha_de_L
https://ecb.europa.eu/pub/pdf/scpops/ecb.op281~05a7735b1c.en.pdf
(merci à lui)
La BCE alerte : ne pas agir pour le climat pourrait laminer l’économie européenne
La Banque centrale européenne (BCE) a publié, mercredi 22 septembre, les résultats de son premier stress test climatique. Sans mesures fortes, le PIB en Europe pourrait diminuer de 10 % d’ici à 2100.
Pourlascience @PourlaScience · 27 nov.
Pour établir l’impact environnemental d’un système numérique, il faut mesurer son coût énergétique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour un système aussi complexe et interdépendant qu’Internet ?
Surfer sur Internet, utiliser une application, regarder une vidéo en streaming, discuter en visio… toutes ces activités qui paraissent aujourd’hui naturelles à nombre d’entre nous sont loin d’être...
pourlascience.fr - 1 - 3 - 5
EDF mène depuis 2014 le programme Grand Carénage, qui s'étend de 2014 à 2025, et qui vise à améliorer la sûreté et à poursuivre le fonctionnement des réacteurs du parc nucléaire au-delà de 40 ans. Estimé en 2015 à 55 milliards d'euros, il a été optimisé et évalué en 2018 à 45 ...
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 2/11/20 à 09:14 de Sean du Cambraisis (livret énergie de LFI)
coûts moyens ? de l'énergie et du stockage
[05:00] SraM:
[05:01] SraM: $30/MWh pour le solaire, ~$40/MWh pour l'éolien. Faudrait regarder ce que l'Espagne a payé en 2019 pour les nouvelles installations.
[05:05]SraM: À ce prix là, on comprend que c'est bien moins cher que le nucléaire (vous citez 300 millions d'Euros le TWh nuke). Je taquine un peu parce que je suis au courant qu'il faut du stockage en plus, de la surproduction (curtailing), etc. mais l'ordre de grandeur est tout d'un coup plus intéressant.
[05:06]SraM: Les prix de Lazard sont MAJ chaque année selon les contrats d'achats vérifiés pour l'année écoulée.
[05:08]SraM:
[05:09]SraM: On a d'excellents exemples récent en UK avec Hinkley Point EPR vs. éolien.
[05:12]SraM: HPC c'est 3,200MWe, 60 ans, 25Mds d'euros pour sa construction, des dépassements sont bien entendu à prévoir.
[05:15]SraM: fin de construction d'ici 2025-2027 (donc facilement 2030 si on est raisonnable... C'est EDF après tout)
[05:18]SraM: le prix au consommateur ? 102 euros de 2012 + inflation /MWh, soit 121 Euros/MWh.
[05:18]SraM: Je peux vous en construire du solaire + storage à ce prix là :joy:
[05:20]SraM: Au Royaume Uni, ils se sont lancé surtout dans les éoliennes...
[05:20]SraM: https://www.carbonbrief.org/analysis-record-low-uk-offshore-wind-cheaper-than-existing-gas-plants-by-2023
Carbon Brief
thomas harrisson
Analysis: Record-low price for UK offshore wind cheaper than existi...
The UK is to get its first subsidy-free offshore windfarms after the government awarded contracts today for nearly 6 gigawatts (GW) of capacity, at prices below those it expects on the open market.
[05:23]SraM: 6 fermes d'éoliennes off-shore (plus chères que on-shore mais plus acceptables par la population et plus fort taux d'utilisation), 5.5GW, + 0.3GW terrestre sur des iles en Écosse. 29TWh de production par an. Début des opérations 2023-2024 (disons 2025 parce qu'on est généreux, y a pas bcp de retard sur ce genre de projets, pas autant que le nucléaire). 49 Euros le MWh produit, euros de 2019...
[05:24]SraM: Prix fixe sur 15 ans, open market ensuite.
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 27/10/20 à 04:59 de SraM (livret énergie de LFI)
Etude prospective des coûts de production d'électricité selon différents scénarios, réalisée par l'ADEME pour la période 2020 - 2060. Cette étude permet de comparer les solutions de production d'électricité ENR et nucléaire, même si avec la volatilité du prix des matières premières, les chiffres sont bien sûr à manier avec précautions.
3.76 MB
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 22/10/20 à 23:09 de Elisa S. (livret espace/défense) (livret énergie de LFI)
Ndlr : retrouver le lien original ACT