Conversation
Image de profil carrée
Reporterre 🌍 | Le média de l'écologie
@Reporterre
À quoi peut ressembler l'appartement du futur ?? Petite visite chez Caroline Pultz et Corentin de Chatelperron qui ont installé plantes, tour à champignons et élevage de grillons dans un studio des Hauts-de-Seine ! #ecologie #lowtech
Vidéo intégrée
1:20 PM · 21 sept. 2024
·
7 145
vues
Greenpeace Poitiers
Ilaro Cruz
@IlaroCruz
·
21 sept.
Très belle initiative mais...
quand on voit la résistance à une moindre consommation carnée, bon courage pour faire passer ce type d'évolution de nos modes de vie
Image de profil carrée
X Business Europe
@XBusinessEurope
Avec les Sensitivity Settings de X, vous choisissez où apparaissent vos pubs.
Diapositive 1/3 - Carrousel
Sponsorisé
Entité terrestre auto-critique
@S4mdf0o1
·
22 sept.
et il y a une ressource d'info quelque-part, quand on est intéressé ?
Mathieu Dubois
@Dboisglobe
·
21 sept.
J'adore ces initiatives innovantes pour un mode de vie plus durable! Cet appartement est un véritable laboratoire de solutions écologiques, je suis impatient de voir ce que les autres résidents de la région pourront faire. Bravo Caroline et Corentin!
Françoise DEGERT
@FranoiseDEGERT
·
21 sept.
C'est les voisins qui doivent être contents...
anthropocene man
@anthropoceneman
·
21 sept.
" un éco système vivant" et juste derrière elle explique qu'elle bouffe les grillons 🙄, et non c'est pas plus simple d'avoir sa B12 comme ça, on en fabrique et l'impact environnemental est négligeable. Pour le reste bravo.
Connu / Peter Misch TG le 25/07/2024 à 14:44
Entretien — Transports - Mis à jour le 29 juillet 2024 à 09h40 - Durée de lecture : 4 minutes - JO 2024
Sabotage contre la SNCF : « Le réseau ferroviaire est extrêmement vulnérable » - 26 juillet 2024 à 14h46 / Par Hortense Chauvin
...
incendies volontaires — le ministère des Transports parle d’« actes de malveillance coordonnés » —, dont on ignore encore la source. Selon la SNCF, une tentative de dégradation supplémentaire aurait été déjouée sur la ligne à grande vitesse allant vers le Sud-Est. Ces incidents mettent en lumière « l’extrême vulnérabilité » de nos lignes, selon Michel Quidort, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) et président de la Fédération européenne des passagers.
...
de gens qui savent quelles opérations faire pour générer un maximum de nuisances ... Des câbles ont été sectionnés à hauteur d’Arras, où il y a une grosse bifurcation de la ligne LGV vers le nord, donc à un endroit névralgique.
En bref — JO 2024 Transports - Durée de lecture : 3 minutes - Mis à jour le 29 juillet 2024 à 12h22
Un texte envoyé à plusieurs rédactions, dont celle de Reporterre, et signé d’« une délégation inattendue », a revendiqué le sabotage de plusieurs lignes TGV dans la nuit du 25 au 26 juillet, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. « Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États », ont-ils expliqué dans leur courriel.
-> https://reporterre.net/IMG/pdf/lettre_revendication_sabotage.pdf
126 000 fûts de déchets nucléaires menacés d’inondation en Allemagne / Reporterre
Des infiltrations d’eau menacent un important site de stockage de déchets nucléaires en Basse-Saxe. Malgré des risques de pollution, les autorités peinent à mettre en place un plan d’évacuation des fûts radioactifs. Berlin (Allemagne), correspondance La mine d’Asse II, site de stockage de déchets nucléaires à scandales en Allemagne, fait à nouveau parler d’elle. Du fait de la structure géologique de la mine, ses parois s’effondrent sur elles-mêmes et l’eau des nappes phréatiques et des fleuves (...)
Climat - Mis à jour le 26 juin 2019 à 09h07 - Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Climat Énergie Quotidien
A l’heure où les climatologues annoncent des canicules répétées, la climatisation « classique », chère, polluante, et vorace en énergie, n’est certainement pas la solution miracle. Dans le sud de la France, une solution alternative émerge : la climatisation solaire.
...
Enquête — Politique - Mis à jour à 12h12 - Durée de lecture : 8 minutes - Clés : Politique Législatives 2024
Une Assemblée fragmentée, un pays divisé, des partis sans majorité... Face à l’impasse actuelle, les politiques pourraient plutôt miser sur la démocratie participative en redonnant du pouvoir aux citoyens.
Et si la solution à la crise politique venait du peuple, de sa mobilisation et de son implication dans les processus de décision ?
...
Fragmentée en trois blocs — le Nouveau Front populaire (NFP), Ensemble et le Rassemblement national (RN) —, l’Assemblée nationale est désormais ingouvernable. Sous le couperet des motions de censure, l’approche purement clanique et partisane paraît, elle aussi, vouée à l’échec vu l’équilibre des forces.
« Une opportunité de réinterroger nos institutions »
...
Durée de lecture : 4 minutes - Mis à jour le 11 juillet 2024 à 09h19
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses.
...
Tribune — Politique
L’union maintenant Mis à jour le 11 juin 2024 à 09h56
Durée de lecture : 6 minutes
Politique Élections européennes Législatives
Face au danger de l’extrême droite, 350 personnalités du monde politique, intellectuel, militant et artistique appellent dans cette tribune à l’union des forces de gauche et écologistes pour les élections législatives.
...
SIGNATAIRES
Abachin Véronique
Achin Catherine
Adriani Christophe
Agrikoliansky Eric
Agueb-Porterie Anna
Aguitton Christophe
Aktar Cengiz
Alet Claire
Algrain Stacy
Angot Michel
Antoine Thierry
Archimbaud Jacques
Ascaride Ariane
Aschieri Gérard
Askenazy Philippe
Avaro Serge
Aveline Claire
Badie Bertrand
Bagieux Pénélope
Baillot Charles
Banégas Richard
Bantigny Ludivine
Barbe Alice
Barey Jean-Jacques
Barillot Monique
Barkat Féris
Bassaget Maire-Claire
Bastide Lauren
Batoux Philippe
Bavais Francine
Beaud Stéphane
Becheur Hakim
Belkhodja Tarik
Bellahcene Yasmine
Belvaux Lucas
Bénard Mélanie
Benomar Fatima
Bentaleb Fatima
Bergeron Olivier
Berkenbaum Carole
Bessière Céline
Besson Pascal
Blaes Caroline
Blanc Nathalie
Blanquet Julie
Bobot Jean-Luc
Bohner Gérard
Bohringer Romane
Botbol Christiane
Boucheron Patrick
Bourcier Francois
Bourg Dominique
Bourneau Sylvain
Branchereau Jean-Claude
Briodin Solenn
Bruet Dany
Cadot Christine
Cagé Agathe
Cagé Julia
Cahen Michel
Canu Alain
Canuet Christine
Cardona Pierre-Alain
Caro Andréa
Carton Christophe
Castan Nathalie
Castets Lucie
Caune Hélène
Chabaud Julie
Champ Roger
Chancel Lucas
Chassine Adrien
Chaudouët-Delmas Mahaut
Chenaud Boris
Chikhi Samir
Ciéplinski Céline
Claudon Jean-François
Cohen Seat Patrice
Collin Julien
Combesque Marie
Cornaggia Laurent
Coutrot Thomas
Cukierman Leïla
Cyroulnik Alin
Dagany Robert
De Cock Laurence
de Froment René
De Haas Caroline
De Ronne Pierrick
Debons Claude
Delatte Anne-Laure
Dembri Kamel
Demestre Sue-Ellen
Desclous Sylvain
Desplechin Marie
Diallo Rokhaya
Dion Cyril
Distinguin Stéphane
Dossus Françoise
Douillet Anne-Cécile
Drevon Jean-Michel
Dubost Marie
Duchet Laure
Duflo Esther
Dufresne David
Dulong Delphine
Durand Cédric
Durieux Sarah
Duteil Simon
Duvignaud Déborah
Egrot Marc
Emmanuel Noémie
Ernaux Annie
Errami Soufiane
Esnault Nicolas
Étienne Camille
Eynaud Bernard
Fachan Noémie
Fajardo Esteban
Farcy Jacques-Olivier
Fassin Didier
Fassin Eric
Ferdinand Malcolm
Filière Dominique
Filippova Dania
Fillière Dominique
Flacher David
Flamé Suzy
Fois Giulia
Foubert Mélina
Fourel Christophe
Fourie Jean-François
Fressoz Jean-Baptiste
Gachet Marion
Galizzi Marc
Garvennes Marc
Gaudillière Jean-Paul
Gautier Laura-Jane
Gavras Costa
Gervais Anne
Gigand Michel
Gleizes Elisabeth
Godechot Olivier
Gollac Sybille
Gouin Christophe
Gouy Nicolas
Grimaldi André
Grzybowski Samuel
Guenneau Denis
Guibert Dominique
Guinaudeau Isabelle
Hadj Rabah
Hadjrabah Sheerazade
Hamel Agathe
Harribey Jean-Marie
Heller Jean-Luc
Hémon Pierre
Hennette Stephanie
Heran François
Hessel Anne
Hin Nimara
Huillery Élise
Huissoud Bernard
Humbert Marc
Ikuesan Ayodélé
Imer Mathilde
Insel Ahmet
Izarn Marie-Hélène
Jacquemain Pierre
Jami Irène
Jatteau Arthur
Jullian Floraine
Karsenti Bruno
Kempf Hervé
Kergoat Yannick
Khalfa Pierre
Kurkdjian Maxime
Labroille François
Lacombe Céleste
Lacoste Thomas
Lamontagne Françoise
Lancry Jean-Pierre
Lapray Lumir
Laroche Françoise
Larrivée Fédéric
Laugier Sandra
Laurent Eloi
Lazare Léna
Le Boiteux Jean-Marie
Le Fustec Corinne
Le Tellier Hervé
Leandri Noam
Lebourg Nicolas
Lecoq Camille
Lefebvre Rémi
Leger Sophie
Leleux Anaiïs
Lemaitre Pierre
Lenouvel Thierry
Lerichomme Jacques
Lévêque Sandrine
Levy Laurent
Lhayani Nathalie
Lilti Antoine
Linder Kolja
Livet Théo
Lojkine Boris
Louatah Sabri
Lozac’hmeur Alizée
Ludosky Priscillia
Lugan Camille
Lurcel Dominique
Lusson Julien
M’baé Soly
Maisse Amandine
Malésieux Florence
Mamet Jean-Claude
Manar Achraf
Mangenot Marc
Marchandise Charlotte
Marlière Philippe
Martelli Roger
Mayer Olivier
Mbaé Soly
Mebkhout Zina
Mechkour Catherine
Mechkour-di Maria
Catherine
Méda Dominique
Meirieu Emmanuel
Meirieu Philippe
Merieux Roland
Merigeaud Laurie
Merlaud Delphine
Meurville Isabelle
Meurville Marie-Pierre
Meynaud Alexandrine
Michel Claude
Mileta Robert
Milleron Olivier
Monvoisin Virginie
Morel Nina
Morin Paul Max
Morvan Smith
Motto Ros
Mouglalis Ana
Munyaneza Dorothée
Noé Julien
Noguer Théo
Noirel Gérard
Nouvian Claire
Ollivier Maxime
Orsini Anaïs
Oudot Karine
Ouirhrane Yasmine
Ould Aoudia Jean-Philippe
Oulkhouir Latifa
Ouss Aurélie
Parrique Timothée
Pastor Lisa
Paumier Valérie
Payen Magali
Payre Renaud
Pecourt Sophie
Pelletier Willy
Pena-Vega Alfredo
Penel Laurence
Pennetier Claude
Perrier Gérard
Persico Simon
Piketty Thomas
Pilichowski Christian
Plenel Edwy
Plihon Dominique
Poleviak Carine
Policar Alain
Provenzani Edouard
Rabourdin Olivier
Rancillac François
Ray-Gavras Michèle
Rayer Maud
Rolland Franck
Roulleau Gwennaëlle
Ruesche Neggia
Sacriste Guillaume
Sadoun Eva
Safi Mirna
Saheb Yamina
Saitouli Sanaa
Salomon Jonathan
Salvayre Lydie
Sánchez Mariana
Sapiro Gisèle
Savioz Juliette
Sawicki Frédéric
Schmoll Camille
Schneider Esther
Seddiki Inès
Sénac Réjane
Serra Coline
Silberstein Claudine
Silvera Rachel
Simonot Michel
Sintomer Yves
Sopo Dominique
Spire Alexis
Spizzichino Robert
Stiegler Barbara
Talpin Julien
Thibault Bernard
Thomas Julien
Thomas Sophie
Thouzeau Eric
Tissot Sylvie
Tricot Catherine
Vacher Kevin
Vacheron Raymond
Vauchez Antoine
Vernant Jean-Paul
Verner Maxime
Verreaux Jean-Luc
Vinay Bruno
Viveret Patrick
Wahnich Sophie
Zekagh Myriam
Zemmour Michaël
Zlotowski Rebecca
Zourli Bettina
La liste complète est également à retrouver sur le site internet de l’Union maintenant
https://lunionmaintenant.fr/
Enquête — Forêts - Durée de lecture : 10 minutes
Forêts Politique
Le projet du gouvernement de planter 1 milliard d’arbres est « une supercherie », dénoncent des associations. D’après des documents obtenus par Reporterre, il servirait à financer des coupes rases et à industrialiser la filière.
...
Notes
[1] Dont FNE, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), le comité de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le WWF et Canopée.
Reporterre a réuni François Ruffin et Camille Etienne lors d’un dialogue exceptionnel pour imaginer le monde souhaitable. Un moment fort, enregistré le 2 mai au Ground Control, à Paris, et que vous pouvez lire ci-dessous, ou écouter ici ou sur une plateforme d’écoute de votre choix.
Reporterre — Quel monde souhaitez-vous pour 2050 ?
Camille Étienne — Le monde que je souhaite se crée et se vit tous les jours. L’espoir que j’ai pour demain s’incarne dans le fait de montrer qu’il est possible de sortir de notre impuissance. Le plus fondamental pour 2050 est que nous nous sentions libres d’être puissants et que nous n’ayions plus la sensation de n’avoir aucune prise sur ce qui se déroule. Dans le monde que je souhaite, les gens seront en capacité de décider de leur existence et pas victimes de choix écrasants pris pour eux.
François Ruffin — Il y a un profond désir d’autre chose dans le pays. On vit un moment de détachement de l’idéologie dominante. Les grands mots tels que concurrence, croissance, mondialisation, compétitivité, marché ne font plus envie. Ils inquiètent et dégoûtent. Les gens ont massivement le désir de remplacer la concurrence par de l’entraide et du partage, la mondialisation par de la protection. Mon espérance est placée dans ce geyser d’énergie dont l’endroit est à trouver pour y planter le bâton et que cela jaillisse.
C’est une bataille à mener, armé du pessimisme de la lucidité et de l’optimisme de la volonté. Pour remporter cette bataille, l’imaginaire doit s’ancrer dans le réel. Les gens ne veulent pas de l’utopie mais la transformation du réel. Pour reprendre un concept de Bernard Friot, il existe aujourd’hui beaucoup de « déjà-là » du monde qu’on veut.
Au-delà des valeurs et des principes, à quoi ressemblera ce monde ?
François Ruffin — Le changement passera par plus de liens, de temps libre et par la sortie du carcan…
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Hervé Kempf
Reportage — Luttes
et Alexandre Bagdassarian (photographies)
Mis à jour le 15 mai 2024 à 09h17 - Durée de lecture : 7 minutes
Clés : Luttes Agriculture Mégabassines
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce weekend contre deux projets de mégabassines dans le Puy-de-Dôme. Une « randonnée festive et déterminée » où, en symbole d’un autre modèle agricole, elles ont planté semis et haies.
Vertaizon (Puy-de-Dôme), reportage
Au pays du maïs hybride et du géant de l’agro-industrie Limagrain, planter des semences paysannes est un acte politique, pour ne pas dire un acte subversif. Les discussions ont été longues pour préparer la journée de vendredi 10 mai, préambule au grand rassemblement du lendemain, porté par Bassines non merci 63 (BNM63), la Confédération paysanne, Extinction Rebellion, les Faucheurs volontaires et Les Soulèvements de la Terre.
...
Connu / TG le 14/05/24 à 23:38
Mis à jour le 2 mai 2024 à 17h12 - Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Culture, Alternatives
Pour sortir nos imaginaires d’une spirale catastrophiste, il nous faut redessiner le futur, donner des couleurs au monde que nous esquissons par les luttes et les alternatives.
...
Nous ne pouvons pas laisser l’avenir aux dominants, aux thuriféraires de la violence. « Le futur est aussi un champ de bataille », nous a dit récemment Alain Damasio. Il faut raconter le monde que nous voulons. Pour commencer, on en discutera le 2 mai avec François Ruffin et Camille Etienne, lors de l’enregistrement d’un Grand entretien de Reporterre. -> https://oneplanete.com/actualite-en-continu/les-cles-dun-monde-libre-et-solidaire-selon-francois-ruffin-et-camille-etienne/
Entretien — Idées - Durée de lecture : 11 minutes - Mis à jour le 22 avril 2024 à 13h33
Idées Numérique Grands entretiens
L’écrivain Alain Damasio sort Vallée du silicium, chroniques inspirées d’un voyage dans la Silicon Valley californienne. « Les technocapitalistes visent la libération individuelle, ils vivent dans un élitisme absolu », dit-il.
Alain Damasio, écrivain, publie Vallée du silicium (Seuil), des chroniques et une nouvelle science-fiction inspirées de son séjour dans la Silicon Valley, aux États-Unis. « La matérialité du monde est une mélancolie désormais », annonce le bandeau du livre.
...
Alain Damasio — Un avenir où l’innovation technologique continuera à constituer la norme, quel que soit son impact sur nos ressources terrestres. Un avenir où le désirable pour l’humain serait son augmentation (cognitive, physique) au sens du transhumanisme. Un avenir où l’épanouissement individuel par la technologie doit primer sur les liens aux autres et aux vivants.
Ton livre se présente comme une démarche anthropologique. Pourquoi ?
À l’origine, je ne l’ai pas intentionnellement construit comme ça mais dès que tu t’interroges sur ce que la technologie fait à l’homme, tu déploies nécessairement des réflexions sur l’espèce humaine et son évolution, sur la manière dont le numérique nous transforme et dont la Silicon Valley nous façonne. Un champ crucial reste celui du corps. Les transhumanistes ont ce mot terrible pour le désigner : meat. La viande. C’est une chair morte, non irriguée. Seul le système nerveux central compte. Le reste, la chair frissonnante, les muscles, toutes nos sensations, notre sensualité fine, ne les intéressent pas, parce que cela ne véhicule pas d’information exploitable dans le régime de la trace. Ce corps est maintenu en forme par le fitness ou la course dans le seul but que le cerveau et le système d’informations puissent fonctionner.
Le corps est conçu et vécu comme une machine. La nourriture est énergie. Le sport est une hygiène. Le cerveau s’optimise. Le bien-être s’algorithme. Ce corps est désaffecté, désinvesti. C’est un corps qu’on ne sent plus, qui n’a plus d’existence et qui ne te sollicite plus parce qu’il est maintenu dans un environnement climatisé, souvent assis, et dans une absence de mobilisation émotionnelle et affective.
Cette vision machinique du corps peut être reliée à celle de la planète. Quelle conception les gens de la Silicon Valley ont-ils de la planète Terre ?
La façon dont ils traitent les corps fait écho à la façon dont ils traitent la planète. Dans les deux cas, ils se vivent comme maître et possesseur de la nature — de ma nature pour le corps. Leur degré de conscience écologique très faible m’a frappé : le peu de magasins bios par rapport à la France, par exemple. L’alimentation reste un sujet dépolitisé chez eux. La prise de conscience de l’élevage, de ce qu’il faut pour produire la malbouffe m’a semblé inexistante. Les Californiens vivent sous une climatisation constante, et ne supportent plus que le corps sorte d’une fourchette entre 20 et 25 °C, ce qui devient aussi la norme en Europe. Maintenir un corps humain à ces températures en permanence représente une dépense énergétique énorme. Pour que ce corps n’ait plus besoin de faire le moindre effort, le climat a été domestiqué. Autant, en France, nous sommes en retard de dix ans sur leurs usages quotidiens de la technologie, autant, dans cette Californie techie [passionnée de technologie], la prise de conscience écologique m’a paru très « arriérée ».
« Il faut sortir de la peur de l’autre : se confronter à l’altérité entraîne forcément de l’imprévisibilité, de l’inattendu, de la menace. » © Patrice Normand / Reporterre
Dans « Homo deus », Yuval Noah Harari parle de « surhommes » et de « castes inférieures », à propos de la société future créée par le développement des technologies. Penses-tu que cela décrit la vision des technocapitalistes ?
...
vision de sociopathe.
...
l’impact de la Tech est d’abord anthropologique et « souple » avant d’être militaire ou sécuritaire.
« La logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. » © Patrice Normand / Reporterre
...
tension entre peur et liberté
...
les logiques sécuritaires l’ont emporté, ce qui explique ce grave décalage du spectre politique vers la droite, en Europe et ailleurs. Selon moi, ce phénomène a aussi une origine anthropotechnique : la logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. Plus tu es protégé et plus tu te protèges, plus le technococon devient épais et plus tu filtres tes rapports aux autres, si bien que la moindre intrusion, agression, harcèlement ou confrontation à l’altérité te paraît problématique et difficile. Et donc, tu vas demander encore plus de sécurité et de protection. Ce cercle vicieux tend vers quelque chose qu’il faut appeler l’immunité. Mais immunité partout, humanité nulle part !
...
se confronter à l’altérité entraîne forcément de se confronter à l’inattendu, à l’imprévisible, à ce qui peut te déstabiliser. La principale critique que je forme envers nos technologies quotidiennes est qu’elles conjurent l’altérité. Elles sont construites pour fabriquer de l’identique. Home est son biotope : le petit chez-moi, familier, le cocooné, le confortable, le cajolé. Sauf que cette vision, et les pratiques de rejet qui l’accompagnent nécessairement, sont d’une grande violence pour les gens qui n’ont pas la possibilité de bénéficier de ce technococon égocentré.
Dans Le ministère du futur, Kim Stanley Robinson décrit la situation écologique et inégalitaire actuelle et imagine des écologistes tuer, prendre des milliardaires en otage, faire exploser des avions. Qu’en penses-tu ?
C’est la bonne solution aussi, à mes yeux. Je suis un partisan de l’action directe. On subit de façon trop molle et complaisante des actes d’une violence et d’une agressivité absolues. Les technocapitalistes ne se posent pas la question de ce que leur vision du monde produit sur nos vies ordinaires. Les actions directes, comme le sabotage, le brouillage, le piratage des chaînes de production, le boycott des produits, me semblent très souhaitables. Lorsqu’on dit ça, on donne l’impression d’être radical et hystérique alors qu’on énonce une banalité lucide. Ce qui est radical est ce que la Tech fait : ne pas s’interroger sur l’impact de la production d’une voiture électrique sur le travail des enfants en Afrique, par exemple, ou le pillage minier. Il faut stopper, invalider et inverser cette violence, la retourner. Et utiliser tous les moyens dont on dispose : le hacking [pénétrer illégalement dans un système informatique], les blocages, les occupations, la lutte des imaginaires, l’artivisme, les zad, etc. Il y a toujours des failles et il faut les utiliser. Mais aujourd’hui, très peu de militants sont prêts à prendre des risques parce que…
Parce qu’en face, il y a des appareils de répression de plus en plus élaborés et sophistiqués…
Complétement. C’est très intéressant de revoir l’histoire du mouvement Action directe dans les années 1970-1980. Ils pouvaient faire dix ou quinze actions avant que la police se mobilise ou qu’ils soient mis en prison. Aujourd’hui, des gens taguent une usine Lafarge et ils subissent une surveillance colossale, des peines de prison disproportionnées, quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Le système répressif est d’autant plus féroce que les actions sont rares et modestes, c’est un paradoxe qui traduit un étouffement dans l’œuf de toute contestation. À nous d’être fins.
Lire aussi : Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes
Cette surveillance est permise par l’intelligence artificielle et les instruments numériques.
On ne parle pas assez du couplage entre le régime de contrôle et le régime numérique.
...
Je n’aime pas le terme de résistance parce qu’il revient à considérer que malgré tout, le système va continuer à opérer, qu’il sera toujours dominant et que notre capacité est seulement d’en limiter les effets négatifs. Je pense qu’il faut construire des alternatives, proposer d’autres façons d’exister, de s’alimenter, d’habiter. Puis de montrer que ça marche et surtout que ça nous rend heureux et libre. Il faut battre le capitalisme sur le terrain du désir.
...
la paresse plaisante, le pouvoir octroyé, la conjuration des peurs et des incertitudes et l’imaginaire du transhumain, cet antique désir « d’être dieu », d’échapper à notre finitude. Il faut ressusciter un désir qui fasse pièce à cette économie de désir qu’accomplit magistralement la consommation numérique. C’est un sacré défi, c’est un sacré combat.
...
plutôt dans les zones rurales : campagnes, montagnes. Il y a un vrai retour à la terre, à l’image des années 1970. Beaucoup de communautés, d’oasis, de tiers lieux, de quarts lieux, de zones d’expérimentation, de zad se développent. Ça se passe sous les radars des médias urbains qui constituent la majorité des médias. Mais ça existe et ça résonne très au-delà des sites où ça naît, comme la zad de Notre-Dame l’a fait. ... par ces expériences : maraîchage de montagne, économie du gratuit, intelligence collective, renouement aux forces du vivant, techniques de subsistance, fluidité de genres.
Je trouve l’idée de « zone » très forte. Il ne s’agit ni d’un domaine clos, ni d’une communauté autarcique, ni seulement d’un habitat partagé. C’est plus ouvert, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de frontières, ça rayonne et s’étend. On ne changera pas ce monde fondé sur les désirs individualisés et les échanges immatériels sans expérimenter en collectif, éprouver d’autres modes de vie qui destituent les effets de pouvoir, s’alimenter en bio, local et frais, trouver une autonomie énergétique, pratiquer le low-tech qui t’empuissante dans ton rapport à la techno, etc. Et surtout sans réactiver des liens au monde, au vivant et aux autres, qui te rendent plus vaste, plus joyeux et plus vif. On a besoin de lieux, d’espaces concrets pour ça et de pratiques incarnées, on a besoin de créer aussi, sans cesse, pour déjouer les machines de pouvoir qui nous pilotent.
...
Le texte de l’entretien écrit a été repris par Alain Damasio, il est donc adapté de l’entretien oral.
Reporterre révèle qu’un cas de falsification constaté par l’Autorité de sûreté nucléaire concerne un fournisseur du chantier de l’EPR de Flamanville. Caractérisé de « crime ou délit ...
Connu / TG le 16/02/24 à 21:25
Par Reporterre et Off Investigation
21 février 2024 à 18h00 Mis à jour le 22 mars 2024 à 09h32
Durée de lecture : 2 minutes
Mégabassines
Connu / TG le 24/02/24 à 7:15
i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?bv7mpA
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce ...
Connu / TG le 16/02/24 à 22:09
Tribune — Étalement urbain - Durée de lecture : 6 minutes
La compensation écologique, ou comment « écoblanchir » les projets bétonneurs - 4 avril 2016 à 08h56 Mis à jour le 2 janvier 2023 à 15h08 / Harold Levrel et Denis Couvet
...
Pourquoi la désobéissance civile pourrait s’intensifier / Reporterre
Face à l’inaction des dirigeants sur la question climatique, les mouvements choisissant la désobéissance civile se multiplient. Jusqu’ici perçu comme « radical », ce mode d’action ...
Connu / TG le 6/02/24 à 8:29