Économie
Engrais chimiques : comment l’agriculture française finance la guerre de Poutine - 14 février 2025 à 09h49 / Par Elsa Souchay
Mis à jour le 15 février 2025 à 09h17 - Durée de lecture : 5 minutes
Économie Énergie Monde Agriculture
Énorme importatrice de gaz naturel liquéfié et d’engrais azotés russes, la France renfloue les caisses de Poutine, analyse un rapport des Amis de la Terre. Une solution : changer de modèle agricole pour stopper cette dépendance.
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Le vrai ennemi, c’est le productivisme
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John Stuart Mill, au milieu du XIXe siècle avait théorisé le fait que les ressources de la planète sont finies et donc la croissance ne peut pas être infinie. Il arrive avec la théorie de “stady state” (état stationnaire), qui est très à la mode aujourd’hui, qu’il faut viser un état d’équilibre et ensuite répartir les biens selon des principes qu’on peut discuter. Pourtant, Mill est un vrai libéral individualiste.
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Les choses sont beaucoup plus complexes que cela. Il faut déconnecter productivisme et marché
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J’ai été invité à EELV, au lancement de leur campagne européenne. Je leur ai demandé pourquoi il n’y avait pas de gens qui font de la finance régénérative, c’est-à-dire par exemple qui cherchent des solutions d’assurance pour la transition agroécologique. Où sont les libertaires ? Où sont les financiers qui cherchent des solutions – bien sûr on peut distinguer ceux qui font du greenwashing des authentiques ?
Je pense que les deux chemins, que sont les chemins que prennent mes deux héros, sont intéressants. Se pose la question de savoir s’ils sont compatibles, s’ils peuvent exister ensemble dans une société donnée ou s’ils sont exclusifs. Cela se reflète dans l’amitié possible ou impossible des deux héros. Pour moi, cette question est très ouverte.
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On pourrait conclure à la lecture de votre roman que les parcours d’Arthur et Kevin sont la preuve que l’éco-anarchisme et le capitalisme sont deux impasses…
Ce qui ne marche pas, c’est l’hubris. Et les deux héros, pour des raisons très différentes, tombent dans la démesure. Arthur est entraîné dans une forme de vertu révolutionnaire, qui devient absolue. Kevin, à son corps défendant, puisqu’il est manipulé par une fille cynique, est entraîné dans une entreprise géante. À la fin du livre, chacun réussit à être ramené à l’humilité, par l’humus. Dans leur petit projet, ils parviennent à leur fin. Dans la question écologique, l’une des choses les plus importantes est de concevoir la limite de l’action humaine. Est-il alors possible d’être soi-même dans la démesure, compris dans la démesure de la vertu ?
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Le capitalisme bancaire va essayer de financer des projets qui ont un intérêt économique et en tirer un pourcentage. Le private equity c’est totalement différent. Ce sont des gens qui prennent des bouts de l’entreprise très jeune, en pariant que sur les 1 000 entreprises financées, deux feront x 100 000. Que toutes les autres se cassent la gueule ce n’est pas grave. C’est pour cela que les jeunes entrepreneurs disent tous qu’ils vont changer le monde. Ce n’est pas par grandeur d’âme, c’est un modèle économique aujourd’hui.
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Je préfère qu’on dise qu’une entreprise est faite pour ne pas être morale, mais que les règles qui l’encadrent la pousse à prendre la direction que la volonté générale a décidée.
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L’écologie est tellement complexe, avec tellement d’externalités, qu’on ne va pas demander à toutes les entreprises du monde de réinventer ce qu’il y a de bien et pas bien. J’ai voulu le dénoncer à travers Mme RSE, même si c’est léger, parce que le livre balaie toutes les attitudes possibles par rapport à l’écologie : le cynisme, la radicalité, la tartufferie.
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Je donne des ingrédients et même de l’info pour questionner ... Ils ont de vrais questionnements fondés sur une vraie éco-anxiété
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j’écoute à la fois les gens qui font de la finance régénérative et les Soulèvements de la terre. Je pense que les deux touchent des choses importantes. Je pense que les deux chemins peuvent coexister, que ce ne sont pas des modèles de société exclusifs.
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Je souffre lorsque je dois entrer mon nom pour obtenir un billet SNCF. Et je ne m’habitue pas. La Deutsche Bahn ne demande pas cela. C’est du contrôle inutile
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Cela donne envie non pas de bifurquer, mais de faire la Révolution…
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Publié le mardi 31 décembre 2024 (première diffusion le vendredi 8 novembre 2024)
La terre au carré
A la tête de l'ONG Reclaim Finance, Lucie Pinson milite pour mettre la finance au service de la planète. Elle a remporté le prix Goldman considéré comme le "Nobel de l'environnement" en 2020.
Avec Lucie Pinson Fondatrice et directrice de l’ONG ‘Reclaim Finance’
Alors que les indicateurs du changement climatique atteignent des niveaux record, l’expansion pétrolière et gazière se poursuit, à travers des projets financés par de grandes banques notamment françaises…La finance dominante aujourd'hui demeure en effet aux antipodes des objectifs de justice sociale et climatique.
Avec son ONG Reclaim Finance Lucie Pinson œuvre à convaincre les institutions financières de cesser leurs investissements à certains projets. Et ça marche ! Grâce à sa mobilisation plusieurs groupes financiers français ont décidé de sortir du charbon. Après le charbon, elle voudrait faire sortir les banques du gaz et du pétrole... Quelle est sa stratégie ? Comment s'y prend-elle pour échanger avec les géants de la finance ? Quels sont ses prochains combats ?
Elle revient pour nous sur son parcours, ses victoires et son engagement pour la lutte climatique, un combat qu'elle ne considère jamais perdu à l'avance tant qu'on continue à se battre.
De l'Afrique du Sud aux Amis de la Terre : la naissance d'une vocation
Issue d'un milieu ancré à gauche et rétive au patronat, Lucie Pinson a toujours été prédisposée à l'engagement associatif et militant. Son expérience en Afrique du Sud, confrontée à l'injustice sociale, l'a confortée dans ses convictions. De retour en France, elle rejoint le mouvement altermondialiste et réalise un stage au sein de l'AITEC, où elle découvre l'importance des questions financières dans les problèmes de développement : "Je me rends compte que ça ne va pas du tout m'aller, que je n'ai pas envie de tomber dans le stéréotype de l'expatriée qui habite en Afrique complètement déconnectée des réalités locales et qui fait à la place des habitants."
C'est ainsi qu'elle intègre Les Amis de la Terre et se focalise sur le financement des énergies fossiles, un levier d'action sous-exploité.
À écouter
Banques et financement des énergies fossiles : est-ce que ça bouge ?
La Terre au carré - 55 min
Alpha Coal : une bataille initiatique et une victoire significative
En 2013, Lucie Pinson s'attaque au projet Alpha Coal, une mine de charbon en Australie soutenue par Société Générale. "C'est un peu ma bataille initiatique." Elle dénonce l'impact environnemental désastreux du projet et la responsabilité de la banque française. Elle revient notamment sur son combat, mené en collaboration avec l'association basque Bizi, car elle raconte : "le défi est majeur parce que le climat à ce moment-là, c'est un non-sujet. Le charbon, également."
Après un an et demi de mobilisation, Société Générale se retire du projet, une première victoire importante pour Lucie Pinson.
Toujours en recherche de victoires concrètes
En effet, l'activiste ne cesse de le répéter : "Je suis obsédée par l'efficacité. Il faut mener des batailles qui soient efficaces". Sa stratégie repose sur l'identification d'objectifs atteignables à court terme et sur une intensification progressive du rapport de force. Elle obtient des engagements de banques françaises à ne plus financer des projets charbonniers en Australie, une avancée significative dans la lutte contre le financement des énergies fossiles.
Reclaim Finance : un nouvel outil pour cibler la finance climaticide
Forte de ses succès, Lucie Pinson crée en 2020 l'ONG Reclaim Finance, qui se concentre sur les acteurs de la finance, "l'angle mort de la lutte pour contre le réchauffement climatique". Son action lui vaut de remporter le prix Goldman pour l'environnement en 2020, reconnaissant son engagement sans faille et ses victoires face aux puissances financières qui alimentent la crise climatique.
Car "Nous pouvons gagner la guerre climatique", assure Lucie Pinson.
► En apprendre plus sur son parcours et ses convictions, ainsi que son approche déterminée de la lutte contre le réchauffement climatique, en écoutant l'intégralité de son intervention au micro de Mathieu Vidard.
À lire
Les banques françaises en première ligne du financement des nouveaux projets fossiles, dénoncent des ONG
Chroniques Le bateau IMOCA DeVenir de Violette Dorange, à quelques heures du départ pour le Vendée Globe
Planète Comprendre le réchauffement climatique 9 indicateurs de l’urgence climatique Ressources naturelles
Restauration du bon état écologique et chimique des rivières et des sols, gestion de la ressource en eau potable… Les chevilles ouvrières de la loi sur l’eau de 1964 doivent mener des missions toujours plus nombreuses.
Publié aujourd’hui à 11h37 / Par Martine Valo
Temps de Lecture 4 min. - Article réservé aux abonnés
Ils se tenaient debout, côte à côte. Les dirigeants des six agences de l’eau métropolitaines semblaient vouloir faire front commun pour défendre les actions de leurs établissements publics, en novembre, au Salon des maires, à Paris. Par leur présence au premier rang, les présidents des comités de bassin – ces assemblées souvent qualifiées de « parlements de l’eau » où siègent différentes catégories d’usagers et qui orientent les politiques des agences – les soutenaient. A l’heure de leurs 60 ans, les chevilles ouvrières de la loi sur l’eau du 16 décembre 1964 ont-elles du souci à se faire ?
Dans sa déclaration de politique générale, l’ancien premier ministre Michel Barnier avait annoncé une célébration solennelle de cet anniversaire et le lancement d’une nouvelle concertation sur la politique de l’eau en 2025, annulés sine die. Confronté au changement climatique, le monde agricole réclame une part de la ressource croissante et garantie. Les arbitrages successifs des dernières années en tiennent compte, et les consultations se succèdent à un rythme accéléré : Assises de l’eau en 2019, Varenne agricole de l’eau conclu début 2022, plan « eau » lancé par le président de la République en mars 2023.
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Par Marie-Thérèse Montauban, publié le 12 décembre 2024 à 10h01, modifié à17h57.
Réuni mardi, le conseil municipal a étudié un nouveau plan de financement, à hauteur de 2 millions d’euros, pour réhabiliter entièrement l’école maternelle et ses cinq classes.
Ndlr : réno thermique comprise ? Approfondir ACT
Collectif des Associations Citoyennes
#associations #marchandisation #marchandisationdesassociations
Article mis en ligne le 16 mars 2024
dernière modification le 14 mars 2024
MARCHANDISATION ET FINANCIARISATION DES ASSOCIATIONS
Décryptage d’un processus
Coordonné par Marianne Langlet du Collectif des associations citoyennes
Synthèse :
La création de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations répond à un besoin : comprendre les logiques de marché qui traversent les associations pour pouvoir mieux défendre l’un des socles associatifs : la non-lucrativité entendue comme l’absence de marchandisation d’espaces, de liens, de soins, de relations, de culture,
d’éducation qui jusqu’alors échappaient aux logiques de marché, aux impératifs de rentabilité.
Ce premier rapport vise à décrire le paysage associatif dans ce contexte de marchandisation. Qu’entendons-nous par ce terme ? Comment s’articule-t-il avec les constats d’instrumentalisation, de managérialisation et de mise à mal des libertés associatives que constatent nombre d’acteurs associatifs ?
Depuis les années 1980 et l’arrivée du New public management, l’État s’imprègne de logiques venues du privé lucratif qui s’imposent aux services publics et aux associations. La politique européenne construite sur une économie libérale pousse également les associations à se percevoir comme des entreprises.
Faire plus avec moins, appliquer des impératifs de performance, mettre les associations en concurrence via les appels à projet ou appels d’offre devient la règle. La commande publique prend le pas sur la subvention et autorise l’entrée dans des secteurs jusqu’alors préservés de sociétés privées lucratives.
Certaines associations s’inscrivent dans cette nouvelle vision et revendiquent un statut d’entrepreneuriat social. Alors que le système économique actuel fait face à des critiques de plus en plus fortes des mouvements citoyens, ces nouveaux entrepreneurs assurent vouloir changer le monde. Ils portent le récit d’un sauvetage des pauvres et de la planète par le marché. Ils maintiennent se faisant une vision de l’économie axée sur l’impératif de croissance qui aujourd’hui se heurte aux réalités d’un monde qui, pour faire face aux enjeux sociaux et écologiques majeurs, doit revenir dans des cadres socialement et écologiquement soutenables.
Ce discours trouve toute sa force avec la notion d’investissement à impact social qui assure pouvoir faire le bien et du profit en même temps. En France, cette approche prend appui sur un pouvoir en place acquis à cette vision. Cet appui permet de développer notamment les contrats à impact social qui transforment des projets associatifs en produits d’investissements financiers. La France est devenue, derrière l’Angleterre, le pays européen leader en nombre de ces contrats.
Les contrats à impact engagent plusieurs acteurs :
un investisseur privé, une association, l’État ou une collectivité territoriale qui signent, accompagnés par un structurateur, un contrat cadre définissant pour l’association des indicateurs de résultats, des mesures d’impact social à atteindre. Ces indicateurs seront ensuite évalués par un évaluateur indépendant, si les mesures d’impact social sont atteintes, alors l’État ou la collectivité territoriale rembourse l’intégralité du projet (structurateur et évaluateur compris) avec des taux d’intérêt qui peuvent aller jusqu’à 6% en France, beaucoup plus à l’étranger.
Nous proposons un tableau qui recense tous les contrats actuellement signés ou en cours de signature en France et présentons quelques exemples de contrats. D’autres formes d’investissement à impact existent : fonds à impact social, prêts à impact social, contrats à impact de développement.
En parallèle, les entreprises revendiquent des impacts sociaux et écologiques positifs et s’inscrivent comme entreprise à mission, entreprise à impact ou startup à impact avec pour effet un flou grandissant entre ce qui relève de l’entreprise ou de l’association. Le modèle du Social business porté par Muhammad Yunus semble l’apogée de cette disparition des frontières entre entreprise et association.
Le modèle de l’investissement à impact repose sur la notion de mesure d’impact social ou écologique.
Cette notion vient supplanter celle d’utilité sociale, voire d’intérêt général qui guidait jusqu’alors les pratiques d’évaluation des associations. Cette transformation marque un changement profond des pratiques associatives et de ses modes de financement pour aller vers un paiement aux résultats, voire une financiarisation des associations transformées en produit d’investissement financier.
Notre rapport vise à revenir dans une première partie sur le processus de marchandisation des associations pour tenter de dégager les grandes lignes qui le définissent. Une deuxième partie plongera plus spécifiquement sur ce que nous nommons un processus de financiarisation qui augure d’un nouveau type de financement associatif qu’il nous semble urgent de décrypter. Dans ce travail, le sens des mots est essentiel, nous avons émaillé ce rapport de propositions de définition sur certains mots clés, pour en partager notre compréhension.
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ont participé à la réalisation de ce rapport : Martin Bobel, Isabelle Boyer, Sylvain Celle, Michel Chauvière, Eric Denoyelle, Jean-Baptiste Jobard, Luc de Larminat, Jean-Louis Laville, Jean-Michel Lucas, Nicole Picquart, Olivier Picot, Maël Pousset, Gilles Rouby, Pierre Smet, Marion Studer.
Graphisme et Mise en page : Marie-Pierre Mouisset
EXTRAITS SIGNIFICATIFS DU RAPPORT
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Postface à plusieurs voix
Les chapitres auxquels vous avez échappés ou ceux que vous voudriez ajouter
Ce rapport n’est qu’une première marche d’un travail de l’observatoire inscrit dans la durée. Chaque partie de ce rapport pourrait faire l’objet de développement et d’approfondissement. Beaucoup de sujets connexes ou liés sont passés sous silence. Si nous en faisions une liste à la Prévert nous y trouverions : la question de la place des fondations dans ces processus, l’incarnation de la marchandisation et de la financiarisation dans chaque secteur associatif, la place des grandes organisations non gouvernementales... Et vous, quels chapitres viendrez-vous ajouter ? En attendant votre contribution, (qui pourra trouver place sur notre site) nous avons déjà reçu quelques textes pour éclairer ce rapport ou ouvrir de futurs champs de travail.
Qu’est-ce que la chalandisation ? Par Michel Chauvière (1)
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(1) Directeur de recherche émérite au CNRS, CERSA, université Paris 2.
(2) Michel Chauvière, Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation, Paris, La Découverte, 2007, seconde édition complétée 2010.
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(3) Henry Joël, Chauvière Michel, « Quel statut pour les services sociaux dans l’union européenne ? Arguments pour des services sociaux non économiques d’intérêt général », RDSS, Revue de Droit Sanitaire et Social, n°6, novembre-décembre2011, pp. 1043-1058 (traduction : “ Public policy standards and regulations. The status of social services in the European union. The case for non-economic social services of general interest ”, pour diffusion dans les instances européennes concernées).
Le contrat à impact social : erreur et faute Par Jean-Michel Lucas (1)
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(1) Membre fondateur du laboratoire de transition vers les droits culturels,
(2) Rapport de Frédéric Lavenir « Pour un développement du contrat à impact social au service des politiques publiques » p. 9, publié par le Haut Commissariat à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, 30 juin 2019.
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Le contrat à impact social organise la disparition de la personne•••
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(6) Rapport Cazenave : « Propositions pour le développement des contrats à impact en France ». Janvier 2022. https://bit.ly/3R3o300
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L’obsession comptable fait oublier que l’être humain est un être de conscience, de sensibilité et de récits qui se raconte des histoires et qui en raconte aux autres. •••
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(7) On reconnaîtra dans cette expression « exprimer son humanité » la définition même de ce qu’est la culture pour le corpus des droits humains fondamentaux (voir par exemple : Jean-Michel Lucas https://bit.ly/3kLMu60
(8) Joseph Wresinski, « Culture et grande pauvreté » voir https://bit.ly/3wsWDax
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(9) Axel Honneth : Le droit de la liberté : esquisse d’une éthicité démocratique, NRF.
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Caractéristiques et effets du néolibéralisme Par Jean-Louis Laville et Anne Salmon
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Connu / https://diaspora-fr.org/posts/10064089
Ndlr : confirme TOTALEMENT mes hypothèses : l'ESS a été canibalisée par l'État néolibéralisé.
Accueil - L'essentiel de l'actualité - Brèves AFP
Tempête boursière pour l'énergéticien Siemens Energy, emporté par une débâcle dans l'éolien
... a révélé vendredi que l'ampleur des défaillances d'éoliennes chez sa filiale Siemens Gamesa était bien plus importante et coûteuse que prévu, entraînant un plongeon record de son cours de bourse.
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communiqué jeudi soir dans lequel le groupe de Munich a fait état d'un "taux de défaillance significativement accru" de composants d'éoliennes, avec un coût tel de remise en état que les prévisions de résultats pour 2023 sont obsolètes.
La maison-mère de Siemens Gamesa prévoit en particulier plus d'un milliard d'euros de charges de remise en état des installations. Car un examen technique interne approfondi des parcs d'éoliennes a fait ressortir des résultats qui sont "bien pires que ce que j'aurais cru possible", a déclaré Jochen Eickholt, patron de Siemens Gamesa lors d'une conférence téléphonique au ton particulièrement sombre. Christian Bruch, PDG de Siemens Energy, a parlé d'une situation "amère".
Filiale à problème
Au cœur des problèmes rencontrés, des composants défectueux, principalement liés aux roulements et aux pales de rotor des turbines sur des installations terrestres, a déclaré M.Eickholt. La société n'a certes connu qu'"une poignée de pannes" sur un parc de plusieurs milliers de turbines, a-t-il ajouté.
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Ndlr : selon https://duckduckgo.com/?t=ftsa&q=actualit%C3%A9+siemens+gamesa&ia=web pb financier pas nouveau...
6143 personnes ont signé
Le gouvernement s’entête chaque jour un peu plus dans l’absurdité de vouloir construire au moins 6 nouveaux réacteurs nucléaires EPR dans la décennie qui arrive.
🤔 Problème : il faut trouver 51 milliards d’€
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trouver l’argent nécessaire en le ponctionnant sur le livret A des français 😡
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vous seriez prêts à retirer vos fonds du livret A
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Connu / TG le 06/03/23 à 14:43
3015 personnes ont décidé que 32 862 960 € ne financeront pas la relance du nucléaire si le gouvernement se sert de l’épargne du livret A.
Le gouvernement s’entête chaque jour un peu plus dans l’absurdité de vouloir construire au moins 6 nouveaux réacteurs nucléaires EPR dans la décennie qui arrive.
🤔 Problème : il faut trouver au moins 50 milliards d’€ pour les financer (au minimum, donc sans doute beaucoup plus dans un secteur coutumier des explosions de budget). Mais qui pourrait bien prêter de l’argent pour des projets pharaoniques dont le retour sur expérience des têtes de série est complètement désastreux ? (explosion du coût, des délais, malfaçons multiples sur des structures essentielles du réacteur, la liste est longue).
💡Eurêka : en ce début février 2023 la presse a relayé une information sur un projet du gouvernement qui consisterait à trouver l’argent nécessaire en le ponctionnant sur le livret A des français 😡. Ce livret d’épargne possédé par 55 millions de personnes et qui représente plus de 375 milliards d’économies est à la base sensé financer des programmes de construction de logements sociaux.
Ce changement de cap possible de l’utilisation de nos économies vers des projets qui sont loin de faire l’unanimité est scandaleux. Un déni de démocratie de plus qui consisterait à faire encore payer aux français un avenir qu’ils n’ont pas choisi. Si cette proposition est encore au stade de projet pour l’exécutif, c’est la Caisse des Dépôts qui devrait trancher si cette demande est légitime.
...
Le dispositif de garanties financières mis en place par le décret du 2012-633 du 3 mai 2012 pour certaines installations ...
Connu / TG le 04/02/23 à 18:21
"
Synthèse
Cette mission constitue une fierté du ministère page 3 la blague !!!!
Page 8
Le ministre se félicite de ne plus étudier les dangers sur de plus en plus d'installations !
Alors même que l'incendie de l'entrepôt logistique des batteries lithium de Bolloré montre l'aberration du régime de l’enregistrement avec une suppression de l'obligation systématique de réaliser une étude des dangers industriels, le ministre souhaite que "la démarche" soit "poursuivie, et de nouvelles facilitations" soient "recherchées."
En 2021, 55% des dossiers instruits qui relevaient du régime de l’enregistrement et
45% du régime de l’autorisation.
Ces chiffres étaient respectivement de 33% et 67% en 2015.
Page 10
Une tentative d'amélioration de la justice mais sous réserve de la bonne volonté des préfets et seulement pour la filière gestion des déchets...
Concernant la justice, "une instruction conjointe des ministères
chargés de l’intérieur et de la transition écologique invitera les préfets à donner délégation de signature aux directeurs de DREAL et DD-ETS-PP (qui pourront les subdéléguer aux chefs de service "inspection des installations classées") pour signer les arrêtés d’urgence conduisant à la suspension des activités sur des sites des filières de traitement de déchets présentant des risques manifestes pour l’environnement ou étant à l’origine de pollutions.
Il s’agit de s’inscrire dans la logique de référés santé-sécurité en matière de droit du travail.
De même, ils seront invités à donner délégation de signature pour les mesures d’urgence (i.e. les mesures conservatoires) sur ces mêmes sites"
Page 12
"Le dispositif de garanties financières ICPE
(pour leur mise en sécurité, c’est-à-dire le 5° de l’article R. 516-1 du code de l’environnement), coûteux pour les exploitants, présentant des charges administratives importantes pour l’inspection des installations classées et rarement mis en œuvre, sera supprimé sauf cas particuliers, comme les éoliennes. Un fonds friches, au sein du fonds pour la transition écologique des collectivités, sera mis à disposition de l’Ademe pour permettre des dépollutions de friches.
Les garanties financières portant sur d’autres motifs (sites Seveso, carrières et installations de stockage de déchets) resteront inchangées."
le dispositif de garanties financières pour les ICPE va être supprimé !!
Cela signifie que les icpe seront exemptées de provisionner les fonds garantis en cas de défaillance à l'exception des sites SEVESO et des sites dans la gestion des déchets.
70 % des entreprises victimes d’un sinistre majeur disparaissent dans les mois qui suivent selon l'INRS.
Avec entre 10 et 20 incendies par jour d'icpe en France, je vous laisse faire le calcul de la perte potentielle pour l'Etat donc pour les citoyens que nous sommes pour des risques pris par le privé...
Au niveau européen la directive sur la criminalité environnementale a été publiée l'an dernier et celle sur la responsabilité environnementale est en cours de revue.
On est au coeur de la privatisation des profits et de la socialisation des pertes/dommages en cas d'absence de garantie financière donc à l'inverse de ce qui est travaillé au niveau européen.
"
Les associations de l’Affaire du Siècle demanderont une astreinte financière en 2023
Le 31 décembre 2022, le délai donné par le Tribunal Administratif de Paris à l’Etat français pour agir afin de limiter ses émissions de gaz à effet de serre expirera. Les associations de l’Affaire du Siècle constatent que l’Etat n’a pas agi suffisamment depuis le jugement du 14 octobre 2021 le condamnant. Elles envoient aujourd’hui un courrier officiel au Gouvernement et demanderont, début 2023, une astreinte financière.
Les mesures prises jusqu’à présent insuffisantes
... Sur la base des nombreuses études et rapports publiés cette année (Haut Conseil pour le climat, l’observatoire Energie Climat, etc.)
http://paris.tribunal-administratif.fr/Actualites-du-Tribunal/Espace-presse/L-Affaire-du-Siecle-l-Etat-devra-reparer-le-prejudice-ecologique-dont-il-est-responsable
https://www.observatoire-climat-energie.fr/
...
L’Affaire du Siècle et l’Affaire Grande-Synthe, le même combat
Dans l’affaire Grande-Synthe, les associations vont aussi intensifier leurs efforts en 2023 pour que l’Etat soit condamné à payer des astreintes financières afin d’être contraint à agir. Les organisations de l’Affaire du Siècle sont requérantes dans le cadre de la procédure d’exécution de ce jugement du Conseil d’Etat qui a également condamné l’Etat pour inaction climatique en estimant que les mesures nécessaires n’ont pas été prises pour que la France respecte sa feuille de route climatique à l’horizon 2030.
Photo : © Benjamin Guillot-Moueix / L’Affaire du Siècle
Connu / https://wegreen.fr/post/196404
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Bouclier tarifaire, arrêt de réacteurs nucléaires, nouveaux retards pour l’EPR : l’électricien public croule sous les surcharges financières. La prise de contrôle de l’intégralité du capital par l’État, annoncée le 6 juillet, sert à masquer cette dégradation sans précédent.
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Dans son discours de politique générale, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé mercredi 6 juillet l’étatisation de fait de l’électricien. Dans la foulée, Jean-Bernard Lévy a officialisé le fait qu’il abandonnait par anticipation son poste de PDG, sans avoir à assumer son bilan.
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Bouclier tarifaire : la politique du pire
... Cyniquement, le gouvernement a demandé à EDF d’assumer l’essentiel du bouclier tarifaire, limitant la hausse des prix de l’électricité à 4 % à partir de février, en vue de protéger le pouvoir d’achat des ménages. Selon ce dispositif, l’accès à l’électricité nucléaire au coût historique (ARENH), qui est déjà une mesure sans équivalent pour financer les concurrents du groupe public, a encore été élargi.
EDF, qui fournit déjà 100 TWh aux fournisseurs alternatifs, est obligé de leur céder 20 TWh supplémentaires au prix de 42 euros/MWh (prix fixé pour l’électricité nucléaire historique). N’ayant pas de production suffisante à disposition, le groupe se retrouve dans l’obligation d’acquérir cette production au prix fort sur le marché (300 euros le MWh actuellement) pour le revendre à perte à ses concurrents.
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S’il avait décidé, comme l’a fait l’Espagne, de sortir du marché européen de l’électricité, s’il avait baissé la TVA sur l’énergie pour la ramener à 5,5 %, s’il avait retravaillé les tarifs de l’électricité, cela aurait été beaucoup plus efficace pour le maintien du pouvoir d’achat. Au lieu de cela, il a préféré qu’EDF continue à engraisser ses concurrents », dit Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT.
La critique est d’autant plus justifiée que c’est à partir d’une méthodologie contestée, comme nous l’avons raconté https://www.mediapart.fr/journal/economie/240122/regulation-de-l-energie-la-politique-du-pire, que tout cela a été élaboré. La commission de régulation de l’énergie (CRE) a établi fin janvier que les prix des tarifs réglementés de l’électricité devaient augmenter de 44 %, provoquant l’affolement du gouvernement puis la mise en place du bouclier tarifaire sur l’électricité. « Si la CRE avait décidé de changer de période de référence, de lisser l’évolution des prix sur une plus longue période, l’augmentation des prix de l’électricité aurait été au maximum de 10 %. Ce qui aurait pu être facilement supportable pour une grande partie des ménages. Mais la CRE a préféré la politique du pire, au détriment d’EDF et des finances publiques, et enrichir les traders », analyse un connaisseur du marché de l’électricité.
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Le gouvernement ne tient manifestement pas rigueur à la CRE de cette « erreur » : son président, Jean-François Carenco, a été promu ministre délégué aux outre-mer.
Arrêt de réacteurs : un accident industriel sans précédent
... découverte par l’Autorité de sûreté nucléaire de fissures et de corrosion ... chute des investissements à partir des années 2000, la suppression des maintenances préventives, le recours accru à la sous-traitance. Ces économies à court terme se paient au prix fort aujourd’hui.
« Il y a une paupérisation des compétences, une perte de la culture industrielle dans l’entreprise. Les anciens qui ont fait cette maison sont partis. Et la culture est partie avec eux. Ils n’ont pas été remplacés », ajoute un ancien responsable du groupe
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le chantier de Hinkley Point se révèle irréalisable dans les délais et les prix annoncés au moment de la signature du contrat. Alors que le réacteur devait entrer en fonctionnement fin 2022, début 2023, la direction d’EDF a annoncé de nouveaux retards. La mise en service de la première tranche est reportée à fin juin 2027. Au mieux. Ces nouveaux retards se traduisent par un surenchérissement de 3 milliards de livres (3,5 milliards d’euros). Estimé au départ à quelque 19 milliards de livres, le projet est chiffré désormais à 26 milliards de livres.
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un décret est en cours de rédaction pour permettre des coupures d’électricité et mesures de délestage chez les particuliers, sans que celles-ci donnent lieu à indemnisation, à la différence de ce qui est fait pour les entreprises.
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Invité d’Extralocal, Julien Bayou est revenu sur l’épineux sujet de la présidence de la commission des Finances sous la prochaine législature. Le député écologiste de Paris estime que le poste reviendra à la Nupes et « évidemment » à LFI, en évoquant le nom d’Éric Coquerel, plutôt que celui de Valérie Rabault.
Arno Demarle, [12/01/2022 12:28]
Comment le gouvernement Allemand va capter les subventions Européennes pour financer la transition énergétique.
Yves Picard a retweeté CEDRA @cedra_collectif · 14 déc.
La Cour des comptes avertit sur les risques de dérapages financiers des #EPR et anticipe déjà un agrandissement de #Bure ou le besoin d'un second #Cigéo. Le monde merveilleux du #nucléaire et de ses incertitudes cauchemardesques.
lefigaro.fr
Elle suggère aussi d'intégrer la gestion des déchets nucléaires supplémentaires dans le calcul du coût total d'un renouvellement du parc nucléaire.
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Arte diffuse, ce mardi soir, une enquête révélant le vrai visage d’une entreprise longtemps considérée comme un fleuron du secteur numérique allemand.
Wirecard : le scandale financier qui secoue l’Allemagne
Arte
2 novembre, 20 h 50
C’est le plus gros scandale financier de l’après-guerre en Allemagne, et il ne semble pas près de trouver sa conclusion. L’affaire Wirecard, du nom de cette société de paiement en ligne, principale concurrente de l’américain PayPal, éclate au grand jour en juin 2020, lorsqu’un trou de 1,9 milliard d’euros est découvert sur les comptes.
Intimidations et révélations
Depuis des années déjà, les alertes se multipliaient au sein des milieux financiers d’outre-Rhin. En 2010 notamment, un analyste, Tobias Bosler, avait saisi le parquet de Munich après avoir relevé des incohérences dans les bilans de l’entreprise. Non seulement les autorités se sont alors abstenues de réagir, mais c’est lui-même qui s’est retrouvé
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C'est l'alerte rouge pour la survie de l'humanité, mais les grandes banques, les gestionnaires d'actifs et les assureurs continuent de jeter de l'huile sur le feu.
Partout dans le monde, les gens luttent contre des incendies, des sécheresses et des inondations de plus en plus extrêmes. Pourtant, les géants de la finance continuent de financer les énergies fossiles afin d’extraire davantage de pétrole, de charbon et de gaz.
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cette jeunesse se mobilise avant la conférence des Nations Unies sur le climat (la COP26) qui aura lieu dans quelques jours
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Ferez-vous partie du mouvement du 29 octobre ?
... en signant cette pétition que nous distribuerons dans le monde entier
Logos de
- Tipping Point logo of New York Communities For Change logo of Future Coalition
- New-York comunities change
- Future coalition
- Stop Adani Coalition
- urgewald
- Fridays for future - MAPA
Plus d’informations
- Christophe Cassou, climatologue : « Ce rapport du GIEC, c'est une claque » Mediapart. 9 septembre 2021.
- Rapport du Giec : le changement climatique s’aggrave Mediapart. 9 août 2021.
- Biodiversité, climat... À quoi ressemblerait le monde avec un réchauffement de +2,7°C ? L'Express. 19 septembre 2021.
- Le rapport du GIEC « est un code rouge pour l’humanité » Le Monde. 10 août 2021.
- (En anglais) Defund Climate Chaos https://bankonourfuture.org/defund-climate-chaos/