L'arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé
Format 11X16 cm, 192 pages, 10 Euros, version numérique: 5,99 Euros. Collection «Ruptures»
Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l'économie « de proximité…
A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrême-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.
La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...
Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.
La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.
Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.
Lire un extrait L'illusion localiste http://www.editions-utopia.org/wp-content/uploads/2019/11/Extraits-A.-Bernier.pdf
Lire l'ITW dans Socialter http://www.editions-utopia.org/socialter-1/
Aéroports, fermes-usines, barrages, entrepôts, centres commerciaux… Les grands projets inutiles et dévastateurs prolifèrent en France. Face à eux, des collectifs citoyens se mobilisent pour défendre leur environnement. Cette carte des luttes locales servira d'outil de mobilisation afin d'inciter celles et ceux qui veulent s'engager à rejoindre ces collectifs.
- Bétonnage
- Transport 3
- Énergie
- Industrie
- Agriculture 2
- Déchets 1
- Commerce
Carte réalisée par Reporterre, ~ le mouvement & Partager C'est Sympa
Ndlr : zad fiquet retirée ? ACT
66 886 ont signé
Francis PALOMBI a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.)
Catastrophe sanitaire, l’épidémie de Covid-19 a mis à l’arrêt le commerce qui fait la qualité de vie et le lien social dans nos villes et villages. Pendant les huit semaines de confinement, 70 % des commerces de proximité étaient fermés.
...
à l’heure où il faut organiser la relocalisation de notre économie, comment peut-on accepter la concurrence déloyale d’une entreprise comme Amazon, qui ne respecte pas les droits des salariés, pratique l’évasion fiscale et dont la market place ne paye pas la TVA ?
...
Nous vous demandons de protéger de toute urgence le commerce de proximité, en prononçant un moratoire sur la délivrance des permis de construire ou d’aménager des nouveaux entrepôts logistiques d’Amazon en France.
https://twitter.com/BVallauri/status/1252218245857280001
"
Benoit Vallauri @BVallauri · 16h
http://produits-locaux.bzh se taille un beau succès
en mettant en relation plus de 44 000 consommateurs et 1 205 producteurs locaux inscrits pour faciliter l'échange de produits à proximité de leur domicile. Une initiative non marchande #Confiance #Médiation
Avec la crise sanitaire, la vente directe de produits frais explose
Le confinement a changé les habitudes. De nombreux consommateurs se rapprochent de leurs producteurs locaux pour faire leurs provisions de fruits, légumes, viande ou produits laitiers. Vente directe...
letelegramme.fr
0 - 1 - 5
"
AQC #27 : SPÉCIAL MUNICIPALES, L'ÉCOLOGIE LOCALE, FACE AU RN & RACHLINE LE BÉTONNEUR ! / Manon Aubry
19:53 - 1 k vues
Ici, chacun s’investit à sa façon, en fonction de son temps et de ses envies pour sensibiliser le grand public, participer à des actions de terrain, interpeller les autorités et entreprises liées à nos campagnes, partager son expertise et bien plus encore.
rejoignez-nous
Prochaine réunion d'information
Les réunions d'accueil du groupe local ont lieu le deuxième lundi de chaque mois à 20h à la Maison de la Solidarité au 22 rue du Pigeon Blanc à Poitiers. Pour accueillir les nouveaux, on se retrouve vers 19h30 le temps d'engager les présentations et de présenter rapidement le groupe local. Il est donc important de nous prévenir un mois à l'avance le temps qu'on puisse s'organiser en interne pour commencer une réunion plus tôt et mobiliser un maximum de personne à celle-ci!
N'hésitez pas à nous contacter en cliquant sur le bouton jaune ci-dessous ou par téléphone au 0770101026 si vous êtes intéressés pour participer à nos actions locales! Vous pouvez également nous contacter via Facebook ou Greenwire.
La presse en parle
La Nouvelle république : Greenpeace veut moins de viande dans les assiettes des enfants https://www.greenpeace.fr/www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/greenpeace-veut-moins-de-viande-dans-les-assiettes-des-enfants
Sur France 3 Nouvelle Aquitaine : 2 fois trop de viande dans nos cantines... https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/greenpeace-veut-moins-de-viande-dans-les-assiettes-des-enfants
Pacte pour la Transition @PacteTransition · 8h
Dans nos communes on peut favoriser une agriculture locale, bio et rémunératrice pour les agriculteurs
🥕 @reseaucocagne, @miramap2, @FAIRequitable et @LGA_resilience ont rédigé la fiche technique de la mesure 5 du Pacte pour la Transition et te donnent les clés pour y arriver !
18 commentaires - À l’approche des municipales, Mediapart met en lumière nos partenaires qui font vivre une presse indépendante localement, et fait le bilan des initiatives citoyennes en cours ou qui se lancent actuellement.
Les ronds-points, ZAD, places qu’on occupe, où l’on conteste mais où l’on construit également… en quelques années, de nombreuses mobilisations semblent témoigner du retour au local pour proclamer et faire vivre l’idéal démocratique. Pendant ce temps, une presse numérique locale indépendante essaie également de s’implanter, pour jouer son rôle d’investigation et d’animation du débat public. Retour sur ces tendances, en deux plateaux Live.
Le combat pour la liberté et l’indépendance de l’information locale https://www.youtube.com/watch?v=CTCu12-jo6A
Animation : Stéphane Alliès
Avec nos partenaires : Jacques Trentesaux de Mediacités, Gilles Triolier du Poulpe, Lisa Castelly de Marsactu et Benjamin Téoule du D’Oc.
À lire : l’article de Mediacités sur l’hémorragie de la presse locale.
Le municipalisme : des expériences et des projets https://www.youtube.com/watch?v=6m9LsxtiW3g -> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?apAsrw
Animation : Fabien Escalona et Mathilde Goanec
Avec Fathi Bouaroua (co-initiateur du Pacte démocratique pour Marseille) ; Guillaume Gourgues (maître de conférences en science politique à l’université Lumière Lyon-II) ; Fernand Karagiannis (conseiller municipal à Saillans) ; Steven Mathieu (« gilet jaune » de Commercy) ; Anne-Sophie Olmos (conseillère municipale à Grenoble) ; Vincent Verzat (vidéaste et youtubeur, co-initiateur de « Super local »).
plateforme internet trouver les fruits et légumes cultivés localement près d’un code postal, qu’ils soient en provenance des producteurs locaux mais aussi des jardins ou vergers de particuliers. L’objectif étant d’arriver à consommer local et donc responsable mais aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire et de (re)créer des liens entre personnes d’un même quartier ou d’un même village.
Les producteurs eux aussi ont la possibilité de vendre leurs déclassés et surplus afin de lutter contre le gaspillage.
Comment soutenir cette démarche?
– Proposer vos surplus de jardins et arbres fruitiers, vous ferez des heureux(ses) c’est certain ! (si vous n’êtes pas intéressé(e) par l’aspect pécunier, vous pouvez reverser les gains générés à une association qui lutte pour la protection de l’environnement).
– Achetez les fruits et légumes sur Le Potager d’à côté c’est participer à la lutte contre le gaspillage alimentaire, consommer de bons fruits et légumes locaux et soutenir un producteur qui dédie son énergie et son temps à mieux vous nourrir.
– Parlez de la plateforme et motivez vos proches de passer à l’action 🙂
En 5 mois, près d’une tonne de fruits et légumes locaux vendus et 200 kilos de surplus pas allés à la poubelle
22 place du champs de mars Ruelle sur Touvre ( itineraire )
Aéroports, fermes-usines, barrages, entrepôts, centres commerciaux… Les grands projets inutiles et dévastateurs prolifèrent en France. Face à eux, des collectifs citoyens se mobilisent pour défendre leur environnement. Reporterre publie une carte de toutes ces luttes locales, réalisée avec Le Mouvement et Partager c’est sympa. Elle servira d’outil pour celles et ceux qui veulent empêcher la destruction du monde.
...
Selon un rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), 50 à 70 % des solutions pour le climat se situent à l’échelle locale. C’est pourquoi cette carte des luttes, réalisée en partenariat avec l’ONG de mobilisation citoyenne Le Mouvement https://lemouvement.ong/ et l’équipe de vidéastes de Partager c’est sympa, va être utile. Elle s’inscrit dans le cadre du projet SuperLocal, dont l’idée est simple : soutenir les luttes locales pour gagner un maximum de batailles contre des projets et sites polluants partout en France. « Après plus d’un an de mobilisation intense pour le climat, on est très nombreux à faire le constat que l’échelon national est bloqué, que Macron nous enfume et continuera de le faire », explique Victor Vauquois, de Partager c’est sympa.
La campagne SuperLocal veut aussi peser sur les municipales de mars 2020 [1]. « Le temps des élections est une occasion unique parce que les maires sortants et les candidats sont obligés d’être à l’écoute de la population. Nous souhaitons les forcer à prendre position sur ces sites polluants », poursuit Elliot Lepers, du Mouvement.
...
Ndlr : manque Lyon-Turin ? dem / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?QHJ_pg ATT
987 vues - 159 - 2 - 46,4 k abonnés
Retrouvez la deuxième formation aux élections municipales du mardi8r octobre intitulée "Face au féodalisme local, faire vivre la démocratie dans le conseil municipal" présentée par Gabriel Amard.
Catégorie Actualités et politique 8 commentaires
Régis Bellande il y a 2 heures
Merci, c'est très bon et c'est indispensable pour tous celles et ceux qui entrerons dans un conseil municipal. Nous cherchons l’émancipation des citoyens qu'elle soit politique et/ou économique.
modèle d'ordinateur basique mais répondant néanmoins à la plupart de nos besoins quotidiens. Le tout, pour un prix n’excédant pas 30 euros ... l'impact sur l'environnement, notamment à cause de l'extraction des minerais nécessaires à leur construction qui, le plus souvent, sont très peu recyclés en fin de vie.
... la plupart de nos besoins quotidiens :
- Traitement bureautique classique (écriture de document, création de diaporamas, etc )
- Navigation sur internet (réseaux sociaux, envoi de mails, etc)
- Une utilisation multimédia basique (regarder/retoucher faiblement des photos, regarder des films, etc)
... le Raspberry Pi, dans sa version la plus simple le Raspberry Pi Zero W. Pour les autres composants de l'ordinateur (écran, clavier, souris) nous utiliserons du matériel de récupération.
... MicroSD 64GB avec Raspbian gravé dessus (si vous n’avez pas encore préparé votre carte SD, vous pouvez aller faire un tour sur le tutoriel pour Windows, et celui pour Linux http://raspbian-france.fr/creation-carte-sd-raspberry-raspbian-sous-gnulinux/)
...
KIWIX Hotspot vous permet de transformer un mini-ordinateur bon marché comme le Raspberry Pi en un relais pour distribuer du contenu gratuit, sans connexion internet, via un réseau local.
Débat. Écologistes dépités, ils dénoncent les comptes de la Métropole et les 1 020 hectares de terres que les élus proposent d’urbaniser dans le cadre du futur Plan local d’urbanisme. Un document qui n’a rien d’irréversible.
Réunis à la Friche Lucien, le collectif communique chaque mercredi son envie de voir conserver la vocation agricole de centaines d’hectares. (Photo Paris-Normandie)
Elles ne sont pas d’accord avec les chiffres de la Métropole Rouen Normandie. Du coup, une dizaine d’associations, réunies autour de Bouillons Terres d’Avenir, Effet de serre toi-même, Terre de liens ou Respire ont décidé de présenter leur analyse du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi).
Arrêté en juin 2019 par les élus métropolitains, le projet dicte les règles d’urbanisme pour la période 2020-2033. Il est soumis à l’avis des habitants depuis le 19 août dans le cadre d’une enquête publique qui se poursuit jusqu’au 1er octobre
Laids, inutiles, ruineux, toxiques pour l'environnement, les oreilles, les neurones et la dignité humaine, les produits dits "high-tech" sont de plus en plus souvent critiqués. D'où le louable projet de les remplacer par les mêmes en durables, sobres, inoffensifs… Le "low-tech" est-il une alternative plausible aux déviances de la vie moderne ?
Publié début mai, le rapport du « Giec de la diversité » (IPBES) a fait grand bruit*. De belles âmes ont poussé un cri de détresse : environ 1 million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, beaucoup d'autres pourraient à leur tour disparaître à plus ou moins long terme. Bon élève écologique, d'autant plus réceptif aux injonctions à la sobriété qu'il est soucieux de sa santé et de son tour de taille, le bobo des villes a déjà commencé à consommer plus local et plus bio, manger moins de viande et rouler à trottinette. Mais la cohérence n'est pas son fort. Sa consommation de produits high-tech a, en parallèle, explosé, trahissant son engouement infantile pour des jouets toujours plus connectés, énergivores, polluants et peu recyclables.
...
low-tech-basse(s)_intensité(s)_technnologique(s)
L'association
Réseau régional des acteurs du développement local, Citoyens et Territoires - Grand est (anciennement Carrefour des pays lorrains) accompagne élus et acteurs du développement local dans le grand Est. Membre du réseau national l’UNADEL (Union nationale des acteurs et structures de développement local), l'association est présidée par Olivier Jacquin.
Mentions légales
Représentée par son Président.
7, rue Alexandre III 54170 Colombey-les-Belles
Téléphone : 03 83 52 80 62
Technologies et Hébergement :
site conçu et réalisé par la SARL Scop Insite.
utilise une base de données MySQL hébergée sur un serveur Apache/Linux par la société Nivalys- 20 rue Raymond Poincaré - 54520 Laxou
La technologie adoptée pour publier le site internet est le CMS Drupal, logiciel Open-source diffusé sous licence GPL.
Clés : CETA Collectivités locales Néolibéralisme Démocratie Ville TAFTA Services publics Multinationales Politiques publiques locales et services publics locaux
Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de transition démocratique et écologique : résistances et alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.
...
mettre en place des politiques publiques locales alternatives implique de saisir les enjeux de la libéralisation à l’échelle mondiale, parce qu’ils déterminent la rationalité dominante qui s’imposent aux politiques locales.
...
http://aitec.reseau-ipam.org/IMG/pdf/reprendre_la_main_c_est_possible_politiques_publiques_de_transition_da_c_mocratique_et_a_c_cologique_resistances_et_alternatives_locales_a_la_liba_c_ralisaiton-2.pdf
N’hésitez pas à diffuser et/ou à nous contacter !
contact.aitec@reseau-ipam.org
La Quincaillerie Numérique, le Tiers-Lieu de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret institué voici un peu plus d’une année, est né d’une utopie.
Eric Correia, Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret
Mentions légales :
Propriétaire : Communauté d’Agglomération du Grand Guéret – 9, avenue Charles de Gaulle – BP 302 – 23006 GUERET CEDEX
Créateur : Eb Design
Responsable publication : Eric CORREIA – direction.generale@agglo-grandgueret.fr
Le responsable publication est une personne physique ou une personne morale.
Webmaster : Coordinateur de projets numériques de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret – baptiste.ridoux@agglo-grandgueret.fr
Crédits : les mentions légales ont étés générées et offertes par SubDelirium Agence Communication Angoulême
Hébergeur : 1&1 Internet SARL – 7, place de la Gare , BP 70109 – 57201 Sarreguemines Cedex
Blog : Sortons de l'âge des fossiles !
Sidérant. Il est proprement sidérant de voir avec quel désintérêt Emmanuel Macron et son gouvernement ont accueilli le récent rapport publié par le GIEC pour contenir le réchauffement à 1,5°C. Alors que les marches pour le climat ont été un succès, plusieurs défis vont devoir être relevés pour obtenir les décisions visionnaires et courageuses qui ne viennent pas et dont nous avons besoin.
...
Revenons d'abord sur les dix enseignements à tirer de la séquence que nous venons de vivre, qui s'étend de l'été caniculaire à la publication du rapport du GIEC, en passant par la démission de Nicolas Hulot et l'ampleur – inédite – de la mobilisation citoyenne :
- le réchauffement climatique se conjugue au présent et ici, pas (uniquement) au futur et ailleurs ;
- il n'y a pas plus de sauveur de l'humanité que de solution miracle ;
- la stratégie des « petits pas » des pouvoirs publics ne fonctionne pas et elle est discréditée aux yeux de l'opinion ;
- il n'y a pas de politique climatique à la hauteur des enjeux dans un cadre néolibéral, productiviste, consumériste et croissantiste ;
- le sérieux a changé de camp : affirmer qu'il faut transformer profondément notre système économique et social ne fait plus sourire, c'est devenu un passage obligé ;
- la dissonance entre les discours des décideurs politiques et économiques, toujours plus verts, et leurs décisions, qui ne le sont que trop rarement, n'a jamais été si grande et si bien perçue par l'opinion publique ;
- contenir le réchauffement climatique en-deçà de 1,5°C est encore possible au prix de « profondes réductions d'émissions dans tous les secteurs » ;
- si les impacts sur les milieux naturels et les populations varient fortement entre 1,5°C et 2°C de réchauffement, les solutions à mettre en œuvre sont identiques ; seule l'intensité et la rapidité d'application varient (autrement dit, quand on rate son arrêt de bus, on n'attend pas le terminus pour descendre, mais on descend à l'arrêt suivant)
- nous sommes bien plus nombreux à être prêts à nous mobiliser durablement et avec détermination que beaucoup d'observateurs ne l'affirmaient ;
- la participation aux manifestations et l'intérêt observé sur les réseaux sociaux se transcrivent dans une très forte demande d'actions et mobilisations concrètes, allant de la généralisation des petits gestes individuels à des actions plus engagées de désobéissance civile ;
...
ni l'ONU, ni l'UE – incapable de revoir ses objectifs climatiques à la hausse – ni Emmanuel Macron ne vont se saisir du rapport du GIEC pour proposer un plan d'urgence pour le climat. Autrement dit, les superbes manifestations des 8 septembre et 13 octobre ne suffiront pas pour obtenir les décisions visionnaires et courageuses dont nous avons besoin. Un rapport de force autrement plus puissant est nécessaire. Il en découle trois défis majeurs pour toutes celles et ceux convaincus de l'urgence à agir.
Un défi stratégique
...
Un défi organisationnel
...
Pour débloquer, nourrir et déployer la transition écologique, nous avons besoin de tout autre chose. Par exemple, aucune organisation n'est outillée pour former et encadrer les centaines de milliers de personnes nécessaires afin d'insuffler des mobilisations et pratiques de transition, du local au global, en milieu rural et urbain, dans les entreprises et les institutions, etc. C'est pourtant décisif pour la suite.
Un mouvement citoyen ne peut perdurer dans le temps, se renforcer et s'étendre au plus profond de la société qu'en étant porteur d'un récit qui fait sens, dessinant un futur à la fois viable et enviable, en un mot désirable. En l'occurrence, il doit ici être capable de susciter un niveau d'engagement individuel et collectif rarement atteint dans l'histoire de l'humanité. Transformer les soubassements énergétiques de notre formidable machine à réchauffer la planète qu'est l'économie mondiale n'est pas une mince affaire : se limiter à la mobilisation de savoirs techniques ou à la juxtaposition de dates de mobilisation et de campagnes à mener, aussi essentiels soient-ils, ne sont pas suffisants pour donner du sens à la transition désirée.
Une partie de cet immense défi consiste à donner du sens à l'engagement de chacun.e. On le voit quotidiennement : beaucoup s'engagent aujourd'hui après avoir changé leur mode alimentaire (bio, local, réduction de sa consommation, etc) ou leur pratique quotidienne (se déplacer en vélo, etc). Loin d'être un frein à l'engagement collectif, ces actions individuelles peuvent en être un des moteurs. Pendant longtemps, on a opposé les engagements individuels aux engagements collectifs, les premiers étant supposés naïfs et insuffisants d'un côté quand les seconds étaient jugés illusoires et déconnectés de la réalité des gens. De ce point de vue, nous avons beaucoup à apprendre du mouvement féministe, de son histoire, de ses victoires et de ses échecs, pour réarticuler avec sérénité et détermination, plutôt que les opposer, les petits gestes de la vie quotidienne avec les mobilisations collectives.
Autre enjeu politique majeur jusqu'ici insuffisamment pris en charge par le mouvement climat ainsi que par les ONG et associations engagées : qu'à termes, nos manifestations pour le climat soient bien plus diversifiées d'un point de vue social. Ce n'est pas qu'un vœu pieux. La Marche pour le climat organisée à New York en 2014, qui a réuni plus de 400 000 personnes, était composé majoritairement de communautés noires, latino et indigènes, notamment impactées pas des projets nocifs dans leurs quartiers ou sur leurs territoires. Ce travail a été entrepris en France en amont de la COP21 en vue de la grande manifestation qui a finalement été interdite par François Hollande. Il est urgent de le reprendre : les populations les plus affectées – et les moins outillées pour y faire face – par les pollutions et le mal-développement doivent être au cœur de cette stratégie politique et nous devons collectivement nous atteler à mieux identifier les inégalités environnementales dans notre pays, pour mieux les combattre.
Marche pour le climat - septembre 2014 - New-York Marche pour le climat - septembre 2014 - New-York
Dernier aspect de ce défi politique : l'articulation du local et du global.
...
« Si nous ne faisons pas l'impossible, nous devrons faire face à l'impensable ! », écrivait Murray Bookchin en 1982, dans The Ecology of freedom. Chaque jour qui passe renforce cette exigence.
Maxime Combes, économiste et auteur de Sortons de l'âge des fossiles ! Manifeste pour la transition, Seuil, Anthropocène, 2015.
Jon Palais est militant climat à Bizi, Alternatiba et ANV-COP21.
Lire aussi : Giec et climat : la situation est très difficile, mais pas désespérée
https://reporterre.net/Giec-et-climat-la-situation-est-tres-difficile-mais-pas-desesperee
... nous saisir des plans climat territoriaux