DU MARDI 23 JUIN (19 H) AU DIMANCHE 28 JUIN (14 H) 2020
[ colloque de 5 jours ]
DIRECTION :
Sarah-Anaïs CREVIER GOULET, Keren MOCK, Nicolas RABAIN, Beatriz SANTOS
Avec la participation de Julia KRISTEVA
ARGUMENT :
Cette rencontre se propose comme une traversée dans l'œuvre protéiforme de Julia Kristeva. Toujours en acte, la pensée qu'elle déploie est à l'écoute des bouleversements de l'histoire, des théories et des disciplines, tout comme des enjeux contemporains et des questions éthiques. Conçue dans les mouvements de révolte et de reliance, elle prend ancrage au cœur même de ce qui relie l'intime et le social-historique : là est la force créative d'une œuvre dont le rayonnement dépasse cultures et disciplines.
L'exigence de la vision humaniste de l'auteure oblige à suivre l'héritage des Lumières : c'est en confrontant les points de vue que, dans le vaste ensemble de leurs enchevêtrements, la complexité se dévoile. De la signifiance au récit intertextuel, de l'inscription inconsciente aux limites de la vie, de la révolte adolescente à la violence des pouvoirs de l'horreur, des portraits littéraires aux expressions esthétiques et artistiques, du besoin de croire à la pulsion de savoir, les trois volets de ce colloque (humanités, littérature, psychanalyse) permettront de considérer à sa juste mesure la singularité du parcours kristévien.
Sans pour autant prétendre à l'exhaustivité, les réflexions éclairées par le débat avec de nombreux penseurs tant français qu'étrangers permettront d'entretenir un dialogue privilégié avec celle qui se définit comme un "monstre de carrefours" et qui est assurément, non seulement une personnalité hors pair, mais aussi l'une des intellectuelles les plus importantes de notre temps.
MOTS-CLÉS : Croyance, Esthétique, Éthique, Fictions, Kristeva (Julia), Langage, Psychanalyse
Connue / https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?NZk1aA
Classé « fou » en 1923 par le Dr Prinzhorn, « brut » en 1945 par Dubuffet, « outsider » par Lucienne Peiry, « singulier » lors d’un salon en 1978, « modeste » par Hervé Di Rosa, « naïf » comme le Douanier-Rousseau voire « populaire » comme le facteur Cheval, l’art hors normes des créateurs préservés de tout conditionnement artistique, autodidactes ou internés d’hôpitaux psychiatriques forme un paysage composite difficile à typologiser. Stigmatisé par les nazis comme dégénéré, longtemps ignoré par l’establishment culturel, cet art irrécupérable, qu’il soit d’inspiration socialement marginale (Cheval ou Chaissac), médiumnique (Crépin ou Lesage) ou psychopathologique (Wölfli, Aloïse, Darger, Walla…), rencontre aujourd’hui un public de plus en plus large. Signe d’un temps où l’art contemporain s’essouffle souvent dans son surcodage, aussi transparent et bling bling qu’un crâne de diamants, les institutions lorgnent de plus en plus vers lui. Avec le musée de Lausanne pour Mecque, la Halle Saint-Pierre à Paris pour préfecture, les marges de l’art sont aujourd’hui de sortie à Lyon avec la BHN.
La vie et la beauté ne sont pas raisonnables
L’art brut n’est donc pas en premier lieu une remise en cause esthétique et psychanalytique, mais bien plutôt sociologique, politique et anthropologique.
Marc Uhry
Rédigé par Marco3 avril 2018 Chroniques zébrées, Expos, Théâtre & Danse, Non classé