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mots-clés Anthropocène Classe politique Ecologie Politique Michel Magny
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
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livre publié au mois de janvier par le paléo-climatologue Michel Magny : L’Anthropocène. Elle résonne aussi tristement avec le contexte de cet été, éclairé par ce nouveau titre de la collection « Que sais-je ? », à savoir un enchaînement d’événements météorologiques extrêmes, d’alertes scientifiques anxieuses quant à la déstabilisation des courants océaniques de l’Atlantique, et pour finir la publication du premier volet du rapport du Giec (lire l’analyse de Mickaël Correia dans Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/international/090821/rapport-du-giec-le-changement-climatique-s-aggrave, ou d’Audrey Garric dans Le Monde https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/09/la-crise-climatique-s-aggrave-partout-a-des-niveaux-sans-precedent-alerte-le-giec_6090961_3244.html ).
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réussit le tour de force pédagogique d’exposer, en 120 petites pages, les enjeux et les controverses de cette notion, laquelle désigne une époque où l’humanité a acquis le statut de force géologique, au point de bouleverser l’écosystème terrestre dans sa globalité. Surtout, l’auteur insiste sur le fait que l’Anthropocène invite à articuler ensemble les résultats des sciences naturalistes et sciences sociales. Ce faisant, il en explore la dimension intrinsèquement politique : « derrière l’universel indifférencié que mettent en avant les termes d’humanité, d’homme(s) ou d’anthropique, se dissimulent des conflits et des dominations qui non seulement affectent la nature, mais travaillent également les sociétés, aujourd’hui comme dans la longue durée ».
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S’agissant des gaz à effet de serre, Michel Magny remarque que « la géographie des émissions se calque largement sur les structures de l’économie-monde héritée du capitalisme colonial ; de ce point de vue, l’Anthropocène est bien un Occidentalocène, ou encore un Capitalocène ». Quant à l’érosion de la biodiversité, son taux « se révèle davantage corrélé avec le PIB par habitant et l’indice d’inégalité sociale qu’avec la densité démographique ». Le rôle des multinationales, et les asymétries de puissance dont elles jouissent dans leur production de substances chimiques, sont également pointées au titre des atteintes à notre environnement et à nos organismes eux-mêmes. Enfin, dans un passage sur les conséquences de l’appropriation des écosystèmes terrestres par l’homme, l’auteur note que « l’essor du capitalisme, qui s’engage à partir des XIVe-XVe siècles hors des frontières européennes et des antiques espaces méditerranéens, conduit, à l’échelle globale, à une forte homogénéisation biologique que les continents de la planète n’avaient plus connue depuis la dislocation de la Pangée il y a près de 200 millions d’années ».
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« Ce qui est à l’œuvre sous l’influence de l’homme dès la fin du Pléistocène [c’est-à-dire l’époque géologique entre 2,58 millions d'années et 11 700 ans avant aujourd’hui] c’est une véritable homogénisation [et réduction de la masse moyenne] des faunes continentales qui n’a pas de précédent en 65 millions d’années », note l’auteur. Le passage à l’agriculture et à l’élevage a ensuite perturbé nombre d’écosystèmes, et « bouscul[é] la distribution des espèces végétales et animales »
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Si les concentrations industrielles ont favorisé sa constitution, le mouvement ouvrier n’en a pas moins émergé grâce à un travail de dépassement des multiples divisions entre travailleurs subordonnés.
Or, c’est à quelque chose de cet ordre que les militants de la question écologique doivent œuvrer : forger une « communauté de destin », dans l’adversité et dans un temps très court pour éviter des dépassements de seuils fatidiques pour l’habitabilité de notre niche écologique. En se répartissant les terrains et les axes de luttes, comme y appelait Erik Olin Wright https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161220/eroder-le-capitalisme-la-strategie-posthume-d-erik-olin-wright?onglet=full dans une stratégie d’érosion du capitalisme, mais en ayant conscience des moments de rupture et de violence que des victoires significatives entraîneront. Il n’y aura pas d’épiphanie collective de l’humanité, telle que dessinée par le mièvre et inoffensif appel lancé par Nicolas Hulot en mai 2020. Mais des conflits âpres, nécessitant stratégie et organisation.
... la plupart d’entre nous ignorent à quoi servent nos régions. Pourtant, elles ont en charge des sujets fondamentaux dans nos quotidiens, comme les transports ou l’éducation, et sont surtout un échelon pertinent pour créer des politiques climatiques ambitieuses et concrètes. En vue de cette période d’élection, nous vous proposons de faire un tour d’horizon de ce que plusieurs d’entre elles ont mis en place pour la démocratie, la biodiversité, l’alimentation,...
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Ne nous reposons pas sur nos lauriers !
Si ces processus démocratiques sont innovants et prometteurs, ils comportent quand même des limites ... :
- Le nombre : la participation citoyenne reste très faible ...
- Le genre : cette minorité est souvent homogène sociologiquement. Beaucoup de diplômés, de cadres, de personnes issues des mêmes milieux sociaux. Là encore, difficile d’y voir l’expression citoyenne d’un territoire dans son ensemble.
- L’accessibilité : les débats publics, les consultations, les votes…, ceux-ci se passent beaucoup en ligne. Malgré certains événements fédérateurs, l’expression en ligne ne permet pas à certaines personnes d’interagir. Le fameux gap numérique constitue, en particulier, un biais de communication qui parle aux personnes très connectées.
- La confiance est encore à prouver ... une forme de democracy whashing.
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En 2015, nos régions sont passées de 22 à 13 ... la loi NOTRe a renforcé leurs compétences sur l’économie, l’aménagement du territoire et la mobilité interurbaine. Aujourd’hui, les régions sont des échelles fondamentales pour l’action. Autonomes sur leurs nouvelles compétences, elles peuvent devenir un contre-pouvoir à une politique nationale qui n’en fait pas assez pour le bien-être de ses habitants et de leur environnement. ... coconstruction de politiques locales ... nous pouvons ensemble décider comment nous souhaitons nous déplacer, manger, faire de l’agriculture, éduquer nos jeunes, développer nos petits commerces… Une bonne politique régionale peut avoir des effets bénéfiques
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Nous allons pouvoir voter cette année pour un nouveau conseil régional, dont le mandat est de six ans. Les 20 et 27 juin, choisissons les projets qui nous ressemblent. Mobilisons-nous pour faire de nos régions des bastions solides pour créer un monde plus sobre et plus heureux. (Inscription sur les listes électorales jusqu’au 7 mai)
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?XcxsVQ
Ndlr :
- Le bilan des processus participatifs semble honnête. Sa conclusion souligne de graves lacunes en terme de MÉDIATION. À valoriser.
- Régions mises en évidence sur la carte - 6 régions phares (sur 13, ça n'est même pas la moitié qui est valorisée :-( :
. Aquitaine (Nouvelle) : cap vers la transition écologique
. Bretagne : 6000 bretons engagés pour le climat
. Bourgogne(France-Comté : la transition entre Potes
. Centre : la démocratie partout et tout le temps
. Occitanie : région citoyenne - Sur "régions contre-pouvoirs potentiels", le moins que l'on puisse dire est que cela n'a pas vraiment commencé... Trop angélique sur ce point ? ACT
Si elles sont aujourd’hui accusées de dérives, ou de trahir leur raison d’être, les coopératives agricoles n’ont en réalité pas cessé de s’adapter et de se renouveler au gré des politiques agricoles et des changements socio-économiques. Au regard des enjeux actuels, cette évolution de longue haleine semble, par ailleurs, loin d’être terminée. Bertrand Valiorgue, Émilie Bourlier Bargues et Xavier Hollandts en décryptent les mécanismes dans un article paru très récemment dans la Revue internationale de l’économie sociale (Recma).
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Aujourd’hui : se renouveler à nouveau face aux attentes sociétales
Si elles ne sont pas nouvelles, les tensions sur la raison d’être des coopératives agricoles sont surtout ravivées par le contexte socio-économique et climatique et l’importance accordée à l’agriculture et à l’alimentation dans les enjeux politiques, environnementaux et climatiques. Répondre davantage aux attentes des agriculteurs ne pourra se faire que dans le cadre d'une réponse globale aux attentes sociétales très fortes sur ces questions. « Dans ce contexte marqué par la nécessité de régénérer le progrès social, environnemental et agronomique, les coopératives agricoles vont sans doute devoir enclencher un nouvel effort de définition de leur raison d’être, afin de reconsidérer leurs services et missions de base pour le bénéfice de leurs adhérents et de la société dans son ensemble », et se réinventer une nouvelle fois en tenant compte des attentes des consommateurs et des citoyens, concluent Bertrand Valiorgue, Émilie Bourlier Bargues et Xavier Hollandts.
Lire également >> Congrès de Coop de France : les coopératives en quête d'un nouveau souffle https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/les-cooperatives-en-quete-d-un-nouveau-souffle-202-165142.html
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Présentation
Labo de l'école Urbaine @École urbaine de Lyon
Conférence
Afin de donner une vision d’ensemble de l’Anthropocène, François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, chercheur à l'Université de Liège, enseignant à Sciences Po et à l’Université libre de Bruxelles et membre du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), présentera l’Atlas de l’anthropocène (Presses de Sciences Po, 2019). Cet ouvrage, réalisé avec Aleksandar Rankovic et l’Atelier de cartographie de Sciences Po, multiplie les points de vue et mobilise tant les sciences sociales et que les sciences expérimentales pour montrer le caractère systémique des problèmes environnementaux qui surgissent de manière éparse. Il connecte les questions de réchauffement climatique, de chute de la biodiversité ou encore de pollution avec leurs conséquences sociales et politiques.
Intervenants François Gemenne, politiste, chercheur dans un département de géographie
En coopération avec The Shift Project
Transcription : ... holocène ... l'homme est devenu la principale force de transformation de la planète. Anthropocène, concept politique ... cission des sciences naturelles d'un côté et des sciences humaines et sociales, de l'autre. Nous en payons un peu les pots cassés. ... On se trouve face à un pb dont on doit faire notre nostra coulpa. La terre et le monde ne sont pas deux entités séparées. Ces transformations sont en réalité provoquées par un petit groupe, essentiellement d'hommes. Capitalocène, oligoanthropocène. Sens par rapport à la perspective de sortie. Avant tout terriens et terriennes. /asile, immigration et a : interrogation la plus brutale faite à la manière de notre identité collective. savoir si nous allons considérer celui qui est au-delà de nos frontières comme un étranger ou une partie de nous-mêmes. Notre responsabilité. On fait tous partie du même TOUT, du même groupe social, d'une même humanité. Déterminer comment les accueillir : les repousser ou les accueillir comme partie de nous-mêmes. Q centrale de la nouvelle encyclique du pape. Nos frères, nos semblables ou des étrangers ? Kent /concept d'hospitalité universelle à partir du constat que la terre est sphérique. Impossible d'établir un droit de propriété car nous sommes réduits à cette sphère.
/relations internationales
signaux passé au rouge. Conscience plus grande dans l'opinion grâce aux marches et grèves des jeunes. /publicité de life en 1962 par entreprise pétrolière faire fondre des glaciers, publicité holocénique. N'imaginait pas notre impact sur la terre. L'impossible de l'époque s'est réalisé. État d'esprit où nous séparions la terre et le monde. Depuis, records de températures battus tous les ans depuis 2014, Tendance de long terme. >1990 que des hausses de temp ! ~50 ans >sec guerre mondiale consommation repartie à la hausse, baby boom, golden sixties, très forte croissance des émissions de gaz à effet de serre. Peu connu : 2 générations entre émissions et impacts (nos actions et les conséquences).Ça va aller de mal en pis pendant les 50 prochaines années. En démocratie, temps du mandat court, résultats à long terme pas vendeur. Grave difficulté que nous sous-estimons. Prisonniers de ces contraintes de court terme. Obj avec des termes qui dépassent ceux qui s'y engagent. ex en 2015 accords de Paris. Horizon lointain, mais rien sur le chemin à parcourir et baliser. ex perdre 100 g/mois ou 3 g/j pour 10kg en 2050. Nous laissons filer les concentrations de GES dans l'atmosphère. fixe sous l'holocène. 337 ppm né now 416 ppm. 450 limite des 2°C. 2-3 ppm/an. La crise covid-19 nous place sur la bonne trajectoire (7-8%/an de baisse). Aveu d'impuissance. Permet d'avoir conscience de l'effort.
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La fonte de la glace antartique provoque une hausse du niveau des mers de 60m et pourrait intervenir dans 150 à 200 ans. Cela génère un défi pour les États dont les limites actuelles sont tout sauf inéluctables. ... Qui est responsable ? Les États, les gens, les entreprises ? Qu'est-ce qu'on considère comme équitable ? Les engagements de l'accord de Paris est notoirement insuffisant et ne sont même pas respectés. Ce qui m'inquiète le plus c'est de ne voir l'action que dans le cadre des frontières nationales. Sur une terre sphérique, ça ne suffira pas. La lutte contre le changement climatique : la France doit faire bien plus que sa part, ensemble et avec les autres. Prisonniers de 3 pb fondamentaux : - pas de liens entre les ém de GES et les impacts subis par ce pays. Aucun pays n'a intérêt à agir. Donc agir pour tous et non pas pour soi. - Décalage entre les ém de GES produits par une génération et les impacts subis par cette génération. Agir pour des gens pas encore nés. - Énormément de gens souhaitent encore le statu quo ! Donc la notion de transition est obsolète. Nous gardons des instruments qui datent de l'holocène. Défi collectif de la vision du monde dans lequel nous souhaitons vivre. Agir au-delà de nos frontières, en TERRIENS, les 9 limites planétaires définies sous la houlette de rochtrom?? se définir en tant qu'HUMANITÉ.
1:27 : questions
/incendies en Californie impact mais on ne peut pas relier pour mécanisme de compensation.
/littoral : repli stratégique du conservatoire du littoral, volonté de le faire partager. L'amée Fr aussi à 50/60 ans. Enjeu sur l'adaptation des sonars sous-marins. Vision de long terme. Mais globalement, le politique dans posture réactive plutôt que proactive. ex. asile/migrations. >>enjeu /démocratie Chambre du long terme à la place du sénat, droit de vote pondéré selon l'age de l'électeur.
/rendre ces ressources plus disponibles : sont dans le domaine public coûte 25 € transformer une partie en matériaux pédagogiques à disposition des enseignants
et /participation de groupes comme convention /démocratie il n'y a pas de majorité démocratique aujourd'hui ex inde, usa, brésil, australie, élus sur anti-climat/anti-biodiversité. Comment la construire ? /alphabétisation écologique de la population dont pers âgées par des conv citoyennes ressorties comme 150 greta thunberg ; l'étendre aux mairies comme processus délibératif. Gens aliénés /choix collectifs qu'ils peuvent faire. Résoudre la crise de la démocratie représentative IMPÉRATIF.
/angoisse : lignes de lumière ? Le confinement a été une catastrophe. Ce n'est pas une crise car pas éphémère. Pas de retour à la normale ! C'est ce que nous dit l'anthropocène, transformation durable. Réapprendre à vivre pour tenir dans le long terme. ARRÊTER DE PARLER DE CRISE
Comment on fait ?
- Faire son deuil du monde d'avant. Conditions de vie vont changer, renoncer à colonisation généralisée, rendre à l'état sauvage. Zones habitables ou non, objectivations ?
- Ne pas se voiler la face.
- Se ré-approprier les choix collectifs
- Construire un projet politique
Arrêter de percevoir ça comme des contraintes temporaires à échapper. En faire un VRAI projet POLITIQUE ENTHOUSIASTE ex. construction européenne, s'en inspirer. Déléguer à des entités supra-nationales.
revue gratuite anthropocène 2050 ++
/the conversation /pierre charbonnier /mobilisation du gouv chinois /annonce à la tribune de l'ag de l'onu de relever obj de lutte contre chgt, neutralité carbone en 2060, obj ambitieux, renonce à l'idée de croissance infinie IMPORTANT : voie de passage possible bien que non démocratique : tragique car dictature alors que nos démocraties n'y sont pas arrivées à avoir le même niveau d'ambitions. La chine a des pressions intérieures sociales et position unique d'être coupable et victime. Peut donc prévoir à long terme.
Connu / https://twitter.com/RaphieJarrige/status/1313511088525377537
"
Raphaëlle @RaphieJarrige Niveau 1 :
En place pour la conférence sur l'atlas de l'anthropocene avec @Gemenne
organisée par les collègues de @CSTI_UJM
@Univ_St_Etienne
dans le cadre de #FDS2020. Salle comble limitée par la jauge réduite, bravo pour la mobilisation !
6:07 PM · 6 oct. 2020·- 1 Retweet 1 Tweet cité 5 J'aime
Raphaëlle @RaphieJarrige · 6 oct. Niveau 2 :
Un évènement qui marque la rentrée de l'anthropocene de l' @EcoleUrbaine. Une question qui dynamise complètement leurs recherches: comment penser la ville et l'urbanisation dans cette aire de l'anthropocene. Une mission qu'ils s'imposent: être acteur du debat
"
Ndlr : le contacter à l'Université de Liège en tant que chercheur ? ACT
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Transcription : professeure de philosophie à l'université de Bordeaux
Max Wang, comme de nombreux employés de Facebook, s'est opposé frontalement à la direction du réseau social. Dans une vidéo, il explique les raisons de son départ - le réseau social en prend pour son grade.
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Après l'avoir d'abord diffusée en interne le 1er juillet, l'ingénieur a décidé de la poster sur YouTube, à la manière d'un lanceur d'alerte.
Pendant dix-neuf minutes, l'ex-ingénieur logiciel étale les conflits en interne qui se sont intensifiés depuis le meurtre de George Floyd et les vagues de protestations comme de départs qui ont suivi le Tweet de Donald Trump appelant à des représailles contre les manifestants à Minneapolis. Le 1er juin, de nombreux employés s'étaient virtuellement mis en grève. Un mois plus tard, Max Wang démissionnait.
« Nous avons inscrit cet échec dans nos politiques »
... fustigeant l'attitude des dirigeants de Facebook courbant l'échine devant le pouvoir (le président des États-Unis) sans se préoccuper du monde réel (les manifestants et leurs revendications).
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Il n'est pas le premier à alerter sur la crise de confiance que traverse l'entreprise. Le 26 juin, un autre ingénieur de Facebook, Dan Abramov, postait en interne :
« Je ne peux pas m’empêcher de penser que les dirigeants de l’entreprise ont trahi la confiance que mes collègues et moi-même leur avons accordée. »
... longue enquête, Buzzfeed News ... le réseau social a tardé à supprimer des publicités composées de contenu nationaliste blanc et nazi - alimentant la polémique à l'origine du boycott de grandes marques derrière le #StopHateForProfit contre Facebook. https://www.01net.com/actualites/stophateforprofit-le-boycott-s-intensifie-la-colere-gronde-contre-facebook-1944803.html
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Yaël Eisenstat, l’ancienne responsable de l’intégrité des publicités électorales du réseau social, a confirmé que les préoccupations des employés reflétaient son expérience au sein de l’entreprise, qui, selon elle, est sur une voie dangereuse à l’approche des élections.
« Toutes ces mesures mènent à une situation où, en novembre, une partie des utilisateurs de Facebook ne feront pas confiance au résultat des élections parce qu’ils ont été bombardés de messages sur Facebook les préparant à ne pas lui faire confiance », a-t-elle déclaré.
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La possibilité de faire de la publicité politique sur le réseau social est un sujet épineux pour Facebook - aux antipodes de la position de Twitter.
« Facebook n’est pas neutre »
Selon les employés, tout cela est permis par la sacro-sainte liberté d'expression défendue, bec et ongles, par Facebook. Mark Zuckerberg défend le statu-quo et la non-intervention dans le filtrage des contenus, assurant que cela permet une plus grande liberté. Or, les employés en colère démontent ce discours de façade.
« En tant qu’employés, nous ne pouvons pas nous permettre cette illusion », résume l'ingénieur Dan Abramov. « Facebook n’est pas neutre. Il n’y a rien de neutre à rapprocher les gens. C’est littéralement le contraire du statu-quo. »
Source : Buzzfeed News et The Verge
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?tC41fA
Chronique
Si notre chroniqueuse se réjouit de la victoire des écologistes aux municipales, elle considère qu’on ne peut pas parler de « vague verte », notamment du fait de l’abstention record. La bataille culturelle est loin d’être acquise.
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cela ne dit rien de définitif sur une victoire de l’écologie dans l’opinion. Il suffit de regarder les chiffres de l’abstention pour écarter l’idée de massification. Soit le sentiment d’urgence écologique et sociale ne se répand pas si largement — ce qui reste édifiant au regard des enjeux —, soit la désaffection pour les politiques se répand plus rapidement. Au croisement des deux, il y a la mobilisation d’un électorat restreint qui fait gagner des projets nouveaux. Cela ne veut pas dire qu’il y a une demande majoritaire d’écologie radicale, ni que les habitant-es et les acteurs économiques vont accepter demain sans broncher de municipaliser l’eau, d’accueillir dignement les migrants, de réduire la place de la voiture en ville, de renoncer aux grands stades ou aux partenariats publics-privés, de baisser significativement la consommation de ressources et la matière produite, de développer la sobriété dans tous ses aspects ni qu’on échappera à des phénomènes de gentrification.
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L’écologie est de plus en plus attendue, non à droite sur son réalisme économique, mais à gauche, sur son anticapitalisme et sa radicalité. Elle est devenue clivante. Partout, que cela ait été impulsé ou non par les listes concernées, on a assisté à des levées de boucliers d’intérêts économiques et particuliers, à Toulouse ou Lyon comme sur certains plateaux télé. Ça avait commencé avec Greta Thunberg, ça se poursuit avec certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat : la violence des attaques oblige chacun à se positionner et révèle des projets politiques opposés, qui touchent de plus en plus aux grands projets d’infrastructure et à l’économie, bien au-delà de la vision consensuelle d’une écologie bio–vélo. On rentre dans le dur.
L’accélération et la dégradation brutale de la précarité, du climat, des pollutions et de la biodiversité
Cette bataille culturelle, nous en avons été les artisans par la réflexion intellectuelle qui s’est ouverte sur le lien indissociable entre justice sociale et urgence écologique, sur l’Anthropocène et notre rapport aux écosystèmes, par sa traduction politique, qu’elle soit institutionnelle ou en marge du système, dans des éléments de programme sur la fiscalité ou les traités de libre-échange, dans des manières différentes d’être terrestres, de vivre et d’habiter un lieu, par des actions de terrain, de l’entraide et de la désobéissance, par des opérations coups de poing destinées à ouvrir notre fenêtre d’Overton [1]. En bref, de manière générale par le trépied de la transformation sociale : un réseau de résistances, la construction d’alternatives et de l’éducation populaire.
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Au-delà des analyses électorales et sociologiques, c’est probablement l’élément nouveau le plus décisif car c’est celui qui affecte nos vies et notre avenir bien plus sûrement que tous les scrutins passés et à venir.
Pour ces nouvelles équipes municipales, c’est maintenant que les difficultés commencent
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considérer le réel avec lucidité et vertébration politique certes, mais sans fausse polémique ... parce qu’il y a — au mieux — urgence, je crois qu’on ne peut pas faire la fine bouche sur tout ce qui peut permettre de préserver ne serait-ce que quelques grammes de vivant et de justice sociale ... Il est très dur de gérer une ville de manière réellement écolo et sociale, même avec les meilleures volontés, quand on est englué dans un système capitaliste et productiviste. Les mairies ne sont pas des baguettes magiques et ne disposent pas de tous les leviers, en particulier fiscaux ou législatifs. Il ne faut pas donc y placer trop d’espoirs qui seraient fatalement déçus ... le Capitalocène ou la résilience ... débitumisation
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que ce soit des élu-e-s citoyennes, Europe Écologie Les Verts, France insoumise ou je ne sais quoi, rien ne se passera de significatif sans mobilisation et réflexion du dehors, c’est-à-dire de nous. Une pression à la fois radicale car dégagée des tensions du pouvoir représentatif et amène, car l’objectif n’est pas d’affaiblir ni de braquer mais bien de pousser de potentiels alliés. Tout l’enjeu, selon moi, est désormais là. Et nous ne renoncerons à rien.
[1] Cette notion théorise un espace fluctuant, sous la forme d’une fenêtre dans laquelle se situe ce qui est politiquement acceptable par le public. Cela peut prendre la forme de ballons d’essai volontairement provocateurs pour voir comment l’opinion réagit ou de légitimisation de formes d’actions considérées comme violentes ou encore de rendre des choses jusqu’ici tacitement admises inacceptables.
[2] L’irénisme est l’attitude qui consiste à minimiser les désaccords et conflits pour parvenir à la concorde à tout prix.
Ndlr :
- espace d'Overton ~acceptabilité sociale ? ACT
- irénisme : acheter la "paix sociale" ? ACT
Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.
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Conclusion
Cette brève esquisse permet de décrire quatre moments dans l’appréhension de l’épidémie du coronavirus Covid-19 pour qui lit Science. Début janvier 2020, on apprend l’existence de cette nouvelle maladie dont les caractéristiques sont inconnues. Début février, on doit se rendre à l’évidence : les spécialistes ne peuvent exclure le scénario de la pandémie, voire semblent penser que ce scénario est le plus probable des deux (l’autre étant la réussite du containment). Le 25 février, il est désormais établi que la pandémie l’a emporté. Le 2 mars, l’analyse du rapport de la visite de l’OMS montre deux choses : il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives.
Soulignons au passage que dès le 11 février, les lecteurs de Science sont alertés sur la possible pénurie de tests biologiques de dépistage. Le rapport de l’OMS du 28 février confirme qu’il existe d’autres techniques, à allier ou à substituer aux tests biologiques de dépistage en fonction des circonstances : la prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner.
D’autres travaux permettront aussi, je l’espère, de mettre en regard cette esquisse de chronologie avec ce qu’a fait et ce que n’a pas fait le gouvernement français. Je me permettrai une seule remarque sur ce point.
Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.
Lorsque le temps de la justice et des comptes sera venu, il nous faudra comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : une pénurie absolue de masques, ne permettant pas de protéger convenablement les soignant.es qui sont au front – qui sont infecté.es, et infectent à leur tour –, bien trop peu de tests de dépistage (ce qui semble avoir été une décision assumée, y compris aux temps où l’épidémie était encore balbutiante en France, et n’est pas une fatalité en Europe, comme le montre l’exemple de l’Allemagne), et finalement la décision de dernier ressort de confiner toute la population pour une période indéterminée, une arme non discriminante qui est terriblement coûteuse en termes humains, sanitaires (santé mentale) et économiques.
Ndlr : il est ici démontré de manière factuelle et prouvée à quel point le gouvernement a failli et aura de très nombreux morts sur la conscience. => Le faire savoir ACT
Seuil de moins de 1 000 habitants ou plus
Cerfa n° 14996*03 - Ministère chargé de l'intérieur
Permet de se porter candidat aux élections municipales dans une commune de moins de 1 000 habitants.
Pour le 1er tour de l'élection de mars 2020, ce formulaire doit être déposé en février 2020 aux lieu et date fixés par arrêté du préfet.
HAL halshs-01973430 Date de publication 01/01/2015
Editeur Presses Universitaires de Rennes Titre Tétralogiques
ISSNs du journal 0755-8953 Type article de journal
Résumé
Politique et morale ont toujours été associées, du moins dans la tradition occidentale. La philosophie en témoigne à travers l'ensemble de son histoire depuis les Grecs. En même temps, les champs que chacun de ces registres recouvre sont nécessairement distingués. On n'associe que ce qui n'est pas formellement identique et, le mot conceptualisant en nous le monde, nous sommes en présence de deux termes distincts qui définissent nécessairement des réalités différentes. Il reste que cette constante association des termes et donc des réalités qu'ils sont supposés désigner rend problématique leur dissociation d'un point de vue théorique. Certains mouvements philosophiques et certains auteurs se saisissent incontestablement plus d'une réalité que de l'autre, sans parvenir pour autant à les faire participer de registres explicatifs clairement séparés. La théorie de la médiation de Jean Gagnepain a l'ambition de systématiser cette séparation à travers la distinction de deux ordres de déterminismes humains, le social et l'éthique. Ce point du modèle constitue sans nul doute l'un des plus surprenants pour qui vient s'y confronter. Il est plus exactement l'un des plus difficiles, non pas à comprendre, mais à admettre, du fait de cette constante association des deux champs et du poids de cette tradition.
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La convention, une initiative qui répond à l'urgence politique, louable, mais réduire la question au changement climatique peut amener de mauvaises décisions car énergie et réchauffement climatique ne sont qu'une partie d'un pb plus vaste : le défi environnemental et humanitaire global propre à ce début de siècle. ... en dehors de mesures cosmétiques, rien n'est fait. La pensée des élites cherche des solutions à l'intérieur du cadre en vigueur où seules les apparences comptent ... raréfaction des ressources non renouvelables ... Un indicateur de richesse qui nous piège rentable financièrement, sinon rien ! ... green washing ... L'avenir de l'humanité dépend de sa capacité à passer d'un mode de vie régulé par l'argent à un mode de vie régulé par ce que la planète peut soutenir sans souffrir. La défi consiste donc à assurer une subsistance digne aux milliards de terriens en rendant globalement compatibles leurs modes de vie avec ce dont la planète a elle-même besoin pour soutenir la vie. => économie linéaire -> économie circulaire ... La quantité de monnaie est maintenant élastique. ... logique actuelle de monnaie de crédit ... La taxe carbone désirée par le gouvernement est un leurre ... logique de pompier incendiaire ... créer un nouveau champ économique dédié à la transition, élargi à tout ce qui concerne le bien commun, complémentaire au champ de l'économie marchande, qui ne soit plus dépendant ni de l'impôt, ni de l'emprunt, ni des performances de l'économie marchande. Cela est rendu possible grâce au fait que la monnaie se crée à volonté, à condition qu'elle ne soit pas balisée par une dette mais par la reconnaissance de la vraie richesse. Ex. assainir un cours d'eau ... La question est donc la pertinence du projet et celle des moyens utilisés au regard de l'objectif global d'adaptation de notre mode de vie à ce qui est nécessaire pour soutenir la vie. Ex. la richesse d'une eau saine. ... il n'est plus question que de bénéfice sociétal, l'essentiel à la préservation et l'épanouissement de la vie sous toutes ses formes. ... échec du collectivisme et du capitalisme ... explorer une nouvelle voie, celle où l'intérêt particulier et l'intérêt collectif sont réconciliés par le fait de les mettre en complémentarité ... Des conditions à respecter ... MLC à cours légal, nationale, non convertible, à parité euro, fléchée, adoptée ou non par référendum, fondante, ... l'emploi pour tous est possible sur les activités porteuses de qualité de vie ... la finalité qulitative tire la société vers le haut ... entraîne le secteur marchand dans cette spirale vertueuse ... indice élevé de BIB (bonheur intérieur brut) ... mondialisation et souveraineté réconciliés ... débat public ouvert et permanent ... pouvoir est rendu au peuple ...
Connu par https://lhed.fr/action-politique
Politique
Suite à la déclaration rectificative de Jean-Paul Delevoye, on découvre qu’il était membre du Conseil d’Administration de deux associations de la Civic Tech, « Démocratie ouverte « et « parlements & Citoyens ».
Ces deux associations sont dirigées par Cyril Lage, dont la start up Cap Collectif a conçu et géré la plateforme du Grand Débat.
Or cette plateforme suscite des inquiétudes chez certains (voir ici https://blogs.mediapart.fr/quitterie-de-villepin/blog/300119/alerte-en-marche-vers-la-privatisation-de-la-democratie), car elle capte quasiment toutes les consultations en France, et n’est pas en open source, contrairement aux promesses initiales de Démocratie Ouverte, et au modèle adopté par d’autres plateformes (Decidim)...par ailleurs le métier initial de Cyril Lage est lobbyiste (source ici. Le gouvernement a déjà payé quatre fois pour utiliser sa plateforme.
Edit: d’après Cyril Lage lui-même, la plateforme a été utilisée dans le cadre de la Réforme des retraites...son interview ici http://www.sciencespo-toulouse.fr/cyril-lage-le-diplome-derriere-la-plateforme-du-grand-debat-national-644406.kjsp.
Edit2: pas mal d’infos ici https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-26-mars-2019. Extrait: « Frédéric Couchet : Comment expliquez-vous ce quasi-monopole ? Finalement tout à l’heure Caroline parlait de Decidim, mais il y a aussi des logiciels libres de consultation. Il y a DemocracyOS, vous en faites la promotion et vous en connaissez certains. Est-ce que vous avez une idée qui explique ce monopole de fait ? Emmanuel Raviart a l’air d’être bien au courant.
Emmanuel Raviart : Non, je ne suis pas bien au courant, mais c’est une entreprise qui est très efficace, qui a su créer une association autour de son logiciel, qui a su faire du lobbying, qui est là depuis assez longtemps d’ailleurs ; elle a le mérite d’être un peu antérieure à d’autres initiatives et c’est un très bon lobbyiste, qui connaît le fonctionnement de l’Assemblée, qui connaît le fonctionnement du politique, qui avait ses réseaux. Donc il avait un tapis rouge devant lui et il est suffisamment bon pour s’en servir. Voilà ! C’est aussi une des raisons de son succès. ».
Commentaires
AlbinosRa 12 points · 1 day ago
En examinant les divers think tank où Delevoye a posé ses fesses, il m'apparaît assez clair qu'il y a un democracywashing (comparable au greenwashing, parfois les deux sont combinés cf plus loin) dont je n'étais pas du tout conscient.
Un truc qui idéalement devrait être un mouvement grassroot est complètement pris en charge par le business, chapeauté par le haut-fonctionnariat français, tout ça par le medium de think tank et fondations. C'est aussi frappant avec l'IRG (Delevoye au conseil de l'orientation). L'objectif (sûrement sincère) de transition écologique, développement durable, agroécologie, et démocratie citoyenne de la maison mère la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'Homme côtoie des projets de fédéralisme européen, lobby institutionnel, gouvernance mondiale. On parle de dizaine de millions d'euros pour cette fondation suisse qui a le gros de ses activités en France.
Voilà ça a pas forcément rapport avec un quelconque conflit d'intérêts, mais c'est un truc qu'il faut avoir en tête.
level 1
SageThisAndSageThat 2 points · 1 day ago Intéressant. Quel recours a t-on?
Ndlr : voir aussi https://www.linfo.re/france/politique/decouvrez-la-nouvelle-declaration-de-jean-paul-delevoye
POLITIQUE
En moyenne, un agent de l'Éducation nationale s'est suicidé toutes les semaines durant l’année scolaire 2018-2019
58 agents de l’Éducation nationale se sont suicidés (37 hommes et 21 femmes), et 11 depuis la rentrée de septembre (5 hommes, 6 femmes), selon des chiffres du ministère de l’Éducation dévoilés pour la première fois ce mercredi 6 novembre ... annoncés / CHSCT extraordinaire (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) à la demande des syndicats, et consacrée à la souffrance au travail à l’école primaire, au collège et au lycée, un mois et demi après le suicide de Christine Renon, une directrice d’école de Pantin en Seine Saint-Denis.
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Contacté /l’AFP, le ministère de l’Éducation a confirmé ces chiffres, rendus publics pour la première fois. Ils concernent l’ensemble du personnel enseignant et du personnel administratif, soit 992.000 agents ... le taux de suicide est de 5,85 personnes pour 100.000 (16 / taux de suicide moyen en France en 2012, selon des données de l’Observatoire national du suicide.
Sur les 58 victimes en 2018-2019, on recense 12 agents non titulaires. Les mois de novembre, août et septembre représentent un pic des suicides. La tranche d’âge la plus exposée est celle des 45-54 ans, puis celle des 55-64 ans.
LIRE AUSSI :
- 73% des personnels du secondaire estiment que leur travail a dégradé leur santé i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?2x47fA
- Des élèves de Terminale L remettent "Hernani" au goût du jour et c'est hilarant https://www.huffingtonpost.fr/entry/des-eleves-de-terminale-l-remettent-hernani-au-gout-du-jour-et-cest-hilarant_fr_5da72cc6e4b062bdcb1c362b
Le mot du Président
... lettre n°10 joli reflet du « chamboule tout créatif » que pratiquent les médiateurs de l'ANM !
Janie Bugnion ... clé de compréhension / papier introductif : dans ce chamboule tout créatif qu'est la médiation, c'est d'abord de « trouver les mots qui vont toucher l'autre » qu'il s'agit.
Jacques Salzer, fort de notre expérience dans le Grand Débat, pousse le bouchon plus loin : tout chambouler positivement, c'est transformer l'essai en proposant une médiation politique institutionnalisée, avec un vrai process de facilitateurs, de navettes entre pouvoirs publics et citoyens.
Chambouler, vous trouverez peut être le terme un peu fort, pourtant il illustre bien la révolution que nous prônons, celle qui déplace les enjeux, les rôles, les postures : c'est ce à quoi nous incitent Emilie Villefranche, qui nous propose une réflexion ouverte sur « DEMF ou pas ? », ou encore Nathalie Mazaud, sur « l'atteinte au monopole d'Etat de la sacralité des textes » que la médiation porterait en elle.
Dans ce monde de défis immenses qui est le nôtre – que Daniela Schwendener et Jacques Revol proposent de définir comme un monde où « demain, nous serons tous nomades, tous migrants » – Guy Escalettes nous rappelle notre devoir de médiateur pour « réhumaniser la relation ».
Il en faut, du courage, aujourd'hui, pour porter cette parole de réhumanisation : de beaux témoins en portent témoignage dans cette lettre, comme Catherine Guy et sa réussite éditoriale (« Médias et Médiations »), François Kohler, Fabrice Gand et ses camarades pour leurs documentaires respectifs sur le monde carcéral et la place qui peut y être faite à une parole et un regard de reconstruction.
Quant à Jacques Dallest, il nous rappelle qu'un procureur peut aussi être « facilitateur de rencontre, restaurateur de liens, et pacificateur social, soucieux de résoudre au mieux les conflits individuels ».
Enfin place est faite, comme de coutume, à nos associations adhérentes et aux expériences de nos amis étrangers proches, qui partagent nos valeurs et font part de leurs expériences notables (accords de médiation de santé dans le canton de Vaud expliqués par Adina Ciolac, forte voix pour la justice restaurative en Suisse avec la constitution du Swiss RJ Forum vaillamment défendue par sa présidente, Claudia Christen Schneider).
Jean-Édouard Grésy, fondateur d'Alternego, nous dévoile le tiercé gagnant des compétences requises dans une organisation, tout en nous rappelant lui aussi que le cœur du métier de médiateur, c'est d'être résolument tourné vers l'humain.
TiersMediation témoigne de la richesse apportée à une association par la pluridisciplinarité de ses médiateurs.
Bref, en route pour « profession médiateur » (à lire dans le n°6 d'Intermédiés).
Bonne lecture,
Ndlr : "chamboule tout" s'écrit chamboule-tout et est invariable
Lancé en 2016, l'Observatoire climat-énergie dresse le bilan des efforts réalisés par la France pour mener la transition énergétique et climatique. Les chiffres de l'année 2018 sont rendus publics aujourd'hui. Un état des lieux nécessaire, alors que la première période de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) touche à sa fin.
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Pour Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER – Réseau pour la transition énergétique :
« L’observatoire énergie-climat montre, à partir de données officielles, que la France est très en retard sur ses objectifs climatiques et en matière de transition énergétique. ... https://www.observatoire-climat-energie.fr/
Clés : Économies d’énergie ; Territoires et démocratie ; Transition ; Association ; Efficacité énergétique ; Emploi ; Rénovation ; RéseauEIE ; Système énergétique
Le « Service d'accompagnement pour la rénovation énergétique » vient de sortir du tiroir de la Ministre de la transition écologique et solidaire. Quatre ans après l'inscription d’un service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) dans la loi de transition énergétique et à quatre mois de l’extinction programmée du soutien de l’Ademe pour les Espaces info-énergie, voici enfin un financement pour l’accompagnement local ! Permettra-t-il de faire perdurer les missions essentielles de centaines de conseillers FAIRE qui orientent quotidiennement les citoyens au cours de leurs projets de travaux ? Rien n'est moins sûr... Sur le terrain, l'inquiétude règne.
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Lire aussi – Rénovation énergétique : le conseil personnalisé aux usagers est la clé de réussite https://cler.org/renovation-energetique-le-conseil-personnalise-aux-usagers-est-la-cle-de-reussite/
1 – Un mécanisme de marché pour financer des missions de service public ?
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Faute d’avoir prévu le financement de ce service dans ses propres trajectoires budgétaires, l’Etat propose aujourd’hui un programme qui repose sur les Certificats d’économies d’énergie, un mécanisme de marché impliquant les acteurs privés producteurs d’énergies. Pour le CLER qui observe de nombreuses failles dans ce dispositif, il paraît dangereux, en l’absence des « garde-fous » permettant d’améliorer le fonctionnement de ce système de CEE, de choisir cet outil pour financer dans de bonnes conditions, sur l’ensemble des territoires et dans la durée, un service public aussi déterminant pour la transition énergétique !
Lire aussi – « Le dispositif des CEE souffre de défauts importants à corriger » https://cler.org/le-dispositif-des-cee-souffre-de-defauts-importants-a-corriger/
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2 – De la qualité, vraiment ?
De nombreuses expériences réussies montrent qu’il est possible de réaliser des travaux performants pour gagner en confort et faire baisser ses factures. Mais, faute d’exigences et de contrôles suffisants dans les dispositifs d’aides publiques, les abus et arnaques se multiplient (voir par exemple l’alerte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes du Ministère de l’économie) https://www2.economie.gouv.fr/dgccrf/offres-disolation-a-1-euro-soyez-vigilants. Dans ce contexte, il est plus que jamais essentiel de financer le travail des structures d’accompagnement sur le terrain. Celles-ci doivent continuer à faciliter la mise en œuvre de projets de rénovation les plus ambitieux possible. Elles incarnent en outre les principes de neutralité et d’indépendance vis-à-vis d’intérêts économiques privés liés à la réalisation de travaux, d’équipements ou de fourniture de services énergétiques. Le programme CEE, dont les contours n’ont pas encore été précisés, les encouragera-t-il dans cette logique fidèle à l’esprit de la loi de transition énergétique et aux principes et convictions de ces professionnel·les de terrain ?
Pour le CLER, le programme doit se déployer dans l’intérêt général et garantir l’atteinte d’objectifs de long terme définis par la loi en matière de transition énergétique : il s’agit notamment de viser pour les travaux de rénovation énergétique, autant que possible, l’atteinte d’un niveau de performance équivalent au niveau BBC en 2050, selon le parcours optimal (en général en passant par une rénovation complète et performante) !
3 – Pas d’investissement neuf de la part de l’Etat et un montant global de crédits insuffisants
La communication du gouvernement présente le programme comme un engagement financier substantiel et inédit. Il s’agit pourtant essentiellement de compenser le désengagement de l’Etat du soutien aux Espaces info-énergie et aux plateformes territoriales de la rénovation en passant par le mécanisme des CEE, c’est-à-dire en faisant porter la charge aux fournisseurs d’énergie et in fine sur la facture énergétique des citoyens.
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toutes les enquêtes, études, expériences de terrain et avis d’expert attestent l’importance d’un tiers de confiance pour l’accompagnement des ménages dans leurs projets de maîtrise de l’énergie.
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Lire aussi : « Il faut remettre du service public dans le secteur de l’énergie » https://cler.org/il-faut-remettre-du-service-public-dans-le-secteur-de-lenergie/
Contact
Jean-Baptiste Lebrun Directeur du CLER – Réseau pour la transition énergétique jeanbaptiste.lebrun[arobase]cler.org
Au sein de l’ancienne Polyclinique de Pontivy, désormais appelée “Quartier Basculeur” ou “QB Pontivy”, ... Chaque pôle aménage sa salle, au rez-de-chaussée, lieu de coordination de l’information où se dessinent les premiers éléments des feuilles de route. Les échanges entre pôles vont bon train, entre Outils Numériques sollicité de toutes parts, Partenariats, QB Pontivy et Richesses Humaines attentifs aux prochaines arrivées sur site et les discussions quotidiennes du Pôle Politique avec La Bascule en local.
Plusieurs partenaires, parmi lesquels Alternatiba, Clic, le Collectif Transition Citoyenne (CTC), Démocratie Ouverte, Tous Elus, United4Earth, ont pris le temps de présenter leurs activités et d’explorer les pistes de collaboration avec les pôles concernés. En fin de semaine, accompagné de plusieurs membres du mouvement “Morbihan en transition”, le sénateur Joël Labbé nous a partagé son expérience et son souhait de voir la politique davantage concernée par la préservation de la biodiversité et la résilience des territoires face aux changements climatiques. ...
Ndlr :
- https://twitter.com/JLabbeSenat/with_replies est sénateur écologiste du Morbihan, membre de la commission des affaires économiques du Sénat, citoyen du monde
Occupation des ronds-points par les Gilets jaunes après les places publiques par Nuit debout, assemblée des assemblées et aspirations communalistes, Zones de gratuité, listes citoyennes, révolte populaire en Algérie, gestion partagée des communs, plainte contre l'État face à son inaction sur le changement climatique, mobilisations contre les violences policières ... les expérimentations citoyennes qui se multiplient ces dernières années témoignent d'une aspiration radicale à un autre fonctionnement démocratique que les dispositifs participatifs ne sont pas parvenus à capter.
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le pari de ce colloque est de saisir ensemble ce double mouvement qui fait la complexité de l'épreuve démocratique : expérimentations et répression des alternatives citoyennes.
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Localiser l'épreuve démocratique, cela signifie à la fois la repérer, la faire advenir en situation, l'actualiser et la « rendre locale », c'est à dire être attentif·ve·s aux propriétés des acteur·trice·s et des lieux. Cela permet aussi d'interroger le « local » comme espace de résistance à des épreuves démocratiques émergeant à d'autres niveaux et de reconnaître la nécessité de réfléchir aux lieux concrets, aux espaces matériels de l'expérimentation démocratique.