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A vouloir décider qui est républicain ou pas chez les partis, et maintenant les associations écolos, le pouvoir abîme la République.
Photo de Jean-Marie Girier, préfet de la Vienne. (Jean-Francois Fort/Hans Lucas. AFP)
Un inquiétant détournement. En s’appuyant sur la loi dite «séparatisme» pour s’attaquer à l’association écolo Alternatiba, au motif que celle-ci avait prévu de délivrer des formations à la désobéissance civile le week-end dernier à Poitiers, le préfet de la Vienne et donc l’Etat instrumentalisent un texte dont ce n’est pas l’objet. Avec clairvoyance, 25 ONG avaient pointé ce risque après l’adoption du texte à l’été 2021, sans obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat.
Quand la loi visant à lutter contre le séparatisme a agité le débat public, l’exécutif n’affichait qu’un objectif : contrer l’influence de l’islamisme politique pour protéger la laïcité. Quel rapport avec une association comme Alternatiba ? Aucun. Pour justifier sa croisade, le préfet Jean-Marie Girier s’appuie sur un supposé «non-respect du contrat d’engagement républicain», notion très subjective qui l’a conduit à sommer, sans succès, la ville de Poitiers, désormais gérée par les écolos, et la communauté urbaine du Grand Poitiers de retirer leurs subventions (5 000 et 10 000 euros) au «Village des alternatives» organisé par Alternatiba Poitiers.
Démontage d’un McDo
Dans le viseur de ce préfet, qui a fait ses classes auprès de Gérard Collomb à Lyon avant de rejoindre Emmanuel Macron dès 2016 et d’être son directeur de campagne l…
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Rendez-vous le vendredi à 13h30 en direct pour un débat sur le thème « Être républicain aujourd’hui ! ». Alexis Corbière, député LFI-NUPES sera face à Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Partagez et réagissez avec #AMFIS2022.
Ndlr : débat respectueux et digne, bel éloge de l'école publique / A.Corbière. Valoriser ACT
Connu / https://twitter.com/CHANTALCUTAJAR/status/1431985260078710787
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Rapenne Jean a retweeté CHANTAL CUTAJAR @CHANTALCUTAJAR · 29 août
Seule une écologie républicaine, une écologie au Centre, dégagée du clivage mortifère droite gauche et au prisme de laquelle toutes les politiques seront définies nous permettra de convaincre la majorité de nos concitoyens. @CapEcologie via @lejdd
lejdd.fr
Pour avoir l'adhésion de la majorité des citoyens, Corinne Lepage, présidente de Cap écologie et ancienne ministre de l'Environnement, plaide en faveur d'une écologie républicaine.
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Ndlr : la question est "comment" ? en niant la guerre de classe des ultra-riches contre les autres ? ACT
Députée Obono @Deputee_Obono 📺
La tribune d'ex-généraux d'extrême-droite appelant les militaires en activité à une insurrection contre le pouvoir politique est un acte très grave, anti-républicain, qui doit être immédiatement et sévèrement sanctionné. Les parlementaires LFI ont saisi la justice.
#FranceInfo
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APPEL D’EX-MILITAIRES À L’INSURRECTION : UN ACTE ANTI-RÉPUBLICAIN !
Intervention de Danièle Obono, mardi 27 avril 2021, sur France info
1:33 PM · 28 avr. 2021·Twitter Media Studio
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"Jamais je ne me suis senti si prêt à gouverner" assure aussi Jean-Luc Mélenchon (FI), candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle. Entretien
L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle, juge la victoire en 2022 "difficile", mais atteignable s’il crée une "dynamique d’adhésion".
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un peu d’humour ...
Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1352577209911926786
... Ce soir (ou jamais !) - Thomas Guénolé à Houria Bouteldja : "Vous êtes raciste, misogyne, homophobe" Tuxboard . 2:05. Reportages : L'antisémitisme et le sionisme sont "absolument indissociables" pour Houria Bouteldja
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Connue / https://twitter.com/corinnelepage/status/1343458647813324800
" Corinne Lepage @corinnelepage · 28 déc. Bravo @thomas_guenole Stéphane Gemmani Globe terrestre Amériques ॐ @stephanegemmani « Car on ne peut pas être Israélien innocemment... » Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République jusqu'en 2020...
Rappel Flèche vers la droite avec pointe vers le bas
7:41 PM · 27 déc. 2020 depuis Grenoble, France·
19 Retweets 8 Tweets cités 30 J'aime
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Pour compléter, voir http://www.adheos.org/indigenes-de-la-republique-thomas-guenole-demontre-le-racisme-la-misogynie-et-l-homophobie-de-houria-bouteldja
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Guénolé embraye sur la conception de la place de la femme par rapport à l'homme de Houria Bouteldja, dévoilée dans ce même livre avec cette citation : "Si une femme noire est violée par un noir, c'est compréhensible qu'elle ne porte pas plainte pour protéger la communauté noire". Et en matière de relations hommes-femmes, Houria Bouteldja, ne fait jamais dans la dentelle. En 2015 ...
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Police, laïcité : Macron, ce pompier pyromane
C’est le projet de loi qui doit éradiquer l’islamisme. Annoncé le 18 février par le président Macron à Mulhouse, maintes fois remanié dans sa forme et son titre, il s’appelle désormais projet de loi “confortant le respect des principes républicains”, ce texte comporte une cinquantaine d’articles.
Pêle-mêle, on y trouve l’instauration de deux nouveaux délits, la pression séparatiste et l’incitation à la haine en ligne, une charte, encore, qui sera imposée aux associations si elles veulent bénéficier de subventions, l’obligation pour les agents des transports ou de la Sécurité sociale de se soumettre au principe de neutralité des fonctionnaires, l’interdiction des certificats de virginité sans oublier la lutte contre les mariages forcés.
La loi qui prétend conforter les principes républicains, le Beauvau de la police et le démantèlement d’EDF, on en parle tout de suite dans le numéro 98 du P’tit coup de bourbon.
Catégories : Europe
De la fin du « juancarlisme » au moment républicain « Nous ne pouvons pas rester de simples spectateurs de la décadence des Bourbons, nous devons prendre parti pour que l’indifférence face à la fange royale ne s’empare pas des majorités sociales », écrivent Teresa Rodríguez et Miguel Urbán dans l’un des chapitres du livre ¡Abajo el rey! Repúblicas. Telle […]
Colloque 15 juin 2019 UNIVERSITÉ SOUS INFLUENCE Laurent Bouvet - •23 juin 2019 / Laïcité République
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Panorama général et genèse du phénomène, par Laurent Bouvet, politologue, Professeur de science politique à l’Université de Versailles-Saint Quentin
Transcription : ... cofondateur du Printemps républicain ... le découplage des grandes écoles et de l'université est un pb français ... les élites de notre pays n'envoient pas leurs enfants à l'université ... ils ne sont donc pas concernés par son état, c'est de l'intérêt général ... espace qui ne préoccupe pas ceux qui décident ...
.... rendre l'universalisme laïque et républicain attrayant ...
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Ce lundi 21 septembre à 19h15, suivez en direct le discours sur la République de Jean-Luc Mélenchon lors de la soirée de lancement de l'institut La Boétie.
Participez sur les réseaux sociaux avec #LaBoétie
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Conversation Adrien Quatennens @AQuatennens
Niveau 1 :
Vous voulez qu’on parle de « l’ordre républicain » @GDarmanin ? #GiletsJaunes #12septembre
81,8 k vues 1:46 / 1:46 De Adrien Quatennens
8:07 PM · 12 sept. 2020·Twitter for iPhone
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Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
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Originaire de Saillans, la journaliste Maud Dugrand documente, dans un livre intitulé La Petite République de Saillans, les contours, les tensions et réussites d’un moment politique et démocratique inédit. Entretien.
Mots-clés démocratie participative Drôme élections municipales liste citoyenne Maud Dugrand République Saillans
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chercher le consensus à tout prix, dans un processus de participation, possède des limites. C’est un modèle qui semble légitime mais qui empêche sans doute parfois de prendre des décisions nécessaires.
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Alors qu’on est habitué à la verticalité des décisions, à la fonction symbolique du maire, Saillans a bousculé des représentations et des pratiques du pouvoir qui nous construisent et nous sécurisent depuis des décennies. Cela ne va pas sans angoisse, mais cela peut changer des habitudes dont on voit bien les limites.
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des règles d’écoute et de répartition de la parole ont été posées et cet espace civilisé est favorable aux femmes. Je soupçonne que, dans le village, cela a bousculé le patriarcat, car on a ouvert des lieux obéissant à des règles où l’on n’a plus peur d’aller en tant que femme.
... réforme du Plan local d’urbanisme (PLU) réussie ... 93 événements participatifs ont été proposés entre juin 2017 et juin 2019 concernant le PLU et 434 personnes ont participé à au moins l’un d’entre eux, ce qui est énorme sur un village de 1 300 habitants ... cela a été compliqué et parfois violent ... Ces questions en apparence techniques, complexes, réglementaires touchent en réalité des choses fondamentales : la propriété privée, l’intérêt commun, la manière dont on vit et on habite. ... Ce qui est très positif, c’est que ces sujets qui, en général, demeurent enfouis, alors qu’ils se situent à l’articulation des projets de société et de l’intimité des vies, ont été mis sur la place publique, au lieu qu’on découvre, à chaque vote, qu’il y a de l’inquiétude, des rancœurs, des seuils de tolérance et d’intolérance que capte le plus souvent le vote FN ... même s’il reste des désaccords, il est plus sain qu’ils s’expriment ouvertement. À ce titre, l’existence d’une liste d’opposition est un très bon signe.
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Le « capital d’autochtonie » a son importance
... partager le village entre « néos » et « locaux » ou entre « droite » et « gauche » ? ... clivage ... être capable de se confronter de personne à personne. ... Le cadre participatif laisse peu de place au conflit. Il impose la rationalité au détriment de l’émotion, de la parole directe, parfois frontale ... il existe souvent une euphémisation du conflit chez ces classes moyennes à fort capital culturel. ... la « redistribution de la parole se substitue à la redistribution sociale », comme on l’a vu lors du « Grand débat » post-gilets jaunes.
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des listes citoyennes ne peuvent pas se constituer à trois mois des élections. Il faut un travail au moins deux ans avant, avec l’aide de professionnels de l’éducation populaire et de l’animation de réunions. Mais il n’est pas inintéressant de noter que dans la ville voisine de Crest, 8 000 habitants, administrée depuis quatre mandats par Hervé Mariton, ancien député LR, qui se représente pour un cinquième mandat, une liste citoyenne s’est constituée. Peut-être qu’avec le temps, Saillans assumera d’avoir été ce précurseur, mais aujourd’hui c’est trop tôt. Saillans n’avait pas l’ambition de repenser la démocratie d’un point de vue théorique.
Ndlr : faut-il privilégier l'action à la parole, le faire ensemble, plutôt que la "parlotte" ? questionner, expérimenter ACT
C’est nier que le communautarisme est l’enfermement des individus dans une supposée communauté uniforme et que, justement, le communautarisme nie les appartenances multiples et surtout changeantes.
... les mesures annoncées mardi par le Président de la République sont bonnes. Elles constituent un préalable à toute action de reconquête républicaine.
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comment des élus de la République, comme Jean-Christophe Lagarde à Drancy, ont pu, pendant si longtemps, acheter la paix sociale en laissant des représentants d’une religion compenser le retrait de l’Etat et la destruction des services publics. ... jouer sur les mots pour ne fâcher personne. Quitte à oublier qu’il n’y aura pas de reconquête républicaine si l’on ne comprend pas ce qu’est la République et ce qui la menace. ... nier que le communautarisme est l’enfermement des individus dans une supposée communauté uniforme et que, justement, le communautarisme nie les appartenances multiples et surtout changeantes. La République, au contraire, oppose au « droit à la différence » le droit à être différent de sa différence, à n’être pas réduit à elle. ... Le séparatisme que le Président n’ose dire islamiste est celui des salafistes quiétistes dont une certaine gauche nous prétend qu’il n’est pas dangereux puisque, justement, ils sont quiétistes. Il n’est qu’une petite partie du problème. Le Président a raison de le refuser fermement, mais si l’objectif est de mettre tout le reste sous le tapis, il échouera. Quand des élèves expliquent à un professeur que le Coran contient des vérités scientifiques et que « lui croit ce qu’il veut » mais qu’eux garderont leur croyance, quand un sondage nous explique que 59% des 15-24 considèrent, façon Belloubet, qu’insulter une religion est une atteinte à la liberté de conscience, s’agit-il de séparatisme ? ... ceux qui défendent un Islam théologico-politique, pour lequel la religion a une emprise globale sur la vie des croyants, s’engouffrent dans les brèches creusées par le recul de la civilisation européenne en général et de la République en particulier. La République comme organisation de citoyens libres, guidés par leur seule raison et non par leurs déterminismes sociaux, identitaires ou religieux. La reconquête est donc plus vaste, parce qu’elle nécessite de retrouver et d’affirmer, par delà la diversité des croyances et des origines, une vision européenne de l’Homme et de sa liberté.
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Clés : islamisme - laïcité
ASSEMBLÉE NATIONALE - 550 vues - 89 - 4 - 13,4 k abonnés
Jeudi 6 février, la commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance de la justice présidée par Ugo Bernalicis auditionnait Éric Mathais, président de la Conférence nationale des procureurs de la République, accompagné d'Alexandre de Bosschere et d'Éric Maillaud, procureurs de la République.
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Le 11 septembre 2019, Adrien Quatennens était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur #RMC et #BFMTV pour #BourdinDirect
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Ce 4e et dernier épisode des vlogs sur le déplacement de Jean-Luc Mélenchon au Mexique revient sur sa rencontre avec le président de la République Andrés Manuel López Obrador (AMLO) ~25/7. Il revient également sur sa rencontre avec les députés Morena à l'Assemblée nationale ainsi qu'avec les sénateurs de ce mouvement au Sénat, en présence du président Marti Batres. Enfin, quelques extraits de la conférence de Jean-Luc Mélenchon au «Buzón ciudadano» sont présentés.
Bon visionnage !
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