... Petit bonus, une application assez récente, nommée Olvid, de fabrication française, pourrait bien devenir un concurrent à ces applications
...
WhatsApp
a vu le jour en 2009, créée par deux anciens collègues de chez Yahoo!. Leur objectif était de créer un nouveau type de messages, destiné à remplacer le SMS, le message instantané.
Un changement majeur a eu lieu pour l’application en 2014, lorsque Facebook va mettre la main dessus, pour une somme de 22 milliards de dollars
...
Signal
est une application un peu plus récente. Créée en 2014, elle est développée par une association américaine, à but non lucratif, la Signal Foundation.
Axée sur la confidentialité et le respect de la vie privée, son code source est donc libre et open source.
Elle est aussi réputée pour être très simple d’utilisation avec une ergonomie accessible, pour tous.
Petit plus : Signal peut aussi devenir votre application de messagerie et vous proposer de gérer les SMS.
...
Telegram
Cette application a été développée en 2013, par deux frères d’origine russe : Pavel et Nikolaï Dourov. Très inquiets de la liberté d’expression et de la confidentialité dans leur pays, ils sont également à l’origine d’un réseau social : VKontakte.
Ils se placent donc en défenseurs de la vie privée. La particularité de leur système est que la partie applicative client est en open source et le code est accessible sur Github, tandis que la partie serveur reste propriétaire et non divulguée avec le public.
...
Olvid
... application développée par deux docteurs français en cryptographie. Leur ambition est de créer la messagerie la plus sûre du monde
...
L'entretien d'actu
Clés : Amérique du Nord ; Capitalisme ; Critique des médias ; Culture ; Démocratie
Les algorithmes des grosses plateformes numériques nous manipulent-ils ? Font-ils de la politique ? Choisissent-ils à notre place les contenus que nous consommons et comment s’y prennent-ils ? Font-ils courir des risques à la démocratie ?
Notre invité, Marc Faddoul est chercheur en intelligence artificielle, diplômé de la prestigieuse université de Berkeley aux Etats-Unis. Il a également bossé pour Facebook. Marc Faddoul a cofondé une organisation à but non lucratif dénommée AI Forensics. Il travaille principalement sur deux projets passionnants : le premier vise à débusquer les secrets des algorithmes de recommandation de YouTube, Facebook, Amazon ou Pornhub ; et le second est un plugin qui permet de proposer un autre système de suggestions à ceux qui regardent nos vidéos sur Youtube et qui ont téléchargé le plugin en question.
Le plugin s’appelle YouChoose AI. Les constats de Marc Faddoul sont à la fois de bon sens et préoccupants. “YouTube décide ce que le monde regarde. Mais personne ne sait comment”, par exemple. L’algorithme de Tik Tok peut s’avérer dangereux pour l’équilibre mental des plus jeunes. Celui d’Amazon est construit pour créer un univers de concurrence déloyale au profit de la firme dirigée par Jeff Bezou. Et Pornhub promeut des catégories sexuelles problématiques. Voyage dans un univers où règne la loi de la jungle, de l’argent roi et du temps de cerveau disponible.
Tr.: ... logiciel libre ... ambivalence ... curation... YouChoose, système de recommandation alternatif, future plateforme de recommandation ... aller chercher les gens là où ils sont et les amener sur les alternatives ... interopérabilité adversarielle ++
... à la rentrée du Médiatv émission à 18 h "toujours debout !"
Ndlr :* aussi dispo sur peertube à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?MVRI_A
Mots-clés métavers Facebook monde virtuel réalité augmentée Avatar second life cybersickness Horizon Worlds Internet environnements virtuels Séoul hackers itelligence artificielle santé mentale harcèlement
Évolution incontournable... ou simple effet de mode? L'informaticien Michel Beaudouin-Lafon nous livre son analyse sans concession sur le métavers, ce monde virtuel sur lequel misent beaucoup certaines entreprises du numérique.
...
je pense que c’est un univers assez étriqué car il crée un environnement virtuel modélisé sur l’environnement physique. Pourquoi recréer à l’identique ce qu’on connaît dans le monde physique ? Je pense qu’il serait plus intéressant de s’orienter vers de la réalité augmentée. C’est-à-dire qu’au lieu d’avoir des lunettes opaques pour supprimer la réalité, on aurait des lunettes transparentes qui permettraient d’augmenter la réalité en montrant des informations nouvelles. Un bon exemple est le succès phénoménal du jeu Pokémon Go. Son éditeur, Niantic, travaille d’ailleurs à une sorte de métavers en réalité augmentée3. On doit accepter que le monde physique, finalement, ne fonctionne pas si mal que ça, et qu’il va continuer d’exister. ♦
À lire sur notre site :
Mieux penser les interfaces informatiques, un billet de Michel Beaudouin-Lafon (mai 2016)
Peut-on se noyer dans le virtuel ?
Notes
- Professeur au Laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (LISN - unité CNRS/Université Paris-Saclay).
- La présentation de Méta par Marc Zuckerberg peut être visionnée sous-titrée ici : https://www.youtube.com/watch?v=Uvufun6xer8
- https://www.theverge.com/22832490/niantic-ceo-john-hanke-metaverse-pokem..., https://nianticlabs.com/blog/real-world-metaverse/
Connu / https://twitter.com/INS2I_CNRS/status/1509879768354807810
"
LISN a aimé Numérique au CNRS @INS2I_CNRS · 7h
#TalentsCNRS | Félicitations à Michel Beaudouin-Lafon du @LisnLab qui remporte la médaille d’argent du @CNRS pour ses travaux de recherche en interaction humain-machine #IHM
Son analyse sans concession sur le #métavers :🤝 @CNRSIdFSud @UnivParisSaclay - 0 - 2 - 3
"
Une publication postée sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon au sujet du pass vaccinal cartonne. Elle sous-entend que l'Union européenne travaillait sur un pass vaccinal bien avant l'arrivée du Covid-19. Contactés pour en savoir davantage sur ce post, c'est bouche-cousue chez les Insoumis.
...
"Révélation sur le pass vaccinal prévu par la commission européenne dès 2019, avant la pandémie." Le message est accompagné d'une vidéo d'une interview sur BFMTV de Sophia Chikirou, conseillère en communication de la France Insoumise, dans laquelle elle insiste sur la nécessité de "dire aux Français" que l'Europe travaillait sur un projet de pass vaccinal avant même le début de la pandémie...
Effet garanti sur la toile. Avec plus de 552.000 vues
...
Connu / https://twitter.com/tristanmf/status/1476492333789106180
"
Julien a retweeté Tristan Mendès France @tristanmf · 12h
Revers de main avec index pointant vers la gauche"Ce type de message va inévitablement nourrir la complosphère et il vient, avec d'autres, légitimer le flot de messages complotistes."
34 - 50 - 141
"
...
Facebook Click ID, communément appelé « fbclid » est un paramètre Facebook a commencé à ajouter aux liens sortants partagés sur la plate-forme. Lors du partage d’un lien sur Facebook, lorsque l’un de vos publics cibles clique dessus pour visiter votre site Web, Facebook y ajoutera ce paramètre.
...
Google Click Identifier ou GCLID, alors vous savez peut-être déjà qu’il s’agit d’un paramètre utilisé pour l’échange de données entre Google AdSense et Google Analytics. Ainsi, l’une des possibilités inclut que ce paramètre est utilisé pour l’échange de données avec Facebook Analytics.
21 511 vues - 3 k - 58 - 488 k abonnés
Dans ce 130e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient d’abord sur la volonté de Facebook de diminuer l’impact des publications politiques. Il appelle à s’abonner à sa chaîne YouTube et au réseau social « Action populaire » pour s’assurer de recevoir les informations importantes.
Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, et en particulier sur la question des vaccins. Il explique que le gouvernement n’a écouté aucune des alertes qui avaient été lancées par les insoumis depuis le début de cette crise sur le déconfinement, la 2e vague, le vaccin et enfin les 3e et 4e vagues.
Le député insoumis parle ensuite sur les débats en cours à l’Assemblée sur le projet de loi visant à « renforcer les principes républicains ». Il analyse les incohérences de ceux qui accusent les insoumis un jour d’être les amis des religions et le lendemain d’être des « bouffeurs de curés ». Il défend un point de vue d’équilibre et présente sa vision des choses : protéger la liberté du culte, ne stigmatiser personne pour sa religion, rétablir l’indifférence de l’État vis-à-vis des religions. Il dénonce, aussi, la pente prise par certains d’une stigmatisation permanente des musulmans dans les débats.
Enfin, le député insoumis analyse la situation en Amérique latine où le candidat progressiste pourrait l’emporter au premier tour en Equateur. Il explique que cela permettrait de reconstituer un arc de forces progressiste en Amérique latine.
SOMMAIRE
00:00 : Intro
00:10 : Facebook censure la politique
03:48 : Covid-19 : gestion de la crise et vaccins
09:54 : Loi sur le « renforcement des principes républicains »
25:07 : Deux évènements en lien avec la 6e République
26:14 : Elections en Equateur et situation politique en Amérique latine
LES LIENS
- Commander la Revue sur la 6e République : https://bit.ly/3oNNCTf
- Rejoindre le réseau « Action populaire » : https://actionpopulaire.fr/
- Facebook va arrêter de recommander les groupes politiques à ses utilisateurs : https://bit.ly/39LYixd
- Libertés civiles : avec les mesures anti-Covid, la France classée dans les « démocraties défaillantes » : https://bit.ly/3rnNgUS
527 commentaires
Depuis plusieurs jours, l'application de messagerie Signal connaît une très forte augmentation de ses inscriptions – au point de subir des phases de saturation. En cause, un changement des conditions d'utilisation de WhatsApp, qui pousse de nombreux utilisateurs à quitter la plateforme. ... il ne sera plus possible de l'utiliser si l'on refuse le partage de données personnelles avec Facebook
...
Signal se pose comme une alternative crédible : lancé en 2014, le logiciel a été à plusieurs reprises salué pour son respect de la vie privée : en 2020, la Mozilla Foundation (qui développe Firefox) l'a désignée "application de communication la plus sécurisée" – et en février dernier, la Commission européenne l'a conseillée à tous ses salariés pour la communication avec les personnes extérieures. L'application s'était aussi faite remarquer en juin dernier avec une fonction permettant de flouter les photos dans les manifestations, en plein contexte Black Lives Matter aux États-Unis.
Ndlr : est également un logiciel libre selon https://fr.wikipedia.org/wiki/Signal_(application)
"
communiquer (appels vocaux et vidéo, messages texte ou médias) de façon chiffrée et sécurisée et dont le but principal est d'assurer un maximum de confidentialité à ses utilisateurs. Elle est développée par l’entreprise étasunienne Signal Messenger (en), financée par la Signal Foundation à but non lucratif. Elle est distribuée comme logiciel libre et open source sous la licence GPLv3.
Signal est également disponible sur Windows, macOS et Linux, en tant que complément de l’application mobile.
...
Signal nécessite un numéro de téléphone pour la création d'un compte. Il ne doit pas être nécessairement le même que celui de la carte SIM de l'appareil, l'utilisateur peut utiliser un numéro VoIP ou un téléphone fixe tant qu'il peut recevoir le code de vérification sur le numéro de téléphone avec lequel il s'enregistre23.
...
Type : Application mobile ; Logiciel de cryptographie ; Client de messagerie instantanée
"
Le réseau social déploie une nouvelle option dédiée au fil d’actualité, qui consiste à remplacer la sélection de Facebook par un affichage chronologique bien plus basique.
Retour aux sources pour Facebook. Face aux nombreuses critiques liées à l’opacité de ses algorithmes de sélection de contenus sur le fil d’actualité des utilisateurs, l'entreprise californienne propose une nouvelle option de personnalisation, détaille Alexandru Voica, en charge de la communication de l’entreprise.
Depuis quelques heures, la firme californienne déploie une fonction laissant un plus grand choix aux utilisateurs concernant l’affichage des publications sur leur fil d’actualité. Ils peuvent notamment opter pour une disposition sans sélection algorithmique, qui se contente d’afficher les publications par ordre chronologique (avec les plus récentes en haut de page). Une mise en page déjà accessible, mais sur une page différente du fil d'actualité.
...
En choisissant cette option, qui devrait arriver dans les prochains jours en France, l’utilisateur pourrait ainsi voir apparaître des publications issues “d’amis” Facebook que l’algorithme choisissait de ne plus afficher, les jugeant trop éloignés de ses centres d’intérêts.
La fonction "Récents" devrait être proposée dès l'ouverture de l'application ou du site du réseau social. Il sera également possible de l'activer dans l'onglet "Préférences du fil d'actualité", accessible depuis le menu "Paramètres et confidentialité".
Pour Facebook, il n'est toutefois pas question d'abandonner sa sélection algorithmique. Même si l'utilisateur opte pour un affichage chronologique, il retombera sur le fil d'actualité personnalisé à chaque nouvelle ouverture de l'application. Pour définitivement se passer de l'algorithme du réseau social, il faudra donc renouveler l'opération à chaque fois.
https://twitter.com/GrablyR
Raphaël Grably Chef de service BFM tech
Ndlr :
- ça va être laborieux donc dissuasif...
- info de 2020 ou 2018 selon https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/facebook-ce-que-change-le-nouvel-algorithme-5508557 ?
Tweet de Conflit israel - Palestin
Plateforme Palestine @PFPalestine · 17 sept.
Visage avec bouche close par fermeture éclair
@Facebook a nommé une ancienne directrice générale du ministère israélien de la Justice à son conseil de surveillance, un danger pour la liberté d'expression des défenseurs des droits des http://Palestinien.ne.s
Mégaphone
Plusieurs ONG demandent son retrait
Revers de main avec index pointant vers le bas
https://act.jewishvoiceforpeace.org/a/stop-censoring-palestinians?sourceid=1001141
95 Ko
AgenceMediaPalestine et 9 autres personnes
1 - 37 - 39
4 341 vues - 212 - 3 - 478 abonnés
www.joindiaspora.com
Tout le monde est sur Facebook, ou presque. Ça vous dirait d'essayer autre chose? Dans cette vidéo je vous explique pourquoi il serait intéressant d'essayer un réseau social décentralisé et open source. Je vous donne également les bases pour pouvoir commencer à utiliser Diaspora.
Catégorie Organisations à but non lucratif 49 commentaires
... on s’autorise à poster sur les réseaux sociaux propriétaires/publicitaires, avec des liens vers nos sites et vers les autres réseaux alternatifs. Mais on s’interdit de ramener des gens vers les réseaux propriétaires en faisant des liens de notre site vers eux. Donc pas de lien d’antipub.org vers fcebook, mais on va faire des billets fcebook avec des liens vers nos articles R.A.P..
Les géants de la Silicon Valley – Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft – sont confrontés depuis quelques mois à des grèves et des pétitions émanant de leurs propres salariés, à des appels au démantèlement lancés par des élus du Congrès, à des amendes en cascade dans plusieurs pays… Certains se prennent à rêver de la « fin » des Gafam.
...
Un « mouvement social » inédit chez les cols blancs
... tentatives de syndicalisation. La Tech Workers Coalition https://techworkerscoalition.org/ veut par exemple fédérer cadres et employés au sein d’un même collectif.
...
L’arrivée au pouvoir de Donald Trump a marqué une première rupture. Sa politique anti-immigrés a heurté la Silicon Valley et son armée d’ingénieurs d’origine étrangère. « Cela a été un choc moral, assure Olivier Alexandre. Ces gens qui s’intéressaient peu à la politique nationale ont été confrontés à ses dures réalités : certains se sont retrouvés expulsés. » Par ailleurs, les scandales impliquant les géants de la tech (comme Cambridge Analytica) ont mis à mal l’idéalisme de salariés convaincus d’œuvrer au bien de l’humanité
...
Il faudrait que cette révolte de l’intérieur soit épaulée par l’ensemble de la société civile, c’est-à-dire par les utilisateurs des Gafam. Et que les États jouent, enfin, leur rôle ! »
Menaces de régulations étatiques
...
L’urgence de développer et s’approprier des alternatives aux Gafam
Historien des sciences et acteur du logiciel libre, Christophe Masutti réclame d’agir sans attendre ... inscrire dans les appels d’offre la préférence pour des logiciels libres et/ou en open source (dont le code source est ouvert). » ... pour une révolution culturelle : « Nous avons besoin d’une culture du numérique qui soit suffisamment mature dans la population pour ne plus dépendre de services qui font un usage déloyal des données et conforment les usages. Ce qu’on appelle le capitalisme de surveillance, au-delà de l’asservissement économique, crée aussi une dépendance numérique. » ... pour les militants du numérique, démanteler les géants de la Silicon Valley ne suffira pas. L’émancipation des utilisateurs suppose l’essor des alternatives aux Gafam : réseaux sociaux décentralisés, logiciels libres, ou encore moteurs de recherche respectueux de la vie privée. Pour la plupart, ces alternatives existent déjà. il reste à les promouvoir.
Alexis Moreau
Tags Multinationales Surveillance et biométrie
Une alternative très attendue aux événements Facebook
Au printemps 2019, nous avons lancé une collecte autour du projet Mobilizon, un logiciel libre qui permettra à des communautés de s’émanciper des événements, groupes et pages Facebook.
L’objectif de la collecte était de nous donner les moyens de produire Mobilizon et de savoir jusqu’où vous vouliez que nous nous engagions sur ce projet. Plus de mille personnes ont financé ce projet, avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir : visiblement, nous sommes nombreuses et nombreux à en avoir marre que Facebook soit l’outil qui enferme les événements rythmant nos vies !
L'ONG Avaaz, qui mène des actions de cybermilitantisme, signale dans un rapport alarmant un mouvement de désinformation sans précédent à l'occasion de la crise des “gilets jaunes” en France. De novembre 2018 à mars 2019, elle a recensé 105 millions de vues sur Facebook pour une centaine de fausses nouvelles.
Les fausses informations circulant via Facebook au sein du mouvement des "gilets jaunes" ont été vues plus de 100 millions de fois, selon une étude publiée mercredi par l'ONG Avaaz. © Getty / Stuart Kinlough
... de novembre 2018 à mars 2019, l'organisation estime que ces fake-news ont été vues 105 millions de fois, partagées 4 millions de fois. "Un phénomène d'une ampleur sans précédent", dit le collectif. Il souligne par ailleurs l'importance de l'influence du média russe RT France.
“Une menace sérieuse pour la démocratie”
13 771 vues - 1,3 k - 15
Au programme de l'Autre 20h ce soir présenté par Romain Mahdoud :
⏩ SAINT-NAZAIRE : LES GILETS JAUNES CONSTRUISENT L'AVENIR
Ce week-end, à Saint-Nazaire, se tenait l’assemblée des assemblées des gilets jaunes. Plus de 300 délégations de toute la France se sont réunis pour débattre, voter et faire avancer le mouvement.
⏩ JEUNES MAJEURS : LES SDF NOUVELLE GÉNÉRATION
L'association Repaires et le collectif la rue à 18ans, ont mobilisé des figures politiques et associatives à la Bourse du travail le 12 mars dernier sur les problématiques de jeunes SDF.
⏩ FACEBOOK EST-IL VOTRE PROCHAINE BANQUE ?
Facebook serait en passe d'émettre sa propre monnaie privée. Théophile Kouamouo vous explique tout dans son fond de l'info.
Catégorie Actualités et politique 64 commentaires
Publié dans Données personnelles et vie privée
Tagué communs, données personnelles, droit social, Facebook, graphe social, portabilité, subordination
L’année 2018 aura été marquée par une longue litanie de scandales impliquant le réseau social Facebook, à tel point que le Guardian en a tiré un Best Of (ou Worst Of…) assez croustillant.
...
Le terme de « suicide collectif » paraît ici assez approprié. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : même si collectivement, la nocivité de Facebook apparaît de plus en plus évidente, il reste pour beaucoup d’utilisateurs difficile – à titre individuel – de prendre la décision de quitter la plateforme. Dans une telle situation, l’habituel « Privacy Paradox »
https://www.rsln.fr/fil/privacy-paradox-les-cles-pour-comprendre/
est redoublé par un dilemme du prisonnier,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_prisonnier
car c’est la trame même de nos liens sociaux qui se transforme en filet capturant les utilisateurs du réseau. Quitter la plateforme revient pour l’individu à se couper de relations chargées de sens et d’affects et nul ne souhaite être le premier à franchir le pas (avec le risque d’être aussi le seul).
Cette capacité des plateformes à retourner la puissance des liens sociaux contre leurs utilisateurs matérialise un pouvoir de contrainte redoutable contre lequel le droit devrait offrir une protection adéquate.
Or ce n’est pas le cas actuellement, car si le droit envisage la protection des données personnelles des individus pris isolément, il a encore énormément de mal à saisir ces mêmes données dans leur dimension collective.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/25/les-donnees-personnelles-un-enjeu-collectif_5304520_3232.html
Nos liens sociaux ne font en effet pour l’instant l’objet d’aucune reconnaissance juridique : il n’existe pas même dans les textes de notion qui permettrait de les qualifier. C’est pourtant à cet endroit précis que se situe l’enjeu principal sur lequel il faudrait agir pour desserrer le pouvoir de contrainte des plateformes.
Heureusement, quelques pistes semblent s’ouvrir pour aller dans cette direction, notamment celle de l’établissement d’une « portabilité sociale » des données personnelles, permettant de dépasser les apories du droit à la portabilité tel qu’il est notamment défini dans le RGPD. https://www.cnil.fr/fr/le-droit-la-portabilite-en-questions
...
Facebook n’accumule pas des données personnelles pour s’en réserver l’usage à titre exclusif. Le propre de son fonctionnement est au contraire d’ouvrir le graphe social
http://www.internetactu.net/2007/09/28/comprendre-le-graphe-social/
constitué à partir de l’enregistrement de nos relations à des entreprises-tierces. Contrairement à un contresens largement répandu, Facebook ne « revend pas » les données personnelles à ses partenaires (ce n’est pas un Data broker, https://www.zdnet.fr/actualites/data-brokers-aux-etats-unis-votre-vie-privee-est-en-vente-39789295.htm
même s’il a pu envisager d’adopter ce modèle https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/12/05/le-parlement-britannique-diffuse-250-pages-de-documents-internes-de-facebook_5393239_4408996.html) : il ouvre à d’autres des droits d’usage sur ce graphe, afin qu’ils puissent effectuer du ciblage publicitaire à partir des catégories figurant dans ce schéma. Et c’est donc indirectement sur la publicité que Facebook génère ses mirobolants profits.
...
L’affaire Cambridge Analytica avait déjà montré que Facebook a laissé pendant longtemps ses API largement ouvertes aux développeurs-tiers afin de maximiser la valeur d’usage de son graphe et donc son attractivité. Les accès privilégiés octroyés à Apple, Microsoft, Yahoo, Amazon, Netflix ou Spotify dont nous avons appris l’existence cette semaine relèvent de la même logique. En réalité, ce qui a construit la position centrale de Facebook au sein du capitalisme de surveillance, ce n’est pas d’avoir monopolisé le graphe social, mais au contraire d’en avoir fait une ressource partagée sous la forme de ce que l’on pourrait appeler un « Commun du Capital ».
3 minutes
Un rapport du Congrès américain met en cause les réseaux sociaux dans la désinformation russe pendant la campagne présidentielle de 2016. Facebook et les autres réseaux sont face à leurs responsabilités.
Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, lors d’une audition au Congrès américain en avril 2018, sur l’utilisation de son réseau social pour de la désinformation pendant la présidentielle de 2016. © AFP / SAUL LOEB / AFP
Deux ans après l’élection de Donald Trump, l’Amérique cherche toujours à comprendre l’ampleur et les moyens employés par la Russie pour influencer le vote en 2016. Un rapport du Sénat américain, basé sur l’analyse de millions de contenus postés sur les réseaux sociaux, conclue sans équivoque qu’il y a bien eu une vaste opération d’influence, et l’attribue à Moscou.
Ce rapport affirme qu’un Centre de recherche derrière lequel il y a bien, selon l’enquête, le Kremlin, a utilisé toutes les plateformes sociales existantes pour diffuser à grande échelle de la désinformation et de la division sociale, au profit de Donald Trump.
Ainsi, des publicités ciblées sur Facebook à l’égard des électeurs noirs, payées par des prête-noms, ont dénigré Hillary Clinton en faisant croire qu’elle recevait des donations du Klu Klux Klan.
Le rapport accuse également Facebook, Google et Twitter d’avoir menti au Congrès depuis deux ans. Un Sénateur a qualifié hier ce rapport de « signal d’alarme brutal », et a appelé à légiférer contre les plateformes numériques.
Un second rapport résume bien le défi : « Les médias sociaux, dit-il, étaient le cadre naturel du partage de revendications collectives et de la coordination d’actions civiques ; ils sont devenus des instruments de contrôle social, manipulés par des consultants politiques rusés, au service aussi bien des hommes politiques des démocraties qu’à ceux des dictatures ».
Tout est dit, et résume la transformation des dernières années, qui a installé les réseaux sociaux au cœur de nos vie politiques et sociales.
Souvenez-vous, il y a huit ans, un graffiti sur un mur de Tunis en pleine révolution, avait des allures de cri du cœur : « Merci le peuple, merci Facebook », avait tagué un jeune Tunisien, capturant la nouveauté d’un soulèvement né dans la rue, mais facilité par le réseau social.
Aujourd’hui, Facebook compte deux milliards d’utilisateurs, auxquels il faut ajouter le milliard de comptes Instagram racheté en 2012. Et son rôle est devenu central : il suffit de voir l’usage qu’en font les gilets jaunes en France pour s’organiser, mobiliser, et s’informer en dehors des médias traditionnels.
Le problème est que Facebook et les autres réseaux sociaux sont devenus les vecteurs du meilleur comme du pire, de la convivialité et de la haine, d’une information de qualité comme de la pire désinformation ou du complotisme.
Les plateformes ont perdu toute crédibilité, et il serait dangereux de les laisser pratiquer l’autorégulation.
Les États tentent de réagir, mais en ordre dispersé, la France et l’Allemagne ont légiféré, mais pas dans le même sens, et aucune des deux législations n’est satisfaisante. Des initiatives sont en cours dans la société civile internationale pour proposer des pistes de solutions.
Mais c’est aussi aux citoyens de prendre conscience de l’enjeu. Facebook est devenu la place de marché de l’information et de la vie civique, sans en avoir ni les responsabilités, ni l’éthique : c’est un enjeu démocratique majeur.
L'équipe
Pierre HaskiChroniqueur
Mots-clés :
Monde géopolitique Internet démocratie Gilets jaunes réseaux sociaux Facebook Google Twitter
Notre note d’intention : https://framablog.org/2018/12/11/mobilizon-reprendre-le-pouvoir-sur-ce-qui-nous-rassemble/
Le site web : https://joinmobilizon.org
Voici notre prochain projet, une alternative #libre et fédérée (avec de l’ #ActivityPub dedans !) aux groupes et événements #Facebook, à #MeetUp, etc. Mais une alternative qui s’offre le luxe d’aller encore plus loin…
Pour l’instant, nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais c’est déjà une joie de vous présenter nos intentions, en espérant que cela vous donne une bonne raison de nous soutenir pour l’année à venir ! https://soutenir.framasoft.org
À vous de partager !
Public – Je n'aime plus · Commenter
28 J'aime
38 repartages
repr(end)(is)(é)(e)(s)
Classé dans : Dégooglisons Internet, Internet et société, Libres Logiciels, Migration
Cet article est une traduction de la version anglaise d’un billet d’Investigate Europe publiée le 13 mai 2017
enquête réalisée par un consortium de neuf journalistes européens met à jour les risques qui dérivent de la dépendance des gouvernements à Microsoft — aucun n’est indemne…
Même si çà et là des efforts sont notés pour migrer vers des solutions open source voire libres, l’adversaire est impitoyable et utilise un arsenal bien rodé.
Combien faudra-t-il encore de telles enquêtes pour provoquer une prise de conscience et pour que les décisions nécessaires soient prises et mises en œuvre ?
L’addiction de l’Europe à Microsoft, un énorme risque pour la sécurité
La Commission européenne n’écoute pas ses propres experts
Les programmes de Microsoft sont confus et vulnérables
Déclasser l’Europe au rang de colonie numérique