Cause commune avec le mouvement des agriculteurs - 25.01.2024 / Melenchon.fr
La mobilisation actuelle des agriculteurs me vaut des questions posées en mode privé par de nombreux amis dans l’expectative.
Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture crée du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.
Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.
Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.
Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés aux aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.
Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand on est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaînes d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de Covid-19) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néolibérales est un contre sens.
Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agroalimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.
L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.
Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.
À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adoptée dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.
Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agrobusiness libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaîne sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.
Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un événement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.
Dans la lutte actuelle la Confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillages de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.
Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « Soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policière et judiciaire habituels du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux Gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.
Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébrés par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchit. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règles sanitaires, l’élargissement sans fin de l’Union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1750483102814629917
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
La CGT voit juste. La convergence est possible et nécessaire avec la lutte des agriculteurs. Un front écologique et social peut s'exprimer. Voir ma note de blog.
12:37 PM · 25 janv. 2024 · 97,4 k vues
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colloque
Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l’Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques : pour une économie au service des besoins ».
La crise du Covid-19 a fait apparaître au grand jour le désastre que représente la destruction et la délocalisation de l’appareil industriel français ayant cours depuis des décennies. Le pays a mis en jeu son indépendance pour entrer dans la course au dumping social et environnemental généralisé. Si un relatif consensus rassemble aujourd’hui les décideurs autour de la nécessité d’une réindustrialisation, les modalités concrètes et les objectifs diffèrent fortement. Quelles filières faut-il investir pour réduire notre empreinte carbone et développer notre autonomie industrielle ? La question des outils se pose également : incitations aux entreprises, mise en concurrence internationale ou protectionnisme écologique ?
date 14 janvier 2024 14h00
lieu Campus Condorcet, Place du Front Populaire, Aubervilliers
intervenants
- Nadine Levratto, directrice du laboratoire EconomiX de l’université Paris Nanterre et économiste spécialiste de l’industrie et de l’innovation
- Matthias Tavel, député LFI-NUPES, membre de la Commission des Affaires économiques
- Christian Saint-Etienne, économiste et professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers
Animée par : Hervé Nathan (Alternatives Économiques)
104 k abonnés - 115+ - 1 344 vues - 21 commentaires Sortie le 21 oct. 2023 #NUPES #Politique #Melenchon
Industrie et protectionnisme : relocaliser pour bifurquer | conférence AMFIS 2023
(Re)Découvrez la conférence "Industrie et protectionnisme : relocaliser pour bifurquer", tournée aux Amfis 2023, avec :
- Matthias Tavel, député LFI-NUPES, co-rédacteur en chef du Journal de l’insoumission
- Clémence Guetté, députée LFI-NUPES, co-présidente de l’Institut La Boétie
- Léo Charles, maître de conférences en sciences économiques
- Anaïs Voy-Gillis, docteure en géographie de l’Institut français de géopolitique
#franceinsoumise #Amfis2023 #Amfis #Melenchon #NUPES #Politique ocalisation
33 mn TERMINER ACT
Réservé aux abonnés - 2 min. de lecture
Poussée par le programme de nouveau nucléaire français, Framatome prévoit 100 millions d’euros d’investissements pour son site du Creusot (Saône-et-Loire). Cette enveloppe comprend notamment un nouveau bâtiment pour réaliser les internes de cuves à partir de l’été 2026 et un centre d’usinage et de soudage. Elle s’accompagnera de 70 nouveaux emplois directs sur le site.
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Laurent Gless, directeur du site Framatome au Creusot (Saône-et-Loire)
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Le site fabriquait déjà les composants carbone et inox des îlots nucléaires pour les générateurs, les pompes ou encore le circuit primaire. Avec les internes de cuves, ensemble d’équipements pour maintenir les éléments combustibles dans la cuve du réacteur, le site du Creusot assurera la chaîne de production d’un bout à l’autre. «Les nouveaux équipements nous amèneront à fabriquer près de 8 000 articles par EPR, à les usiner, les souder, les assembler… depuis le Creusot», détaille le responsable.
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9:41 - #nupes #agriculture #relocalisation
RDLS 7 : La relocalisation de nos produits agricoles, pensés par et pour les paysans - Sortie le 28 déc. 2022 / MICHEL PHILIPPO
80 abonnés - 16+ - 275 vues - 1 commentaire
N'hésitez pas à vous abonner, à liker, à donner des conseils pour qu'on s'améliore, à nous proposer des sujets pour la première circo des Hautes-Alpes, et enfin, à venir le 5 février à la salle polyvalente de Laragne pour une agora sur le thème "Se nourrir au pays"
Sommaire de cette RDLS :
00:05 Retours sur les sujets traités dans les auditions citoyennes et RDLS dans la perspective de l'agora de Laragne du 5 février sur le thème "Se nourrir au pays"
01:39 : " Pourquoi mange-t-on de l'agneau de Nouvelle Zélande ou du bœuf du Canada alors qu'on peut presque tout produire ici?
03:23 La bureaucratie qui gouverne par le haut est à changer par une organisation de la base : les paysans connaissent souvent plus ce qu'il faut faire.
06:16 "Moi je suis venu pour faire le paysan, pas pour faire la secrétaire"
07:22 : Mon rêve pour ce département : "qu'on s'écoute, qu'on se parle et qu'on puisse travailler ensemble
Connu / TG le 28/12/22 à 21:33
Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1508781014209941512 "14 - 142 - 319"
Sommaire
- Introduction
- Un quinquennat désastreux pour l’industrie et sa bifurcation écologique
2.1. La politique de l’offre a montré son inefficacité
2.2. La France a abandonné des productions essentielles et stratégiques
2.2.1. La France est dépendante pour son approvisionnement en produits de première nécessité
2.2.2. Les industries stratégiques bradées et victimes de l’absence de vision
2.2.3. La France se prive des savoir-faire nécessaires à la bifurcation écologique
2.2.4. La relocalisation est un impératif écologique - Notre stratégie
- Comment nous allons relocaliser notre économie à partir des besoins
4.1. Sécuriser tout de suite : protéger nos productions et stopper l’hémorragie
4.1.1. Mettre en place immédiatement de mesures de protection
4.1.2. Utiliser la présidence française du Conseil de l’Union européenne
4.2. Une Agence pour la relocalisation dans le cadre de la planification écologique
4.2.1. Un lieu de concertation avec l’ensemble des acteurs
4.2.2. Priorité aux entreprises locales et pouvoir de décision aux salarié·es
4.3. Comment on relocalise
4.3.1. Mettre en œuvre les plans de relocalisation
4.4. Les moyens de la relocalisation - Ce que ça coûte, ce que ça rapporte
5.1. Investir avec méthode pour concrétiser les plans de relocalisation et le contrôle des échanges
5.2. La relocalisation de la production entraîne des gains financiers directs et indirects
1 941 vues - 198 - 20 - 45,5 k abonnés - 64 commentaires
TOUT USAGE COMMERCIAL OU NON COMMERCIAL EST STRICTEMENT INTERDIT SANS ACCORD.
Contact : contact@clementlanot.fr
Connue / https://twitter.com/LaLucioleM/status/1459600683502649347
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La Luciole M GoutteletteSymbole étourdi @LaLucioleM
Quand Jean-Luc Mélenchon échange avec des jeunes en BTS au #MIFExpo... Visage souriant avec des lunettes de soleilVisage avec monocle
8:14 PM · 13 nov. 2021·- 92 Retweets 5 Tweets cités 191 J'aime
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#France #présidentielles #relocalisation - 16 262 vues - 1,6 k - 27 - 236 k abonnés - 206 commentaires
Écriture et présentation : Tommy Lasserre
Montage & Réalisation : Johann Elbory
Tr: ... relancer le fret ferroviaire ... formation professionnelle ... ingénieur dans le nucléaire ... participation volontaire du plus grand nombre ...
Ndlr : /électricité images des centrales nucléaires ! partialité à dénoncer ACT
Mobilisation générale ! La crise a révélé la vulnérabilité de la France face aux ruptures d’approvisionnement. Le plan de relance appelle à rapatrier une partie de la production. Automobile, éolien en mer, pharmacie, textile... Les stratégies des filières pour partir au combat. L’ENTRETIEN - Patrick Pouyan [...]
Consulter le numéro complet https://www.usinenouvelle.com/consulter-le-magazine/3690,3699
L'ÉDITORIAL
Des raisons d'espérer
L'ENTRETIEN
« Total passe à une stratégie pilotée par la demande »
INNOVATIONS
« Boston Dynamics maîtrise tout le pipeline robotique », selon Justin Carpentier, chercheur à l'Inria
La xolographie, techno prometteuse pour l'impression 3D
Imfusio libère les salaires
Bataille d'influence autour de la performance quantique
Manager, une affaire de temps
RoboGrammar invente des robots à la morphologie inédite
QuantumScape fait une percée dans le lithium tout solide
Du mat au brillant, l'impression 3D gagne du lustre
Chez Renault, le plan de départs protège ceux qui restent
Des cobots dans les laboratoires de L'Oréal
Tous au « vélo, boulot, dodo »
Investir dans une Spac, c'est tendance
2
Destination Earth, un jumeau (numérique) pour notre planète
Un laser ultra-rapide révèle la structure atomique d'un matériau quantique
[L'industrie c'est fou] Un plastique qui se répare sous l'effet de la lumière
Lancement de la plate-forme de traçage des produits agricoles TraceHarvest
Le machine learning pour comprendre comment se forment les étoiles
Recycler en boucle les portières automobiles
Water Horizon transporte la chaleur fatale
Un record prometteur dans la fusion nucléaire
LES ESSENTIELS
Guillaume de Goÿs, directeur des opérations d'Alvance et président d'Aluminium France
Moscatelli, les tuyaux de la renaissance
La tech américaine rattrapée par le syndicalisme
Les ambitions rognées du budget européen pour l'industrie
Les plastiques sous tension
L'Allemagne perd des emplois pour la première fois en 14 ans
Pourquoi l’Europe revoit sa stratégie face aux Gafa
Les consultations citoyennes, mauvais thermomètre de l'opinion
Les entreprises françaises ont plus utilisé les PGE
Recyclage, la grande réconciliation avec le gouvernement
Chantiers de l'Atlantique, l'épilogue
Débarrasser l'orbite terrestre de ses débris spatiaux, un nouveau business
En 2020, Airbus limite la casse
Les prêts participatifs bientôt finalisés
780 millions d'euros de fonds à saisir pour les entreprises de santé
Retour (ou pas) du supercycle des matières premières
La carte des sites industriels du nouveau groupe Alstom Bombardier
Les véhicules hybrides rechargeables dans la tempête
10 ouvertures d’usines en 2021
Philippe Guerret, PDG de M2i Life Sciences, ardent défenseur de la relocalisation
Vers une médecine du travail plus ciblée
La Norvège finance le stockage sous-marin de CO2
L’incroyable course aux vaccins
Christophe Florin conçoit les standards ferroviaires de l'usine du futur
2021, pire année que 2020 ?
Vers une vague de défaillances en 2021
[Infographies] L'économie chinoise tourne la page du Covid
Olivier Andriès, un polytechnicien pour piloter Safran
Le fret aérien ne connaît pas la crise
Naval et Rafale, grands gagnants des exportations d'armement en France
L'espace, une question de souveraineté pour l'Europe
La Chine en embuscade dans l'automobile
Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC, le syndicaliste qui bouscule les codes
Catherine MacGregor Directrice générale d’Engie
REPORTAGE
L’Energiewende pour sortir du nucléaire et du charbon
Le renforcement du réseau électrique, talon d’Achille de l’Energiewende
Le biométhane pour décarboner les transports et les réseaux de chaleur
« Les panneaux photovoltaïques sont un produit stratégique »
MANAGEMENT
La vie privée s’invite dansle bureau des DRH
La santé du salariéest une et indivisible
Mon, ton, son... Organisation du travail
Une liberté d’expression qui déborde
LA UNE
Comment reproduire en France ?
L’électrique, un marché à saisir
Les nouvelles fabriques du textile
Lacroix parie sur son usine d’électronique 4.0
Trois produits revenus de Chine
Lesaffre rapatrie la vanilline dans le Nord
Moustache Bikes à fond sur le made in Vosges
Relocaliser les principes actifs,la priorité
Des masques en veux-tu en voilà !
L’éolien flottant, chance des nouveaux entrants
Éolien en mer, des usines mais pas de filière
LES CLASSEMENTS
Les 100 meilleures écoles d’ingénieurs
Pas d’IA sans intelligence collective
Les étudiants poussent les écoles à agir sur les enjeux environnementaux
Les championnes par catégorie
LES ENQUÊTES
Les cinq Travaux de Tavares à la tête de Stellantis
Dessine-moi un avion vert
Cobots, des bras en plus pour emballer
Les industriels se lancent dans le captage de CO2
Des financements pour s’équiper
GUIDE ACHATS
Bagues d’arrêt pour appareils d'analyses médicales
Réducteurs planétaires à pignon optionnel
Robot collaboratif pour tâches précises et récurrentes
Ordinateurs ferroviaires
Modules CRM et Gestion d'affaires intégrés
Tracteurs intelligents
Box-palette mobile et modulable
Panels PC en acier inoxydable
Système de test de radars automobiles 4D
Capteurs pour applications pharmaceutiques
Le foret FHD dépoussière le forage
Dagard passe les plats aux UV-C
Application fondée sur l’éclairage
Robot mobile de désinfection des surfaces
Identification de fièvre par caméra infrarouge
LA DER
Les parents de la butte
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LE Sommaire
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#France #mondialisation #emploi - 24 487 vues - 2,4 k - 38 - 233 k abonnés - 455 commentaires
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Retrouvez la conférence des AMFIS 2021 : « Allier relocalisation de filières d’excellence industrielle, travailler moins pour travailler mieux et l’exigence de préserver l’environnement », avec :
• Marie Buisson, responsable national CGT
• Julie Garnier, conseillère régionale LFI
• Hervé Michaud, CGT Saipol
• Guillaume Quintin, secrétaire exécutif national du Parti de Gauche
Visionnez toutes les conférences sur : https://amfis2021.fr/videos
Terminer >26:49 ACT
Pour améliorer le bilan environnemental des panneaux photovoltaïques, un rapport préconise de relocaliser l'extraction de ressources minérales et les différentes étapes de fabrication, en s'appuyant sur le tissu industriel existant.
Relocaliser la fabrication des panneaux photovoltaïques réduirait l'impact environnemental de la filière
« L'électricité produite à partir d'un module photovoltaïque présente un bilan carbone largement inférieur au bilan carbone de l'électricité produite à partir de charbon ou de gaz. (...) Cependant, cette source d'énergie, à l'instar d'autres sources d'énergies renouvelables, mobilise davantage de ressources minérales et de sols que les sources d'énergies conventionnelles », indique un rapport, publié par le ministère de la Transition écologique dans le cadre du Plan national de...
Suite réservée aux abonnés
.@MaximCombes · 4 sept.
Très heureux de signer avec @ameliecanonne
un chapitre sur l'état de la mondialisation & les perspectives de relocalisation écologique & solidaire dans ce livre paru aux éditions @AuDiableVauvert
cette semaine (livre piloté par @Regards_fr) #VendrediLecture Image Pierre Jacquemain
Transcription : ... Livre "Dessine-moi un Pangolin" ...
30 749 vues - 2,5 k - 59 - 122 k abonnés - 459 commentaires
Tu rentres à peine, et Castex fait son discours de relance au Medef : en haut, rien de nouveau, que du très très vieux, "baisse de charges, impôts, confiance". Macron racontait déjà ça sous Hollande, et Sarko avant lui, et Raffarin avant. Il va falloir replonger dans cette mélasse ?
Heureusement, y a les gens... le remède anti-spleen.
/5G exclusion massive, dématérialisation des corps, 900 000 de dividendes, ONET a cédé aux femmes de ménage qui se sont syndiqués,
/accélération / anthony smith sanctionné et muté, lanceurs d'alerte virés, /république bienveillante frédéric calandra et autres macronistes récompensés, c'est aussi une accélération.
Conclusion : alain au chômage depuis 2 ans 1/2. Fragilise. Polar de Nicolas Mathieu, avec une boite qui ferme. La littérature dit plus en profondeur et affective ++ Il faut une volonté politique (ex de sa vie perso) En Corée du sud, puissance politique de contraindre à s'auto-emprisonner. Donc croire et faire advenir.
Ndlr : déplacement en voiture sur le site ex airbus - ex aérolia ?? à STELIA, manifestation.
85 min
Disponible du 04/06/2020 au 02/10/2020
Aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l'urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps. En Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine ou encore en Inde, Philippe Borrel est allé à la découverte d'initiatives, individuelles et collectives, qui proposent des alternatives basées sur d’autres paradigmes.
" Course suicidaire et inconsciente", selon Edgar Morin, l'accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l'homme, mène notre système à l'épuisement et vers des catastrophes tout à la fois écologiques, économiques et sociales. Mais alors que des algorithmes accentuent de manière exponentielle et hors de tout contrôle la spéculation financière, des citoyens à travers le monde refusent de se soumettre aux diktats de l'urgence et de l'immédiateté, pour redonner sens au temps. En Europe, aux États-Unis, en Amérique latine ou encore en Inde, Philippe Borrel (Un monde sans humains ?) est allé à la découverte de ces initiatives, individuelles et collectives, qui proposent des alternatives fondées sur d'autres paradigmes. Reprendre le contrôle. Au Rajasthan, le Barefoot College fondé par Bunker Roy recrute des femmes de milieux ruraux pour les former à l'ingénierie solaire ; les villes de Romans-sur-Isère et de Bristol ont mis en place une monnaie locale pour résister à la toute-puissance des banques ; à Ithaca, au nord de New York, des coopératives contribuent à relocaliser l'économie... À rebours du "train fou" du modèle dominant, ces alternatives citoyennes, qui rejoignent les analyses de philosophes, de sociologues, d'économistes et de scientifiques, pourraient bien être les pionnières du monde de demain. Autant de gestes qui remettent l'homme au coeur du système.
L'urgence de ralentir Documentaire de Philippe Borrel (France, 2014, 1h25mn) #ARTE #Urgence #Ecologie
Transcription : ... Hervé Kempf "il ne s'agit pas d'être contre la technologie mais de se la réapproprier et de ne pas s'appuyer seulement sur elle => orienter notre système économique de manière totalement différente." Geneviève Azam "Dès maintenant, faisons comme si nous étions à la fin du pétrole et réorganisons la société en fonction du fait que nous n'avons plus de pétrole. Et prenons le temps de cette transition. Ça, c'est un raisonnement typiquement politique que ne font plus les gouvernements aujourd'hui." Cyril Dion "comment on passe de notre société à un modèle de société écologique et respectueuse de l'humain ? Donc la transition, c'est le passage entre les deux. Lancement du collectif pour une transition citoyenne ... remetttre l'humain au coeur de l'acte économique. Pierre Rhabi "le pb c'est l'être humain. S'il ne change pas, rien ne changera." ... Mouvement pour la transition. "ouvrir le champ des possibles localement." Lionel Astruc, auteur de (R)évolution. Charles-Hervé Gruyer / permaculture. La nature est super féconde. Pierre Dardot, philosophe "l'avenir est à la coordination des expériences locales" ... Namaste Solar solaire photovoltaïque ... Jeremy Rifkin ... Rajhastan, Inde four solaire lowtech "les femmes va-nu-pied" ... Pérou, Bolivie "buen vivir = vivre en plénitude" Introduire dans le droit la notion de Communs ... NDDL "une fois que t'as plus peur, t'as gagné" HK / GPII ... Tim Jacson ... Rafael Correa ...
Conférence des #AMFiS2020 avec :
- Jérôme Flament (CGT Air Liquide),
- Axel Peronczyk (CGT Luxfer),
- Marianne Maximi (Conseillère municipale de Clermont Ferrand),
- Emilie Marche (Conseillère régionale LFI)
- Philippe Juraver (Espace des luttes LFI)
Suite à un incident technique durant l’enregistrement des problèmes de sons sont présents de 22’28’‘ à 26’27’’. Veuillez nous excuser pour cet incident.
Ndlr : histoire épique de LUXFER : à NE PAS RATER
Terminer >33:00 ACT
Conférence des AMFiS2020 avec :
- Pauline Londeix (Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament)
- Jean Louis Peyren (CGT Sanofi )
- Manuel Bompard (eurodéputé LFI)
Terminer >15:25 ACT
Connu / https://twitter.com/MaximCombes/status/1280760206952206336
"
Maxime Combes @MaximCombes
"Relocaliser c'est possible. Commençons par ne plus approfondir cette insoutenable mondialisation néolibérale et productiviste #CETA #Mercosur #Mexique #APE
Je co-signe cette tribune collective pour @attac_fr parue dans @libe ce matin
Franck Riester et 8 autres
9:06 AM · 8 juil. 2020·- 43 Retweets - 76 J'aime
Maxime Combes @MaximCombes ·
8 juil. En réponse à @MaximCombes
"A Bruxelles, le mot «relocalisation» est déjà banni des discussions. Il a été supplanté par le terme «autonomie stratégique ouverte» pour indiquer qu’il n’est pas envisagé de remettre en cause le principe de la libéralisation des marchés"
Le texte complet de la tribune
J-F Julliard et 9 autres
Claire Bruneau @ClaireBrune · 8 juil.
En réponse à @MaximCombes @attac_fr et 11 autres
""fragilités" sanitaires et industrielles"... Déjà on va sortir de cette prison économique et politique de l'UE et recréer une industrie française: nos besoins, quels qu'ils soient, ne sont plus couverts en France par la France; donc quand les frontières ferment....
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Transcription : ... licenciements, rémunération des actionnaires, risque de pénurie de médicaments ...
Campagne > Justice sociale et climatique
Avec la pandémie, le mot « relocalisation » est désormais dans toutes les bouches. Minimaliste et cosmétique dans sa version néolibérale, haineuse dans sa version nationaliste, la relocalisation peut aussi être écologique et solidaire.
C’est cette voie, apte à fédérer largement, que détaille ce manifeste, auquel ont contribué, à l’initiative d’Attac, des militant·e·s et chercheurs·euses d’horizons variés.
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Je consulte le livre sous format électronique https://france.attac.org/7474
Je commande le livre en version papier (envois à partir du 24 juin)
Ce qui dépend de nous,
- c’est d’agir aux côtés des personnels hospitaliers, pour augmenter les salaires et les effectifs, pour préserver et étendre les organisations coopératives et horizontales du travail de soin qui ont sauvé tant de vies pendant l’épidémie.
- c’est de désobéir à la gouvernance par les chiffres pour initier une refondation des services publics centrée sur le care, le soin des autres et de la nature, l’attention aux usager·es et aux élèves, à commencer par les plus fragiles.
- c’est d’imposer par nos luttes un partage des richesses, un revenu garanti, un droit au logement et aux papiers pour les précaires et chômeurs victimes d’une crise sociale qui ne fait que commencer.
- c’est de poursuivre et d’amplifier les multiples réseaux de solidarité concrète que nous avons tissés pendant l’épidémie.
- c’est d’empêcher que repartent comme avant, soutenues par l’agent public, les activités insoutenables pour la vie.
- c’est de décider, en nous réunissant sur nos lieux de travail et de vie, ce à quoi nous devons renoncer, ce que nous voulons transformer, ce que nous voulons inventer pour mieux vivre et respecter les limites de la planète.
- c’est de défendre bec et ongles nos libertés et nos droits contre d’illusoires promesses de sécurité et une surveillance électronique généralisée.
- c’est de sauvegarder les terres en installant des paysan·ne·s, de défendre la biodiversité en bloquant les projets de béton et d’extraction, de protéger l’eau contre les pollueurs et les traders.
- c’est de délégitimer et rejeter le pouvoir exorbitant des multinationales sur nos vies, pour que Big Oil&Gaz, Big Pharma, Big Data... laissent la place à l’économie solidaire et aux communs.
- c’est de déployer à grande échelle les expériences alternatives, inclusives et féministes, comme autant d’utopies réelles qui érodent le capitalisme.
- c’est de soumettre au principe démocratique nos mouvements et nos luttes, afin de n’y pas reproduire les dominations sociales, sexuées, racistes qui empoisonnent nos sociétés.
- c’est de construire un projet enthousiasmant de relocalisation écologique et solidaire, pour discréditer les simulacres néolibéraux, la régression nationaliste, et proclamer notre interdépendance avec les autres peuples et le vivant.
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