Pascal Ory, professeur émérite d’histoire à la Sorbonne (Paris 1), membre de l’Académie française, auteur de « Ce cher et vieux pays… » (Tract, Gallimard) - Francesca Mantovani
Débat avec l’historien et académicien Pascal Ory qui vient de publier un texte court et puissant dans la collection des Tracts de Gallimard, “Ce cher et vieux pays”.
Avec Pascal Ory Historien, spécialiste d’histoire culturelle, membre de l’Académie française
Chroniques Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein 23 min
*Clés : Info Politique Élections
L'équipe Thomas Snégaroff, Production Natacha Polony, Journaliste Gilles Finchelstein, Journaliste Marie Merier, Réalisation Mathilde Khlat, Attaché(e) de production
Tr.: ... souveraineté populaire ... le libéralisme politique et économique rejette la démocratie ...vieux pays monarchique et catholique, élite intellectuelle, les clairs occupent une fonction politique ... 2 expériences parlementaires 3ème et 4ème république ... Napoléon Bonaparte, Pétain, avaient un consensus ...l'hypothèse noire, la crise écologique ... menace pour la démocratie libérale ... l'Italie ... la Suisse pas l'avenir de la France ... LFI et le RN ont des structures autoritaires ... idem pour RENAISSANCE ... il n'y a que deux républiques au monde : la France et la Suisse ... l'initiative vient des citoyens pas du sommet, comme en France ...
Offert par le vote des abonné.e.s
Emmanuel Macron a ""très envie de les emmerder"". Depuis la rentrée, les non-vaccinés sont au cœur des débats dans la lutte sanitaire contre le Covid-19 et son variant Omicron. Ils étaient ainsi, en décembre dernier, plus de cinq millions à ne pas avoir entamé leur parcours de vaccination. Les non-vaccinés sont pointés du doigt par le gouvernement, et le corps médical observe qu'ils occupent au moins la moitié, et parfois plus, des lits dans les services de réanimation, retardant certaines interventions chirurgicales nécessitant un accès à la réa. "Le Monde" et "Libération" ont décortiqué les différents chiffres à ce sujet (""[...] les non-vaccinés, bien qu’aujourd’hui neuf fois moins nombreux dans la population adulte que les [vaccinés], représentent une part équivalente ou plus importante, en valeur absolue, dans les admissions (ou dans les lits occupés) en réanimation, ou en soins critiques au sens large"", écrit "Libération"). Ils sont par ailleurs souvent confondus, notamment par Emmanuel Macron dans son interview pour le "Parisien", avec les "antivax", critiqués pour leur adhésion aux thèses complotistes ou les violences commises contre des élus.
Mais qui sont les non-vaccinés ? Quels sont leurs arguments ? Sont-ils les bouc-émissaires médiatiques de la crise du Covid ? nous allons en discuter aujourd’hui avec nos invités : Bruno Andreotti, physicien, professeur à l’université de Paris, qui a travaillé sur la physique des aérosols, au cœur des questionnements sur la circulation du Covid et signataire d’une tribune parue le 12 janvier dans Libération, qui appelle à la mise en place d’un arsenal sanitaire complet, dont la vaccination universelle, pour sortir de la crise ; Barbara Stiegler, professeur de philosophie à l’université Bordeaux Montaigne, vice-présidente du comité d’éthique du CHU de Bordeaux et membre du conseil de surveillance de l’agence régionale de santé de la région Nouvelle-Aquitaine ; et enfin François Alla, médecin, professeur de santé publique, et chef du service prévention du CHU de Bordeaux, qui a notamment travaillé avec Barbara Stiegler pour la rédaction de son tract paru chez Gallimard, De la démocratie en pandémie.
L'isolement des non-vaccinés
On a vu en ce début d'année de nombreuses images de journalistes allant à la rencontre de manifestants contre le pass vaccinal, comme le journaliste de LCI Paul Larrouturou. Est-ce que ces personnes interviewées lors de microtrottoirs parfois musclés reflètent l'ensemble des non-vaccinés ? Certainement pas pour François Alla : "Ils existent", mais les plus virulents sont "ultra-minoritaires". L'enjeu de la non-vaccination est plutôt "en lien avec la précarité, avec l'éloignement géographique". Le médecin explique que dans sa région Nouvelle-Aquitaine, le profil-type de la personne non vaccinée c'est "la personne âgée isolée, vivant loin d'un centre de vaccination et n'utilisant pas internet".
Tr.: ... ce n'est pas la partie couverte par le vaccin qui est dure à copier, mais l'encapsulation ...chez des personnes à très faible risque, difficile de voir les avantages de la balance béléfice-risque ... en santé publique c'est une question de vision globale ... ya des cas graves non détectables, c'est pourquoi il faut vacciner largement. ... Ya aussi les covid-longs ... proposition de loi sur l'endométriose de Clémentine Autain, adoptée à l'assemblée nationale ...
Connu / mel du 23/1/22 de 19:22 de crieur-libre-expression
"
C'est suite à la publication du livre "La Démocratie en état d'urgence. Quand l'exception devient permanente"
Une citation extraite de l'entretien: ""L'état d'urgence n'est jamais une parenthèse qui s'ouvre nettement et qui se ferme nettement. Il n'y a pas de retour au statu quo", rappelle Stéphanie Hennette-Vauchez. "Nous essayons de résoudre des problèmes structurels par des mesures qui sont pensés pour être exceptionnels. Et comme ça ne fonctionne pas bien, ces mesures exceptionnelles finissent par contaminer l'État de droit", poursuit-elle."
"
Ndlr : REMARQUABLE analyse des dérives des médias et du gouvernement. Valoriser ACT
13 671 vues - 1,1 k - 60,5 k abonnés - 142 commentaires
Le 4 janvier 2022, le groupe parlementaire insoumis présentait à l'Assemblée nationale ses propositions de lois pour la niche parlementaire du 13 janvier durant laquelle les insoumis maîtrisent l'agenda parlementaire pour une journée.
Toutes les informations sur la niche parlementaire 2022 : https://lafranceinsoumise.fr/assemblee-nationale/niche-parlementaire-2022-de-la-france-insoumise/
Jean-Luc Mélenchon a d'abord pris la parole pour faire un point sur la situation politique à l'Assemblée nationale alors que le gouvernement, qui comptait examiner le projet de loi sur le pass vaccinal, avait été mis la veille en minorité à l'Assemblée nationale et contraint d'accepter un examen du projet de loi en plein jour et sous les yeux du peuple français. Il a par ailleurs dénoncé un gouvernement incapable de prévoir alors qu'on savait depuis novembre que la vague du variant Omicron arrivait sur notre sol.
La présidente du groupe parlementaire insoumis, Mathilde Panot, a ensuite fait un point sur la niche parlementaire de la France insoumise avant que les députés présentent chacun l'une des neuf propositions de lois et de résolutions qui seront portées le 13 janvier.
- Clémentine Autain a présenté la proposition de résolution visant à reconnaître l’endométriose comme une affection longue durée.
- Ugo Bernalicis a présenté la proposition de loi visant au blocage des prix
- Alexis Corbière a présenté la proposition de loi constitutionnelle visant à instaurer un droit de révocation des élus
- Bénédicte Taurine a présenté la proposition de nationalisation des sociétés concessionnaires d’autoroute
- Loïc Prud'homme a présenté la proposition de loi visant à interdire le glyphosate
- Éric Coquerel a présenté la proposition de résolution visant à la légalisation de la production, de la vente de te la consommation du cannabis sous le contrôle de l’Etat
- Bastien Lachaud a présenté la proposition de loi visant à la réhabilitation des militaires « fusillés pour l’exemple » durant la Première Guerre mondiale ainsi que la proposition de résolution invitant le Gouvernement à retirer la France de l’OTAN
- Mathilde Panot a présenté la proposition de loi de restauration de l’Etat de droit par l’abrogation des régimes d’exception créés pendant la crise sanitaire
*Tr.: ... on a du mal à trouver des masques FFP2 fabriqués en France ...
Fermée en ces temps de pandémie mais déjà depuis longtemps abandonnée, souvent critiquée face aux séduisantes plateformes en ligne, attaquée directement par les risques sanitaires de notre temps, la salle de cinéma n’a pas fini de décliner en termes de fréquentation. Désuète ou socialement d’actualité ? Dépassée ou en regain de puissance ? Une chose est sûre : la salle de cinéma n’a pas dit son dernier mot.
...
L’uberisation du cinéma : la suppression des intermédiaires
...
Par la suppression du rôle de médiateur de l’œuvre cinématographique qu’ont les exploitantes et les exploitants des salles de cinéma, les plateformes trouvent ici le moyen d’éliminer un acteur du marché : tout film ou série Netflix ne donnera ses recettes qu’à Netflix, et à personne d’autre. Paradoxalement, en promouvant une démocratisation de l’accès à l’offre culturelle, on l’enferme dans des bulles d’acteurs économiques qui produisent, distribuent et exploitent, seuls, le produit. À eux seuls, ils reprennent le travail de toute une chaîne économique, dûment réglementée par la loi en France car elle implique une multitude d’acteurs différents.
L’exception culturelle française en jeu : l’affaire Okja (Cannes 2017)
...
système qui permet de favoriser la vie d’un film en salle de cinéma est appelé communément « chronologie des médias » et, unique au monde, est l’illustration de l’exception culturelle française. Ceci associé au fait que tout ticket de cinéma vendu en France rapporte une « taxe CNC » qui est réinjecté dans l’avance sur recettes pour la production de films, pour Netflix le calcul serait négatif : sortir un film en France reviendrait à perdre 36 mois de visibilité (et d’exclusivité sur le film) et à financer d’autres films que ceux produits par la firme.
...
développement de ciné-clubs, d’avant-premières, de projections accompagnées de débats avec des associations, ou encore de formules curieuses comme les ciné-surprises, les ciné-brunchs, etc. n’ont qu’un seul but : recréer un public d’habitués, une clientèle fidèle au cinéma, en tant que lieu, et pas une clientèle volage qui ne viendrait voir que les films qu’elle a envie de voir.
Il en va de notre conception de l’offre culturelle : expérience individuelle, ou vécu collectif ?
...
l’expérience passionnelle, sensorielle, du vécu collectif
...
si le cinéma est né dans les sous-sols du Grand Café en décembre 1895, c’est que la technique a dès le début rencontré son public. L’image, sans intermédiaire, sans expérience collective, n’a plus la même valeur, plus la même saveur. Et paradoxalement, nous touche moins individuellement.
*TAGS Cannes Cinéma CNC film Netfix Salle de cinéma
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?n00QZg
...
P26 "Ceux qui parlent d’écologie sans aborder frontalement la question de la vie quotidienne sous tous ses aspects, ceux qui n’ont à la bouche que les mots « compensation », « bilan carbone », « développement durable », « green tech », « transition », « empreinte écologique », ceux-là parlent une langue morte, celle de la comptabilité du désastre.
Pour esquisser les fondements d’une écologie communale et révolutionnaire, ancrée dans la vie quotidienne, peut être faudrait-il repartir de la notion d’écosophie de Félix Guattari. Pour lui, la question écologique se situe à la lisière de trois registres : « celui de l’environnement, celui des rapports sociaux, et celui de la subjectivité humaine ». Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes s’expérimentent des formes de vie commune à même de tenir inséparés ces trois registres de l’écologie, comme en témoigne notre relation à la forêt."
...
un bien commun dont les habitants jouissent simultanément, apprenant laborieusement à concilier, à superposer et à ménager leurs multiples usages, apprenant aussi à prendre soin du bocage comme s’ils prenaient soin d’eux mêmes, à réparer le monde pour les prochaines générations d’habitants. Cette expérience
vécue est à rapprocher de la définition du communisme que donnait Karl Marx dans « l’idéologie allemande » comme le dépassement « de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme. »
...
p30 ... seule une forme de propriété collective peut garantir une dimension intergénérationnelle qui dépasse l’espérance de vie des usagers actuels. Tant que nous n’aurons pas renversé la propriété privée de la terre et des moyens de productions pour y substituer une propriété d’usage ... C’est dans cette tentative d’invention coutumière, plus que les stratégies de détournement d’outils juridiques existants (bail de fermage, fonds de dotation) que réside tout l’intérêt de ce qui se vit dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes ... Pour que l’absence de l’État ne reconduise ni le règne libéral du chacun fait ce qu’il veut, ni la loi du plus fort, ni la guerre de tous contre tous, encore faut-il constituer les germes d’une autonomie communale ... L’État se pose comme le garant de l’absence de guerre civile tout en s’adonnant bel et bien à des formes plus ou moins euphémisées de guerre civile contre sa population. La dimension la plus explicitement visible de ce double-jeu est la militarisation du maintien de l’ordre. Aurait-on seulement imaginé il y quelques années, qu’un tank puisse faire face à des manifestants sur lesquels il est devenu banal de tirer avec des armes de guerre ?
Jusqu’où nous mènera l’extension illimitée de l’état d’exception dans les démocraties occidentales ? ... Renverser le pouvoir en place est absolument nécessaire mais notoirement insuffisant. Pour que la destitution signifie plus qu’un simple renversement du régime, voire même pour qu’un tel renversement soit possible, encore faut-il constituer, ou plutôt faire consister autre chose localement.
La ZAD nous a confronté de plein fouet à l’extrême difficulté de retisser de la communauté politique, de réinventer des us et coutumes, de substituer à la loi républicaine des règles communes élaborées par et pour une communauté d’habitants suffisamment soudée, solide et puissante pour les faire appliquer.
Pendant cinq années entre 2013 et 2018, l’apparente absence du pouvoir institué nous a cruellement mis face à tout ce qu’il reste en nous de pouvoir incorporé : libéralisme existentiel, individualisme, recroquevillement dans les identités et les idéologies, incapacité à faire communauté sans tradition. ... Ou pour le dire plus subtilement : d’une communauté d’abord fondée sur un refus (même si elle portait en elle une positivité), à une communauté avant tout soudée autour d’une affirmation, d’un devenir ... L’une de nos erreurs, c’est d’avoir laissé dire que la diversité de la communauté négative était une force en soi et pour soi. C’est aussi d’avoir eu besoin du mythe de l’unité dans la diversité au point de faire passer les six points pour l’avenir de la ZAD comme la position du mouvement anti-aéroport. Or si toutes les composantes du mouvement ont validé le texte, c’est au forceps. En réalité, les six points incarnaient plutôt la position d’une frange active de chaque composante.
Trop longtemps, nous avons occulté les violents conflits qui ont toujours traversé le mouvement afin de donner à l’ennemi l’apparence d’une indéfectible unité. Nous nous sommes efforcés de ne rien laisser transparaître des batailles internes qui nous ont traversées entre 2013 et l’abandon du projet. Celles-ci venaient toucher des questions extrêmement sensibles : les conséquences pratiques de la vie sans police; l’accès aux champs et aux parcelles agricoles; l’usage des routes, chemins et sentiers; la cohabitation de rapports antagonistes à la nature et à l’agriculture; certains comportements individualistes et actes de malveillance envers nos voisins des bourgs alentours ou envers d’autres habitants de la ZAD, etc ... Ce que nous apprend l’expérience de la ZAD, c’est que si la communauté négative recèle une considérable puissance de destitution, construire une commune depuis une simple juxtaposition de différences, une addition d’identités antagonistes est en revanche impossible. La commune exige un liant bien plus consistant que la diversité tactique face à l’ennemi commun. ... En l’absence de tradition séculaire comme au Chiapas, c’est dans l’avènement de nouvelles formes contemporaines de créolisation que se situe l’assise culturelle des nouvelles communalités à venir. ... Ce que la créolisation recèle de magique et de sublime, c’est qu’elle relie ensemble des identités absolument hétérogènes. Elle leur offre un langage commun, sans pour autant les fondre et les confondre. ... une forme de créolisation politique qui reste à inventer.
...
XI COMMUNISATION ? ... la communisation des terres ne peut être octroyée par l’État. La communisation est un processus. Elle ne se décrète pas. C’est une mise en partage en acte par et pour les habitants de chaque localité. La communisation se construit. ... Le temps que l’inconséquence libérale-libertaire ne fragmente absolument tous les liens. ... Que l’on se penche par contraste sur les communes rurales aragonaises de 1936, ou sur le mouvement révolutionnaire zapatiste, alors on découvrira des tentatives de communisation des terres. Un processus qui commence par une prise et répartition des terres à l’échelle de chaque localité, et qui ménage toujours de l’espace pour une multiplicité d’usages collectifs, individuels et familiaux. Le commun ne s’impose pas mais s’appose à des expériences et des solidarités qui se tissent au long cours. On pourrait même dire qu’il s’apprend. ... nous avons la naïveté de nous réjouir que le bocage de Notre-Dame-des-Landes abrite de telles expériences de communisation des terres plutôt que des parkings, une tour de contrôle et un duty-free. Là réside notre victoire. ... souligner comment la ZAD, du 22 Février 2014 aux émeutes de 2016 contre la loi travail en passant par celles pour Rémi Fraisse, a contribué à sa mesure au retour de l’offensivité dans les rues de Nantes. Elle a apporté une pierre à l’émergence du contexte politique agité que nous connaissons aujourd’hui, comme en témoignent les cabanes de palettes qui ont fleuri l’année dernière sur tous les ronds-points de France. ... situation insurrectionnelle » une situation dans laquelle il y a une vacance du pouvoir en un lieu et un temps donné ... Depuis le mouvement contre la loi travail jusqu’au surgissement des gilets jaunes, la combativité dans la rue est remontée d’un cran, renouant avec des formes de conflictualité dont tout laissait à croire qu’elles appartenaient à un passé historique révolu.
Mais si nous ne voulons pas que ces insurrections en puissance continuent de « s’étrangler au stade de l’émeute », si nous désirons qu’elles accouchent d’un moment révolutionnaire, il s’agit de commencer partout à préfigurer localement le monde que nous voulons voir advenir. Nul besoin d’attendre le renversement total de l’économie ou la destitution de l’État républicain pour s’auto-organiser dans et contre le monde capitaliste. ... Aucun village, aucune ville moyenne n’a été épargné par la fièvre jaune ... stratégie d’encerclement qui débute aux portes des hypercentres métropolitains. ... Si notre époque n’est pas pré-révolutionnaire, alors elle est sans avenir.
...
Prendre de la hauteur, du recul. Sortir de la médiocrité sentencieuse du commentaire
Lancé en mars 2012, ce site s’est constitué autour de personnes investies pour la plupart dans le Collectif Vérité & Justice pour Jamal, du nom de Jamal Ghermaoui (Ayr), habitant de la cité du Luth à Gennevilliers, tué en octobre 2011 par des surveillants de la prison de Nanterre.
...
Convaincu-e-s que le meurtre de Jamal était révélateur de tensions politiques, sociales et raciales (incarcération de masse, violences policières, racisme, chômage, programmes de « rénovation urbaine », clientélisme et paternalisme politiques, etc.), nous avons au fur et à mesure élargi les thématiques abordées sur le site.
...
bâtir avec vous des outils d’émancipation, d’empowerment et d’autonomie.
...
Des outils d’autonomie, enfin, qui préconisent une approche globale des problèmes, avec le souci constant de s’organiser et d’agir localement.
Cela, pour que nous puissions bâtir ensemble le futur que nous imaginons.
L’équipe éditoriale – Septembre 2016
5 février 2019
Condamné en comparution immédiate à une peine de 4 mois de prison ferme, Abdel Zahiri est depuis le 18 janvier 2019 incarcéré au Centre pénitentiaire du Pontet (84).
Lors de ce procès, il a longuement été question de l’engagement militant (aussi bien associatif que politique) d’Abdel Zahiri, et notamment des nombreuses vidéos qu’il réalise et diffuse en direct sur les réseaux sociaux.
Les magistrats ont soumis Abdel à un odieux chantage : soit il s’engage à cesser ses activités militantes, soit il va en prison. L’incarcération d’Abdel témoigne de la réponse qu’il a apportée à ses juges.
Cette incarcération témoigne surtout de la fuite en avant répressive de l’autorité judiciaire. Le cas d’Abdel s’inscrit dans un mouvement continu de criminalisation de la contestation.
Abdel Zahiri
Jeudi 7 février 2019 à partir de 8h30, Abdel sera de nouveau jugé au Palais de justice d’Avignon. Il est reproché à Abdel d’avoir participé à une opération de blocage des « gilets jaunes » dans la région. Abdel est poursuivi pour délit d’« entrave à la circulation » et pour celui de « mise en danger de la vie d’autrui ».
L’acharnement des autorités locales vis-à-vis d’Abdel Zahiri ne fait aujourd’hui plus aucun doute. C’est la deuxième fois qu’il est jugé en moins d’un mois pour avoir manifesté publiquement ses opinions politiques.
Le comité de soutien d’Abdel Zahiri, composé de sa famille et de ses proches, s’inquiète de l’issue de ce nouveau procès qui aura lieu dans un contexte de répression judiciaire jusqu’ici inédit dans la région.
Nous appelons les magistrat.es avignonnais.es à revenir à un peu plus de mesure. Nous tenons à leur rappeler que le fait d’exprimer ses opinions politiques est une liberté fondamentale dont les juges doivent être les garants et non les fossoyeurs.
Nous appelons toutes les personnes, toutes les organisations politiques et syndicales, tous les collectifs révoltés par le sort infligé à Abdel Zahiri à partager ce communiqué et à manifester leur soutien à Abdel avant la date du 7 février et au-delà.
Nous appelons également toutes les personnes qui le peuvent à venir assister à l’audience.
Pour qu’Abdel ne soit pas jugé en catimini à l’abri des regards et une nouvelle fois condamné.
.#FreeAbdel Comité de soutien d’Abdel Zahiri liberte.abdel@gmail.com
Lorsqu’une ethnologue contribue à un numéro spécial des Reflets de la physique – la revue de la Société Française de Physique – consacrée à l’électro-nucléaire, elle ne parvient pas à éviter le poncif «cette exception technologique française» (page 39). C’est curieux. Très «franco-français», ce qui est malheureux pour une ethnologue. Et complètement faux, au regard de l’évolution du monde réel. En voici quelques informations, récentes et très loin d’être exhaustives, mais dont la considération devrait éviter de renouveler la bourde.
► en 2018, 9 réacteurs nucléaires ont été « couplés au réseau ». Aucun en France. Mais 7 en Chine et 2 en Russie. Du coup, au total, on compte 455 réacteurs nucléaires en fonctionnement fin 2018. Avec ses 58 réacteurs, la France est certes un acteur important mais ne représente que moins de 13% du total. Où est l’exception ?
...
Dans ce numéro spécial des Reflets de la physique, une vingtaine d’articles avec des points de vue variés sont exposés sur des sujets allant de la recherche au débat de société sur le nucléaire. Le lecteur y trouvera (page 41) un texte de l’auteur de ce blog consacré au « couple infernal » que forment souvent presse et nucléaire au détriment de l’information des citoyens.
27 commentaires :
- Cet article est clairement orienté : c’est la Puissance électrique nucléaire PAR habitant qui est pertinente et il se cache bien de le dire !
« La Chine aura bientôt autant, puis plus de réacteurs que la France »
Millions d’habitants / Puissance électrique nucléaire (GW)
1415 – 70 GW (en 2020) Chine
0067 – 63 GW France
0328 – 101 GW USA
Chine = 21xFrance en population.
USA = 5xFrance en population.
Rédigé par : Jerome | le 21 janvier 2019 à 13 h 47 min | RépondreSignaler un abus | - La puissance électrique nucléaire par habitant n’est absolument pas pertinente. Dans le cas de la Suède, il serait stupide de vouloir plus de nucléaire que la part actuelle, dans les cas Islandais, Québecois ou Norvégien, il serait stupide de faire plus que 0% de nucléaire. Il n’y a aucune raison pour que les parts de nucléaires soient les mêmes dans différents pays. Elle doit dépendre des besoins et des possibilités. La France a besoin et peut avoir une part très élevée de nucléaire. Cordialement
Sylvestre Huet
Rédigé par : huet | le 21 janvier 2019 à 14 h 02 min | RépondreSignaler un abus | - Dommage perdu Jerome, la Suède consomme plus d’électricité nucléaire par habitant que la France ! Cf https://timeforchange.org/nuclear-power-consumption-per-capita-by-country
Parce que le chauffage y est principalement électrique, et c’est une énorme économie d’énergie fossile !
Rédigé par : jmdesp | le 21 janvier 2019 à 17 h 06 min | RépondreSignaler un abus |
Bonjour Sylvestre,
Ce que vous dites est parfaitement vrai, cependant, je pense que l’on peut raisonnablement reconnaître que la France fait effectivement figure d’exception quant à la part de l’énergie nucléaire dans son mix électrique.
Cela amène toutefois la France à faire figure d’exception sur deux autres points :
– dans notre approche pragmatique et efficace pour décarbonner notre production électrique : de l’hydroélectricité autant que possible, le reste avec du nucléaire,
– avec pour résultat le contenu CO2 très faible de notre kilowattaheure électrique. Bien que d’autres pays soient aussi bon que la France sur ce point, et avec moins de nucléaire, tous le doivent alors à une dotation bien meilleure par dame Nature de ressources hydroélectrique exploitables. En revanche, personne ne fait mieux avec des EnR éolienne et solaire photovoltaïque, pour ne pas dire que ceux qui ont emprunter cette voie font pour le moment bien pire, et ça fait 10 ans que ça dure.
Si l’on souhaite réellement lutter contre le changement climatique, il serait tant que l’exception devienne la règle.
Rédigé par : Philippe | le 21 janvier 2019 à 11 h 08 min | RépondreSignaler un abus |
...