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À 8h20, un Grand Entretien spécial consacré aux résultats des élections Européennes 2024, avec Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Il appelle à un "front populaire contre l'extrême droite". Il répond également à François Ruffin, député LFI de la Somme. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-du-lundi-10-juin-2024-1701767
ndlr : Ruffin sait mieux s'adapter à son public (ici sur FI ou là sur BFM populo). De plus, il prend mieux en compte la psychologie en politique. Deux conditions pour gagner dans trois semaines? Valoriser ACT
Photos Blocage de l'AG de Total par des militants climat / Corinne Morel Darleux / Exposition Urgence Climatique à la Cité des Sciences ©AFP
Le 25 mai 2022 plus de 300 manifestants avaient bloqué l’AG de TotalEnergies, qui avait finalement été annulée et reportée pour se tenir à huis clos en distanciel Le 26 avril dernier, une coalition d’associations réunissant 350.org, Alternatiba, Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, Extinction Rebellion France, Greenpeace France, Scientifiques en Rebellion, publiait un communiqué sous forme d’avertissement à l’attention des actionnaires de TotalEnergies conviés aujourd'hui :
« Le vendredi 26 mai, Total s’apprête une fois de plus à célébrer ses bénéfices record, à coup de champagne et de petits fours, alors que 2023 s’annonce déjà comme une des années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre. »
Juliette Renaud, responsable de campagne sur la régulation des multinationales pour les Amis de la Terre et Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation pour les Amis de la Terre depuis 2015.
Publicité omniprésente, influenceurs sous contrat, milliardaires érigés en modèles, profits records et jets privés... À l’ère du « toujours plus », la bataille contre le consumérisme semble perdue. Pourtant les activités humaines créent des dégâts à un rythme effréné. Et de plus en plus de personnes prônent une décroissance énergétique et matérielle.
Dans un texte incisif et nécessaire, "Être heureux avec moins ?", Corinne Morel Darleux s’interroge sur la possibilité d’être heureux en possédant moins. Dans un monde absurde qui détruit la biosphère, prendre conscience de notre dépendance à la consommation est un premier pas crucial pour limiter le superflu et vivre mieux. Les deux caps à tenir : l'éthique et le discernement, quand on a la possibilité de pouvoir limiter sa consommation, il faut le faire. Mais au-delà du niveau individuel, une bataille culturelle doit être menée, et la jeunesse a un rôle à jouer dans ce discernement.
Comment être heureux avec moins ? Comment réussir à limiter sa consommation, à discerner l'utile du superflu ?
Corinne Morel Darleux essayiste et romancière, elle est très impliquée dans les réseaux militants. Son essai "Être heureux avec moins ?" est publié aux éditions La Martinière, dans la collection ALT.
L’exposition Urgence Climatique est la nouvelle exposition permanente de la Cité des Sciences. Elle présente une vue d’ensemble des dispositifs qui permettent la décarbonation et la résilience de nos sociétés. L’objectif est double : atténuation et adaptation, le tout centré sur la sobriété. Avec les rapports et les alertes qui se multiplient, l’objectif de l’exposition n’est pas tant d’informer le public sur les mécaniques du réchauffement climatique, déjà largement documentées, que sur les actions et engagements nécessaires pour réinventer notre façon de vivre. “Les solutions nous les avons, nous les connaissons et nous devons désormais les mettre en pratique”, affirme Jean Jouzel, paléoclimatologue et commissaire scientifique de l'exposition. C’est là le ton de l’exposition : inspirer le passage à l’action chez les visiteurs, en montrant ce qu’il se fait déjà de manière complète et complexe, qu’il s’agisse de nos modes de déplacement, de nos pratiques agricoles ou de nos habitudes alimentaires. Divisée en trois pôles complémentaires (Décarbonons, Anticipons, Agissons), l’exposition traite frontalement le sujet : elle explique non seulement le phénomène scientifique de la crise climatique, mais parle surtout des choix de société que nous devons prendre dès maintenant pour créer des futurs possibles, vivables et désirables.
Comment habiter la Terre ? Comment préparer les jeunes d’aujourd’hui au monde de demain ? Comment transformer nos sociétés et faire face durablement aux changements climatiques ?
Pour en parler, Adrien Stalter, muséographe et Co commissaire de l’expo Urgence climatique.
"2050, ouvrons les yeux": comment le réchauffement climatique va bouleverser nos vies
Le monde remportera-t-il la bataille contre le réchauffement climatique? BFMTV vous propose une émission d'anticipation exceptionnelle
Connu / TG du 17/11/22 à 10:04
Durée de lecture : 4 minutes - Clés : Nucléaire, Déchets nucléaires
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a décrit le 19 janvier les « fragilités du cycle du combustible et du parc nucléaire ». Il a ouvert l’hypothèse d’arrêter à terme le retraitement des combustibles usés, une particularité de l’industrie française.
...
Bernard Doroszczuk ... la France est le seul pays, avec la Russie, à retraiter les combustibles usés sortis des réacteurs nucléaires. Lancé dans les années 1960, cette série très lourde d’opérations visait à isoler le plutonium, matière indispensable à la fabrication des bombes atomiques. Depuis, le besoin est devenu moins pressant. Mais alors que presque tous les autres pays recourant au nucléaire ont arrêté le retraitement (États-Unis, Royaume-Uni) ou ne l’ont jamais mis en œuvre (Allemagne, Japon, Belgique, Suède, Finlande, etc.), la France a continué. Résultat : au lieu d’avoir une seule catégorie de déchets radioactifs, les combustibles usés, elle a en toute une série. Chacun pose un difficile problème de gestion : plutonium (on n’arrive pas à utiliser tout le stock), actinides mineurs, uranium de retraitement, Mox usé, etc. En évoquant la fin du retraitement, M. Doroszczuk s’attaque donc à une vache sacrée des nucléaristes français.
...
plusieurs de ses maillons sont engorgés :
• la piscine de l’usine de La Hague (Manche), dans laquelle sont stockés pour l’instant les combustibles usés, arrive à saturation ;
• l’usine Melox d’Orano, dans laquelle on recycle une partie du plutonium pour en faire du combustible, dit Mox, marche très mal : « Nous avons trop de pannes. L’an dernier, nous avons produit entre 50 et 60 tonnes alors que le carnet de commandes affiche 120 tonnes par an », a dit à Usine Nouvelle Régis Faure, porte-parole du site Orano Melox ...
• enfin, a révélé le président de l’ASN, « la corrosion plus rapide que prévu des évaporateurs de l’usine d’Orano La Hague fragilise les capacités de retraitement ».
Il recommande donc d’anticiper la crise, et soit de choisir la poursuite du retraitement, soit son arrêt. Dans les deux cas, cela impliquera des investissements très conséquents, auxquels il faut réfléchir dès maintenant.
« Un accident nucléaire est toujours possible »
... il n’est pas du tout acquis que les réacteurs pourront fonctionner au-delà de cinquante ans, a indiqué M. Doroszczuk. Et la filière manque de compétences, tant pour gérer le parc actuel et son démantèlement à venir que la gestion des déchets : il faudrait « former 4 000 ingénieurs par an ». On en est loin.
...
de l’anticipation. »
Connu/ TG 21/1/22 17h52
Tweet de Santé-COVID @C_A_Gustave · 8 déc.
1/18
Désolé pour le ton agacé des threads à venir mais entre les mêmes questions qui reviennent sans cesse, et surtout le même story telling variant après variant... Je commence à saturer+++, surtout quand ça fait >1 an qu'on alertait sur la situation actuelle...
5:12 PM · 8 déc. 2021·- 95 Retweets 13 Tweets cités 274 J'aime
2/18 Il serait temps de tenir compte des données déjà acquises par le passé pour anticiper toutes les conséquences des résultats dont on dispose aujourd'hui face à Omicron.
Certes ils ne sont pas complets, mais amplement suffisants.
Illustration avec la neutralisation...
3/18 Hier je vous disais cela : Citer le Tweet · 7 déc.
8/16
Par contre, cette protection ne sera probablement pas de longue durée. Puisqu'ils ont aussi un % important de leur NAbs qui devient inactif face à Omicron, c'est là encore l'équivalent d'un bon+++ dans le futur...
4/18 J'évoquais l'intérêt de la 3ème dose face à Omicron, permettant de maximiser les chances de rester protégé via la Flèche nord-estFlèche nord-estFlèche nord-est de production d'anticorps neutralisants (NAbs) induite par la 3ème dose et ~10x > à celle qui est obtenue après la 2ème dose...
5/18 Et j'ajoutais qu'il fallait par contre anticiper le fait que cette protection serait plus brève qu'espéré sans l'émergence d'Omicron, car malgré la 3ème dose, la neutralisation ne serait pas rétablie à 100%.
Pour illustrer, je parlais d'un "bon dans le temps"...
6/18 C'est-à-dire que bien qu'on produise 10x plus de NAbs après la 3ème Seringue, un % resterait inactivé par Omicron. Et donc au lieu d'avoir un allongement de protection maximal après 3ème dose, cet allongement sera raccourci, d'autant plus que le % de NAbs inactivés par Omicron Flèche nord-est
7/18 C'est exactement ce que l'étude de Francfort démontre :
https://twitter.com/CiesekSandra/status/1468465347519041539?s=20
Elle montre que 3 mois après le booster Pfizer, la neutralisation de Delta est encore de 95%, alors qu'elle n'est plus que de 25% contre Omicron...
Citer le Tweet Sandra Ciesek @CiesekSandra · 8 déc.
unsere ersten Daten zur
Neutralisation von Omicron versus Delta sind fertig: 2x Biontech, 2x Moderna, 1xAZ/1x Biontech nach 6 Monaten 0% Neutralisation bei Omicron, auch 3x Biontech 3 Monate nach Booster nur 25% NT versus 95% bei Delta. Bis zu 37fache Reduktion Delta vs. Omicron
8/18 Pour schématiser : dans les 2 cas votre booster date de 3 mois, mais face à Omicron, votre système immunitaire n'a plus qu'une efficacité qu'on observerait après de nombreux mois face à Delta Homme haussant les épaules
C'est comme si votre vaccination avait "vieilli" plus vite face à Omicron...
9/18 Mais on peut déjà en déduire une tendance pour l'efficacité vaccinale. Il faut tenir compte de ce qu'on a déjà constaté précédemment avec les autres variants et les presque 2 ans de recul sur la réponse vaccinale...
10/18 Avant Omicron, on a vu que la neutralisation virale (par nos NAbs) diminue fortement en 6 mois et devient très faible au-delà de 6 mois :
https://nature.com/articles/s41591-021-01527-y
Image
11/18 Et cela s'est traduit par une Flèche sud-est significative de protection contre les formes graves, perceptible dès 4 mois après la vaccination. Je ne redéveloppe pas, déjà cité+++ :
Citer le Tweet
Claude-Alexandre GUSTAVE @C_A_Gustave · 22 nov. En réponse à @AxL_R7 et @dperetti
Oui il y en a plusieurs : Données israéliennes, qataries, suédoises : https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1457679933292089344?s=20
Egalement publi récente israélienne : https://nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2114228
12/18 Donc on peut déjà anticiper les conséquences d'une neutralisation qui n'est plus qu'à 25% contre Omicron, 3 mois après le rappel = le % d'individus protégés par la vaccination va Flèche sud-est, et la durée de protection sera Flèche sud-est par rapport à ce qu'on attendait sans Omicron...
13/18 Ceci est une certitude. Le doute ne concerne que l'ampleur de ces Flèche sud-est.
Mais on en connaît déjà les conséquences = Flèche nord-est de la morbi-mortalité et Flèche nord-est de la tension hospitalière à nombre constant de contaminations...
14/18 Mais il ne faut pas oublier un autre phénomène, tout aussi, voire plus préoccupant, qui est la Flèche nord-est de transmissibilité d'Omicron.
Les 1ères données UK et danoises suggèrent une transmissibilité Flèche nord-est x2 par rapport à Delta :
Citer le Tweet Claude-Alexandre GUSTAVE @C_A_Gustave · 7 déc.
5/15
On passe ensuite à l'alerte britannique, cette fois accompagnée d'une modélisation aboutissant à une conclusion qu'on n'a vraiment pas envie de voir se concrétiser = R-eff à 3,47 !
(le R-eff de Delta est actuellement légèrement >1 au UK !... Visage souriant avec la bouche ouverte et une sueur froide)
https://twitter.com/AlastairGrant4/status/1468151959957950466?s=20
16/18 Il faut donc anticiper une dégradation de la situation sanitaire à court/moyen terme.
L'hôpital tire déjà la langue actuellement, avec Delta pourtant couvert à >90% par la vaccination de 90% des adultes...
Claude-Alexandre GUSTAVE
17/18
On sait déjà qu'Omicron sera plus transmissible = Flèche nord-est de la circulation virale (d'autant plus marquée qu'il sera majoritaire).
On sait aussi qu'il va échapper assez fortement à l'immunité = Flèche nord-est de la morbi-mortalité à nombre constant de contaminations...
18/18 Donc, le propos n'est pas d'alarmer/dramatiser comme on le dit régulièrement, mais simplement de prévenir. La dégradation est déjà écrite.
La surprise n'apportera rien de bon.
L'anticipation serait la bienvenue... pour une fois ! Homme haussant les épaules
Michael Cornaire @Michaelcornaire · 8 déc. En réponse à @C_A_Gustave
Merci pour toute cette démonstration , ne peut on pas espérer une immunité naturelle de la population par un omicron ultra contagieux (donc qui va aller chercher tout le réservoir des non vaccinés) mais peu virulent (cf Fauci) ? Donc l'omicron va peut être flinguer l'épidémie?
Claude-Alexandre GUSTAVE @C_A_Gustave · 8 déc.
Non, les propos de Fauci ont été très mal interprétés dans les médias. Je prépare un fil à ce sujet, les données sud-africaines ne montrent pas du tout une perte de virulence (leur CFR - Casa fatality Ratio - est actuellement à 10% avec Omicron !)
Ndlr : ce CFR est en fr "taux de létalité".
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Catégorie Éducation 25 commentaires
Nassnoussi Bouloulou il y a 3 mois
Conférence super intéressante !
Logiciels 36 commentaires
RIDL, Fallout, Zombieload, MDS… Pas un mois ne passe sans qu’apparaisse une nouvelle version de Spectre, cette faille qui exploite les mécanismes d’exécution spéculative des processeurs, et permet à une application malveillante d’extraire les données d’une autre application. « Nous allons vivre avec ces problèmes pendant longtemps », explique Greg Kroah-Hartman, l’un des principaux développeurs du noyau Linux, au cours d’une conférence donnée lors de l’Open Source Summit Europe, le grand raout de la fondation Linux.
RIDL et Fallout touchent la dernière génération de processeurs Intel, qui comprennent pourtant des garde-fous contre les failles touchant les mécanismes d’exécution spéculative. Contrairement aux attaques comme Spectre ou Foreshadow, qui concernent les caches des processeurs, RIDL et Fallout s’intéressent aux mémoires tampons internes aux processeurs. Autrement dit : un problème jugé « exceptionnel » l’an passé s’avère systémique.
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« Les processeurs sont devenus si complexes que les fabricants sont incapables de contrôler leur sécurité », poursuit-elle, « nous n’avons aucune idée du nombre de failles matérielles ”zero-day” encore exploitables.
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pour accélérer les opérations, les processeurs essayent d’anticiper la prochaine action, d’une manière qui peut être abusée par des applications malveillantes. Même si certains processeurs AMD et ARM sont vulnérables à certaines attaques, les processeurs Intel sont plus durement touchés. Et même si ces failles peuvent être exploitées sur tous les appareils dotés d’un processeur moderne, elles concernent plus particulièrement les serveurs, puisqu’elles peuvent franchir les limites des machines virtuelles et des conteneurs.
Or Intel est un acteur central dans le domaine du cloud computing, qui repose très largement sur le noyau Linux (dont Intel est, par une ironie cruelle, le premier contributeur). Les dernières failles exploitent des problèmes de conception du mécanisme d’hyperthreading d’Intel, qui permet d’exécuter deux opérations — deux threads — simultanées sur un seul cœur. Comme les deux threads partagent la même mémoire cache, une attaque bien conçue peut récupérer les données du thread voisin. Les barrières des applications, des machines virtuelles, et même de la Secure Enclave des processeurs Intel peuvent ainsi être franchies.
La communauté formée autour d’OpenBSD, un système UNIX particulièrement attaché à la sécurité, a réagi en désactivant complètement l’hyperthreading. ... mises à jour du noyau et du BIOS » : désactiver l’hyperthreading, ou mettre à jour le BIOS sans mettre à jour le système, « ne suffit pas » ... d’autres reviennent sur les mesures de « mitigation » ... déclaration-choc : « si vous utilisez un système stable, vous n’utilisez pas un système sécurisé ». Les distributions GNU/Linux suivent, peu à peu, l’exemple d’OpenBSD. Microsoft recommande, dans certains cas, de désactiver l’hyperthreading dans les environnements serveur qui utilisent des machines virtuelles. Et Apple ? Au-delà des mises à jour explicitement dédiées à Spectre et Meltdown, ou plus récemment à Zombieload, la firme de Cupertino n’a pas dévoilé ses intentions...
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Interview de Jean-Marc Jancovici : Anticiper l’effondrement énergétique ? en direct à 19h00 le 14/12/2017.
Début : 1:43
Catégorie Actualités et politique 185 commentaires
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aujourd’hui le hiatus devient trop grand entre la stratégie électorale de conquête du pouvoir et l’accélération de phénomènes susceptibles de provoquer un effondrement à la fois écologique et social à l’échelle mondiale.
Climat, biodiversité, montée des extrémismes, des inégalités, dévissage culturel, mondialisation des échanges et contrôle des algorithmes, la vulnérabilité de nos sociétés est de plus en plus critique. Et ce sont toujours les mêmes qui sont sous le joug, de plus en plus exposés, en première ligne des victimes présentes et à venir. Nous devons nous laisser percuter par la situation et en prendre la mesure avec lucidité et responsabilité.
Or il me semble que la stratégie et les moyens mis en œuvre par la FI aujourd’hui au mieux passent à côté des enjeux, au pire desservent les fins. Dans les deux cas elles me semblent en-deçà de l’exigence écosocialiste. Les « signifiants vides » du populisme et de la stratégie anti-Macron, visant à fédérer le plus largement possible, étouffent trop souvent la radicalité du projet initial. Les affaires internes et le commentaire systématique de l’actualité me semblent de plus en plus hors-sol. Les réactions auto-centrées nous coupent les ailes. J’ai toujours plaidé pour l’alliance d’une aménité de ton et d’une radicalité de fond, je vois l’opposé. La critique interne, même bienveillante, est vécue comme une attaque, le pas de côté comme une trahison. J’en viens donc à la conclusion que c’est ailleurs que je serai la plus efficace, que les choses pourront bouger.
Depuis deux ans, des montagnards aux forestiers en passant par les rapports scientifiques sur les risques d’effondrement, j’explore des chemins de traverse, au contact d’espaces intellectuels et militants différents. Face à l’urgence il y a d’autres formes politiques à inventer, des passerelles à faire et des réseaux à activer, des actions de désobéissance civique à organiser (*), des risques et des conflits à anticiper collectivement. C’est crucial, et cela se heurte à trop de limites dans un cadre soumis aux échéances électorales et à l’injonction médiatique. L’heure est venue de sortir de nos zones de confort et de repenser en profondeur nos stratégies et modes d’action. Pour ma part je ressens la nécessité de recentrer mon temps et mon énergie, en cohérence avec le cheminement de ma réflexion (dont j’avais déjà posé quelques bribes ici).
https://lvsl.fr/entretien-avec-corinne-morel-darleux
Le centre de gravité de l’action politique est en pleine évolution. Il y a des parcours de radicalité à accompagner du côté des mouvements climat, une alerte écologique à amplifier du côté des mouvements sociaux. Des arbres à planter et des chantiers à bloquer. De nouveaux récits collectifs à construire, et une bataille culturelle à mener. Voilà ce à quoi je souhaite me consacrer. Je crois qu’il faut agir là où on se sent utile, accueillie et en phase avec ses convictions. Ce que je lis, vois et entends, me fait penser que nous sommes nombreux à envisager cette période troublée comme une bifurcation et à ressentir le besoin d’un grand pas de côté.
Je reste plus que jamais écosocialiste, attachée à la dignité du présent, avec la ferme détermination de continuer à militer activement.
- Petit bonus pour celles et ceux qui m’ont lue jusqu’au bout : je reste au PG, en compagne de route exigeante mais bienveillante, je continue à assurer le mandat régional qui m’a été confié face à Laurent Wauquiez, et oui, j’ai été approchée, mais non je ne pars ni pour une place chez EELV, ni chez Générations, ni pour rejoindre Place Publique. En fait je sais que ça parait toujours étrange à certains, mais on ne quitte pas toujours une fonction pour choper une place ailleurs. Parfois on fait simplement ce qui semble juste à un moment donné.
(*) Comme le font déjà les "malfaiteurs en bande organisée" à Bure, les opposants au projet GCO qui plantent des arbres le long du tracé tout en bloquant les chantiers de Vinci, ou encore Extinction Rebellion en Angleterre. »