44,9 k abonnés - 36+ - 477 vues - 12 commentaires #LaMidinale
Chloé Ridel est directrice adjointe de l'Institut Rousseau et autrice de "D'une guerre à l'autre - l'Europe face à son destin" aux éditions de l'Aube. Après un an de guerre en Ukraine, elle est l'invitée de #LaMidinale.
#LaMidinale 44,7 k abonnés - 205+ - 2 640 vues - 45 commentaires
Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, est l'invité de #LaMidinale pour nous décrypter les enjeux de la déclaration d'Emmanuel Macron qui souhaite augmenter d'un tiers les dépenses militaires entre 2025 et 2032.
44,4 k abonnés - 70+ - 1 191 vues - 8 commentaires
Le cinéaste Gérard Mordillat et le juriste Christophe Clerc signent une série documentaire en 4 épisodes intitulée "Le monde et sa propriété" disponible sur Arte+7. Ils sont les invités de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
45:02 - 44,2 k abonnés - 447+ - 9 743 vues - 336 commentaires
Que se passe-t-il à La France insoumise ? Comment les critiques pointant le manque de démocratie interne sont-elles accueillies par la direction actuelle ? Danièle Obono, députée LFI-NUPES de Paris, est l'invitée de #LaMidinale.
Tr.: ... Comment LFI encore plus efficace compte tenu des enjeux pour le peuple ? ... diversité, la coordination comme un cadre différent, mais ce n'est pas LA direction ... on élargit la focale au POI, REV, parti de Fr Ruffin, un mandat d'un an, on fera le bilan ... on part des besoins : le financement, les cotisations non, la formation, car besoin de cadres hors députés, la présidentielle avec une équipe de campagne, il faut l'anticiper, JLM était candidat naturel, toujours en 2017 ? On crée un conseil politique, ce qui nous rassemble c'est un obj politique tourné vers l'action ... on écoute, on travaille, on assume ... pas fermé, recroquevillé, ... /A.Quatennens fière du travail fait car pas simple qui avait pris tout le monde au dépourvu ... humanisme, pas condamné à vie, réparation ... sa prise de parole n'aide pas ... tenir compte des points de vue très différents à l'intérieur du groupe parlementaire ... /NUPES /él europ divergences ... on a d'abord travaillé sur les accords ... principale force d'opposition, un acquis ... /retraites mère des batailles ... empêcher Macron de faire sa réforme ... espoir suscité ... 25 % des gens les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans ... assemblées de circo pour faire vivre la NUPES ... volonté des militants et des citoyens que ça marche, pourquoi pas avant ? redonne confiance ... /extrême droite danger réel enjeux tels que prendre ses responsabilités ...
29:18 - #LaMidinale 44,2 k abonnés - 245+ - 7 971 vues - 205 commentaires
Des membres du Parti communiste français ont proposé mardi un texte alternatif à la proposition de base commune, présentée par la direction du parti en vue du prochain Congrès, prévu en avril à Marseille. L'ancienne députée européenne Marie-Pierre Vieu, la maire de Chevilly-Larue Stéphanie Daumin et la conseillère départementale de Seine-Saint-Denis Emilie Lecroq, sont les invitées de #LaMidinale.
Pour retrouver le texte alternatif, c'est par ici : https://urgencedecommunisme.fr
44 k abonnés - 47+ - 1 165 vues - 30 commentaires
Sarah Kerrich, conseillère régionale socialiste des Hauts-de-France, est l'invitée de #LaMidinale.
35:18 - 43,9 k abonnés - 559 - 9 559 vues - 367 commentaires
Dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, les jeux sont faits, rien ne va plus ? La députée de La France insoumise est l'invitée de #LaMidinale.
Tr.: ... en période électorale, la verticalité garantie l'efficacité. Ce que veulent les militants, c'est intervenir en permanence, c'est avoir une organisation pérenne, pour ce faire, la richesse sont les militants, les insoumis. Accepter le pluralisme, c'est être plus forts. ... Le fonctionnement de l'association parti politique LFI dont le président est Manuel Bompart, est bien un parti. On gagnerait à être plus clairs sur qui dirige ce parti et pour quoi faire car quand on a des moyens considérables du fait du nombre de députés, quand on a déclenché la production de visuels, de tracts, d'affiches, en permanence pour mettre en place des politiques de communication locale, voire des politiques d'achat patrimonial puisqu'il est question d'acheter des locaux, tout ça, renvoie au parti propriétaire, qui paye. Donc on s'est un peu fait avoir car tout le monde s'est questionné sur le mouvement - les cafés citoyens, des boucles Télégram ? organiser des cotisations volontaires ? agit'prop ? On ne peut pas masquer l'absence de discussion sur le parti et son fonctionnement, par une survente de quelques décisions pas inutiles.
Concernant les personnes écartées, faire un pôle en dehors de l'assemblée nationale car ça patine un peu avec des retraits de niches, le style employé.
RG : c'est de la rhétorique. La coordination des espaces décide qu'elle va être le nouvel organe de décision composé de députés. Mais ils se sont exonés de la tâche qui consiste à fabriquer du commun via le pluralisme. S'en exonérer est un problème car c'est le contraire de ce qu'on a fait et des buts pour gagner et ce n'est pas compris. ÇA fait pourtant partie de la richesse de ce que JLM a construit. Avec des arguments fallacieux sur le thème guerre de génération médiatique. De la place, yen a pour tout le monde.
Que vont faire les "recalés" ?
Ils sont préoccupés de l'unité. Remettre l'ouvrage sur le métier. 1ère tentative de restructuration ratée. On n'est pas pressés. Le faire sérieusement. Repartir des GA. On a frisé le ridicule, ça nous met tous en danger. Je ne laisserai pas faire. Ramener tout le monde à la raison. À l'assemblée, on est condamnés à être ensemble ! Cadre où on apprend à vivre ensemble et on le fait. L'ass représentative accepte l'idée, ils mettent en place un groupe de travail. Qu'on soit bienveillant vis-à-vis des militants et dans la gratitude vis-à-vis des hommes et des femmes qui se sont données pour être candidats à l'élection présidentielle. Car yen a besoin. Ne pas se retrouver avez zéro option. Aider à ce passage de flambeau. Mon fil rouge, c'est s'intéresser aux dégoutés de la politique. Les classes abandonnées par les français. Notre élargissement se fait à partir des gens qui ne votent pas. Se comporter en dégoutant, c'est le contraire de ce qu'il faut faire pour gagner. C'est pourquoi nous avons tiré la sonnette d'alarme. Et d'imposer une réouverture de la réorganisation.
6 162 vues - 224 - 40,7 k abonnés - 57 commentaires
Arrivé en tête au premier tour des législatives dans la 5e circonscription des Français-es de l'étranger, éliminant par là-même l'ancien Premier ministre Manuel Valls, Renaud Le Berre est l'invité de #LaMidinale.
Sur la violence en vers Manuel Valls
« Je ne partage pas du tout cette violence. On a fait une campagne très fair-play sans attaquer l’un ou l’autre. Il faut combattre les idées pas la personne. »
« Les électeurs ont surtout sanctionné l’inconstance de Manuel Valls à Barcelone. Au Portugal, Valls a eu quand même pas mal de voix. Donc les électeurs lui ont quand même fait confiance. Mais à Barcelone, il centralisait pas mal de haine. Les Français de catalogne ont été vexé de son départ de la Mairie. Ce parcours irrégulier, rempli de contradictions en énerve plus d’un. »
Sur les perspectives au deuxième tour
« Les Français de la circonscription vont avoir un choix à faire. Continuer comme avant, c’est à dire rien faire. Valider le retrait de l’Etat de notre circonscription : la fermeture des consulats, des instituts, moins d’éducation, moins de bourses, etc. Ou bien, un candidat qui va les défendre. Pour plus de services publics. Un candidat dynamique qui connait bien le terrain, cela fait depuis 2014 que je suis un élu consulaire. Il faut donc choisir entre l’inaction ou l’action. »
Sur le programme fiscal dans la circonscription
« L’impôt universel c’est une idée américaine, selon le principe du différentiel, si les ressortissants payent moins d’impôts : ils doivent reverser la différence à l’Etat américain. Bon en Espagne, les compatriotes installés sont plus taxés, donc il n’y pas de débat en l’espèce. »
« Je ne suis pas favorable à l’impôt universel, certains américains renoncent à leur citoyenneté pour éviter des galères fiscales. Il n’y a pas cette idée dans mon programme. Je suis personnellement contre cet impôt universel. Par contre il faut lutter contre l’évasion fiscale. »
« Vivre sa citoyenneté c’est être en règle avec ses impôts. En Espagne pendant longtemps, il y avait la possibilité de créer des sociétés très peu taxées. Chaque pays a des niches fiscales qui peuvent inciter à l’évasion. Il faut une fiscalité européenne pour éviter la concurrence fiscale entre les pays. »
Sur l’Europe
« La critique de l’Europe ne constitue pas nécessairement l’anti-européanisme. »
« La désobéissance à l’Europe existe déjà : la France n’applique pas certaines directives européennes, sur l’environnement par exemple. On désobéit aussi déjà aux critères de Maastricht sur notre déficit et notre dette publique. »
« L’Union européenne, c’est toujours dans la négociation que ça se passe. »
« La crise du COVID a montré que l’on pouvait s’affranchir d’un certain nombre de critères et de traités pour relancer l’économie. »
« On est partisan de plus d’Europe : Europe fiscale, sociale et environnementale. »
« L’Europe est souvent à la pointe dans ses directives, notamment en matière de pollution de l’air. Et c’est plutôt la France qui désobéit actuellement sur ce point. »
« Etre critique envers l’Europe ne veut pas dire être contre l’Europe. »
Sur l’éducation
« Trop peu de Français arrivent à aller dans des écoles françaises. »
« La citoyenneté passe par l’apprentissage de la langue. »
« Les citoyens français de l’étranger sont attachés à l’éducation française. »
« Les établissements français à l’étranger participent du rayonnement de la France. »
« Il faut redonner les moyens aux établissements scolaires français à l’étranger de se financer parce que l’Etat s’est désengagé. »
« Il faut développer le ferroviaire et, à ce niveau-là, l’Europe peut agir. »
Sur les scores de la NUPES au premier tour des législatives dans les circonscriptions de l’étranger
« L’union fait la force : l’étranger était une terre macédonienne mais, pendant 5 ans, les Français sont allés de déception en déception. »
« Le score de la NUPES au premier tour des élections législatives à l’étranger représente l’échec de la politique de Macron. »
#LaMidinale - 22 419 vues - 369 - 40,1 k abonnés - 141 commentaires
Élisabeth Borne vient d'être nommée Première ministre par Emmanuel Macron. Mais elle est aussi candidate aux législatives dans la 6ème circonscription du Calvados. Comme, pour la NUPES, Noé Gauchard, qui est l'invité de #LaMidinale.
Sur la nouvelle Première ministre Elisabeth Borne
« Je suis très surpris qu’on présente Elisabeth Borne comme une femme de gauche : si c’est elle la caution de gauche du gouvernement, c’est qu’il y a un problème. »
« Quand on voit son bilan des cinq dernières années, aux Transports, à l’Ecologie et au Travail, c’est un bilan clairement de droite. »
« On la présente comme société civile alors que c’est une polytechnicienne, haute fonctionnaire, 5 ans ministre. »
« On n’est pas toujours femme et féministe. »
« En terme d’inspiration, c’est bien que le poste soit allé à une femme mais ce n’est pas cela qui va me faire changer d’avis sur la personnalité d’Elisabeth Borne et surtout sur son action politique. »
Sur l’horizon écologique du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron
« Je n’attends rien du tout du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron en matière écologique, notamment parce qu’Elisabeth Borne a été ministre de l’écologie dans un gouvernement qui a été condamné deux fois pour inaction climatique. »
« Elisabeth Borne a refusé, en tant que ministre, de taxer le kérosène pour les avions, elle a fait des cadeaux fiscaux sur l’huile de palme. »
« On ne change pas de cap juste parce qu’un nouveau mandat commence. »
Sur Elisabeth Borne et le Calvados
« Elisabeth Borne s’est trouvée des racines dans le Calvados mais qui ne sont pas dans la circonscription. »
« Dans la 6e circonscription du Calvados, il y a un député sortant LREM dont on sait depuis un moment qu’il ne se représenterait pas et qui prépare le terrain à Elisabeth Borne depuis un moment parce qu’ils se connaissent. »
« Elisabeth Borne voit la circonscription comme une circonscription facile. On va essayer de lui montrer que ce n’est pas le cas. »
Sur le gap générationnel
« Je ne représente pas uniquement ma génération : je suis là pour représenter tous les habitants et toutes les habitantes de ma circonscription. »
« Il y a un renouvellement de la classe politique qui est à faire et il se fait aussi par l’accession de personnalités plus jeunes à l’Assemblée nationale mais aussi avec un parcours différent. »
« Toutes les générations ont leur thématique : évidemment, tout le monde au sein de ma génération ne ressent pas la même chose par rapport à la question climatique. »
« Une génération se construit par rapport aux choses qu’elle vit et aux phénomènes qu’elle affronte à chaque époque. »
« Tous les gens qui auront vécu cette énorme machine du réchauffement climatique à un pareil âge se construisent de la même manière avec des solidarités qui se créent au fur et à mesure. »
« Il y a une génération climat qui est amenée à s’amplifier. »
« Il y avait déjà des gens sensibilisés à la question écologique avant ma génération. »
Sur la dynamique à gauche
« Je suis là pour gagner, pour aller à l’Assemblée nationale et représenter réellement les gens qui habitent dans la circonscription. »
« Je veux représenter fidèlement les gens de la circonscription. »
« On est uni, il y a une dynamique qui s’est créée depuis la présidentielle, beaucoup de monde nous rejoint. »
« Il y a, sur la circonscription, un candidat Reconquête, un candidat RN, un candidat Debout la France : les voix sont aussi divisées en face. »
Sur l’agriculture
« Une de mes grandes thématiques, c’est l’agriculture et l’écologie parce que je suis dans une circonscription très agricole, que l’agriculture est essentielle aujourd’hui et que les agriculteurs sont en grande difficulté par rapport aux marchés internationaux et au changement climatique – en témoigne la sécheresse de ces dernières semaines. »
« Il faut accompagner les agriculteurs dans la transition. »
« Évidemment qu’il faut une transition du modèle agricole mais cela ne peut pas se faire sans l’accompagnement des agriculteurs et des agricultrices sur le terrain. »
« Il faut discuter et expliquer nos propositions parce qu’il y a des préconçus sur l’écologie et ce que l’écologie propose à l’agriculture – notamment le fait qu’on ne saurait pas ce qui se passe sur le terrain. »
« Je suis petit-fils d’agriculteurs et je sais ce que c’est. »
« On ne dit pas qu’il faut imposer des choses parce que c’est plus écologique ou qu’il faut arrêter les pesticides et puis vous vous débrouillez pour le faire. Ce qu’on propose, c’est de l’accompagnement, la reprise des exploitations agricoles pour certains agriculteurs, la reprise de terres pour les plus jeunes, de la formation… »
La suite à lire sur www.regards.fr !
Tr.: ... Ville de VIre, rural
26 218 vues - 874 - 40,1 k abonnés - 319 commentaires
Nouveau quinquennat, nouvelle Première ministre, l'accord de la NUPES qui réunifie la gauche : le psychanalyste et éditorialiste Gérard Miller est l'invité de #LaMidinale.
Sur la nomination d’Elisabeth Borne
« Je me dis qu’Emmanuel Macron a été chercher dans son vivier. Vraisemblablement Macron a choisi quelqu’une qui le ferait le moins d’ombre possible, si ce n’est qu’il y a encore du soleil à l’Élysée. La thèse du Président est ‘je ne veux voir qu’une tête : la mienne’. Donc quand je regarde Borne, c’est un peu comme quand on va au musée Grévin, où il y a des pièces un peu mystérieuses où on voit apparaitre des fantômes. Quand je vois Borne, je vois E.Macron. Donc je serai pour qu’on l’appelle Elisabeth Borne-Macron. »
« Aujourd’hui, il y a une vraie dépolitisation. Elisabeth Borne est une technocrate, quelqu’une qui a un point de vue technique. Le Président a non seulement décidé qu’on ne lui fasse pas d’ombre, mais en plus il ne faut pas faire de politique. »
« Cette expression ‘venir de la gauche’, je la trouve irrésistible : quand vous menez une politique de droite pendant des années, on peut considérer que vous venez de gauche mais que vous êtes maintenant de droite. »
« C’est une première ministre de la continuité, mais j’irais même plus loin : selon moi, c’est Castex puissance 10. Castex a fait très peu de politique, Madame Borne c’est encore pire si j’ose dire, car je crois vraiment aux vertus de la politique. »
Sur l’urgence écologique dans le quinquennat à venir
« Un jour où l’on posait à Jacques Lacan, l’une des très célèbres questions de Kant : qu’est ce qui est permis d’espérer. Lacan répondait : espérer ce que vous voulez. Donc je ne vais pas désespérer les gens, mais je crois pour le coup qu’il n’y a strictement rien à espérer de ce quinquennat. Je crois aux logiques politiques. Et, le Président de la République a une logique qui donne très peu de marge de manœuvre à son action. Il a beaucoup de pouvoir et très peu de marge de manœuvre. »
« Il n’y a rien à espérer, sauf si, Madame Borne devient la Première Ministre avec la moins forte longévité de la Vème République. Si en effet elle n’a pas le temps de mettre à profit son poste pour réaliser les dégâts que j’imagine qu’elle fera. »
Sur la Nupes
« Cette Nupes est un événement majeur de la Vème république. Ce qui était impossible avant, devenu possible après, nous confronte tous à quelque chose sur quoi nous n’aurions pas parié 10 centimes. Cela bouleverse la donne. Si on aime qu’il y ait de la surprise et du mouvement : c’est de ce côté que cela se passe. »
« La rapidité avec laquelle cela s’est passé, nous donne le sentiment qu’il se passe quelque chose, disons de prometteur. »
Sur la composante sociale-démocrate de la Nupes
« Avant Mitterrand, au début des années 70, les socialistes ont souvent été infréquentables dans leur histoire. Quand j’étais jeune étudiant, nous crions contre Jules Moch : matraqueur des ouvriers. C’était un ministre comparable à Castaner. Il y avait avant Mitterrand des socialistes de droite. »
« Mitterrand a réussi à mettre de côté cette histoire-là, mais chassez le naturel, il revient au galop. Grâce à Hollande et Valls, les socialistes ont redécouvert quelque chose qui était en eux, c’est à dire de se situer pas très loin des hommes de droite »
« Ce que fait Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui, c’est qu’il permet à un certain nombre de socialistes de retrouver ce qu’il y a de meilleurs dans les socialistes, c’est-à-dire de retrouver une dimension de gauche. »
« Mitterrand avait réussi, notamment avec l’alliance avec les communistes, à insister un tant soit peu sur leur côté de gauche, même si on peut dire que cela s’est relativement effacé avec les années durant son septennat. »
« J’ai toujours voté socialiste au deuxième tour. Mais je votais toujours au premier tour plus à gauche que les socialistes. »
« Aujourd’hui, je me considère évidemment plus à gauche que les socialistes mais aussi plus à gauche que la NUPES. Ça me fait sourire lorsque l’on me dit que la NUPES, c’est l’extrême gauche. »
« Je trouve particulièrement intéressant d’avoir des socialistes dans l’alliance : l’histoire de la gauche s’est faite avec des gens qui ne se ressemblaient pas, voire qui s’étaient détestés tout un temps. »
« La dynamique n’aurait pas été la même s’il n’y avait pas eu les socialistes. »
Sur la dissymétrie dans l’union de la gauche
« Lorsque le Parti socialiste se crée en 1971 et lorsque Georges Marchais arrive à la tête du Parti communiste en 1972, les communistes pèsent 20% et près de 5 millions d’électeurs, soit l’étiage de leur meilleur score à la libération. »
#LaMidinale
5 666 vues - 328 - 39,8 k abonnés - 85 commentaires
Taha Bouhafs, Yannick Jadot, NUPES, Macron, écologie : Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, est l’invité de #LaMidinale.
Sur Taha Bouhafs
« Je ne sais pas comment la France insoumise a géré le dossier mais ce qui est sûr c’est qu’évidemment, il faut écouter la parole des femmes. »
« La sphère politique est un espace où il y a beaucoup d’agressions sexuelles. Il y a des jeux de pouvoir. Le sexe fait partie, souvent, de ces jeux de pouvoir et au-delà même des rapports de séduction. C’est une sphère très exposée. »
« À droite, c’est la loi du silence là où dans notre espace politique il y a quand la volonté de faire cesser ces violences. C’est un combat que l’on veut porter dans le champ politique et dans la façon dont on veut faire de la politique. »
Sur la campagne de Jadot
« La primaire des écologistes, ça a été quatre quarts très serrés. »
« Yannick Jadot a fait la campagne qu’on pensait qu’il pouvait faire : il a une solidarité sur les fondamentaux écolos (…). Il a fait la campagne solidement à sa façon. Avec ses forces et ses faiblesses. »
« La vérité, c’est qu’on a pris une taule. »
« Depuis que je suis engagé en politique, à 37 ans, en disant que l’espace politique allait se segmenter en trois : un espace réactionnaire, un espace néolibéral de plus en plus autoritaire et l’arc humaniste à fédérer autour de l’écologie - ce qu’on a fait à Grenoble. »
Sur l’articulation question sociale et question écologique
« Les trois premières dépenses des ménages c’est le logement, l’alimentation et les déplacements. Ce sont les trois enjeux des ménages et notamment des plus fragiles. »
« La question sociale et la question écologique sont indissociables. »
« La machine climatique pèse d’abord sur les plus fragiles. »
Sur l’embourgeoisement des métropoles
« Paris a chassé ses pauvres. À Grenoble, on a un taux de pauvreté d’environ 18%, donc supérieur à celui qu’il y a en France. »
« Il y a plus de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté dans les métropoles parce qu’il y a un accès à la solidarité, à la production économique, à la culture et à la connaissance. Il y a une production collective qui fait que c’est là que ça se passe. »
« À Grenoble, les quartiers populaires sont dans la ville. »
« Le contrôle du foncier va être un enjeu majeur. Les attaques de Macron contre le logement social font très mal. Il faudrait augmenter le contrôle du foncier agricole, du foncier libre et du foncier pour le logement. »
Sur Macron et l’écologie
« Il faut agir tout de suite et partout : dans le monde du travail, dans le monde associatif, dans la sphère politique là où on est aux manettes. »
« Le discours de "changé et j’ai compris", il nous l’a déjà fait trois fois au cours du mandat précédent. »
« Macron fera plus que ce qu’il a fait dans son premier mandat. Mais Hollande a fait plus que Sarkozy. Lui-même a fait plus que Chirac. Et Chirac plus que Mitterrand. »
Sur le burkini et Laurent Wauquiez
« On a su travailler ensemble sur un certain nombre de dossiers. »
« J’espère qu’on arrivera à renouer le contact pour mettre l’intérêt général au-dessus de nos bisbilles. »
« Je trouve la loi de 1905 extrêmement moderne. »
« On ne veut pas autoriser le burkini c’est juste enlever les interdits qui ont été ajoutés il n’y a pas longtemps. »
« On pourra se baigner seins nus dans les piscines, que l’on soit un homme ou une femme. Ça fait patrie de notre combat féministe. »
Sur la NUPES et l’hypothèse d’une cohabitation
« La cohabitation n’est pas l’hypothèse la plus probable. Dans notre système, les législatives donnent toujours une majorité au président élu. »
« Ce qui est intéressant là, c’est qu’on a pris des claques et enchaîné les défaites. La déception du quinquennat Hollande a été une claque. Derrière, il y a eu 2017. Puis 2019 aux européennes avec l’extrême droite et la macronie au coude à coude. Là pour une fois, on se dit : whaou il y a un espoir. Donc d’avoir un espoir, c’est déjà chouette. »
« Nous avons à présent un espace de travail qui n’a pas été possible jusqu’à présent. »
« On partage beaucoup plus entre nous que la macronie qui reste un consortium entrepreneurial pour accéder au pouvoir et gérer le modèle néolibéral. »
#LaMidinale - 1 976 vues - 70 - 39,8 k abonnés - 21 commentaires
Elections parlementaires en Irlande du Nord et victoire du Sinn Fein (parti de gauche militant pour la réunification de l'Irlande), élections locales en Grande-Bretagne qui a vu un recul des conservateurs sans triomphe des travaillistes : où en est le Royaume-Uni de Boris Johnson ? On en parle dans #LaMidinale, avec Thierry Labica, maître de conférence en études britanniques à l'université de Paris-Nanterre.
Sur la situation historique en Irlande du Nord
« Sous le premier gouvernement Blair, il y a eu un processus d’autonomisation politique concernant les trois petites nations du Royaume-Uni : l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. Il y a eu des referendums chez les deux premiers pour cette autonomie politique : ce sont des pays qui ont des gouvernements autonomes, sans l’intégralité des portefeuilles. En Irlande du Nord, le processus a été le même mais plus long, compte-tenu des tensions existantes. »
« Avec la création d’un parlement autonome en Irlande du Nord, le principe est le partage du pouvoir. Depuis, il y a un partage du pouvoir entre la formation républicaine indépendantiste et la majorité unioniste. »
Sur la victoire du Sinn Fein
« Le Sinn Fein a été en progression dans les deux Irlande. Il y a une dynamique de ce parti de gauche qui a franchi la frontière. »
« Pour les unionistes et les royalistes, il y a eu un sentiment d’être mis hors du cadre du Royaume-Uni. Quand Theresa May a perdu en 2017, elle a été obligée “d’acheter” les dix députés nord-irlandais pour maintenir une majorité. Ils étaient donc en position de force pour négocier. Mais, à l’issue de la large victoire de Boris Johnson en 2019, les conservateurs n’étaient plus dépendants de ces quelques députés : il y a eu alors une sorte d’abandon politique. »
« Les partis nord-irlandais se sentent donc en partie largués par le pouvoir britannique depuis 2019. Et cela s’institutionnalise dans le protocole sur l’Irlande du Nord. Depuis février dernier, les royalistes se sont trouvés incapables de gouverner en Irlande du Nord, refusant de participer au pouvoir tant que le protocole existait. »
« La position de force dans laquelle se trouve le Sinn Fein est qu’il peut intervenir en faveur de politiques sociales, sans pour autant devoir spécifier qu’ils sont pour la réunification de l’Irlande. Ils annoncent un horizon de 5 ou 10 ans pour aller vers la réunification, en voulant inclure tout le monde et cela leur est favorable. »
Sur la possibilité d’un rebasculement dans une lutte armée en Irlande
« Ces deux dernières années, les menaces [de basculement dans une lutte armée] sont surtout venues du côté unioniste. Cela a été un peu émeutier. Cette ambiance émeutière peut annoncer des choses beaucoup plus sérieuses. Mais il y a toute une génération de jeunes qui n’ont pas connus la guerre, donc le risque n’est pas aussi fort car ce phénomène générationnel pèse. »
« En 2016, lors du référendum sur le Brexit, 56% de la population nord-irlandaise a voté pour rester dans l’Union européenne. Et la question européenne a tendance à modifier les questions communautaires en Irlande du Nord. »
Sur le rôle des clivages avec le gouvernement du Royaume-Uni
« Les élections récentes tendent à consolider quelque chose en cours depuis un moment. Le parti nationaliste écossais a consolidé son hégémonie en Ecosse. En Irlande, le Sinn Fein est pro-européen et veut donc la réintégrer. Au Pays de Galles, le parti nationaliste est aussi assez important, même s’ils ont plutôt voté pour sortir de l’UE. Dans ces trois nations ont voit se consolider ces dynamiques nationalistes qui sont à l’œuvre depuis des années maintenant. »
Sur le Parti travailliste
« Il faudrait que le Parti travailliste commence par se poser la question sociale. »
« Les régions urbaines sont généralement plus favorables aux travaillistes et ce sont elles qui ont voté majoritairement aux élections locales de la semaine dernière. Le résultat très mitigé des travaillistes l’est encore plus si l’ont regarde la géographie du vote… »
« Les travaillistes ont progressé en Ecosse, en Irlande du Nord, au Pays de Galles mais ils ont fait un résultat très mauvais en Angleterre. »
« Ca fait 12 ans que les conservateurs sont au pouvoir : ils ont mis en place une austérité qui ont tué des gens (les démographes ont mesuré les effets en termes de surmortalité), le COVID a tué des dizaines de milliers de gens alors que cela aurait pu être évité, la situation du cout de la vie et notamment de l’énergie est dramatique, il y a 14 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, les conflits d’intérêts les plus grossiers pendant le COVID… »
« Sur tous les sujets sur lesquels les travaillistes pourraient avoir un discours clairs et audibles, il n’y a rien. Même les commentateurs les plus bienveillants sont incapables de dire quelles sont les lignes programmatiques défendues par les travaillistes. »
La suite à lire sur www.regards.fr !
#LaMidinale - 1 090 vues - 103 - 39,8 k abonnés - 28 commentaires
Quelle place pour les quartiers populaires dans la bataille des législatives ? Kevin Vacher, militant marseillais de « Nos vies, nos voix » et candidat aux élections législatives dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, est l'invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur sa candidature
« Pour moi cette candidature n’était pas évidente. J’ai beaucoup posé la question aux gens de savoir s’ils trouvaient cela délirant, légitime, intéressant, s’ils pensaient que j’avais des choses à porter spécifiquement. Donc ma candidature est une décision collective. »
« Personnellement je pense que depuis 15 ans que je milite, j’ai appris qu’il y avait tout un tas d’expériences dans cette ville, extrêmement stigmatisées tout comme le sont l’ensemble des quartiers populaires. »
« Ces dernières années, j’ai beaucoup milité sur la question du mal logement et on a gagné des politiques publiques face à la mairie de Gaudin. On s’est alors dit qu’on pouvait aller plus loin et faire irruption à l’Assemblée. »
Sur l’association entre mondes politiques et associatifs
« Je pense que le système politique est fait pour annihiler les luttes militantes. Il y a un pessimisme démocratique très fort chez les gens : c’est extrêmement légitime. Cela étant dit, comment faire pour rassembler toutes les énergies militantes, pour que la représentation nationale soit prise vraiment au mot, c’est à dire que l’Assemblée soit représentative de la diversité militante et sociale. Cela demande des outils, la première chose est qu’il faut agir en collectif. Notre mouvement ‘Nos vies, nos voix’ est composé uniquement de gens qui viennent du mouvement social, d’initiatives citoyennes, d’habitants et d’habitantes qui ont envie de s’impliquer directement dans notre ville. »
« Notre mandat tel qu’on le pense est un mandat régulé par ce qu’on appelle un contrat de mandature, pour spécifier ce à quoi je m’engage. Cela permet d’organiser les expériences de terrain. »
À l’heure ou le GIEC nous donne 3 ans pour agir, il y a vraiment une urgence à repenser la façon dont s’organise la politique. La vie politique doit être rythmée par la vie associative et syndicale. »
Sur l’utilité du rôle de député
« La Nupes est un premier cap pour se reconnecter aux aspirations populaires, mais il y a un deuxième cap à franchir. On peut gagner arithmétiquement des voix, mais si on ne gagne pas les cœurs, notamment de ceux et celles qui s’abstiennent, on ne construira rien. »
« J’avais entendu pendant la COP de Glasgow, Manon Aubry et Eric Piolle appeler le mouvement social à venir investir la vie politique. Il va falloir construire cela. Dans cette Assemblée, il faudra mettre en contradiction LaREM et le RN, et imposer les sujets de la Nupes. »
Sur l’investiture ou non de la Nupes
« Je trouve extrêmement intéressant la position de Jean-Luc Mélenchon de dire ‘ce n’est pas moi que vous élisez, c’est le programme’. Nous on a fait des propositions citoyennes de lois pendant cette campagne qui font écho à l’avenir en commun, donc c’est naturellement que j’ai proposé de porter ce programme dans le cadre de la Nupes. »
« Ce qui est sûr, c’est que ce cadre est le bon mais sous conditions. Cela doit nous permettre d’aller plus loin dans la représentation nationale. On a par exemple un vrai problème de parité à Marseille avec une candidate pour 7 circonscriptions. »
« On porte aussi le fait que la clarté et la transparence sont utiles. Il n’y a pas de ‘process’ pour être candidat dans cette Nupes, cela se passe en privé. Nous, on a fait une campagne extrêmement transparente. On a systématiquement tenu informés les citoyens. Force est de constater qu’il n’y a pas cette culture de la transparence dans le milieu politique. C’est dommage car cela permet de rassurer les gens et de donner un gage de confiance. »
« Je soutiens cette Nupes jusqu’au bout : il n’y a que ce cadre-là qui est important et intéressant. Être dissident n’a pas de sens, par contre on aimerait savoir quelle place vont avoir les mouvements citoyens dans cette Nupes. On est prêt à être des acteurs autonomes qui vont la jouer collectif et compter sur le long terme. »
http://www.regards.fr
1 969 vues - 121 - 39,4 k abonnés - 57 commentaires
Lendemain d’un accord historique entre les écologistes et les insoumis. Les discussions avec les socialistes, les communistes et le NPA se poursuivent dans les heures à venir. Un accord pour quoi faire : s’opposer ou gouverner ? Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris (EELV), est l’invitée de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
Sur l’accord EELV/LFI
« C’est un accord historique générateur d’un immense soulagement et je l’espère, d’une grande dynamique. »
« Jean-Luc Mélenchon l’avait promis, on aura un groupe, mais à une condition : c’est qu’on fasse campagne et qu’on gagne lesdites circonscriptions. »
« Il est toujours compliqué de préempter un vote [celui des militants EELV] mais ce que j’en vois depuis hier soir et même avant, il y a une vraie impatience. Il y a une volonté de faire ensemble donc je pense que ça passera très largement. »
Sur Yannick Jadot
« Au-delà des désaccords que je peux avoir avec Yannick Jadot, je comprends qu’après une présidentielle, on ait envie de se reposer. »
« Yannick Jadot fait un super boulot au Parlement européen donc il va pouvoir reprendre. »
Sur Anne Hidalgo
« On a des nouvelles d’Anne Hidalgo. Elle est revenue d’une fin de présidentielle qui a été très dure. »
« On a Conseil de Paris bientôt donc on va pouvoir retrouver Anne Hidalgo très prochainement. »
Sur l’accord avec les socialistes, les communistes et le NPA
« On espère encore que la discussion avec les socialistes, les communistes et les camarades du NPA vont aboutir. »
« Si demain, ou après demain, on a Anne Hidalgo et Yannick Jadot qui arrivent sur les plateaux pour dire "bravo à nos candidats" pour obtenir une majorité alternative ou au moins une opposition structurée, tant mieux. »
Sur la possibilité d’une majorité de gauche en juin
« C’est marrant de voir la panique à bord chez ls réactionnaires et les conservateurs. »
« Oui, c’est le principe d’une élection législative, nous voulons être majoritaire en juin prochain. »
« En général, les gens votent aux législatives portés par un élan, une campagne présidentielle ou l’espoir dans un projet. L’élan, la campagne ou l’espoir dans le projet d’Emmanuel Macron, je ne l’ai pas beaucoup vu donc c’est à nous d’aller convaincre. »
Sur la question nucléaire
« Si les communistes veulent rester du mauvais côté de l’histoire sur la question nucléaire, ils resteront tout seul du mauvais côté de l’histoire. »
« J’espère que les communistes reviendront sur leur position et de toute façon, dans notre accord, on ne reviendra pas sur ce qui est la position qui est majoritaire à gauche, et dans notre union. »
Sur les divergences programmatiques entre les partis
« Je ne crois pas à la transcendance en politique : la politique, c’est du débat public, de la controverse et du rapport de forces. Donc ça dépendra de combien de personnes on arrivera à convaincre, avec quelle position de pouvoir, avec quels moyens : ce sera le cas sur le nucléaire. »
« Sur les relations internationales, à cause du domaine réservé du président de la République, nos députés n’auront qu’une influence assez réduite… Ça questionne d’ailleurs notre modèle et c’est pourquoi, dans l’accord, il y a la 6e République. »
Sur les premières mesures à prendre une fois majoritaire à l’Assemblée nationale
« Première mesure : le SMIC à 1400 euros. Dans le genre mesure immédiate et qui, concrètement, change la vie des gens et sauvent un certain nombre de personnes, on peut difficilement faire mieux. »
« On mettra en place de vrais travaux parlementaires sur la 6e République et sur le statut des élus. »
« On pourrait faire appliquer la règle verte, c’est-à-dire le fait que les politiques publiques doivent être exigeantes et allées dans le sens de la sobriété et de la lutte contre le dérèglement climatique. »
Sur la pérennité de l’accord à gauche
« J’espère que ce sera une union durable. Pour cela, il faut s’en donner les moyens et cela commence par mener campagne ensemble partout, dans toutes les circonscriptions, peu importe que le ou la cheffe de file soit France Insoumise, socialiste, écologiste ou communiste. »
« Si on n’est pas majoritaire, il va falloir travailler beaucoup plus dur pour permettre de faire exister de faire exister une opposition à Emmanuel Macron, même dans un système institutionnel qui rend cela extrêmement difficile. Il faudra continuer à faire des choses ensemble et s’appuyer sur l’ensemble de la société française. »
« Je veux des parlementaires qui soient en manif, qui soient en rassemblement devant les piquets de grève, qui aident aux pétitions et aux mobilisations, qu’il s’agisse de celle pour le climat ou pour la justice sociale. »
#LaMidinale
6 355 vues - 246 - 39,1 k abonnés - 203 commentaires
À l'occasion d'un conseil national du Parti socialiste, Olivier Faure a reçu le mandat de discuter avec l'ensemble de la gauche et des écologistes, insoumis compris, pour trouver un accord aux législatives. Jérôme Guedj, secrétaire national du PS, conseiller régional d'Ile-de-France, est l'invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur l’effondrement du Parti socialiste
« On pense que la présidentielle est le thermomètre de la réalité d’une famille politique. »
« Le présidentialisme nous rend tous stupides et ne correspond pas à la culture politique de la gauche. À cette aune là, c’est cataclysmique. On est au plus bas niveau. Pour autant, il y a d’autres formes d’expression pour les socialistes dans les élections locales, départementales ou régionales. »
« Aujourd’hui, des millions de Français continuent de vivre dans des villes, des départements ou des régions qui sont dirigés par des édiles socialistes. »
« On ne peut pas parler d’effacement des socialistes. »
« Après le quinquennat 2012-2017, la parole, la promesse, l’espérance socialiste s’est fracassée sur la perception que nos électeurs et nos sympathisants ont eu de cette période. Il faut regarder cela avec lucidité. »
« C’est la deuxième fois qu’une grande partie de notre électorat considère que l’espérance est du côté de Mélenchon. »
« Jean-Luc Mélenchon a gagné la bataille culturelle à gauche. »
« On peut être un socialiste radical. On peut être un réformiste radical. »
« La période n’est pas aux eaux tièdes. »
« Je crois dans cette gauche qui peut se rassembler et qui peut produire du compromis mais nos électeurs ont considéré que le centre de gravité, pour faire ça, s’était déplacé du Parti socialiste, de la social-écologie vers la France insoumise. »
« C’est aux élections législatives que se jouent davantage l’avenir de la gauche et des partis politiques. »
Sur les oppositions au sein du PS
« Il y a ceux qui considèrent que le repli identitaire sur la social-démocratie - ce qu’incarnait Hidalgo avec son style, son talent et son opiniâtreté - serait la solution pour le PS mais je crois que cette position ne tire pas les enseignements de ce que nos électeurs nous ont dit (…). Ce repli identitaire est une posture de déni. C’est aussi une sorte de repli territorial où ils estiment que dans les villes, les départements ou les régions ont contribuent à changer la vie (…). Il y a donc cette tentation et puis de l’autre côté, il y a une forme de pragmatisme ou de réalisme. »
« Il y a quelqu’un à qui a été confiée la responsabilité d’organiser le dialogue à gauche. Regarder si c’est possible ne fait pas de nous des Insoumis. »
Sur les accords aux législatives
« On va devoir faire dans un temps ramassé cette confrontation programmatique à laquelle en réalité personne ne s’est livré. »
« La marge de manœuvre est extrêmement faible parce qu’il y a une réalité : quand on rentre dans une négociation, il y a un rapport de force qui est celui du premier tour de l’élection présidentielle. »
« Il y a un bouger intéressant de la France insoumise par rapport à 2017. »
« Mélenchon nous propose un rassemblement, pas une soumission. »
« Si l’objectif est de gagner et de jouer le troisième tour - ce que je crois possible -, la marge de manœuvre sera de regarder dans quelle mesure on peut construire un programme de gouvernement partagé, un contrat de législature. »
« J’ai grandi avec le principe de l’unité sans exclusive. »
« Il y a la place pour la sensibilité des socialistes [dans la proposition de Mélenchon] mais simplement il faut qu’elle ait l’humilité et la lucidité de voir la place qui peut être la sienne. Dire aujourd’hui qu’elle peut avoir une place centrale, ne correspond pas à la réalité. »
« Le piège serait de tomber dans une tambouille politicienne avec des calculs électoraux. »
« L’événement politique au lendemain de cette élection présidentielle c’est que la gauche est capable de présenter des candidatures communes. »
« On devrait déjà être enfermés tous ensemble pendant 72h pour travailler sur la partie programmatique d’un accord. Sur ce point, je ne minore pas mes différences, parfois divergences, voire mes désaccords mais je considère qu’il n’y a pas de ligne rouge infranchissable. »
« On doit être capable de faire vivre les cinquante nuances de gauche. »
« On joue le jeu de la démarche de rassemblement de la gauche. »
« Si le PS se fracture sur un sujet de rassemblement de la gauche et démarche unitaire, on marche sur la tête parce que c’est le contraire de notre ADN. »
Sur Mélenchon premier ministre
« Quand on commence une élection, mieux vaut dire qu’on joue la gagne. »
« L’événement, c’est si la gauche est capable de construire un programme de gouvernement et si ça ne devait pas être le cas, de construire une opposition. »
La suite du verbatim est à lire sur www.regards.fr