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Arrivé en tête au premier tour des législatives dans la 5e circonscription des Français-es de l'étranger, éliminant par là-même l'ancien Premier ministre Manuel Valls, Renaud Le Berre est l'invité de #LaMidinale.
Sur la violence en vers Manuel Valls
« Je ne partage pas du tout cette violence. On a fait une campagne très fair-play sans attaquer l’un ou l’autre. Il faut combattre les idées pas la personne. »
« Les électeurs ont surtout sanctionné l’inconstance de Manuel Valls à Barcelone. Au Portugal, Valls a eu quand même pas mal de voix. Donc les électeurs lui ont quand même fait confiance. Mais à Barcelone, il centralisait pas mal de haine. Les Français de catalogne ont été vexé de son départ de la Mairie. Ce parcours irrégulier, rempli de contradictions en énerve plus d’un. »
Sur les perspectives au deuxième tour
« Les Français de la circonscription vont avoir un choix à faire. Continuer comme avant, c’est à dire rien faire. Valider le retrait de l’Etat de notre circonscription : la fermeture des consulats, des instituts, moins d’éducation, moins de bourses, etc. Ou bien, un candidat qui va les défendre. Pour plus de services publics. Un candidat dynamique qui connait bien le terrain, cela fait depuis 2014 que je suis un élu consulaire. Il faut donc choisir entre l’inaction ou l’action. »
Sur le programme fiscal dans la circonscription
« L’impôt universel c’est une idée américaine, selon le principe du différentiel, si les ressortissants payent moins d’impôts : ils doivent reverser la différence à l’Etat américain. Bon en Espagne, les compatriotes installés sont plus taxés, donc il n’y pas de débat en l’espèce. »
« Je ne suis pas favorable à l’impôt universel, certains américains renoncent à leur citoyenneté pour éviter des galères fiscales. Il n’y a pas cette idée dans mon programme. Je suis personnellement contre cet impôt universel. Par contre il faut lutter contre l’évasion fiscale. »
« Vivre sa citoyenneté c’est être en règle avec ses impôts. En Espagne pendant longtemps, il y avait la possibilité de créer des sociétés très peu taxées. Chaque pays a des niches fiscales qui peuvent inciter à l’évasion. Il faut une fiscalité européenne pour éviter la concurrence fiscale entre les pays. »
Sur l’Europe
« La critique de l’Europe ne constitue pas nécessairement l’anti-européanisme. »
« La désobéissance à l’Europe existe déjà : la France n’applique pas certaines directives européennes, sur l’environnement par exemple. On désobéit aussi déjà aux critères de Maastricht sur notre déficit et notre dette publique. »
« L’Union européenne, c’est toujours dans la négociation que ça se passe. »
« La crise du COVID a montré que l’on pouvait s’affranchir d’un certain nombre de critères et de traités pour relancer l’économie. »
« On est partisan de plus d’Europe : Europe fiscale, sociale et environnementale. »
« L’Europe est souvent à la pointe dans ses directives, notamment en matière de pollution de l’air. Et c’est plutôt la France qui désobéit actuellement sur ce point. »
« Etre critique envers l’Europe ne veut pas dire être contre l’Europe. »
Sur l’éducation
« Trop peu de Français arrivent à aller dans des écoles françaises. »
« La citoyenneté passe par l’apprentissage de la langue. »
« Les citoyens français de l’étranger sont attachés à l’éducation française. »
« Les établissements français à l’étranger participent du rayonnement de la France. »
« Il faut redonner les moyens aux établissements scolaires français à l’étranger de se financer parce que l’Etat s’est désengagé. »
« Il faut développer le ferroviaire et, à ce niveau-là, l’Europe peut agir. »
Sur les scores de la NUPES au premier tour des législatives dans les circonscriptions de l’étranger
« L’union fait la force : l’étranger était une terre macédonienne mais, pendant 5 ans, les Français sont allés de déception en déception. »
« Le score de la NUPES au premier tour des élections législatives à l’étranger représente l’échec de la politique de Macron. »