Grâce à l'injection d'un sérum et d'un éclairage par ultra-violets, les végétaux deviennent luminescents - © Aglaé
Cette semaine, des bonnes dans le département de la Seine-et-Marne. Aujourd'hui, une entreprise basée à Melun qui entend éclairer les villes grâce aux plantes, en leur injectant un sérum biodégradable. Ensuite, place au cinéma avec un festival de court-métrages prévu ce week-end.
Aglaé, les végétaux luminescents
Et si les routes de demain étaient éclairées par des plantes ? Des arbustes, des fleurs et même des arbres... qui brillent dans le noir. Aglaé, une entreprise basée à Melun y travaille. Elle a mis au point un sérum biodégradable à injecter dans les plantes pour les rendre luminescentes.
La créatrice d'Aglaé, Sophie Hombert, nous explique le concept.
Les créations d'Aglaé sont visibiles à la serres aux papillons enchantés à La Queue-les-Yvelines (78) Les créations d'Aglaé sont visibiles à la serres aux papillons enchantés à La Queue-les-Yvelines (78) - © Aglaé
Le festival de court-métrage de l'Apollo
... gratuit est toujours un événement à signaler ! A Pontault-Combault, le cinéma Apollo organise un festival des premiers court-mértages les 7 et 8 octobre. Porté par une équipe de bénévoles, le festival est coordonné par la président de l’association Alain Bouly.
42 films seront projetés ... et deux prix seront décernés : celui du meilleur court-métrage d’animation et du meilleur court-métrage de fiction 42 films
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Clés : Société Environnement Écologie
L'équipe Dorothée Barba, Production Sophie Hoffmann, Attaché(e) de production
Ndlr : amélioration ? quel bilan matière et énergétique ? ACT
Date ? juillet 2021 ?
... Olivier Andriès, Directeur général du Groupe ... 30 % d’émissions de CO2 en moins dès 2025 par rapport à 2018 ... « Concrètement, il s'agit d'établir un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans tous nos établissements et sites de production, également ceux en amont dans la supply chain », explique Bertrand Fiol, Responsable du plan Bas-carbone pour le Groupe. « L'ensemble des émissions liées à l'activité du groupe, réparties en trois « scopes », sont concernées : le scope 1 pour les émissions directes de gaz à effet de serre (chauffage, combustion de carburant dans nos bancs d'essais…) ; le scope 2 pour les émissions indirectes liées à nos consommations d'énergie (électricité et chaleur principalement) ; et enfin le scope 3 pour nos autres émissions externes, liées par exemple à l'activité des sous-traitants et fournisseurs, aux circuits logistiques, aux achats de consommables, à la gestion des déchets, aux trajets domicile-travail des salariés, etc. Ce troisième scope comprend également les émissions générées par les produits vendus par le Groupe tout au long de leur cycle de vie. » ... Avant la fin de l'année 2021, les bancs d'essais moteurs devront incorporer 10 % de carburants durables, et ce niveau s'élèvera à plus de 35 % en 2025. C'est également un élément de cohérence et d'exemplarité avec la vision de Safran pour la décarbonation du secteur aérien https://www.safran-group.com/fr/video/16856 ...
Connu / mel TALENT'NEWS #28
Ndlr : qu'est-ce qu'un "carburant durable" ?
/plan ambitieux exprimé par des qualificatifs vagues ou euphémisants ("Bas-carbone", "Direction du climat", ""mesurer et réduire nettement l'empreinte carbone de ses opérations industrielles") sauf concernant les "émissions générées par les produits vendus par le Groupe tout au long de leur cycle de vie". Du coup, c'est sérieux si effectif... à suivre... ACT
Fin février, la startup allemande SkySails Power a annoncé l’expédition depuis le port de Hambourg de son premier système d’aile volante PN-14 vers l’Asie. prototype cerf-volant de 100 kW pouvant exploiter des vents entre 200 et 400 mètres d’altitude pour produire de l'électricité. Après des tests concluants l’été dernier, l’entreprise passe à l’étape suivante avec une série d'unités dont la première est destinée à l’Asie. L'aile volante PN-14 affiche une puissance de 80 à 200 kW, selon configurations, avec une surface de 90 à 180 m2. Les prochaines iront alimenter des projets en Allemagne et à l’Île-Maurice. L’avantage principal pouvoir exploiter des vents constants en haute altitude permettant leur utilisation dans des régions reculées, actuellement alimentées en électricité par des générateurs diesel. Le faible impact visuel et la facilité d’installation dans des zones difficiles d’accès permettent de surmonter les problèmes rencontrés par des éoliennes classiques. L’entreprise prévoit également un déploiement en mer sur des plateformes flottantes. Située dans la région de Hambourg, SkySails Power emploie actuellement 90 personnes, et a pour projet de recruter dans les prochaines années, notamment des travailleurs qualifiés en électronique et en mécanique.
h.dorchies(at)itbfr.org - Tél. : 06 13 86 22 54
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compilation des réponses techniques aux questions qui défraient l'actualité sur la betterave à sucre, les pucerons verts, la jaunisse et l'usage des néonicotinoïdes.
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La jaunisse, où plutôt les jaunisses, puisque plusieurs virus existent, sont essentiellement transmises aux betteraves sucrières par le puceron vert du pêcher : Myzus persicae. Espèce très polyphage, pouvant coloniser plus de 400 espèces de plantes de différentes familles botaniques, dont des espèces cultivées : colza, pomme de terre, tabac, mais aussi blé, orge ainsi que des crucifères d’interculture (radis, vesce).
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Les résidus de betteraves après la récolte et les repousses foliaires dans les tas de déterrage constituent les premiers réservoirs viraux en interculture. Divers adventices sont également hôtes des virus de la jaunisse.
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En 2020, 4 virus de trois familles virales différentes ont été identifiés. Malgré en moyenne 3 traitements aériens, la très forte dynamique des populations de Myzus persicae, avec des vagues successives d’infestations, n’a pas pu être maitrisée.
La forme grave de la jaunisse (BYV) est présente sur tout le territoire, contrairement à 2019, et systématiquement en co-infection avec la jaunisse modérée ou de la chlorose (BMYV ou BChV), ce qui affecte plus fortement la productivité de la plante. Le virus de la Mosaïque (BtMV) est identifié pour la première fois dans la région Centre: en co-infection avec le virus BYV, il entraîne des pertes pouvant dépasser les 50 %.
En conséquence, la productivité 2020 devrait baisser d’au moins 40 % dans les zones les plus touchées ; l'estimation du rendement national se rapproche désormais de 75 tonnes de betterave à 16°, soit une baisse de la production nationale de sucre comprise entre 580.000 à 840.000 tonnes pour 2020.
Pourquoi utiliser des néonicotinoïdes et pourquoi leur utilisation en betterave présente peu de risque pour la faune auxiliaire ?
... En betterave, ils sont utilisés en enrobage de semence et non en pulvérisation foliaire. De plus, la betterave sucrière ne produit pas de fleur. Les insectes butineurs, tels que les abeilles ne sont donc pas exposés au produit.
... Toutes les parcelles bio suivies par les délégués régionaux de l'ITB et situées en zone infestée sont touchées par la maladie.
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Où en est la recherche de solutions alternatives ?
- Variétés tolérentes : piste très prometteuse.
- Produits de protection des plantes ... insecticides ... 6 substances de biocontrôle, 4 substances naturelles et 2 champignons entomopathogènes (dont 4 substances en 2e année d’essai) dans 2 essais en Normandie et dans le Pas-de-Calais.
- Plantes de service : l’ITB évalue actuellement des graminées produisant des champignons qui libèrent dans le sol des toxines à effet insecticide ou insectifuge. Ces plantes, dites endophytes, pourraient être utilisées en interculture avant betterave afin de limiter les infestations de pucerons.
- Diagnostics viraux : aux côtés de l’INRAE, l’ITB met au point des tests de diagnostics viraux, utilisables en temps réel. A terme, ces tests moléculaires permettront d’analyser le pouvoir virulifère des pucerons en seulement 2 ou 3 heures. L’objectif est de toujours mieux accompagner les agriculteurs et de mieux orienter les traitements.
Ndlr : point de vue qui peut s'entendre. Mais quelles garanties d'indépendance données par l'ITB ? Au final, n'est-ce pas AUSSI un choix SOCIÉTAL que d'interdire ou non les néonicotinoïdes en France ? Àpprofondir, à suivre. ACT
Atlantico : Depuis la construction de la première cellule solaire dans le New-Jersey dans les années 50, l’énergie solaire a fait de grands progrès. Leur efficacité a triplé et heureusement leur utilisation est bien moins coûteuse. Quelles ont été les grandes avancées qui ont permis à ces cellules de mieux capter l’énergie du soleil ?
Loïk Le Floch-Prigent : Lors de la découverte en 1839 de l’effet photovoltaïque par le physicien Français Becquerel, aucun industriel ne s’enthousiasme. Le savant utilise de l’or et du sélénium, matériaux chers, et le rendement est de 1%. ... programme spatial en 1954, et cette fois-ci avec un rendement de 6% ... création en 1978 du Commissariat à l’Energie Solaire qui va faire réaliser des progrès considérables à la maîtrise des matériaux utilisables pour les cellules photovoltaïques sous l’animation d’un Normalien-Ingénieur des Mines, Henry Durand. ... les grands programmes lourdement financés sont américains et asiatiques, d’abord japonais et lentement de plus en plus chinois.
Les progrès réalisés dans les rendements sont importants, autour de 20%, mais il est facile de démonter que n’importe quelle plante est meilleure que tous les physiciens de la planète : la dynamique et l’argent permettent des progrès mais tout est encore perfectible et on n’aucune idée de l’idée qui va permettre de passer au rendement supérieur à un coût acceptable. ... Les quelques constructeurs d'Europe disparaissent un à un et ce sont les Japonais, puis les Chinois qui prennent et conservent le monopole de ce nouveau marché, captant par là-même l’ensemble des efforts de recherche réalisés dans notre pays depuis trente ou quarante ans.
L’objectif recherché est de définir des cellules performantes, stables et avec un minimum de ressources rares, pour arriver à un coût acceptable. Et pour l’instant, malgré l’appel à un continent à bas coût de main d’œuvre, il faut encore subventionner le secteur solaire pour justifier l’installation de fermes solaires. Par contre, comme d’habitude, si l’on est dans des lieux reculés, l’alternative est tellement onéreuse que le solaire devient ultra -compétitif.
Du point de vue scientifique c’est le silicium raffiné à 99,999% qui est utilisé majoritairement en association avec quantités d’autres matériaux, les chers indium, tellure, gallium, germanium, et les acceptables comme les perovskites ... On cherche donc, d’une part à obtenir des rendements à 26% à très bas coût et à grande stabilité et, d’autre part, à faire la percée vers des rendements à 47% en suppriment tous les matériaux trop onéreux. Dans la mesure où l’argument pour faire du solaire est «écologique », il faut aussi que le bilan énergétique de la fabrication et du recyclage soit correct. Il faut sur les matériels existants 3 ans d’utilisation pour commencer à être rentables énergétiquement. ... Les Japonais ont des objectifs de diminution des prix qu’ils arrivent à tenir, mais personne n’arrive à une véritable percée. Les Français sont présents, discrètement, dans ce concert mondial
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Le solaire, et le solaire photovoltaïque en particulier n’en est qu’à ses premiers balbutiements. C’est une énergie intermittente qui nécessite donc, soit un stockage, (aujourd’hui hors de prix) soit un apport complémentaire. Il ne peut donc n’être qu’un appoint, pas une base, qui reste l’apanage des sources « pilotables » -hydraulique, fossiles, nucléaire- et la justification de ses multiples installations c’est que l’on progresse chaque année et que la solution va arriver un jour ! En attendant, ces expérimentations coûtent cher et surtout lorsque l’on réalise des grandes fermes solaires (par définition intermittentes), on fragilise les réseaux existants et cela coûte une nouvelle fois très cher ! Il faut donc se montrer raisonnable et privilégier l’utilisation du solaire pour les circuits courts, individuels, petites collectivités avec une possibilité d’appel au réseau existant sans avoir à le reconstruire entièrement.
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Il fallait subventionner le solaire pour que cela bouge, il ne faut pas en déduire que la rentabilité est arrivée, le solaire ne permet pas d’obtenir aujourd’hui une énergie abondante, bon marché et assurée pour une humanité qui s’est habituée à disposer d’instruments pilotables et qui n’a pas encore réussi à universaliser cette pratique : une partie de la population n’a ni eau ni énergie.
Mots-clés : écologie, énergies renouvelables, photovoltaïque, énergie solaire
Thématiques : Environnement
Connu / https://twitter.com/AndreJoffre2/status/1267352381408280576
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Andre Joffre @AndreJoffre2 · 21h
Énergie renouvelable: la chute des prix dope les espoirs de l’industrie du solaire. Pour Loïk Le Floch-Prigent ce qui est fait [dans le solaire] est passionnant et va rejeter tout les matériels actuels dans la poubelle de l’histoire…technico-industrielle.
Sa photo - 0 - 1 - 4
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Ndlr : si les plantes ont un bon rendement, qu'attend-on pour pousser leur usage ? & le gazou reflète-t-il bien le texte ? j'ai des doutes, excès de confiance ? Propagande ? à suivre ACT
QUI SOMMES-NOUS ?
En 1755, Rousseau écrivait : « Il est certain que les peuples sont, à la longue, ce que le gouvernement les fait être ». Qu’est donc devenu notre peuple si l’on regarde notre histoire récente ? Notre République est-elle vraiment à la hauteur de ses promesses ? Sans nier le mouvement de l’Histoire, fait de progrès, de reculs et d’ambiguïtés, une part importante de l’idéal républicain apparaît aujourd’hui inachevée et parfois menacée.
C’est pourquoi nous souhaitons, intellectuels, chercheurs, fonctionnaires, travailleurs du privé ou du public, réinvestir l’idée d’une raison républicaine partagée et d’un bien commun à l’humanité, à travers la promotion d’idées rassemblées autour du projet central qu’est pour nous la reconstruction écologique et démocratique de nos sociétés, dans toutes ses composantes économiques, sociales et institutionnelles. L’institut Rousseau se veut un laboratoire d’idées attaché à cette mission et ouvert à des personnes d’horizons variés. Nous plaçons notre effort de réflexion sous la figure de Jean-Jacques Rousseau qui faisait de la souveraineté du peuple, et de la volonté générale fondée sur un libre exercice de la raison, notre chemin vers la modernité.
Mais nous sommes conscients que la raison moderne doit aussi faire face à ses contradictions. Notre rationalité économique nous a conduits à créer les conditions de destruction de notre habitat naturel et notre action menace l’équilibre du vivant. Notre rationalité démocratique fondée sur la représentation a laissé s’installer une désaffection croissante des citoyens pour la chose publique, qui se sentent tenus à l’écart et n’ont plus confiance dans leurs dirigeants. La colère sociale monte, conduisant à des postures de rejet et de repli. L’État, pilier de notre modèle républicain et de notre cohésion sociale, est affaibli, morcelé, concurrencé par des intérêts privés et, parfois, soumis à eux. L’économie, la monnaie et le budget sont de plus en plus gouvernés par des lois qui les retirent du champ politique, et donc du domaine de la décision collective, ce qui nous rend incapables d’affronter les trois grands défis du XXIe siècle : démocratie, justice sociale et reconstruction écologique de nos sociétés.
Au moment où l’humanité est, face au changement climatique, à une heure critique de son histoire, une action collective assumée et réfléchie nous paraît pourtant nécessaire pour répondre à ces défis. Notre objectif est donc de formuler des propositions visant à renouer avec une idée rigoureuse de l’intérêt général, notamment en nous appuyant sur la notion de biens communs, ainsi qu’avec la promesse d’émancipation des Lumières par l’éducation et la justice. Dans cette réflexion, nous souhaitons promouvoir des modes de gouvernance plus collectifs, soucieux d’impliquer les citoyens et de garantir leur confiance dans le temps, en même temps qu’il nous faut un regard neuf sur les phénomènes naturels, politiques et sociaux qui nous entourent. Nous nous fixons comme exigence que de grandes idées doivent servir de guides à de grandes réalisations, ancrées dans le réel. Le but de notre réflexion est ainsi de fixer un cap autant que de décrire les moyens pour l’atteindre.
Nos travaux
- Décentralisation et organisation territoriale : vers un retour à l’État ?
- Comment financer une politique ambitieuse de reconstruction écologique ?
- Affranchir l’agriculture des pesticides, enjeu central de la transformation agricole
- États-Unis : L’éveil de la gauche
- Listes citoyennes, municipalisme : Quelle démocratie locale après les gilets jaunes ?
Comment reconstruire ?
L’Institut Rousseau a été fondé le 4 mars 2020 lors d’une soirée qui a réuni quelque 500 personnes. Une semaine plus tard, cet événement aurait été impossible. En ce mois de mars 2020, la vie sociale s’est soudainement arrêtée, la peur est apparue et certains des dogmes qui régissaient notre vie économique et sociale se ...
- Notre système de santé après le covid-19 : réussir le changement de paradigme
- Droits de Tirage Spéciaux, Covid-19 et environnement : The time is now, the question is how ?
- Sortir vite et durablement de la crise économique en utilisant la création monétaire et l’annulation de dettes
- Vers un « Nouvel ordre écologique international »
- Ce qui doit échapper à la logique de la mondialisation : quelle méthode pour identifier les secteurs stratégiques de l’économie ?
- Pour une couverture totale de l’activité partielle
- Gérer les grandes infrastructures dans l’intérêt commun en période de crise
- Réduire la vulnérabilité de notre économie aux aléas des marchés financiers
- Retour sur le « retour de l’État »
L'ÉQUIPE
Conseil d'administration
Gaël Giraud Président d'honneur ; Nicolas Dufrêne Directeur de l'Institut Rousseau ; Antoine Rouillard-Pérain Trésorier ; Louis Hervier Blondel Directeur de la communication ; Maëlle Gélin Responsable du recrutement ; Morgane Gonon Responsable du recrutement ; Lenny Benbara Responsable de la publication ; Benjamin Morel Directeur des études ; Chloé Ridel Directrice des partenariats ; Antoine Cargoet Affaires générales ; Pierre Gilbert Affaires générales ; Anastasia Magat Affaires générales
Conseil scientifique
Ophélie Coelho ; Claire Durrieu ; Fabien Escalona ; Arnaud Iss ; Nathan Sperber ; Mohamed Sadoun ; Benjamin Lemoine ; Christophe Ventura ; Benjamin Morel Directeur des études ; Léa Lugassy ; https://www.pacte-grenoble.fr/membres/jean-francois-ponsot Jean-François Ponsot ; César Dugast ; Thomas Branthôme ; Chloé Ridel Directrice des partenariats ; Maurice Tastet
MENTIONS LÉGALES Institut Rousseau
Directeur : Nicolas Dufrêne Contact : contact@institut-rousseau.fr Hébergeur : 1&1 Internet SARL
Le coronavirus est désormais un sujet mondial ; le professeur Raoult, l’homme dont tout le monde parle alors que l’angoisse monte. Son étude sur la chloroquine déchaîne les passions. Et suscite de vives critiques. Le deuxième épisode de notre enquête.
Lire le premier épisode de notre enquête : L'agent provocateur https://www.lemediatv.fr/articles/2020/chloroquine-la-molecule-qui-ma-rendu-fou-lagent-provocateur-1-9cOL7HrnQOuHQwrNKtaNYQ
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À l’évidence, les talents divinatoires du professeur Raoult - qui lui valent d’être aussi comparé à Claude Allègre, autre « grande gueule » et scientifique reconnu à s’être fourvoyé sur le climat - sont peu fiables. Mais ce manque de pif quand il sort du cadre et cette passion pour la controverse suffisent-il à démonétiser le praticien quand il administre et expérimente une molécule qu’il connaît parfaitement, sur un phénomène (les virus) dont il est un spécialiste ? Et son allure et ce verbe qui détonnent dans un milieu où on pèse ses mots à la virgule près justifient-ils de le brûler en place publique au bûcher des imposteurs ?
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Avec 700 collaborateurs qui exercent dans des laboratoires ultramodernes, son institut est une fourmilière foisonnante. Le patron n’est pas au quotidien le nez sur le microscope de ses chercheurs, au jour le jour, des heures durant. Il supervise ce travail et le cosigne à la sortie. Cette boulimie de publications lui permet donc de figurer en excellente place dans les classements des scientifiques les plus cités.
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quelques-uns, beaucoup plus rares, se concentrent sur l’analyse de son étude. Pour la passer au crible de critères scientifiques, et uniquement scientifiques. Étude contre étude, interprétation contre interprétation, science contre science. Christian Drosten est l’un de ceux-là. La contre-étude qu’il livre est sévère pour les résultats qui fondent la « thèse Raoult » et soudent son camp.
Depuis le début de la crise sanitaire, le chef du département de virologie de la Charité de Berlin s’est imposé outre-Rhin comme une figure scientifique de premier plan. Sa popularité est telle que certains, à 48 ans, lui président un avenir politique radieux au pays des chanceliers, une fois la crise sanitaire passée. Depuis le 26 février dernier, la radio-télévision publique allemande diffuse un entretien quotidien du « virologue du peuple » dans un podcast extrêmement suivi.
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Si « la chloroquine est un médicament bien connu », explique-t-il, « il n’est pas sans effets secondaires ». « On sait depuis longtemps qu’elle est efficace contre beaucoup de virus qui ont des évolutions similaires à ceux des coronavirus », constate le Berlinois. Insuffisant néanmoins pour conclure « qu’il suffit de donner la même substance à un patient pour qu’il soit aussitôt guéri. C’est beaucoup plus compliqué ». Pour le médecin de la Charité, avaler de la chloroquine ne suffit donc pas. « Ce n’est pas aussi simple, répète-t-il ce 19 mars, il faut amener le médicament à l’endroit où se trouve le virus, dans les poumons ». Là « où le virus se reproduit ». ... « Ce qui est mesuré ici, c’est la concentration du virus dans la gorge, où il disparaît de lui-même au bout des 10 premiers jours, pas dans les poumons où se développe la maladie »
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« c’est uniquement la charge virale dans les poumons qui [est] corrélée à l’évolution vers la forme grave de l’atteinte respiratoire »
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Mon ami allemand, qui m’a alerté sur l’intervention de l’homme de la crise à Berlin, a un avis tranché sur le sujet. Pour lui, la messe est dite, l’énorme espoir suscité par l’annonce du protocole pratiqué à Marseille en ressort ébranlé. Le professeur Raoult est-il ce personnage que certains décrivent ? Cet affabulateur que ceux-là veulent voir en lui ? Je connais son histoire et son parcours. Et d’autres réfutent ces arguments, par ailleurs.
Qui croire ?
Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.
Connu / https://twitter.com/guenotmichel/status/1247820221609578496
guenot michel @guenotmichel - 0 - 3 - 6
Ndlr : cette analyse semble convainquante dans la mise en évidence du manque de crédibilité de l'étude. À suivre ACT
David Djaiz est haut-fonctionnaire. Il vient de publier Slow Démocratie, un essai dans lequel il essaie de réhabiliter le cadre national comme cadre essentiel de la démocratie et levier fondamental pour maîtriser la mondialisation. Il y décrit avec minutie les effets de la mondialisation sur la cohésion territoriale, l’urgence climatique et les processus démocratiques. Entretien par Lenny Benbara. Retranscription par Brigitte Ago et Dany Meyniel.
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première phase débute dès les années 70 ... mondialisation réglementaire ... seconde phase de la mondialisation quelque part autour de 1989 ... chute du mur de Berlin ... révolution technologique avec le développement des technologies de l’information et de la communication. Conjuguée à la révolution de la conteneurisation dans le transport maritime ... baisse des coûts ... Des chaînes de valeur globalisées se mettent en place ex. iPhone ... Tim Cook, l’actuel PDG d’Apple, est un logisticien ; ce n’est pas un hasard ... La mondialisation fragilise le travail intermédiaire, et donc la classe moyenne dans les pays industrialisés, mais en même temps elle offre des machines peu chères qui permettent aux industriels de remplacer les travailleurs par des machines.
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troisième phase aggravation des fractures territoriales ... L’économie de la connaissance, les manipulateurs de symboles, les centres de conception se concentrent dans les grandes métropoles, profitant au maximum des effets de rente d’agglomération. Ex. Renault ... la crise des finances publiques de 2010, qui arrive après la crise de 2008, a mis à mal cette solidarité invisible : les ressources publiques étant désormais sous contrainte, la solidarité naguère invisible devient de plus en plus visible et de moins en moins acceptée.
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effet positif dans l’absolu, au sens où elle a fait sortir de la pauvreté absolue des centaines de millions voire des milliards de personnes et qu’elle a réduit les inégalités entre nations.
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gouvernement mondial ou fédération européenne, projets à l’arrêt ... 90 % des sondés dans soixante pays du monde environ se disent attachés à l’idée nationale ... La vraie surprise ... plus attachés à leur identité nationale qu’à leur identité locale ... incapacité à voir que le sentiment national est une socialisation qui se construit sur plusieurs siècles, fondée sur un substrat structurel : une langue, une culture, des valeurs partagées. Ce n’est qu’ensuite qu’il se donne un projet politique – en l’espèce le projet républicain. ... à l’arrivée une montée sans précédent du nationalisme autoritaire ... montée des inégalités, des fractures dans les sociétés, bref des politiques néolibérales qui ont généré contre elles du ressentiment
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urgent de construire un discours beaucoup plus raisonnable qui ne serait pas basé sur l’antagonisme entre la mondialisation et la démocratie, qui accepterait le fait national mais inventerait une nouvelle phase de la mondialisation ... Les États deviendraient les écluses capables de décider démocratiquement dans quelles circonstances une intégration économique plus approfondie est bonne ou pas ... mettre des barrières au commerce international sous la forme d’un ajustement carbone aux frontières par exemple, ou en renégociant assez durement les traités de libre-échange ... les défis territoriaux et immobiliers rendent nécessaire une instance qui fasse prévaloir un intérêt général au-dessus des situations locales, qui soit capable de redistribuer des richesses entre des territoires qui ont tendance à les concentrer et des territoires plus en difficulté. Cette instance, c’est l’Etat-nation ... redistribution à la fois entre les individus et entre les territoires
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En revanche donner davantage d’autonomie aux autorités locales / des dépenses d’allocation / projets locaux d’aménagement / proximité avec les problèmes des habitants ... l’économie sédentaire ... agriculteurs aliments frais + services environnementaux ... artisanat / rénovation thermique ... emplois non délocalisables
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re-politiser l’Europe, mieux connecter toutes ces institutions européennes à la vie démocratique ... Aux États-Unis, l’anti-trust a été capturé par des lobbys et des intérêts industriels divers, qui ont petit à petit affaibli toutes ses défenses immunitaires et ont mené à la constitution de gigantesques oligopoles ... d’accord avec Thomas Philippon : la politique anti-concentration européenne ne mérite pas l’excès d’indignité qu’on lui oppose parfois, en revanche je n’arrive pas à me satisfaire d’un système où le citoyen n’a pas son mot à dire ... une Europe-puissance, une Europe des biens publics, etc. car il est nécessaire de passer à l’échelle dans un certain nombre de domaines. Il faut simplement qu’elle soit mieux connectée au fait national.
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décélération sélective ... si démondialiser ça veut dire re-nationaliser intégralement les économies, nous sommes face à une impossibilité, qui découle de l’incompatibilité de cette proposition avec une économie de la connaissance hyper-liquide, hyper-fluide, et en même temps hyper-industrielle ... on se dirige en réalité vers une régionalisation des chaînes de valeur, parce que les coûts de l’énergie et donc les coûts de transport vont fatalement augmenter / conscience écologique ... être moins naïves aussi dans les relations avec leurs partenaires économiques que sont la Chine et les États-Unis ... passer des accords de réciprocité / une partie de la valeur ajoutée locale
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Le populisme est assimilé dans l’ouvrage à un courant de droite radicale, alors que ce phénomène peut prendre différents aspects. Il traduit justement ce désajustement entre les lieux de la prise de décision et les lieux d’élaboration démocratique avec cette volonté de Take back control. Est-ce-que la solution ne résiderait justement pas dans une forme de populisme républicain ?
DD – C’est une excellente question : le populisme n’est pas une idéologie, c’est un style caractérisé par la valorisation du bon peuple face à des élites corrompues, un recours assumé à la violence verbale, une exaltation de la force physique, une méfiance vis-à-vis de toutes les médiations comme les partis politiques, une désintermédiation entre le leader « hyperincarné » et la masse, etc.
« La logique de la nation démocratique est une logique affinitaire davantage qu’identitaire. »
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à la question « certains éléments du populisme sont-ils parfois positifs pour re-dynamiser un peuple politique ou re-politiser une action ? », je réponds pourquoi pas. Mais encore faut-il être très prudent
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l’essentiel de la dynamique républicaine : sa capacité à convertir la dynamique des conflits sociaux en une énergie positive qui prend chair dans des lois, dans des institutions. ... On a besoin de puissance publique, on a besoin de biens communs, en conséquence de quoi on a besoin de débats publics ... Le bien commun est le résultat d’une délibération, mais qu’elle puisse se faire sereinement exclut un style politique empreint d’une trop grande violence.
Lenny Benbara est analyste politique et spécialiste de l'Espagne et de l'Italie, ainsi que de la politique européenne. Il est diplômé de l'ENS de Lyon et est économiste de formation. Il a par ailleurs fondé Le Vent Se Lève où il officie en tant que responsable du développement.
TAGS Capitalisme cohésion territoriale david djaiz Europe nation néolibéralisme Populisme République Territoires
Ndlr : si j'ai bien compris, il ne prône pas du tout une démondialisation (mais une décélération sélective) ni la fin du néolibéralisme, mais une économie duale (chaînes de valeur globalisées / économie sédentaire). Il termine en laissant la porte ouverte à un populisme éthique (bien qu'il manque la notion d'oligarchie tout en citant les oligopoles, comme s'il n'allait pas au bout du raisonnement, restant centré sur la notion d'élites) et fait l'éloge du débat pour régler les conflits. CONCLUSION : texte qui ouvre des ponts vers une société vivante et éthique ? À SUIVRE !
Longtemps resté une simple idée de physicien, l’ordinateur quantique, qui promet de révolutionner le calcul, devient une réalité de plus en plus tangible. Dans quelques années, les premières machines capables de surpasser les ordinateurs classiques devraient faire leur apparition.
Mots-clés ordinateur quantique, intrication, superposition, Calcul, décohérence, Algorithmes, qubit
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Auteur Julien Bourdet
né en 1980, journaliste scientifique indépendant. A notamment travaillé pour Le Figaro et pour le magazine d’astronomie Ciel et Espace. Il collabore également régulièrement avec le magazine La Recherche.
Imaginé au début des années 1980 par le Prix Nobel de physique Richard Feynman, le concept d’un tel ordinateur devient aujourd’hui de plus en plus une réalité. « Nous vivons actuellement une époque charnière où les industriels, comme Google ou IBM, s'emparent du sujet qui était resté jusqu’ici l’apanage des laboratoires de recherche et cela promet de nous faire passer des caps technologiques majeurs », se réjouit Tristan Meunier, de l’Institut Néel1. Même son de cloche pour Eleni Diamanti, du Laboratoire d’informatique de Paris 62. « Dans les prochaines années, on disposera d’ordinateurs quantiques suffisamment performants pour battre nos ordinateurs traditionnels sur certains problèmes. »
La puissance de la superposition et de l’intrication
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La vitesse de calcul des algorithmes quantiques
... en 1994, le mathématicien américain Peter Shor, du MIT, présente un algorithme avec lequel il serait possible de factoriser n’importe quel nombre, c'est-à-dire le décomposer en un produit de nombres premiers, en un temps record. ... en 1997, Lov Grover, des laboratoires Bell, démontre avec son algorithme qu’un ordinateur quantique pourrait considérablement augmenter l’efficacité des algorithmes classiques utilisés pour la recherche d’informations sur une base de données. ...
L’accumulation de qubits
... en 2003, Rainer Blatt, de l’université d’Innsbruck, en Autriche, a réalisé la première porte logique à deux qubits en utilisant des ions calcium, un dispositif clé pour pouvoir effectuer des opérations en couplant les qubits entre eux. ... la plus belle prouesse calculatoire, elle a été accomplie en 2012 par une équipe de l’université de Bristol, en Angleterre, qui est parvenue à factoriser 21, soit à montrer que ce nombre se décompose en 3 fois 7, grâce à un dispositif photonique. Certes la performance est modeste, mais elle représente une démonstration de principe de l’algorithme de Shor, dont la puissance devrait se révéler pour des nombres beaucoup plus grands. ... « pour être performant et présenter un intérêt, un ordinateur quantique devra comporter un grand nombre de qubits. Pour les problèmes de factorisation par exemple, il faudra en coupler un millier, au bas mot », précise Simon Perdrix, du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications3.
Le frein de la décohérence
... « Pour qu’un ordinateur quantique fonctionne, il faut que ses qubits conservent leurs propriétés quantiques le temps du calcul. Or, du fait des interactions avec l’environnement (champ magnétique, lumière, agitation thermique...), tout pousse un système quantique à perdre ses propriétés. Et cela est d’autant plus vrai que le système contient de qubits », explique Sébastien Tanzilli, de l’Institut de physique de Nice4 et qui représente la France au sein du Quantum Community Network, le comité chargé de piloter l’initiative européenne Quantum Technologies Flagship. ... Actuellement, le record du nombre de qubits intriqués est de 20. ...
Des implémentations prometteuses
... les ions piégés ... les circuits supraconducteurs ... les spins d’électrons dans le silicium ...
L’indispensable correction d’erreur
...
Ndlr: semble bien fragile... suivre ACT
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Nous avons tous hoché gravement la tête quand on nous a offert un bougeoir en plastique en forme de chaussure... "comment ai-je pu vivre sans jusque là !" À l'étude des objets qui nous entourent, de leur avenir de déchets et de comment ils ont été produits, on peut reconstituer tout ce monde de gaspillage organisé : le productivisme. On peut aussi déconstruire pour imaginer d'autres règles. Un monde sans objets inutiles, sans déchets, sans gaspillage, une utopie !
Avec :
- Charlotte Girard, co-responsable du programme de la France insoumise
- Jérémie Cavé, auteur du livre "la ruée vers l'ordure" et d'une thèse "La gestion disputée d’un mal public impur : Économie politique des ordures"
- Olivier Balzer, trésorier de la CGT des douanes en pointe sur la lutte contre le trafic mondial de déchets
- Mathilde Panot, députée LFI
- Tifen Ducharne, conférencière gesticulante "Déchets et des hommes" et co-animatrice du livret déchets de la France insoumise
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Actualités et politique
49 commentaires
ABL 75
il y a 1 jour
Il faudrait un pôle industriel public ou des partenariats, en tous les cas une action d'envergure pour proposer des équipements électroménagers et numériques durables, réparables et de bonne qualité, voir même éthique...
ndlr :
idée de wiki / réponse à nos besoins et recyclage, déchets, etc ACT
ndlr :
- ont cassé Yannick Jado et les militants écolos "incapables de réalisme économique et de faire des études, etc"
Je ne partage pas le fédéralisme européen des verts, ni pas mal de sujets, mais ces affirmations sont infirmées par ex sur le dossier nddl où les opposants ont su valoriser des études alternatives qui se sont avérées bien plus pertinentes. - co2ma se macronise-t-elle de plus en plus ? à suivre ACT
- ex de grenoble ++ /transport multimodal vélo transports en commun, pde ? échanges des bonnes pratiques,
Favorit
L'hydrogène tend à s'imposer comme un vecteur d'énergie d'intérêt majeur pour l'avenir, tant pour la production et la gestion de l'énergie que dans le domaine des transports. Il est depuis plus de quinze ans le fer de lance de la fédération de recherche FCLAB, installée à Belfort, qui travaille sur les systèmes hydrogène-énergie. C'est là que la mise au point de générateurs électriques à hydrogène a été menée sous la houlette de Sébastien Faivre. Un pari réussi : l'ingénieur, après avoir validé le concept et démontré la fiabilité et l'efficacité de la technologie grâce à la construction de prototypes, a créé une start-up pour le développement et la commercialisation de ses produits. Née en septembre 2017 après trois ans de maturation, H2SYS est la première entreprise issue des activités de la fédération FCLAB, et compte une dizaine de salariés.
Les groupes électrogènes H2SYS sont développés sur une architecture hybride et sont équipés de cartes électroniques pilotant la production de l'énergie en temps réel, en fonction des besoins de l'utilisateur et des ressources du système. La pile à hydrogène, cœur du dispositif, transforme en électricité l'hydrogène stocké dans des bouteilles ou des réservoirs hydrures. Les batteries électriques permettent d'absorber les variations de puissance et assurent le relais pour répondre aux besoins instantanés. C'est le logiciel développé par H2SYS qui choisit à chaque instant le mode de production et l'apport de la pile et / ou de la batterie dans la réponse électrique. Festivals et rencontres sportives en plein air, travaux publics sur routes de campagne ou secours électrique pour de petites installations, tous les lieux et activités de la vie quotidienne peuvent recourir à l'assistance des générateurs électriques à hydrogène H2SYS, qui outre leurs performances, ne produisent aucune pollution et sont entièrement silencieux.
Une cérémonie a été organisée à Belfort le 20 juin pour valoriser le capital hydrogène de la région et les résultats obtenus par le FCLAB, première structure de recherche française sur les systèmes hydrogène-énergie. L'occasion de braquer les projecteurs sur H2SYS, ainsi que de mettre à l'honneur Daniel Hissel, directeur de la fédération, qui a reçu fin 2017 la prestigieuse médaille Blondel.
Carbon Ingen’R Bugeat Viam (CIBV) : quand la réalité dépasse la fiction !
...
Ce projet de pellets torréfiés permet en plus de réhabiliter une zone industrielle inoccupée et polluée, tout en dopant la création d’emplois locaux, au moins 17 personnes nous dit on.
Telle est la question que se posent bon nombre de personnes qui n’ont soit pas lu le dossier d’étude d’impact (fort indigeste au demeurant) soit pas compris les effets négatifs et cumulés en cascade d’un tel projet tant autour de Bugeat (installation classée oblige), que sur l’ensemble de la zone d’approvisionnement en bois à 80 km de rayon.
Une enquête publique bâclée et un déni de démocratie
L’enquête publique n’a eu lieu que sur les communes de Bugeat et Viam alors même que tout le Parc de Millevaches, et au-delà les territoires de Corrèze et des Combrailles sont tout autant concernés par la zone d’approvisionnement en bois.
L’enquête publique contrairement à l’habitude a mobilisé très largement la population lors de l’unique réunion publique organisée par le commissaire enquêteur, en séance en mairie, comme sur les registres d’enquête internet ou papier (presque 200 pages de registre au final).
De très nombreux positionnement bien argumentés et chiffrés ont montré toute l’incohérence de ce projet localement, tant du point de vue économique qu’écologique et social.
Pour autant, l’avis final du commissaire enquêteur a été tout à fait favorable au projet présenté et ce malgré toutes les lacunes et omissions relevées par les habitants, associations constituées et professionnels de la filière bois.
Un projet d’ICPE1 localement aberrant pour la santé des populations
Nous avons affaire dans ce cas à un gros projet industriel qui va accueillir sur zone au moins deux industriels, Carbon Ingen’R pour la production de pellets torréfiés et Lyaudet pour le broyage de souches.
Ces deux activités relèvent logiquement du régime ICPE mais seule l’activité de production de pellets a fait l’objet d’un dossier d’étude d’impact et d’une enquête publique.
Par ailleurs, le site situé au vent du bourg de Bugeat à seulement 1,5 km va nécessairement générer de nombreuses nuisances à la population : bruit des broyeurs, poussières, trafic poids lourds, émissions de gaz de combustion, pollution des eaux.
La qualité de l’air extérieur qui était jusque là un des bienfaits du plateau va sérieusement être impactée dans le périmètre immédiat du projet et notamment dans Bugeat et dans les villages proches. Potentiellement le centre sportif de Bugeat pourrait même ne plus accueillir de sportifs de haut niveau. Le bruit sera aussi une très forte nuisance régulière autour du site.
Un projet totalement fou pour la préservation et l’amélioration des forêts
Il y avait déjà beaucoup à redire sur la gestion des forêts en Limousin et sur le plateau de Millevaches en particulier, mais avec ce projet censé ramasser tous les andains de branches et les souches des arbres abattus, on atteint là le summum de l’incohérence en matière de gestion forestière.
La forêt est par essence un immense moteur à recycler le carbone et donc à recycler la matière végétale. C’est son fonctionnement normal qui se réalise grâce à une myriade d’espèces (insectes, champignons, bactéries, oiseaux, …) qui jouent toutes un rôle dans ce recyclage permanent de la matière.
Ainsi prélever toute la biomasse et ne rien laisser au sol est totalement contre nature et ne laissera derrière ces zones que champs de ruines stériles.
Plus grave, avec ce projet on légitime un système très néfaste et court-termiste de gestion de la forêt, celui de la plantation suivie ou précédée de la coupe rase ou coupe à blanc.
Ce ne devrait pas être le mode courant de gestion de la forêt mais plutôt l’exception or en Limousin, ce système est devenu quasiment le seul système mis en pratique. A contrario, la gestion pérenne des forêts en futaies irrégulières est totalement marginalisée.
Le broyage des souches va renforcer et intensifier encore un peu plus cette logique mortifère, car jusque là les souches n’étaient pas toujours prélevées, parfois, les replantations étaient faites en laissant les souches en place. Les rotations de coupes sur les parcelles risquent encore d’être raccourcies de ce fait, alors qu’on coupe déjà les douglas à 35 ans, quand il faudrait les laisser pousser au moins jusqu’à 60 ou 70 ans. Les accrus forestiers de bouleaux ou de chênes vont eu aussi subir le même sort à un rythme soutenu pour alimenter des besoins toujours croissants de la filière.
L’eau et les sols fortement impactés, une acidification accrue à prévoir
De même puisque nous sommes en contexte granitique, les sols acides sont peu fertiles et l’eau est déjà très acide, phénomène renforcé par la pollution mondiale et les pluies acides associées.
Le maintien de la matière organique dans les sols est le moyen le plus simple de limiter cette acidification qui va croissant depuis 50 ans sur le Massif Central et tous les massifs granitiques.
Ainsi, prélever les souches va faire descendre encore le pH de l’eau qui est déjà critique (pH<4,8) dans certaines communes, où des captages sont particulièrement touchés par la présence d’aluminium toxique dans l’eau. On frise parfois un niveau égal à trois fois la concentration maximale recommandée en aluminium dans l’eau (niveau OMS fixé à 200 µg/L) or ces communes n’ont pas conscience qu’avec ce genre de projet industriel, le problème va encore s’accroître rapidement.
On proposera alors sûrement aux communes des systèmes coûteux de traitement de l’eau alors même qu’il suffirait d’avoir des pratiques en adéquation avec les contraintes et caractéristiques du territoire.
Il serait possible de continuer encore la liste des impacts à prévoir d’un tel projet, sur le plan touristique, paysager, forestier, …
Manifestement les élus locaux ne l’entendent pas ainsi puisque ravis de voir arriver ce beau projet, ils se sont même constitués en association pour le défendre. On croit rêver… ou plutôt être en plein cauchemar.
L’avenir dira qui avait raison …. et si l’expression des habitants fortement mobilisés contre ce projet, mais qui fut aussi très stigmatisée, n’était pas au final l’avis le plus éclairé et pertinent pour préserver la vie et un avenir possible sur ce territoire.
1Installation Classée pour la Protection de l’Environnement
Jean-Jacques Gouguet, professeur émérite d’économie et d’aménagement du territoire de l’Université de Limoges et président de Sources et Rivières du Limousin a adressé en début d’année sa démission du Conseil scientifique du parc au président du PNR Millevaches.
Cette démission n’a pas été la seule dans ce contexte : un autre membre du Conseil scientifique ainsi que le chargé de mission « forêts » du PNR ont également pris le large. Nous reproduisons ici la lettre de démission de Jean-Jacques Gouguet
« Après mûre réflexion et discussion hier en conseil d’administration de Sources et Rivières du Limousin, j’ai pris la décision de démissionner du conseil scientifique du PNR Millevaches.
La première raison est l’instrumentalisation du conseil scientifique dans la contribution du Bureau du parc à l’enquête publique concernant le projet CIBV qui est inadmissible. Il est affirmé en effet, pour justifier la position favorable au projet du Bureau, que le conseil scientifique « a été mobilisé depuis près d’un an sur ce dossier afin d’étudier les documents disponibles relatifs au projet, et d’éclairer les instances du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin en charge de ce dossier ». Je rappellerai simplement que j’avais envoyé la proposition suivante : « Il me semble donc que nous avons besoin d’une étude d’impact globale et non pas d’une étude d’impact limitée à une unité de production. Cela peut être intégré dans le débat préconisé avec l’absolue nécessité de participation réelle du public. Pourrait-on préconiser une vraie conférence de citoyens ? ». Tout cela est resté lettre morte : on a une pseudo étude d’impact purement ponctuelle ; la concertation « à la française » fait sourire.
La seconde raison provient du non respect de la devise adoptée à l’initiative du CORP* pour définir les PNR : « Une autre vie s’invente ici ». Or sur le territoire du PNR Millevaches
Nous venons d’échapper à une poubelle nucléaire
Il y a déjà un élevage industriel de bovins
La gestion et l’exploitation de la forêt est calamiteuse.
On rajoute une unité industrielle de destruction des sols et de la biodiversité (coupes à blanc et enlèvement des souches). Tout cela fait beaucoup et j’ai une réputation académique à défendre. Par ailleurs, ce n’est vraiment pas ma conception de la devise « Une autre vie s’invente ici. »
Le 17 janvier 2018
Jean-Jacques Gouguet
- Conseil d’orientation, recherche et prospective de la fédération des PNR
ndlr : impartial ?
"Il a publié 7 livres dont un ouvrage de référence sur l’énergie en 2 volumes: Le Monde et l’Énergie. Enjeux géopolitiques (Éditions Technip)." = >> doutes car Technip est une des principales sociétés mondiales d'ingénierie pétrolière, ce qui le place en >>risque de conflit d'intérêt. Mais n'enlève rien à ses démonstrations comme dans http://pgenergie.blogspot.com/ Cela aide juste à prendre la mesure du défi de l'objectif "laisser les énergies fossiles dans le sol"... Notre "cadeau aux générations futures", celui qui a le plus de sens malgré les difficultés ! En conséquence, la seule question est : comment imposer ce choix à la filière énergétique mondiale ?
conclusion : les pesticides sont identifiés comme la cause prépondérante mais parmi d'autres, donc multifactoriel
ndlr : date de maj ? ACT
Rapporteur.e.s
- Pascale COTON Groupe CFTC
- Geneviève ROY Groupe des entreprises
Date de la saisine 09/05/2017
Date du vote 24/10/2017
Les séparations parentales concernent un nombre croissant de familles et les situations de recomposition familiale sont plus nombreuses et plus diverses. Tout type d’union confondu (mariages, PACS, unions libres), près de 350 000 couples se séparent, soit in fine un couple sur trois.
au 22/12/16 : 12 en activité et 4 en création