« Femme », « climat »... Trump interdit des mots dans les articles scientifiques / Reporterre
Les scientifiques étasuniens doivent désormais bannir tout un lexique environnemental et social de leurs travaux, ...
1,61 M d’abonnés - 9,8k+ - 159 558 vues - 5 928 commentaires ✪ Priorité aux membres le 8 février 2025
Want to restore the planet’s ecosystems and see your impact in monthly videos? The first 200 people to join Planet Wild with my code SABINE2 will get the first month for free at https://planetwild.com/r/sabinehossen...
If you want to get to know them better first, check out their latest mission, where they go on an insane journey to save the most trafficked mammal on the planet. https://planetwild.com/r/sabinehossen...
With the Trump administration fully in control of the U.S., it appears that the tides are changing in the climate change discussion. The White House has already withdrawn from the Paris climate agreement, Trump wants to end what he’s calling “the green new scam,” and corporations around the world are abandoning their carbon neutrality pledges. How will this affect the climate change situation? Let’s take a look.
#science #sciencenews #climate #politics
Daily Science News with Sabine
de Sabine Hossenfelder
7:52
The Wave-function of the Universe Might Finally Be Calculable
de Sabine Hossenfelder
12:47
Our insane journey to save the pangolin
de Planet Wild
Tr.:
Transcription
Nous sommes en 2025 et le vent tourne autour du changement climatique. Il me semble que ce sera l’année où nous arrêterons d’essayer d’empêcher que cela se produise et où nous nous concentrerons plutôt sur notre adaptation.
Donald Trump est de retour à la Maison Blanche et il est sérieux. Il a déjà retiré les États-Unis de l’Accord de Paris et annoncé qu’il mettrait fin à ce qu’il appelle la « nouvelle arnaque verte » et qu’il investirait plutôt dans les routes, les ponts et autres infrastructures. "Et nous allons percer, bébé, forer."
Pendant ce temps, les Européens ont peur de prendre du retard dans la concurrence internationale, et les entreprises mondiales ont fini de prétendre qu’elles se soucient de la neutralité carbone. L’année dernière déjà, en mars, Shell avait abandonné son objectif de réduire les émissions de carbone de 45 % en invoquant « l’incertitude quant au rythme du changement dans la transition énergétique ». En octobre, Reuters a rapporté que « BP avait abandonné son objectif de réduire la production pétrolière » et, de manière très révélatrice, que « les actions de BP étaient en hausse de 0,8 % ».
La raison probable pour laquelle les entreprises de combustibles fossiles abandonnent leurs objectifs climatiques est qu’elles s’attendent à une augmentation de la demande. De nombreuses sociétés multinationales, dont Gucci, Nestlé et Easyjet, ont revu à la baisse leurs ambitions de réduction des émissions de carbone. Il n’est pas difficile de deviner pourquoi :
la neutralité carbone n’aide pas leur entreprise.
Les énergies fossiles reviennent donc à la mode et le secteur financier en subit également les conséquences. Le signe le plus clair est que l’Alliance bancaire Net Zéro est en train de s’effondrer. Il s’agit d’un groupe de banques qui « se sont engagées à aligner leurs activités de prêt, d’investissement et de marchés de capitaux sur des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050 ». En décembre, Goldman Sachs a quitté l’Alliance, suivi de Bank of America, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup et JP Morgan.
Un récent rapport de ShareAction, une organisation caritative qui soutient les investissements responsables, a révélé que les efforts de décarbonisation déployés par 18 grandes banques européennes, dont HSBC et Barclays, sont en deçà de leurs objectifs et je soupçonne que ces banques cesseront bientôt de prétendre qu'elles s'en soucient. Le 13 janvier, l'initiative Net Zero Asset Managers, l'un des plus grands groupes d'investisseurs climatiques au monde, a annoncé qu'elle suspendait ses activités en raison des « développements récents aux États-Unis et des différentes attentes des réglementations et des clients ».
La tendance à s’éloigner de la neutralité carbone est évidente, mais elle n’est pas uniquement motivée par des incitations financières.
De plus en plus, elle est motivée par la course à la superintelligence artificielle. Nous avons
beaucoup entendu parler du coût énergétique élevé de la formation en IA, à tel point que certains gars de la Silicon Valley ont prédit qu'ils construiraient une usine à gaz de 100 gigawatts pour alimenter leur intelligence surhumaine.
Cela prendra un certain temps avant de devenir réalité, mais ce qui s'est déjà produit l'année dernière, c'est que la société mère de Google, Alphabet, qui déclarait depuis 2007 vouloir être neutre en carbone, a mis fin à son programme de neutralité carbone. La raison pour laquelle ils citent est que la croissance de leurs centres de données d’IA a rapidement augmenté leurs émissions de carbone. Et je suppose qu’ils ont compris maintenant pourquoi s’embêter à essayer. Meta n'a pas encore abandonné ses objectifs, mais les rapports indiquent, sans surprise, qu'ils ont du mal à atteindre leurs objectifs, et je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant qu'ils abandonnent officiellement.
Que Trump ne croit pas au changement climatique est logique, car au moment où les choses commenceront à tourner en enfer, il sera mort. Mais il reflète le point de vue de ceux qui ont voté pour lui. Selon Pew Research, seuls 12 % des Républicains pensent que la lutte contre le changement climatique devrait être une priorité absolue, tandis que 84 % pensent qu'il est important de renforcer l'économie.
On pourrait penser que le nouveau copain de Trump, Elon Musk, pourrait l'aider à voir la lumière. Hélas, Musk a déclaré que « le risque lié au changement climatique est réel, mais beaucoup plus lent que ne le prétendent les alarmistes ». Et cela est vrai dans le sens où si vous êtes milliardaire, il vous faudra beaucoup plus de temps avant d’en ressentir les conséquences.
Musk a également exprimé son soutien à l'Alternative allemande pour l'Allemagne (AfD),
un parti qui occupe actuellement la deuxième place dans les sondages pour les élections fédérales qui auront lieu fin février. L’AfD veut sortir de tous les accords climatiques et creuser, bébé, chercher du charbon.
Dans son programme officiel du parti pour 2025, l’AfD écrit que « le changement climatique a toujours eu lieu […] La question de l’ampleur de la contribution humaine n’a pas été scientifiquement réglée ». Oui, nous sommes en 2025 et nous avons encore des négationnistes du changement climatique au sein du gouvernement.
Mais cela ne fera pas une grande différence de toute façon. Comme nous l’avons évoqué dans un épisode précédent, les « plans » zéro émission nette de la plupart des pays ne sont de toute façon que des mots vides de sens. Ils sont économiquement irréalisables. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils soient abandonnés et aucune poursuite intentée par les militants du climat ne fera quoi que ce soit à ce sujet. Parce qu’il n’existe aucune institution sur cette planète qui puisse faire appliquer une loi contre des milliards de personnes qui ne peuvent ou ne veulent tout simplement pas changer leur mode de vie. A moins que les IA superintelligentes ne prennent le relais. Ce ne serait peut-être pas si mal.
Oui, donc pour être honnête, je n’ai pas vraiment confiance dans nos gouvernements pour faire les choses correctement.
Mais je suis convaincu que nous pouvons améliorer les choses si nous le faisons ensemble. Cela demande juste un peu d’organisation et de planification, comme ils le font chez Planet Wild. Planet Wild est un groupe de protection de la nature financé par la communauté. Je les ai rejoints l'année dernière et c'était merveilleux de voir le groupe communautaire grandir. Planet Wild se lance chaque mois dans une nouvelle mission pour restaurer les écosystèmes et changer le monde pour le meilleur. Qu'il s'agisse de planter des arbres, de réintroduire des animaux dans les forêts où ils prospéraient autrefois ou d'utiliser des drones pour étudier les baleines bleues, Planet Wild fait une réelle différence pour la préservation de la nature. Et votre argent ne disparaît pas simplement dans un trou noir, ils documentent toutes leurs missions avec des vidéos sur YouTube et sur leur application. Vous pouvez facilement vous inscrire à Planet Wild sur leur application et contribuer n’importe quel montant mensuel, grand ou petit. Tout ce qui vous semble bon. Lors de l'une de leurs nouvelles missions, ils se rendent au Vietnam pour aider les pangolins, l'un des mammifères les plus trafiqués au monde et qui risque de disparaître à jamais. L’équipe de Planet Wild a sauvé, réhabilité puis
relâché des pangolins dans leur habitat naturel. Et si vous faites partie des 200 premières personnes à s'inscrire avec mon code QR ou mon lien, je paierai votre premier mois et ne craignez pas que vous soyez coincé avec eux. Vous pouvez annuler votre adhésion à tout moment. Merci d'avoir regardé, à demain.
Connu / TG le 6/02/25 à 10:43
Le cours du TrumpCoin, le 20 janvier 2025, un cryptoactif lancé à la gloire du président Donald Trump ©AFP - Beata Zawrzel / NurPhoto
Cryptos, intelligence artificielle... Sommes-nous à l'aube d'un nouveau monde ? - Publié le samedi 25 janvier 2025 / On n'arrête pas l'éco
Annonce d'un projet d'IA à 500 milliards, ambition d'une réserve stratégique en bitcoins... Les premiers jours du second mandat de Donald Trump ont été faite d'annonces tonitruantes. Ce samedi, une émission de débat, reportage et décryptage, consacrée au monde dérégulé qui pourrait se dessiner.
Avec
- Alexandre Stachtchenko Cofondateur de la startup Blockchain Partner et président de l'association Chaintech
- Gregory Raymond Cofondateur et rédacteur en chef de The Big Whale, média spécialisé dans le web3.
L'entretien
Un enlèvement digne d'un blockbuster hollywoodien sauf que rien de ce qui est arrivé à David Balland n'est fictionnel. Le cofondateur de l'entreprise de cryptomonnaie Ledger a été enlevé mardi matin, puis libéré le lendemain par le GIGN et hospitalisé pour un doigt sectionné. Son épouse, enlevée également, a été libérée ce jeudi.
Le motif : une demande de rançon de plusieurs millions d'euros en cryptomonnaie. Le secteur des cryptos a révélé cette semaine une face sombre qui fait écho à d'autres récentes histoires d'enlèvements et d'extorsion de fonds. Les professionnels de la tech sont-ils les nouvelles cibles des malfaiteurs ? Pourquoi les transferts d'argent via des cryptos ne sont-ils pas soumis à la même transparence que pour la finance classique ? La démocratisation des cryptoactifs et des cryptomonnaies est-elle envisageable malgré son coût écologique ?
Ce samedi, Alexandra Bensaid reçoit Alexandre Stachtchenko, directeur de la stratégie de la plateforme d'échange de cryptomonnaies Paymium, et Grégory Raymond, co-fondateur et directeur de la recherche du média spécialisé The Big Whale.
Le débat
Trump et ses décrets : nouvelle doctrine et nouvelle ère ? - 2 min
Son investiture n'a pas même une semaine mais le monde avait les yeux rivés sur ses moindres faits et gestes. Des décrets signés à la chaîne jusqu'à son discours au sommet annuel de Davos jeudi soir, Donald Trump compte bien changer l'ordre mondial. Un changement de paradigme marqué par des décisions déjà radicales et passionnées, illustrant le bouleversement étatique, moral et sociétal amorcé en seulement quelques jours. Avec ou contre lui, les Etats se positionnent petit à petit : Poutine dit être prêt à des négociations avec son homologue américain, le frère d'Elon Musk a rencontré hier Giorgia Meloni en Italie.
Alors que Donald Trump fait l'actualité de l'économie, dans quel ère entrons-nous ? Quelle est la réponse européenne ? Est-ce que 2025 signera la fin de la mondialisation ? On ouvre le débat avec Béatrice Mathieu, grand reporter à L'Express, et Anne-Laure Delatte, directrice de recherche au CNRS.
À écouter
Patrice Geoffron : "Trump donne le sentiment qu'il est possible d'entrer et de sortir facilement des accords"
L'invité de 6h20 - 5 min
Le reportage
2025, l'année du grand saut pour les cryptos ? - 8 min
Dans la famille des cryptoactifs, ces jetons numériques au taux instable, le président des Etats-Unis a le sien. A son effigie dans une posture héroïque, l’Official Trump ou $Trump est un même un « memecoin » : il est représenté virtuellement par un mème. S'il n'a aucune utilité et une valeur qui ne repose que sur l'actualité américaine, ce cryptoactif participe pourtant d'une euphorie bien réelle… largement entretenue par Donald Trump qui promet au secteur des règles et des lois plus favorables.
Croissance, souveraineté… Est-ce que l'année 2025 sera celle des cryptoactifs ? Qui sont les français qui détiennent et utilisent des cryptomonnaies ? Notre reporter Mathilde Dehimi a participé à une réunion mensuelle sur les cryptos, en plein cœur de Paris.
À écouter
Bitcoin à 100 mille dollars, Trump rend la monnaie
Le 18/20 · Un jour dans le monde
35 min
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Clés : Économie Société Tech – Web Cryptomonnaies Donald Trump Forum de Davos Croissance économique Accord de Paris - COP 21
L'équipe Alexandra Bensaid, Production Céline Illa, Réalisation Hélène Bizieau, Réalisation Valentin Pérez, Production déléguée Joseph Hascal, Attaché(e) de production Béatrice Mathieu, Journaliste Christian Chavagneux, Journaliste Mathilde Dehimi, Journaliste Anne-Laure Delatte, Chronique
Tr.: ...
spéculation ... on peut tout tracer sur la blockchain ... bitcoin ... TrumpCoin, népotisme, conflit d'intérêt ...
Connu / https://mastodon.top/@rakoo@blah.rako.space/113837309114487898
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rakoo @rakoo@blah.rako.space
Allez les militant.es, on quitte les gafam et on se crée un compte proton, c'est des gens bien ! Leur protocole propriétaire n'est absolument pas un problème, faisons-leur totalement confiance ! Iels sont en suisse, le paradis de la protection de la vie privée !
Malheureusement non, proton est un fournisseur qui veut enfermer ses utilisataires dans son écosystème, comme tous les autres. Et maintenant cette boite se dévoile en soutenant ouvertement Donald Trump. Encore un 🥳
Les anticap, les antifa, les écolo: arrêtons de promouvoir des entreprises privées, il y a des dizaines d'assos capable de fournir un mail, allons chez les chatons, soutenons-les une bonne fois pour toutes ! @Zaclys est ici mais il y en a plein d'autres par là:
Non, proton n'est pas une garantie ni de sécurité ni de vie privée. Aucun fournisseur de mail ne peut l'être, donc à ce compte-là autant soutenir les vraies alternatives !
militant.es
militant.es | Accueil
Groupe d'action pour l'urgence écologique et sociale antifasciste à Toulouse
16 janv. 2025, 10:24 · 9 boosts · 0 favori
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Asma Mhalla et Gérard Araud, invités de la Matinale de France Inter le samedi 11 janvier 2025 ©Radio France - Grégoire Nicolet
8h20 - Baddou - L'hour
Comment la Tech s'est-elle hissée à ce niveau de toute-puissance dans la politique internationale ? Entretien avec Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, et la politologue et essayiste Asma Mhalla.
Avec
- Asma Mhalla Docteure en sciences politiques, chercheure associée au Laboratoire d’Anthropologie Politique de l'EHESS, spécialiste de Géopolitique de la Tech et enseignante à SciencesPo et Polytechnique
- Gérard Araud Diplomate français, ancien ambassadeur de France en Israël et aux Etats-Unis, ancien représentant de la France au Conseil de sécurité de l’ONU
Gérard Araud est un ancien ambassadeur de France aux États-Unis, et ancien représentant permanent de la France auprès de l'ONU. Asma Mhalla est politologue, essayiste, et enseignante à Sciences po. Elle a écrit “Technopolitique : comment la technologie fait de nous des soldats” (février 2024, le Seuil). Ensemble, il reviennent sur l'alliance Trump-Musk, avant l'investiture du président américain, le 20 janvier prochain.
Clés : États-Unis Société Monde
211 k abonnés - 10k+ - 229 155 vues
Le Café Rhétorique, c'est mon rendez-vous Twitch du matin ! Tous les lundi, mercredi et vendredi à 09h00 sur / clemovitch !
Personnes mentionnées
1 personne Donald Trump
1 913 commentaires
@Pogonzo il y a 2 jours
Il ne faut pas oublier que The Heritage Foundation appartient à l'organisation ATLAS qui opère dans le monde entier. Cette organisation installe sur tous les plateaux TV des "experts" qui au quotidien influencent les débats en France.
Tr.: ... Donald Trump fasciste ... il veut détruire l'état de droit ...
1 244 commentaires
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Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, est l'invité de Vincent Roux dans Points de Vue.
5 Personnes mentionnées
Hubert Védrine ; Jacques Chirac ; Emmanuel Macron ; Donald Trump ; Joe Biden
Tr.: ... il faut un état pour la palestine au plus vite, c'est ça le pb de fond ...
56 213 vues - 7,8 k - 431 - 187 k abonnés - 1 466 commentaires
Tr.: ...Trump n'a pas tenu ses promesses par ex. sur l'emploi ... les miliardaires ont vu leurs revenus augmenter très largement ...principal problème social et économique ... des éllites en fr se prennent pour des américains, plaquer une réalité qui n'est pas la nôtre ... /démocratie inquiète de la censure des GAFAM ... pb social en fr ...
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La victoire de Joseph Biden ne fait aucun doute. Bien qu’il ne l’ait pas encore publiquement reconnu, Donald Trump sera obligé de quitter la Maison Blanche avant le 20 janvier 2021. Les batailles d’arrière-garde qu’il tente de mener dans les tribunaux dureront un temps ainsi que le recomptage des bulletins dans deux Etats (Wisconsin et Géorgie), mais il partira.
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Les manifestations en faveur du mouvement Black Lives Matter en mai et juin 2020 ont été les plus grandes de l’histoire du pays : plus de 20 millions de personnes mobilisées dans plus de 500 villes[4]. A côté des Noirs américains qui revendiquaient, comme à l’époque du mouvement des droits civiques, le droit d’être traités à égalité, comme n’importe quel citoyen, manifestaient des millions
d’alliés de toutes origines, révulsés par tant de meurtres racistes impunis. Le problème que soulève ce mouvement est réel et a malheureusement peu de chances de disparaître dans l’immédiat. Trump s’en va mais ses alliés du côté des syndicats policiers ancrés à l’extrême-droite, restent en place dans de nombreuses villes.
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En somme, les racines sociales et politiques essentielles du phénomène Trump vont survivre à Trump et les Démocrates au pouvoir risquent de contribuer à leur manière à faire perdurer ces conditions. Par ces temps de crise, l’analogie avec le New Deal des années 1930 est souvent évoquée et Biden lui-même n’est pas le dernier à rappeler dans ses discours l’épreuve de Franklin D. Roosevelt face à la Grande Dépression. Mais l’administration Biden-Harris sera-t-elle vraiment à la hauteur de la situation? Il y a de quoi être sceptique. Roosevelt avait déclaré sa défiance envers les « forces organisées de l’argent ». L’aile dominante du Parti démocrate – le parti des Clinton, d’Obama et de Biden – semble allergique à une telle attitude.
...
Bien sûr, le terrain politique qui s’ouvre avec la victoire démocrate est beaucoup plus favorable à la lutte démocratique pour le changement que ne l’aurait été un second mandat de Trump. Mais si l’administration Biden ressemble, comme c’est le plus probable, à celles de Bill Clinton et de Barack Obama, il sera impossible de rompre de manière décisive avec les conditions qui ont rendu possible la rapide poussée du trumpisme depuis 2015. Nina Turner, ancienne sénatrice d’Etat dans l’Ohio et porte-parole de la campagne Sanders en 2020, lance cet avertissement : «Au milieu d’une crise multiple, l’administration Biden a une fenêtre d’opportunité pour donner satisfaction aux travailleurs et aux jeunes qui ont assuré son élection. S’il n’est pas à la hauteur de ce moment – s’il cherche à revenir à une « normale » faite de cadeaux aux grandes entreprises et d’inégalités extrêmes – le prochain Trump risque d’être beaucoup plus dangereux encore que celui que nous venons de battre[5]».
[5] Nina Turner, “Working people delivered Biden his victory. Now he needs to deliver for them”, Washington Post, 8 novembre 2020.
Cinquième édition d’Intérêt Public, l’émission d’actualité bihebdomadaire du Média. Aujourd’hui, un seul sujet à la Une. Les Etats-Unis, leur élection présidentielle, leur place dans le monde d’aujourd’hui. Nous en parlons avec Chris, blogueur qui couvre la politique américaine depuis des années pour Le Vent se Lève, et qui co-anime avec Eloise Bajou le podcast du Média TV consacré à ce scrutin : Make Elections Great Again ; et avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris, spécialiste des relations internationales et auteur de plusieurs livres… Le dernier étant Intersocialités, le monde n’est plus géopolitique, paru aux éditions CNRS.
Avec l’un et avec l’autre, on essaie d’aborder la question de la manière la moins convenue possible. On tentera d’éviter l’écueil manichéen gentils contre méchants appliqué aux partis démocrate et républicain. S’achemine-t-on vers une crise post-électorale ? Quelles sont les leçons de ce scrutin ? Comment et pourquoi Donald Trump a gagné des électeurs par rapport à 2016 ? Quelles sont les tendances sociologiques qui se dégagent de ce scrutin ? Pourquoi les sondages se sont encore trompés ? Qui va contrôler le Congrès ? Y aura-t-il à la Maison Blanche un président ligoté par un pouvoir législatif hostile ?
Nous évoquons aussi le bilan diplomatique des années Donald Trump. Trump, un président peu interventionniste, peu porté sur l’impérialisme mais aussi nationaliste, indifférent à la complexité du monde et hostile au multilatérialisme, aux accords de Paris sur le climat ou à l’Organisation mondiale de la santé. De quelle Amérique ce président est-il le signe ? A-t-il incarné le désir de l’Amérique de cesser d’être le gendarme du monde, de se renfermer sur elle-même ? Est-il le visage de la modestie, du déclin ou d’une forme de pathologie politique grave ?
C dans l'air Violences, émeutes... la grande fracture américaine
diffusé le sam. 30.05.20 à 17h48 - disponible jusqu'au 06.06.20 - magazines - 66 min - tous publics - présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Cette semaine, les États-Unis se sont embrasés. Lundi, George Floyd, un afro-américain de 46 ans est mort suite à son arrestation par la police, qui le soupçonnait de vouloir écouler un faux billet de 20 dollars.
Une vidéo de son arrestation montre un des policiers, Derek Chauvin, le maintenir au sol en appuyant son genou sur son cou. “Je ne peux pas respirer”, répète George Floyd dans cette position, en vain.
La nouvelle du meurtre de George Floyd, puis la publication de la vidéo de son arrestation, ont provoqué énormément d’émotions et de colère chez beaucoup d’Américains. Des manifestations, parfois pacifiques, parfois plus violentes, se sont multipliées dans les jours qui ont suivis. A Minneapolis, dans la nuit de jeudi à vendredi, des émeutes ont éclaté et au cours de celles-ci, un groupe a brisé les vitres et incendié un des commissariats de la ville, qui avait été précédemment évacué.
Le lendemain, la nouvelle, tant attendue par les manifestants, de l’arrestation du policier Derek Chauvin est enfin arrivée. Le policier a été inculpé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire.
Au Minnesota, le policier risque 25 ans de prison pour le premier chef d’accusation. En dix-neuf ans de service, le policier avait fait l’objet de 18 plaintes… Suite à cette inculpation du policier, la famille de George Floyd a parlé d’une “nécessaire mais tardive sur le chemin de la justice”.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Donald Trump a de son côté réagi aux émeutes avec un tweet qui a fait naître une nouvelle polémique : “Quand les pillages commencent, les tirs commencent” (“when the looting starts, the shooting starts”, en version originale). Twitter a décidé de limiter la visibilité de ce tweet et d’enlever la possibilité pour les utilisateurs de le partager ou d’y répondre. “Ce tweet est contraire à nos règles sur l’apologie de la violence”, a expliqué Twitter, “il porte le risque qu’il puisse inspirer d’autres actions violentes”.
En parallèle de sa querelle avec le réseau social, Donald Trump continue de s’en prendre à son ennemi favori : la Chine.
Lors d’une conférence de presse organisée hier dans les jardins de la Maison Blanche, le président américain a annoncé qu’il demandait à son gouvernement “de lancer le processus d'élimination des exemptions qui accordent à Hong Kong un statut spécial”.
La Chine n’a selon lui “pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong-Kong”.
Au cours de la même conférence de presse, Donald Trump a annoncé qu’il sortait les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’OMS et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, a déclaré le président américain.
Quelles peuvent être les conséquences d’un retrait des États-Unis de l’OMS ? A quoi joue Donald Trump avec la Chine ? Toujours lourdement touché par le coronavirus, le pays est-il au bord de la rupture sociale ? Comment éviter qu’un drame comme le meurtre de Georges Floyd se reproduise ?
Invités :
- Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis
- Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue Esprit et chercheure associée à l’IFRI
- Nicole Bacharan, politologue et historienne spécialiste des Etats-Unis
- Célia Belin, chercheure à la Brookings Institution
Résumé : il est dit sans ambigüté que Trump se comporte comme les blancs se comportaient du temps de la ségrégation. il mise sur les hommes blancs armés parfois racistes, pour sa réélection. Des manifs partout dans le monde pour dénoncer ce comportement, plus que pour soutenir les hong-kongais par exemple ?!
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Notre tour de l’actualité bi-hebdomadaire, enregistré et diffusé le vendredi 29 mai 2020.
Au sommaire :
-La dénaturation de la proposition de loi de François Ruffin à l’Assemblée nationale, et de ce qu’elle nous dit sur le groupe parlementaire La République en marche.
-Les derniers développements de ce qui est désormais un feuilleton - celui de la dérive autoritaire de l’Etat français.
-Donald Trump, qui part en guerre contre Twitter et la mort de George Floyd, tué par la police américaine.
.#Confinement #Ruffin #Tump
Catégorie Actualités et politique 411 commentaires
Transcription : ... prédiction de Peter Turching / début d'une période d'intenses violences politiques aux états-unis à partir de 2020, en étudiant sur de très longues périodes, diverses sociétés comme la Rome Antique ou la France médiévale, cet historien a observé une alternance entre des phases de prospérité et des phases d'appauvrissement caractérisées par de fortes inégalités, un niveau élevé de violence et d'instabilité politique. Il en a déduit un modèle prédictif des phases de violence qu'il a longuement décrit dans son livre "Ages of discord". Mais ce n'est pas tout. En 2008, il avait déjà estimé que des pandémies avaient une chance accrue de survenir à l'amorce de ces phases de violence. Pour lui, le COVID-19 n'avait rien d'une surprise. ...
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Tentative de coup d’Etat menée au Vatican par des milliardaires américains climatosceptiques, installation d’ambassades à Jérusalem en dépit des résolutions onusiennes, émergence de phénomènes politiques comme Donald Trump et Jair Bolsonaro... Ces événements ont un point commun. Pour en prendre toute la mesure, il faut avoir à l’esprit la bataille mondiale pour l’âme du christianisme, dont les enjeux sont électoraux certes, mais aussi géopolitiques.
En Europe, dans les Amériques et bientôt au-delà, ils voient s’opposer, autant dans les sphères catholiques que dans les compartiments du protestantisme, le christianisme social hérité des combats du XXème siècle d’une part, et des conceptions identitaires et réactionnaires d’autre part. Ces dernières sont du pain bénit pour les entrepreneurs politiques qui labourent le champ de la droite nationaliste. #Christianisme #Trump #Bolsonaro
Catégorie Actualités et politique
@pyg@framapiaf.org a retweeté
Louis Naugès @Louisnaug · 18h
Du rififi chez Twitter: fond Elliott prend forte participation & souhaite remplacer CEO, Dorsey.
Problème grave: Paul Singer, dirigeant Elliott, est un des + grands donateurs de... Donald Trump.
Rappel: Twitter, seul outil numérique connu de Trump.
Singer’s Elliott Seeks to Replace Twitter CEO Dorsey
Activist investor Elliott Management Corp. has taken a sizable stake in Twitter Inc. and plans to push for changes at the social media company, including replacing Chief Executive Officer Jack...
bloomberg.com
14 commentaires 21 recommandés
Par un habile coup électoral pendant les Européennes, Emmanuel Macron s'était opposé à la réouverture des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne, sans pouvoir les empêcher. Aujourd'hui que la Commission envisage d'abaisser les normes sanitaires et agricoles pour tenter d'amadouer Donald Trump, que va faire Emmanuel Macron pour écarter la menace ?
...
Connu / https://twitter.com/MaximCombes/status/1230770499027816448
"
Maxime Combes @MaximCombes · 21 févr.
En avril dernier, #Macron, habile, avait dit "NON" à la réouverture de négos UE-Etats-Unis
Elles ont pourtant lieu, mettant en danger nos normes agricoles & sanitaires @EmmanuelMacron @dguillaume26 @JBLemoyne vont-ils laisser faire ? Explications
Attac France et 9 autres
"
83 511 personnes ont signé
Au Président Donald Trump et à tous les gouvernements du monde :
"Nous, citoyens du Moyen-Orient, rejetons fermement le "Plan du siècle" de Donald Trump qui ne chercher qu'à aggraver l'apartheid contre les Palestiniens. Nous les soutenons dans leur lutte contre l'occupation et pour la liberté. Nous promettons de lutter contre ce plan et exigeons de tous les gouvernements du Moyen-Orient et du monde de le rejeter sans délais."
POUR PLUS D'INFORMATIONS:
Donald Trump a menti en prétendant que les peuples et pays de la région soutiennent son “Accord du siècle”. Révoltant!
Le problème? Ses mensonges et ses manoeuvres d’intimidation fonctionnent! Aucun dirigeant arabe ne s’est levé pour qualifier fermement ce plan d’escroquerie - alors même qu’il trahit chacun des droits élémentaires du peuple palestinien et abandonne Jérusalem à l’occupation militaire.
Nous avons une occasion historique d’empêcher cet accord et d’infliger à M.Trump une défaite cuisante: lançons la plus grande pétition au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et montrons clairement que les peuples de la région n’abandonneront PAS les droits les plus élémentaires du peuple palestinien à la liberté et à la dignité humaine.
Signez la “pétition du siècle” et partagez largement. Quand des millions d’entre nous auront signé, nous la publierons dans de grands journaux à Washington pour montrer au monde que M.Trump est un menteur, et forcer nos dirigeants à dénoncer son imposture.
Plus d’infos:
Le « plan de paix » de Trump, cette deuxième catastrophe (L'OBS)
https://www.nouvelobs.com/edito/20200130.OBS24132/le-plan-de-paix-de-trump-cette-deuxieme-catastrophe.html
De nombreux pays circonspects face au «plan Trump» pour le conflit israélo-palestinien (Libé)
https://www.liberation.fr/planete/2020/01/29/historique-selon-israel-le-plan-trump-suscite-le-courroux-des-palestiniens_1775943
Israël laisse planer le doute sur les annexions préconisées par le plan américain (Le Point)
https://www.lepoint.fr/monde/israel-laisse-planer-le-doute-sur-les-annexions-preconisees-par-le-plan-americain-30-01-2020-2360512_24.php
L’annonce du plan de « paix » de l’administration Trump, réalisée le 28 janvier 2020, constitue en réalité une feuille de route vers l’occupation permanente. Elle intervient dans un contexte de violences régulières à Gaza dans le cadre d’un blocus illégal depuis plus de 12 ans et le développement des colonies israéliennes en Cisjordanie. L’horizon du processus de paix israélo-palestinien plus d’un quart de siècle après la signature des accords d’Oslo semble pour le moins bouché. Plutôt qu’une reprise des négociations, Oxfam craint que les annonces et initiatives américaines récentes ne provoquent une escalade de la violence et appelle à élargir le dialogue, notamment avec les sociétés civiles de la région, afin de poser les bases d’une paix juste et durable.
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Les populations israéliennes et palestiniennes méritent de vivre dans la dignité, sans craindre la violence ou l’oppression. Oxfam appelle la communauté internationale à ne pas laisser se reproduire un demi-siècle de violence, d’instabilité et d’incertitude.