Notre engagement : la compétitivité économique
Les 13 SATT, Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies, ont été créées dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA). Elles financent le développement technologique des innovations issues de la recherche publique française grâce à un fonds d'investissement exclusif de 856 M€.
Tr. vidéo : ... Alain Jupé et Michel Rocard, preuve de concept, ...
Émissions L'invité du Week End 17 minutes
Le psychanalyste Roland Gori, auteur de "Et si l’effondrement avait déjà eu lieu ? L’étrange défaite de nos croyances" (Les Liens Qui Libèrent), est l'invité d'Eric Delvaux
aussi sur https://www.youtube.com/watch?v=AJj4B8N30FE
Transcription : ... catastrophisme éclairé, livre actualisé avec le covid-19. réflexion critique sur les manières de pensées qui organisent le champ social ... société thermo-industrielle ... notion de progrès démenti par les boucheries du 20ème siècle. Reconstruire un nouveau langage. /libéralisme ... nous fonctionnons encore avec des mots comme "concurrence, compétition, sélection" qui sont caduques ... la notion d'adaptation perd le sens même de l'humain. ... Nous sommes dans une conception d'un rapport à la nature réduite à un stock d'énergie à exploiter à l'infini. C'est de la même manière dont l'humain de traite lorsque on lui demande justement d'être performant, concurrent, compétitif, c'est-à-dire lorsqu'on l'isole de ses semblables et sans doute de lui-même et de l'histoire. ... La pandémie a mis en évidence que nos logiques de profit économique à court terme - je fais allusion par exemple aux masques , la fabrique des respirateurs on bien les réactifs de test. Il va de soi qu'on a regardé quel était le profit économique qu'on pouvait tirer à court terme. Et ça, c'est typique également des civilisations qui s'effondrent. C'est un conflit d'intérêt entre ce que décident les élites et ce qui constitue l'intérêt général. Donc on voit bien par exemple comment l'économie de quelques millions - on va dire ... Ya aussi un appel à la vigiance face à un risque fasciste. Il vient sur les ruines d'une capacité de penser. C'est-à-dire que quelque part, Il y a un lien étroit avec une technicisation de la possibilité de penser, de parler, de vivre. ... il n'y a pas un développement moral, psychologique, culturel à la hauteur de ce développement technique. Et la tentation à partir de ce moment là de réunir justement le vivant - que ça soit l'humain ou la nature - à une pure mécanique, même si elle prend l'allure d'algorithmes ou de configurations digitales. IL FAUT RECONNAÎTRE UNE SPÉCIFICITÉ DU VIVANT. et de pas le réduire aux mécaniques quand bien même elles nous ont apporté des conditions matérielles meilleures. ... enlever la capacité à l'homme de décider. C'est parce qu'il y avait une incapacité à penser et à décider que le fascisme apparaissait. Ne pas confondre causes et conséquences. Retrouver les conditions sociales et culturelles de la pensée, et pouvoir penser le monde en dehors d'une taylorisation de l'esprit qui aboutit à cette cacophonie des experts que nous avons connus justement au temps de la pandémie. L'art est vraiment important et je suis désespéré de voir la place mineure que l'on accorde aujourd'hui aux humanités, la philosophie, l'histoire, la psychanalyse, l'art, etc. Alors que c'est peut-être là que nous avons la possibilité de saisir à tout instant quelque chose d'imprévu pour développer une véritable nouveauté. ... Le discours des collapsologues est le symptôme d'une maladie qui a déjà eu lieu, c'est-à-dire que nous n'avons pas aujourd'hui une nouvelle manière de penser le monde et de faire face aux défis ... Q ...
8 commentaires
...« le fournisseur et producteur numéro 1 » d’hydrogène, grâce à un plan de 9 milliards d’euros visant à soutenir cette technologie, pour décarboner son industrie et relancer l’économie, après la pandémie de Covid-19.
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grâce à un plan de 9 milliards d’euros ... décarboner son industrie et relancer l’économie, après la pandémie de Covid-19.
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« Pour des raisons de compétitivité et surtout pour atteindre » ses « objectifs climatiques » ... dans l’hydrogène durable, a affirmé le ministre de l’Economie Peter Altmaier, lors d’une conférence de presse mercredi, à l’issue de l’adoption de ce programme en conseil des ministres.
Ce gaz, surtout utilisé aujourd’hui dans certaines industrie comme la chimie ou l’acier, permet de stocker de l’électricité, quelle que soit son origine.
Dans son programme, le gouvernement allemand ne compte développer que l’hydrogène « vert », c’est-à-dire issu d’énergies décarbonées, selon lui.
L’hydrogène peut aussi servir de carburant dans les véhicules électriques équipés de piles à combustibles, suscitant de nombreux espoirs en terme de transition écologique dans les transports.
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7 milliards pour développer le marché intérieur et 2 milliards visant à conclure des « partenariats internationaux » ... fait partie de l’immense plan de relance de 700 milliards d’euros ... relancer son économie sinistrée
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accroître les capacités de production d’hydrogène vert en Allemagne, à près de 5 gigawatts d’ici 2030 et 10 gigawatts d’ici 2040.
Le gouvernement veut également « verdir » l’hydrogène utilisé par les industriels allemands qui ont pour le moment recours massivement à de l’hydrogène issu d’énergies non renouvelable.
Un autre axe du projet est le développement des réseaux de distribution.
L’Allemagne compte également investir dans la recherche, la technologie étant pour le moment encore confrontée à de nombreuses difficultés pratiques.
Ndlr : "n°1" = compétition économique, l'anthropocène ne nécessite-t-elle pas la coopération, surtout dans ce domaine qui n'apporte aucune garantie de succès à ce jour :-( ? Donc BELLE AMBITION mais que du "marketing politique" ? Suivre ACT
Covid-BANG
Par Soazig Quéméner, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stramberger, Jack Dion et Laurence Dequay
Macron portait en bandoulière un réformisme fait d’émancipation et de prise de risque, voulait adapter à marche forcée la France à la mondialisation. Patatras ! Le coronavirus lui rappelle combien l’indépendance économique et industrielle du pays compte, quitte à renoncer aux dogmes européens du libre-échange et de la rigueur budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques
Le réformisme ? A l’arrêt
Il aura donc fallu une crise d’une ampleur inédite pour stopper la fièvre réformatrice d’Emmanuel Macron. Pour garantir ce qui pouvait rester du sentiment d’union nationale et faire bloc face au coronavirus, le président de la République a jugé bon de mettre entre parenthèses les réformes qui fâchent : celle des retraites d’une part, qui a mis des centaines de milliers de personnes dans la rue, et celle de l’indemnisation chômage, dont les répercussions sur les précaires étaient régulièrement dénoncées. Emmanuel Macron, le réformateur ultime qui ravit Bruxelles et la presse économique anglo-saxonne, a donc dû se résoudre à faire un pas de côté. On n’y croyait plus : les grandes grèves de décembre 2019 ne l’avaient pas fait bouger d’un iota.
Surtout, il reste le premier dépositaire en France du logiciel économique néolibéral, au sein duquel les réformes structurelles prennent une place centrale. En temps normal, il s’agit de mettre en œuvre la politique de l’offre et d’accroître les marges des entreprises. Autrement dit : faciliter les licenciements, abaisser le coût du travail et la fiscalité du capital, limiter les droits des chômeurs pour les inciter à revenir sur le marché du travail ; et faire travailler les salariés le plus longtemps possible. Depuis le début de son quinquennat, le président de la République s’était employé à respecter méthodiquement ce...
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Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1255889755277078531
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Marianne @MarianneleMag · 9h
Le réformisme ? A l’arrêt.
La compétitivité ? Dépassée.
L’avenir européen ? Bouché.
La start-up nation ? Enterrée.
Le Covid-19 a frappé le macronisme au cœur de son logiciel. "Marianne" analyse, domaine par domaine, ces dogmes qui s'effondrent.
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https://www.marianne.net/politique/le-macronisme-covide-de-sa-substance-qu-t-il-encore-nous-vendre
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Coronavirus
Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ? Publié le 30/04/2020 à 10:57 Par Soazig Quéméner
Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais à la différence de ses homologues, il a été frappé au cœur de son disque dur, où se stockaient les dossiers “libéralisation”, “mondialisation” et “start-up nation”. Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d’indépendance. Faut-il le croire..
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques cette semaine "Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ?", disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).
En mai 2017, Emmanuel Macron avait un cap, un logiciel, et surtout jouissait de circonstances politiques exceptionnelles. Le cap était symbolisé par les réformes, à commencer par la « mère » d'entre elles, celle des retraites, qui a engendré au tournant de l'année 2020 la plus longue grève jamais observée dans les transports français. Le logiciel était caractérisé par un volontarisme technocratique, aux commandes d'une « start-up nation » et porté par un renouveau européen. Enfin « libérés » de leurs contraintes, les « premiers de cordée » devenaient les fantassins de cette « France de retour ».
Cache-misère
Trois ans plus tard, nouvelles circonstances exceptionnelles, ces valeurs cardinales s'effondrent. L'épidémie de coronavirus a contraint Emmanuel Macron à mettre la réforme des retraites de côté. Devant l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, accepte de revoir les règles de l'assurance chômage, qui avaient été durcies. L'Europe a manqué le rendez-vous de la pandémie et notre pays célèbre ses nouveaux héros qui la font tenir debout pendant le confinement, les premiers de corvée que sont les soignants, mais aussi les caissières, les éboueurs ou les agriculteurs.
Dans Révolution, son essai programmatique paru en 2016, Emmanuel Macron vantait sa plasticité libérale, censée trancher avec la rigidité de ses...
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POLITIQUE
Anne-Sophie Alsif est la cheffe économiste du Bureau d’informations et des prévisions économiques (Bipe).
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ÉCONOMIE - Des usines à l’arrêt en Chine, une carte satellite de la Nasa qui montre un ciel dégagé des émissions de gaz à effet de serre, des vols suspendus… Le tableau déclenché par la crise du coronavirus a de quoi faire rêver les citoyens écologistes qui attendent avec impatience la fin des échanges effrénés qui ont cours depuis l’accélération de la mondialisation dans les années 1980.
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ASA : Par rapport à l’épidémie de SRAS il y a dix ans, le poids de la Chine dans l’économie a doublé. À l’époque, les usines en Chine étaient surtout des activités de textile ou d’assemblement à faible valeur ajoutée. Aujourd’hui, ce sont des segments de la chaîne à très haute valeur ajoutée, donc il y a un impact bien plus important, notamment sur les stocks.
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Il y avait déjà la crise du protectionnisme (ou guerre commerciale, NDLR) et la transition écologique, maintenant il y a le coronavirus. Ce n’est pas le coronavirus qui va changer à lui seul le modèle de production des entreprises, mais c’est un facteur supplémentaire pour l’accélération. L’appréciation du risque va forcément être revue à la hausse.
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La fédération aéronautique parle de 30 milliards. Ce sont eux les principaux perdants. ... souvent, vous avez un effet rebond qui vient annuler l’effet économique, comme on l’a vu au moment du SRAS. Il faut être prudent sur les effets à court terme. ... Beaucoup d’activités sont relocalisées dans d’autres pays de la région comme le Bangladesh ou le Vietnam qui sont beaucoup moins chers. On aura donc la possibilité d’avoir d’autres fournisseurs très rapidement.
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avec le réchauffement climatique, les coûts réapparaissent. C’est donc un réflexe purement économique que les entreprises habillent avec du marketing en disant “on relocalise pour l’environnement”.
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des produits plus singuliers, plus personnalisés, adaptés à chacun. Cette évolution de la demande n’est plus compatible avec de larges stocks transportés pendant un mois en paquebot depuis la Chine.
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À moyen terme, les entreprises auront moins intérêt à produire en Chine. On va vers une grande révolution. Avant, on voulait un grand marché pour produire énormément sans contrainte, là on pense l’inverse. On va relocaliser sans entraver les échanges.
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Aujourd’hui, il y a beaucoup de risques. On va essayer d’être indépendant du reste du monde tout en étant compétitif. Il faut être plus proche du consommateur sans privilégier le national qui n’est pas un argument économique. C’est cet équilibre qu’il faudra trouver.
Ndlr : cette "révolution" qui ne remet pas en question la "compétitivité", est-elle sérieuses ? on peut en douter...
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Demain, l’université et la recherche s’arrêtent. Les universités et les laboratoires se mobilisent contre la précarité, la loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et et contre la réforme des retraites. Déborah Guy, doctorante à l’EHESS et Samuel Hayat, chercheur en sciences politiques au CNRS, sont les invités de #LaMidinale.
Pour aller plus loin :
https://universiteouverte.org/
https://precairesdelesr.wordpress.com/
Sur l’arrêt de la recherche et des universités
« On lance un appel à l’arrêt. C’est un appel au refus des conditions de travail actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
« C’est un appel à la grève reconductible de manière à marquer notre désaccord. »
« En gros, c’est l’idée de ‘on se lève, on se casse’. »
« Il y a un niveau de précarité dans l’université qui s’étend à tous les rôles et les statuts qui ont atteint un niveau inacceptable et ingérable. »
« Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une lutte qui a commencé le 5 décembre dernier et qui continue le 5 mars qu’on veut amplifier dans les universités et les établissements de recherche. »
Sur la néolibéralisation de l’université et la « prévarication »
« Il y a une compétition généralisée et une sur-sélection dans l’université qui passe par une précarisation des statuts. »
« La plupart des enseignements qui sont donnés à la fac sont donnés par des précaires dans le cadre le plus souvent de vacations où on est payés à la tâche. »
« La mise en compétition généralisée va accroitre la sélection sociale de l’université. »
Sur la fin de l’université publique
« On voit une pression démographique de plus en plus forte qui a démarré en 2012 et qui ne va pas s’arrêter avant 2029. »
« L’université ne tient que sur la précarisation des contrats. »
« Les TD [travaux dirigés] sont surchargés, les amphithéâtres sont dépassés. »
« Les conditions sont de pire en pire. »
« Il y a une demande de formation et on n’a pas les moyens de le faire correctement. »
Sur les promesses de la ministre Frédérique Vidal
« Il y a de la part de ce gouvernement et des gouvernements précédents une logique qui consiste non pas à détruire les universités ou la recherche publique mais à modifier fondamentalement son fonctionnement. »
« Il s’agit de mettre en place une logique de différenciation. »
« Avant d’être ministre, Frédérique Vidal était membre d’un lobby qui s’appelle la Coordination des Universités de Recherche Intensive de France qui est une association qui regroupe les présidents des universités d’élite sur lesquelles se concentrent tous les financements. Ces gens-là ne veulent pas la fin des universités mais des universités à deux vitesses : des universités de masse d’un côté et de l’autre 10% d’universités sur lesquelles vont se concentrer les moyens et l’ensemble de la recherche. »
Sur les conditions de travail et les négociations avec le ministère
« Il y a quasi 50% des étudiants qui travaillent à côté de leurs études. Avec la sélection massive, les étudiants se retrouvent dans des filières qu’ils n’ont pas choisi. »
« On est dans des conditions de rémunération qui sont littéralement inacceptables. On commence nos thèses sans financement. »
« On est obligé aujourd’hui pour pouvoir devenir un professionnel de l’enseignement ou de la recherche, de passer par des conditions de précarité extrême. »
« Si on veut faire ces métiers-là, c’est parce qu’on tient à la recherche et au travail de transmission. »
« Les doctorant-es sont une main d’oeuvre corvéable à merci pour faire tenir l’université qui est à bout de souffle. »
« On est face à des travailleurs et travailleuses qui sont sinistrés à tous les niveaux. »
Sur la vocation de la recherche
« Le ministère dit qu’il faut renforcer l’attractivité des métiers de la recherche. Pour un poste de maitre de conférence, vous avez entre 50, 100 et 150 candidats. »
« Le métier, malgré les difficultés, malgré les conditions de travail et de rémunération, il y a une envie qui est énorme de l’exercer. »
« On ne peut pas être dans une logique où les gens se sacrifient et se transforment en exploiteurs de précaires. »
Sur le climat dans les universités
« Je pense qu’il faut être performatif : la mobilisation va prendre. »
« Les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs de l’université sont particulièrement touchés par la réforme des retraites. »
« La baisse de nos pensions va être entre 25 et 30% selon les catégories de personnels. »
« Il faut retirer la réforme des retraites. »
« Il y a un projet global de société : l’idée c’est de mettre fin à des logiques de sécurité sociale, de service public et de les remplacer par un système de marché généralisé. »
Sur les violences policières et les intimidations à l’université
« La lutte prend surtout au niveau des personnels les plus précaires mais on a besoin du soutien des personnes qui prennent moins de risque. On a besoin d’une solidarité inter-statut de manière à collectiviser et minimiser les risques. »
Catégorie Actualités et politique 11 commentaires
RICHA Roland il y a 22 heures
La marchandisation de l'enseignement supérieur entraîne la prolatisation du corps enseignant et des chercheurs.
Tous ensemble pour éradiquer le Macronavirus.
Transcription :
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processus de bologne fin 1990 ... néolibéralisation mettre tout le monde en compétition généralisée accroit la sélection sociale ... normalisation généralisée, recherche qui va dans les clous, standardisation contre la diversité des recherches et des objets des recherches ... la ministre vient d'un lobby pour imposer une université à deux vitesses, ... la rech sur coronavirus était délaissée ... au bout du sacrificiel /burnout, précarisation, ...
Ambiance studieuse à Montpellier
Réunis dans un ancien musée squatté pour l'occasion, les Gilets Jaunes qui sont "toujours là", planchent sur l'avenir du mouvement pendant tout le week-end. Compte rendu.
Plus de 450 Gilets Jaunes venus de toutes la France tiennent la 4ème Assemblée des assemblée ce week-end. Pendant trois jours, ils vont échanger sur l’avenir du mouvement, les prochaines étapes de la mobilisation et les revendications. Le lieu de la rencontre avait été tenu longtemps confidentiel. C’est finalement un squat, la Soucoupe, l’ancien musée de l’agriculture à Montpellier, qui abritera le rassemblement.
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Il y a de nombreux retraités pauvres, les lois pour l’indemnisation du chômage et pour les minima sociaux se durcissent, il y a de plus en plus de temps partiels subis. C’est le cas de mon fils qui a 29 ans, il est en CDI à temps partiel chez Mac Do. Les jeunes n’arrivent plus à s’installer, à avoir des projets de vie. Je ne veux plus voir le fossé se creuser entre les gens. » ... Baptiste arrive de Funnel dans le Lot-et-Garonne avec Chantal et Georges. Tous trois se sont connus sur un rond-point. « Avant je râlais devant ma télé ou au repas de famille. Je ne m’étais jamais engagé syndicalement ou politiquement. J’avais besoin d’exprimer ma colère contre le mode de fonctionnement du monde, l’individualisme, la compétition, l’injustice. Je ne me reconnais plus dans cette société de consommation. » ... partage colère ... solidarité ... La cohabitation avec des militants Front National a été difficile. Beaucoup sont partis, d’autres ont évolué dans leurs positions ... Deux thématiques : appel à la grève générale du 5 Décembre et la question de l’international, en particulier au vu du contexte actuel de soulèvements populaires dans plusieurs pays ... ensemble contre les personnes ou les intérêts qui nuisent à notre vie ...
Dossier
Les entretiens de 2018
Entretien
Chantal Mouffe : “Il est temps de construire une nouvelle frontière politique”
Chantal Mouffe en 2018 © Édouard Caupeil
À force d’affirmer qu’“il n’y a pas d’alternative”, les peuples se fatigueront de la démocratie. C’est l’avertissement lancée par Chantal Mouffe, bien avant que n’émergent les régimes autoritaires de Trump, Poutine ou Erdogan. Et la philosophe belge, inspiratrice de Podemos et de la France insoumise, d’y opposer un “populisme de gauche” – le titre de son livre à paraître à la rentrée. Nous sommes allés nous confronter à celle qui fait du conflit l’essence même du politique.
Chantal Mouffe
Philosophe belge, elle a développé le concept de « démocratie radicale » et est l’une des inspiratrices des mouvements Syriza, Podemos et Nuit Debout. Coauteure de Hégémonie et Stratégie socialiste (Les Solitaires intempestifs, 2009), elle vient de publier L’Illusion du consensus (Albin Michel).
Publié dans
n°122
Septembre 2018
Tags
Chantal Mouffe, Populisme, Démocratie, Podemos, Agonistique
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Pour qu’il y ait une lutte agonistique, il faut qu’il y ait ce que j’appelle un « consensus conflictuel ». Tout échange implique qu’on soit d’accord sur ce sur quoi l’on va discuter. En démocratie, on reconnaît que les principes éthico-politiques sont la liberté et l’égalité pour tous. Le dissensus porte sur la définition et l’extension de ces principes. Dans le cas du Rassemblement national, c’est surtout le « pour tous » qui pose problème. Marine Le Pen prétend défendre les principes républicains, sauf qu’elle ajoute « oui, mais seulement pour les Français ». Pour autant, je ne pense pas qu’on puisse faire d’elle une antirépublicaine. Si c’était le cas, on ne devrait pas lui permettre de se présenter aux élections. En tout cas, je suis convaincue que l’on doit s’adresser à ses électeurs pour essayer de les orienter vers un projet populiste de radicalisation de la démocratie. Au lieu de considérer qu’ils sont perdus pour la gauche.
...
l’agonisme – du mot agôn qui, en grec, veut dire « lutte », « compétition »…
Oui, l’agonisme confronte des opposants qui savent qu’ils ne pourront jamais se mettre d’accord et luttent pour imposer leur hégémonie. Cela dit, ils se ne considèrent pas pour autant comme des ennemis à abattre mais comme des adversaires qui se reconnaissent le droit de défendre leurs idées. Dans une démocratie vivante, il y a, par exemple, des positions irréconciliables entre défenseurs de la liberté et défenseurs de l’égalité, mais on peut mettre en forme ce conflit grâce à des institutions qui permettent l’expression du pluralisme.
Clés : Compétition, Voiture hydrogène
Révélant sa feuille de route 2020-2024, l’Automobile Club de l’Ouest a annoncé la création d’une catégorie dédiée à l’hydrogène à compter de l’édition 2024 des 24 Heures du Mans.
Constructeurs ou équipementiers, sept multinationales sont regroupées dans un groupe de travail coordonné par des responsables de l’ACO et de la FIA appuyés techniquement par les équipes du CEA.
« De tout temps, le laboratoire de recherches que constitue le sport automobile a initié des développements en terme technologique et en matière de sécurité qui ont eu un bénéfice direct pour nous tous. La FIA a été à la pointe de ces développements, et la création d’une catégorie hydrogène dans le Championnat du Monde d’Endurance dès 2024, représente le prochain pas important vers un futur plus responsable et plus durable » a commenté Jean Todt, Président de la FIA.
A propos de l'auteur
Michaël TORREGROSSA
Passionné de technologies et d’innovations, Michaël s'intéresse aux véhicules électriques et hybrides depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, il élargit son spectre à l’ensemble des énergies alternatives (GNV, GPL, hydrogène, éthanol etc…) et à tous les enjeux liés à la mobilité.