Solidarités
Les personnes aux minimas sociaux témoignent de dysfonctionnements multiples dans les Caf, qui ont des conséquences dramatiques. Dans le même temps, les allocataires sont de plus en plus contrôlés. Un groupe d’associations veut que ça change.
Société Temps de lecture : 9 minutes #classes populaires #protections sociales #services publics
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Les travailleurs pauvres sont sur-contrôlés
Alerté par ses membres sur les pratiques des Caf, Changer de Cap a lancé depuis le début de l’année un vaste travail d’enquête. Le collectif a fait le constat d’un « accroissement exponentiel des contrôles » sur les allocataires, avec 32 millions de contrôles automatisés en 2020, « rendus possibles par la puissance du numérique ». ...
Conversation Eric Berr @eric_berr Niveau 1 :
Pan sur le bec de @EmmanuelMacron qui défend une idéologie économique que les faits ne cessent de démentir.
Citer le Tweet Caisses de grève @caissesdegreve · 18 oct. E. #Macron refuse d'augmenter les minima sociaux, parce qu'on a "constaté" que ça décourage le retour à l'emploi.
Ester #Duflo, prix Nobel d'Economie, nous explique que c'est un choix purement idéologique et que toutes les études montre le contraire. #RSA #APL
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La concertation sur le futur revenu universel entre dans sa phase finale, dans un climat abîmé par la contestation du projet de loi retraites. Les associations réclament un coup de pouce immédiat pour les plus pauvres. Mais si la fusion des minima sociaux s’éclaircit, l’inquiétude demeure sur la capacité du gouvernement de financer ses ambitions.
Mots-clés* AAH APL associations pauvreté RSA RUA social
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Pas d’entourloupes, pas de chausse-trapes, les éventualités seront toutes sur la table, souligne Fabrice Lenglart : « L’ensemble des documents qui servent dans cette concertation sont mis en ligne https://www.consultation-rua.gouv.fr/, donc consultables par n’importe quel citoyen. L’effort de transparence est conséquent et, je pense, inédit pour un projet de réforme de cette ampleur. » Un rapport devra d’ailleurs être remis au président à l’issue du processus. « Ce n’est qu’au vu de ce rapport, et en particulier des résultats des simulations, que le gouvernement se prononcera, tant sur le périmètre final de la réforme que sur son cadrage budgétaire. »
Le collectif Alerte https://www.alerte-exclusions.fr/, qui rassemble les grandes associations françaises de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, a d’ores et déjà donné, dans une tribune https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/12/pauvrete-comment-peut-on-vivre-dignement-avec-560-par-mois_6029271_3232.html publiée le 12 février dans Le Monde, ses attentes et sa ligne rouge : « Dans le cadre de la concertation nationale engagée par le gouvernement sur la définition d’un “revenu universel d’activité”, les associations défendent un revenu convenable d’existence, à au moins 870 euros par mois et par personne (la moitié du revenu médian), et ce dès la majorité. Cet objectif ambitieux pourra être mis en œuvre progressivement. »
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L’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques, a estimé, dans une étude https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2020/OFCEpbrief64.pdf publiée le 5 février 2020, que « l’effet cumulé des mesures prises depuis le début du quinquennat devrait être négatif pour les 10 % de ménages les plus modestes », au contraire des plus aisés, comme l’explique dans cette analyse Romaric Godin. Ce que confirme également l’Insee, dans cette note, ou l’Institut des politiques publiques, relayé par Libération, en octobre dernier.
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« Sur le pouvoir d’achat des plus pauvres, le gouvernement reste dans le déni, regrette Florent Gueguen. Avec des résultats comme ça, la réaction minimale aurait été de réfléchir à une mesure corrective. Ou alors le président de la République devra assumer de présenter, dans deux ans, un bilan où les pauvres seront plus pauvres qu’au début de son quinquennat. »
aide sociale © Hyejin_Kang-AdobeStock
Réformer le système des minima sociaux en le rendant plus lisible et plus équitable à travers la création d’un revenu de base censé combattre le non-recours et étendu à la jeunesse, cette belle idée ne pouvait que séduire les acteurs politiques, institutionnels et associatifs œuvrant dans la lutte contre les exclusions. Cependant, au fil de la concertation, leur soutien s’est fissuré. Alors que les consultations institutionnelle et citoyenne sur le nouveau revenu universel d’activité s’achèvent, ses contours restent flous. Et le discours sur la nécessaire contrepartie – la recherche d’activité – inquiète les associations et leur fait craindre que certains parmi les plus pauvres ne soient les perdants de la réforme.
Les idées d’un revenu de base puisent leur source dans les idéaux utopistes qui animent Thomas More au XVIe siècle. Depuis, elles se sont enrichies. Au XXe siècle, elles séduisent à gauche comme à droite. Dans la conception libérale, ce revenu émancipe l’individu. Parmi les socio-démocrates, il est davantage vu comme un filet de sécurité pour les plus démunis. En France, l’idée revient en force après le rapport d’avril 2016 de Christophe Sirugue, à l’époque député (PS) de Saône-et-Loire. Il propose la fusion de dix minima sociaux et la création d’une « couverture socle commune » ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans. En octobre, le Sénat consacre au revenu de base un rapport d’information très fouillé. À gauche, la Fondation Jean-Jaurès s’empare du sujet ; le think tank libéral Génération libre complète ses réflexions sur le Liber entamées en 2014. Concertation institutionnelle et citoyenne Les départements, premiers concernés …
Ambiance studieuse à Montpellier
Réunis dans un ancien musée squatté pour l'occasion, les Gilets Jaunes qui sont "toujours là", planchent sur l'avenir du mouvement pendant tout le week-end. Compte rendu.
Plus de 450 Gilets Jaunes venus de toutes la France tiennent la 4ème Assemblée des assemblée ce week-end. Pendant trois jours, ils vont échanger sur l’avenir du mouvement, les prochaines étapes de la mobilisation et les revendications. Le lieu de la rencontre avait été tenu longtemps confidentiel. C’est finalement un squat, la Soucoupe, l’ancien musée de l’agriculture à Montpellier, qui abritera le rassemblement.
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Il y a de nombreux retraités pauvres, les lois pour l’indemnisation du chômage et pour les minima sociaux se durcissent, il y a de plus en plus de temps partiels subis. C’est le cas de mon fils qui a 29 ans, il est en CDI à temps partiel chez Mac Do. Les jeunes n’arrivent plus à s’installer, à avoir des projets de vie. Je ne veux plus voir le fossé se creuser entre les gens. » ... Baptiste arrive de Funnel dans le Lot-et-Garonne avec Chantal et Georges. Tous trois se sont connus sur un rond-point. « Avant je râlais devant ma télé ou au repas de famille. Je ne m’étais jamais engagé syndicalement ou politiquement. J’avais besoin d’exprimer ma colère contre le mode de fonctionnement du monde, l’individualisme, la compétition, l’injustice. Je ne me reconnais plus dans cette société de consommation. » ... partage colère ... solidarité ... La cohabitation avec des militants Front National a été difficile. Beaucoup sont partis, d’autres ont évolué dans leurs positions ... Deux thématiques : appel à la grève générale du 5 Décembre et la question de l’international, en particulier au vu du contexte actuel de soulèvements populaires dans plusieurs pays ... ensemble contre les personnes ou les intérêts qui nuisent à notre vie ...