Peut-on vouloir « réintroduire la nature en ville » et en même temps construire un « écoquartier » sur des jardins ouvriers et des terres maraîchères ? C’est le pari urbanistique risqué que tentent la ville franc-comtoise et sa maire écologiste.
Mots-clés agriculture urbaine Artificialisation densification Ecologie urbaine Etalement urbain mal logement métropole
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En 2019, le tribunal administratif a suspendu les travaux de l’écoquartier, estimant qu’il n’y avait pas d’intérêt public majeur à construire. L’année suivante, le Conseil d’État a contredit ce jugement mais confirmé l’interruption, considérant que les porteurs du projet n’avaient pas démontré la recherche de solutions alternatives.
Les mêmes échelons judiciaires doivent désormais se prononcer sur le fond du dossier. Si leur verdict est négatif, et si la consultation citoyenne se prononce contre l’écoquartier, la mairie abandonnera le projet. « S’il faut arrêter, il faut arrêter », dit Anne Vignot. D’ici là, elle fait savoir qu’elle pense que le dossier doit être « profondément remanié ». Quant à l’éphémère ZAD qui fut déclarée en juin dernier à Besançon, elle pourrait se réactiver avec les beaux jours. La charpente d’une agora est déjà en construction.
92 commentaires
521 signataires
Destinataire(s) : M. GUIN (PRESIDENT GRAND AVIGNON), M. MUSELIER (Région PACA) , M. VERGIER (CCI 84), MME POMPILI (MINISTRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE), M. DJEBBARI (MINISTRE CHARGÉ DES TRANSPORTS)
Campagne lancée par Wo Con ! Réduisons le trafic aérien !
L’aéroport d’Avignon n’accueille plus une seule ligne commerciale, il est voué à l’aviation privée. Et pourtant la Région y a injecté plusieurs millions d’euros publics sans que rien ne montre la moindre retombée économique. Autant d’argent qui ne servira malheureusement pas à financer la transition écologique et sociale dont nous avons tant besoin. Il est nécessaire de prévoir au plus vite son arrêt définitif et son démantèlement, puis de rendre ces terres à l’agriculture ou aménager des logements ou des parcs comme à Quito ou Berlin. Et il y a suffisamment d’alternatives de transport! La gare TGV et les aéroports voisins sont très proches.
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En savoir plus Site web de la campagne https://youtu.be/J16wob1FrlU
Categories : Climat ; Énergies Fossiles & industries ; Justice Sociale & Environnement ; Pollutiions & Déchets ; Sobriété ; Transport & Urbanisme
706 signataires
Destinataire(s) : Barbara Pompili, Jean-Baptiste Djebarri, Valérie Pécresse, Patrick Ollier
Campagne lancée par Les Groupes locaux Greenpeace de Paris-IDF Réduisons le trafic aérien !
Le secteur de l'aviation représente déjà plus de 7% de l’empreinte carbone nationale (1) et le trafic aérien a doublé à l’échelle de la France au cours des vingt dernières années : il est urgent d’agir pour sa réduction.
Nous demandons la suppression les vols intérieurs lorsqu'une alternative en train est possible. Les citoyens y sont majoritairement favorables (2), rappelons que prendre l’avion pour traverser le pays génère au moins 40 fois plus d'émissions de CO2 qu’utiliser le train (3). Depuis/vers Paris notamment, il existe de nombreuses connexions aériennes intérieures pour lesquelles le même trajet en train met (parfois beaucoup) moins de six heures.
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Signez et partagez cette campagne pour montrer votre soutien aux alternatives à l’avion.
(1) Rapport BL évolution, juillet 2020, Climat : pouvons nous (encore) prendre l'avion
https://www.bl-evolution.com/publication/climat-pouvons-nous-encore-prendre-lavion/
(2) https://www.greenpeace.fr/espace-presse/sondage-les-francais%C2%B7es-largement-favorables-a-un-changement-de-modele-economique-a-contre-courant-des-annonces-gouvernementales/
(3) Calculateur de l’impact climat de l'ADEME : https://ecolab.ademe.fr/apps/transport
(4) Rapport Shift Project, mai 2020, Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation.
https://theshiftproject.org/article/climat-preparer-avenir-aviation-propositions-shift-contreparties/
(5) Rapport Greenpeace France, janvier 2021, Aviation : Empêcher le redécollage des vols courts
https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-aviation-empecher-le-redecollage-des-vols-courts/
(6) Rapport RAC, mai 2020, Climat : que vaut le plan du gouvernement pour l’aérien ?
https://reseauactionclimat.org/climat-que-vaut-le-plan-du-gouvernement-pour-laerien/
(7) https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/170820/10-millions-de-voyageurs-choisiront-le-train-de-nuit-plutot-que-lavion-ou-la-route
(8) Rapport RAC/FNH/FNE, octobre 2020, Transport ferroviaire : sommes-nous sur les rails ?
https://reseauactionclimat.org/la-france-sur-de-mauvais-rails-pour-respecter-ses-objectifs-climatiques
Catégories: Climat ; Transports & Urbanisme
1 307 signataires
Destinataire(s) : Alain Rousset: président de la région Nouvelle-Aquitaine; Alain Anzianni: président de Bordeaux Métropole et maire de Mérignac; Patrick Seguin: président de la CCI Bordeaux Gironde; Fabienne Buccio: préfète de la Nouvelle Aquitaine
Stop à la croissance du trafic aérien à Bordeaux-Mérignac
Campagne lancée par anvcop21 g. Réduisons le trafic aérien !
Alors que le secteur aérien représente déjà plus de 7% de l’empreinte carbone nationale, que le trafic aérien a presque doublé à l’échelle de la France ces vingt dernières années, que prendre l’avion est au moins 40 fois plus polluant qu’utiliser le train sur des trajets nationaux, et que l'avion “vert” reste à ce jour une illusion, il est urgent de réduire le trafic aérien et d’opérer la transition du secteur pour avoir une chance de contenir le réchauffement climatique sous la barre des +1,5°C.
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Signez et partagez cette campagne, merci !
Sources :
(1) https://www.sudouest.fr/2020/05/07/fin-de-la-navette-bordeaux-orly-le-maire-de-merignac-interpelle-l-etat-sur-l-impact-economique-7466202-2780.php
(2) https://objectifaquitaine.latribune.fr/politique/2021-01-12/merignac-reste-attractive-et-investira-davantage-en-2021-871332.html
(3) https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux-33000/coronavirus-l-aeroport-de-bordeaux-touche-par-la-crise-reporte-ses-projets-d-extension-6881122
Catégories : Climat ; Justice sociale & Environnementale ; Transport & Urbanisme
3 519 signataires
Destinataire(s) : M. Christophe Coulon (président du SMALIM), M. Xavier Bertrand (président de la Région Hauts-de-France), M. Damien Castelain (président de la MEL) et M. Jacques Hurlus (président de la Communauté de Communes Flandre Lys)
Campagne lancée par Collectif Non à l'agrandissement de l'aéroport de Lille Lesquin Réduisons le trafic aérien !
Il est urgent de stopper le projet d’agrandissement de l'aéroport de Lille Lesquin. Ce projet permettrait de doubler la surface de l’aérogare afin de multiplier par deux la fréquentation annuelle de l’aéroport (de 2,2 millions de passagers à 4 millions en 2040) : une véritable bombe climatique.
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Les Amis de la Terre Nord, ANV-COP 21 Lille, Alternatiba Lille, Extinction Rebellion Calais, Extinction Rebellion Lille, Extinction Rebellion Valenciennes-Avesnois-Cambrésis, Virage Énergie, ATTAC-métropole, Greenpeace Lille
Catégories : Climat ; Transport & Urbanisme
1 605 signataires
Destinataire(s) : Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne
Campagne lancée par Alternatiba Rennes Réduisons le trafic aérien !
Nous demandons l'arrêt du projet de l'agrandissement de l'aéroport de Rennes et la mise en place de mesures permettant de réduire le trafic aérien en cohérence avec l'objectif national de réduction des émission de GES.
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Alternatiba Rennes, ATTAC Rennes, Extinction Rebellion Rennes, Sortir du Nucléaire Pays de Rennes, Confédération Bretonne pour l'Environnement et la Nature, Action Non Violente COP21 Rennes, Pacte Finance Climat 35, Youth For Climate Rennes
Catégories : Climat ; Transport & Urbanisme
1 977 signatures
Destinataire(s) : Mme Pompili : Ministre de la Transition écologique, M Djebbari : Ministre délégué chargé des Transports, Mme Rolland, présidente de Nantes Métropole, Mme Morançais, Présidente du conseil régional des Pays de la Loire
Campagne lancée par Livre Blanc Pour le Climat N. Réduisons le trafic aérien !
Il est urgent de stopper le projet d'aménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Ce projet vise à augmenter la capacité aéroportuaire et permettrait d’accueillir 4,2 millions de passagers supplémentaires par an par rapport aux chiffres de 2019 à l'horizon 2040: une véritable bombe climatique et sanitaire.
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À l’heure où le trafic aérien est durablement affecté par la crise sanitaire et économique, investir 400 millions d’euros pour développer les capacités d’accueil de l’aéroport, au-delà des conséquences climatiques, est une hérésie.
Le projet d'aménagement coûte ainsi :
- Entre 120 et 150 M€ d’investissements pour mettre l’aéroport en conformité avec la réglementation
- 300 M€ pour la rénovation de l’aérogare existante afin d'accueillir 11,4 millions de passagers à l'horizon 2040
- 100 M€ supplémentaire pour pouvoir accueillir tous ces passagers dans de bonnes conditions
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Signez et partagez cette campagne pour demander l’abandon du projet et mettre fin à cette dérive climatique !
Cette pétition est portée par le collectif du Livre Blanc pour le Climat, document co-rédigé par plusieurs associations et citoyen·nes nantais. Ce document présente les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire climatique définie lors des Accords de Paris: https://alternatiba.eu/nantes/wp-content/uploads/sites/7/2020/01/LivreBlancClimatNantes280120.pdf
Sources :
(1) B&L Evolution https://www.bl-evolution.com/publication/climat-pouvons-nous-encore-prendre-lavion/
(2) https://ecolab.ademe.fr/apps/transport
(3) https://theconversation.com/quels-sont-les-effets-du-bruit-des-avions-sur-notre-sante-148219
(4) https://www.greenpeace.fr/mettre-fin-aux-vols-courts-cest-long/
Crédit image : C.Bski
*Catégories : Climat ; Transport & Urbanisme
3 011 signatures (4 656 au 27/8/22)
Destinataire(s) : Jacques WITKOWSKI (Préfet Hérault), André DELJARRY (CCI Montpellier), Carole DELGA (Région Occitanie), Kléber MESQUIDA (Département Hérault), Stéphan ROSSIGNOL (Pays de l’Or), Michaël DELAFOSSE (Montpellier Méditerranée Métropole) [1]
Campagne lancée par Alternatiba Montpellier et Greenpeace Montpellier
Réduisons le trafic aérien !
... stopper le projet d'extension de l’aéroport de Montpellier. Ce projet permettrait d’accueillir jusqu'à 3,5 millions de passagers/an : une véritable bombe climatique et sanitaire.
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Atterrissons d’urgence pour une justice sociale, économique et climatique !
Soutiens : Alternatiba Montpellier, Anv COP21 Montpellier, Collectif Erma Selva, La Carmagnole, Extinction Rebellion Montpellier, Greenpeace Montpellier.
[1] Actionnaires de l’aéroport : État 60% ; CCI 25% ; Région 12,5% ; Département 1% ; Agglo Pays de l’Or 1% ; Montpellier Méditerranée Métropole 0,5%.
[2] Quand le lobby aérien plane sur le conseil de la métropole ( https://www.greenpeace.fr/montpellier/aerien/ )
Source : "Climat : pouvons-nous (encore) prendre l’avion ?" - Rapport B&L évolution ( https://www.bl-evolution.com/Docs/200721_Etude-BLevolution_Climat-Aviation.pdf )
Catégories : Climat ; Justice sociale ; Transport et Urbanisme
30 168 signatures
Destinataire(s) : Mme Barbara Pompili (Ministre de la Transition écologique), M. Bruno Le Maire (Ministre de l’économie, des finances et de la relance), M. Jean-Baptiste Djebbari (Ministre délégué chargé des Transports)
Campagne lancée par Collectif Non au T4 et ADVOCNAR
Réduisons le trafic aérien !
... méga extension de l’aéroport de Roissy qui pourrait accueillir 40 millions de passagers suppl./an, soit plus que le trafic d’Orly : une véritable bombe climatique et sanitaire.
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Soutiens : Greenpeace, France Nature Environnement IDF, Alternatiba, Notre Affaire à tous, les Amis de la Terre Val d'Oise, Youth for climate Val d’Oise, MNLE Réseau “Homme et Nature”, Notre Choix, Val d'Oise environnement, CPTG, ADRA, DIRAP, CIRENA, UFCNA, Alofa Tuvalu, Résistance climatique, Rester sur Terre (Stay Grounded).
Source : "Climat : pouvons-nous (encore) prendre l’avion ?" - Rapport B&L évolution - Juillet 2020 (http://www.bl-evolution.com/Docs/200721_Etude-BLevolution_Climat-Aviation.pdf)
Categories : Climat ; Transport & Urbanisme
Les protestations contre les implantations d’antennes-relais se multiplient dans toute la France. Mêlant action de terrain et recours juridiques, elles font parfois reculer les opérateurs de téléphonie.
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Le Code de l’urbanisme : seul outil juridique des opposants
... article R. 111-27 ... si le projet d’antenne est « de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales ».
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loi Littoral et notamment sur l’impossibilité de construire en dehors de la continuité du bâti
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5G ...
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Pour de nombreuses personnes, la crise sanitaire a renforcé le sentiment que notre modèle devrait changer en profondeur, afin de préserver le climat et notre avenir.
Depuis le premier confinement, nous sommes de plus en plus nombreux à nous questionner sur le futur et sur notre façon de consommer. La situation que nous vivons cette année et l'expérience du confinement nous poussent à prendre du recul sur notre société, nos modes de vies et nos priorités.
Dans cette série "Science et Fictions", animée par Cyrus North, nous vous proposons un dialogue entre un expert (architecte, anthropologue, agronome) et un autre intervenant du monde de la création (autrice, poétesse, chef) sur 3 problématiques : l’habitat, le voyage et l'alimentation de demain. Cyrus North les pousse à imaginer à quoi pourrait ressembler un futur plus écologique, en se basant sur le réel - l'état des connaissances - tout en laissant libre court à l'imagination, la fiction ou la création.
Episode 1 : "Habiter demain"
Intervenants : Antonin Yuji Maeno, architecte et fondateur de l’agence Cutwork et de Catherine Dufour, autrice de science-fiction, membre du collectif Zanzibar.
Crédits
— Agence : 84.Paris
— Directeurs de la Création : Olivier Bienaimé, Hervé Bienaimé
— Planning Stratégique : Charlotte Faure
— Direction Artistique : Basile Protat
— Conception Rédaction : Emile D’Orsay
— Responsables agence : Arnaud Depaul, Gwenaëlle Legallais
— Studio de Production 84•Paris : Antoine Arnoux
— Producteur agence : Michaël Ligier
À propos de nous
Greenpeace est une organisation internationale qui agit selon les principes de non-violence pour protéger l’environnement et la biodiversité et promouvoir la paix. Elle est indépendante de tout pouvoir économique et politique et s’appuie sur un mouvement de citoyennes et citoyens engagés pour construire un monde durable et équitable.
4 commentaires
Tr.: ... culture interstitielle d'Alain Damasio, développer des liens ...
Connue / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?RxIcQA
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 29/10/20 à 19:34 de SraM (livret énergie de LFI)
Un groupe du collectif Marche pour le climat poursuit son expérimentation de microforêt urbaine. Il espère convaincre les pouvoirs publics de son utilité.
... arrêter de dire que c’est quelque chose de farfelu. ... truc qui marche ! Les membres du groupe Action climat, agriculture, biodiversité et alimentation (Acaba) du collectif niortais de Marche pour le climat, n’en démordent pas et poursuivent leur expérimentation de microforêt afin de prouver toute son utilité et réussir à convaincre les collectivités locales de sa grande nécessité pour l’environnement, notamment en ville. Ils espèrent surtout que la municipalité niortaise ou c sauront rapidement leur prêter une oreille attentive sur le sujet.
En mars dernier, Acaba a ainsi mis en terre, sur un terrain privé dans le quartier de Champommier, quelque 400 plants d’arbres sur un espace réduit d’une centaine de mètres carrés selon un principe inventé par le botaniste japonais Akira Miyawaki.
« Des microforêts à la place de quelques places de parking » L’idée, dédiée au milieu urbain, est d’avoir une végétation volontairement extrêmement serrée avec quatre-cinq arbres au mètre carré d’une quarantaine d’espèces locales différentes mais complémentaires (chez nous : chêne, érable, hêtre, merisier, tilleul…). Cette proximité provoque « une interaction entre chaque arbre et facilite le mycorhize, c’est-à-dire la constitution de champignons qui fournissent naturellement l’engrais », précise Gérard Jolly, membre d’Acaba.
« Les arbres poussent beaucoup plus vite, c’est phénoménal », constate Ariane Zélinsky, autre bénévole d’Acaba. Mais surtout, « cela donne des petites forêts très denses qui sont cent fois plus riches ». On imagine ainsi tous les bienfaits sur des zones urbaines : « Une microforêt à la place de quelques places de parking permettrait de lutter contre les îlots de chaleur, une meilleure captation des gaz carboniques et un plus grand apport en biodiversité ». Grâce à l’action d’associations (Boomforest, Mini Big Forest…), de telles microforêts poussent d’ailleurs déjà sur l’espace public à Paris ou à Nantes. Après la plantation de cette première centaine d’arbres qui, dans moins de deux ans, feront déjà plus de deux mètres, les membres d’Acaba ont mis en terre ces jours derniers, juste à côté dans le même jardin privé, une pépinière de cent nouveaux plants, des érables de Montpellier.
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Reste à séduire la municipalité et Thibault Hébrard, son nouvel adjoint au développement durable et à l’environnement.
Le projet : La Maison Bleue est un laboratoire de vie qui regroupe 14 colocataires dans une maison à Bourg-La-Reine, dans le sud de Paris. L’objectif est à la fois de réduire notre empreinte écologique globale (énergie, déchets, alimentation…) et de trouver un équilibre bienveillant pour vivre ensemble. Nous sommes une colocation en transition, de celle qui vit et qui se co-créée au quotidien. Notre Maison est ouverte à toutes et à tous, des plus engagé.e.s aux personnes simplement curieuses. Il suffit d’avoir envie de se glisser dans la peau d’une exploratrice ou d’un explorateur de solutions optimistes pour l’avenir…!
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Nous avons créé un réseau des Eco-Collocs afin de partager nos modes de vies et donner l’envie à d’autres de s’y mettre.
www.ecocolocs.fr (site inopérant ? vu à https://www.facebook.com/groups/470511086490229 -> les annonces, classées par ville, c'est ici : bit.ly/30qNNeI (aussi facebook :-(
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... Le 1er juin 2015, nous entrions dans ce qui allait être notre maison bleue et notre nouvelle vie...
Les petits conseils de Camille Août 2, 2016 http://la-maison-bleue.org/2016/08/02/portrait-camille/ ... voir se multiplier des Maison Bleue un peu partout .
La Maison bleue, 4 avenue des Cottages (à Bourg-La-Reine) SELON http://la-maison-bleue.org/blog/wp-content/uploads/2019/01/20190101_155634_HDR-400x516.jpg
et
http://la-maison-bleue.org/le-projet/
Le Cabinet Huglo Lepage Avocats a, mercerdi 20 mai 2020, organisé un webinaire consacré au thème de l’urbanisme et aménagement durable, en présence de Me Corinne LEPAGE, Monsieur Patrice VERGRIETE, Monsieur Christian BRODHAG et Maître Roxane SAGELOLI.
Vous pouvez accéder gratuitement au compte-rendu du webinaire ici : Webinaire n°8 du 20 mai 2020 – Urbanisme et aménagement durable – Compte-rendu
Connu / https://twitter.com/HLAvocats/status/1264861608934858752
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Corinne Lepage a retweeté HLAvocats @HLAvocats · 16h
[COMPTE-RENDU] Le 8e webinaire avait lieu mercredi 20 mai 2020 en présence de Me Corinne LEPAGE, M. Patrice VERGRIETE, M. Christian BRODHAG, et Me Roxane SAGELOLI. @corinnelepage @P_Vergriete @BrodhagC 0 - 2 - 2
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Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
Thèmes associés Sciences architecture coronavirus santé
Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont contribué à façonner nos villes. Pendant des siècles, l’un des enjeux majeurs de l’architecture et de la conception des villes a été de permettre la circulation de l’air, jugé coupable de porter avec lui les mauvaises odeurs la peste, le choléra ou la tuberculose.
Le boulevard Saint Germain à Paris lors des travaux haussmanniens en 1887 (gravure) Haussmann a changé la physionomie de Paris, son but était de faire disparaître le choléra. © Getty / Apic
Nous en parlons avec Philippe Rahm, architecte suisse, diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1993.
Il est l'auteur de Le jardin météorologique et autres constructions climatiques (ed. B2).
Hippocrate disait « si on est malade tout seul, c’est qu’on a mangé quelque chose de mauvais. Mais si on est malades à plusieurs c’est que l’air n’est pas bon. Donc il faut changer l’air, le faire circuler ».
Pour tous les médecins du Moyen-Âge, la corruption de l’atmosphère est la cause première de la peste, comme l’affirme par exemple Aldobrandini à Sienne ou Ibn Khatimah à Grenade.
En 1853 Napoléon III et Haussmann font le projet d’assainir Paris grâce à des réalisations architecturales et d’urbanisme mieux adaptées aux contraintes de l’hygiène publique.
Ainsi les transformations urbaines à Paris sont essentiellement dues au choléra.
En l’absence de compréhension des mécanismes épidémiques du cholera qui se propage en réalité dans l’eau, et ignorant l’existence des bactéries, c’est l’air que l’on rend responsable jusqu’en 1883 de la maladie. Mais c’est en fait grâce aux travaux d’Haussmann en sous-sol avec la construction des égouts, la gestion de l’eau potable et des eaux usées que les grandes épidémies de choléra ont disparu dans la capitale.
Pour aller plus loin :
- AOC media : Coronavirus ou le retour à la normale https://aoc.media/opinion/2020/03/09/coronavirus-ou-le-retour-a-la-normale/
- Le Monde : Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont modelé nos villeshttps://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/03/30/comment-les-epidemies-ont-modele-nos-villes_6034868_4811534.html
Ndlr: intuition de l'air vicié
.#Demain la Ville #Qualité de vie | Lecture 6 minutes
D’un marché de Wuhan à une usine en Bavière, puis au monde entier… Encouragées par le monde moderne, ses villes et ses réseaux, les épidémies ne semblent plus avoir d’obstacles. L’urbanisme était pourtant né avec elles, pour freiner le choléra et la tuberculose. L’aménagement urbain est-il encore capable de nous maintenir en bonne santé ?
“Wuhan en Bavière”
Si l’origine exacte du Covid-19 est encore discutée, elle semble partir d’un marché de fruits de mer fréquenté et populaire à Wuhan en Chine, dans les derniers jours de décembre 2019. Puis le virus s’est propagé par la gare de Hankou, la troisième plus grande de la ville, à quelques enjambées de là. Il aurait ensuite fait ses premiers pas hors de Chine par la Bavière, où une chinoise contaminée était venue assister à une formation professionnelle de son entreprise, l’équipementier automobile Webasto. Pour beaucoup d’experts il s’agit d’une zoonose, c’est à dire une maladie infectieuse d’origine animale : 60% des virus infectieux décrits chez l’homme ont un animal réservoir. On parle d’une chauve-souris, d’un pangolin, voire les deux ?
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Dans le cas de maladies vectorielles, transmises par le moustique ou la tique, il y a souvent une problématique de dégradation des écosystèmes naturels. Si il y a une prolifération c’est que quelque part l’environnement n’est plus en capacité de réguler. On a cassé un équilibre, ce qui provoque un déséquilibre et un emballement des choses.
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La thèse est confirmée par Sonia Shah dans le Monde Diplomatique, « notre vulnérabilité croissante face aux pandémies a une cause plus profonde : la destruction accélérée des habitats ». Énumérant les grandes épidémies de ces dernières années (Ebola, Lyme, E. Coli, SRAS, grippe aviaire…), la journaliste dénonce ainsi l’urbanisation, la déforestation et l’industrialisation, non pas comme des facteurs d’apparition de virus – le phénomène est naturel – mais comme des facteurs de propagation. Pour elle, la protection des habitats naturels, et de manière plus générale la compréhension des mécanismes écologiques, pourra réduire l’émergence d’épidémies.
L’urbanisme a aussi un rôle à jouer. ... l’aménagement a su par le passé endiguer des vagues d’épidémies infectieuses meurtrières. C’est ce que rappelle l’architecte urbaniste Albert Lévy dans son ouvrage Ville, urbanisme et santé – Les trois révolutions (2012) : « La question de la santé est un déterminant majeur dans la naissance de l’urbanisme ». ... choléra en 1832 ... ancien chercheur au CNRS, membre du Réseau Environnement Santé, raconte comment le courant hygiéniste a structuré le développement des villes au XIXème siècle ... « Chaque fois que la médecine n’était pas capable de juguler des crises sanitaires on a fait appel à l’espace et à l’environnement pour les résoudre à titre préventif. » Pour Haussmann par exemple, Paris est jugé « malsain » et doit être assaini ... La Charte d’Athènes rédigée en 1933 pousse la logique plus loin : la ville est divisée en quatre fonctions (logement, travail, loisir et infrastructures de circulation). L’espace public réduit au maximum, au profit des voitures. Avec les avancées de la médecine et de la pharmacologie, le tout curatif vient remplacer progressivement le préventif, entraînant dans la deuxième moitié du XXème siècle, le divorce entre urbanisme et santé.
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Aujourd’hui, Albert Lévy comme Anne Roué-Le-Gall encouragent un retour de l’approche sanitaire préventive dans l’aménagement urbain. « Nous vivons actuellement une véritable transition épidémiologique, marquée par une explosion des maladies chroniques » explique l’architecte. Ce sont les cancers, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires, asthme, allergies, obésité, diabète… mais aussi les souffrances mentales, l’autisme ou la baisse de la fertilité masculine. Non transmissibles, ces maladies sont directement liées à nos modes de vie, notre alimentation et notre environnement : « On parle d’épidémie parce que ça touche énormément de personnes, et de plus en plus » résume Anne Roué-Le-Gall.
Typiquement urbaines, ces nouvelles maladies sont dues à la sédentarité, la précarité, l’isolement ou aux différents types de pollutio (air, eau, bruit, perturbateurs endocriniens…). Les dérèglements climatiques contribuent à cette crise sanitaire, en cas de stress hydrique ou de canicule par exemple. ... double épidémie : en fragilisant le système immunitaire, notamment des personnes âgées, les maladies chroniques rendent plus vulnérables aux maladies infectieuses
Santé planétaire [image] L'aménagement favorable à la santé - EHESP
Co-autrice de plusieurs guides méthodologiques à destination des décideurs et professionnels de l’aménagement urbain, Anne Roué-Le-Gall ne désespère pas. Dans la lignée des définitions de l’OMS et de la vision dite de « planetary health », elle défend une approche de santé dite globale et positive. « On a une culture française très axée sur la réduction des facteurs de risque. Il y a absolument besoin de faire évoluer cette culture pour ne plus seulement réduire les risques, mais promouvoir ce qui marche, ce qui fait santé. »
En rupture avec l’aménagement hygiéniste, cette approche de la santé publique se veut socio-écologique.
... éviter un aménagement dogmatique et standardisé, qui pourrait avoir des conséquences indésirables. Le guide insiste sur l’importance d’anticiper les antagonismes et les synergies entre les aménagements de santé et ceux pour l’environnement. ... guide ISADORA est financé non plus seulement par le ministère de la santé, mais également celui de la transition écologique. La chercheuse y voit le signe plutôt encourageant d’une évolution des mentalités.
Sciences & Prospectives - Chronique
A l'approche des élections municipales, les candidats font assaut de propositions sur le climat. Leurs prérogatives, notamment dans l'urbanisme et l'aménagement du territoire, ont jusqu'à présent plutôt desservi la cause climatique, écrit Jean-Marc Janvovici.
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le temps des promesses d'un monde meilleur, et, contexte aidant, une partie des engagements des candidats portera nécessairement sur la question du climat.
Que peuvent les maires dans ce difficile combat que nous n'avons toujours pas vraiment commencé à mener, si l'on en juge par l'évolution des émissions nationales et importées ?
Depuis la décentralisation de 1983, le premier domaine dans lequel les élus locaux ont un large pouvoir de décision est celui de l'urbanisme. L'aménagement du territoire, le nombre de constructions et le mode constructif sont désormais largement de leur responsabilité.
Etalement urbain
Or, ces décisions ont un impact majeur sur les émissions. D'abord, la localisation et le nombre des logements, des commerces et des activités pilotent le besoin en transport. Ces dernières années, force est de reconnaître que les élus locaux ont plutôt poussé du mauvais côté, en favorisant l'étalement urbain et la spécialisation géographique (les logements ici, les emplois là, et des routes entre les deux), dont l'exemple le plus emblématique est la multiplication des commerces de périphérie accessibles essentiellement en voiture.
Sur la mobilité du quotidien, les élus locaux ont aussi du pouvoir : ils peuvent décider de la plus ou moins grande place de la voirie accordée aux modes « doux » ( zones piétonnes , pistes cyclables), aux transports collectifs et au stationnement. Et là où passent voitures et camions, les limitations de vitesse - et donc la consommation de carburant - sont aussi de leur ressort.
Compter correctement le carbone
Le maire peut aussi oeuvrer pour le bas carbone en discriminant via ce critère tous les achats de la collectivité, de la cantine scolaire au chauffage de la piscine. Mais encore faut-il qu'il soit doté d'une compétence pour comprendre le problème à traiter et correctement compter le carbone, et, d'expérience, rien n'est moins sûr !
En matière d'énergie, ce sont les ENR permettant de substituer pétrole et gaz qui sont pertinentes (pompe à chaleur, bois de chauffage, biogaz pour transports). L'éolien et le solaire, très souvent invoqués pour revendiquer une « autonomie énergétique » qui est en fait illusoire, sont sans effet pour éviter des émissions : grâce au nucléaire, nos électrons sont déjà bas carbone.
Penser la ville de demain, les façons de l'habiter, les différents apports des technologies...
Théma
La high-tech pour repenser la ville : quand Marseille devient un laboratoire
Après la rénovation urbaine du pourtour portuaire dégradé, Euromed s'attaque aux friches industrielles et territoires délabrés plus au nord. Le quartier sera tech mais surtout pensé pour favoriser les usages de ses occupants. Un laboratoire de l'architecture du soleil.
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- Interview Hugues Parant, directeur général d'Euroméditerranée, donne sa vision de la ville idéale. Interview. « La ville idéale du futur sera celle capable d'y réattribuer la place de l'homme »
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Les applications mobiles permettant de signaler par géolocalisation aux mairies incivilités et dysfonctionnements sont en plein essor.
*Ndlr :
- à Miami (et ailleurs ?), les artistes idiots utilles de l'ultralibéralisme ? ACT
- géolocalisation et incivilités/dysfonctionnements signalés de manière éthique ? => Questionner, approfondir ACT