TRANSISCOPE - Association de fait
Atlernatiba, MES, Colibris, Utopia, Assemblée Virtuelle, Cap ou Pas Cap, RIPESS, CAC, WARN, CRID
Le Collectif
Dix organisations travaillent depuis deux ans sur ce projet, soutenues par des citoyennes et citoyens de différents horizons, appartenant ou non à ces mêmes organisations :
Merci à tous ceux et toutes celles sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour :
Audrey Auriault, Sebastian Castro, Julien Chandelier, Aurèle Cordier, Laurent Favia, Nicolas Fonty, Laëtitia Liardet, Simon Louvet, Olivier Sarrat, Victor Vauquois, Valentin Prelat…
Merci à l’Ademe pour sa contribution financière au projet et merci à la communauté élargie qui suit, soutient et partage le projet !
Les membres
Alternatiba réunit des milliers de citoyennes et citoyens engagé-e-s face à l’urgence climatique dans la promotion et la mise en place d’alternatives concrètes, et la résistance non-violente aux projets climaticides.
L’Assemblée Virtuelle est une association à but non lucratif basée sur le site expérimental des Grands Voisins à Paris. Elle a été créée en mai 2011. Elle prend la forme d’un écosystème d’acteurs développant de manière collaborative des communs (outils, méthodologies et projets sous licences libres). Elle rassemble une vingtaine de contributeurs actifs aux profils très variés, souhaitant utiliser le potentiel des technologies du web sémantique pour outiller les acteurs du monde de la transition.
Les Colibris, ce sont tous ces individus qui inventent, expérimentent et coopèrent concrètement, pour bâtir des modèles de vie en commun, respectueux de la nature et de l’être humain.
Le Mouvement Utopia soutient depuis sa création en 2000 la déconstruction des aliénations de nos sociétés : le dogme de la croissance comme solution à nos maux économiques, la croyance en la consommation comme seul critère d’épanouissement individuel, la centralité de la valeur travail comme seul mode d’organisation de la vie sociale.
Cap ou pas cap est une association qui agit pour que le plus grand nombre de citoyens s’engagent dans des actions alternatives qui construisent une société humaine, écologique et solidaire. Créée en 2013 à Paris, elle anime une carte numérique et collaborative des alternatives citoyennes et propose des parcours d’engagement pour que chaque personne qui le souhaite rejoigne ces actions transformatrices du quotidien ou en crée de nouvelles.
Le CRID et la solidarité internationale : Le Centre de recherche et d’information pour le développement a été créé en 1976 par 8 associations de solidarité internationale (ASI). Il en compte aujourd’hui une cinquantaine, réunies autour d’une vision partagée de la solidarité internationale, reposant sur le partenariat et l’éducation au développement. Le CRID mène de nombreuses campagnes d’interpellation des décideurs publics et de mobilisation citoyenne en s’appuyant sur le travail de plaidoyer fait par ses membres.
Le Collectif des associations citoyennes (CAC) est né en 2010 pour :
lutter contre l’instrumentalisation et la réduction des associations à leur seule dimension commerciale
défendre la contribution des associations à l’intérêt général et à la construction d’une société solidaire, durable et participative
Le # WARN ! c’est quoi ? Nous sommes des acteurs et actrices du changement qui voulons apporter des réponses concrètes aux défis actuels de société – environnement, santé, emploi… Nous sommes de plus en plus nombreux.ses à le vouloir. Des solutions existent, nous sommes prêt.e.s à les appliquer et à les diffuser. Notre mouvement, le WARN! (We Are Ready Now!), connecte chaque personne qui veut que ça change aux alternatives qui lui correspondent. Parce que nous sommes prêt.e.s, maintenant !
Le RIPESS est un réseau mondial de réseaux continentaux engagés dans la promotion de l’économie sociale et solidaire. Les réseaux continentaux du RIPESS (Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord, Europe, Afrique, Asie et Océanie) rassemblent à leur tour des réseaux nationaux et des réseaux sectoriels, assurant ainsi un fort ancrage territorial. Sa portée à la fois globale et locale lui donne une légitimité pour promouvoir l’ESS, favoriser des coopérations intercontinentales, et réaliser un plaidoyer à différents niveaux.
Le Mouvement de l’économie solidaire a été fondé en 2002 sur les fondations de l’Inter-réseaux de l’économie solidaire dans le but de créer un vaste mouvement des initiatives de l’économie solidaire et ainsi sortir de la confidentialité.
L'ORGANISATION
Le projet est piloté par des membres des organisations du collectif et alimenté par des contributeurs.trices dotés d’une expérience forte sur le sujet ou des expériences similaires.
Depuis 2016 a pu travailler de manière collaborative et partagée :
Aux conditions – politiques, éthiques, etc – de la publication en commun de leurs données.
A la mise au point techniques de logiciels libres permettant une interopérabilité des systèmes techniques et une visualisation de l’ensemble de leurs bases de données.
Des groupes de travail :
collaborent sur des sujets dédiés : le contenu, la technique- ergonomie, les données, la communication, les finances …
Un comité de pilotage constitué d’un représentant de chaque organisation:
se réunit tous les mois pour définir les orientations et valider les avancées du projet.
Le collectif a recruté une prestataire qui facilite la démarche:
Audrey Auriault de l’association GARC.ESS spécialisée dans l’animation de projets collaboratifs, depuis mars 2018.
Alternatiba Bayonne le 7 octobre 2018
(ci-dessous version basque, anglaise, espagnole et allemande)
Lu par Gaby, 16 ans, lycéenne, vivant à Poitiers et Moriba, 16 ans, migrant guinéen hébergé à Bayonne.
Je m’appelle Gaby, j’ai seize ans et je viens de Poitiers, en France. Il y a quelques mois, le Tour Alternatiba passait dans ma région.
Je m’appelle Moriba, j’ai seize ans et je viens de Conakry, en Guinée. Il y a quelques mois, j’ai traversé la Méditerranée sur un canot gonflable, avec quatre autres jeunes. Nous avons failli nous noyer mais nous avons été secourus par un bateau de sauvetage maritime.
Aujourd’hui, nos trajectoires se croisent, alors que nous sommes au carrefour de l’avenir de l’humanité. Nous sommes unis par un même défi qui concerne tous les êtres vivants sur la planète : le dérèglement du climat.
Le dérèglement du climat.
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Du 7 au 18 décembre 2009 les gouvernements du monde se réuniront à Copenhague pour la 15ème Conférence des Nations Unies sur le Réchauffement Climatique (COP-15). Une partie de l’avenir de la planète se joue lors de ce sommet.
Les 2500 scientifiques internationaux qui ont élaboré les rapports du GIEC sont formels : les impacts du réchauffement se font déja ressentir en différents points du globe, notamment par la multiplication des catastrophes climatiques. Si nous n’agissons pas maintenant de manière très importante, ils seront encore plus dévastateurs et risquent d’atteindre des effets de seuil rendant la situation incontrôlable. Déjà, le climat se dérègle au delà des prévisions les plus pessimistes.
L’enjeu de Copenhague 2009 est de définir une suite au protocole de Kyoto qui oblige les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% (par rapport au niveau de 1990) d’ici à 2020, et de 80% d’ici à 2050, ce deuxième objectif ne sera possible que si le premier a été atteint en 2020 : c’est donc réellement dans les dix ans à venir que tout se joue et au sommet de Copenhague que cela se décide !
Au dela de l’urgence climatique, l’enjeu de Copenhague 2009 est également d’imposer la justice sociale : il s’agit d’aider -au titre de la dette écologique(1) des pays du Nord responsables de la plus grande partie du réchauffement climatique- financièrement et techniquement les pays pauvres à stopper la croissance de leurs émissions de GES, tout en leur permettant de répondre à leurs besoins sociaux et économiques fondamentaux, aujourd’hui non satisfaits, opération dont le coût est chiffré à 100 milliards d’euros par an, soit moins d’1% du revenu des 10% des plus riches de la population mondiale.
La justice sociale impose également que les pays riches prennent en charge le coût des premiers impacts du réchauffement climatique qui se font en majeure partie sentir dans les pays les plus pauvres et les moins responsables de ce réchauffement climatique.
Il va falloir se battre
Voir https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?e77S2Q
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En Pays Basque aussi
Ici également s’est créé (suites aux diverses conférences d’Hervé Kempf et dans l’esprit de ses deux livres : Comment les riches détruisent la planète et Pour sauver la planète sortons du capiatlisme) un groupe qui compte travailler sur le double enjeu social et écologique.
Il a pour nom Bizi!, pour cadre d’action le Pays Basque nord, s’inscrit pleinement en tant que groupe d’Euskal Herria dans la mouvance alter-mondialiste non-violente, décidée à mener des actions et mobilisations déterminées à la hauteur des enjeux cruciaux auxquels l’humanité et la planète sont confrontées aujourd’hui.
Ce groupe organise une réunion de travail pour préparer à l’échelle du Pays Basque nord une grande campagne de mobilisation et d’action en perspective de l’échéance du sommet de Copenhague.
Cette réunion aura lieu au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne le mercredi 24 juin de 18h00 à 22h00. La rédaction d’Alda! encourage vivement tous(tes) ceux et celles qui se retrouvent dans une telle philosophie globale à participer à cette assemblée spéciale et à la campagne qui s’annonce.
Bayonne le 12 juin 2009, Alda!
(1)La dette écologique est la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du tiers monde à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et l’occupation gratuite de l’environnement pour le dépôt des déchets, tels que les gaz à effets de serre, provenant des pays industrialisés.
Bizi ! – 20 rue des Cordeliers – 64 100 Bayonne
www.alternatiba.bizimugi.eu
Renseignements 05 59 25 65 52 – alternatiba2013@bizimugi.eu
Renseignements sur bizi info@bizimugi.eu
Liens (Local)
Argia Artisans de la Paix CADE EHLG bai Emmaüs Lescar-Pau Enbata Euskal Moneta – Monnaie locale Pays Basque I-ENER Lurrama Lurzaindia Manu Robles-Aranguiz Institutua Otsokop Surfrider Foundation Côte Basque Txirrind'Ola
Autres liens
350.org alternatiba.eu Amis de la Terre ATTAC France Bastamag Collectif pour une transition citoyenne Confédération Paysanne Désobéir.net Fondation pour une Terre Humaine Greenpeace MAN RAC – Réseau Action Climat Reporterre Réseau Sortir du Nucléaire T.A.C.A
Origine ?
https://bizimugi.eu/copenhague-2009
16 juil. 2009
www.mrafundazioa-alda.org
par Alda!
Munduak bizi behar du !
Du 7 au 18 décembre 2009 les gouvernements du monde se réuniront à Copenhague pour la 15ème Conférence des Nations Unies sur le Réchauffement Climatique (COP-15). Une partie de l’avenir de la planète se joue lors de ce sommet.
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Il va falloir se battre
Les choses sont claires, elles sont connues, elles sont chiffrées. Pourtant elles n’iront pas de soi. Fixer de tels objectifs -et les mesures qui vont avec- au sommet de Copenhague supposera en effet remettre en cause un certain modèle de développement et de puissants intérêts financiers fondés sur ce modèle-là.
Il s’agit de placer l’Humanité au dessus du profit, et de privilégier la solidarité sur la compétition. Il faut développer les énergies renouvelables par des investissements contrôlés par la collectivité, et freiner radicalement l’extraction des énergies fossiles. Il faut en finir avec le productivisme et la sur-consommation. Chacun doit se voir garantir un égal accès aux biens communs mondiaux que sont l’énergie, les forêts, la terre et l’eau. Il faut pour cela qu’ils fassent l’objet d’une appropriation démocratique et décentralisée. L’équité entre les peuples du Nord et du Sud exige que soit réparée la dette écologique(1).
Seule une énorme mobilisation populaire, à l’échelle de la planète, pourra contraindre les gouvernements à aller dans une telle direction. Cette mobilisation mondiale est en train de se préparer, depuis de longs mois déjà, dans des dizaines de pays différents.
La bataille qui s’annonce à Copenhague dépassera en ampleur celle de Seattle en novembre 1999, il ya dix ans, à l’occasion du sommet de l’OMC qui avait été bloqué par les manifestations alter-mondialistes.
Mais cette fois-ci, selon la belle formule d’un des porte-paroles de la bataille de Seattle, José Bové, il ne s’agira pas tant d’empêcher le COP 15 d’avoir lieu, il ne s’agira pas tant d’empêcher les représentants des gouvernants de rentrer dans le centre des conférences, que de les empêcher d’en sortir tant que les mesures à la hauteur de la situation et des enjeux n’auront pas été prises et annoncées publiquement.
En Pays Basque aussi
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voir la fin ici
https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?dek6aw
ndlr :
dès 2009 TOUT était déjà dit et (TRÈS BIEN) repris par Bizi ! Merci :-)
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"Le dérèglement du climat. Nous pourrions le répéter 7 milliards de fois tant il concerne chacune et chacun d'entre nous." 🌍
Ce week-end, depuis Bayonne, a été lancé un vibrant appel à enclencher la *métamorphose écologique et sociale de nos territoires.
Pour rester sous la barre des 1,5 °C, la solution est claire : finis les petits pas, place à un changement immédiat et profond de système** 🖐 !
▶️ Le manifeste est à lire ici : https://alternatiba.eu/2018/10/manifeste-le-temps-de-lespoir-et-de-laction/
Un grand merci à Edouard pour la vidéo, et aux 1 150 bénévoles qui ont rendu cet événement possible !
Catégorie Organisations à but non lucratif 4 commentaires
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À Marseille, la pastorale des migrants agit au quotidien pour porter secours aux milliers d'hommes et de femmes qui débarquent chaque année clandestinement dans la cité phocéenne, au terme d'un long et dangereux voyage, fuyant guerres, pauvreté et persécutions. Portés par l'espoir d'un avenir possible au « pays des droits de l'Homme ». Denis est un homme parmi ces milliers... Une coproduction KTO/GRAND ANGLE PRODUCTIONS, 2015. Réalisé par Thibault Férié.
Catégorie
Organisations à but non lucratif
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Connu / https://framapiaf.org/@JLPM/100765052344061144
Alors que les scientifiques du Giec dévoileront lundi 8 octobre leur rapport sur le dérèglement climatique, les militants d’Alternatiba organisent ce week-end une grande mobilisation à Bayonne. Objectif, d’après Txetx Etcheverry : construire un mouvement citoyen de masse pour forcer les dirigeants à agir.
Jean-Noël (Txetx) Etcheverry est un des animateurs de l’association écologiste Bizi et membre d’Alternatiba, qui organise ce week-end un rassemblement d’ampleur pour le climat à Bayonne, auquel Reporterre participe. D’abord engagé dans les années 1970 dans le combat pour l’indépendance du Pays basque, il est devenu syndicaliste et militant climatique.
...le monde a déjà commencé à changer : les effets du réchauffement sont là, comme l’ont montré les événements climatiques extrêmes survenus cet été en Europe et ailleurs. Il ne s’agit plus d’un péril lointain mais d’une réalité chaque jour plus tangible : cela devient un problème concret. Notre perception de ce phénomène se modifie, et cela change beaucoup de choses. La démission de Nicolas Hulot et le succès de la Marche pour le climat
https://reporterre.net/La-plus-grande-manifestation-pour-le-climat-jamais-vue-en-France
ne sont pas étrangers à cette modification.
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ce rapport décrit la bataille terrible que nous devons mener. Chaque dixième de degré de réchauffement compte. + 1,5 °C, + 1,8 °C ou + 2 °C… les conséquences pour la biodiversité, pour les humains, ne seront pas les mêmes. Il n’est pas impossible de stabiliser le changement à + 1,5 °C, c’est techniquement atteignable. Mais il faudrait un tel changement que beaucoup nous disent que c’est infaisable. Je le répète : c’est possible ! Il s’agit de réagir comme si nous nous trouvions en état de guerre ou de catastrophe majeure.
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Ce rapport du Giec nous place donc devant un choix historique. Soit nous continuons comme aujourd’hui, et devrons répondre de notre inaction devant les prochaines générations, qui en 2050 vivront déjà l’enfer climatique. Soit nous engageons dès maintenant un changement massif et immédiat. Ce ne sera pas l’horreur ni le sacrifice ! Ce changement peut nous apporter des bénéfices énormes en matière d’emplois, de santé, de qualité de vie.
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Nous avons besoin de politiques radicales en matière de disparition des voitures polluantes, d’isolation globale des logements — à commencer par ceux des plus pauvres —, de reconversion de l’agriculture vers le bio et le local. Tout cela nécessite des investissements massifs, mais on sait où et comment trouver de l’argent, par exemple par la création monétaire. Une fois ces dynamiques de sobriété impulsées, nous devons développer les énergies renouvelables.
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Aucun programme électoral ne devra être en contradiction avec les objectifs climatiques. Avec Bizi, nous travaillons sur un projet de territoire soutenable et solidaire pour le Pays basque.
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Le local ne suffit pas. La bataille du climat se joue indissociablement aux niveaux local et global. Mais nous n’avons pas aujourd’hui le rapport de force à l’échelle globale. Donc, commençons par nous réunir et agir localement. Car, quand des territoires sont massivement mobilisés, ils peuvent bloquer des infrastructures immenses et mettre des grains de sable dans la machine, comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes, ou ici, au Pays basque, avec la ligne à grande vitesse. De territoire en territoire, il y aura ensuite un effet d’entraînement, capable de peser sur les décisions.
Car c’est l’objectif : créer un mouvement de masse sur la question climatique. Aujourd’hui, c’est davantage faisable qu’avant, parce que les gens commencent à voir le dérèglement climatique dans leur quotidien. La prise de conscience est là, il faut à présent donner aux gens des moyens d’agir. Au niveau local, on a davantage de prise, les gens savent quoi faire. On peut créer un écosystème qui prenne le dessus sur le capitalisme.
Mais on ne renonce pas à peser sur le global, au contraire ! Il faut continuer l’interpellation des décideurs, le travail d’influence, voire de contrainte, sur les grands groupes économiques, via notamment l’action non violente. Les campagnes de 350.org, des Amis de la Terre, d’Attac sont essentielles. Mais on ne peut pas se contenter d’attendre que les dirigeants agissent.
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sans rapport de force organisé dans la société, on n’arrivera à rien
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articuler le local et la dynamique globale
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Un cercle vicieux s’est installé qu’il s’agit de briser. Les hommes et les femmes politiques ne mettent pas dans leurs priorités la question climatique car ils pensent que ça ne « paye » pas électoralement. Les médias la traitent peu parce qu’ils pensent que ça n’intéresse pas. Et l’opinion publique n’arrive pas à voir ce dérèglement climatique comme un problème prioritaire puisque ni les dirigeants ni les médias n’en parlent.
Nous devons donc créer un cercle vertueux, et les conditions semblent aujourd’hui réunies pour y parvenir.
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il y a un devoir de continuer à se battre pour la réduction massive et immédiate des émissions de gaz à effet de serre.
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Le Média a mené une investigation durant plusieurs semaines sur cette association de formation qui prépare aux métiers de la poste. Alors que les facteurs subissent des restructurations, l'entreprise continue à former des générations de postiers qui n'auront comme perspective que Pôle emploi.
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👉 Rejoignez nos Socios pour aider à sous-titrer et traduire les programmes du Média : https://www.lamarmite.fr/lm
Catégorie
Actualités et politique
34 commentaires
Transcription :
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important d'accompagner les jeunes dans leur découverte et dans leur expérience professionnelle.
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et potentiellement, l'opportunité d'un CDI à la sortie du cursus en alternance.
à la sortie de cursus en alternance à ce fameux CDI, le saint graal qu'on rêve tous de décrocher mais là je suis obligé de vous arrêter parce qu'elle a bien dit un cdi à la sortie du cursus en alternance en est d'accord pour être honnête j'ai pas eu les mêmes échos tout est parti d'une lettre que je reçois cet été d'un mystérieux apprentis facteurs du sud qui m'alerte d'un scandale dans lui et ses collègues auraient fait l'objet un emploi déguisé selon lui ainsi un facteur dans lequel ils seraient inscrits et qui ne mènerait à rien je vais vous raconter l'histoire de ces apprentis facteurs qui font le bonheur de la poste un jour et les chiffres du chômage le lendemain dans ce courrier notre lanceur d'alerte nous parle de son expérience au sein du centre de formation pointe les incohérences de l'apprentissage les méthodes de management en décident d'en savoir plus
j'appelais ce lanceur d'alert un jeune qui a fait de l'intérim à la poste pendant deux semaines l'expérience lui a plu il a voulu en faire son métier on lui a donc dit de passer le crpf acteurs vous savez ce fameux os rcl là après avoir passé neuf mois en apprentissage ce lanceur d'alerte se rend compte que la passe dans beauce plus et alternance mais unis roi tu paies quelque chose à me dire explicitement que je suis engagé mais tout le monde comprenait bien que c'était le quart que si on faisait pas de bêtises particulière en aurait le poste sans problème moi j'ai commencé à alerter là-dessus à peu près vers janvier 2018 par ce que j'ai vu qu'il était passé avec la présidente promotion de contrats pros et dégager six mois entre contrats pros et les apprentis ... avait vu qu'elle n'avait aucun n'a été pris la directrice des ressources humaines de là où je suis travail et m'a confirmé qu'il n'y aurait plus de ce pays enfin chacun pour soit agresser ... et au départ et que si je voulais continuer à travailler à la poste peut être y prendrait des cdd ou des intérimaires mais il faudrait passer par une boîte d'intérim externe à la pause on a donc voulu vérifier ses propose s'assurer que ce n'est pas un cas isolé on a appelé d'autres alternant et nous dans les dicos si on avait le diplôme ont été embauchés directement of kain à peine quand la passe et l'oni tombe où ... auraient menti ils ont formé des gens ... travailler ... n'y a eu aucune proposition en plus la politique de la porte actuellement un flyers de formats post parle de 65% gauche hélas ces apprentis me disent qu'il n'y a plus de recrutement en fait il y à un subtil double discours non alors que nous à la base ce qu'ont cherché c'est la sécurité de l'emploi ... c'est devenu une entreprise privée donc lorsque vous rentrez en alternance aujourd'hui même vous signez un contrat ... stabilité puisque c'est un grand groupe qui a une bonne âme au service de mobilité en interne et d'accompagnement socioprofessionnel stabilité je peux le ...vantait les bienfaits de l'ubérisation de la poste écoutez ce que nous dit ce dirigeant lorsqu'un journaliste le questionne sur le statut des salariés de l'entreprise donc il y a il peut cohabiter au sein de la poste des gens avec des statuts des formes juridiques différents mais c'est déjà le cas aujourd'hui vous savez que un peu moins de la moitié des employés de la poste sont des fonctionnaires un peu plus de la moitié ont un statut de droit privé et il y aura dans la pose de demain des formes qui seront des formes de contributeurs indépendants contributeurs mais indépendant aussi la poste promet un bel avenir à ses salariés ou plutôt à ses contributeurs indépendants les auto entrepreneurs quelle évolution en phase avec notre époque et même une révolution bon pour la sécurité de l'emploi on repassera toute une logique que toi donc les alternant les intérimaires et les futurs contributeurs indépendants une armée de précaire au service de l'entreprise est beaucoup moins cher dans cette armée de l'ombre certains résistent rien n'est inéluctable et la lutte paye à Decazeville dans l'aveyron la cgt obtient la cd isation d'un alternat après un préavis de grève illimité et deux jours de négociations la direction lâche une belle victoire d'apprentis capecchi a fini son cursus vendredi dernier et on a nous manque d'emplois... un vrai métier multi casquettes celle ambition 2020 du plan de la poste on comprend pourquoi notre lanceur d'alerté 6 inquiet pour l'avenir dû réduire le déclic d'en parler quoi mais je pense que c'est des choses qui se généralisent dans toute l'entreprise de l'ex sphère publique et que la gestion managériale de l'entreprise rat est vraiment...
. [27-09-2018] Interview de Julien Bellanger, acteur des cultures numériques et des réseaux de médiations numériques à Ping
[20-09-2018] Interview de Lilian Ricaud : "faciliter le faire ensemble"
[12-09-2018] Interview de Jean Michel Cornu, le souci de faire passer à l’échelle coopération et innovation
[03-09-2018] Interview de Louise Didier : La coopération, une posture professionnelle où je me laisse transformer par le groupe
[28-06-2018] Le projet Intergénérations, un changement de posture qui relie jeunes du dispositif relais, personnes très âgées et élèves ingénieurs ou en école de design, interview de Monique Argoualc’h
[27-06-2018] Monique Argoualc’h, coopérer en attention, avec des élèves en dispositif relais
[24-06-2018] Du projet pédagogique i-voix aux coopératives pédagogiques numériques : c’est en coopérant qu’on apprend à coopérer, interview de Jean Michel Le Baut, responsable pédagogique au Living Lab Interactik
[24-06-2018] La coopérative pédagogique à Brest, un tiers lieu pour les enseignants, interview de Marc Le Gall
[26-04-2018] Laurent Marseault : la coopération ouverte : un partage sincère !
[24-07-2014] Présentation des interviews réalisés par on passe à l’acte au Forum des usages coopératifs
[16-06-2014] Conférence gesticulée "TIC#TAC, le Temps c’est de l’argent" au Forum des usages coopératifs
[08-07-2012] Interview de Louis-Julien de la Bouëre animateur territoires et coopération réalisée par Michel Briand
[21-05-2012] La médiation numérique, quelques portraits de personnes par Histoires Ordinaires et appel à vos contributions
[20-11-2011] La folle vie du citoyen Yffic Dornic, maire et mémoire du port de Brest
[20-05-2011] Pourquoi j’utilise Creative Commons (3) : interview de l’animateur multimédia du Bureau Information Jeunesse de Brest
[20-05-2011] Pourquoi j’utilise Creative Commons (4) : interview de Marie catherine Mouchot adjointe au maire de Plouarzel
[19-05-2011] Pourquoi j’utilise Creative Commons (2) : interview de Laurent Marseault, Animateur d’Outils Réseaux
[10-05-2011] Pourquoi j’utilise Creative Commons : interview de Catherine Guevel Animatrice de Médiablog dans les lycées en Bretagne
[06-07-2010] Territoires en transition, Thanh Nghiem au 4éme Forum des usages coopératifs en 2010
[27-06-2010] Forum des usages coopératifs : 50 interviews et présentations en ligne au Forum des usages coopértaifs 2010
[02-06-2010] Forum des usages coopératifs 2010 "Innover et entreprendre ensemble" une vingtaine d’interviews en ligne
[12-05-2010] Plouarzel, une commune qui utilise Openstreetmap
[22-04-2010] Internet, facteur d’innovation sociale
[18-06-2008] Le réseau des Espaces Publics Numériques Wallons
[23-02-2008] Wiki-brest et pratiques collaboratives
[21-06-2006] Interview dePierre-Yves Cavellat sur la Photothèque "Un Zef d’Images"
[20-06-2006] Interview de Serge Proulx, professeur à l’UQUAM, Montréal
[05-07-2005] Tela Botanica, le réseau collaboratif des botanistes francophones
[05-06-2005] Interview : Jamendo, musique libre francophone
[09-09-2002] Médias-cité, Interview de Gérald Elbaze
Au tournant d’une activité professionnelle comme responsable de formation à l’IMT Atlantique, Telecom Bretagne et de trois mandats d’élus à Brest, voici maintenant un espace d’expression autour des communs, de la coopération et des démarches contributives. Il regroupe des contributions sur ces sujets liées à mes activités antérieures.
J’y démarre l’écriture d"histoire de coopérations", une cinquantaine d’interviews pour expliciter ce qui motive une personne à coopérer, au sens d’un partage sincère qui donne à voir, relie et mutualise.
Ce projet, plus personnel, est complémentaire de mon implication dans Bretagne Creative, Innovation Pédagogique, Vecam et autour des communs.
Il prolonge aussi mes activités, celles passées, mon action municipale à Brest, mes veilles, co-écriture et mises en lien.
Voir aussi une bibliographie des principaux articles (pour le moment 2018-2015).
Site fait / base SPIP Sarka-SPIP GPLv3
ndlr :
- dépouiller NOTAMMENT http://www.cooperations.infini.fr/spip.php?rubrique9 ACT
- questionner ACT
Éléments supplémentaires à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?TgdvJA
...
Tout accroissement de la consommation globale d’énergie rend plus difficile la réussite de ce défi historique vital : empêcher le chaos climatique.
...
Améliorer la prise en compte des aspects systémiques du numérique dans les secteurs clés
que sont l’énergie, les transports, l’habitat et l'agriculture-alimentation. Développer une expertise autour de cette approche pour accélérer sa mise en œuvre.
...
CONCLUSION PRINCIPALE
Les effets systémiques mondiaux de la transition numérique actuelle restent pour l’instant fortement incertains, alors qu’ils sont souvent considérés comme positifs a priori.
Avec la bonne règlementation, la transition numérique peut bien sûr aider à réduire
la consommation d’énergie et de matières premières de manière sectorielle. Par ailleurs, l’efficacité énergétique des technologies digitales a effectivement très largement progressé. Mais les grandes tendances mondiales tous secteurs confondus dressent un tableau alarmant.
L'explosion de l'impact environnemental du numérique peut et doit être évitée par la mise en œuvre de la « sobriété numérique ».
...
*Les conclusions rejoignent l'appel à « réduire les impacts environnementaux du numérique et mettre son potentiel d’innovation au service de la transition écologique » lancé par l’Iddri, la FING, le WWF France et GreenIT.fr dans le « Livre blanc Numérique et Environnement » au printemps 2018. Il confirme aussi l'importance de la problématique soulevée en septembre 2018 par le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, qui titre « les pays en développement pourraient avoir beaucoup à perdre face aux monopoles du numérique ».
Contact :
www.theshiftproject.org contact@theshiftproject.org +33 (0)1 76 21 10 20
Résumé pour les décideurs
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/R%C3%A9sum%C3%A9-aux-d%C3%A9cideurs_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
Rapport complet (88 pages)
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/2018-10-04_Rapport_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
dont
la transition numérique est intimement liée à une profonde mutation psycho-sociétale
La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9 % par an. Il est possible de la ramener à 1,5 % par an en adoptant la « Sobriété numérique » comme principe d’action. La transition numérique telle qu’elle est actuellement mise en œuvre actuellement participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir. Il est urgent d’agir. C’est ce que conclut le rapport sur l’impact environnemental du numérique publié le 4 octobre par The Shift Project, think tank de la transition carbone, quatre jours avant la publication du rapport spécial du GIEC sur un monde à 1,5°C. Cet impact environnemental doit être adressé, faute de quoi le numérique fera davantage partie du problème que de la solution.
...
La transition numérique est en outre souvent considérée comme un moyen de réduire la consommation d’énergie dans un grand nombre de secteurs. Pourtant, les impacts environnementaux directs et indirects (« effets rebond ») liés aux usages croissants du numérique sont systématiquement sous-estimés.
Un numérique de plus en plus vorace en énergie
...
l'empreinteénergétique inclut l’énergie de fabrication et d’utilisation des équipements (serveurs, réseaux, terminaux). Elle est en progression rapide, de 9 % par an. La consommation d’énergie directe occasionnée par un euro investi dans le numérique a augmenté de 37 % depuis 2010. L’intensité énergétique de l’industrie numérique augmente de 4 % par an : une hausse à contre-courant de l’évolution de l’intensité énergétique du PIB mondial, laquelle décroît actuellement de 1,8 % chaque année. L’explosion des usages vidéo (Skype, streaming, etc.) et la multiplication des périphériques numériques fréquemment renouvelés sont les principaux facteurs de cette inflation énergétique.
Lourd bilan carbone pour la transition numérique
La part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013, passant de 2,5 % à 3,7 % du total des émissions mondiales. Les émissions de CO2 du numérique ont augmenté depuis 2013 d’environ 450 millions de tonnes dans l’OCDE, dont les émissions globales ont diminué de 250MtCO2eq.
...accroît la tension sur la production électrique à l’heure où celle-ci peine à se décarboner. L’augmentation de la production d’équipements numériques nécessite des quantités croissantes de métaux rares et critiques, également indispensables aux technologies énergétiques bas-carbone, alors que des facteurs physiques, géopolitiques et économiques commencent déjà à limiter leur disponibilité.
Le numérique, « c’est pas automatique »
...
Le taux de croissance de la zone OCDE reste stable autour de 2 %, alors que la croissance des dépenses numériques est passée de 3 % à plus de 5 % par an : décidément, les effets attendus du numérique sont loin d’être automatiques.
Les pays développés seuls responsables
La consommation numérique actuelle est très polarisée. Les profils de consommation numérique sont extraordinairement contrastés. En moyenne en 2018, un Américain possède près de 10 périphériques numériques connectés, et consomme 140 Gigaoctets de données par mois. Un Indien possède en moyenne un seul périphérique, et consomme 2 Gigaoctets.
La surconsommation actuelle n’est pas généralisée : elle est le fait des pays développés, pour lesquels l’enjeu clé consiste à reprendre le contrôle de leurs usages. Partout dans le monde, il s’agit de planifier et de prioriser les investissements dans le numérique, afin de s’assurer qu’ils servent efficacement les politiques sectorielles (sachant que les pays en développement en retireront le plus de gains, en raison des infrastructures encore à créer).
L’impact environnemental de la transition numérique devient gérable si elle est plus sobre
...sobriété numérique : acheter les équipements les moins puissants possibles, les changer le moins souvent possible, et réduire les usages énergivores superflus... approche « lean », autrement dit au plus juste, qui est aussi source d’efficacité – énergétique, humaine, financière – pour les organisations. Son principe étend au niveau sociétal la prise en compte des objectifs poursuivis par les approches techniques de type « Green IT » destinées prioritairement aux Directions des systèmes informatiques (DSI), et confirme l’importance et la pertinence de ces approches.
Passer de l’intempérance à la sobriété dans notre relation au numérique permet de ramener l’augmentation de consommation d’énergie du numérique à 1,5 %, ce qui n’est que similaire à la tendance globale tous secteurs confondus (…et n’est donc pas en soi compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris).
Tous concernés par la sobriété numérique
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Le Shift propose à la puissance publique de fonder une base de données publique (sur le modèle de la base carbone de l’Ademe) pour permettre aux acteurs d’analyser leur impact environnemental. Grâce à cela, il sera possible de procéder à un bilan carbone des grands projets numériques avant de les lancer. Le Shift propose également aux dirigeants des mesures leur permettant d’agir sur la demande et la consommation de services numériques, et à l’État des principes de politiques publiques pour limiter cet impact. Ces outils sont destinés à la fois aux pays en développement et aux pays développés.
Retrouver une capacité à interroger l’utilité sociale et économique de nos comportements
...
La pression de l’offre (GAFAM, BATX) et les attentes de croissance du PIB associées à la numérisation ne peuvent servir de seuls juges dans la sélection des projets numériques.
Fruit d’un groupe de travail dirigé par Hugues Ferreboeuf, ingénieur polytechnicien et diplômé de Télécom ParisTech qui a dirigé plusieurs sociétés du secteur numérique. Le groupe de travail est composé d’universitaires, d’experts et de professionnels du secteur : Françoise Berthoud (CNRS, GDS EcoInfo), Philippe Bihouix (exp. métaux), Pierre Fabre (AFD), Daniel Kaplan (FING), Laurent Lefèvre (INRIA), Alexandre Monnin (INRIA, ESC-Clermont Origens Medialab), Olivier Ridoux (IRISA, Université de Rennes), Samuli Vaija (exp. ACV), Marc Vautier (exp. éco-conception), Xavier Verne (exp. grands projets informatiques), Alain Ducass (exp. énergie et numérique en Afrique), Maxime Efoui-Hess (TSP), Zeynep Kahraman (TSP).
Contact : Jean-Noël Geist, Chargé des affaires publiques, The Shift Project – jean-noel.geist@theshiftproject.org | 06 95 10 81 91
GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), BATX (Baidu, Alibaba, Tencent Xiaomi)
Liens vers les supports Excel utilisés par le groupe de travail pour réaliser les calculs :
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-1byte-Model-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-QuantiLev-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-REN-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-Residential-Router-Electricity-Consumption-2018.xlsx
[Lean ICT Materials] Forecast Model (2018) (à venir)
ndlr :
- les GAFAM&cie sont donc considérés comme DES OBSTACLES à la sobriété ++ => une aide /valoriser les alternatives ACT
- jusqu'à quand pourra-t-on conserver l'usage des UDTIC ? Pourra-t-on se passer d'une réduction drastique et de recherches d'alternatives (tout biologique ?) ACT
Une lettre d'orientation destinée aux pouvoirs publics et à la représentation nationale a été rédigée par le Collectif Médiation 21 à la suite des Etats généraux de la Médiation du 15 juin 2018.
Consultez la lettre d'orientation
http://www.anm-mediation.com/images/Lettre_dorientationEGM.pdf
ndlr : elle n'indique pas qui sont les membres de ce collectif :-(
Fêtons les 25 ans de l'ANM !
L’ANM a 25 ans
Fêtons-les ensemble pour préparer le quart de siècle qui arrive
le lundi 19 novembre, rue La Pérouse
Construire du commun dans un monde en perte de repères
L’anniversaire des 25 ans placé sous la protection de La Pérouse, c’est, pour les médiateurs que nous sommes, tout un symbole ! Un symbole de déraison et de découverte, comme les équipages des navires du grand marin français, partis munis de leur seul courage, à la rencontre d’un monde inconnu, sur « La Boussole » et « l’Astrolabe ».
Nous vous invitons tous, adhérents, amis, compagnons de route de la médiation, à une journée de découverte courageuse d’un monde inconnu, celui qui nous attend dans le quart de siècle qui pointe : boussoles et astrolabes seront bien là pour nous indiquer le Nord quand l’aiguille s’affole : repli sur soi induit par le numérique, perte de la notion d’intérêt général, changement du rôle symbolique de tous les acteurs familiaux, privés, publics.
Dans cet univers, les médiateurs, « restaurateurs de la parole », vont faire le pari, pendant cette journée, de la renaissance de l’homme sujet, acteur de sa vie et constructeur du commun indispensable à la vie en société.
Des grands témoins à foison - jetez-vous sans attendre sur le programme ! - des échanges qu’on attend chauds et riches, des flacons et victuailles parce que l’on n’a pas 25 ans tous les jours !
Vivement ce lundi 19 novembre, avec vous toutes et tous !
Didier Morfoisse
Président de l’ANM
ndlr :
- est-ce que "produire du commun", c'est s'occuper d'un commun ?
- est-ce que "monde en perte de repères" tel que défini qualifie bien le présent ? NON ! Pas quand les comportements humains ont généré un changement d'ère géologique, un bouleversement climatique, des pollutions généralisées et une extinction massive des espèces, c'est pour le moins minimiser l'importance de cette mutation exceptionnelle et même extravagante... déni, duplicité, complicité, ménager les susceptibilités, comment qualifier le comportement de l'ANM ?
ACT
Des professionnels dans tous les domaines de compétence au service de la médiation indépendante.
Association loi de 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris le 20 septembre 1993 par un groupe de médiateurs, à l’issue de leur formation de deux ans à l’Institut de Formation à la Médiation (IFM)
Organisme de formation n° 11 753 355 075
Siège social 62, rue Tiquetonne 75002 PARIS
Tél 01 42 33 81 03
Directeur de la publication Gabrielle PLANÈS
Responsable de la rédaction Gabrielle PLANÈS
Hébergement o2switch
222-224, boulevard Gustave Flaubert 63000 CLERMONT-FERRAND Tél : 04 44 44 60 40
Conception & réalisation : Ze Klubb
ndlr : ne nombreux doutes, désaccords, sur leur positionnement, questionner, affirmer, revendiquer les différences éthiques et stratégiques ACT
ex. approche outil dans https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?uHOhYQ
etc
France Inter [Miroir] Video channel avatar
Par franceinterAccount avatar
Les états d’âme de YouTubeurs, ça peut vous sembler anecdotique, mais ce serait mal comprendre ce qu’ils devenus dans l’écosystème numérique.
Hier, me sont arrivés par Twitter les propos d’une YouTubeuse scientifique du nom de Florence Porcel. Elle y témoignait notamment de sa vie de Youtubeuse : la précarité du statut, l’épuisement du travail continu, les commentaires parfois très agressifs etc. Bref, elle annonçait qu’elle prenait des vacances.
Ce sont de vrais acteurs économiques (collectivement ils font gagner de l’argent à Youtube donc à Google, et ils en tirent des bénéfices, parfois importants, à titre individuel). Et ils constituent une galaxie dont on ne peut plus ignorer le poids éditorial : ils sont énormément regardés par les jeunes et, outre le travail de diffusion des savoirs, ils deviennent très prescripteurs dans bien des domaines.
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https://www.franceinter.fr/emissions/la-fenetre-de-la-porte/la-fenetre-de-la-porte-02-octobre-2018
La fenêtre de Xavier de la Porte (9h30 - 2 Octobre 2018)
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Catégorie Actualités
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Langage Français
Étiquettes 2 octobre 2018 France Inter Joel Ronez Sonia Devillers Xavier de la Porte
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Le 1er octobre 2018, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Le père du World Wide Web, Tim Berners-Lee, voudrait lancer un projet open source baptisé Solid (Social Linked Data = lien social par les données ????). Notant que le web est devenu « un moteur de l'inégalité et de la division », Berners-Lee voudrait restaurer le pouvoir des individus en ligne et détourner le rapport de force des « forces puissantes qui l'utilisent pour leurs propres agendas ».
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Solid n'est pas un projet totalement nouveau. En effet, Berners-Lee y travaille depuis quelques années en partenariat avec d’autres personnes, parmi lesquelles certaines qui font partie du MIT.
Comment Solid fonctionne-t-il ?
Son principe est relativement simple : Solid permet à un internaute de créer un « pod », une sorte de coffre-fort numérique, pour stocker toutes ses données personnelles, contacts, rendez-vous ou préférences musicales. Ce coffre-fort a vocation à pouvoir s’ouvrir pour fournir des informations à des services, comme un système de streaming musical ou un réseau social, tout en faisant en sorte que les données personnelles restent stockées dans le coffre.
Dans ce système, les données restent donc sous le contrôle de l’utilisateur en permanence. Soit un fonctionnement différent de la quasi-totalité des services actuels, qui, de Google à Facebook en passant par Spotify, collectent et conservent les données de leurs utilisateurs, qui sont ensuite réutilisées par ces entreprises pour améliorer leurs services ou proposer de la publicité ciblée. Le code du logiciel est libre et ouvert, et tout internaute qui le souhaite peut créer sa propre « instance » de Solid pour stocker ses données.
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Selon lui, Solid va permettre aux individus, aux développeurs et aux entreprises de concevoir, de créer et de trouver des applications et des services innovants, fiables et bénéfiques.
Vos données sont gardées où vous voulez
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principe de “l'autonomisation personnelle à travers les données”, ce qui, à notre avis, est fondamental pour la réussite de la prochaine ère du Web. Nous pensons que les données devraient habiliter chacun de nous.
« Imaginez si toutes vos applications actuelles se parlaient, en collaborant et en concevant des moyens d'enrichir et de rationaliser votre vie personnelle et vos objectifs commerciaux ? C’est le genre d’innovation, d’intelligence et de créativité que les applications Solid généreront.
« Avec Solid, vous aurez beaucoup plus d'agence personnelle que de données - vous décidez quelles applications peuvent y accéder ».
Le chemin à parcourir ne sera pas de tout repos
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Berners-Lee ne s’est pas contenté de prendre un congé sabbatique au MIT, mais il a également décidé de réduire sa participation au World Wide Web Consortium (W3C). En plus de cela, il a créé une startup appelée Inrupt, dont la mission est de « s'assurer que Solid devienne largement adopté par les développeurs, les entreprises et finalement ... tout le monde, qu'il fasse partie du tissu du Web ».
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nous travaillons avec des penseurs et des acteurs talentueux du monde entier et distribuons les ressources et la charge de travail de manière appropriée.
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nous aurons besoin de sociétés d'hébergement, de fournisseurs d'applications, de consultants d'entreprise, de concepteurs et de développeurs. La liste continue. Mais les vraies opportunités sont toutes les entreprises à inventer.
ndlr : les CHATONS ne sont-ils pas un des moyens de faire aboutir solid ? Les commentaires (/Yunohost , tiers de confiance, licence MIT ou GNU, etc) refroidissent l'enthousiasme (/ Steinvikel
"la forme actuelle de Solid me paraît trompeuse, en remplaçant un "contrôle" hypothétique par une "confiance" implicite. A moins d'un changement majeur sur ça forme (son fond est louable et fédérateur), je ne lui voit aucun avenir...pétard mouillé" ?) => creuser, partager le questionnement ACT
Chercheur en sciences sociales, Laboratoire d’innovation sociale par la recherche-action (LISRA)
L’histoire collective d’un laboratoire social
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L’écriture a donc été un élément structurant pour les auteurs de ce dossier. Nous aborderons plus loin le rôle d’une écriture réflexive. Il n’est pas simple d’établir une interaction entre pensée et action « médiée » par le langage. Ce travail réflexif est-il ponctuel ou continuel ? Sa fonction dépasse-t-elle une formation pour s’inscrire dans une transformation sociale ?
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Cela pose deux conditions : la possibilité pour ce processus de s’inscrire dans le temps et de se développer en toute autonomie. Ce qui nous a amenés à concevoir le dispositif du laboratoire social. Si ce dossier ne pouvait exister sans une forme d’écriture réflexive, le travail réflexif n’aurait pu lui-même exister sans l’ouverture d’espaces-temps spécifiques permettant l’appropriation et la maîtrise d’une démarche par définition complexe.
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c’est par la pratique d’espaces « interstitiels » ou de « tiers-espaces » que se dégage une force « instituante », c’est-à-dire susceptible de poser, en dehors des cadres normatifs institutionnels, ses propres référentiels amenant à penser la réalité autrement et par conséquent à agir sur elle pour structurer et reconfigurer nos manières de faire collectif, de faire territoire, de partager et de gérer des ressources du commun, de développer une analyse critique des rapports sociaux et de concevoir autrement un développement, etc.
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Certains des acteurs-chercheurs de l’époque, rejoints par d’autres depuis, proposent aujourd’hui dans un nouveau dossier des Cahiers de l’action de décrire ce cheminement à travers des « espaces d’émancipation collective et de transformation sociale ». Le dossier lui-même se comprend comme un programme de recherche-action expérimentant de nouveaux espaces, puisqu’une des étapes de son écriture collective s’incarnera par l’organisation, le 16 octobre 2017, d’un forum débat à la Maison des sciences de l’homme Paris-Nord en partenariat avec l’INJEP [4]
[4] www.mshparisnord.fr/programmes/recherches-actions/...
. Il se poursuivra en 2018 dans cette perspective de créer des espaces physiques de rencontre et d’accompagnement collectif d’expérimentations.
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Le LISRA est actuellement composé d’une trentaine d’acteurs-chercheurs et de chercheurs-acteurs porteurs d’expérimentations sociales dans différentes régions (principalement : Pays de la Loire, Rhône-Alpes, Limousin, Île-de-France, PACA).
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science de la « reliance »
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Nous appelons ce développement endogène « économie populaire », une notion très peu développée dans les pays du Nord, mais beaucoup plus avancée, en termes de réflexion et d’expérimentations, dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Nous aimerions ainsi expérimenter le principe des « clusters populaires » qui questionnent selon une autre cohérence partant du « bas », d’une maîtrise d’usage vers une maîtrise d’ouvrage, le domaine de l’économie sociale, de l’entrepreneuriat social ou de l’innovation sociale.
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Dans le Limousin s’est mis en place un dispositif original de rencontres sur la question du travail qui se conçoit comme un espace d’autoformation où l’on met en résonance, en débat, les vécus du travail et des recherches : « (…) un espace hors du temps de travail pour mieux le transformer, provoquer une rencontre entre des milieux qui ont un rapport au travail différent (travailleurs, chômeurs, retraités, etc.) et de les faire interagir, dans un autre lieu que celui de l’entreprise [15]
[15] http://autographie.org/cycletravail/
. »
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L’écriture comme pratique de la réflexivité
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Nous parlons d’écriture réflexive pour la distinguer du récit d’expériences où elle puise ses matériaux. C’est dans ce reflet, cette prise de recul, que s’élabore un travail d’analyse qui ne contribue pas simplement à une réflexion, mais aussi à un changement. La réflexivité proprement dite est la prise de conscience de ce changement dans nos cadres de pensée et d’action. Ce n’est donc pas simplement une connaissance du processus, il s’ensuit une évaluation et une décision. C’est en cela qu’elle se conjugue parfaitement avec une démarche de recherche-action qui articule une production de savoirs avec une transformation individuelle et sociale.
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autoréflexion existentielle. C’est une manière « d’entreprendre d’apprendre [18]
[18] Desroche H., 1990, Entreprendre d’apprendre. De l’autobiographie...
» pour reprendre le titre d’un livre d’Henri Desroche (1914-1994), un des référents historiques de la recherche-action en France, qui pose la question : « Pourquoi écrire [19]
[19] Desroche H., 1984, postface, « Écrire ou ne pas écrire »,...
? »
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créer des espaces susceptibles d’accueillir la complexité du vivant sans la réduire. Cette possibilité de provoquer des relations inédites est une autre manière de définir une intelligence collective qui dépasse l’addition des savoirs individuels. Ce numéro des Cahiers de l’action procède de cette tentative de valider et de valoriser, par la recherche-action, selon d’autres critères des compétences collectives.
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écriture « transfrontalière » par son aptitude à réunir plusieurs modes d’analyse : analyse critique des rapports sociaux, analyse clinique des modes d’implication personnelle en situation, analyse stratégique des logiques de changement. Elle peut autant produire un savoir de recherche généralisable, qu’une validation d’expertise et d’acquis d’expérience ou encore une auto-analyse dans l’intimité d’un voyage intérieur.
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C’est ainsi que l’écriture de ce dossier ne pouvait être formatée. Ce sont des écritures plurielles avec des vocabulaires et des grammaires différents comme autant d’univers personnels et situationnels, mais dont la mise en synergie contribue à la formation d’un imaginaire commun, d’une géographie sociale et mentale originale.
Pratiques des espaces et recherches situées
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ne prétend pas à une « neutralité scientifique » qui échapperait aux rapports de production (économiques, culturels, symboliques). Elle intègre le fait qu’elle est tributaire des constructions sociales d’une époque (normes, énoncés, valeurs, structures mentales) et ne peut être séparée des rapports d’exploitation et de domination engendrés par les rapports sociaux. C’est au contraire cette prise de conscience de l’implication de l’acteur-chercheur qui garantit une objectivation et une généralisation du savoir. La conscience de cette situation conduit donc à une analyse critique. Comme nous l’avons remarqué à travers le principe de laboratoire social, un travail réflexif par nature émancipateur ne peut s’engager sans créer des espaces-temps autonomes et, réciproquement, des espaces-temps autonomes se construisent par l’appropriation d’une démarche réflexive. Ainsi peuvent s’articuler changements personnels et changements institutionnels, production de savoirs et transformation sociale.
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interroger notre rapport au monde à travers trois dimensions : le rapport au travail, le rapport au territoire, le rapport au modèle d’organisation collective et de gouvernance.
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Une approche de la complexité est nécessaire à travers des liens inédits entre les expériences et les connaissances pour comprendre et analyser ces processus d’émancipation et de transformation.
31
C’est dans ce rapport entre un imaginaire instituant et l’action directe que se formule un récit collectif, nous touchons là une fonction cruciale de l’écriture.
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Nous ne sommes pas dans une opération de communication basée sur le « storytelling » de la réussite individuelle mais, à travers ce travail réflexif, dans la prise de conscience de pouvoir former une minorité active, du moins de constituer, en tant que communauté d’acteurs-chercheurs, une entité collective se positionnant dans les rapports sociaux.
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L’écriture agit comme une auto-analyse pour les groupes et les structures, décryptant les enjeux de pouvoir, les dysfonctionnements, les écarts entre les objectifs et la réalité, amenant chacun à comprendre sa position et à clarifier son engagement.
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De toute époque, les minorités actives ont pu servir de levier à une transformation lorsqu’elles ont su écrire un récit collectif fort et autonome. Cela a été le cas pour les mouvements ouvriers et d’éducation populaire d’après-guerre issus de la Résistance ou les mouvements des années 60-70 issus de la décolonisation et de l’anti-impérialisme… Quels sont les contre-espaces d’aujourd’hui, sur quelle base des individus peuvent-ils se former en minorité active ? Les corps intermédiaires professionnels, politiques et syndicaux sont décrédibilisés dans l’assujettissement à des modèles économiques reconstructeurs, « disrupteurs », dit-on aujourd’hui dans la langue du pouvoir, alors que les catégories les plus précaires de la population sont destituées du rôle politique de générer un récit refondateur.
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le récit collectif pose un acte de résistance aux pouvoirs investis par le langage quand ils s’autorisent à écrire l’histoire à la place de ceux qui la font. Ce pouvoir symbolique s’incarne dans la vie quotidienne dans la définition des signifiants (forme de vie) et des signifiés (le sens accordé à ces formes). C’est ainsi que des catégories entières de la population deviennent « insignifiantes » (sauvages, indigènes, inutiles, etc.).
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Les critères qui pourraient dessiner les contours de nouvelles minorités actives restent difficiles à cerner puisqu’ils ne s’appuient plus sur des définitions sectorielles professionnelles ou disciplinaires universitaires. La nature ayant horreur du vide, ce sont les mouvements identitaires et populistes qui viennent combler, sur une base ethnosociale, territoriale ou religieuse, l’absence d’une prise en compte politique et théorique.
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lieux hétérotopiques [21]
[21] À la différence des utopies qui sont des emplacements...
et autres tiers-espaces.
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« auteurs » d’une créativité populaire posant des alternatives. Passer ainsi d’une forme subie à une forme active est un enjeu du récit collectif. Autrement dit, un mouvement peut s’analyse en creux, de la déprise comme reprise en main de l’existence et du cours de l’histoire à travers des contre-histoires, des contre-espaces, des contre-discours. Cette problématisation des pratiques dans ces espaces est un des enjeux de ce dossier.
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Les expériences décrites dans ce dossier explorent les formes d’économie populaire et d’innovation sociale, participent d’un développement endogène des territoires, expérimentent sur des zones interstitielles, intermédiaires, temporaires des formes d’auto-organisation, d’autoformation et d’autofabrication répondant aux besoins sociaux.
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Si ces notions sont reprises par une « classe créative », nous pensons que ce sont les classes les plus démunies et ceux qui sont hors système qui sont les plus porteurs d’une créativité amenant à des solutions alternatives profitables pour tous en termes de recherche et développement. Nous sommes vigilants dans ce sens à ce que les plus concernés soient bien au cœur comme coauteurs du processus : utiliser ses propres mots, construire son propre vocabulaire, qualifier ou requalifier ses acquis d’expérience.
41
Il est d’ailleurs intéressant de noter que c’est la conscience d’un rapport social qui relie toutes ces expériences : un autre rapport au travail, un autre rapport au territoire, un autre rapport aux organisations de l’espace.
Une pratique des « tiers-espaces » qui interrogent les rapports sociaux
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La frontière entre la vie privée et la vie professionnelle est gommée par les stratégies des plateformes technologiques où nous troquons notre qualité de citoyen pour celle de « client » (exemple des GAFA : Google, Amazon, Facebook, Apple).
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À l’opposé, les expériences décrites ici s’inscrivent délibérément dans une démarche non propriétaire de la créativité. Cette « créativité populaire » renvoie à la question du commun (ce que nous voulons partager et comment le partager), de l’innovation sociale (en quoi est-ce un service répondant à un besoin collectif) et au modèle économique alternatif au capitalisme.
...
environnement ouvert d’interaction et d’interdépendance. Ce caractère écosystémique ne peut pas dissocier les éléments de la vie dans leurs différentes dimensions sociales, culturelles, économiques, politiques.
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S’y forge un sens critique qui n’est pas sans conséquence sur la manière de concevoir l’aménagement du territoire – à l’opposé de la logique technicienne – puisque nous partons du bas vers le haut, de la maîtrise d’usage vers la maîtrise d’œuvre, de l’instituant vers l’institué. Cela modifie nos conceptions du rapport entre le centre et la périphérie, entre l’espace et le lieu, entre la verticalité et l’horizontalité, entre le dedans et le dehors, le privé et le public.
...
Un autre rapport à l’organisation de l’espace qui émancipe
Placer l’humain, la rencontre, l’accueil inconditionnel au centre constitue un acte fondateur des expériences décrites. En quoi la pratique d’espaces sans lieux institués et sans « ingénierie de projet », basés sur l’accueil, la diversité et la prise en compte de l’environnement fabrique-t-elle une culture commune et un cadre autonome de pensée et d’action ?
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Cette présence et cette implication auprès des populations délaissées ne traduisent pas un simple engagement social. Le mouvement même d’une déprise semble inscrire les conditions d’un renouvellement profond de nos sociétés. S’il y a rupture, c’est dans ce renversement des perspectives où la non-participation, le non-engagement, le creux, l’absence, la non-visibilité sont symptomatiques d’un mouvement de flux et de reflux où le retrait amène l’implication, l’absence amène la présence, le décrochage amène le mouvement… Et si se jouaient là d’autres modèles de gouvernance ?
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Dans le contexte du mouvement des places du printemps 2016 appelé aussi Nuit debout, Camille Arnodin décrit l’instauration d’un espace spécifique, « Debout éducation populaire ». En quoi se fabrique ici, dans l’investissement d’un lieu instable, sans emprise et dans la confrontation aux postures et aux idées des uns et des autres, le cadre d’une expérience commune critique, voire d’une culture commune contestataire (p. 115) ?
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Un autre espace insoumis et autonome ouvert à tous est la Chimère citoyenne, initiée par Élisabeth Sénégas et Marie Françoise Gondol, justement parce que c’est « un lieu qui ne propose rien, pour que tout soit possible ». Face à l’inadaptation des dispositifs d’accompagnement, c’est la qualité de présence qui est privilégiée dans un tiers-espace entre vie privée et vie professionnelle (p. 123).
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Des tiers-espaces d’émancipation il en est aussi question avec Christophe Giroguy, qui a su toucher les acteurs d’un quartier populaire de 12 000 habitants à la rencontre de leurs lieux de vie dans des marches exploratoires, là aussi sans logique de projet préalable, ce qui a donné naissance au local de l’Utopie, une autre manière de « faire démocratie » et de répondre aux besoins du quartier (p. 131).
64
Lakdar Kherfi témoigne d’un autre espace-temps dans les quartiers populaires : quand la nuit tombe et que tous les services et lieux sont fermés, il gare son camping-car et ouvre avec son frère Yazid, au pied des immeubles, un espace de rencontre minimaliste mais chaleureux où la parole se libère. Il s’y fabrique de l’intelligence sociale avec, comme seul matériau, l’humain (p. 143).
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Enfin, Simon Cobigo ouvre là aussi des espaces singuliers en expérimentant un « système bulle », une architecture gonflable qui crée en très peu de temps et de moyens des lieux temporaires de partage, par exemple pour distribuer des repas aux réfugiés. Ce contre-espace facilement appropriable questionne les normes établies de l’espace public et de la société (p. 149).
ndlr :
à rapprocher des travaux du COREM, à valoriser, participer ? ACT
Page 157 à 162
[1] Chef de projet - Propos recueillis par Hugues Bazin
Laisser l’espace vide pour permettre l’accueil et la rencontre
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On retrouve un peu le côté forain avec le camping-car mobile qui amène la joie.
...
sentir les choses, comprendre les codes
...
Déshérence des jeunes ou des politiques publiques ?
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Beaucoup des militants des années 1980 se sont épuisés. Il y a un turnover politique qui est terrible. Il n’y a pas de politique à long terme et les jeunes ont le sentiment d’être délaissés, de ne pas être aimés.
...
ouvrir le droit à l’expérimentation, à l’échec avant de réussir. On refuse d’être les pompiers des quartiers, parfois on cherche à nous instrumentaliser dans ce sens.
...
Ouvrir un espace qui se pérennise
...
On projette une « médiation nomade numéro 2 » qui serait le « camion de solutions ».
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amener au pied des immeubles un peu de rêve
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construire une maison humaine ensemble, développer un maillage humain
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L’économie parallèle mais aussi l’économie mafieuse, comme la drogue, instaurent paradoxalement des métiers nouveaux comme la « chouf », qui veut dire « regarde » en arabe. On est en train d’inventer le verbe « chouffer » (regarder). Regarder, c’est le rôle des guetteurs des réseaux de drogue de Marseille.
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inventer une forme d’entrepreneuriat populaire
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Pour un nouveau contrat social
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C’est une honte d’avoir injecté autant d’argent dans le bâti sans que la pauvreté soit résorbée avec une prise en compte de la dimension sociale. Le problème, c’est l’absence des bailleurs sur ces questions. On est chez eux dans leurs cages et ils ne soutiennent pas nos actions. Il faudrait que les habitants puissent payer un service de biens communs comme il existe un pourcentage pour la culture (le 1 %). On n’est pas là simplement à vivre empilés les uns sur les autres, il faut des espaces, des outils pour se rencontrer. Dans les réunions et les colloques, les habitants n’arrivent pas à faire entendre leur parole. C’est compliqué de fabriquer une parole.
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Il faudrait revoir une manière d’aménager le territoire où les espaces vacants puissent servir de lieux d’accouchement, d’incubateurs d’initiatives populaires. Par exemple, si on occupe une friche, il faut arriver à négocier des clauses à partir du moment où l’écosystème commence à devenir viable pour préserver le statut et l’engagement des personnes. Car, lorsqu’on parle d’économie sociale et solidaire, on s’aperçoit que ce n’est pas aussi solidaire que ça.
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L’humain est une machine à créer, à se rencontrer. On peut imaginer une sorte de service civique où les personnes ont un statut protégé pendant un certain temps, de façon à ce qu’il puisse créer, se former, voyager, s’essayer à quelque chose tout en étant payé.
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Il faut réviser nos équations. Il faudrait un « passeport de voyage », avec trois niveaux : le premier, c’est l’action de terrain sans quoi rien n’est possible, le deuxième est une formation à la carte, et le troisième, c’est le droit au voyage. Il manque dans les quartiers des vitrines qui valorisent ces activités et ces compétences, ces formations et ces initiatives, qui valorisent le produit des parcours des jeunes.
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Il y a un problème de visibilité, de lisibilité de ce qu’on fait, on ne sait pas mettre en vitrine ces processus, notre production humaine. C’est ce que nous incarnons à travers ce camping-car qui débarque dans les quartiers et matérialise la réalité de ces espaces.
Notes
[1]
Contact : kherfi.lakdar@orange.fr, Médiation nomade [en ligne] (www.mediationnomade.fr).
ndlr : Lakdar arrive au même point que ARCdev au Havre dans les années 2000... => coopérer ACT