Clito mon Amour - appropriation féminine du clitoris
Poïétique de la création : une découverte joyeuse !
Pendant le confinement, Jeanne Chevalier a réécrit les paroles de la chanson “Le Zizi” de Pierre Perret qui a bercé son enfance pour les décliner au féminin, et tenir un propos résolument féministe autour d’une découverte joyeuse et émancipatrice de leur sexualité par les femmes.
=> un clip vidéo. Ce clip s’insérerait dans le cadre d’une prise de contact avec plusieurs associations féministes, et d’une démarche de réflexion collective autour du plaisir féminin. Nous souhaiterions lancer un petit crowdfunding pendant l’été, et organiser un tournage sur une journée dans le courant du mois d’octobre. A priori, nous ne referions pas l’orchestration de la chanson, afin de nous concentrer sur la dimension visuelle et sur la mise en scène appuyant le propos.
Pour que cette ébullition créative aboutisse à un clip, nous avons besoin de l'autorisation des éditions Adelle pour utiliser la musique du Zizi de Pierre Perret.
Notre équipe est féminine et composée notamment de jeunes professionnelles qui “se lancent”. Nina Ballester (compagnie Ah si c’est comme ça !) assurerait la mise en scène et Victoria Chevalier (gérante de La Fabrique d’Antoinette) s’occuperait des costumes. Le projet n’a pas vocation à nous rapporter de l’argent et se veut militant, ludique, impertinent et festif.
Vous saurez tout sur le clito ! : une vidéo
-> https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?o5DDqg
[1] Chef de projet - Propos recueillis par Hugues Bazin
Laisser l’espace vide pour permettre l’accueil et la rencontre
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On retrouve un peu le côté forain avec le camping-car mobile qui amène la joie.
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sentir les choses, comprendre les codes
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Déshérence des jeunes ou des politiques publiques ?
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Beaucoup des militants des années 1980 se sont épuisés. Il y a un turnover politique qui est terrible. Il n’y a pas de politique à long terme et les jeunes ont le sentiment d’être délaissés, de ne pas être aimés.
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ouvrir le droit à l’expérimentation, à l’échec avant de réussir. On refuse d’être les pompiers des quartiers, parfois on cherche à nous instrumentaliser dans ce sens.
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Ouvrir un espace qui se pérennise
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On projette une « médiation nomade numéro 2 » qui serait le « camion de solutions ».
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amener au pied des immeubles un peu de rêve
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construire une maison humaine ensemble, développer un maillage humain
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L’économie parallèle mais aussi l’économie mafieuse, comme la drogue, instaurent paradoxalement des métiers nouveaux comme la « chouf », qui veut dire « regarde » en arabe. On est en train d’inventer le verbe « chouffer » (regarder). Regarder, c’est le rôle des guetteurs des réseaux de drogue de Marseille.
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inventer une forme d’entrepreneuriat populaire
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Pour un nouveau contrat social
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C’est une honte d’avoir injecté autant d’argent dans le bâti sans que la pauvreté soit résorbée avec une prise en compte de la dimension sociale. Le problème, c’est l’absence des bailleurs sur ces questions. On est chez eux dans leurs cages et ils ne soutiennent pas nos actions. Il faudrait que les habitants puissent payer un service de biens communs comme il existe un pourcentage pour la culture (le 1 %). On n’est pas là simplement à vivre empilés les uns sur les autres, il faut des espaces, des outils pour se rencontrer. Dans les réunions et les colloques, les habitants n’arrivent pas à faire entendre leur parole. C’est compliqué de fabriquer une parole.
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Il faudrait revoir une manière d’aménager le territoire où les espaces vacants puissent servir de lieux d’accouchement, d’incubateurs d’initiatives populaires. Par exemple, si on occupe une friche, il faut arriver à négocier des clauses à partir du moment où l’écosystème commence à devenir viable pour préserver le statut et l’engagement des personnes. Car, lorsqu’on parle d’économie sociale et solidaire, on s’aperçoit que ce n’est pas aussi solidaire que ça.
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L’humain est une machine à créer, à se rencontrer. On peut imaginer une sorte de service civique où les personnes ont un statut protégé pendant un certain temps, de façon à ce qu’il puisse créer, se former, voyager, s’essayer à quelque chose tout en étant payé.
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Il faut réviser nos équations. Il faudrait un « passeport de voyage », avec trois niveaux : le premier, c’est l’action de terrain sans quoi rien n’est possible, le deuxième est une formation à la carte, et le troisième, c’est le droit au voyage. Il manque dans les quartiers des vitrines qui valorisent ces activités et ces compétences, ces formations et ces initiatives, qui valorisent le produit des parcours des jeunes.
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Il y a un problème de visibilité, de lisibilité de ce qu’on fait, on ne sait pas mettre en vitrine ces processus, notre production humaine. C’est ce que nous incarnons à travers ce camping-car qui débarque dans les quartiers et matérialise la réalité de ces espaces.
Notes
[1]
Contact : kherfi.lakdar@orange.fr, Médiation nomade [en ligne] (www.mediationnomade.fr).
ndlr : Lakdar arrive au même point que ARCdev au Havre dans les années 2000... => coopérer ACT
A propos
Du latin praesagium, de praesagire (« prévoir »).
Augure, signe par lequel on juge de l’avenir.
Conjecture de l’augure, bon ou mauvais, qu’on tire de ce signe.
(Par extension) Conjecture tirée d’un fait quelconque.
Un présage, c’est une augure, un avant-goût, un indice.
Présages, c’est le podcast* qui questionne l’état de notre monde, les risques d’effondrement de notre civilisation industrielle, et les façons de se préparer à vivre différemment. On y parle de la face sensible de l’anthropocène, en interrogeant des personnes qui s’y intéressent de près.
Pourquoi un podcast sur l’effondrement ? Est-ce que ce n’est pas un peu anxiogène ? est ce que vous n’avez pas plutôt envie d'écouter des histoires positives, qui vous tire hors de la réalité obscure du monde ?
Je crois que c’est en faisant face au réel qu’on devient plus fort : on peut regarder le monde avec lucidité et clairvoyance, pour faire jaillir d’autres imaginaires de ce monde d’après, sans céder à la panique ou la paralysie.
Présages, c’est, une semaine sur deux, une conversation, à la rencontre de scientifiques, de littéraires, d’artistes, de personnes engagées, qui ont chacune conscience de l'immensité des bouleversements en cours et à venir ; ils questionnent et remettent en cause le modèle de nos sociétés, de notre planète, ils étudient, alertent, agissent, construisent.
Quel a été leur parcours ? Quelle est leur vision de l’effondrement ? Et surtout : Comment vivent-ils avec cela ? Comment pensent-ils l’avenir ? Quels nouveaux modèles imaginent-ils ? Comment parviennent-ils à cultiver la joie ?
Tentative de contribution à la diffusion de la connaissance
"bibliothèque" de ressources, de liens, conférences, émissions de radio, articles, livres de référence, évènements.
“Aujourd’hui, l’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L’effondrement est l’horizon de notre génération, c’est le début de son avenir. Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre…”
— Pablo Servigne et Raphaël Stevens
Alexia Soyeux
bd Richard Lenoir
Paris 75011
France